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Rétention des ions métalliques par complexation ultrafiltration ... - SIST

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Ce travail a été effectué all laboratoire <strong>des</strong> Procédés de Sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> i'1embrane et de<br />

Purification de l'École Nationale Supérieure Universitaire de Technologie de l'université<br />

Cheikh Anla Diop de Dakar<br />

AIes sincéres remerciements il Madame Cadou A1ar Diop Chefdu Dé<strong>par</strong>tement de Génie<br />

Chimique et Directrice du Laboratoire pour m'avoir accueilli dans son équipe de<br />

chercheurs.<br />

Mes vifs remerciements au Professeur Libasse Diop, Doyen de la faculté <strong>des</strong> sciences et<br />

techniques, pour avoir accepté de juger ce travail et de me faire l'insigne honneur de<br />

présider ce jury, et surtout pour les précieux conseils et les encouragements qu'il a<br />

toujours su prodiguer à mDn égard<br />

lvfa profonde reconnaissance au Professeur klichel Rumeau Responsable Scientifique du<br />

laboratoire <strong>des</strong> Procédés de Sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> Alembrane et de Purification (E.N.S.U.T),<br />

pour m'avoir accueilli dans son laboratoire, pour sa science sans limite. pour son<br />

expérience tant humaine que scientifiqueD'avoir su combler quelque unes de<br />

mes nombreuses lacunes, <strong>par</strong> la confiance sans faille qu'i! ln'a tm{jours témoignée et qui<br />

m'a permis de mener à bien mes traval/.x.<br />

Je tiens à remercier tout <strong>par</strong>ticulierement Alonsieur Oumar San, klaUre de conférence, à la<br />

faculté <strong>des</strong> sieflces et techniques de Dakar d'avoir bien voulu accepter de juger ce travail<br />

en étant rapporteur de cette thése. ivlais aussi à l'amitié qu'il a toujours su témoigner à<br />

mon égard.<br />

Je suis trés reconnaissant à A10llsieur jvliche! Bennasar, AJaitre de conférence à L'ENSUT<br />

de Dakar, Directeur de la division industrielle, d'avoir bien voulu accepter de juger ce<br />

travail., en étant rapporteur de cette thése<br />

2


1. TECHNIQUES HYDROIHÉTALLURGIQUE DE<br />

RÉCUPÉRATION DES MÉTAUX<br />

LI Les métho<strong>des</strong> de traitement<br />

1.1.1 Procédés de purification et de concentration<br />

1.1.1.1 Méthode <strong>par</strong> précipitation<br />

1.1.1.2 L'extraction liqlùde-liqlùde<br />

1.1.1.3 L'échange d'<strong>ions</strong><br />

1.1.1.4 Les procédés à membranes<br />

1. 2.Élaboration du métal<br />

1.2.1 La cémentation<br />

1.1.1.4.1 Osmose inverse<br />

4<br />

1.1.1.4.2 Membranes échangeuses d'<strong>ions</strong><br />

1.1.1.4.2.1 Dialyse<br />

1.2.2 Métho<strong>des</strong> élecu'ochimiques<br />

II LE CADl\tfiUIVI<br />

II. 1 Ptincipales utilisat<strong>ions</strong><br />

1.1.1.4.2.2 ÉlectrocliaIyse<br />

1.1.1.4.2.3 Piézocliaiyse<br />

1.1.1.4.3 Domaine d'application du<br />

II.l.l. Le Cadmiage électl."olytique<br />

u


6<br />

111.4.2.2 Deuxiéme modéle 42<br />

111.4.3 Phénoméne de concentration de polarisation 43<br />

111.4.4 Les résistances aux transferts transmembranaires 48<br />

111.5 La sélectivité <strong>des</strong> membranes 48<br />

III.5.! Influence de la fOffile <strong>des</strong> subtances 49<br />

111.5.2 Influence de la plasticité <strong>des</strong> subtances 49<br />

111.5.3 Influence de la défonnabilité <strong>des</strong> subtances 49<br />

III.5A Influence <strong>des</strong> interact<strong>ions</strong> avec les subtances 50<br />

II1.5.5 Influence de la pression 50<br />

III.6 Le cohnatage <strong>des</strong> membranes 52<br />

IlL 6. 1 Le colmatage externe initial 53<br />

III.6.2 Le colmatage interne progressif 53<br />

II1.6.3 La modélisation du colmatage 55<br />

111.6.4 Adsorption à la <strong>par</strong>oi 55<br />

111.6.5 Dépot convectif de matière à la <strong>par</strong>oi 56<br />

III.6.5.! Lutte contre le colmatage de la membrane 57<br />

III.6.5.2 Choix de la membrane 58<br />

111.6.5.3 Prétraitement de la solution 58<br />

III.6.5.4 Condit<strong>ions</strong> opératoires 58<br />

III.7 Conclusion 58<br />

IV CARACTÉRISTIQUES ET PROPRIÉTÉS<br />

DES SURFACTIFS 60<br />

IV.l.Illtroduction 60<br />

IV.l.l. Les smfactifs anioniques 60<br />

IV.1.2 Les smfactifs cationiques 61<br />

IV. 1.3 Les sUIfactifs non ioniques 61<br />

IV.1.4 Les surfactifs zwitterioniques 62<br />

IV.2 Propriétés générales <strong>des</strong> sUIfactifs 63<br />

IV.2.1 Echelle de gliffin balance hydrophile, lipophile HLB 63<br />

IV.3 Adsorption <strong>des</strong> surfactifs 67


avec celle du SNIL<br />

11<br />

III.2 Influence de la concentration d'ion<br />

métallique sur la Ode de surfactifs cationiques 141<br />

JIL2.1 Influence de la concentration<br />

en cadmium sur la Cl\t1C du CTA Br 141<br />

JIL2.2 Influence de la concentration en chlorure<br />

mercurique sur la CMC du CTA Br 142<br />

IV RÉTENTION DES IONS MÉTALLIQUES PAR<br />

JVIICELLISATION ULTRAFILTRATION EN PRÉSENCE DE<br />

SURFACTIFS ANIONIQUES 144<br />

IV.l <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong><br />

les surfactifs anioniques 144<br />

IV.l.l Justification du choix de la concentration<br />

en suIfactif 144 '<br />

IV.1.2 Dosage <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> étalons obtenues <strong>par</strong><br />

Spectrophotométrie d'absorption atomique 144<br />

IV.1.3 Evolution du taux de rétention en fonction de la<br />

concentration en cadnùrun 146<br />

IV.2 Influence de la concentration en cadnùlIDl sur le débit<br />

d'<strong>ultrafiltration</strong> 147<br />

IV.3 Détennination de la constante de stabilité du complexe <strong>par</strong><br />

lùtrafiltration 148<br />

IVA Calcul <strong>des</strong> constantes conditionnelles 150<br />

IVA.1 FOffimlation générale 150<br />

IV.5 Calcul de la qlmntité de cadmium libre en<br />

fonction du cachnium 10tal 151<br />

IV.6 Solubilité du cadmium en fonction du pH 154<br />

V APPLICATION A UN COlVWLEXANT ANIONIQUE : LE SlVrr, 155<br />

V.1 Cas général 155<br />

l40


12<br />

V.2 CalCIÙ de aM(OH) 156<br />

V.3 CalCIÙ de a ML (OH) 159<br />

V.3.1 Détennination expérimentale du pKs de<br />

l'hydroxyde du complexe Cadmium Sl\IIL 159<br />

V.3.2 Calcul de la constante globale de<br />

fonnation du complexe 160<br />

VI. RÉTENTION DES IONS lVIÉTALLIQUES PAR<br />

MICELLISATION ULTRAFILTRATION EN PRÉSENCE DE<br />

SURFACTIFS CATIONIQUES 162<br />

Vll DétemlÎllation de la quantité de métal libre<br />

dans le pennéat 163<br />

VL2. Taux de rétention de l'iodure de cadmiwn<br />

en présence de crA Br 164<br />

VI.3 Taux de rétention du chlolUre mercurique<br />

en présence deCTA Br 166<br />

VIA Taux de rétention du chlorure de cachnium<br />

sallS crABr 168<br />

Vl5 Taux de rétention du chiontre de cadmium<br />

en présence de crA Br 170<br />

VII CONCLUSION 170


ANNEE: 1994<br />

Nom de l'auteur; Sidy Mambaye Lü<br />

Falculté <strong>des</strong> sciences et techniques<br />

Unive.'sité de Cheikh Anta Diop de Dakar<br />

DeplÙs les del11ières decemlles, ne plus polluer est devenu lm leitmotiv. Le<br />

meillew' moyen de lutter contre la pollution consiste en la mise au point de nouvelles<br />

teclmologies non polluantes : c'est le domaine <strong>des</strong> "technologies propres" et plus<br />

pal1Îculièrement <strong>des</strong> techniques à membranes. Il fait appel à une connaissance plus<br />

approfondie <strong>des</strong> milieux réactionnels et <strong>des</strong> procédés. Outre l'effet non polluant, les<br />

rendements <strong>des</strong> procédés d'élaboration, s'en trouvent généralement améliorés.<br />

Pour limiter le travail long et fastidieux, ainsi que la pollution que<br />

provoquent les métho<strong>des</strong> classiques d'hydrométallurgie, nous avons étudié la mise au<br />

point d'Ull nouveau procédé d'élaboration du métal à <strong>par</strong>tir d'effluents ou de solut<strong>ions</strong> de<br />

lixiviation impUl"Cs et diluées.<br />

Ce nouveau procédé combine trois métho<strong>des</strong> : la <strong>complexation</strong>,<br />

l'tùtrafiltratlon, l'électrolyse. Notre étude a porté essentiellement SUl' l'<strong>ultrafiltration</strong>. Cette<br />

technique à membrane est déjà appliquée à la récupération de cat<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> toxiques<br />

contenus dans les effluents industriels à faible concentration. C'est pourquoi nous avons<br />

choisie d'étudier le comportement complexométrique du cation cadmium et sa possibilité<br />

de rétention <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong>.<br />

Cette <strong>complexation</strong> se fait généralement en amont de la membrane. Le<br />

sUlfactif complexant, dioctyl éthyl sulfonate dibicarbonate (SML) a été choisie car sa<br />

, structul'e comporte une double chaîne carbolll1ée, qw permet d'obtenir <strong>des</strong> micelles de<br />

graJide taille et Ull groupement hydrophile qw <strong>par</strong>ticipe activement à la <strong>complexation</strong> du<br />

métal.<br />

Pour éliminer sélectivement le cadmium contenu dans nos solut<strong>ions</strong> de<br />

cadmiunl, nous avons procédé à l'optimisation de l'opération <strong>complexation</strong>-<strong>ultrafiltration</strong>.<br />

Pour cela, nous avons étudié l'influence <strong>des</strong> <strong>par</strong>amétres hydrauliques et physicochimiques<br />

sur la rétention du cadmium. Nous avons détenniné les constantes de stabilité<br />

avrc <strong>des</strong> complexants anioniques et cationiques afm de choisir le sUIfactif suceptible de<br />

retenir au mieux les <strong>ions</strong> cadmium en solution.<br />

Ce nouveau procédé d'une teclmologie simple et économique, POUll'ait se<br />

dévelloper avantageusement au Sénégal. Soit pour <strong>des</strong> gisements de phosphate contenant<br />

du cadmium (toxique à plus de O,044ppm), soit pour la récupération de l'or dans les<br />

nÙl1erais, ou encore pour la récupération de l'argent contenu dans les plaques ou les bains<br />

photographiques.<br />

l\lots Clés<br />

Ultrafiltration- Complexation- Electrolyse- SUlfactif- Cadmitml- <strong>Rétention</strong> sélective­<br />

TccImologie propre- Effluent industriel


--' ;<br />

'-. /<br />

.-=:. 1<br />

.........<br />

13<br />

INTRODUCTION


14<br />

Depuis la crise <strong>des</strong> matières premières <strong>des</strong> années 70, le monde a pris<br />

conscience de leur importance vitale et <strong>des</strong> dépendances tant politiques qu'économiques<br />

qu'elles peuvent engendrer. En <strong>par</strong>allèle à cette remise en question <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de<br />

production et de consommation, s'est développée une prise de conscience de l'importance<br />

<strong>des</strong> équilibres écologiques dans le milieu naturel, équilibres menacés <strong>par</strong> <strong>des</strong> pollut<strong>ions</strong><br />

industrielles et domestiques. Aulas<br />

Une <strong>des</strong> principales solut<strong>ions</strong> à ces problémes consiste à élargir et à<br />

généraliser les circuits de recyclage et de récupération.<br />

L'objectif est de pouvoir produire un minimunl de déchets en optimisant les<br />

procédés de production et en recyclant les résidus de fablication. On peut récupérer ainsi<br />

<strong>des</strong> sous-produits (métaux) et les valoriser. De cette maniére, on limite la production de<br />

déchets et on économise <strong>des</strong> matiéres premières.<br />

Des recherches ont été faites dans ce but, pour le traitement <strong>des</strong> effluents<br />

industriels métalliféres. Les techniques mises en oeuvre doivent pelmettre d'éliminer <strong>des</strong><br />

rejets, les métaux toxiques (cadmium, mercure, plomb) ou précieux (or, argent,<br />

cuivre).Dans ce cas le traitement <strong>des</strong> rejets peut être rentable au plan économique.<br />

Rumeau<br />

En clùmie et en électrochinùe la plupal1 <strong>des</strong> procédés de fabrication ou de<br />

récupération <strong>des</strong> métaux s'effectuent à <strong>par</strong>tir de solut<strong>ions</strong> diluées, d'oil il faut les extraire.<br />

Les techniques les plus souvent employées sont celles de l'hydromébllurgie.<br />

Les travaux, que nous avons entrepris au Laboratoire <strong>des</strong> Procédés de<br />

Sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> Membrane et de Purification, porte sur les possibilités de mise au point,<br />

d'un nouveau procédé hydrométallurgique, pelmettant l'élaboration d'un métal à <strong>par</strong>tir de<br />

solut<strong>ions</strong> impures et diluées.<br />

Pour purifier et concentrer les solut<strong>ions</strong> de lixiviat<strong>ions</strong>, il est actuellement<br />

nécessaire d'extraire les <strong>ions</strong> du métal à valOliser <strong>par</strong> un milieu (solide. liquide ou gazeux)<br />

non miscible avec la solution.


15<br />

Grâce aux teclmiques de membranes, il est possible d'effectuer <strong>des</strong><br />

purificat<strong>ions</strong> sans changement de phase, pour cela on aura recours à <strong>des</strong> complexants<br />

macromoléculaires, ou pouvant s'associer en agrégats (Surfactifs) suffisamment important<br />

pour être retenue <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong>. La sé<strong>par</strong>ation se faisant exclusivement en phase<br />

aqueuse, il est alors possible d'électrolyser directement le métal sur le concentrat<br />

d'lùtrafiltration purifié. On obtient ainsi le métal en une seule opération.<br />

Si la teclmologie est ensuite facile à mettre en oeuvre, il est nécessaire de<br />

bien maitriser les différents <strong>par</strong>amêtres physico-chimiques, afin d'optimiser les<br />

rendements et obtenir une technologie efficace. Les perfonnances du procédé sont liées en<br />

<strong>par</strong>ticulier aux qualités <strong>des</strong> complexants utilisés. En effet il faut que les complexes fonnés<br />

aient<br />

- Une bOIme stabilité.<br />

- Une bornle solubilité en milieu aqueux.<br />

- Une bonne rétention <strong>par</strong> tùtrafiltration.<br />

Ces trois condit<strong>ions</strong> réwues et optimisées nous pennettrons de choisir un<br />

complexant capable d'éliminer le métal pris COllmle élément test, en l'occurence le<br />

cadmium.<br />

Le choix du cadmium entre dans le cadre d'une étude industrielle qui porte<br />

sur l'élimination du cadmium présent sous forme de traces dans les phosphates du<br />

Sénégal.<br />

Si nous tenons compte de la toxicité de l'élément même à trés faible<br />

concentrat<strong>ions</strong>. Les faibles nonnes autorisées dans les produits agro-alimentaires (entre<br />

0.04ppm en France et 0.2 ppm en Europe), montrent qu'il devient urgent et impératif de<br />

procéder à son élimination pour que les produits exportés restent compétitif sur les<br />

marchés européens .<br />

La technique que nous voulons élaborer avec les membranes<br />

d'lùtraf:tltration devrait permettre de réaliser à moindre coût nos objectifs.<br />

distinctes.<br />

La <strong>par</strong>tie bibliographie et la <strong>par</strong>tie expérimentale font l'objet de deux <strong>par</strong>ties<br />

La <strong>par</strong>tie bibliographie, rassemble l'ensemble de la documentation<br />

concemant, l'hydrométallurgie, les techniques de membrane, les propriétés <strong>des</strong> sUrfactifs<br />

et enfin quelques applicat<strong>ions</strong> de <strong>complexation</strong>, <strong>ultrafiltration</strong>.<br />

La pm.tïe expérimentale traire <strong>des</strong> travaux effectués au laboratoire. Elle porte<br />

essentiellement sur la <strong>complexation</strong>. La <strong>complexation</strong> <strong>des</strong> macromolécules ayant déjà fait


l'objet d'un travail Diawara au laboratoire, nous avons axé notre étude sur la<br />

caractérisation physico-chimique de certains surfactifs anioniques ou cationique. La<br />

<strong>complexation</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> tests tel que le mercure ou le cadmium avec <strong>des</strong><br />

surfactifs nous a permis d'établir <strong>des</strong> nouvelles lois sur les contantes de fOlmatioll <strong>des</strong><br />

complexes formées.<br />

16


17<br />

-' -' -'<br />

GENERALITES


1 TECHNIQUES HYDROMÉTALLURGIQUES DE RÉCUPÉRATION DE<br />

MÉTAUX<br />

18<br />

C'est une métallurgie <strong>par</strong> voie aqueuse, qui s'applique au traitement de<br />

minerais pauvres. Les phases principales de traitement sont les suivantes:<br />

- Pré<strong>par</strong>ation du minerai<br />

- lixiviation (acide, alcaline, neutre ou bactédelU1e) avec <strong>des</strong> techniques de<br />

percolation ou de brassage<br />

- Sé<strong>par</strong>ation solide-liquide: décantation, flottation, filtration<br />

- Purification et/ou concentration<br />

- Elaboration du métal: suivant le procédé adopté, le métal est obtenu à l'état solide<br />

sous fonne de métal pm ou d'lm de ses composés.<br />

D'autre paIt, les progrés accomplis ces dernières années dans le traitements<br />

<strong>des</strong> eaux permettent d'améliorer la qualité <strong>des</strong> liquems avant pmification ou extraction.<br />

Banaqué<br />

1.1 Les métho<strong>des</strong> de traitements<br />

1.1.1 Procédés de purification et de concentration<br />

1.1.1.1 .Métho<strong>des</strong> de précipitation<br />

Les sé<strong>par</strong>at<strong>ions</strong> solide-liqtùde sont <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> applicables au traitement<br />

de la quasi-totalité <strong>des</strong> effluents. De nombreux traitements peuvent être fait <strong>par</strong> ces<br />

métho<strong>des</strong> (Ctùvre, nickel, molybdène, étain, cobalt, vanaditml ... ) en utilisant différents<br />

réactifs tel que: les sulfmes, le dibromo-oxine, le ferrocyanure de potassium, les<br />

thiocarbonates, les polyélectrolytes, le sulfate d'aluminium, les hydroxy<strong>des</strong>.<br />

La plu<strong>par</strong>t du temps l'effluent subit d'abord tm conditionnement chimique.<br />

Lorsque les <strong>par</strong>ticules insolubles doivent être filtrées et décantées: on les flocule. Les<br />

floculants synthétiques sont les plus employés (dérivés <strong>des</strong> polyacrylami<strong>des</strong> surtout).<br />

Tous ces procédés de traitement conduisent à la formation de boues qui constituent <strong>des</strong><br />

réserves en métaux non négligeables.Rovel


........................<br />

...................................<br />

................................... ................................ .. ..<br />

••••••••••"" •••i'&4.- E<br />

1.1.1.4.2 Membranes échangeuses d'<strong>ions</strong><br />

22<br />

E eau pure<br />

M membrane semi-perméable<br />

S solution concentrée<br />

a osmose<br />

b équilibre<br />

c osmose inverse<br />

Figure 1 : Principe de l'osmose inverse<br />

La dialyse ionique, l'électrodialyse et la piézodialyse ont toutes trois comme<br />

base le même principe: migration d'ion au travers d'tme membrane échangeuse d'j ons.<br />

1.1.1.4.2.1 Dialyse ionique<br />

C'est le procédé le plus simple.Une membrane peIU1éable aux an<strong>ions</strong> ou au<br />

cat<strong>ions</strong> sé<strong>par</strong>e deux com<strong>par</strong>timents. Si lm com<strong>par</strong>timent contient une solution plus<br />

concentrée, les <strong>ions</strong> diffusent à travers la membrane jusqu'à l'équilibre <strong>des</strong> potentiels<br />

chimiques de <strong>par</strong>t et d'autre, le transfert se fait sous l'influence d'un gradient de<br />

concentration .<br />

Cet équilibre s'instaure très lentement. Si l'on veut accélérer le processus<br />

on peut appliquer, de <strong>par</strong>t et d'autre de la membrane, une différence de potentiel<br />

(électrodialyse) ou de pression (piézodialyse ).<br />

1.1.1.4.2.2 Electrodialyse<br />

Cette technique combine le caractère sélectif <strong>des</strong> résines échangeuses d'<strong>ions</strong><br />

avec la force d'entraînement d'un potentiel électrique appliqué à <strong>des</strong> électro<strong>des</strong> de grande<br />

sUlface sé<strong>par</strong>ées <strong>par</strong> <strong>des</strong> membranes altemativement anioniques et cationiques .<br />

Sous l'influence du champ électrique, les cat<strong>ions</strong> vont migrer vers la<br />

cathode en traversant les membranes pemléables aux cat<strong>ions</strong> puis être arrétés <strong>par</strong> les<br />

membranes pelméables aux an<strong>ions</strong>. Dans l'autre sens ou en sens inverse les anrons vont<br />

Inigrer vers l'anode à travers les membranes échangeuses d'an<strong>ions</strong>. Ainsi à <strong>par</strong>tir d'une<br />

solution saline, on obtiendra alternativement <strong>des</strong> com<strong>par</strong>timents renfermant lille solution<br />

épurée et les autres lll1e solution surconcentrée.


Cette méthode est surtout utilisée pour le traitement <strong>des</strong> eaux saumâtres.<br />

Elle s'est étendue à certains cas comme la régtùation en sels <strong>des</strong> bains morts d'acide<br />

chl'omiq1.1e, la récupération <strong>des</strong> métaux dans <strong>des</strong> bains de rinçage en galvanoplastie',1a<br />

déminéralisation de jus sucrés...<br />

23<br />

Les principaux obtacles à son développement sont la polarisation ionique à<br />

la surface <strong>des</strong> membranes, la grande résistance <strong>des</strong> milieux à faible concentration. et la<br />

tenue dans le temps <strong>des</strong> membranes et <strong>des</strong> électro<strong>des</strong> .<br />

1.1.1.4.2.3 Piézodialyse<br />

La piézodialyse est utilisée avec <strong>des</strong> membranes amphotères (pennéables à<br />

la fois aux an<strong>ions</strong> et aux cat<strong>ions</strong>). Sous l'action de la pression seu1es les solut<strong>ions</strong> salines<br />

ionisées peuvent traverser la membrane. Les molécu1es non ionisés sont retenus. On peut<br />

ainsi concentrer et purifier <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> molécu1aires contenant <strong>des</strong> sels minéraux comme<br />

impuretés, (déminéralisation et concentration de jus sucrés). Cette technique est<br />

actuellement peu développée sur le plan industriel.<br />

1.1.1.4.3 Domaine d'application du traitement pour les métaux.<br />

Le tableau 1 résume les principaux domaines d'application au traitement <strong>des</strong><br />

effluents contenant <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>.<br />

TABLEAU 1: Domaine d'application du traitement pour les métaux.


Métaux<br />

Origine<br />

Remarques: Procédés<br />

Cadmium Solution décapage acide, eau de rinçage Concentration<br />

échange d'ion<br />

initiale <strong>par</strong><br />

Chrome Eau de rinçage <strong>des</strong> bains de chromage,<br />

ou de passivation<br />

Réduction de Cr<br />

(+VI) en Cr (+ III).<br />

Cuivre Solution de décapage polissage<br />

électrolytique et chimique, eau de<br />

rinçage.Solution <strong>des</strong> mines.<br />

Circuits imprimés<br />

> 15 mg/! concentration<br />

<strong>par</strong> échange d'ion<br />

Or Eau de rinçage,solution décapage.Circuits<br />

imprimés.<br />

Fer Solut<strong>ions</strong> <strong>des</strong> mines<br />

Argent Eau de rinçage. Solut<strong>ions</strong> de l'industrie Electro<strong>des</strong><br />

photographique,électronique . percolantes<br />

24<br />

Etain Décapage <strong>des</strong> boites de conserve.<br />

Zinc Galvanoplastie<br />

1.2 Elaboration du métal<br />

L'élaboration d'lm métal se fait <strong>par</strong> réduction de ses sels. Cette réduction<br />

peut s'effectuer chimiquement ou électrochimiquement (pour les métaux moins réducteurs<br />

que l'hydrogène).<br />

1.2.1 La cémentation<br />

La cémentation consiste à rédlùre un cation métallique <strong>par</strong> un métal plus<br />

réductelU' et de moindre valelU'. C'est la plus vieille méthode d'élaboration du métal sous<br />

fOlme pulvénùente à pm1ir de solution de lixiviation du cuivre ou d'effluents de traitement<br />

de métaux précieux.<br />

L'attaque d'ull minerai <strong>par</strong> tUle solution acide (H2S04 en général) pennet la<br />

mise en solution du métal à extraire. Après purification et concentration de cette solution<br />

on effectue la cémentation. Soit <strong>par</strong> exemple la réaction de cémentation du cuivre <strong>par</strong> le fer:<br />

Les métaux réductetu's utilisés sont le fer (disponible en gl'ande quantité<br />

dans les vieilles fenailles) et le 7inc (pouvoir réductew' trés important).


textiles, le caoutchouc, les peintures, les émaux, les encres d'imprimelie et pour réaliser<br />

<strong>des</strong> cmùeurs fines.<br />

II.1.3 Stabilisant pour matières plastiques<br />

26<br />

La plu<strong>par</strong>t <strong>des</strong> matières plastiques ont tendance à se dégrader lentement<br />

lorsqu'elles sont exposées pendant de longues almées à l'atmosphére, aux radiat<strong>ions</strong><br />

solaires ou à <strong>des</strong> températures élevées. C'est pourquoi, lors de leur fablication on ajoute<br />

du cadmium qui sert de stabilisant thermique, mais en raison de sa toxicité, il n'est pas<br />

employé dans <strong>des</strong> matériaux d'emballage.<br />

II.lA Alliages<br />

Le Cadmimll peut se combiner à de nombreux autres métaux:<br />

-Le plomb, le bismuth, l'étain, qui donnent <strong>des</strong> alliages utilisés pour la fabrication de<br />

capteurs, de soupapes de sécurité, de moules pour objets en matiéres plastiques.<br />

-le zinc qui pennet les soudures sur alWniniUlll<br />

-le cuivre qui domle un alliage avec de bOlmes conductivité et résistance aux frottements.<br />

II.1.5 Accwmùateur au Cadmium-Nickel<br />

L'intérêt de ces accUllllùateurs est d'être rechargeables. L'anode est en<br />

cadmium, la cathode en oxyde de nickel et l'électrolyte constitué de potasse caustique. Ces<br />

batteries sont absolument étanches et donc utilisées pour <strong>des</strong> démalTeurs, <strong>des</strong> ap<strong>par</strong>eils<br />

domestiques, <strong>des</strong> équipements aéronautiques et médicaux.<br />

- Avantages: robustes, de faible encombrement et à trés longue dmée de vie.<br />

- Inconvénients: faible capacité énergétique et trés onéreux.<br />

II. 1.6 Applicat<strong>ions</strong> diverses<br />

-Caoutchouc-pnewnatiques : agent de vulcanisation<br />

-Huiles pour moteur<br />

-Fongici<strong>des</strong><br />

-Réacteurs nucléaires: dans les balTeS de régtùation de puissances <strong>des</strong> réacteurs à cause de<br />

son bas point de fusion et de son pouvoir neutrophage.<br />

Applicat<strong>ions</strong> <strong>par</strong>tictùiéres : dallS les écrans de télévision, les tubes à rayons X, les cadrans<br />

luminescents, en photographie, dans certains capteurs photo-électriques d'énergie solaire.<br />

II.2 Origine <strong>des</strong> diverses pollut<strong>ions</strong> dues au cadmium


27<br />

Malgrés les diverses possibilités de remplacement du cadmium <strong>par</strong> d'autres<br />

substances chimiques moins polluantes ou moins toxique, le Cadmium continuera d'être<br />

présent comme déchets dans les fonderies de zinc, de plomb et de cuivre. Par conséquent,<br />

il sera toujoms nécessaire de limiter ses rejets dans l'environnement.<br />

L'origine du Cadmium peut être naturelle ou artificielle. Les sources de<br />

pollutionuaturelle sont importantes dans les rég<strong>ions</strong> minéralisées et plus encore dans les<br />

zones miniéres dont l'exploitation a été abandonnée.<br />

Le Cadmium d'origine artificielle peut se libérer dans tous l'envirOlmement:<br />

terre, mer et air <strong>par</strong> exemple dans :<br />

-Les cendres réslùtant de la combustion du charbon, se retrouvant au niveau du sol.<br />

-Les roches phosphatées utilisées COlmne engrais, polluant le milieu marin.<br />

-Les fondelles et les aciéries <strong>par</strong> leurs rejets dans l'atmosphère;<br />

-L'extraction du cadmimn et le retraitement <strong>des</strong> ferrailles.<br />

II.3 Les effets biologiques du Cadmuim<br />

11.3.1 Toxicité du Cadmium chez l'honmle<br />

La pénètration du cadmililll dans l'organisme se fait soit <strong>par</strong> voie buccale,<br />

soit <strong>par</strong> les muqueuses du tissu cutané, soit <strong>par</strong> inhalation de l'air contenant de la poussiére<br />

ou de la flilllée riche en cadmium. La date de l'ap<strong>par</strong>ition de la maladie ttistement célébre<br />

d'ITAl-ITAl est inconnue, cependant dés 1930, de nombreuses personnes présentaient les<br />

symptômes qui se caractérisent <strong>par</strong> une ostéomalacie (déminéralisation généralisée du<br />

squelette), <strong>des</strong> fractmes osseuses, <strong>des</strong> troubles rénaux et cardiovasculaires.<br />

C'est une intoxication cadmique chronique qui est à l'origine de ce mal.<br />

Elle est favorisée <strong>par</strong> une carence du régime alimentaire en vitamines A et D et elle<br />

n'ap<strong>par</strong>ait souvent qu'au bout de dix ans d'intoxication invisible.<br />

Cette maladie a sévi dans le coms inféliem de la liviére de Jintzu (Japon),<br />

qui reçoit les eftluents de la mine Kamioka extrayant et raffinant du Cadmium. La liviére<br />

servait à l'inigation <strong>des</strong> riziéres et alimentait la nappe phréatique.Pmt<br />

11.3.2 Toxicité du Cadmium sm les végétaux<br />

La pénétration dans les plantes se fait de deux façons:<br />

- Sol-plante <strong>par</strong> voie racinairc<br />

- Air-plante pal' voie foliaire


28<br />

La toxicité est variable suivant les espéces. Par exemple, elle est faible pour<br />

la tomate et le radis mais réelle pour le haricot. On observe durant les deux premières<br />

semaines de croissance qui suivent l'incOllJOration de doses toxiques, <strong>des</strong> nécroses et <strong>des</strong><br />

rabougrissements qui sont les signes d'ull déréglement du métabolisme.<br />

II.3.3 Toxicité du Cadmium sur les poissons et les mollusques<br />

En eau douce ou en milieu marin, le Cadmium est lill poison cumulatif qlÙ<br />

peut agir en synergie avec d'autres métaux.<br />

Les organes les plus touchés sont les reins, les branchies, le tube digestif et le foie.<br />

Les différents transferts du cadmium se font dans le sens:<br />

Mais surtout<br />

- eau => alg.ues<br />

poissons<br />

- eau => sédiments<br />

- sédiments => petits animaux fouisseurs<br />

- petits animaux fouisseurs => poissons<br />

- algue => crustacé<br />

- cmstacé => poisson comestible => Homme<br />

La principale contamination se fait <strong>par</strong> la chaine trophique et non<br />

directement <strong>par</strong> l'eau. Le Cadmililll passe de l'eau aux sédiments, puis aux vers qui vivent<br />

dans la vase, qlù sont à leur tour mangés <strong>par</strong> les petits poissons, eux même mangés <strong>par</strong><br />

<strong>des</strong> plus gros. A chaque étape de la chaine trophique, il y a accumulation et concentration.<br />

De cette maruère, du Cadmium qui se trouvait dilué dans l'eau, peut se trouver fortement<br />

concentré dans les poissons carnivores situés en bout de la chaine trophique.<br />

Le Cadmium s'accumule dans les sédiments de toute nature. On remarque que<br />

l'effet pathologique du cadmium peut se produire de nombreuses années aprés la période<br />

d'intoxication.<br />

Il inhibe de nombreux enzymes et provoque <strong>des</strong> changements physiologiques chez<br />

les animaux. Sa sensibilité croit avec la complexité de la stuctme de l'organisme.


30<br />

A l'époque, Les membranes semi-pennéable réalisées en acétate de<br />

cclhllosc, étaient homogéncs clone épaisses et présentaient une perméabilité<br />

transmel1lbranaire tellement faible, qu'aucune application industrielle ne vit le jOlU'.<br />

La membrane homogène resta donc durant prés d'un siécle dans les<br />

enceintes <strong>des</strong> laboratoires. Ce type de membrane est communément appelé "membrane de<br />

1ere génération".<br />

Son essor au plan industriel date du début années 60 et est consécutif aux<br />

travaux considérables faits sur l'osmose inverse en <strong>par</strong>ticulier sous l'impulsion de l'office<br />

of saline Water aux Etat-Unis.<br />

En 1962 , Loeb et Sourirajan publient une méthode originale pour<br />

pré<strong>par</strong>er une membrane d'acétate de cellulose utilisable en osmose inverse.<br />

En 1965 - 66, il fut démontré <strong>par</strong> une équipe américaine que la membrane<br />

Loeb devait sa haute pelllléabilité à sa stnlctlU'e mOlphologique asymètrique.<br />

III.2.2 Généralités<br />

L'<strong>ultrafiltration</strong> est une méthode qui nécessite un gradient de pression pour<br />

vaincre les press<strong>ions</strong> capillaires. La pression appliquée est comprise entre 0,5 et 5 bar. Les<br />

espéces suceptibles d'être sé<strong>par</strong>ées <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong> sont en général <strong>des</strong> macrosolutés de<br />

tailles comprises entre 1 et 100 mn. La figure montre les limites arbitraires entre les<br />

différentes techniques de filtration et la situation de l'<strong>ultrafiltration</strong> <strong>par</strong> rapport aux autres<br />

techniques<br />

lkD<br />

OSMOSE ULTRA !vIlCRO<br />

INVERSE FILTRATION FILTRATION FILmATION<br />

lA lOA 1000 A 100 000 A<br />

Figure 2: les métho<strong>des</strong> de filtration<br />

L'<strong>ultrafiltration</strong> recouvre le domaine <strong>des</strong> molécules moyennes (poids<br />

moléclùaire supérieur à 500 Dalton environ), <strong>des</strong> macromolécules et <strong>des</strong> colloï<strong>des</strong>. Les<br />

dimens<strong>ions</strong> <strong>des</strong> <strong>par</strong>ticules peuvent aller jusqu'au pouvoir de résolution du microscope<br />

optique ( environ 0,5 f.!m ). Au-<strong>des</strong>sus de 0,5 f.!m environ, on entre dans le domaine du<br />

visible au microscope optique ( microfiltration), mais cette limitation est très arbitraire.


31<br />

Les membranes d'<strong>ultrafiltration</strong> sont <strong>des</strong> <strong>par</strong>ois semi-pemléables <strong>des</strong>tinées à<br />

effectuer tille sé<strong>par</strong>ation moléetùaire <strong>par</strong> filtration en phase liquide; succintement, elle doit<br />

laisser passer les petites molécules du solvant et de solutés (eau, sels minéraux, glucose) et<br />

anêter les grosses pmticules en solution ou en suspension (protéines, macromoléetûes,<br />

colloï<strong>des</strong>, émulsion, etc... ).La taille <strong>des</strong> molécules arrêtées <strong>par</strong> une membranes<br />

d'<strong>ultrafiltration</strong> peut vmier entre la et 1000 Â; en deça ou au delà de ces limites, on entre<br />

soit dmls le domaine de l'osmose inverse, soit dmls celui de la microfiltration. Le modèle<br />

le plus généralement utilisé pour expliquer les mécmùsmes membranaires en <strong>ultrafiltration</strong><br />

est le Inodèle de la pm'oi poreuse ou, plus exactement, microporeuse . Aptel P.<br />

L'wtrafiltration indusuiel1e permet d'atteindre trois objectifs:<br />

- la concentration de solut<strong>ions</strong> macromoléculaires, (protéine, polyméres, ) où le rétentat est<br />

l'objectif principal.<br />

- la rétention de macrosolutés nocifs (virus, bactélies, colloi<strong>des</strong>...) présents dans les<br />

effluents indutriels. Le fIltrat est dans ce cas l'objectif ptlncipal.<br />

- le fractiOlmement d'lm mélmlge pm' élinùnation <strong>des</strong> solutés de faible taille. Le filtrat et le<br />

rétentat, sont dans ce cas tous les detL"\ valorisables.<br />

III.2.3 Com<strong>par</strong>aison enu'e l'osmose inverse et l'tùtrafiltration


34<br />

- Les membranes mlcroporeuses, où les phénoménes de diffusion<br />

prédominent, COlmne en osmose inverse<br />

111.2.4.1 Structure<br />

Les membranes mésoporeuses utilisées en <strong>ultrafiltration</strong> et en microfiltration<br />

tangentielle sont <strong>des</strong> membranes pennsélectives ou semi-perméables.Leur permsélectivité<br />

est d'origine physique; liée à la dimension <strong>des</strong> pores.<br />

Ce sont <strong>des</strong> barriéres qui opposent une inégale résistance au transfert <strong>des</strong> constituants<br />

contenus dans lm fhùde.<br />

Cette inégale résistance du flux membranaire, nous conduit à faire<br />

abstraction, au phénomène de polarisation et au phénomène de déformation moléculaire<br />

qui sont <strong>des</strong> phénomènes extérieurs au milieu filtrant. Ainsi la résistance au transfel1 ou la<br />

densité de flux Jv d'une membrane d'<strong>ultrafiltration</strong> proportionnelle à la pression<br />

transmembranaire. De même que le coefficient de transfert ou coefficient de conductivité<br />

hydraulique de la membrane est proportionnel à sa porosité et inversement proportiOlmel à<br />

son épaisseur. Audinos<br />

Le terme très général de porosité, intègre en fait, lm ensemble de facteurs<br />

qui font la qualité et la spécificité d'un milieu ultrafiltrant . Ils peuvent être classés en 3<br />

gran<strong>des</strong> catégories:<br />

1 -Les facteurs morphorogiques<br />

- formes <strong>des</strong> pores,<br />

- anisotropie du mileu<br />

- interconnection et tortuosité <strong>des</strong> pores.<br />

2- Les facteurs texturaux:<br />

- diamétre <strong>des</strong> pores<br />

",ré<strong>par</strong>tition du spectre de pores<br />

- nombre de pores <strong>par</strong> unité de sUlface<br />

3- Les facteurs sln/cturaux:<br />

- énergie libre de surface qui va caractériser la capacité d'adsorption <strong>des</strong> molécules<br />

du milieu à ultrafIltrer<br />

- la physico-chimie de surface qui caractérise l'hydrophilie ou l'hydrophobie vis à<br />

vis du milieu liqllide.<br />

A <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> critères morphologiques, texturaux et stlUcturaux, d'un milieu<br />

filtrant, une membrane idéale semi-perméable serait symbolisée <strong>par</strong> un film microporeux<br />

inerte chimiquement, infiniment mince, constitué <strong>par</strong> le plus grand nombre de pores


identiques <strong>par</strong> unité de surface; il est évident que la résistance d'un fIlm microporeux est<br />

mùle.<br />

III. 2.4. 2 Type de membrane<br />

35<br />

Du point de vue structural, les membranes mésoporeuses peuvent être<br />

ré<strong>par</strong>ties en quatre catégories distinctes:<br />

- Les membranes isotropes<br />

- Les membranes anisotrpopes<br />

- Les membranes à gradient de porosité<br />

- Les membranes dynamiques<br />

III. 2.4.2. 1 Les membranes isotropes<br />

Ce sont <strong>des</strong> membranes pour lesquelles la distribution <strong>des</strong> diamétres de<br />

pore est réguliére et uniforme dans toute l'épaisseur du matériau membraneux. Ce type de<br />

membrane peut donc présenter une trés faible épaisseur et opérer comme un "fIltre de<br />

sUIface". Sa sélectivité sera bien définie et les risques réduits.<br />

Cependant la technique de confection ne permet pas d'obtenir <strong>des</strong><br />

membranes dont le coefficient de perfonnance pour l'eau soit supérieur à environ 20 l.m­<br />

2.h- 1 .barl. Lew' inconvénient majem est qu'elles se colmatent facilement.<br />

IIL2.4.2.2 Les membranes anisotropes<br />

La fabrication de membranes de concept<strong>ions</strong> différentes: les membranes<br />

atùsolropes, a pemùs de réduire les problémes de colmatage.<br />

Cependant, ce n'est que vers 1959 que Loeb et Sourirajan ont obtenu<br />

<strong>des</strong> membranes atùsotropes utilisables.<br />

La pratique actuelle conduit à confectioilller <strong>des</strong> membranes aSYlllètriques.<br />

Celles-ci sont constituées <strong>par</strong> tille peau sélective quasi-isotrope, très mince, de 0,1 à<br />

1,5mm d'épaisseur et <strong>par</strong> une sous couche généralement macroporeuse, de porosité élevée<br />

avec <strong>des</strong> pores de dianlètre impOltant et plus épaisse, de 100 à 300 mm environ.(Figure: 3)<br />

Le domaine d'utilisation en pR(1 < pH


36<br />

Sur ce schéma se sont développées <strong>des</strong> membranes composites où la peau<br />

et la sous couche peuvent être constituées <strong>par</strong> <strong>des</strong> matériaux de structure ou de nature<br />

différente, la première joue le rôle de l'ultrafiltre, tandis que la second possède les<br />

propriétés mécaniques indispensables pour une utilisation industrielle. Le coefficient de<br />

perfol1uance de ces membranes pour l'eau se situe enh'e 200 et 1000 1.m-2.h-1.bar1.<br />

111.2.4.2. 3 Les membranes à gradient de porosité<br />

Elles constituent lm modèle de membrane anisotrope épaisse qui devrait ne<br />

pas se colmater, en effet le diamètre <strong>des</strong> pores croit régulièrement d'une face à l'autre de la<br />

membrane. Elles constituent en fait lll1modèle idéal.<br />

111.2.4.2.4 Les membranes dynamiques<br />

A côté de ces membranes rigi<strong>des</strong> existent <strong>des</strong> membranes où l'<strong>ultrafiltration</strong><br />

est réalisée <strong>par</strong> un dépôt fonné sur Wl support initial. Ce sont les membranes dynamiques<br />

où le dépôt peut résulter de l'app0l1 d'un corps étranger au milieu à traiter, ou bien peut<br />

être déjà présent dans la solution à ulh'afilh'er. Sa formation s'explique <strong>par</strong> l'existence de<br />

phénomènes <strong>par</strong>ticlùiers au ras de la surtace de la membrane, COlmne ceux qui président à<br />

la fOlUlation de la couche de gel, décrit plus loin. Menjeaud<br />

lIL2A.2.S Type de modules<br />

Les modules plans<br />

Le montage est de type "filtre presse". le liquide à lùh'afiltrer circule sous<br />

une épaisseur comprise entre 0,5 et 2 mm entre <strong>des</strong> plaques porte-membranes à l'intérieur<br />

<strong>des</strong>quelles le penlléat est recueilli. Selon la conception <strong>des</strong> plaques, le type de circulation<br />

peut être de type <strong>par</strong>allèle (RP) ou de type radial ou elliptiques(DDS).<br />

swface.<br />

Les !nodules spirales<br />

L'association en séries <strong>par</strong>allèles pennet de réaliser <strong>des</strong> modules de grande<br />

Ce type de module est assimilé à lm module plan enroulé autour d'un tube<br />

qui recueille le pelUléat; l'empilement comprend lm intercalaire poreux qui draine le


pennéat en basse pression et lUl intercalaire tissé qui draine le rétentat en haute pression.<br />

Longtemps, la configuration spirale ne fut utilisée qu'en osmose Inverse<br />

(U.O.P.,OSMONICS, TORAY, etc... ) elle a fait plus tard, son ap<strong>par</strong>ition en<br />

ll1trafiltration (ABCOR).<br />

Les modules capillaires (Fibres creuses)<br />

37<br />

Il s'agit de microtubes de diamètre complis entre 0,5 et Imm, montés en<br />

<strong>par</strong>allèle entre deux flasques de résines, la longueur est relativement faible, afin de limiter<br />

les pertes de charge .Ex: dans un montage ROlvnCON de l,4m2 660 capillaires sont ,en<br />

<strong>par</strong>allèle sm- 63 cm<br />

Les modules tubulaires<br />

Les membranes sont constituées <strong>par</strong> <strong>des</strong> tubes de diamètre 6 à 25 mm et de<br />

longueur de 1 à 2 mètres; les tubes peuvent être reliés entre eux <strong>par</strong> <strong>des</strong> cou<strong>des</strong> ou <strong>des</strong><br />

raccords linéaires afin de réaliser <strong>des</strong> montages séries-<strong>par</strong>allèles entre (fig10 ABCOR); les<br />

tubes peuvent également être mis en <strong>par</strong>allèle entre 2 flasques métùliques d'extrémités; ces<br />

derniers sont soudés à l'enveloppe munie <strong>des</strong> raccords au circuit rétentat et au circuit<br />

pennéat.<br />

Les modules multieanaux:<br />

Ce sont <strong>des</strong> membranes composites qUI associent: Le support, la membrane, le<br />

module.lVIaurel<br />

Le support:<br />

Le support de la membrane est contitué d'alumine a de structure macroporeuse trés<br />

pennéable<br />

et en même temps trés solide.Sa géométrie peut être soit tubulaire ou multitubulaire.Le<br />

principe du multicanal est représenté sur la figure 5 .Le SUPPOlt est alors constitué d'un<br />

bloc poreux percé de canaux <strong>par</strong>alléles dont la surface intérieure est revêtue de la<br />

membrane.Le liquide à filtrer circule dans chacun <strong>des</strong> canaux et le filtrat s'écoule à travers<br />

la membrane puis chemine dans le support entre les canaux pour sOltir <strong>par</strong> la surface<br />

latérale extérieure. Grâce à la trés grande perméabilité du matériau support, la perte de<br />

charge due à l'écoulement du fIltrat à travers le support est en général tout à fait négligeable<br />

<strong>par</strong> rapport à la perte de charge liée à la traversée de la membrane.


38<br />

Figure 5 :Principe de la filtration tangentielle dans lUl nuùticanal<br />

La géométrie nnùticanal présente plusieurs avantages impoliants<br />

- une trés grande robustesse puisque le média filtrant se compolie comme lUl<br />

ban'eau épais de matériau support<br />

- la possibilité, sans perdre sur la robustesse, de réaliser <strong>des</strong> canaux de petits<br />

diamétres, avec les avantages qui en décornent:<br />

· faible débit de recireulatioll dans la boucle de filtration,<br />

· faible consommation d'énergie<br />

· faible volume mort<br />

- lUle grande compacité à surtace membranaire égale.<br />

U1 membrane:<br />

La membrane est composée d'une ou plusiems couches de céramiques de texture bien<br />

définie.Ces couches sont liées entre elles et au support de façon monolithique <strong>par</strong> <strong>des</strong><br />

liaisons céramiques trés soli<strong>des</strong> obtenues <strong>par</strong> frittage. Les membranes ont <strong>des</strong> diamétre de<br />

pores qui vont 100nm à 4nm (l000 à 40 Â)<br />

Le module:<br />

Les éléments céramiques sont montés seul ou associés en <strong>par</strong>alléle dans <strong>des</strong> mochùes qui<br />

pelmettent leur montage dans les installat<strong>ions</strong>. Ils comprennent:<br />

a - une enceinte,<br />

b - un ensemble de céramiques,<br />

c - une liaison entre les deux <strong>par</strong> l'intenllédiaire d'un joint.<br />

III.3. Notion de seuil de coupme.


40<br />

- l'une (a) représente les rég<strong>ions</strong> impelIDéables, c'est à dire celles qui arrêtent les<br />

macromolécules ou les colloï<strong>des</strong>,<br />

- l'autre (b) représente les rég<strong>ions</strong> perméables c'est à (lire les" trous" <strong>par</strong> où<br />

passent les petites molécules, sels du solvant et <strong>des</strong> macromolécules. Audinos R.<br />

IlIA.I.I. Expression de la densité du flux du solvant pur<br />

En l'absence de solutés, la filtration du solvant peut être décrite <strong>par</strong> la loi de<br />

Darcy ou de Poiseuille. La membrane est assimilée, soit à un bloc solide perçé d'une<br />

multitude de pores cylindIiques uniformément ré<strong>par</strong>tis, soit à IDI empilement de sphéres.le<br />

débit de pemléat s'exprime <strong>par</strong> la relation:<br />

où !ts, Rh, et Lp représentent respectivement la viscosité de la solution, la<br />

résistmce hydI'aulique et la perméabilité de la membrane.<br />

IIIA.1.2Expression de la densité du flux du soluté<br />

Le flux de macromolécules ou de colloï<strong>des</strong> à travers la membrane ne peut<br />

exister que <strong>par</strong> suite de lem passage au travers de la zone pennéable, "les pores".<br />

(2)<br />

.Ts = .Tsb (3)<br />

Mais, pour <strong>des</strong> substances en solution, il y a deux forces motrices F: d'une <strong>par</strong>t<br />

la (lifférence de pression AP et d'autre <strong>par</strong>t la différence de concentration ACs du soluté s.<br />

Par suite, le flux de soluté est la somme <strong>des</strong> deux flux, dus aux deux forces motrices de<br />

tTansfe11.<br />

Tout d'adord, le flux de convection est celui <strong>des</strong> molécules entrainées <strong>par</strong> le flux de<br />

solution .Tv, c'est à dire le produit de J v <strong>par</strong> la concentration<br />

Cs du soluté: Jv.Cs .<br />

ACs.<br />

d'autre pm1, le flux de diffusion est proportionnel à la différence <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong><br />

Soit B le coefficient de propOJ1ÏOlmalité .Pm' suite, l'expression de la densité du<br />

flux du soluté est:<br />

.Ts =Jvb.Cs + B.ÔCs<br />

or, les relat<strong>ions</strong> précédentes montrent que:<br />

(4)


[lvf]<br />

R=l--- P<br />

[Ml<br />

43<br />

(15)<br />

Ce factem R est dénommé coefficient de rétention, La rétention est principalement<br />

déterminée <strong>par</strong> le rapport entTe le diamétre hydrodynamique du soluté et le diamétre<br />

ap<strong>par</strong>ent <strong>des</strong> pores. Reille.' P.<br />

1II.4.3 Phénomène de polarisation de concentration<br />

L'ap<strong>par</strong>ition d'une zone de polmisation de concenh"ation pose lm probléme<br />

pratique cm' elle conduit à lme réduction du flux du perméat. En raison de la perméabilité<br />

au solvant de la membrane poreuse, lm flux important de macrosolutés est drainé vers<br />

l'interface membrane-solution. De <strong>par</strong> leurs masses molaires élevées, les macomolécules<br />

ne rediffusent que lentement vers la zone convective.<br />

Il en résulte une accumulation de macromolécules à l'inteIface qui modifie<br />

les proptiétés rhéologiques au voisinage de cette interface. Afin de limiter l'influence de ce<br />

phénomène, le rétentat doit être vigow"cusement agité (agitation mécanique en <strong>ultrafiltration</strong><br />

frontale, ou flux turbulent en <strong>ultrafiltration</strong> tmlgentielIe). A l'état statiollilaire, le transport<br />

<strong>par</strong> convection du soluté est contrebalmlcé <strong>par</strong> le flux de diffusion <strong>des</strong> espéces accumulées<br />

à la smface de la membraIle vers le rétentat. On suppose que l'épaisseur de la couche de<br />

polmisation reste consfaIlte et que le coefficient de diffusion du macrosoluté ne dépend pas<br />

de la concentration au niveau de la membraIle.<br />

A l'état stationnaire, le bilan de matiére en tout point d'un plan(x,y)<br />

pelvendiculaire à la membrmle pemlet d'écrire:<br />

(16)<br />

frmlchissmlt<br />

Jv . CCx<br />

flux<br />

D dC<br />

dx<br />

flu)j;<br />

= JvCp = o<br />

convectif diffusiollilel la membrane<br />

où CCx) et Cp sont respectivement les concentrat<strong>ions</strong> en soluté dans la<br />

couche limite et dans le pennéat, et D le coefficient de diffution du soluté.


C=Cr<br />

c<br />

circulation du fluide<br />

x<br />

44<br />

Flux du erméat<br />

2 3<br />

Figure 6: Profil de concentration à la surtace de la membrane.<br />

(l) la solution.<br />

(2) la couche de polaIisation.<br />

(3) la membfaIle.<br />

L'intégration de cette équation, en prenant connne condit<strong>ions</strong> aux limites<br />

pOlU" x=O et C = Cm pout" x = ô (à la smface de la membrane), conduit à:<br />

transfelt<br />

massique, exprimé en msl .<br />

o<br />

(17)<br />

Dans cette équation, k = D/ô , réprésente le coefficient (ou vitesse) de<br />

On appelle facteur de polaIisation 'Ile rappOlt :<br />

trés faible:<br />

Cp < Cr ou Cm et donc:<br />

)'=<br />

C",- Cp<br />

C r - Cp<br />

(18)<br />

Dans le cas d'un rapPOIt trés sélectif, la concentration dans le pelméat est


45<br />

(19)<br />

Le facteur y de polmisation augmente avec le flux de soluté .Tv et contribue à<br />

diminuer la rétention appm"ente R.<br />

relation:<br />

La rétention locale Rm à la surface de la membrane est définie <strong>par</strong> la<br />

R =1- Cm<br />

m C p (20)<br />

La rétention locale et la rétention appm"ente sont donc liées <strong>par</strong> l'expression:<br />

--=. R (R) III .)1 = (R) -_lll_.e J" k<br />

1 - R 1 - Rm 1 - Rlll A faible vitesse de penuéation: J" -- 0, y -- 1, et R -- R m .<br />

(21)<br />

Au contraire, à vitesse de perméation élevée, la rétention appm"ente R peut<br />

être trés infélieure à la rétention locale Rm. La rétention n'est donc pas améliorée pm" un<br />

accroissement du llux de penuéat provoqué <strong>par</strong> une augmentation de pression.<br />

R ( Rlll ) J,.<br />

Log--= Log -- +l-R<br />

l-R k<br />

m<br />

où k représente le coefficient de tranfert massique<br />

(22)<br />

La fomle logmitlunique de la relation 21 pennet . en pOltmlt la variation du<br />

logmitluue de (R / l-R) en fonction du flux .Tv (figure 6) de calclùer le facteur de<br />

polarisation "/. et la concentration Cm à ]a swface de la membrane.


Log _R_<br />

l-R<br />

-.&n..<br />

l-R m<br />

46<br />

Figure 7 : V:uiation de Log (R1l-R) en fonction du flux.<br />

L'accumulation <strong>des</strong> macroniolécules à l'intelface peut entraîner la fonnation<br />

d'une couche de gel à la surface de la membrane. Cette couche augmente la résistance<br />

hydratùique de la membrane au passage du perméat. Le point de gel est donc atteint<br />

lorsque Cm=Cg.<br />

POlU" Cp < Cret Cg on a :<br />

Ou bien:<br />

(23)<br />

C<br />

J,. = kLog"t = k(LogC g - LogCr><br />

r (24)<br />

Lorsque Cp augmente et que Cr tend vers Cg du fait de la rétention du<br />

soluté datlS le pelméat , le flux Jv tend vers O. La figure 8 montre la v:uiation du flux Jv en<br />

fonction de Log Cr. La <strong>par</strong>tie linéaire de la courbe est représentée <strong>par</strong> l'équation 23.


C<br />

Circulation du fluide<br />


48<br />

III.4.4 Les résistances aux transfe11s transmembranaires<br />

L'existence de cette couche de polmisation de concentration a conmle effet<br />

de réduire les flux transmembrmlaires, pour une pression appliquée dOlmée. En général,<br />

cette couche de polarisation de concentration laisse circuler les substances moins<br />

facilement que le sein de la solution et a souvent une perméabilité moindre que celle de la<br />

membrmle . En fait, bien souvent, la densité du flux trmIsmembrmIaire dépend plus de la<br />

faculté <strong>des</strong> substallces à frallchir cette couche, que le matéliau membralleux.<br />

Le penlléat doit donc traverser le système membranaire que constitue cette<br />

couche de polmisation de concentration et le matériau membraneux.<br />

La force mouice de trmlsfelt sert donc à vaincre les résistmIces au u"allsfert<br />

rencontrées. Pm" la suite, la densité du flux doit s'écIire en tenant compte de cette nouvelle<br />

résistallce Rcpc au trmIsfert de matière, due à la couche de polmisation de concentration,<br />

qui s'ajoute à celle, Rm, de la membrmle . La relation devient donc:<br />

Jv = __ÔPo-_ (25)<br />

avec comme expression de la résistance Rm de la membrane:<br />

e<br />

Rm=­<br />

Qw<br />

(26)<br />

En fait, lorsque la concentration augmente, la différence de preSSIOn<br />

osmotique ôP n'est plus négligeable, et il faut éClire:<br />

Jv = ôp - Ml<br />

R m + Rcpc<br />

(27)<br />

De plus, à cette résistance supplémentaire, due à la couche de polmisation<br />

de concentration; s'ajoutent, dès le dé<strong>par</strong>t, d'autres résistances, telle, <strong>par</strong> exemple, la<br />

résistmlce Rads due à adsOlption de ce11aines molécules, de certains <strong>ions</strong> ou de certains<br />

radicaux SUl' le matéliau membraneux, sur sa face exteme ou dans les pores. Par suite, la<br />

densité du flux transmembranaire prend la fonne:<br />

(28)


49<br />

Si l'écart de pression AP est accru, la solution retenue en amont de la<br />

membrane se concentre, et l'écali de pression osmotique croît. De plus, les diverses<br />

résitances peuvent valier aussi en fonction de cet accroissement de concentration. Pal'<br />

conséquent, la densité du flux transmembranaire ne varie pas constamment de façon<br />

linéaire avec l'écart de pression appliquée.<br />

à tûtrafiltrer.<br />

De plus, celiaines <strong>des</strong> ces résistances peuvent valier en fonction de l'état du milieu<br />

III.5 La sélectivité de la membrane<br />

La sélectivité d'tille membrane d'tùtrafiltration est cal


Flux de pemléat<br />

décroissance<br />

rapide<br />

du flux<br />

54<br />

décroissance<br />

lente du flux<br />

Temps<br />

Figure 11: Variation du fltL,{ de penlléat en fonction du temps<br />

(Pillay, Jellson, Buckley )<br />

Dans la pratique, on observe une chute bmsque, mais limitée aux premiers<br />

instants de l'opération, du débit de pelméat. Ll nature <strong>des</strong> constitlù11lts de la solution et du<br />

matériau membraneux, ainsi que la physico-chimie locale (pH, force ionique, températw'e)<br />

détenninent leurs interact<strong>ions</strong> et la structure du dépôt fonné dès les premiers insklnts.<br />

Les interact<strong>ions</strong> solutés-membrane se traduisent la plu<strong>par</strong>t du temps <strong>par</strong> une<br />

adsOlption physique (physisorption) ou chimique (chimisorption).<br />

L'adsorption physique est généralement de faible énergie et peu spécifique<br />

et regroupe les interact<strong>ions</strong> du type, force de Van der Waals, liaisons hydrogénes, liaisons<br />

hydrophobes. (Ousman, Duclert). Par contre l'absorption chimique est plutôt<br />

spécifique, de forte énergie, et difficilement réversible.<br />

III.6.2 Le colmatage interne progressif.<br />

Il conespond à la pénétration et à la rétention mécanique ou physico­<br />

clùmique de certaines pat1icules et molécules à l'intérieur <strong>des</strong> canaux du réseau filtrant (<br />

dépôt ou gel). Casteras<br />

Ce phénomène entraîne lIDe obstruction progressive de ces canauJ\ en<br />

fonction du temps ou du volume d'ultrafiltrat recueilli.


III.6.5.4 condit<strong>ions</strong> opératoires<br />

58<br />

L'utilisation d'tme vitesse tangentielle élevée peut rédtùre l'épaisseur de la<br />

couche de polarisation et la résistance du dépôt.<br />

L'installation de promoteurs de turbtùence mobile qui se déplacent dans le<br />

canal de circulation <strong>par</strong> rapp0l1 à la membrane tend à augmenter le coefficient de transfert<br />

de masse et donc le flux de pennéat, <strong>par</strong> comple les promoteurs fixes ont <strong>des</strong> réslÙtats<br />

décevants. Rios.<br />

La superposition de pulsation au débit alimentant le modlÙe de filtration<br />

pennet d'obtenir, à intervalles réglÙiers, <strong>des</strong> vitesses de circlÙation instantanées plus<br />

élevées qui pel1urbent la couche de polarisation ou le dépôt. Si les pulsat<strong>ions</strong> sont<br />

suffisamment impOltantes <strong>par</strong> rapPOIt au débit constant d'alimentation, on peut obtenir une<br />

inversion périodique du flux au niveau de la membrane.<br />

Il est possible d'améliorer le flux de penlléat en appliquant un champ électrique<br />

pOlU" e10igner k'S solutés de la <strong>par</strong>oi lorsqu'ils sont chargés,(électrofiltration).<br />

Au cours de la filtration, l'envoi périodique de pennéat à contre-courant<br />

(hms la membrane peut être un moyen efficace pour décoller le dépot et déboucher les<br />

pores obshués <strong>par</strong> les solutés.<br />

Lorsque le colmatage de la membrane est important et pénalise les<br />

pelfonnances de la filtration, le nettoyage chimique de la membrane devient nécessaire.<br />

Les agents nettoyants devront être choisis en fonction de la nature <strong>des</strong> solutés<br />

déposés à la sUlface de la membrane et à l'interieUl' <strong>des</strong> pores.<br />

POlU" les solutés d'Oligine organique, les agents nettoyants basiques ( soude<br />

pal" exemple) seront préférés aux agents nettoyants aci<strong>des</strong> (acide nitrique) qui OIlt une<br />

action plus spécifique sur les solutés minéraux.<br />

L'hypochlorite de sodium (NaCIO ou Eau de Javel) est utilisée lorsque la<br />

membrane est contanùnée <strong>par</strong> <strong>des</strong> micro orgatùsmes. L'ozone Moulin et le dioxyde de<br />

chlore Cl02 Gonçalves Volplni dOlme <strong>des</strong> réslÙtats <strong>par</strong>ticlÙièrement intéressants.<br />

111.7 - CONCLUSION:<br />

L'<strong>ultrafiltration</strong> est donc un procédé connu et étudié depuis plusieurs années<br />

et qui connait de phis en plus d'applicat<strong>ions</strong> industIielles. (industIie agro-alimentaire,<br />

phmmaceutique, traitement <strong>des</strong> eaux ... ).


59<br />

Cette technique est appelée à connaître lll1 développement important lié aux<br />

exigences croissantes de qualité; en paI1Îclùier, dans l'industrie agro-alimentaire et en<br />

biotechnologies.<br />

Dans l'industIie du traitement de smface, où la législation devient de plus<br />

en plus sévère, l'UF, couplée à la <strong>complexation</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> sur <strong>des</strong> macroligands<br />

a été souvent présentée comme lme alternative très intéressante à l'extraction liquide­<br />

liquide ou à l'échange d'<strong>ions</strong>. Ce procédé de couplage devrait en effet permettre<br />

l'extraction et la récupération du métal sans avoir recours à <strong>des</strong> changements de phase et à<br />

l'aide de polymère pouvant être déjà très largement utilisés ou peu onéreux conune le PAA<br />

(acide polyacrylique), la PEI (polyéthylène imine), ou <strong>des</strong> smfactïfs.<br />

De nombreuses étu<strong>des</strong> ont été réalisées dans ce sens depuis lll1e quinzaine<br />

d'années, mais à notre connaissance, aucune étude de faisabilité dans le cadre d'une<br />

application industrielle n'a été envisagée.<br />

Bien que quelques difficultées de mise en œuvre aient été mentionnés (<br />

problèmes de colmatage (Chauffer) , stabilité <strong>des</strong> complexes et viscosité (Rumeau), les<br />

autres auteurs se sont essentiellement consacrés à l'étude de la possibilité de concentrer les<br />

<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> tÙtrafiltration après <strong>complexation</strong> sur différents polymères. La<br />

récupération et le recyclage du ligand n'ont été que rarement évoqués, alors qu'il s'agit<br />

d'lUl point fondamental pour le développement du procédé sur le plan industriel.<br />

t-"lais ceci tient essentiellement au fait que les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>, même<br />

solvatés, ne sont pas de taille suffisante pour être alTêtés <strong>par</strong> <strong>des</strong> membranes tÙtrafùtrantes<br />

de type courant .<br />

Des auteurs ont cherché néanmoins de nouvelles membranes pennettant le<br />

traitement <strong>des</strong> effluents de galvanoplastie. Ils ont pu mettre en évidence de bonnes<br />

perfOlmances avec <strong>des</strong> membranes poreuses chargées négativement pour <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> de<br />

cuivre, de zinc et de nickel. (lVlonnede).<br />

D'autres recherches se sont oIientés vers la fabIication de membranes<br />

spéciales, plus résist,mtes, chimiquement ou mécaniquement. (MOllCOUYoux, Faurie<br />

et Kohlmullel·).


IV CARACTERISITIQUES ET PROPRIETES DES SURFACTIFS<br />

IV.l Introduction<br />

60<br />

Les smfactifs sont <strong>des</strong> composés arnphiphiles c'est à dire que leurs<br />

molécules possèdent une " tête" hydrophile et une "queue" hydrophobe.<br />

Les agents de smface, encore appelés smfactifs ou agents tensio-actifs sont<br />

<strong>des</strong> substances naturelles ou synthétiques de stlUcture <strong>par</strong>ticulière.Vaution<br />

Ce sont <strong>des</strong> molécules fonnées de deux pcu1ies d'affinités opposées; une<br />

pcu1ie hydrophile ou polaire, l'aun'e pm1ie est hydrophobe, lipophile ou apolaire.<br />

De <strong>par</strong> leur structure, les agents de surface s'adsorbent aux interfaces<br />

liquide-gaz, liquide-liquide ou liquide-solide et diminuent l'énergie interfaciale.<br />

Les agents de smface sont classés selon la nature de leur paJ.1ie hydrophile<br />

qui peut être culionique, catiOllique, non ionique ou zwitterionique (à la fois anionique et<br />

cationique). Ottewill<br />

IV.1.1.Smfactifs culiOlliques<br />

La pal1ie hydropllile est chargée négativement. Ce sont les tensio-actifs les<br />

plus utilisés au uiveau industriel. On peut les ré<strong>par</strong>tir en n'ois groupes principaux, les<br />

savons, les composés sulfonés et les composés sulfatés<br />

- Les savons<br />

tensio-actifs<br />

Les savons sont probablement les plus anciens et les plus connus <strong>des</strong><br />

aIlioniques. Ce sont <strong>des</strong> sels d'aci<strong>des</strong> gras à longues chaînes de snl1cture générale:


62<br />

Ces agents ne donnent naissance à aUCllil ion en solution aqueuse. Leur<br />

hydrophilie provient de la présence dans leur moléclùe de groupements polaires de type:<br />

éther R - 0 - R; Alcool R - OH; Carbonyl R - C - R ou même amine R- NH- R<br />

Ces tensio-actifs non ioniques présentent deux avantages:<br />

- ils sont compatibles avec la plupm1 <strong>des</strong> <strong>ions</strong>, en paI1iculier a\'ec les autres tensio-actifs et<br />

avec les <strong>ions</strong> Ca 2+ (eaux calcaires ). Fox<br />

- en raison du caractère faiblement hydrophile du groupement ( - CH2 - CH2 - 0 - ) et du<br />

mode de synthèse, il est possible, à paI1ir d'une même base R - H, d'obtenir toute llile<br />

sélie de composé dont les propriétés vm"ient progressivement avec le nombre de<br />

groupement éthoxy fixés (cf.tableau IV).<br />

D'autres émwgateurs sont obtenus <strong>par</strong> estétification de sorbitol: esters de sorbitml.<br />

IV. lA Surfactifs zwitteIioniques<br />

Les composés zwitterioniques possèdent <strong>des</strong> charges positives et négatives<br />

sur la même molécwe. Panni ces composés, prennent place de nombreuses substmlces<br />

naturelles comme:<br />

- les bétaïnes,<br />

Il<br />

o<br />

CH 3<br />

1+<br />

R - N - CH - COO - -<br />

1 2<br />

CH 3<br />

où Rest lUle longue chaîne alkyl contenant 12 à 18 atomes de cmbone.<br />

- les lécithines ou phospholipi<strong>des</strong><br />

CH - 0 - CO - R<br />

1 2<br />

CH - 0 - CO - R<br />

tH - 0 - PO - 0 - CH - CH N-t (CH )<br />

2 2 2 3 3<br />

1<br />


TABLEAU III : propriétés émulsifiantes <strong>des</strong> alcools gras éthoxylés<br />

Nombre de groupement éthoxy propriété émulsifiantes<br />

2<br />

63<br />

- bon tensio-actif pour hydrocarbures,<br />

produisant <strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d'eau dans l'huile<br />

- bon tensio-actif pour les mélanges à prédo-<br />

4 minance d' hydrocarbures, produisant <strong>des</strong><br />

émuls<strong>ions</strong> d' huile dans l'eau<br />

6<br />

- bon tensio-actif pour hydrocarbures produisant<br />

<strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d' huile dans l'eau<br />

- bon tensio-actif pour <strong>des</strong> mélanges à prédo-<br />

10 minance de substances polarisées, produisant<br />

<strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d'huile dans l'eau<br />

20<br />

> 20<br />

1".2 PropIiétés générales <strong>des</strong> Smfactifs<br />

- bon tensio-actif pour <strong>des</strong> substances polarisées,<br />

produisant <strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d' huile dans<br />

l'eau<br />

- bon pour la solubilisation <strong>des</strong> huiles<br />

Le caractère commun à tous les Surlactifs est l'amphiphilie, c'est -à dire la<br />

présence dans la molécule de deux groupements au moins possédant <strong>des</strong> caractères de<br />

solubilité différents.<br />

La <strong>par</strong>tie hydrophobe est généralement symbolisée <strong>par</strong> un rectangle allongé tandis que la<br />

<strong>par</strong>tie polaire hydrophile chargée ou non peut être représentée <strong>par</strong> un cercle. Ottewill<br />

IV.2.1 Echelle de Griffiu, balance hydrophile-lipophile (J-ll.,B)


64<br />

Afin de sélectiOlmer le tensio-actif le plus approprié à la fonnation d'une<br />

énuùsion donnée, Griffin a introduit une notion semi-empirique: la balance hydrophile­<br />

lipophile (HLB) O.·ecchioni<br />

La valcm de la HLB dépend de la <strong>par</strong>tie hydrophile de la molécule de tensio-actif. Elle est<br />

élevée (> 10), lorsque la fraction hydroplùle est prédominante; elle est faible « 10), si la<br />

moléctùe est plus lipoplùle qu'hydroplùle . Aux environs de la valeur 10, il Ya équilibre<br />

entre les caractères lipoplùle et hydrophile.<br />

Griffin a montré que les tensio-actifs antimoussants ont en général tme<br />

HLB compJise entre 1,5 et 3; les émillsionnants eau dans huile, une HLB entre 3 et 6,<br />

les moussants tme HLB entre 7 et 9; les énuùsionnants huile dans eau, tme HLB entre 9 et<br />

18; les détergents une HLB entre 13 et 15 et les solubilisants une HLB comprise entre 15<br />

et 20. Selon Griffin, les valeurs de HLB sont additives, lorsque deux smfactifs sont<br />

mélangés, la HLB du mélange prend une valeur intelmédiaire entre les HLB <strong>des</strong> deux<br />

surfactifs. Cette valeur peut être calculée en tenant compte du taux respectifs <strong>des</strong> deux<br />

produits et en appliquant la formille suivante:<br />

HLB M<br />

=<br />

HLBA.x +HLBB.(lOO - x)<br />

100<br />

avec: HLBM : valetu· de la HI....b du mélange de tensio-actif<br />

HLBA : valeur de la HLb du tensio-actif lipoplùle<br />

HI..BB: valeur de la HLb du tensio-actif hydroplùle<br />

x: qmUltité exprimée en grammes du tensio-actif lipoplùle<br />

(43)<br />

Griffin a proposé pour faciliter la déternùnation de la valeur HLB de<br />

celtains tensio-actifs non iOlùques, <strong>des</strong> équat<strong>ions</strong> fondées sur la structure de la moléctùe de<br />

tensio-actif. Ces équat<strong>ions</strong> varient d'tm groupe clùmique à l'autre et ont essentiellement<br />

une base pondérale. Par exemple, pour les esters d'aci<strong>des</strong> gras et de polyols, la valeur de<br />

lll..B peut être calculée à <strong>par</strong>tir de l'indice de saponification de l'ester (S), et de l'indice<br />

d'acide de la pattie acide gras de l'ester(A), selon la fomuùe:<br />

(44)<br />

Pour les tensio-actifs iOlùques, les HLB ne suivent pas mIe base pondérale<br />

Ces tensio-actifs ont en général une paltie hydroplùle de faible poids moléculaire mais<br />

celle-ci s'ionisant, l'hydrophilie du tensio-actif est alors très importante.


65<br />

D'après Davies pour calculer la HLB <strong>des</strong> tensio-actifs, un coefficient<br />

d'hydrophilie peut être attibué à chaque groupement de la moléclùe .<br />

Ce coefficient, appelé " nombre de groupe" , est positif pour les groupements hydrophiles<br />

et négatif pour les groupements lipophiles .<br />

La valeur de HLB d'U11 tensio-actif donné est calculé en tenant compte <strong>des</strong>" nombres de<br />

groupe" de ses différents groupements selon la formule.: Orecchioni, Puiseux,<br />

SeilJer<br />

I-ll.,B =7 +L (nombre de groupe hydrophile )+L (nombre de groupe de lipophile)<br />

Un cc11ain nombre de tableaux penuettent de connaître directement la valeur de I-ll.,B<br />

requise pour ce11aills mélanges courants .<br />

TABLEAU IV: Nombre de groupe de groupements hydrophiles et lipophiles


68<br />

R: la constante <strong>des</strong> gaz <strong>par</strong>fait (J.mol- 1.K-1)<br />

T: température absolue (K)<br />

Cette équation pem1et de calctùer l'excès superficiel du composé i en mole<br />

<strong>par</strong> muté de surface, c'est-à -dire l'excès de tensio-actif se trouvant dans lU} volwlle V<br />

contenant l'intelface <strong>par</strong> rapport au même volume au sein de la solution.<br />

Cette équation s'applique aux tensio-actifs non ioniques et aux tensio-actifs<br />

ioniques en présence d'excès d'électrolyse (force ionique constante). Adamson<br />

La variation de la tension superficielle d'une solution aqueuse obéit à<br />

l'équation de Gibbs jusqu'à tille celtaine concentration, ptÙS se produit un phénoméne<br />

nouveau: l'agrégation de molécules de tensio-actifs en micelle. Cette concentration est<br />

appelée concentratiolllllicellaire Clitique (C.1tC).<br />

IV.4 Micellisation et concentration nucellaire<br />

IV.4.1 Notion de Concentration !vlicellaire Critique<br />

Les propliétés physico-chimiques <strong>des</strong> surfactifs dépendent de la<br />

concentration. Les différents changements de pente observables sur les diagrammes de la<br />

figure Il ,traduisent un changement de l'état du soluté en solution:<br />

L'agrégation <strong>des</strong> surfactifs en micelles est la h'ansition de phase la plus<br />

connue. A faible concentration, les surfactifs dissous se comportent connue <strong>des</strong><br />

électrolytes forts entiérement dissociés, à paltir de la C.MC les molécules de surfactifs<br />

s'associent en nucelles. Les nucelles sont <strong>des</strong> agrégats regroupal1t plusieurs dizaines de<br />

molécrues de surfactifs en équilibre avec <strong>des</strong> stufactifs non micellisés. Ceci amène à<br />

assinuler à <strong>des</strong> monomères les unités ne pmticipant pas à l'édifice. Reille.'<br />

L'appalition <strong>des</strong> micelles se tradtùt <strong>par</strong> une vmiatioll plus ou moins brutale<br />

<strong>des</strong> propriétés physiques d'une solution de sUlfactifs. La Concentration Micellaire<br />

Critique(CMC), est la concentration en solution à <strong>par</strong>tir de laquelle à lieu l'agrégation en<br />

nucelles.<br />

Deux lllodéles pemlettent d'expliquer le phénoméne de nucellisation:<br />

- le modele d'association<br />

- le modéle de sépal'atiOll de phase.


69<br />

La Cl\1C est considérée comme la concentration à saturation du surtactif<br />

non micellisé, les micelles représentant lme phase organique dispersée dans l'eau. Ce<br />

modéle de la pseudo-phase, ne donne qu'une <strong>des</strong>cription approximative du phénoméne.<br />

En fait, la CMC n'est qU'lme indication quant au domaine de concentration dans lequel se<br />

produit la micellisation.<br />

On peut voir sur la figure Il les changements de propIiétés physiques liés à<br />

l'ap<strong>par</strong>ition de micelles en solution. La notion de CMC est donc trés utile pour déterminer<br />

la faclùté d'lUl smfactif à fonner <strong>des</strong> micelles. Ces changements de propIiétés peuvent être<br />

mis à profit pour détemùner la valeur <strong>des</strong> CMC<br />

l'<br />

CMC<br />

Conductimétrie<br />

Tension Superficielle<br />

Figure 12: Variation de différents <strong>par</strong>amètres physiques en fonction<br />

IV.4.2 Facteurs influençant la CMC.<br />

de la concentration en surfactif.<br />

IVA.2.I Longueur de la chaîne hydrocarbonée.<br />

La taille de la chaîne hydrocarbonée est lm facteur primordial dans le<br />

phénoméne de nùcellisation. Les meSlU"es de CMC en fonction de la longueur de chaîne<br />

ont été effectuées pour de nombreuses classes de smfactifs. POlU" <strong>des</strong> surfactifs iOlùques,<br />

une augmentation du nombre d'atomes de carbone dans la chaîne entraîne une diminution<br />

de la CMC. De ces mesures, il a été déduit lUle dépendance entre le logarithme de la valeur<br />

de la CMC et le nombre d'atome de carbone:


70<br />

Log CMC =a - b nc (46)<br />

où a et b sont <strong>des</strong> constantes pour lUle sélie de composés homologues.<br />

Lorsque le nombre d'atomes de carbone dépasse 16, la relation précédente ne s'applique<br />

plus et l'augmentation de la longuem de la chaîne carbonée n'a plus d'effet notable sm la<br />

valem de la CMC.<br />

En ce qlÙ conceme l'influence de la pmtie polaire, les différences de CMC<br />

entre les classes de slllfactifs sont faibles. Le tableau VIT présente les variat<strong>ions</strong> de la Ov/IC<br />

<strong>des</strong> composés à douze atomes de cm"bone comp0l1ant différents groupes polaires.<br />

Tableau VI CMC<strong>des</strong><br />

n-dd' 0 ecyJs lulfates<br />

(RCH) = 12 25 pour diff/ erentes tetes po1 mres .<br />

FOI111Ule ROS03(Na+) RS03(Na+) RCO-2(I{+) RNH3+(CI-) RN(CH3)+(Ct)<br />

CIvlC(niM) 8 10 12 15 20<br />

Les surfactifs non ionique, ont <strong>des</strong> CMC plus faibles de deux ordres de<br />

grandem, en pm1ie dues aux moindres répuls<strong>ions</strong> électrostatiques entre les têtes polaires.<br />

IV.4.2.2 Nattu"e du contre ion.<br />

La chm"ge et la taille du contre-ion doivent être prises en considération. La<br />

charge est smIS doute le factem dominant. En effet, dmIs le cas <strong>des</strong> smfactifs anioniques,<br />

les CMC <strong>des</strong> n-dodécylsulfates d'<strong>ions</strong> divalents sont plus faibles d'lm facteur quatre que<br />

celles <strong>des</strong> n-dodécylsulfates d'<strong>ions</strong> monovalents respectivement 2 et 8 ml\t1.<br />

selon la charge du contre-ion.<br />

En ce qlÙ coneeme la taille du contre ion, deux effets doivent être distingués<br />

- pour les surfactifs muoniques, la taille en solution est fixée <strong>par</strong> la taille de l'ion<br />

solvaté. Dans la série <strong>des</strong> n-dodécylsulfates de métaux alcalins, la valem de la CMC varie<br />

peu (8,92 à 6,09) et suit la sétie Li+> Na+ > K+ > Cs+.


73<br />

La constante d'équilibre relative à cet équilibre s'éclit:<br />

K= (50)<br />

où K contient le tenne relatif aux potentiels électIiques (6


.Taille etfonne <strong>des</strong> micelles<br />

75<br />

Au voisinage dela C.M.C, les techniques <strong>par</strong> diffusion de la hnnière ont<br />

montré que les micelles ont une fonne sensiblement sphérique et que la dispersité est faible<br />

Le nombre d'agrégation moyen N (nombre de monomères <strong>par</strong> micelle) reste<br />

généralement compris entre 50 et 100 pour <strong>des</strong> températures voisines de 25°C.<br />

Différents facteurs peuvent influencer la taille <strong>des</strong> agrégats. Ainsi on<br />

observe une augmentation de N avec:<br />

- la longueur de la <strong>par</strong>tie hydrophobe pour une série homologue de tensio-actifs<br />

- la taille et la polarisabilité du conh-e-ion ;<br />

- la force ionique du milieu.<br />

Au conh-aire, N diIninue lorsque la température augmente <strong>par</strong> suite de l'agitation<br />

themuque. Lindman B.<br />

Dans la réprésentation classique d'une micelle ionique, on distingue:<br />

couche e<br />

GOUY-CHAPMAN<br />

COEUR COUCHE DE<br />

STERN<br />

Figure14: Stucture d'une micelle ani01uque<br />

- le coelll" de la nucelle, constitué <strong>des</strong> <strong>par</strong>ties hydrophobes du tensio-actif, d'un<br />

diamètre de 1 à 3 llanomètres suivant le tensio-actif;<br />

- la couche de Stern, constituée de têtes polaires anioniques ou cationiques et<br />

<strong>des</strong> coutre-<strong>ions</strong> associés; cette couche a quelques dizaines de mmomètres d'épaisseur.


76<br />

- la couche de Gouy-chapm an, de quelques dizaines de nanomètres ,<br />

constituée <strong>par</strong> le volume de solution pelturbée électriquement <strong>par</strong> la nùcelle.<br />

On notera toutefois que la figure 13 n'est pas à l'échelle et qu'elle<br />

représente l'aspect général de la micelle.<br />

Pour <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> nettement supériemes à la C.M.C, <strong>des</strong> nùcelles<br />

cylindIiques peuvent se fonner. Lm'det.<br />

La transition micelle sphèrique - nùcelle cylil1dIique dépend de la natme du<br />

tensio-actif, de la force iOIÙque et de la température; mais aucune prévision ne peut être<br />

faite à priOii .<br />

Ainsi, <strong>par</strong> exemple pOlU'le tensio-actif bromme de cétyltriméthylamIlloIÙmn<br />

eTA Br, on observe, à une température de 30°C, la fonnation de micelles cylindriques<br />

POlU" <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> en tensio-actifs supériemes ou égales à 0,3 mol'L-l<br />

Cette transition n'est pas observée lorsqu'on opère à 50°C ou lorsqu'on<br />

remplace le contre-ion Br - <strong>par</strong> Cl-·<br />

En incorporant davantage de tensio-actif à la solution, on passe ensuite à<br />

<strong>des</strong> associat<strong>ions</strong> hexagonales de micelles cylindriques, puis à <strong>des</strong> micelles lamellaires,<br />

pom fiIùr <strong>par</strong> emplisonner l'eau en micelles inverses .<br />

. Solubilisation <strong>par</strong> un milieu micellaire<br />

La solubilisation <strong>des</strong> composés hydrophobes est l'une <strong>des</strong> principales<br />

utilisat<strong>ions</strong> <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> micellaires.<br />

Solubilisation de composés apo/aires<br />

L'aptitude d'une solution micellaire à solubiliser <strong>des</strong> composés apolaires<br />

(hydrocarbures, benzène, toluène, cyc1ohexane, cct) est d'autant plus grande que la châme<br />

apolaire d'lUl tensio-actif est plus longue.<br />

taille <strong>des</strong> micelles.<br />

Pour une longueur de chaÛlc dOlU1ée, la solubilisation augmente avec hl


Solubilisation de composés polaires<br />

77<br />

La solubilisation de composés polaires <strong>par</strong> les micelles ne peut plus être<br />

considérée comme un simple paltage entre le coeur apolaire <strong>des</strong> micelles et<br />

l'environnement aqueux car le soluté pm1icipe au processus d'agrégation.<br />

Les alcools pem'ent fonner <strong>des</strong> micelles mixtes avec les tensio-actifs.Ils<br />

provoquent tUl abaissement de la C.11.C d'autant plus impol1ant que leur chaîne<br />

hydrocarbonnée est plus longue.<br />

L'ajout d'alcool à tille solution micellaire provoque, dans un premier temps,<br />

une diminution de la taille <strong>des</strong> micelles; puis pour <strong>des</strong> alcools suffismllment lourds<br />

(butanol pentanol ... ) et à plus forte concentration, on assiste à tille augmentation de la<br />

taille et du nombre d'agrégation <strong>des</strong> micelles ioniques. Les micelles ainsi formées<br />

contiennent davantage de molécules de tensio-actifs ionisés et de moléctùes d'alcool.<br />

L'ajout d'un électrolyte produit le transfert de l'alcool à l'intél1eur <strong>des</strong><br />

micelles a\'ec augmentation de la taille de celles-ci. Dans le cas de micelles non ioniques, le<br />

soluté peut être dissous soit dmls le coeur de la micelle, soit dans à la périphérie ou même<br />

dans la couche de Stem, qtù est plus large que pour tille micelle iOlùque.<br />

La cinétique de solubilisation de composés polaires ou apolaires est liées à la<br />

cinétique de micellisation .<br />

La micelle n'étant pas une structure figée, elle échmlge sans cesse <strong>des</strong><br />

monomères avec le milieu extérieur. La durée de vie moyenne d'une nùcelle donnée est de<br />

l à 100 nùllisecon<strong>des</strong> et le temps de présence d'un monomère dans tille micelle vaIie de<br />

10- 8 s à 1O- 3 s pour les alkyl sulfates lorque leur chaîne hydrophobe passe de 6 à 16<br />

atomes de carbone .<br />

IV.6 rnléorie électrostatique <strong>des</strong> micelles<br />

La nùcelle, du fait de sa charge, crée un champ électrique intense au<br />

voisinage de sa surface. Ceci engendre une distribution non mùfonne <strong>des</strong> <strong>ions</strong> répal1Ïs<br />

autour d'elle. L'atmosphére ionique entotU"ant la micelle est constituée d'tme double<br />

couche électIique analogue à celle obtenue au voisinage d'une électrode plongée daIls une<br />

solution électrolytique.<br />

Les <strong>ions</strong> qtÙ se trouvent près de la surface chm'gée sont en forte interaction<br />

avec elle. Ces <strong>ions</strong> appaI1iel1llent à la couche <strong>des</strong>tcm qui réduit de malliére effective la<br />

charge à la sLUface de la micelle. Au-delà d'une distance de l'ordre de quelques diamètI'es<br />

atomiques, l'interaction électJique dillùnuant, les <strong>ions</strong> subissent plus fortement l'influence


Stem, les <strong>ions</strong> multivalents seront les plus f0l1ement liés à la micelle et donc les plus<br />

f0l1ement adsorbés.<br />

80<br />

La taille de l'ion dépend de son rayon clistallin et de son état d'hydratation.<br />

Un ion de grande taille sera moins solvaté, plus polmisable "<br />

Cette différence d'affinité de la couche de Stern vis-à-vis <strong>des</strong> divers <strong>ions</strong>,<br />

favorise un processus d'échmlge dès que que l'on ajoute à une solution de surfactifs<br />

micellisés, <strong>des</strong> <strong>ions</strong> qui différent du contre-ion originel ou leurs chm"ges.<br />

Par mlalogie avec les échmlges sur résines, l'équilibre d'échmlge sera décrit<br />

pm" l'équation chimique stùvante:<br />

Enfin, notons que les tùtrafiltres ne sauraient retelùr les <strong>ions</strong> en solution, à moins que<br />

ceux-ci n'aient vu leurs dimens<strong>ions</strong> accrues, <strong>par</strong> exemple en les complexant: Il devient<br />

alors possible d'effectuer <strong>des</strong> extract<strong>ions</strong> sélectives en fonction du<br />

complexant macromoléculail"e utilisé. Audinos R.


V ULTRAFILTRATION DES MACROl\10LÉCULES ET DES MICELLES<br />

V.l Introduction<br />

81<br />

L'utilisation de l'ultrafilh"ation pour sé<strong>par</strong>er les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> à <strong>par</strong>tir de<br />

solut<strong>ions</strong> diluées est une voie trés prometteuse pour le traitement <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> (ou<br />

gazeux) conventiOlUlels ou nucléaires. Strathman(l980).<br />

Les métaux présents en solution peuvent êh"e liés <strong>par</strong> adsorption ou <strong>par</strong><br />

<strong>complexation</strong>, sur <strong>des</strong> macromoléclùes, <strong>des</strong> patticlÙes colloïdales ou <strong>des</strong> nùcelles.<br />

V .2 Ulh"afiltration <strong>des</strong> macromoléclùes<br />

La principale différence qui réside entre l'tùh'afilh-ation de polymères à<br />

chaînes flexibles (Dextrans, polyéthylène glycol, acide polyacrylique et quelques auh"es<br />

...) et l'<strong>ultrafiltration</strong> de macromolécules rigi<strong>des</strong> ( protéines COlline l'albumine du Séllllll<br />

de bœuf (BSA) est la fOlte dépendatlce du taux de rejet vis à vis du débit h"3.nsmembratlaire<br />

(ou de la différence de pression). Ceci ce traduit souvent <strong>par</strong> un taux de rétention plus<br />

faible que celui <strong>des</strong> protéines globtùaires de même poids moléclùaire et une décroissance<br />

du taux de rétention lorsque la pression augmente.<br />

Deux approches ont été retenues pour décrire et expliquer ce phénomène.<br />

La prenùère consiste à expliquer la chute de taux de rétention avec<br />

l'augmentation de la pression. pm" la déformation et l'orientation <strong>des</strong> chaînes<br />

macromoléculaires flexibles sous l'action du gradient de vitesse à l'enlrée <strong>des</strong> pores.<br />

polarisation<br />

La deuxième approche, prend en compte le modèle de la couche de<br />

V.2.1 ImpOltance de la flexibilité <strong>des</strong> macromolécules.<br />

V.2.1.1 .Thé0l1e:<br />

Pour les macromolécules à chaînes flexibles, de gran<strong>des</strong> déf01matioIls<br />

peuvent exister datls les écoulements lorsque le gradient de vitesse dépasse une certaine


contre, la valeur du flux critique diminue rapidement avec l'augmentation de la<br />

concentration.<br />

83<br />

Cette notion de flux critique implique donc que lorsque le flux volmnique<br />

est infélieur au flux critique, pour une membrane et un polymère domlé, la macromolécule<br />

dont la taille est supélieure à la taille <strong>des</strong> pores doit être bloquée. Au contraire lorsque le<br />

fllL\ dépasse cette valeur, toutes les macromolécules doivent être entraînées avec le fluide à<br />

lravers la membrane<br />

Baker et Strathman ont les premiers montré que les macromolécules à<br />

chaîne flexible (Dextrans) sont moins bien retenues <strong>par</strong> les membranes d'<strong>ultrafiltration</strong><br />

que les protéines plus structtrrées.<br />

l\iluLlch et al. ont également étudié la différence de comportement <strong>des</strong><br />

macromolécules rigi<strong>des</strong> (BSA) et flexibles (polyacrylami<strong>des</strong>) au cours de leur<br />

<strong>ultrafiltration</strong> et ont observé que <strong>des</strong> macromoléctùes flexibles, de rayon hydrodynamique<br />

deux fois plus grand que le rayon <strong>des</strong> pores de la membrane, n'étaient pas retenues.<br />

A <strong>par</strong>tir d'expériences menées essentiellement sur Dextrans et<br />

polyéthylèneglycol (PEG), Nguyen et al. montrent qu'il faut distinguer deux cas:<br />

pores.<br />

- lorsque la taille <strong>des</strong> macromolécules est inférieure à celle <strong>des</strong> pores.<br />

- dans le cas où les macromolécules ont <strong>des</strong> dimens<strong>ions</strong> supérieures à celle <strong>des</strong><br />

D'autre pal1, bien que Merill et Horn aient mis en évidence, <strong>par</strong><br />

chJOmatographie <strong>par</strong> pelméation sur gel (GPC), la rupture <strong>des</strong> chaînes de polystyrène dans<br />

les flux provocant une élongation et dans les écotùements turbulents, Long et al ne<br />

croient pas que la dégradation <strong>des</strong> chaînes soit liée au mécanisme de rétention <strong>des</strong><br />

PolJ111ères à longues chaûles flexibles.<br />

Cherkasov et al , <strong>par</strong> exemple, en étudiant l'tùtrafiltration de Dextrans,<br />

montrent que le poids moléctùaire <strong>des</strong> macromolécules dans le perméat augmente quand la<br />

pression augmente.<br />

Parallèlement, Choe et al étudient la chute du flux de penlléation,<br />

provoquée <strong>par</strong> le colmatage <strong>des</strong> membranes, lors de l'<strong>ultrafiltration</strong> de solution de BSA et<br />

de Dextrans. Ils montrent ainsi que la flexibilité <strong>des</strong> macromolécules est tm <strong>par</strong>anlètre<br />

jouant un rôle imp0l1ant dans le phénomène de colmatage, et en déduisent les principes à<br />

respecter pour éviter ces problèmes:


- Accroître la ligidüé <strong>des</strong> chaînes polymériques ( pH, <strong>complexation</strong> ...)<br />

84<br />

- Travailler à <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> en sel faibles<br />

- Travailler à <strong>des</strong> températures et <strong>des</strong> press<strong>ions</strong> les plus faibles possibles.<br />

V.3 Ultrafiltration <strong>des</strong> micelles<br />

V.3.1 PIincipes<br />

Les techniques de filtration permettent de sé<strong>par</strong>er les <strong>par</strong>ticules en solution<br />

en fonction de 1eur taille. Si <strong>des</strong> <strong>par</strong>ticules telles que les polyméres, les sucres ou les<br />

protéines peuvent être sé<strong>par</strong>és facilement <strong>par</strong> lùtrafiltration, il n'en est pas de même pour<br />

<strong>des</strong> <strong>par</strong>ticules de plus petite taille, tels les <strong>ions</strong> qui nécessitent l'utilisation de l'osmose<br />

inverse, technique coûteuse et difficile à mettre en oeuvre.<br />

Les micelles formées à <strong>par</strong>tir de l'agrégation de molécules ou d'<strong>ions</strong><br />

amphiphiles présentent <strong>des</strong> tailles suffisantes pour être retenues <strong>par</strong> <strong>des</strong> membranes<br />

d'lùtrafùtration.n a notmmnent été montré que la concentration en <strong>ions</strong> amphiphiles dans le<br />

filtrat restait voisine de la CMC üborne-tee. Les micelles sont donc bien retenues <strong>par</strong> les<br />

membranes d'<strong>ultrafiltration</strong>. Il a aussi été montré dmls le cas de module de filtration<br />

frontale, que cette rétention ne déplace pas de maI1Îére appréciable l'équilibre monoméres­<br />

micelles. Lemonlant, Soma<br />

Les micelles echangent <strong>des</strong> <strong>ions</strong> à leur surface, ou solubilisent <strong>des</strong><br />

molécules orgaI1Îques peu soluble dans l'eau, pennettant ainsi de fixer ces pmticules sur<br />

lUl support pouvant être retenu pal" lUle membrmle d'<strong>ultrafiltration</strong>.l\rIodolo<br />

L'ultraFiltration <strong>des</strong> lvlicelles a été étudiée depuis une quinzaine d'années. Son application<br />

s'étend aussi bien aux molécules orgmuques DUlln, qu'aux <strong>ions</strong> en solution aqueuse.<br />

Hafianl'<br />

V.3.2 Sépm'ation de moléclùes orgmuql1es.<br />

La sépal"ation <strong>des</strong> molécules orgaluques d'une solution pal" UF a été<br />

lustOliquement la première application de ce procédé. Scamehom et colloborateurs ont<br />

ptincipalement étudié la solubilisation <strong>des</strong> alcools. La prenuére pmtie de ces travaux a<br />

porté sur la rétention pm' le chlorure de cétylpyridinium du 4-tert-butylphénol(TBP). Une<br />

autre <strong>par</strong>tie a plincipalement pOlté sur la sépm'ation <strong>des</strong> alcools à longues chaûle <strong>par</strong> <strong>des</strong><br />

smfactifs cationiques<br />

( dùonu'c de cétylpyIidilUlll11 ).


VLl IntTOduction<br />

86<br />

On a vu dans les chapitres précédents qu'il était possible d'utiliser <strong>des</strong><br />

membranes d'<strong>ultrafiltration</strong> ayant une bonne tenue chimique mais qui ne pemlettaient pas<br />

de retenir les <strong>ions</strong> à cause de lem trop faible masse molaire.<br />

Pour remédier à cet inconvénient nous avons vu qu'il était alors possible de<br />

complexer les <strong>ions</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> macromolécules solubles ayant <strong>des</strong> groupements fonctionnels<br />

appropriés (sulfonates,carboxylate, amine,ect...) ou <strong>des</strong> micelles.Ces macromolécules<br />

comme ces micelles vont alors se comporter con11ne <strong>des</strong> échangems d'<strong>ions</strong> hydrosolubles<br />

qui pounont être concentrés <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong> .Si ces échangeurs d'<strong>ions</strong> hydrosolubles<br />

sont susceptibles de complexer sélectivement certains <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>, seuls ceux-ci<br />

seront concentrés et une putification de la solution pOutTa alors être réalisée.<br />

VL1.1 Techniques de putification et de concentration<br />

Nous ne reviendrons pas sur l'extrationliquide-liquide largement utilisée en<br />

hydrométallmgie mais qui devient moins pelformante quand on a à faire à <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong><br />

très diluées qui nécessitent utl facteur de concentration très impOltant .<br />

L'échange d'<strong>ions</strong> peut <strong>par</strong> contre. dans de nombreux cas. être une<br />

excellente technique de traitement pom les solut<strong>ions</strong> très diluées; le dimensiolll1ement <strong>des</strong><br />

colonnes doit alors être suffisamment étudié à cause de l'étalement <strong>des</strong> fronts de<br />

pennutation dû aux fOltS débits de percolation. Toutefois, les sé<strong>par</strong>at<strong>ions</strong> ne sont pas<br />

toujours faciles à effectuer sauf quand il est possible de fixer sélectivement un anion (cas<br />

de complexes sulfates ou carbonates d'Uranyle <strong>par</strong> exemple).<br />

L'électrodialyse pennet une concentration d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> (cat<strong>ions</strong> ou<br />

an<strong>ions</strong> complexes) et dans de nombreux cas le recyclage <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> concentrées. Cette<br />

teclmique peut fonctiOlmer en continu avec une faible maintenance mais ne pennet pas, en<br />

général, d'effectuer <strong>des</strong> purificat<strong>ions</strong> en <strong>par</strong>ticulier si la solution contient comme impmetés<br />

<strong>des</strong> sels alcalins qui se concentrent souvent plus facilement que les sels <strong>des</strong> métaux de<br />

transition.<br />

L'osmose inverse con11ne l'électrodialyse peut pemletlre tille concentration<br />

généralement non sélective <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> mais les membranes d'osmose inverse actuelles<br />

ont tille trop mauvaise tenue au pH pour pouvoir être largement utilisées.


88<br />

FIgure 15 - Schéma de principe du couplage<br />

<strong>complexation</strong> - lùtrafi.ltration<br />

Une solution, contenant les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> à extraire et le polymère<br />

soluble, est délivrée dans la celhùe d'lÙtrafiltration oit le complexe macromoléclÙaire est<br />

retenu, alors que les solutés de faible poids moléclÙaire passent à travers la membrane.<br />

VI.2.2 Les polyméres :<br />

Les membranes poreuses les plus pelfonnantes permettent aujourd'hui<br />

d'atteindre <strong>des</strong> diamètres de pores de l'ordre de quelques nanomètres ; c'est à dire qu'il est<br />

possible de réaliser lille opération de filtration à l'échelle moléClùaire. Cependant, il ne faut<br />

pas perdre de vue que l'énergie à apporter au système pour réaliser l'opération. sera<br />

d'autant plus importante que le diamètre de pore sera petit, car le transfelt membranaire<br />

devient alors plus difficile.<br />

Il faut donc trouver un bon compromis entre, le diamètre <strong>des</strong> pores de la<br />

membrane, le débit de penlléat, la nature et la taille du polymère utilisé.<br />

Le choix du couple polymère/membrane est donc primordial. et nous allons<br />

énoncer les principales propriétés que doivent posséder les polymères utilisés, en tant<br />

qu'agents complexants, dans le procédé qui nous intéresse.<br />

VI.2.2.1. Critères de choix <strong>des</strong> polyméres<br />

a - Taille moléClùaire :<br />

Pour présenter lille rétention acceptable, la molécule doit aVOir un<br />

encombrement supéIiem" au diamètre moyen <strong>des</strong> pores.<br />

L1 confonnation et l'encombrement stérique de la macromoléclÙe jouent<br />

aussi lill rôle imp011ant sur son aptitude à diffuser à travers une membame d'<strong>ultrafiltration</strong>.<br />

Les macromolécules organiques (polymères de synthèse, polyélectrolytes...) peuvent<br />

avoir différentes confOlmat<strong>ions</strong>, suivant le milieu et leur charge; ainsi l'acide polyacrylique<br />

(PAA) est sous fonne linéaire à pH basique et sous foone plus compacte en milieu acide.


89<br />

La forme de la chaîne moléculaire, simple ou ramifiée, est également<br />

impOltante; ainsi, pour la polyéthylène-imine (PE!), il a été montré que la structure<br />

ramifiée possède de meilleures propriétés chélatantes que la structlu'e linéaire, stériquement<br />

défavorable à la fonnation de complexe.Kobayashi<br />

b - Solubilité dans l'eau<br />

La solubilité de la macomolécule est évidemment un facteur prépondérant.<br />

Or les macromoléclùes de synthèse sont assez hydrophobes et leur solubilité dans l'eau est<br />

souvent faible. La présence de groupements fortement hydrophiles est donc souhaitée.<br />

c - Pouvoir complexant:<br />

L'intérêt de cette technique est de fOlmer <strong>des</strong> complexes stables métal­<br />

ligand. il est donc nécessaire que la macromolécule présente <strong>des</strong> groupements fonctionnels<br />

susceptibles de fOlmer <strong>des</strong> complexes stables avec le cation métallique à récupérer.<br />

d - Capacité:<br />

Pour éviter une forte concentration en polymère et donc une viscosité trop<br />

i1UpOltante, et obtenir un taux de <strong>complexation</strong> maximum, la macromolécule doit présenter<br />

utl grand nombre de fonction aptes à la <strong>complexation</strong>.<br />

Toutefois, une trop grande densité de groupements chélatants sur la chaîne<br />

polymérique, peut entramer une précipit.:'ltion lors de la fonnation du complexe métallique<br />

Geckelc.·, Un compromis est donc à trouver entre la capacité du polymère et sa solubilité<br />

dans l'eau.<br />

e - Stabilité:<br />

différentes raisons:<br />

molécule<br />

La plu<strong>par</strong>t <strong>des</strong> macromolécules synthétiques évoluent dans le temps pour<br />

- Le taux de polymélisation peut évoluer et aboutir à une décomposition de la<br />

- L'évolution <strong>des</strong> réact<strong>ions</strong> peut se traduire <strong>par</strong> un changement de configuration;<br />

passage de la [omle ligide à la fonne désordonnée.


90<br />

Cette aptitude peut influencer les peIfOlTIlanCeS de l'<strong>ultrafiltration</strong>, quand la<br />

taille <strong>des</strong> moléClùes se trouve au voisinage du seuil de coupure <strong>des</strong> membranes utilisées.<br />

f - Plix:<br />

Enfin, dans l'optique d'mle application industlielle du procédé, il ne faut<br />

pas oublier que le prix de revient du polymère ne doit pas être prohibitif.<br />

V1.2.2.2. Les types de polyméres utilisés<br />

Différentes macromolécules solubles, contenant <strong>des</strong> groupements<br />

échangems d'<strong>ions</strong> ou <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong> chélatantes ont été utilisées, selon l'espèce métallique<br />

que l'on cherchait à récupérer. Ces macromolécules étaient soit disponibles<br />

industliellement, soit conçues dans ce but.<br />

Les principaux échangeurs d'<strong>ions</strong> solubles utilisés, sont <strong>des</strong> polymères<br />

portant <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong> carboxyliques ou ammonimll.<br />

Ces échangeurs d'<strong>ions</strong> ont, en fait une faible sélectivité et la présence<br />

d'autres sels en solution peut entraîner une augmentation prohibitive du coOt de la<br />

récupération du métal<br />

( Tableau VITI)<br />

Par contre, on peut obtenir une meilleme sélectivité <strong>par</strong> greffage de<br />

groupements chélatants sm <strong>des</strong> polymères hydrosolubles. La polyéthylène - imine (PEI),<br />

(une amine polymérique), a très souvent été utilisée en tant qu'agent complexant ou<br />

comme stlUcture de base de différents polymères (Tableau IX ).<br />

Les tableaux VIII et IX répel10rient les ptincipaux polymères utilisés au com's<br />

d'étu<strong>des</strong> de récupération de métaux <strong>par</strong> le procédé de C-UF d'aprés Deratilli A.


93<br />

Il ressort donc, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> publiées, que les deux pllncipaux types de<br />

lignands utilisés en C-UF sont d'tme <strong>par</strong>t, les polyacrylates, et d'autre <strong>par</strong>t, la PElou ses<br />

dérivées.<br />

Enfin, il faut signaler que les divers floculants employés dans le traitement<br />

<strong>des</strong> eaux (copolymères d'acrylamide), bien que présentant un coOt de revient relativement<br />

bas, ne peuvent être utilisés que dans le cas de faibles concentrat<strong>ions</strong> en ion <strong>métalliques</strong> à<br />

récupérer. Ils entrament, en effet, <strong>des</strong> problèmes de fOlie viscosité, en raison de la faible<br />

stabilité <strong>des</strong> complexes fonnés. Aulas, Sanazin, Bimaghm<br />

VI.3 <strong>Rétention</strong> du métal<br />

VI.3.1 <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> Ultrafiltration<br />

Le choix du seuil de coupure de la membrane pour la rétention <strong>des</strong> petites molécules sera<br />

fonction de la masse molaire du complexant vis- à -vis <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>. Ce choix<br />

dépend aussi <strong>des</strong> groupements complexants que comporte soit un polymère soluble à base<br />

de polyacrylates, polyéthylénes-imines,polyaclylanri<strong>des</strong>, greffés avec <strong>des</strong> groupements<br />

complexants. En jouant sur les constantes conditionnelles de <strong>complexation</strong>, en fonction du<br />

pH, ou de différents <strong>par</strong>amètres physico-cmmiques de la solution, il est possible de<br />

concentrer sélectivement un ion panni plusieurs autres.Ceci étant, quand la concentration<br />

de la solution augmente, la viscosité croît et le rendementt énergétique de l'<strong>ultrafiltration</strong><br />

diminue. Si l'on veut obtenir une concentration finale trés importante, cela se traduit donc<br />

<strong>par</strong> une augmentation de la consommation énergétique ; il serait donc souhaitable de<br />

pouvoir limiter cette concentration, sans nuire au résultat final ni à la qualité de la<br />

récupération.<br />

On peut également recourir à la formation de micelles, obtenus à <strong>par</strong>tir de produits<br />

tensioactifs à faible concentration micellaire critique et dont la <strong>par</strong>tie hydrophile a <strong>des</strong><br />

propliétés complexantes.<br />

La perte en <strong>ions</strong> métallique y peut alors être calculée à pmtir de la fomlule tirée de la<br />

constante conditiOlUlelle de dissociation du complexe <strong>par</strong> la relation suivante. Modolo<br />

avec<br />

(69)


v : volume du réactew·.m3<br />

95<br />

m : quantité de matiére à électrolyser en électron-gramme<br />

La fuite ionique est donc d'autant plus petite que la constante de<br />

dissociation du complexe est faible (complexe stable) et que la concentration en<br />

complexant est importante.<br />

Pour une constante de dissociation dOl1l1ée on peut toujom-s fixer le taux de<br />

fuite en ajustant la concentration du complexant, dans les limites de la solubilité de celui-ci.<br />

L'<strong>ultrafiltration</strong> s'effectue généralement en utilisant une boucle de recirculation et la<br />

concentration du complexe formé peut se faire à l'intélieur de cette boucle; les <strong>ions</strong> non<br />

complexés sont alors évacués avec le perméat en même temps que l'excés de solvant Une<br />

purge périodique ou continue permet de récupérer le complexe métallique concentré.<br />

<strong>ultrafiltration</strong> est nécessaire.<br />

Dans ces condit<strong>ions</strong> opératoires, pour recycler le complexant tille deuxiéme<br />

VI.3.2 Application aux macromolécules<br />

VI.3.2.1 Taux de rétention et constantes de stabilité <strong>des</strong> complexes formés:<br />

La rétention du métal dépend évidemment d'une bOl1l1e <strong>complexation</strong> de<br />

celui-ci sw' le polymère, mais aussi de la <strong>par</strong>faite rétention du complexe macromoléculaire<br />

<strong>par</strong> la lllembrane utilisée.<br />

Dans le cas où le seuil de coupw"e de la membrane est bien adapté au poids<br />

moléculaire du ligand, on peut considérer que le taux de rétention du métal est directement<br />

lié à la constante de stabilité du complexe, car le métal libre traverse la membrane et<br />

con-espond à la concentration en métal dans le pemléat.<br />

Plusieurs auteurs ont donc envisagé le calcul de cette constante de stabilité,<br />

à paI1Ïr <strong>des</strong> valeurs du taux de rejet en métal observé lors d'essais de Comple,.;ation­<br />

Ultrafiltration. Tyburce, Aulas<br />

Au cours de ces calculs, plusieurs hypothèses simplificatrices ont été souvent admises,<br />

notamment:<br />

- fOlmation du setù complexe considéré,<br />

- palfaite rétention du macroligand et du complexe, ou tout au moins, [Me] libre I[<br />

Me] lié très grand datlS le pennéat.<br />

Mais ceci n'est pas toujours vérifié et <strong>des</strong> calculs plus précis ont également<br />

été envisagés; ainsi, Buffle et al. proposent une méthode de calcul prenant en compte


l'éventuelle fuite en ligand et en complexe macromoléculaire, alors que Toumi A. prend<br />

96<br />

en compte la fOlmation <strong>des</strong> différents complexes successifs.<br />

Nous reviendrons, dans la <strong>par</strong>tie expérimentale, sm le calcul <strong>des</strong> constantes<br />

de stabilité <strong>des</strong> complexes à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> mesmes du taux de rétention.<br />

VI.3.2.2 Concentration et récupération <strong>des</strong> IOns <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> Complexation­<br />

Ultrafiltration<br />

Quelques résultats caractéristiques<br />

a) - <strong>Rétention</strong> d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> macromolécules<br />

De nombreux auteurs ont étudié la concentration de métaux en solution <strong>par</strong><br />

Complexation-Ultrafiltration et généralement, le macroligand est utilisé à <strong>des</strong><br />

concentrat<strong>ions</strong> 5 à 10 fois supériemes à celle du métal à récupérer Bayer, Renault<br />

Toutefois, quand le groupement chélatant a tille bomle affiIùté envers le<br />

métal. la quantité de ligand polymérique peut être diminuée et Wl rappOlt peu supériem à la<br />

stoechiométrie peut être suffisant. Nguyell Q.T.<br />

Tableau IX rassemble quelques résultats caractéristiques et nous pouvons constater que les<br />

taux de rétention sont souvent très satisfaisants (> 95 % ).<br />

Tableau IX: <strong>Rétention</strong> d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> C - UF<br />

a : Acide polyacrylique<br />

b : Copolymère d'acrylamide à fonct<strong>ions</strong> imine greffées.<br />

c: Polyacrylamide cationique à groupement fonctionel amine greffées


(L=Acide a - hydroxyacrylique)<br />

( PAA =Acide polyacrylique)<br />

Nous constatons donc que la sé<strong>par</strong>ation est rarement patfaite et que, pour obtenir<br />

lm taux de sé<strong>par</strong>ation intéressant, il faut dans la plupmt <strong>des</strong> cas, opérer en plusieurs étages<br />

successifs.<br />

c) - Effet de synergie<br />

98<br />

L'amélioration de la rétention du métal peut être obtenue <strong>par</strong> l'addition de ligand de<br />

bas poids moléculaire.<br />

Ainsi, Aulas F. et al et Nguyen et al ont étudié cet effet synergique sur les<br />

taux de rétention <strong>des</strong> <strong>ions</strong> Cu 2+et Ni2+.<br />

En présence de PAA, le taux de rétention du cuivre varie de 75 % à 96 % lorsque<br />

l'on ajoute de l'ammoniaque; en présence de PEI, rajout d'acide succinique fait varier le<br />

taux de rétention du cuivre de 78 à 95%, et celui du nickel, de 60 à 85% .<br />

VI..3.2.3 Influence de différents <strong>par</strong>amètres sur les petfonnances de la C-UF<br />

a - Effet de la force ionique:<br />

Lorsque la concentration en sels augmente, les polyélectrolytes ont tendance<br />

à se contracter sous l'effet "d'écran" que provoquent ces <strong>ions</strong> ré<strong>par</strong>tis autour <strong>des</strong> charges<br />

portées <strong>par</strong> la chaîne macromoléculaire, et le rayon hydrodynamique du polymère diminue.<br />

Ainsi donc, la configuration <strong>des</strong> polyélectrolytes dépend de leur degré<br />

d'ionisation et de la présence de sels dans la solution. Or, bien que les quelques résultats<br />

dont nous disposons nous confinnent leur importance, ces facteurs ont été peu souvent<br />

pris en compte dmls la littérature.<br />

Le tableau XI présente les différentes valeurs du taux de rétention du ligand<br />

obtenues selon la concentration en sels dans la solution<br />

Tableau XI: Effet de la concentration en sels sur le taux de rétention du ligand<br />

POlYlllélique utilisé comme complexant en C -UF.<br />

( FI =force ionique )


comp0l1ement du surfactif en solution aqueuse,à <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> de même ordre de<br />

grandeur que dans l'emulsion. Ils ont donc étudié l'ultrafIltration d'une solution d'un<br />

surfactif, le dodécylbenzéne sulfonate de sodium, avec une membrane de polyacrylonitrile<br />

au seuil de coupw"e 20 000 Daltons.<br />

100<br />

Lorsque la concentration en soluté au niveau anlont de la membrane Cm<br />

atteint une valew' limite, Cmax conespondant à la concentration de gel, le flux d'ultrafùtrat<br />

s'écrit:<br />

avec<br />

Différents <strong>par</strong>amétres comme la pression, la vitesse, la concentration ont été<br />

testés. Les variat<strong>ions</strong> du débit d'ultrafiltrat et du taux de rétention avec ces <strong>par</strong>amétres<br />

peuvent s'expliquer <strong>par</strong> l'existence de micelles de surfactif dont la taille et la forme peuvent<br />

varier avec les condit<strong>ions</strong> expérimentales et <strong>par</strong> l'ap<strong>par</strong>ition du phénoméne de polarisation<br />

de concentration au niveau de la membrane.<br />

Connne dans le cas de l'émulsion, le débit d'ultrafiltrat peut être relié à la<br />

vitesse de recirculation <strong>par</strong> lme équation de la forme J =a um, avec m = 0,33 en régime<br />

d'écoulement laminaire et m = 0,5 en régime turbulent.<br />

J = kLn<br />

Co: concentration en soluté dans la solution mol L-l<br />

Cu: concentration en soluté dans l'ultrafiltrat.mol L-l<br />

L'extrapolation à débit nul <strong>des</strong> courbes de variation de J en fonction de Ln ( Co - Cu)<br />

pour quatre vitesses de recirclùation a permis d'estimer la concentration de gel à 65 g.I- 1 .<br />

que l'on<br />

(68)<br />

Les valeurs du taux de rétention, comprises entre 0,75 et 0,95, montrent<br />

peut utiliser <strong>des</strong> membranes à seuil de coupure élevé pour ultrafiltrer <strong>des</strong> agents tensio­<br />

actifs de masse molaire très infériew'e au seuil de coupure.<br />

Schlumpf et Quemeneur ont étudié de nouveau l'<strong>ultrafiltration</strong> d'we<br />

solution à base du dodécylbenzène sulfonate de sodium avec une nlembrane de<br />

polacrylonitrile au seuil de coupure 20000 Daltons.


101<br />

Ils ont observé le comportement du soluté au voisinage de la concentration<br />

micellaire critique ( CM.C), puis très en <strong>des</strong>sous de celle-ci .Ils ont mis en évidence<br />

l'imp011ance <strong>des</strong> interact<strong>ions</strong> soluté-membrane et le rôle joué <strong>par</strong> l'équlibre micellaire.<br />

L'étude du débit d'lùtrafiltration en fonction du temps montre que <strong>des</strong><br />

phénomènes à la fois réversibles et irréversibles se produisent au niveau de la membrane.<br />

Le passage du soluté à travers le milieu poreux modifie sa porosité et probablement son<br />

activité de surface. On peut alors considérer qu'une nouvelle membrane s'est formée.<br />

Une évolution différente du taux de rétention avec la vitesse de recirculation<br />

et la pression a été observée en <strong>des</strong>sous et au- <strong>des</strong>sus de la CM.C<br />

Ce comportement est sans doute lié à la fonnation de micelle qlÙ influent sm' le<br />

passage <strong>des</strong> monomè1'es.<br />

Poyen et Bariou ont étudié l'lùtrafiltration d'un alcoylsulfonate de<br />

calcium en milieu organique avec deux membranes ayant un seuil de coupure différent (6<br />

000 et 20000 Daltons).<br />

Différents <strong>par</strong>amètres comme la concentration, la pression, la vitesse ont été<br />

testés. Des coefficients de transfert de masse et <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> de gel ont été calculés.<br />

L'analyse <strong>des</strong> résœtats obtenus, confrontée aux modèles couramment utilisés( polarisation<br />

de concentration, couche de gel) a montré les limites de ces relat<strong>ions</strong>. FaleUi<br />

VI..4.Conclusion<br />

On peut voir aisément que <strong>par</strong> rapport à l'échange d'<strong>ions</strong>, cette technique<br />

permet d'utiliser <strong>des</strong> groupements complexants plus spécifiques sans être limité <strong>par</strong> les<br />

problèmes de cinétique qui diminuent l'efficacité <strong>des</strong> colonnes. Toutefois, l'effet<br />

chromatographique possible en colonne n'est pas applicable ici et chaque ultrafiltre peut<br />

être com<strong>par</strong>é à un mélangem'-décanteur . Toutefois on obtient une efficacité toujours<br />

voisines de 1 puisque la cinétique n'est en général pas un obstacle au procédé. On devra<br />

donc utiliser autant d'ultrafiltres que d'étages théotiques nécessaires pOUl' wte sé<strong>par</strong>ation<br />

donnée .n se pose ensuite le problème de la régénération et du recyclage en continu du<br />

complexant ce qui powTa être réalisé avantageusement <strong>par</strong> électrolyse.


VII COMPLEXATION, ULTRAFILTRATION, ÉLECTROLYSE POUR LA<br />

VII.! Introduction<br />

102<br />

RÉCUPÉRATION ÉLECTROCHIMIQUE DE MÉTAUX<br />

Si la récupération <strong>des</strong> métaux à pm.1Ïr de solut<strong>ions</strong> pures et concentrées ne<br />

pose en général pas de problème et peut se faire <strong>par</strong> électrolyse (si l'ion métallique<br />

considéré est électrolysable en milieu aqueux) ou <strong>par</strong> toute autre méthode de réduction, il<br />

n'en est pas de même quand il s'agit de récupérer ces mêmes métaux à <strong>par</strong>tir de solut<strong>ions</strong><br />

impures et diluées (cas <strong>des</strong> effluents, <strong>des</strong> eaux de mines... ).<br />

De nombreuses recherches ont été faites, soit pour la pwillcation et la<br />

concentl:ation <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> ; extraction, échange d'<strong>ions</strong>, électrodialyse, <strong>complexation</strong>­<br />

<strong>ultrafiltration</strong>, ect...,soit pour l'amélioration <strong>des</strong> rendement pow' l'électrolyse de solut<strong>ions</strong><br />

diluées : électro<strong>des</strong> percolantes, électrolyseurs à circulation . (Systèmes CLAL),<br />

électrolyseur à lit pulsé. Lacoste G.<br />

VII.2. Elaboration <strong>des</strong> métaux pm.' électrolyse directe de solut<strong>ions</strong> diluées.<br />

Au cours de l'électrolyse d'une solution d'un cation métallique, la densité<br />

de courant i est proportionnel à la concentration C en métal. Cette densité de courant est<br />

égale au rapport de l'intensité l, servant à l'électrolyse du cation considéré, à la surface S<br />

de l'électrode. La concentration est égale au rapp011 du nombre 111 de moles à électrolyser<br />

dans le réacteur au volume V de ce réactem. Par ailleurs on sait que la densité de cow'anl<br />

est proportionelle à la concentration on en tire :<br />

avec<br />

Soit:<br />

i=KC<br />

1 = k.m<br />

S V<br />

1 : Courant effectivement utilisé <strong>par</strong> l'électrolyse<br />

S : Surface de l'électrode<br />

(74)


104<br />

Les rendements de l'<strong>ultrafiltration</strong> sont limités <strong>par</strong> la polarisation <strong>des</strong><br />

membranes, l'om minimiser celle-ci, on est obligé d'assurer un écoulement tangentiel<br />

important au voisinage de la membrane. Toutefois, quand la concentration augmente on ne<br />

peut pas éviter totalement cette polarisation ce qui se traduit <strong>par</strong> une diminution du<br />

rendement énergétique. Ce système fonctionne généralement en discontinu et est alors<br />

équivalent à ml réactem ouvert en régime transitoire avec augmentation de la concentration<br />

donc accumulation au cours du temps"<br />

Par ailleurs, quand le complexant est satmé, il ne peut plus y avoir de<br />

rétention <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> et il est nécessaire d'effectuer une régénération avant<br />

recyclage comme on le fait en échange d'<strong>ions</strong>. Le procédé est donc discontinu.<br />

b-Electrolyse<br />

On note que pour améliorer les rendements de l'électrolyse il est possible de<br />

travailler avec un électrolysem à circulation afin d'améliorer les écoulements tangentiels au<br />

voisinage de l'électrode. Le temps de passage dans l'électrolyseur est alors trop faible pmu"<br />

que l'électrolyse soit quantitative et il faut alors effectuer un recyclage de la solution qui<br />

sera soumise à un épuisement progressif.Le rendement énergétique va donc diminuer au<br />

cours du temps en même temps que la concentration et on arrêtera l'opération quand la<br />

solution sera jugée suffisamment épm"ée.Ce procédé est donc discontinu et les rendements<br />

énergétiques sont d'autant plus faible que l'on veut un taux d'épw"ation important.<br />

Ce procédé discontinu fonctionne comme un génératem en régime<br />

transitoire avec diminution de la concentration au cours du temps.<br />

VII.3. 2,Intérêt du couplage entre l'<strong>ultrafiltration</strong> et l'électrolyse<br />

L'électrolyse du complexe formé entre le polymère et l'ion métallique,<br />

pemlet le dépôt du métal et la libération du complexant qui peut alors être recyclé.<br />

Le couplage de ces deux techniques que l'on peut considérer comme deux<br />

réacteurs en régime transitoire, dont l'un fait augmenter et l'autre diminuer la<br />

concentration, pennet de travailler à concentration constante et en continu.<br />

On peut donc assimiler ce système à un réactew" ouvert <strong>par</strong>faitement agité en<br />

régime statiOlmaire avec un temps de passage égal au rapport du volume V du réacteur sur<br />

le débit Q de la solution à traiter. Soma<br />

L'intensité l à imposer sera alors égal à:


avec<br />

1 = QC<br />

nF<br />

Q : débit de la solution<br />

105<br />

(76)<br />

F: 96500 facteur de conversion du Faraday en Coulomb<br />

C : concentration en équivalent <strong>par</strong> litre.<br />

n : nombre d'électrons échangés<br />

Dans ces condit<strong>ions</strong>, la concentration dans le réacteur restera constante. Si<br />

au dépmt celle-ci n'est pas suffisante pour obtenir un bon rendement Faradique delOO%, il<br />

est possible dans un premier temps de faire fonctionner U1ùquement l'<strong>ultrafiltration</strong> jusqu'à<br />

ce que la concentration optimale soit atteinte; l'élec1J."Olyse sera alors mise en route dans les<br />

condit<strong>ions</strong> précitées ce qui pennettra de travailler en continu dans les condit<strong>ions</strong> optimales<br />

de rendement. Vittori<br />

VI1.3.3 j\fise en oeuvre du procédé d'<strong>ultrafiltration</strong> électrolyse<br />

Les deux procédés nécessitent une recirculation <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> à traiter et le<br />

système de la boucle de recirculation est ici le cas le plus favorable<br />

Dans ces condit<strong>ions</strong>, l'électrolyse et l'<strong>ultrafiltration</strong> peuvent être montées en<br />

série à <strong>par</strong>tir de deux appm'eils différents ou mieux dans un seul ap<strong>par</strong>eillage, ce qui<br />

diminuera les pertes de charges, donc la consonmladon dnel'gl'Sdque et permettra lt ln<br />

mombrane d'wu'anlU1\t1on de servb' de dtaplu'agme d''''-ecu'olyso .<br />

Dm1S ces condit<strong>ions</strong> dans le com<strong>par</strong>timent où se passe l'électrolyse le milieu<br />

restera à un potentiel suffismnment bas, ce qui favorise l'électrolyse. Les complexants ne<br />

sont en aUCU1I cas en présence de l'anode ou d'un milieu oxydant qui pourrait les<br />

détériorer.<br />

Ce systéme permet donc en une seule opération d'effectuer le travail qui necessitait<br />

autrefois U1Ie succession de plusieurs opérat<strong>ions</strong> unitaires,(extraction, ré-extraction,<br />

réduction...). Il s'ensuit tille aInélioration <strong>des</strong> rendements énergétiques de récupération en<br />

même temps qu'une économie de réactifs, en <strong>par</strong>ticulier du complexant, qui est recyclé en<br />

pellllanenCe au sein de la boucle de recirculation.<br />

VII.3.4 Schéma de principe du fonctionnement de la <strong>complexation</strong>-uJtrafiltrationélectrolyse.


e*<br />

* *<br />

(!)<br />

*<br />

e<br />

* (!)<br />

106<br />

solution épuisée et impUl'etés<br />

* *<br />

* * *<br />

* * *<br />

* * *<br />

*<br />

* *<br />

* *<br />

ULTRAFILTRATION<br />

*<br />

produit complexé<br />

concentré<br />

*<br />

*<br />

(i)<br />

*<br />

*<br />

(i)<br />

*<br />

*<br />

"(i)<br />

*<br />

*(!)<br />

ELECTROLYSE<br />

dépôt du<br />

métal et<br />

libération<br />

du corn plexant 0<br />

COMPLEXATION<br />

* * * 9* (!)<br />

• ':1 *<br />

formation du COolplexe<br />

avec le produit<br />

• .oecyclage du<br />

• 1 complexant<br />

* 1<br />

*- •'if<br />

solution à<br />

traiter:<br />

produit et<br />

impuretés<br />

en solution<br />

Cf) G<br />

Principe de fonctionnement de la<br />

<strong>complexation</strong>-<strong>ultrafiltration</strong>-électrolyse.<br />

Le procédé peut fonctionner en semi-continu, il suffit de<br />

r'écupér'e.o peroiod!guement le métal sur les électro<strong>des</strong>.<br />

o complexant @) complexe 1 produit * impuretés<br />

D'aprés Rumeau M<br />

Figure 16 Schéma du procédé Complexation Ultrafiltration Flectrolyse


VIII Conclusion<br />

107<br />

Comme pour les résines échangeuses d'<strong>ions</strong>, les agents complexants<br />

peuvent être régénérés. Le métal et le complexant peuvent en effet être sé<strong>par</strong>és en<br />

effectuant une deuxième <strong>ultrafiltration</strong> à un pH différent, pour modifier la constante<br />

conditionnelle de fOlmation, de telle manière que l'ion métallique ne soit plus complexé.<br />

A côté de cette méthode standard, l'électrolyse de la solution de complexes<br />

macromoléculaires ou micellaires est proposée comme un procédé permettant la<br />

récupération du métal sous lme forme pure.<br />

En effet, si l'on utilise simultanément ces deux procédés (UF et<br />

électrolyse), l'wl concentrant, l'autre déconcentrant au cours du temps, il est alors possible<br />

de travailler à concentration constante, le rendement énergétique restant optimum pour<br />

chacun <strong>des</strong> deux procédés. Si l'électrolyseur est inclus dans la boucle de recirculation de<br />

l'<strong>ultrafiltration</strong>, le recyclage du complexant peut être assuré en permanence et on obtient<br />

ainsi lm système qui, en une seule opération, pennet d'effectuer le travail qui nécessitait<br />

autrefois, une succession d'opérat<strong>ions</strong>.<br />

Par ailleurs, on peut remarquer qu'il est plus facile et moins coûteux, pour<br />

obtenir une rétention spécifique, de jouer sur les réact<strong>ions</strong> en solution, que sur la réactivité<br />

de la membrane. C'est pourquoi notre travail pOltera plutôt sur l'étude <strong>des</strong> réact<strong>ions</strong> en<br />

solution, que sur la modification de la membrane.<br />

Il nous a donc aussi palU plus intéressant de mener notre étude dans<br />

l'optique d'une éventuelle application industrielle. Ceci nécessite une bonne connaissance<br />

<strong>des</strong> propriétés physico-chimiques du complexant utilisé et de son aptitude, à subir<br />

plusieurs cycles de Complexation-Ultrafiltration, et d'électrolyse sans pertes ni<br />

dégradat<strong>ions</strong> trop impOl1antes.<br />

Dans ce procédé la <strong>complexation</strong> est la <strong>par</strong>tie la plus imp0l1ante car c'est elle<br />

qui sélectionne le réactif capable de bien retenir les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>.Cette sélectivité<br />

détenuille donc l'efficacité du procédé.<br />

C'est pourquoi notre étude pOltera essentiellement sur la <strong>complexation</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> tensin-actifs, et 1 établissement de nouvelles lois pour la<br />

détennination <strong>des</strong> constantes de fomlation <strong>des</strong> complexes fomlés.


108<br />

La stabilité <strong>des</strong> complexes <strong>par</strong> polarographie n'est pas utilisable car les micelles ne<br />

diffusent pas normalement. Pour faire une étude <strong>par</strong> polarographie, il est nécessaire de<br />

bien connaître les constantes de diffusion. Par ailleurs, la spectroscopie d'absorption, une<br />

autre technique bien connue pour la détenninatioll de la stabilité <strong>des</strong> complexes n'est pas<br />

non plus utilisable à cause de la formation <strong>des</strong> micelles qui peltubent les lois d'absorption.<br />

L'tùtrafiltratiol1 demeure alors la seule technique utilisable pom déterminer la stabilité de<br />

ces complexes.


109<br />

PARTIE EXPÉRIMENTALE ET<br />

INTERPRÉTATION.


l,TECHNIQUES ANALYTIQUES<br />

110<br />

Les techniques analytiques utilisées pour l'analyse sont la<br />

spectrophotométlie d'absorption moléculaire, la spectl'ométrie d'absorption atomique, la<br />

polarographie et les titrages pHmétliques.<br />

1.1 La spectrophotométrie<br />

Le spectrophotométl'e utilisé est lm SECONAM S 750. La loi de Beer<br />

Lambel1 peImet d'établir une relation entre la densité optique (Absorbance) d'une solution<br />

et sa concentration. Elle est définie <strong>par</strong> la fonmùe suivante:<br />

1.2 L'abso"ption atomique<br />

A=tLC<br />

A: Absorbance de la solution<br />

L : Longueur du trajet optique<br />

C : Concentration de la solution<br />

t : Coefficient d'absorption molaire<br />

Le dosage <strong>des</strong> métaux pW' spectt'o111dtrle d'absorption ntollliquc est effectué<br />

pat' Wl speQtl'opholomdtro d'abllorptioil atomique (S.A.A.) PY'E UNlCAM 8P9 PHtUPS<br />

La spectrométlie d'absorption atomique est de loin la méthode la plus répandue<br />

pow' l'analyse du cadmium en solution (PINTA 1979).<br />

L'atomisation peut s'effectuer dans Wle flatlmle, ou datlS un four, pour la<br />

dételmination de micro-quantités.<br />

Les mesures pour le dosage du cadmium sont effectuées à À. =228,8 nm<br />

avec une lanlpe à cathode creuse. La correction d'absorption non spécifique <strong>par</strong> lampe au<br />

deutériwn n'est pas indispensable et ne sera pas utilisé.<br />

1.3 La polarog.·aphie<br />

Le polarographe utilisé est un AMEL modéle 466 "Polarogaphic Analyser".


La polarograpme consiste à faire varier le potentièl entre deux electro<strong>des</strong> et à observer le<br />

courant. Quand le potentiel Redox caractéristique d'une <strong>des</strong> composantes de la solution est<br />

atteint, le courant augmente en valeur absolue jusqu'à atteindre une limite, fonction de la<br />

concentration de l'ion en solution. La polarograpme est tIDe technique de tracé <strong>des</strong> courbes<br />

intensité-potentiel au moyen d'une électrode indicatrice à gouttes de mercmes (capilliaire).<br />

111<br />

Cette méthode a été mise au point <strong>par</strong> Jaroslav Heyrovsky en 1922.<br />

L'électrode à gouttes de mercure est utilisée comme électrode de travail à cause de<br />

plusieurs avantages.<br />

- Tout d'abord elle permet d'éviter la contamination de la sUlface de l'électrode,<br />

cette demière étant constanlment renouvellée <strong>par</strong> la fomlation de nouvelles gouttes, à<br />

l'extrémité d'un capillaire. Ces gouttes tombent ensuite au fond du récipient, elles peuvent<br />

être récupérées et le mercure nettoyé peut être réutilisé.<br />

- La goutte, en formation constante, pennet une agitation impOl1ante à l'interface<br />

solution-électrode, ce qui se traduit <strong>par</strong> une augmentation du coefficient de transfert. Pour<br />

une même concentration on obtient donc un courant généralement plus important que sur<br />

électrode solide.<br />

- La sUI1ension de l'hydrogène est plus imp0l1a.nte SUl' mercure, que SUI' les autres<br />

types d'électro<strong>des</strong>, ceci permet un balayage plus important vers les potentiels négatifs,<br />

donc d'aller plus loin en réduction.<br />

- Beaucoup de métaux fOffilent <strong>des</strong> amalgames avec le mercure, ils sont alors plus<br />

faciles à réduire. Cette propriété, liée à la forte surtension de l'hydrogène, pennet de<br />

réduire sur mercure, <strong>des</strong> métaux non réductibles sur d'autres types d'électro<strong>des</strong>.<br />

I. 4 Tit.-age<br />

80<br />

Les solut<strong>ions</strong> sont titrées avec tm pH mètre TACUSSEL électronique mini<br />

II ÉTUDE DE LA RÉTENTION DES<br />

ULTRAFILTRATlüN<br />

II.1 Introduction<br />

MICELLES PAR<br />

Dans le but de sélectionner le tensio-actif le mieux approprié à ln<br />

récupération de métal les caractéristiques <strong>des</strong> divers surfactifs utilisés ont été étudiés ainsi<br />

que leUI' Cc:1pacité de rétention.


II.2 Produits utilisés<br />

112<br />

II.2.I Bromure d'hexadécyl Triméthyl AlmnonitIDl<br />

L'agent tensio-actif que nous avons utilisé est un surfactif fabriqué <strong>par</strong> la<br />

société FLUKA pur à 98%.<br />

Ce prodtùt est plus connu sous le nom de CTA Br<br />

Poids moléculaire 363,91 g mol -1<br />

Le crA Br est un surfactif cationique, il ap<strong>par</strong>tient à la famille <strong>des</strong> amines,<br />

c'est un ammonium quaternaire. Il est caractérisé <strong>par</strong> sa longue chame carbonée<br />

hydrophobe en C16 et <strong>par</strong> son groupement hydroplùle: • N+(CH3)3<br />

II.2.2 bromure d'hexadécyl triéthanol antmonium<br />

Ce produit a été concu et réalisé au laboratoire du PINIIR de l'université<br />

François Rabelais de TOURS sous la direction du Professeur Daniel Lemordant <strong>par</strong><br />

Bernard Couderc, Maitre de Conférence.<br />

Pour faciliter l'écriture nous l'avons appelé HfA Br;


114<br />

Ce produit nous a été offert gracieusement <strong>par</strong> la société DETCO du<br />

Sénégal, qui travaille sur les détergents.Nous lui avons donné le nom de SBS.<br />

Le SBS tout comme le SDS est un surfactif anionique. Il posséde une<br />

longue chaîne carbonée en CI2 et un noyau aromatique, ainsi qu'un groupement<br />

hydrophyle - S03-.<br />

11.2.5 ClùOlure d'Hexadécyl-pyddinium<br />

La pureté du produit utilisé est de(>98%)<br />

Avec R = CI6 H33<br />

Poids moléculaire: 339,S g mol -1<br />

Ce produit Auka est un surtactif cationique. Il posséde une longue chaîne<br />

carbonée C16 hydrophobe, ainsi qu'tUl groupement pyridinimll hydrophile cationique<br />

CsHSN+<br />

Il.2.6 Dioctyl ethyl sulfonate dicarboxylate<br />

Le dioctyl ethyl sulfonate dicarboxylate ou '-Supenllontaline" est un<br />

smfactif anionique de la société SEPPIC. Nous lui avons donné le nom de SML


00<br />

1.4 ,<br />

1.2<br />

1<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

:<br />

117<br />

o 200 220 240 260 280 300 320 340<br />

Longueur d'onde (nm)<br />

Figure 2: Spectre du SBS 1,038 10-3 .M<br />

2<br />

1.5<br />

1<br />

0.5<br />

o 200 220 240 260 280 300 320 340<br />

Longueur d'onde (nm)<br />

Figure 3 :Spectre du HPCI 5 10 ·4 M


160<br />

120<br />

80<br />

40<br />

122<br />

Conductivité( J.L S)<br />

o,lf-----------------....<br />

o 5 10 15 20 25<br />

Volume (ml)<br />

Figure 9 : Conductivité =f(concentration de SnS)<br />

concentration initiale du sns ajouté est de 5 10-2 M<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

La CMC obtenue est de 1,92 10-3 M<br />

Conductivité (p S)<br />

o o 5 10 15 20 25<br />

Volume(ml)<br />

Figure 10 : Conductivité =f(concentration de SBS)<br />

La concentration initiale de SBS ajoutée est de 3,26 10- 2 :M.<br />

La CMC obtenue est de 1,01810-3 M.


0.3<br />

0.25<br />

0.2<br />

0.15<br />

0.1<br />

0.05<br />

Conductivité ( lAS)<br />

123<br />

o o 5 10 15<br />

Volume(mL)<br />

20 25<br />

Figure Il : Conductivité = f(concentration de CTA Br)<br />

La concentration initiale de CTA Br ajoutée est de 5 10-2 M<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

o<br />

La CMC obtenue est de 0,910-3 M.<br />

Conductivité( lA S)<br />

o 5 10 15<br />

Volume(ml)<br />

Figure 12: Conductivité =f(concentration de SML)<br />

La concentration initiale de Sl\.1L ajoutée est de 1,15 10-2 M.<br />

La CMC obtenue est de 0,4410-3 M.<br />

20<br />

25


124<br />

On remarque que l'angle semble d'autant plus marqué que les produits sont plus'<br />

lipophiles, c'est à dire quand la pseudophase est plus marquée. On peut alors penser que la<br />

rétention sera d'autant favOlisée et que l'on pourra utiliser <strong>des</strong> membranes à plus<br />

grand.dianlètre de pores.<br />

II.4.3 Résultats généraux<br />

II.4.4 Discussion<br />

Tableau II: Tableau Général <strong>des</strong> CMC <strong>des</strong> swfactifs<br />

Nature du sunactif CMC<br />

M.10-4<br />

CfA Br 9<br />

lITA Br 0,4<br />

HPCI 2,48<br />

SBS 10,18<br />

sns 19<br />

SML 4,44<br />

Reille.' P. et al. ont effectué <strong>des</strong> mesures de CMC en fonction de la<br />

longueur de la chaûle carbonée; Ils ont observé que pour les surfactifs ioniques, une<br />

augmentation du nombre de carbone dans la chaîne hydrocarbonée entraine une diminution<br />

de la CMC suivant une loi logarithmique.<br />

log CMC = a - b ne (1)<br />

où a et b sont <strong>des</strong> constantes, pour une série de composés homologues.<br />

Nous avons cherché à vélifier cette loi, en traçant les courbes représentatives:


127<br />

Les membranes planes Iris (3026) de seuil de couplU"e 10 Kda sont montées<br />

sur un modtùe d'tùtrafiltration tangentielle PLEIADE UFP2 fourni <strong>par</strong> la société TECH­<br />

SEP.<br />

Suivant les données du fabricant, les membranes utilisées ont une structure<br />

composite et asymétrique, les caractéristiques <strong>des</strong> différentes membranes sont présentées<br />

dans le tableau III.<br />

b - Les modules<br />

Caractélistiques <strong>des</strong> modules Omegacell, Filtron d'<strong>ultrafiltration</strong> frontale.<br />

Tableau IV: Caractélistiques <strong>des</strong> membranes<br />

Capacité du réservoir<br />

Volume minimum de concentration<br />

Diamétre de la membrane<br />

Stnface effective de filtration<br />

TempératlU"e d'utilisation maximale<br />

Pression d'utlisation maximale<br />

Filtron Omegacell<br />

150 mL<br />

ImL<br />

60 mm<br />

23,2 cm 2<br />

37°C<br />

3,7 bar<br />

Ce module d'<strong>ultrafiltration</strong> comporte une agitation magnétique, qui permet de<br />

limiter les phénoménes de polarisation de concentration à la surface. C'est un module<br />

d'étude de laboratoire qtÙ ne pelmet pas 1U1 dimensiOlU1ement industriel.<br />

Tableau V ; Caractélistiques du module PLEIADE UFP2 d'<strong>ultrafiltration</strong> tangentiel,le.<br />

Smface membranaire utile<br />

Pression de fonctionnement<br />

Débit de circulation<br />

Epaisseur de la veine liquide<br />

Vitesse linéaire moyenne<br />

Température de travail maximale<br />

2 x 106 cm2<br />

Oà3bars<br />

Oà500Uh<br />

0,5 mm<br />

2m/s POW" 250 Uh<br />

4m/s pour 500 Uh<br />

sooe


128<br />

La solution mère est entrainée à l'intérieur du module <strong>par</strong> l'intermédiaire<br />

d'une pompe d'alimentation dans une boucle hyd1"aulique de circulation qui comporte la<br />

membrane. Il suffit alors de placer Wle vanne de contre-pression à la sortie de cette boucle<br />

pour assurer la pression dans toute l'installation.<br />

C'est un module à configuration semi-indutrielle qui pemlet le dimensio1111ement au<br />

moins approximatif d'illtallat<strong>ions</strong> industrielles.<br />

11.5.1.2 Métho<strong>des</strong><br />

Charge<br />

Mano<br />

Membrane<br />

Filtrat<br />

Figure 15: Principe de fonctio1111ement du module UFP2<br />

d'<strong>ultrafiltration</strong> tangentielle avec recirculatioll du pemIéat<br />

Vanne<br />

Fil t rat<br />

Prise pour<br />

prélèvement


nature hydrophiles ou hydrophobe peut modifier considérablement les condit<strong>ions</strong> de<br />

diffusion à l'intelface électrode-solution..<br />

132<br />

C'est pmu"quoi notre choix s'est pOlté essentiellement sur le Sw..." en tout cas pour<br />

la rétention du cadmium, sans négliger pour autant les autres surfactifs utilisables pour la<br />

rétention d'autres métaux<br />

II.6. Propriétés physico-chimique du S:tvIL<br />

II.6.1 Spectre du sw..., en présence de (Cd 2 +]<br />

Lorsque l'on ajoute du Cd 2 + au Sw..." on constate que la densité optique résultante<br />

est supérieure à la densité optique du Sw..." mais inférieure à la densité optique du<br />

cadmiÙm seul. Il semblerait donc qu'il se fonne un complexe ayant un spectre différent de<br />

celtù du Cd mais nous n'avons pas pu détenniner sa stabilité <strong>par</strong> cette méthode.<br />

2<br />

00 • SML 5.10- 5 M<br />

• SML 5.10- 5 M+ ccf+ 10 -4 M<br />

1.5 e Cd 2 += 10- 4 M<br />

0.5<br />

o 200 210 220 230 240 250<br />

Longueur d'onde (nm)<br />

Figure 16 : Spectre du cadmium en présence du sw..., 5 10- 5 M<br />

II.6.2 Titrage d'tUle solution de (Sw...,] à 4.31 10- 3 M


Débit (mUh)<br />

136<br />

- La couche diffuse de Gouy Chapman<br />

L'augmentation de la pression, peut entraûler la <strong>des</strong>truction de la couche diffuse de<br />

Gouy Chapman. Cette <strong>des</strong>truction diminue de fait le diamétre effectif de la micelle. Le<br />

coeur de la micelle et la couche de Stern, suffisanunent rigi<strong>des</strong> ne seraient pas influencés<br />

<strong>par</strong> la pression, tandis que la couche diffuse subirait fortement l'influence de celle-ci.<br />

II.7.1 Influence de la pression sur le débit<br />

600<br />

500<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

o<br />

o<br />

0.1<br />

0.2<br />

0.3<br />

0.4<br />

Pression ( bar)<br />

Figure 19 : Mesure du débit<br />

en fonction de la pression.<br />

Le débit reste sensiblement propollÏomlel à la pression et semble même<br />

augmenter plus vite que celle-ci, (la loi de Darcy semble toutefois suivie dans l'intervalle<br />

<strong>des</strong> mesures que nous avons faites).<br />

Par ailleurs le débit augmente quand le diamétre <strong>des</strong> pores augmente sans<br />

que la loi de Poiseuille ne soit suivie. Il nous est difficile de donner une explication à ce<br />

phénoméne, qui sort du cadre de notre étude. (figure 20).<br />

0.5<br />

0.6


18<br />

13.5<br />

9<br />

4.5<br />

DCp(mol<br />

-3<br />

10 1 min)<br />

--1.1-- Dcp 3Ok<br />

--.,.Ak-- Dcp 5Ok<br />

138<br />

P (bar)<br />

o o 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6<br />

D: Débit (ml/ min)<br />

Cp: Concentration dans le perméat (mol/l)<br />

P: Pression (bar)<br />

Figure 21: Flux de pennéat en fonction de la pression: Dep =f(P)<br />

Afin de compléter notre analyse nous avons étudié, l'influence du débit molaire de<br />

soluté en fonction de la pression (figure 21).<br />

On observe qu'il n'y a pas d'influence notable de la pression entre 0,1 et 0,25<br />

bars. Ensuite dès que l'on dépasse 0,5 bar le débit molaire n'est plus fonction du<br />

diamètre <strong>des</strong> pores mais ne dépend essentiellement que de la pression.<br />

Tableau VUI: Représentation du débit molaire OCp<br />

en fonction de la pression, pour un seuil de coupure de 1000 k Da.<br />

Pression (bar) DCp<br />

(mol 10- 3/11Ùn)<br />

0 0<br />

0.1 21<br />

0.25 201<br />

0.3 287


0.025 Cp(mol 10-3 /L)<br />

0.02<br />

0.015<br />

0.01<br />

0.005<br />

o<br />

•<br />

139<br />

Cp = k ( P)<br />

P (bar)<br />

0 ..----------------.....<br />

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6<br />

Figure 22 : Évolution de la concentration dans le pennéat en fonction de la pression<br />

- Seuil de coupure de la membrane de 50 kDa<br />

- Concentration en S:ML 4,31 10 -3 M<br />

On peut donc dire que la concentration dans le pennéat en fonction de la pression<br />

suit Wle loi linéaire. Dans la mesure où le débit est proportionnel à la pression, on peut en<br />

déduire que le transfert de surtactif se fait essentiellement <strong>par</strong> convection.<br />

11.8. Influence de l'ajout d'Wl électrolyte sur la CMC d'Wl swfactif.<br />

La présence d'électrolyte modifie généralement la valeur de la CMC. Ceci est<br />

important dans la mesure ou la présence d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> (ou <strong>des</strong> an<strong>ions</strong> associés),<br />

diminue la valeur de la a1C, ce qui est favorable à Wle bonne rétention<br />

D'wle façon générale, on peut dire que ce sont les cat<strong>ions</strong> qui influencent la CMC<br />

<strong>des</strong> sUIfactifs anioniques et les an<strong>ions</strong> qui modifient la CMC <strong>des</strong> sUIfactifs cationiques.<br />

Nous avons donc étudié l'influence de divers électrolytes sur les valeurs de la<br />

CMC. Les résultats sont donnés à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> figures qui suivent.


140<br />

II.8.1 Influence de la concentration en cWorure de sodimn sur la CMC du crABr.<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

CMC : V/CTA Br<br />

y = MO + Ml *log(X)<br />

MO -1.4529258013<br />

Ml -1 .75<br />

R 0.99945622711<br />

o o 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1<br />

M<br />

Figme 23 : Evolution de la CNIC du CfA Br<br />

en fonction de la concentration en cWol1Jre<br />

CfA Br 510-2 M dans 250 mL d'eau<br />

Quand la concentration en clùorure augmente nous observons, sur la combe, que la<br />

CMC diminue. La courbe suit une loi logaritlunique et semble indiquer un changement de<br />

stlUcture <strong>des</strong> micelles à <strong>par</strong>tir d'une certaine concentration en cWorure.<br />

D'aprés ISSID, on constate que lorsqu'on ajoute un sel, les micelles augmentent de<br />

taille (leur nombre d'agrégation croit) et changent de forme. La micelle sphérique se<br />

transforme progressivement en micelle de fomle ellipsoïdale, puis cylindrique. Les<br />

facteurs détenuinantles transit<strong>ions</strong> de fOlme sont : la nature du surfactif, la force ionique<br />

de la solution et la températme.<br />

III INFLUENCE DE L'AJOUT D'UN MÉTAL SUR LA CMC.<br />

III. 1 Influence de la concentration d'un ion métallique sur la Cl\1C de<br />

su..ractifs anioniques<br />

1111.1 Com<strong>par</strong>aison de la CMC du SDS et du SML, en présence de cadmiwll.<br />

Le tableau suivant présente la CNfC de surfactifs en présence de cadmimn .


141<br />

Tableau IX: Valeur <strong>des</strong> CMC détemlineées à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong><br />

dt' t f'al t cl' é .<br />

mesures e enslOns ID el aCI es e con uctim tnque.<br />

Concentration du Cd2+ CMCduSnS CMCduSML<br />

Ü 41o- 4 M 4.21O-4 M<br />

21O-4 M 1.6 10-4 M<br />

lü-2M 2.51ü-4 M<br />

lü-lM 1.810-4 M<br />

Les CMC du sns obtenues <strong>par</strong> mesure de la tension intelfaciale <strong>par</strong> Paloc V. ne<br />

donne pas forcément les mêmes résultats que ceux que nous avons obtenus <strong>par</strong><br />

conductimétrie. En effet la notion de CMC est une approche commode pour définir<br />

l'ap<strong>par</strong>ition de micelles sous forme d'agrégats, mais la formation de ces agrégat ne se fait<br />

pas d'tUle maIùére instaIltanée, mais progressive.<br />

On assiste en effet, à tille évolution de la taille et de la fonne <strong>des</strong> agrégats, dans une<br />

zone qui con'espond à une valeur moyelllle de la CMC. Les différentes techniques de<br />

détemiÏnation ne pelmettent pas obligatoirement, de déceler exactement les mêmes<br />

phénoménes, ni les mêmes transit<strong>ions</strong> de fomle.<br />

IIL2.Influence de la concentration d'un ion métallique sur la CMC de<br />

sm-factifs cationiques<br />

Ill.2.1 Influence de la concentration en cadmitilll sur la CMC du CfA Br


1.32 Na CI : 8.10-3 M<br />

1.3<br />

1.28<br />

1.26<br />

1.24<br />

1.22<br />

1.2<br />

142<br />

• Na CI : 8.10-3 M<br />

)( id + Cd . 2,5.10-4 M<br />

BI id + Cd : 5.10-4<br />

o 2<br />

4 6<br />

V/CTA Br<br />

Figure 24 : C1-'lC du CfA Br en présence<br />

de chlorure 810- 3 M à différentes concentration de cadmiwn.<br />

Tableau X : CMC du crABr en présence de clùonrre<br />

pour différentes concentration en cadmiwn.<br />

Naurre de la solution Concentration en cadmiwn CMCJvl. 10-6<br />

NaCl10- 3 NI - 0.634<br />

NaO 10- 3 M +Cd 2+ 2.510- 4 M 1.98<br />

Nad 10-3 :M +Cd 2+ 510- 4M 3.96<br />

On peut voir SlU' la courbe que la concentration en chlonrre de sodiwn influe peu<br />

sur la valem de la C.l\,1C. (figme 25). Par contre l'ajout de cadmium dans la solution de<br />

CfA Br augmente la conductivité globale du milieu mais ne modifie que très peu<br />

sensiblement la CMC.<br />

III.2.2 Influence de la concentration en chlol1rre mercwique sm' la CIvfC du CfA Br.<br />

8<br />

10


0.25<br />

0.2<br />

0.15<br />

0.1<br />

0.05<br />

o<br />

o 5<br />

10<br />

143<br />

V/CTA Br<br />

Figme 25: DétenniImtion de la OvlC du CfA Br<br />

en présence de différentes concentration en chlorure mercurique<br />

On observe que le CTA Br réagit avec le mercure et l'on voit ap<strong>par</strong>aître<br />

l'équivalents de courbes de titrage, montrant la fonnation de deux complexes successifs<br />

suivant les réact<strong>ions</strong>:<br />

On observe donc deux complexes respectivemment de stoechiometrie 1: 1 et 1:2<br />

Il n'y a pas de CTABr libre tant que le mercure n'est pas entiérement complexé,<br />

c'est à dire jusqu'à la stoechiométrie 1:2.<br />

Aprés la <strong>complexation</strong>, le CfABr ap<strong>par</strong>ait puis se micellise normalement; la<br />

présence du mercure n'a apporté qu'un décalage, fonction de sa concentration, dans<br />

l'appaIition <strong>des</strong> micelles de CfABr. Tout se passe donc comme si le mercw"C masquait (ou<br />

séquestrait) le CfA Br, ce qui correspond à la fonnation d'un complexe <strong>par</strong>ticulièrement<br />

stable.<br />

15<br />

20


144<br />

IV RÉTENTION DES IONS MÉTALLIQUES PAR MICELLISATION<br />

ULTRAFILTRATION EN PRÉSENCE DE SURFACTIFS ANIONIQUES<br />

IV.I <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> les sUl'factifs aniolliques<br />

Les smfactifs cuùoniques peuvent être représentés pcu'la fonmùe suivante:<br />

y représente la tête polaire et M le contre-ion.<br />

IV.1.lJustification du choix de la concentration du surfactif anionique<br />

Dans le cadre d'lUle application industrielle, la concentration minimale en<br />

sUlfactifs permettant une sé<strong>par</strong>ation efficace est un <strong>par</strong>amètre important. Comme l'a<br />

montré; Scamehorll J.F.et AI, la rétention de l'ion Cu 2+, étudiée en fonction de la<br />

concentration en SDS, indique que la valeur de R est liée à la fraction de sUlfactifs<br />

nùcellisés.<br />

En effet, la fraction de surfactifs micellisés croit faiblement avec la concentration<br />

totale en surfactifs. Il est donc nécessaire que le surfactif soit à une concentration très<br />

supérieure à la CNIC pour obtenir lille efficacité suffisante (envïronlO fois la CMC)<br />

La CMC du SML est de 0.442 10- 3 M, nous utilisons une concentration<br />

de 4.31 10- 3 M. Ce choix est guidé essentiellement <strong>par</strong> le souci d'une possibilité<br />

d'appplication industrielle.<br />

IV.1.2 Dosages <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> de cadmium pcu' spectrométrie d'absorption atomique.<br />

a- Condit<strong>ions</strong> expérimentales<br />

L'lùtrafiltration a été faite à pm1ir d'une cellule 50 K Daltons OMEGACELL.<br />

Pour déterminer les quantités de métal contenues dans nos solut<strong>ions</strong>, il nous faut<br />

trouver lUle bonne méthode de dosage de nos produits. Les filtrats, comme les rétentats<br />

sont dosés <strong>par</strong> spectrométrie d'absorption atomique. Notre complexant est une solution de<br />

SNIL à 4.3110- 3 M, notre métal est du cadnùum à différentes concentrat<strong>ions</strong>.


0.7<br />

0.6<br />

0.5<br />

0.4<br />

0.3<br />

0.2<br />

0.1<br />

AbsorbaDce Cd 2+<br />

145<br />

0F-__.....__..... -....,II.---.....--....<br />

o<br />

0.0001 0.0002<br />

CODe. M Cd 2+<br />

0.0002<br />

Figure 26 : Courbe d'étalonnage du cadmium<br />

<strong>par</strong> spectrométrie d'absorption atomique<br />

en présence, ou non, de SML<br />

On constate que l'absorbance du cadmium diminue en presence de SML.La<br />

propOltiomlalité de l'absorbance en fonction de la concentration nous pennet d'écrire:<br />

A =K.ICdl.<br />

jusqu'à <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> de l'ordre de 1O-4.M, ou d'une façon générale, jusqu'à<br />

ce que la concentration en complexant atteigne la CMC.<br />

Nous pouvons ainsi tracer les courbes K= f(SML)


158<br />

Il faut donc détenniner la valem du produit de solubilité de ce précipité inconu.<br />

Tableau XI: Représentation du coefficient de réact<strong>ions</strong> <strong>par</strong>asites<br />

aM (OH) en fonction du pH.<br />

pH<br />

- log aM(OH)<br />

0 -8.6653e-11<br />

0.5 -2.7402e-10<br />

1 -8.6653e-10<br />

1.5 -2.7402e-09<br />

2 -8.6653e-09<br />

2.5 -2.7402e-08<br />

3 -8.6653e-08<br />

3.5 -2.7402e-07<br />

4 -8.6653e-07<br />

4.5 -2.7402e-06<br />

5 -8.6653e-06<br />

5.5 -2.7401e-05<br />

6 -8.6647e-05<br />

6.5 -0.00027396<br />

7 -0.00086589<br />

7.5 -0.0027338<br />

8 -0.0086014<br />

8.5 -0.026777<br />

9 -0.080828<br />

9.5 -0.22575<br />

10 -0.54611<br />

10.5 -1.1127<br />

11 -1.9639<br />

11.5 -3.1127<br />

12 -4.5461<br />

12.5 -6.2258<br />

13 -8.0808<br />

13.5 -10.027<br />

14 -12.009


V.3 Calcul de a rd.. (OH)<br />

159<br />

Nous n'avons pas de dOlmées bibliograpmques pennettant de calctùer a rd.. (OH).<br />

Nous allons le détemùner expérimentalement à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> pH de début de précipitation.<br />

de réact<strong>ions</strong> :<br />

Pour cela, il nous faut connaître la valeur du produit de solubilité et <strong>des</strong> constantes<br />

CdL+ + OH- CdLOH<br />

Cd2+ + L- + OH- CdLOH<br />

V.3.1 Détenllination expéIimentale du pKs de l'hydroxyde du complexe cachl1ÏUlll SMI..<br />

Le pKs de 111ydoxyde complexé sera détemriné à <strong>par</strong>tir de l'équilibre suivant:<br />

CdL + + OH - --:- CdLOH<br />

J<br />

Le produit de solubilité de l'hydroxyde complexé va s'écIire:<br />

On peut donc considérer la droite:<br />

(42)<br />

(44)<br />

log(CdL+] = log K. + 14 - pH (45)<br />

A <strong>par</strong>tir du début de précipitation on peut voir que la droite expérimentale Stùt l'équation:<br />

On en déduit:<br />

10g(CdL+] = 4,4 - pH<br />

9,6 (47)<br />

(46)<br />

(43)


164<br />

De la même maniére, à <strong>par</strong>tir de la constante trouvée, on peut calculer la valeur du<br />

talL"'< de rétention théorique à <strong>par</strong>tir de la valeur du pK obtenu.<br />

Si l'on considère la rétention <strong>des</strong> complexes halogènures non chargés MX2 (voire<br />

les diagrmllilles de ré<strong>par</strong>tition en aIlllexe).<br />

L'éq1Ùlibre auquel nous avons à faire est le suivant:<br />

(63)<br />

(64)<br />

Nous avons slùvi la quantité de cadmilun "libre" (non complexé <strong>par</strong> le<br />

slUfactif), dans le penlléat et le taux de rétention pour différents cas expéIimentaux.<br />

VI.2 Taux de .·étentioll de l'iodure de cadmium en présence de CTA Br<br />

Tableau XII : Iodure de cadmilUll 10- 3 M,<br />

en présence de crA Br et d'Iodure de potassilUll (KI) lM.<br />

[crABr] [Cd! ] R P P'<br />

.1O-3M Initial Taux de ré- Coefficient Coefficient<br />

1O-3M tention de <strong>par</strong>tage de <strong>par</strong>tage<br />

°<br />

corrigé<br />

1 0 0 0<br />

0,667 0,8083 0,19 1.237 1,25<br />

1,67 0,5416 0,458 1.846 2,03<br />

3,33 0,3916 0,61 2.76 2,8<br />

4 0,3416 0,65 2.92 3,2<br />

6,67 0,3333 0,67 3.0003 3,3<br />

Dans le tableau XII, le taux de rétention R, le coefficient de paltage P et le<br />

coefficient de <strong>par</strong>tage corrigé P' sont reliés <strong>par</strong> les fonnules s1.ùvantes :


mercmique domle <strong>des</strong> bonnes rétent<strong>ions</strong>, grâce à la bOlme stabilité du complexe chlorure<br />

merclUlque.<br />

171<br />

Les smfactifs anioniques sont donc mieux adaptés pour la rétention <strong>des</strong> <strong>ions</strong><br />

cadmimn, mais il faudrait que celL,{-ci donnent <strong>des</strong> complexes stables. Des surfactifs ayant<br />

<strong>des</strong> doubles chaînes hydrophobes pennettent de fonner <strong>des</strong> micelles de grande taille ce qui<br />

est favorable à la rétention même à grands diamètres de pores. Des groupements<br />

hydrophiles complexants du type aminoacide seraient <strong>par</strong>ticulièrement bien adaptés, pour<br />

fOlmer <strong>des</strong> complexes stables avec le cadmium. On peut penser également que <strong>des</strong><br />

fonct<strong>ions</strong> carboxyliques avec un hydroxyde en position a serait efficaces.<br />

Ces travaux ont pernlis de montrer qu'il était possible de déterminer la stabilité<br />

ap<strong>par</strong>ente ou conditionnelle <strong>des</strong> différents complexes étudiés. La cOlmaissance de la<br />

stabilité de ces complexes pelmet de prévoir les taux de rétention en métal en fonction <strong>des</strong><br />

condit<strong>ions</strong> opératoires. Par contre, seule une étude <strong>par</strong> microfiltration tangentielle<br />

pelmettrait de déterminer les débits et de faire le dimensionnement d'une installation.<br />

Dans cette étude nous avons pu détemliner les valeurs de pK' cOl1"espondant à<br />

chaque complexe organo-halogéné étudié.<br />

Tableau XVI: pK <strong>des</strong> complexes CfA-halogénures <strong>métalliques</strong>.<br />

Désignation pK R % pour X =5<br />

Iodure de cadmimn 2,7 70<br />

Chlorure mercurique 3,7 90<br />

Chlomre de ") 32<br />

cachlllmll<br />

...<br />

Avec le Sl\iIL, smfactif anionique, le cadmium donne ml complexe de stochiométrie<br />

1: 1 et de pK 3,2 ± 0,1. Cette valeur est supérieure à celles que l'on obtient avec <strong>des</strong><br />

smfactifs catiollique pom' le cadmitull, mais moins bOillle que celle que l'on obtient pow' le<br />

mercure. En ce qui concerne le cadmimn, seule les complexes anioniques sont donc à<br />

enVIsager.<br />

Les smfactifs atlioniques présentés et en patticulier le SNIL sont <strong>des</strong> complexes peu<br />

stable, pour améliorer la rétention, il faudrait utiliser <strong>des</strong> complexes plus stables <strong>par</strong><br />

exemple du type EDTA, ayant <strong>des</strong> propriétés tensio-actives, avec <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong> amines et<br />

carboxyliques et deux chaînes à au moins 6 carbones chac1Ules.


172<br />

" "<br />

CONCLUSION GENERALE


173<br />

L'élinùnation systématique <strong>des</strong> traces de produits polluants ou toxiques et<br />

plus paIticlùiérell1ent ceux contenus dans les effluents industriels chargés en métaux,<br />

constitue un objectif important, que les techniques sé<strong>par</strong>atives sont à même d'atteindre.<br />

L'hydrométallurgie classique pemlet l'élaboration d'un métal à <strong>par</strong>tir de<br />

solut<strong>ions</strong> de lixiviation impures et diluées. Mais cette élaboration est longue et fastidieuse.<br />

La mise au point d'wlnouveau procédé hydrométallurgique <strong>par</strong> notre laboratoire devrait<br />

pennettre de réduire les temps et les phases d'élaboration. Ce nouveau procédé fait appel à<br />

la <strong>complexation</strong> et à l'<strong>ultrafiltration</strong> que l'on peut éventuellement coupler à l'électrolyse.<br />

La <strong>complexation</strong> de cat<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> soit <strong>par</strong> un polymére ou <strong>par</strong> une<br />

nùcelle de grande taille, soluble dans l'eau et la rétention <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong> du complexe<br />

formé, est un procédé de récupération de métaux qui s'effectue dans une phase<br />

homogéne.Si la rétention <strong>des</strong> métaux <strong>par</strong>uItrafiltration après <strong>complexation</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong><br />

macromolécules est actuellement bien connue, il n'en est pas de même pour la<br />

<strong>complexation</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> swfactifs.<br />

Nous avons appliqué Cette méthode à la récupération du cadnùum en<br />

solution trés diluée, à l'aide d'une membrane d'<strong>ultrafiltration</strong>. Ce procédé s'intégre dans<br />

les nouvelles techniques de sé<strong>par</strong>ation. Il offre l'avantage d'opérer en phase homogéne<br />

contrairement aux autres techniques généralement utilisées, (extraction, échanges d'<strong>ions</strong>).<br />

Il doit pennettre mie électrolyse directe <strong>des</strong> concentrats purifiés. POlU" le couplage éventuel<br />

avec Wle électrolyse, il reste à montrer que le métal est facilement électrolysable, avec <strong>des</strong><br />

coefficients de diffusion suffisanllnent élevés.<br />

Le but de ce travail était donc d'étudier la <strong>complexation</strong> <strong>ultrafiltration</strong>,<br />

appliquée à la récupération <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> présents en solution, dans <strong>des</strong> condit<strong>ions</strong><br />

s'approchant de celles rencontrées en nùlieu indusnie1.<br />

L'étude <strong>des</strong> polyméres n'est pas présentée dans ce texte car elle a fait l'objet<br />

de travaux dont les conclus<strong>ions</strong> se n'ouvent dans le rapport de DEA de Diawara<br />

C.K..Toutefois on peut noter que la défOlmalité et la flexibilité <strong>des</strong> polyélectrolytesjouellt<br />

un grand rôle dans le colmatage <strong>des</strong> membranes organiques.


174<br />

L'étude présentée dans cette thése apporte une contribution à la<br />

connaissance <strong>des</strong> phénoménes mis en jeu lors d'une opération de <strong>complexation</strong>­<br />

ultrafiltI'ation.<br />

La premiére paI1Ïe présente les généralités sur les techniques sé<strong>par</strong>atives, le<br />

cadllùum, les surlactifs et le couplage Complexation-UltrafIltration. La deuxiéme paI1Ïe<br />

traite de l'interprétation <strong>des</strong> réslùtats et de la possibilité de détenniner la stabilité de<br />

complexes <strong>par</strong>ticuliers (macromolécules, 11Ùcelles) <strong>par</strong> UF.<br />

Cette étude a pennis de montrer qu'il était possible de retenir <strong>des</strong> <strong>ions</strong><br />

<strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> Complexation, UltrafIltration, en utilisant <strong>des</strong> smfactifs 11Ùcellisés et la<br />

faisabilité d'lut procédé de sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> cette méthode.<br />

Il ress0l1 de nos travaux que le cad11Ùum ne dOlme pas de complexes<br />

aIÙoniques stables en solution aqueuse et ne peut pas être bien retenu avec <strong>des</strong> surfactifs<br />

cationiques. Pour ce cation, il est donc préférable d'utiliser <strong>des</strong> surfactifs anioniques. En<br />

ce qui conceme les surfactifs anioniques, on a pu remarquer que ceux à double chaille<br />

organique permettaient d'obtenir <strong>des</strong> micelles de plus grosses tailles. Toutefois il est<br />

nécessaire que le groupement hydrophile fmme <strong>des</strong> complexes suffisamment stables pour<br />

obtenir de bons taux de rétention. En ce qui conceme les complexants cationiques, la<br />

stabilité <strong>des</strong> complexes aIÙolllques préablement formé est un facteur primordial pour<br />

obtenir Wle bonne rétention.<br />

Malgré l'imprécision de nos mesures, les résultats expérimentaux obtenus<br />

cadrent tout à fait avec les interprétat<strong>ions</strong> théoriques.<br />

L'ensemble <strong>des</strong> mesures effectuées sur les polyélectrolytes ou sur les<br />

smfactifs nous a permis de cerner avec plus de précision le réactif suceptible d'avoir la<br />

meilleme rétention en présence <strong>des</strong> <strong>ions</strong> cadInium.<br />

Ce réactif devrait être un surfactif anionique possédant <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong><br />

carboxyliques et aInines semblables à l'EDTA.<br />

La synthése de ce type de surfactif est en cours de réalisation dans le<br />

laboratoire de cllllllle nllnérale de la faculté <strong>des</strong> sciences de l'mllversité Cheikh Anta Diop<br />

de Dakar.<br />

Grâce à la convention signée entre le laboratoire PIMIR de l'urnversité de<br />

tours, le laboratoire de chimie minérale de l'DeAD et le laboratoire LPS:MP de l'ENSur


et les étu<strong>des</strong> que ménent actuellement les trois laboratoires. On peut espérer trouver dans<br />

un procbe avenir un réactif capable de retenir les <strong>ions</strong> cadmÏlml <strong>par</strong> Complexation<br />

UtrafIltration Électrolyse à plus de 99%.<br />

175


176<br />

ANNEXE


190<br />

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208<br />

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX


Liste <strong>des</strong> figures<br />

Figme 1 : Principe de l'osmose inverse.<br />

Figure 2 : Les métho<strong>des</strong> de filtration.<br />

209<br />

GÉNÉRALITÉ<br />

Figure 3: Com<strong>par</strong>aison entre l'osmose inverse et l'<strong>ultrafiltration</strong>.<br />

Figure 4 : l\1embrane anisotrope.<br />

Figme 5 : Principe de la filtration tangentielle dans lUl mtùticéUlal.<br />

Figme 6 : Profil de concentration à la smface de la membrane dans le cas de<br />

l'ap<strong>par</strong>itiond'lUle couche de gel.<br />

Figure 7 : Variation de log (R/I-R) en fonction du flux.<br />

Figme 8 : Profil de concentration à la stuface de la membrane dans le cas de l'ap<strong>par</strong>ition<br />

d'une de gel.<br />

Figme 9 : Varaition du flux en fonction de la concentration dans le rétentat Cr.<br />

Figure 10 : Variation du flux de perméat en fonction de la différence de pression<br />

transmembranaire AP.<br />

Figme 11: VaIiation du flux de pemléat en fonction du temps.<br />

Figme 12: Variation de différents pa:ramétres physiques en fonction de la concentration en<br />

smfactif.<br />

Figme 13: Vm.iation de la solubilité d'tm slUfacif en fonction de la température;<br />

Figme 14: Stlucture d'lUle micelle anionique.<br />

Figme 15: Schéma de principe du couplage <strong>complexation</strong> tùtrafiltration<br />

Figme 16 Schéma du procédé Complexation Ultrafiltration Electrolyse<br />

Liste <strong>des</strong> tableaux<br />

Tableau 1Domaine d'application du traitement <strong>des</strong> métaux.<br />

Tableau II Com<strong>par</strong>aison entl'e l'osmose inverse et l'<strong>ultrafiltration</strong>.<br />

Tableau ID Propriété émulsifiantes <strong>des</strong> alcools gras éthoxylés.<br />

Tableau IV Nombre de groupements hydrophiles et lipophiles.<br />

Tableall V HLB :requis pom les émuls<strong>ions</strong> d'lllùle dm.1S l'eau de produits COUfm.nment<br />

émulsionnés.<br />

Tableau VI 0\1C <strong>des</strong> n dodécylstùfates R =C12 Hz5 pour différentes têtes polaires.<br />

Tableau VII Polymères à groupements échangeurs d'<strong>ions</strong> utilisés en C-UF.<br />

Tableau VIII Polymères ayant <strong>des</strong> groupements chelatants utilisés en C-UF.<br />

Tableau IX <strong>Rétention</strong> d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> C-UF.<br />

Tableau X Etu<strong>des</strong> de la sé<strong>par</strong>ation d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> en solution <strong>par</strong> le procédé de C-UF.<br />

Tableau XI Effet de la concentration en sels SlU' le taux derétention du ligand.


212<br />

Tableau XII: Iodure de cadmium 10- 3 M, en présence de CTA Br et d'Iodure de<br />

potassium (KI) lM.<br />

Tableau XIll : <strong>Rétention</strong> du chlorure mercurique en présence de CfA Br, HCL "" 0, lM<br />

Tableau XIV: <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> cadmimn <strong>par</strong> le CTA Br, en présence de chlorure.<br />

Tableau XV : Chlorure de cadmimn en présence de CTA Br<br />

Tableau XVI: pK <strong>des</strong> complexes CTA-halogénures <strong>métalliques</strong>.

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