UNIVERSITÀ CATTOLICA DEL SACRO CUORE MILANO Dottorato ...

I.7 Le mythe de l’objectivité 98
Le linguiste ne dispose pas d’un point d’Archimède extérieur à tous les idiomes
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STATI (1986 : 4)
Les études que nous avons recensées dans le chapitre précédent, à la frontière entre
lexicographie bilingue et sémantique lexicale, ont un fil rouge commun, en ce sens qu’elles se
proposent de décrire objectivement les réseaux sémantiques de deux langues mises en regard.
Au point de vue heuristique, nous ne pouvons rien reprocher à ces études. Au point de vue
lexicographique et dictionnairique, qui n’est pas sans évoquer une approche
traductologique la donne change considérablement.
Nous essaierons de montrer la spécificité du sémantisme des unités lexicales en analysant la
notion d’objectivité.
Dans quelle mesure peut-on parler d’objectivité du DB et où se situe l’optimum de la
description ?
Prenons comme point de départ cette définition d’un dictionnaire de langue courant, PR11.
objectivité nom féminin
ETYM. 1801 ◊ de 1. objectif
1. Philos. Qualité de ce qui existe indépendamment de l’esprit.
2. Qualité de ce qui donne une représentation fidèle d’un objet. Objectivité de la science.
➙ impersonnalité.
3. (1838) Cour. Qualité de ce qui est exempt de partialité, de préjugés. Objectivité d’un compte
rendu, d’un jugement. Récit qui manque à l’objectivité, manque d’objectivité.
◆ (Personnes) Attitude d’esprit d’une personne objective, impartiale. Objectivité d’un historien,
d’un juge. ➙ impartialité, neutralité. Manquer d’objectivité.
■ CONTRAIRES : Partialité, subjectivité.
En écartant le premier sens du mot, les enjeux de l’objectivité semblent effectivement liés à
la « représentation fidèle d’un objet » et à une attitude dépourvue « de partialité, de
préjugés ».
98 Une version préliminaire de ce chapitre a paru dans TALLARICO (2009).