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UNIVERSITÀ CATTOLICA DEL SACRO CUORE MILANO Dottorato ...

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Au point de vue quantitatif, quelles constatations s’imposent ? Tout d’abord, le nombre des<br />

écarts dans le côté italien-français est nettement plus important que dans la direction<br />

français-italien, dans tous les dictionnaires de notre corpus. Pour G il y a un accroissement<br />

d’environ 75%, pour B de plus de 100% ; dans HP et SL la quantité d’écarts se multiplie<br />

par quatre ou plus, en passant d’une direction à l’autre.<br />

Observons l’importance des nomenclatures. Pour B le cd-rom nous donne 5982 entrées<br />

dans la partie français-italien et 7528 dans la partie italien-français ; ce chiffre n’est<br />

malheureusement pas fiable, car le logiciel présente comme entrées autonomes les variantes<br />

orthographiques et les verbes pronominaux aussi 159 . Nous avons cependant un autre critère,<br />

plus grossier, le nombre de pages, qui passent de 93 (français-italien) à 102 (italienfrançais)<br />

: il s’agit donc d’une augmentation assez modeste (d’environ 10%), qui n’explique<br />

pas à elle seule le redoublement des écarts.<br />

Pour G les entrées (à part entière 160 ) passent de 5564 pour la direction français-italien à<br />

6339 pour la direction italien-français (avec une augmentation de presque 14% donc). HP<br />

passe de 4114 à 4549 entrées (augmentation de 10% environ), alors que SL passe de 4943 à<br />

5691 entrées (augmentation de 15%). Cet accroissement de la macrostructure est donc<br />

moins considérable (et de loin) que l’augmentation des écarts. Il faut donc se tourner vers<br />

d’autres explications.<br />

S’agit-il de la maladresse des lexicographes, qui n’arrivent pas à trouver des équivalents<br />

alors qu’il en existent et que d’autres dictionnaires en proposent ? Examinons le nombre<br />

des écarts dictionnairiques (ED) dans les quatre dictionnaires : B passe de 102 à 246 ; G<br />

de 114 à 177 ; HP de 10 à 146 ; SL de 44 à 288. Il s’agit d’une augmentation non<br />

négligeable, évidemment, surtout pour HP et SL. Etant donné que les dictionnaires sont<br />

pensés pour un public italophone (quoi que les préfaces en disent) et mis dans le commerce<br />

en Italie 161 , il n’est pas interdit de penser que la partie français-italien ait été rédigée avec<br />

plus de soin quant au choix des équivalents (traduisants). Cette suprématie du décodage par<br />

rapport à l’encodage se manifesterait donc par des traduisants plus précis<br />

(monolexématiques) dans la direction français-italien (pour utilisateurs italiens aux prises<br />

avec des textes français), par rapport à l’autre direction (italien-français, pour italophones<br />

qui souhaitent encoder un texte en français).<br />

Mais même si nous négligeons les ED qui, nous l’avons vu, relèvent des dictionnaires euxmêmes<br />

et non de la langue, le nombre des écarts reste plus nettement plus élevé dans la<br />

direction italien-français que dans la direction français-italien. Examinons à présent les<br />

écarts catégorie par catégorie.<br />

Les écarts référentiels (ER) constituent un cas à part : dans trois dictionnaires sur quatre<br />

(B, G et HP), ils sont moins nombreux dans la direction italien-français. Le traitement de<br />

159 Cf. infra, notes 16 et 19.<br />

160 Ni le variantes ni les formes pronominales de l’italien ne sont calculées<br />

161 B est le seul à être vendu dans les deux pays.<br />

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