Rétention des ions métalliques par complexation ultrafiltration ... - SIST
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Ce travail a été effectué all laboratoire <strong>des</strong> Procédés de Sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> i'1embrane et de<br />
Purification de l'École Nationale Supérieure Universitaire de Technologie de l'université<br />
Cheikh Anla Diop de Dakar<br />
AIes sincéres remerciements il Madame Cadou A1ar Diop Chefdu Dé<strong>par</strong>tement de Génie<br />
Chimique et Directrice du Laboratoire pour m'avoir accueilli dans son équipe de<br />
chercheurs.<br />
Mes vifs remerciements au Professeur Libasse Diop, Doyen de la faculté <strong>des</strong> sciences et<br />
techniques, pour avoir accepté de juger ce travail et de me faire l'insigne honneur de<br />
présider ce jury, et surtout pour les précieux conseils et les encouragements qu'il a<br />
toujours su prodiguer à mDn égard<br />
lvfa profonde reconnaissance au Professeur klichel Rumeau Responsable Scientifique du<br />
laboratoire <strong>des</strong> Procédés de Sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> Alembrane et de Purification (E.N.S.U.T),<br />
pour m'avoir accueilli dans son laboratoire, pour sa science sans limite. pour son<br />
expérience tant humaine que scientifiqueD'avoir su combler quelque unes de<br />
mes nombreuses lacunes, <strong>par</strong> la confiance sans faille qu'i! ln'a tm{jours témoignée et qui<br />
m'a permis de mener à bien mes traval/.x.<br />
Je tiens à remercier tout <strong>par</strong>ticulierement Alonsieur Oumar San, klaUre de conférence, à la<br />
faculté <strong>des</strong> sieflces et techniques de Dakar d'avoir bien voulu accepter de juger ce travail<br />
en étant rapporteur de cette thése. ivlais aussi à l'amitié qu'il a toujours su témoigner à<br />
mon égard.<br />
Je suis trés reconnaissant à A10llsieur jvliche! Bennasar, AJaitre de conférence à L'ENSUT<br />
de Dakar, Directeur de la division industrielle, d'avoir bien voulu accepter de juger ce<br />
travail., en étant rapporteur de cette thése<br />
2
1. TECHNIQUES HYDROIHÉTALLURGIQUE DE<br />
RÉCUPÉRATION DES MÉTAUX<br />
LI Les métho<strong>des</strong> de traitement<br />
1.1.1 Procédés de purification et de concentration<br />
1.1.1.1 Méthode <strong>par</strong> précipitation<br />
1.1.1.2 L'extraction liqlùde-liqlùde<br />
1.1.1.3 L'échange d'<strong>ions</strong><br />
1.1.1.4 Les procédés à membranes<br />
1. 2.Élaboration du métal<br />
1.2.1 La cémentation<br />
1.1.1.4.1 Osmose inverse<br />
4<br />
1.1.1.4.2 Membranes échangeuses d'<strong>ions</strong><br />
1.1.1.4.2.1 Dialyse<br />
1.2.2 Métho<strong>des</strong> élecu'ochimiques<br />
II LE CADl\tfiUIVI<br />
II. 1 Ptincipales utilisat<strong>ions</strong><br />
1.1.1.4.2.2 ÉlectrocliaIyse<br />
1.1.1.4.2.3 Piézocliaiyse<br />
1.1.1.4.3 Domaine d'application du<br />
II.l.l. Le Cadmiage électl."olytique<br />
u
6<br />
111.4.2.2 Deuxiéme modéle 42<br />
111.4.3 Phénoméne de concentration de polarisation 43<br />
111.4.4 Les résistances aux transferts transmembranaires 48<br />
111.5 La sélectivité <strong>des</strong> membranes 48<br />
III.5.! Influence de la fOffile <strong>des</strong> subtances 49<br />
111.5.2 Influence de la plasticité <strong>des</strong> subtances 49<br />
111.5.3 Influence de la défonnabilité <strong>des</strong> subtances 49<br />
III.5A Influence <strong>des</strong> interact<strong>ions</strong> avec les subtances 50<br />
II1.5.5 Influence de la pression 50<br />
III.6 Le cohnatage <strong>des</strong> membranes 52<br />
IlL 6. 1 Le colmatage externe initial 53<br />
III.6.2 Le colmatage interne progressif 53<br />
II1.6.3 La modélisation du colmatage 55<br />
111.6.4 Adsorption à la <strong>par</strong>oi 55<br />
111.6.5 Dépot convectif de matière à la <strong>par</strong>oi 56<br />
III.6.5.! Lutte contre le colmatage de la membrane 57<br />
III.6.5.2 Choix de la membrane 58<br />
111.6.5.3 Prétraitement de la solution 58<br />
III.6.5.4 Condit<strong>ions</strong> opératoires 58<br />
III.7 Conclusion 58<br />
IV CARACTÉRISTIQUES ET PROPRIÉTÉS<br />
DES SURFACTIFS 60<br />
IV.l.Illtroduction 60<br />
IV.l.l. Les smfactifs anioniques 60<br />
IV.1.2 Les smfactifs cationiques 61<br />
IV. 1.3 Les sUIfactifs non ioniques 61<br />
IV.1.4 Les surfactifs zwitterioniques 62<br />
IV.2 Propriétés générales <strong>des</strong> sUIfactifs 63<br />
IV.2.1 Echelle de gliffin balance hydrophile, lipophile HLB 63<br />
IV.3 Adsorption <strong>des</strong> surfactifs 67
avec celle du SNIL<br />
11<br />
III.2 Influence de la concentration d'ion<br />
métallique sur la Ode de surfactifs cationiques 141<br />
JIL2.1 Influence de la concentration<br />
en cadmium sur la Cl\t1C du CTA Br 141<br />
JIL2.2 Influence de la concentration en chlorure<br />
mercurique sur la CMC du CTA Br 142<br />
IV RÉTENTION DES IONS MÉTALLIQUES PAR<br />
JVIICELLISATION ULTRAFILTRATION EN PRÉSENCE DE<br />
SURFACTIFS ANIONIQUES 144<br />
IV.l <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong><br />
les surfactifs anioniques 144<br />
IV.l.l Justification du choix de la concentration<br />
en suIfactif 144 '<br />
IV.1.2 Dosage <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> étalons obtenues <strong>par</strong><br />
Spectrophotométrie d'absorption atomique 144<br />
IV.1.3 Evolution du taux de rétention en fonction de la<br />
concentration en cadnùrun 146<br />
IV.2 Influence de la concentration en cadnùlIDl sur le débit<br />
d'<strong>ultrafiltration</strong> 147<br />
IV.3 Détennination de la constante de stabilité du complexe <strong>par</strong><br />
lùtrafiltration 148<br />
IVA Calcul <strong>des</strong> constantes conditionnelles 150<br />
IVA.1 FOffimlation générale 150<br />
IV.5 Calcul de la qlmntité de cadmium libre en<br />
fonction du cachnium 10tal 151<br />
IV.6 Solubilité du cadmium en fonction du pH 154<br />
V APPLICATION A UN COlVWLEXANT ANIONIQUE : LE SlVrr, 155<br />
V.1 Cas général 155<br />
l40
12<br />
V.2 CalCIÙ de aM(OH) 156<br />
V.3 CalCIÙ de a ML (OH) 159<br />
V.3.1 Détennination expérimentale du pKs de<br />
l'hydroxyde du complexe Cadmium Sl\IIL 159<br />
V.3.2 Calcul de la constante globale de<br />
fonnation du complexe 160<br />
VI. RÉTENTION DES IONS lVIÉTALLIQUES PAR<br />
MICELLISATION ULTRAFILTRATION EN PRÉSENCE DE<br />
SURFACTIFS CATIONIQUES 162<br />
Vll DétemlÎllation de la quantité de métal libre<br />
dans le pennéat 163<br />
VL2. Taux de rétention de l'iodure de cadmiwn<br />
en présence de crA Br 164<br />
VI.3 Taux de rétention du chlolUre mercurique<br />
en présence deCTA Br 166<br />
VIA Taux de rétention du chlorure de cachnium<br />
sallS crABr 168<br />
Vl5 Taux de rétention du chiontre de cadmium<br />
en présence de crA Br 170<br />
VII CONCLUSION 170
ANNEE: 1994<br />
Nom de l'auteur; Sidy Mambaye Lü<br />
Falculté <strong>des</strong> sciences et techniques<br />
Unive.'sité de Cheikh Anta Diop de Dakar<br />
DeplÙs les del11ières decemlles, ne plus polluer est devenu lm leitmotiv. Le<br />
meillew' moyen de lutter contre la pollution consiste en la mise au point de nouvelles<br />
teclmologies non polluantes : c'est le domaine <strong>des</strong> "technologies propres" et plus<br />
pal1Îculièrement <strong>des</strong> techniques à membranes. Il fait appel à une connaissance plus<br />
approfondie <strong>des</strong> milieux réactionnels et <strong>des</strong> procédés. Outre l'effet non polluant, les<br />
rendements <strong>des</strong> procédés d'élaboration, s'en trouvent généralement améliorés.<br />
Pour limiter le travail long et fastidieux, ainsi que la pollution que<br />
provoquent les métho<strong>des</strong> classiques d'hydrométallurgie, nous avons étudié la mise au<br />
point d'Ull nouveau procédé d'élaboration du métal à <strong>par</strong>tir d'effluents ou de solut<strong>ions</strong> de<br />
lixiviation impUl"Cs et diluées.<br />
Ce nouveau procédé combine trois métho<strong>des</strong> : la <strong>complexation</strong>,<br />
l'tùtrafiltratlon, l'électrolyse. Notre étude a porté essentiellement SUl' l'<strong>ultrafiltration</strong>. Cette<br />
technique à membrane est déjà appliquée à la récupération de cat<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> toxiques<br />
contenus dans les effluents industriels à faible concentration. C'est pourquoi nous avons<br />
choisie d'étudier le comportement complexométrique du cation cadmium et sa possibilité<br />
de rétention <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong>.<br />
Cette <strong>complexation</strong> se fait généralement en amont de la membrane. Le<br />
sUlfactif complexant, dioctyl éthyl sulfonate dibicarbonate (SML) a été choisie car sa<br />
, structul'e comporte une double chaîne carbolll1ée, qw permet d'obtenir <strong>des</strong> micelles de<br />
graJide taille et Ull groupement hydrophile qw <strong>par</strong>ticipe activement à la <strong>complexation</strong> du<br />
métal.<br />
Pour éliminer sélectivement le cadmium contenu dans nos solut<strong>ions</strong> de<br />
cadmiunl, nous avons procédé à l'optimisation de l'opération <strong>complexation</strong>-<strong>ultrafiltration</strong>.<br />
Pour cela, nous avons étudié l'influence <strong>des</strong> <strong>par</strong>amétres hydrauliques et physicochimiques<br />
sur la rétention du cadmium. Nous avons détenniné les constantes de stabilité<br />
avrc <strong>des</strong> complexants anioniques et cationiques afm de choisir le sUIfactif suceptible de<br />
retenir au mieux les <strong>ions</strong> cadmium en solution.<br />
Ce nouveau procédé d'une teclmologie simple et économique, POUll'ait se<br />
dévelloper avantageusement au Sénégal. Soit pour <strong>des</strong> gisements de phosphate contenant<br />
du cadmium (toxique à plus de O,044ppm), soit pour la récupération de l'or dans les<br />
nÙl1erais, ou encore pour la récupération de l'argent contenu dans les plaques ou les bains<br />
photographiques.<br />
l\lots Clés<br />
Ultrafiltration- Complexation- Electrolyse- SUlfactif- Cadmitml- <strong>Rétention</strong> sélective<br />
TccImologie propre- Effluent industriel
--' ;<br />
'-. /<br />
.-=:. 1<br />
.........<br />
13<br />
INTRODUCTION
14<br />
Depuis la crise <strong>des</strong> matières premières <strong>des</strong> années 70, le monde a pris<br />
conscience de leur importance vitale et <strong>des</strong> dépendances tant politiques qu'économiques<br />
qu'elles peuvent engendrer. En <strong>par</strong>allèle à cette remise en question <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de<br />
production et de consommation, s'est développée une prise de conscience de l'importance<br />
<strong>des</strong> équilibres écologiques dans le milieu naturel, équilibres menacés <strong>par</strong> <strong>des</strong> pollut<strong>ions</strong><br />
industrielles et domestiques. Aulas<br />
Une <strong>des</strong> principales solut<strong>ions</strong> à ces problémes consiste à élargir et à<br />
généraliser les circuits de recyclage et de récupération.<br />
L'objectif est de pouvoir produire un minimunl de déchets en optimisant les<br />
procédés de production et en recyclant les résidus de fablication. On peut récupérer ainsi<br />
<strong>des</strong> sous-produits (métaux) et les valoriser. De cette maniére, on limite la production de<br />
déchets et on économise <strong>des</strong> matiéres premières.<br />
Des recherches ont été faites dans ce but, pour le traitement <strong>des</strong> effluents<br />
industriels métalliféres. Les techniques mises en oeuvre doivent pelmettre d'éliminer <strong>des</strong><br />
rejets, les métaux toxiques (cadmium, mercure, plomb) ou précieux (or, argent,<br />
cuivre).Dans ce cas le traitement <strong>des</strong> rejets peut être rentable au plan économique.<br />
Rumeau<br />
En clùmie et en électrochinùe la plupal1 <strong>des</strong> procédés de fabrication ou de<br />
récupération <strong>des</strong> métaux s'effectuent à <strong>par</strong>tir de solut<strong>ions</strong> diluées, d'oil il faut les extraire.<br />
Les techniques les plus souvent employées sont celles de l'hydromébllurgie.<br />
Les travaux, que nous avons entrepris au Laboratoire <strong>des</strong> Procédés de<br />
Sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> Membrane et de Purification, porte sur les possibilités de mise au point,<br />
d'un nouveau procédé hydrométallurgique, pelmettant l'élaboration d'un métal à <strong>par</strong>tir de<br />
solut<strong>ions</strong> impures et diluées.<br />
Pour purifier et concentrer les solut<strong>ions</strong> de lixiviat<strong>ions</strong>, il est actuellement<br />
nécessaire d'extraire les <strong>ions</strong> du métal à valOliser <strong>par</strong> un milieu (solide. liquide ou gazeux)<br />
non miscible avec la solution.
15<br />
Grâce aux teclmiques de membranes, il est possible d'effectuer <strong>des</strong><br />
purificat<strong>ions</strong> sans changement de phase, pour cela on aura recours à <strong>des</strong> complexants<br />
macromoléculaires, ou pouvant s'associer en agrégats (Surfactifs) suffisamment important<br />
pour être retenue <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong>. La sé<strong>par</strong>ation se faisant exclusivement en phase<br />
aqueuse, il est alors possible d'électrolyser directement le métal sur le concentrat<br />
d'lùtrafiltration purifié. On obtient ainsi le métal en une seule opération.<br />
Si la teclmologie est ensuite facile à mettre en oeuvre, il est nécessaire de<br />
bien maitriser les différents <strong>par</strong>amêtres physico-chimiques, afin d'optimiser les<br />
rendements et obtenir une technologie efficace. Les perfonnances du procédé sont liées en<br />
<strong>par</strong>ticulier aux qualités <strong>des</strong> complexants utilisés. En effet il faut que les complexes fonnés<br />
aient<br />
- Une bOIme stabilité.<br />
- Une bornle solubilité en milieu aqueux.<br />
- Une bonne rétention <strong>par</strong> tùtrafiltration.<br />
Ces trois condit<strong>ions</strong> réwues et optimisées nous pennettrons de choisir un<br />
complexant capable d'éliminer le métal pris COllmle élément test, en l'occurence le<br />
cadmium.<br />
Le choix du cadmium entre dans le cadre d'une étude industrielle qui porte<br />
sur l'élimination du cadmium présent sous forme de traces dans les phosphates du<br />
Sénégal.<br />
Si nous tenons compte de la toxicité de l'élément même à trés faible<br />
concentrat<strong>ions</strong>. Les faibles nonnes autorisées dans les produits agro-alimentaires (entre<br />
0.04ppm en France et 0.2 ppm en Europe), montrent qu'il devient urgent et impératif de<br />
procéder à son élimination pour que les produits exportés restent compétitif sur les<br />
marchés européens .<br />
La technique que nous voulons élaborer avec les membranes<br />
d'lùtraf:tltration devrait permettre de réaliser à moindre coût nos objectifs.<br />
distinctes.<br />
La <strong>par</strong>tie bibliographie et la <strong>par</strong>tie expérimentale font l'objet de deux <strong>par</strong>ties<br />
La <strong>par</strong>tie bibliographie, rassemble l'ensemble de la documentation<br />
concemant, l'hydrométallurgie, les techniques de membrane, les propriétés <strong>des</strong> sUrfactifs<br />
et enfin quelques applicat<strong>ions</strong> de <strong>complexation</strong>, <strong>ultrafiltration</strong>.<br />
La pm.tïe expérimentale traire <strong>des</strong> travaux effectués au laboratoire. Elle porte<br />
essentiellement sur la <strong>complexation</strong>. La <strong>complexation</strong> <strong>des</strong> macromolécules ayant déjà fait
l'objet d'un travail Diawara au laboratoire, nous avons axé notre étude sur la<br />
caractérisation physico-chimique de certains surfactifs anioniques ou cationique. La<br />
<strong>complexation</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> tests tel que le mercure ou le cadmium avec <strong>des</strong><br />
surfactifs nous a permis d'établir <strong>des</strong> nouvelles lois sur les contantes de fOlmatioll <strong>des</strong><br />
complexes formées.<br />
16
17<br />
-' -' -'<br />
GENERALITES
1 TECHNIQUES HYDROMÉTALLURGIQUES DE RÉCUPÉRATION DE<br />
MÉTAUX<br />
18<br />
C'est une métallurgie <strong>par</strong> voie aqueuse, qui s'applique au traitement de<br />
minerais pauvres. Les phases principales de traitement sont les suivantes:<br />
- Pré<strong>par</strong>ation du minerai<br />
- lixiviation (acide, alcaline, neutre ou bactédelU1e) avec <strong>des</strong> techniques de<br />
percolation ou de brassage<br />
- Sé<strong>par</strong>ation solide-liquide: décantation, flottation, filtration<br />
- Purification et/ou concentration<br />
- Elaboration du métal: suivant le procédé adopté, le métal est obtenu à l'état solide<br />
sous fonne de métal pm ou d'lm de ses composés.<br />
D'autre paIt, les progrés accomplis ces dernières années dans le traitements<br />
<strong>des</strong> eaux permettent d'améliorer la qualité <strong>des</strong> liquems avant pmification ou extraction.<br />
Banaqué<br />
1.1 Les métho<strong>des</strong> de traitements<br />
1.1.1 Procédés de purification et de concentration<br />
1.1.1.1 .Métho<strong>des</strong> de précipitation<br />
Les sé<strong>par</strong>at<strong>ions</strong> solide-liqtùde sont <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> applicables au traitement<br />
de la quasi-totalité <strong>des</strong> effluents. De nombreux traitements peuvent être fait <strong>par</strong> ces<br />
métho<strong>des</strong> (Ctùvre, nickel, molybdène, étain, cobalt, vanaditml ... ) en utilisant différents<br />
réactifs tel que: les sulfmes, le dibromo-oxine, le ferrocyanure de potassium, les<br />
thiocarbonates, les polyélectrolytes, le sulfate d'aluminium, les hydroxy<strong>des</strong>.<br />
La plu<strong>par</strong>t du temps l'effluent subit d'abord tm conditionnement chimique.<br />
Lorsque les <strong>par</strong>ticules insolubles doivent être filtrées et décantées: on les flocule. Les<br />
floculants synthétiques sont les plus employés (dérivés <strong>des</strong> polyacrylami<strong>des</strong> surtout).<br />
Tous ces procédés de traitement conduisent à la formation de boues qui constituent <strong>des</strong><br />
réserves en métaux non négligeables.Rovel
........................<br />
...................................<br />
................................... ................................ .. ..<br />
••••••••••"" •••i'&4.- E<br />
1.1.1.4.2 Membranes échangeuses d'<strong>ions</strong><br />
22<br />
E eau pure<br />
M membrane semi-perméable<br />
S solution concentrée<br />
a osmose<br />
b équilibre<br />
c osmose inverse<br />
Figure 1 : Principe de l'osmose inverse<br />
La dialyse ionique, l'électrodialyse et la piézodialyse ont toutes trois comme<br />
base le même principe: migration d'ion au travers d'tme membrane échangeuse d'j ons.<br />
1.1.1.4.2.1 Dialyse ionique<br />
C'est le procédé le plus simple.Une membrane peIU1éable aux an<strong>ions</strong> ou au<br />
cat<strong>ions</strong> sé<strong>par</strong>e deux com<strong>par</strong>timents. Si lm com<strong>par</strong>timent contient une solution plus<br />
concentrée, les <strong>ions</strong> diffusent à travers la membrane jusqu'à l'équilibre <strong>des</strong> potentiels<br />
chimiques de <strong>par</strong>t et d'autre, le transfert se fait sous l'influence d'un gradient de<br />
concentration .<br />
Cet équilibre s'instaure très lentement. Si l'on veut accélérer le processus<br />
on peut appliquer, de <strong>par</strong>t et d'autre de la membrane, une différence de potentiel<br />
(électrodialyse) ou de pression (piézodialyse ).<br />
1.1.1.4.2.2 Electrodialyse<br />
Cette technique combine le caractère sélectif <strong>des</strong> résines échangeuses d'<strong>ions</strong><br />
avec la force d'entraînement d'un potentiel électrique appliqué à <strong>des</strong> électro<strong>des</strong> de grande<br />
sUlface sé<strong>par</strong>ées <strong>par</strong> <strong>des</strong> membranes altemativement anioniques et cationiques .<br />
Sous l'influence du champ électrique, les cat<strong>ions</strong> vont migrer vers la<br />
cathode en traversant les membranes pemléables aux cat<strong>ions</strong> puis être arrétés <strong>par</strong> les<br />
membranes pelméables aux an<strong>ions</strong>. Dans l'autre sens ou en sens inverse les anrons vont<br />
Inigrer vers l'anode à travers les membranes échangeuses d'an<strong>ions</strong>. Ainsi à <strong>par</strong>tir d'une<br />
solution saline, on obtiendra alternativement <strong>des</strong> com<strong>par</strong>timents renfermant lille solution<br />
épurée et les autres lll1e solution surconcentrée.
Cette méthode est surtout utilisée pour le traitement <strong>des</strong> eaux saumâtres.<br />
Elle s'est étendue à certains cas comme la régtùation en sels <strong>des</strong> bains morts d'acide<br />
chl'omiq1.1e, la récupération <strong>des</strong> métaux dans <strong>des</strong> bains de rinçage en galvanoplastie',1a<br />
déminéralisation de jus sucrés...<br />
23<br />
Les principaux obtacles à son développement sont la polarisation ionique à<br />
la surface <strong>des</strong> membranes, la grande résistance <strong>des</strong> milieux à faible concentration. et la<br />
tenue dans le temps <strong>des</strong> membranes et <strong>des</strong> électro<strong>des</strong> .<br />
1.1.1.4.2.3 Piézodialyse<br />
La piézodialyse est utilisée avec <strong>des</strong> membranes amphotères (pennéables à<br />
la fois aux an<strong>ions</strong> et aux cat<strong>ions</strong>). Sous l'action de la pression seu1es les solut<strong>ions</strong> salines<br />
ionisées peuvent traverser la membrane. Les molécu1es non ionisés sont retenus. On peut<br />
ainsi concentrer et purifier <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> molécu1aires contenant <strong>des</strong> sels minéraux comme<br />
impuretés, (déminéralisation et concentration de jus sucrés). Cette technique est<br />
actuellement peu développée sur le plan industriel.<br />
1.1.1.4.3 Domaine d'application du traitement pour les métaux.<br />
Le tableau 1 résume les principaux domaines d'application au traitement <strong>des</strong><br />
effluents contenant <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>.<br />
TABLEAU 1: Domaine d'application du traitement pour les métaux.
Métaux<br />
Origine<br />
Remarques: Procédés<br />
Cadmium Solution décapage acide, eau de rinçage Concentration<br />
échange d'ion<br />
initiale <strong>par</strong><br />
Chrome Eau de rinçage <strong>des</strong> bains de chromage,<br />
ou de passivation<br />
Réduction de Cr<br />
(+VI) en Cr (+ III).<br />
Cuivre Solution de décapage polissage<br />
électrolytique et chimique, eau de<br />
rinçage.Solution <strong>des</strong> mines.<br />
Circuits imprimés<br />
> 15 mg/! concentration<br />
<strong>par</strong> échange d'ion<br />
Or Eau de rinçage,solution décapage.Circuits<br />
imprimés.<br />
Fer Solut<strong>ions</strong> <strong>des</strong> mines<br />
Argent Eau de rinçage. Solut<strong>ions</strong> de l'industrie Electro<strong>des</strong><br />
photographique,électronique . percolantes<br />
24<br />
Etain Décapage <strong>des</strong> boites de conserve.<br />
Zinc Galvanoplastie<br />
1.2 Elaboration du métal<br />
L'élaboration d'lm métal se fait <strong>par</strong> réduction de ses sels. Cette réduction<br />
peut s'effectuer chimiquement ou électrochimiquement (pour les métaux moins réducteurs<br />
que l'hydrogène).<br />
1.2.1 La cémentation<br />
La cémentation consiste à rédlùre un cation métallique <strong>par</strong> un métal plus<br />
réductelU' et de moindre valelU'. C'est la plus vieille méthode d'élaboration du métal sous<br />
fOlme pulvénùente à pm1ir de solution de lixiviation du cuivre ou d'effluents de traitement<br />
de métaux précieux.<br />
L'attaque d'ull minerai <strong>par</strong> tUle solution acide (H2S04 en général) pennet la<br />
mise en solution du métal à extraire. Après purification et concentration de cette solution<br />
on effectue la cémentation. Soit <strong>par</strong> exemple la réaction de cémentation du cuivre <strong>par</strong> le fer:<br />
Les métaux réductetu's utilisés sont le fer (disponible en gl'ande quantité<br />
dans les vieilles fenailles) et le 7inc (pouvoir réductew' trés important).
textiles, le caoutchouc, les peintures, les émaux, les encres d'imprimelie et pour réaliser<br />
<strong>des</strong> cmùeurs fines.<br />
II.1.3 Stabilisant pour matières plastiques<br />
26<br />
La plu<strong>par</strong>t <strong>des</strong> matières plastiques ont tendance à se dégrader lentement<br />
lorsqu'elles sont exposées pendant de longues almées à l'atmosphére, aux radiat<strong>ions</strong><br />
solaires ou à <strong>des</strong> températures élevées. C'est pourquoi, lors de leur fablication on ajoute<br />
du cadmium qui sert de stabilisant thermique, mais en raison de sa toxicité, il n'est pas<br />
employé dans <strong>des</strong> matériaux d'emballage.<br />
II.lA Alliages<br />
Le Cadmimll peut se combiner à de nombreux autres métaux:<br />
-Le plomb, le bismuth, l'étain, qui donnent <strong>des</strong> alliages utilisés pour la fabrication de<br />
capteurs, de soupapes de sécurité, de moules pour objets en matiéres plastiques.<br />
-le zinc qui pennet les soudures sur alWniniUlll<br />
-le cuivre qui domle un alliage avec de bOlmes conductivité et résistance aux frottements.<br />
II.1.5 Accwmùateur au Cadmium-Nickel<br />
L'intérêt de ces accUllllùateurs est d'être rechargeables. L'anode est en<br />
cadmium, la cathode en oxyde de nickel et l'électrolyte constitué de potasse caustique. Ces<br />
batteries sont absolument étanches et donc utilisées pour <strong>des</strong> démalTeurs, <strong>des</strong> ap<strong>par</strong>eils<br />
domestiques, <strong>des</strong> équipements aéronautiques et médicaux.<br />
- Avantages: robustes, de faible encombrement et à trés longue dmée de vie.<br />
- Inconvénients: faible capacité énergétique et trés onéreux.<br />
II. 1.6 Applicat<strong>ions</strong> diverses<br />
-Caoutchouc-pnewnatiques : agent de vulcanisation<br />
-Huiles pour moteur<br />
-Fongici<strong>des</strong><br />
-Réacteurs nucléaires: dans les balTeS de régtùation de puissances <strong>des</strong> réacteurs à cause de<br />
son bas point de fusion et de son pouvoir neutrophage.<br />
Applicat<strong>ions</strong> <strong>par</strong>tictùiéres : dallS les écrans de télévision, les tubes à rayons X, les cadrans<br />
luminescents, en photographie, dans certains capteurs photo-électriques d'énergie solaire.<br />
II.2 Origine <strong>des</strong> diverses pollut<strong>ions</strong> dues au cadmium
27<br />
Malgrés les diverses possibilités de remplacement du cadmium <strong>par</strong> d'autres<br />
substances chimiques moins polluantes ou moins toxique, le Cadmium continuera d'être<br />
présent comme déchets dans les fonderies de zinc, de plomb et de cuivre. Par conséquent,<br />
il sera toujoms nécessaire de limiter ses rejets dans l'environnement.<br />
L'origine du Cadmium peut être naturelle ou artificielle. Les sources de<br />
pollutionuaturelle sont importantes dans les rég<strong>ions</strong> minéralisées et plus encore dans les<br />
zones miniéres dont l'exploitation a été abandonnée.<br />
Le Cadmium d'origine artificielle peut se libérer dans tous l'envirOlmement:<br />
terre, mer et air <strong>par</strong> exemple dans :<br />
-Les cendres réslùtant de la combustion du charbon, se retrouvant au niveau du sol.<br />
-Les roches phosphatées utilisées COlmne engrais, polluant le milieu marin.<br />
-Les fondelles et les aciéries <strong>par</strong> leurs rejets dans l'atmosphère;<br />
-L'extraction du cadmimn et le retraitement <strong>des</strong> ferrailles.<br />
II.3 Les effets biologiques du Cadmuim<br />
11.3.1 Toxicité du Cadmium chez l'honmle<br />
La pénètration du cadmililll dans l'organisme se fait soit <strong>par</strong> voie buccale,<br />
soit <strong>par</strong> les muqueuses du tissu cutané, soit <strong>par</strong> inhalation de l'air contenant de la poussiére<br />
ou de la flilllée riche en cadmium. La date de l'ap<strong>par</strong>ition de la maladie ttistement célébre<br />
d'ITAl-ITAl est inconnue, cependant dés 1930, de nombreuses personnes présentaient les<br />
symptômes qui se caractérisent <strong>par</strong> une ostéomalacie (déminéralisation généralisée du<br />
squelette), <strong>des</strong> fractmes osseuses, <strong>des</strong> troubles rénaux et cardiovasculaires.<br />
C'est une intoxication cadmique chronique qui est à l'origine de ce mal.<br />
Elle est favorisée <strong>par</strong> une carence du régime alimentaire en vitamines A et D et elle<br />
n'ap<strong>par</strong>ait souvent qu'au bout de dix ans d'intoxication invisible.<br />
Cette maladie a sévi dans le coms inféliem de la liviére de Jintzu (Japon),<br />
qui reçoit les eftluents de la mine Kamioka extrayant et raffinant du Cadmium. La liviére<br />
servait à l'inigation <strong>des</strong> riziéres et alimentait la nappe phréatique.Pmt<br />
11.3.2 Toxicité du Cadmium sm les végétaux<br />
La pénétration dans les plantes se fait de deux façons:<br />
- Sol-plante <strong>par</strong> voie racinairc<br />
- Air-plante pal' voie foliaire
28<br />
La toxicité est variable suivant les espéces. Par exemple, elle est faible pour<br />
la tomate et le radis mais réelle pour le haricot. On observe durant les deux premières<br />
semaines de croissance qui suivent l'incOllJOration de doses toxiques, <strong>des</strong> nécroses et <strong>des</strong><br />
rabougrissements qui sont les signes d'ull déréglement du métabolisme.<br />
II.3.3 Toxicité du Cadmium sur les poissons et les mollusques<br />
En eau douce ou en milieu marin, le Cadmium est lill poison cumulatif qlÙ<br />
peut agir en synergie avec d'autres métaux.<br />
Les organes les plus touchés sont les reins, les branchies, le tube digestif et le foie.<br />
Les différents transferts du cadmium se font dans le sens:<br />
Mais surtout<br />
- eau => alg.ues<br />
poissons<br />
- eau => sédiments<br />
- sédiments => petits animaux fouisseurs<br />
- petits animaux fouisseurs => poissons<br />
- algue => crustacé<br />
- cmstacé => poisson comestible => Homme<br />
La principale contamination se fait <strong>par</strong> la chaine trophique et non<br />
directement <strong>par</strong> l'eau. Le Cadmililll passe de l'eau aux sédiments, puis aux vers qui vivent<br />
dans la vase, qlù sont à leur tour mangés <strong>par</strong> les petits poissons, eux même mangés <strong>par</strong><br />
<strong>des</strong> plus gros. A chaque étape de la chaine trophique, il y a accumulation et concentration.<br />
De cette maruère, du Cadmium qui se trouvait dilué dans l'eau, peut se trouver fortement<br />
concentré dans les poissons carnivores situés en bout de la chaine trophique.<br />
Le Cadmium s'accumule dans les sédiments de toute nature. On remarque que<br />
l'effet pathologique du cadmium peut se produire de nombreuses années aprés la période<br />
d'intoxication.<br />
Il inhibe de nombreux enzymes et provoque <strong>des</strong> changements physiologiques chez<br />
les animaux. Sa sensibilité croit avec la complexité de la stuctme de l'organisme.
30<br />
A l'époque, Les membranes semi-pennéable réalisées en acétate de<br />
cclhllosc, étaient homogéncs clone épaisses et présentaient une perméabilité<br />
transmel1lbranaire tellement faible, qu'aucune application industrielle ne vit le jOlU'.<br />
La membrane homogène resta donc durant prés d'un siécle dans les<br />
enceintes <strong>des</strong> laboratoires. Ce type de membrane est communément appelé "membrane de<br />
1ere génération".<br />
Son essor au plan industriel date du début années 60 et est consécutif aux<br />
travaux considérables faits sur l'osmose inverse en <strong>par</strong>ticulier sous l'impulsion de l'office<br />
of saline Water aux Etat-Unis.<br />
En 1962 , Loeb et Sourirajan publient une méthode originale pour<br />
pré<strong>par</strong>er une membrane d'acétate de cellulose utilisable en osmose inverse.<br />
En 1965 - 66, il fut démontré <strong>par</strong> une équipe américaine que la membrane<br />
Loeb devait sa haute pelllléabilité à sa stnlctlU'e mOlphologique asymètrique.<br />
III.2.2 Généralités<br />
L'<strong>ultrafiltration</strong> est une méthode qui nécessite un gradient de pression pour<br />
vaincre les press<strong>ions</strong> capillaires. La pression appliquée est comprise entre 0,5 et 5 bar. Les<br />
espéces suceptibles d'être sé<strong>par</strong>ées <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong> sont en général <strong>des</strong> macrosolutés de<br />
tailles comprises entre 1 et 100 mn. La figure montre les limites arbitraires entre les<br />
différentes techniques de filtration et la situation de l'<strong>ultrafiltration</strong> <strong>par</strong> rapport aux autres<br />
techniques<br />
lkD<br />
OSMOSE ULTRA !vIlCRO<br />
INVERSE FILTRATION FILTRATION FILmATION<br />
lA lOA 1000 A 100 000 A<br />
Figure 2: les métho<strong>des</strong> de filtration<br />
L'<strong>ultrafiltration</strong> recouvre le domaine <strong>des</strong> molécules moyennes (poids<br />
moléclùaire supérieur à 500 Dalton environ), <strong>des</strong> macromolécules et <strong>des</strong> colloï<strong>des</strong>. Les<br />
dimens<strong>ions</strong> <strong>des</strong> <strong>par</strong>ticules peuvent aller jusqu'au pouvoir de résolution du microscope<br />
optique ( environ 0,5 f.!m ). Au-<strong>des</strong>sus de 0,5 f.!m environ, on entre dans le domaine du<br />
visible au microscope optique ( microfiltration), mais cette limitation est très arbitraire.
31<br />
Les membranes d'<strong>ultrafiltration</strong> sont <strong>des</strong> <strong>par</strong>ois semi-pemléables <strong>des</strong>tinées à<br />
effectuer tille sé<strong>par</strong>ation moléetùaire <strong>par</strong> filtration en phase liquide; succintement, elle doit<br />
laisser passer les petites molécules du solvant et de solutés (eau, sels minéraux, glucose) et<br />
anêter les grosses pmticules en solution ou en suspension (protéines, macromoléetûes,<br />
colloï<strong>des</strong>, émulsion, etc... ).La taille <strong>des</strong> molécules arrêtées <strong>par</strong> une membranes<br />
d'<strong>ultrafiltration</strong> peut vmier entre la et 1000 Â; en deça ou au delà de ces limites, on entre<br />
soit dmls le domaine de l'osmose inverse, soit dmls celui de la microfiltration. Le modèle<br />
le plus généralement utilisé pour expliquer les mécmùsmes membranaires en <strong>ultrafiltration</strong><br />
est le Inodèle de la pm'oi poreuse ou, plus exactement, microporeuse . Aptel P.<br />
L'wtrafiltration indusuiel1e permet d'atteindre trois objectifs:<br />
- la concentration de solut<strong>ions</strong> macromoléculaires, (protéine, polyméres, ) où le rétentat est<br />
l'objectif principal.<br />
- la rétention de macrosolutés nocifs (virus, bactélies, colloi<strong>des</strong>...) présents dans les<br />
effluents indutriels. Le fIltrat est dans ce cas l'objectif ptlncipal.<br />
- le fractiOlmement d'lm mélmlge pm' élinùnation <strong>des</strong> solutés de faible taille. Le filtrat et le<br />
rétentat, sont dans ce cas tous les detL"\ valorisables.<br />
III.2.3 Com<strong>par</strong>aison enu'e l'osmose inverse et l'tùtrafiltration
34<br />
- Les membranes mlcroporeuses, où les phénoménes de diffusion<br />
prédominent, COlmne en osmose inverse<br />
111.2.4.1 Structure<br />
Les membranes mésoporeuses utilisées en <strong>ultrafiltration</strong> et en microfiltration<br />
tangentielle sont <strong>des</strong> membranes pennsélectives ou semi-perméables.Leur permsélectivité<br />
est d'origine physique; liée à la dimension <strong>des</strong> pores.<br />
Ce sont <strong>des</strong> barriéres qui opposent une inégale résistance au transfert <strong>des</strong> constituants<br />
contenus dans lm fhùde.<br />
Cette inégale résistance du flux membranaire, nous conduit à faire<br />
abstraction, au phénomène de polarisation et au phénomène de déformation moléculaire<br />
qui sont <strong>des</strong> phénomènes extérieurs au milieu filtrant. Ainsi la résistance au transfel1 ou la<br />
densité de flux Jv d'une membrane d'<strong>ultrafiltration</strong> proportionnelle à la pression<br />
transmembranaire. De même que le coefficient de transfert ou coefficient de conductivité<br />
hydraulique de la membrane est proportionnel à sa porosité et inversement proportiOlmel à<br />
son épaisseur. Audinos<br />
Le terme très général de porosité, intègre en fait, lm ensemble de facteurs<br />
qui font la qualité et la spécificité d'un milieu ultrafiltrant . Ils peuvent être classés en 3<br />
gran<strong>des</strong> catégories:<br />
1 -Les facteurs morphorogiques<br />
- formes <strong>des</strong> pores,<br />
- anisotropie du mileu<br />
- interconnection et tortuosité <strong>des</strong> pores.<br />
2- Les facteurs texturaux:<br />
- diamétre <strong>des</strong> pores<br />
",ré<strong>par</strong>tition du spectre de pores<br />
- nombre de pores <strong>par</strong> unité de sUlface<br />
3- Les facteurs sln/cturaux:<br />
- énergie libre de surface qui va caractériser la capacité d'adsorption <strong>des</strong> molécules<br />
du milieu à ultrafIltrer<br />
- la physico-chimie de surface qui caractérise l'hydrophilie ou l'hydrophobie vis à<br />
vis du milieu liqllide.<br />
A <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> critères morphologiques, texturaux et stlUcturaux, d'un milieu<br />
filtrant, une membrane idéale semi-perméable serait symbolisée <strong>par</strong> un film microporeux<br />
inerte chimiquement, infiniment mince, constitué <strong>par</strong> le plus grand nombre de pores
identiques <strong>par</strong> unité de surface; il est évident que la résistance d'un fIlm microporeux est<br />
mùle.<br />
III. 2.4. 2 Type de membrane<br />
35<br />
Du point de vue structural, les membranes mésoporeuses peuvent être<br />
ré<strong>par</strong>ties en quatre catégories distinctes:<br />
- Les membranes isotropes<br />
- Les membranes anisotrpopes<br />
- Les membranes à gradient de porosité<br />
- Les membranes dynamiques<br />
III. 2.4.2. 1 Les membranes isotropes<br />
Ce sont <strong>des</strong> membranes pour lesquelles la distribution <strong>des</strong> diamétres de<br />
pore est réguliére et uniforme dans toute l'épaisseur du matériau membraneux. Ce type de<br />
membrane peut donc présenter une trés faible épaisseur et opérer comme un "fIltre de<br />
sUIface". Sa sélectivité sera bien définie et les risques réduits.<br />
Cependant la technique de confection ne permet pas d'obtenir <strong>des</strong><br />
membranes dont le coefficient de perfonnance pour l'eau soit supérieur à environ 20 l.m<br />
2.h- 1 .barl. Lew' inconvénient majem est qu'elles se colmatent facilement.<br />
IIL2.4.2.2 Les membranes anisotropes<br />
La fabrication de membranes de concept<strong>ions</strong> différentes: les membranes<br />
atùsolropes, a pemùs de réduire les problémes de colmatage.<br />
Cependant, ce n'est que vers 1959 que Loeb et Sourirajan ont obtenu<br />
<strong>des</strong> membranes atùsotropes utilisables.<br />
La pratique actuelle conduit à confectioilller <strong>des</strong> membranes aSYlllètriques.<br />
Celles-ci sont constituées <strong>par</strong> tille peau sélective quasi-isotrope, très mince, de 0,1 à<br />
1,5mm d'épaisseur et <strong>par</strong> une sous couche généralement macroporeuse, de porosité élevée<br />
avec <strong>des</strong> pores de dianlètre impOltant et plus épaisse, de 100 à 300 mm environ.(Figure: 3)<br />
Le domaine d'utilisation en pR(1 < pH
36<br />
Sur ce schéma se sont développées <strong>des</strong> membranes composites où la peau<br />
et la sous couche peuvent être constituées <strong>par</strong> <strong>des</strong> matériaux de structure ou de nature<br />
différente, la première joue le rôle de l'ultrafiltre, tandis que la second possède les<br />
propriétés mécaniques indispensables pour une utilisation industrielle. Le coefficient de<br />
perfol1uance de ces membranes pour l'eau se situe enh'e 200 et 1000 1.m-2.h-1.bar1.<br />
111.2.4.2. 3 Les membranes à gradient de porosité<br />
Elles constituent lm modèle de membrane anisotrope épaisse qui devrait ne<br />
pas se colmater, en effet le diamètre <strong>des</strong> pores croit régulièrement d'une face à l'autre de la<br />
membrane. Elles constituent en fait lll1modèle idéal.<br />
111.2.4.2.4 Les membranes dynamiques<br />
A côté de ces membranes rigi<strong>des</strong> existent <strong>des</strong> membranes où l'<strong>ultrafiltration</strong><br />
est réalisée <strong>par</strong> un dépôt fonné sur Wl support initial. Ce sont les membranes dynamiques<br />
où le dépôt peut résulter de l'app0l1 d'un corps étranger au milieu à traiter, ou bien peut<br />
être déjà présent dans la solution à ulh'afilh'er. Sa formation s'explique <strong>par</strong> l'existence de<br />
phénomènes <strong>par</strong>ticlùiers au ras de la surtace de la membrane, COlmne ceux qui président à<br />
la fOlUlation de la couche de gel, décrit plus loin. Menjeaud<br />
lIL2A.2.S Type de modules<br />
Les modules plans<br />
Le montage est de type "filtre presse". le liquide à lùh'afiltrer circule sous<br />
une épaisseur comprise entre 0,5 et 2 mm entre <strong>des</strong> plaques porte-membranes à l'intérieur<br />
<strong>des</strong>quelles le penlléat est recueilli. Selon la conception <strong>des</strong> plaques, le type de circulation<br />
peut être de type <strong>par</strong>allèle (RP) ou de type radial ou elliptiques(DDS).<br />
swface.<br />
Les !nodules spirales<br />
L'association en séries <strong>par</strong>allèles pennet de réaliser <strong>des</strong> modules de grande<br />
Ce type de module est assimilé à lm module plan enroulé autour d'un tube<br />
qui recueille le pelUléat; l'empilement comprend lm intercalaire poreux qui draine le
pennéat en basse pression et lUl intercalaire tissé qui draine le rétentat en haute pression.<br />
Longtemps, la configuration spirale ne fut utilisée qu'en osmose Inverse<br />
(U.O.P.,OSMONICS, TORAY, etc... ) elle a fait plus tard, son ap<strong>par</strong>ition en<br />
ll1trafiltration (ABCOR).<br />
Les modules capillaires (Fibres creuses)<br />
37<br />
Il s'agit de microtubes de diamètre complis entre 0,5 et Imm, montés en<br />
<strong>par</strong>allèle entre deux flasques de résines, la longueur est relativement faible, afin de limiter<br />
les pertes de charge .Ex: dans un montage ROlvnCON de l,4m2 660 capillaires sont ,en<br />
<strong>par</strong>allèle sm- 63 cm<br />
Les modules tubulaires<br />
Les membranes sont constituées <strong>par</strong> <strong>des</strong> tubes de diamètre 6 à 25 mm et de<br />
longueur de 1 à 2 mètres; les tubes peuvent être reliés entre eux <strong>par</strong> <strong>des</strong> cou<strong>des</strong> ou <strong>des</strong><br />
raccords linéaires afin de réaliser <strong>des</strong> montages séries-<strong>par</strong>allèles entre (fig10 ABCOR); les<br />
tubes peuvent également être mis en <strong>par</strong>allèle entre 2 flasques métùliques d'extrémités; ces<br />
derniers sont soudés à l'enveloppe munie <strong>des</strong> raccords au circuit rétentat et au circuit<br />
pennéat.<br />
Les modules multieanaux:<br />
Ce sont <strong>des</strong> membranes composites qUI associent: Le support, la membrane, le<br />
module.lVIaurel<br />
Le support:<br />
Le support de la membrane est contitué d'alumine a de structure macroporeuse trés<br />
pennéable<br />
et en même temps trés solide.Sa géométrie peut être soit tubulaire ou multitubulaire.Le<br />
principe du multicanal est représenté sur la figure 5 .Le SUPPOlt est alors constitué d'un<br />
bloc poreux percé de canaux <strong>par</strong>alléles dont la surface intérieure est revêtue de la<br />
membrane.Le liquide à filtrer circule dans chacun <strong>des</strong> canaux et le filtrat s'écoule à travers<br />
la membrane puis chemine dans le support entre les canaux pour sOltir <strong>par</strong> la surface<br />
latérale extérieure. Grâce à la trés grande perméabilité du matériau support, la perte de<br />
charge due à l'écoulement du fIltrat à travers le support est en général tout à fait négligeable<br />
<strong>par</strong> rapport à la perte de charge liée à la traversée de la membrane.
38<br />
Figure 5 :Principe de la filtration tangentielle dans lUl nuùticanal<br />
La géométrie nnùticanal présente plusieurs avantages impoliants<br />
- une trés grande robustesse puisque le média filtrant se compolie comme lUl<br />
ban'eau épais de matériau support<br />
- la possibilité, sans perdre sur la robustesse, de réaliser <strong>des</strong> canaux de petits<br />
diamétres, avec les avantages qui en décornent:<br />
· faible débit de recireulatioll dans la boucle de filtration,<br />
· faible consommation d'énergie<br />
· faible volume mort<br />
- lUle grande compacité à surtace membranaire égale.<br />
U1 membrane:<br />
La membrane est composée d'une ou plusiems couches de céramiques de texture bien<br />
définie.Ces couches sont liées entre elles et au support de façon monolithique <strong>par</strong> <strong>des</strong><br />
liaisons céramiques trés soli<strong>des</strong> obtenues <strong>par</strong> frittage. Les membranes ont <strong>des</strong> diamétre de<br />
pores qui vont 100nm à 4nm (l000 à 40 Â)<br />
Le module:<br />
Les éléments céramiques sont montés seul ou associés en <strong>par</strong>alléle dans <strong>des</strong> mochùes qui<br />
pelmettent leur montage dans les installat<strong>ions</strong>. Ils comprennent:<br />
a - une enceinte,<br />
b - un ensemble de céramiques,<br />
c - une liaison entre les deux <strong>par</strong> l'intenllédiaire d'un joint.<br />
III.3. Notion de seuil de coupme.
40<br />
- l'une (a) représente les rég<strong>ions</strong> impelIDéables, c'est à dire celles qui arrêtent les<br />
macromolécules ou les colloï<strong>des</strong>,<br />
- l'autre (b) représente les rég<strong>ions</strong> perméables c'est à (lire les" trous" <strong>par</strong> où<br />
passent les petites molécules, sels du solvant et <strong>des</strong> macromolécules. Audinos R.<br />
IlIA.I.I. Expression de la densité du flux du solvant pur<br />
En l'absence de solutés, la filtration du solvant peut être décrite <strong>par</strong> la loi de<br />
Darcy ou de Poiseuille. La membrane est assimilée, soit à un bloc solide perçé d'une<br />
multitude de pores cylindIiques uniformément ré<strong>par</strong>tis, soit à IDI empilement de sphéres.le<br />
débit de pemléat s'exprime <strong>par</strong> la relation:<br />
où !ts, Rh, et Lp représentent respectivement la viscosité de la solution, la<br />
résistmce hydI'aulique et la perméabilité de la membrane.<br />
IIIA.1.2Expression de la densité du flux du soluté<br />
Le flux de macromolécules ou de colloï<strong>des</strong> à travers la membrane ne peut<br />
exister que <strong>par</strong> suite de lem passage au travers de la zone pennéable, "les pores".<br />
(2)<br />
.Ts = .Tsb (3)<br />
Mais, pour <strong>des</strong> substances en solution, il y a deux forces motrices F: d'une <strong>par</strong>t<br />
la (lifférence de pression AP et d'autre <strong>par</strong>t la différence de concentration ACs du soluté s.<br />
Par suite, le flux de soluté est la somme <strong>des</strong> deux flux, dus aux deux forces motrices de<br />
tTansfe11.<br />
Tout d'adord, le flux de convection est celui <strong>des</strong> molécules entrainées <strong>par</strong> le flux de<br />
solution .Tv, c'est à dire le produit de J v <strong>par</strong> la concentration<br />
Cs du soluté: Jv.Cs .<br />
ACs.<br />
d'autre pm1, le flux de diffusion est proportionnel à la différence <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong><br />
Soit B le coefficient de propOJ1ÏOlmalité .Pm' suite, l'expression de la densité du<br />
flux du soluté est:<br />
.Ts =Jvb.Cs + B.ÔCs<br />
or, les relat<strong>ions</strong> précédentes montrent que:<br />
(4)
[lvf]<br />
R=l--- P<br />
[Ml<br />
43<br />
(15)<br />
Ce factem R est dénommé coefficient de rétention, La rétention est principalement<br />
déterminée <strong>par</strong> le rapport entTe le diamétre hydrodynamique du soluté et le diamétre<br />
ap<strong>par</strong>ent <strong>des</strong> pores. Reille.' P.<br />
1II.4.3 Phénomène de polarisation de concentration<br />
L'ap<strong>par</strong>ition d'une zone de polmisation de concenh"ation pose lm probléme<br />
pratique cm' elle conduit à lme réduction du flux du perméat. En raison de la perméabilité<br />
au solvant de la membrane poreuse, lm flux important de macrosolutés est drainé vers<br />
l'interface membrane-solution. De <strong>par</strong> leurs masses molaires élevées, les macomolécules<br />
ne rediffusent que lentement vers la zone convective.<br />
Il en résulte une accumulation de macromolécules à l'inteIface qui modifie<br />
les proptiétés rhéologiques au voisinage de cette interface. Afin de limiter l'influence de ce<br />
phénomène, le rétentat doit être vigow"cusement agité (agitation mécanique en <strong>ultrafiltration</strong><br />
frontale, ou flux turbulent en <strong>ultrafiltration</strong> tmlgentielIe). A l'état statiollilaire, le transport<br />
<strong>par</strong> convection du soluté est contrebalmlcé <strong>par</strong> le flux de diffusion <strong>des</strong> espéces accumulées<br />
à la smface de la membraIle vers le rétentat. On suppose que l'épaisseur de la couche de<br />
polmisation reste consfaIlte et que le coefficient de diffusion du macrosoluté ne dépend pas<br />
de la concentration au niveau de la membraIle.<br />
A l'état stationnaire, le bilan de matiére en tout point d'un plan(x,y)<br />
pelvendiculaire à la membrmle pemlet d'écrire:<br />
(16)<br />
frmlchissmlt<br />
Jv . CCx<br />
flux<br />
D dC<br />
dx<br />
flu)j;<br />
= JvCp = o<br />
convectif diffusiollilel la membrane<br />
où CCx) et Cp sont respectivement les concentrat<strong>ions</strong> en soluté dans la<br />
couche limite et dans le pennéat, et D le coefficient de diffution du soluté.
C=Cr<br />
c<br />
circulation du fluide<br />
x<br />
44<br />
Flux du erméat<br />
2 3<br />
Figure 6: Profil de concentration à la surtace de la membrane.<br />
(l) la solution.<br />
(2) la couche de polaIisation.<br />
(3) la membfaIle.<br />
L'intégration de cette équation, en prenant connne condit<strong>ions</strong> aux limites<br />
pOlU" x=O et C = Cm pout" x = ô (à la smface de la membrane), conduit à:<br />
transfelt<br />
massique, exprimé en msl .<br />
o<br />
(17)<br />
Dans cette équation, k = D/ô , réprésente le coefficient (ou vitesse) de<br />
On appelle facteur de polaIisation 'Ile rappOlt :<br />
trés faible:<br />
Cp < Cr ou Cm et donc:<br />
)'=<br />
C",- Cp<br />
C r - Cp<br />
(18)<br />
Dans le cas d'un rapPOIt trés sélectif, la concentration dans le pelméat est
45<br />
(19)<br />
Le facteur y de polmisation augmente avec le flux de soluté .Tv et contribue à<br />
diminuer la rétention appm"ente R.<br />
relation:<br />
La rétention locale Rm à la surface de la membrane est définie <strong>par</strong> la<br />
R =1- Cm<br />
m C p (20)<br />
La rétention locale et la rétention appm"ente sont donc liées <strong>par</strong> l'expression:<br />
--=. R (R) III .)1 = (R) -_lll_.e J" k<br />
1 - R 1 - Rm 1 - Rlll A faible vitesse de penuéation: J" -- 0, y -- 1, et R -- R m .<br />
(21)<br />
Au contraire, à vitesse de perméation élevée, la rétention appm"ente R peut<br />
être trés infélieure à la rétention locale Rm. La rétention n'est donc pas améliorée pm" un<br />
accroissement du llux de penuéat provoqué <strong>par</strong> une augmentation de pression.<br />
R ( Rlll ) J,.<br />
Log--= Log -- +l-R<br />
l-R k<br />
m<br />
où k représente le coefficient de tranfert massique<br />
(22)<br />
La fomle logmitlunique de la relation 21 pennet . en pOltmlt la variation du<br />
logmitluue de (R / l-R) en fonction du flux .Tv (figure 6) de calclùer le facteur de<br />
polarisation "/. et la concentration Cm à ]a swface de la membrane.
Log _R_<br />
l-R<br />
-.&n..<br />
l-R m<br />
46<br />
Figure 7 : V:uiation de Log (R1l-R) en fonction du flux.<br />
L'accumulation <strong>des</strong> macroniolécules à l'intelface peut entraîner la fonnation<br />
d'une couche de gel à la surface de la membrane. Cette couche augmente la résistance<br />
hydratùique de la membrane au passage du perméat. Le point de gel est donc atteint<br />
lorsque Cm=Cg.<br />
POlU" Cp < Cret Cg on a :<br />
Ou bien:<br />
(23)<br />
C<br />
J,. = kLog"t = k(LogC g - LogCr><br />
r (24)<br />
Lorsque Cp augmente et que Cr tend vers Cg du fait de la rétention du<br />
soluté datlS le pelméat , le flux Jv tend vers O. La figure 8 montre la v:uiation du flux Jv en<br />
fonction de Log Cr. La <strong>par</strong>tie linéaire de la courbe est représentée <strong>par</strong> l'équation 23.
C<br />
Circulation du fluide<br />
48<br />
III.4.4 Les résistances aux transfe11s transmembranaires<br />
L'existence de cette couche de polmisation de concentration a conmle effet<br />
de réduire les flux transmembrmlaires, pour une pression appliquée dOlmée. En général,<br />
cette couche de polarisation de concentration laisse circuler les substances moins<br />
facilement que le sein de la solution et a souvent une perméabilité moindre que celle de la<br />
membrmle . En fait, bien souvent, la densité du flux trmIsmembrmIaire dépend plus de la<br />
faculté <strong>des</strong> substallces à frallchir cette couche, que le matéliau membralleux.<br />
Le penlléat doit donc traverser le système membranaire que constitue cette<br />
couche de polmisation de concentration et le matériau membraneux.<br />
La force mouice de trmlsfelt sert donc à vaincre les résistmIces au u"allsfert<br />
rencontrées. Pm" la suite, la densité du flux doit s'écIire en tenant compte de cette nouvelle<br />
résistallce Rcpc au trmIsfert de matière, due à la couche de polmisation de concentration,<br />
qui s'ajoute à celle, Rm, de la membrmle . La relation devient donc:<br />
Jv = __ÔPo-_ (25)<br />
avec comme expression de la résistance Rm de la membrane:<br />
e<br />
Rm=<br />
Qw<br />
(26)<br />
En fait, lorsque la concentration augmente, la différence de preSSIOn<br />
osmotique ôP n'est plus négligeable, et il faut éClire:<br />
Jv = ôp - Ml<br />
R m + Rcpc<br />
(27)<br />
De plus, à cette résistance supplémentaire, due à la couche de polmisation<br />
de concentration; s'ajoutent, dès le dé<strong>par</strong>t, d'autres résistances, telle, <strong>par</strong> exemple, la<br />
résistmlce Rads due à adsOlption de ce11aines molécules, de certains <strong>ions</strong> ou de certains<br />
radicaux SUl' le matéliau membraneux, sur sa face exteme ou dans les pores. Par suite, la<br />
densité du flux transmembranaire prend la fonne:<br />
(28)
49<br />
Si l'écart de pression AP est accru, la solution retenue en amont de la<br />
membrane se concentre, et l'écali de pression osmotique croît. De plus, les diverses<br />
résitances peuvent valier aussi en fonction de cet accroissement de concentration. Pal'<br />
conséquent, la densité du flux transmembranaire ne varie pas constamment de façon<br />
linéaire avec l'écart de pression appliquée.<br />
à tûtrafiltrer.<br />
De plus, celiaines <strong>des</strong> ces résistances peuvent valier en fonction de l'état du milieu<br />
III.5 La sélectivité de la membrane<br />
La sélectivité d'tille membrane d'tùtrafiltration est cal
Flux de pemléat<br />
décroissance<br />
rapide<br />
du flux<br />
54<br />
décroissance<br />
lente du flux<br />
Temps<br />
Figure 11: Variation du fltL,{ de penlléat en fonction du temps<br />
(Pillay, Jellson, Buckley )<br />
Dans la pratique, on observe une chute bmsque, mais limitée aux premiers<br />
instants de l'opération, du débit de pelméat. Ll nature <strong>des</strong> constitlù11lts de la solution et du<br />
matériau membraneux, ainsi que la physico-chimie locale (pH, force ionique, températw'e)<br />
détenninent leurs interact<strong>ions</strong> et la structure du dépôt fonné dès les premiers insklnts.<br />
Les interact<strong>ions</strong> solutés-membrane se traduisent la plu<strong>par</strong>t du temps <strong>par</strong> une<br />
adsOlption physique (physisorption) ou chimique (chimisorption).<br />
L'adsorption physique est généralement de faible énergie et peu spécifique<br />
et regroupe les interact<strong>ions</strong> du type, force de Van der Waals, liaisons hydrogénes, liaisons<br />
hydrophobes. (Ousman, Duclert). Par contre l'absorption chimique est plutôt<br />
spécifique, de forte énergie, et difficilement réversible.<br />
III.6.2 Le colmatage interne progressif.<br />
Il conespond à la pénétration et à la rétention mécanique ou physico<br />
clùmique de certaines pat1icules et molécules à l'intérieur <strong>des</strong> canaux du réseau filtrant (<br />
dépôt ou gel). Casteras<br />
Ce phénomène entraîne lIDe obstruction progressive de ces canauJ\ en<br />
fonction du temps ou du volume d'ultrafiltrat recueilli.
III.6.5.4 condit<strong>ions</strong> opératoires<br />
58<br />
L'utilisation d'tme vitesse tangentielle élevée peut rédtùre l'épaisseur de la<br />
couche de polarisation et la résistance du dépôt.<br />
L'installation de promoteurs de turbtùence mobile qui se déplacent dans le<br />
canal de circulation <strong>par</strong> rapp0l1 à la membrane tend à augmenter le coefficient de transfert<br />
de masse et donc le flux de pennéat, <strong>par</strong> comple les promoteurs fixes ont <strong>des</strong> réslÙtats<br />
décevants. Rios.<br />
La superposition de pulsation au débit alimentant le modlÙe de filtration<br />
pennet d'obtenir, à intervalles réglÙiers, <strong>des</strong> vitesses de circlÙation instantanées plus<br />
élevées qui pel1urbent la couche de polarisation ou le dépôt. Si les pulsat<strong>ions</strong> sont<br />
suffisamment impOltantes <strong>par</strong> rapPOIt au débit constant d'alimentation, on peut obtenir une<br />
inversion périodique du flux au niveau de la membrane.<br />
Il est possible d'améliorer le flux de penlléat en appliquant un champ électrique<br />
pOlU" e10igner k'S solutés de la <strong>par</strong>oi lorsqu'ils sont chargés,(électrofiltration).<br />
Au cours de la filtration, l'envoi périodique de pennéat à contre-courant<br />
(hms la membrane peut être un moyen efficace pour décoller le dépot et déboucher les<br />
pores obshués <strong>par</strong> les solutés.<br />
Lorsque le colmatage de la membrane est important et pénalise les<br />
pelfonnances de la filtration, le nettoyage chimique de la membrane devient nécessaire.<br />
Les agents nettoyants devront être choisis en fonction de la nature <strong>des</strong> solutés<br />
déposés à la sUlface de la membrane et à l'interieUl' <strong>des</strong> pores.<br />
POlU" les solutés d'Oligine organique, les agents nettoyants basiques ( soude<br />
pal" exemple) seront préférés aux agents nettoyants aci<strong>des</strong> (acide nitrique) qui OIlt une<br />
action plus spécifique sur les solutés minéraux.<br />
L'hypochlorite de sodium (NaCIO ou Eau de Javel) est utilisée lorsque la<br />
membrane est contanùnée <strong>par</strong> <strong>des</strong> micro orgatùsmes. L'ozone Moulin et le dioxyde de<br />
chlore Cl02 Gonçalves Volplni dOlme <strong>des</strong> réslÙtats <strong>par</strong>ticlÙièrement intéressants.<br />
111.7 - CONCLUSION:<br />
L'<strong>ultrafiltration</strong> est donc un procédé connu et étudié depuis plusieurs années<br />
et qui connait de phis en plus d'applicat<strong>ions</strong> industIielles. (industIie agro-alimentaire,<br />
phmmaceutique, traitement <strong>des</strong> eaux ... ).
59<br />
Cette technique est appelée à connaître lll1 développement important lié aux<br />
exigences croissantes de qualité; en paI1Îclùier, dans l'industrie agro-alimentaire et en<br />
biotechnologies.<br />
Dans l'industIie du traitement de smface, où la législation devient de plus<br />
en plus sévère, l'UF, couplée à la <strong>complexation</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> sur <strong>des</strong> macroligands<br />
a été souvent présentée comme lme alternative très intéressante à l'extraction liquide<br />
liquide ou à l'échange d'<strong>ions</strong>. Ce procédé de couplage devrait en effet permettre<br />
l'extraction et la récupération du métal sans avoir recours à <strong>des</strong> changements de phase et à<br />
l'aide de polymère pouvant être déjà très largement utilisés ou peu onéreux conune le PAA<br />
(acide polyacrylique), la PEI (polyéthylène imine), ou <strong>des</strong> smfactïfs.<br />
De nombreuses étu<strong>des</strong> ont été réalisées dans ce sens depuis lll1e quinzaine<br />
d'années, mais à notre connaissance, aucune étude de faisabilité dans le cadre d'une<br />
application industrielle n'a été envisagée.<br />
Bien que quelques difficultées de mise en œuvre aient été mentionnés (<br />
problèmes de colmatage (Chauffer) , stabilité <strong>des</strong> complexes et viscosité (Rumeau), les<br />
autres auteurs se sont essentiellement consacrés à l'étude de la possibilité de concentrer les<br />
<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> tÙtrafiltration après <strong>complexation</strong> sur différents polymères. La<br />
récupération et le recyclage du ligand n'ont été que rarement évoqués, alors qu'il s'agit<br />
d'lUl point fondamental pour le développement du procédé sur le plan industriel.<br />
t-"lais ceci tient essentiellement au fait que les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>, même<br />
solvatés, ne sont pas de taille suffisante pour être alTêtés <strong>par</strong> <strong>des</strong> membranes tÙtrafùtrantes<br />
de type courant .<br />
Des auteurs ont cherché néanmoins de nouvelles membranes pennettant le<br />
traitement <strong>des</strong> effluents de galvanoplastie. Ils ont pu mettre en évidence de bonnes<br />
perfOlmances avec <strong>des</strong> membranes poreuses chargées négativement pour <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> de<br />
cuivre, de zinc et de nickel. (lVlonnede).<br />
D'autres recherches se sont oIientés vers la fabIication de membranes<br />
spéciales, plus résist,mtes, chimiquement ou mécaniquement. (MOllCOUYoux, Faurie<br />
et Kohlmullel·).
IV CARACTERISITIQUES ET PROPRIETES DES SURFACTIFS<br />
IV.l Introduction<br />
60<br />
Les smfactifs sont <strong>des</strong> composés arnphiphiles c'est à dire que leurs<br />
molécules possèdent une " tête" hydrophile et une "queue" hydrophobe.<br />
Les agents de smface, encore appelés smfactifs ou agents tensio-actifs sont<br />
<strong>des</strong> substances naturelles ou synthétiques de stlUcture <strong>par</strong>ticulière.Vaution<br />
Ce sont <strong>des</strong> molécules fonnées de deux pcu1ies d'affinités opposées; une<br />
pcu1ie hydrophile ou polaire, l'aun'e pm1ie est hydrophobe, lipophile ou apolaire.<br />
De <strong>par</strong> leur structure, les agents de surface s'adsorbent aux interfaces<br />
liquide-gaz, liquide-liquide ou liquide-solide et diminuent l'énergie interfaciale.<br />
Les agents de smface sont classés selon la nature de leur paJ.1ie hydrophile<br />
qui peut être culionique, catiOllique, non ionique ou zwitterionique (à la fois anionique et<br />
cationique). Ottewill<br />
IV.1.1.Smfactifs culiOlliques<br />
La pal1ie hydropllile est chargée négativement. Ce sont les tensio-actifs les<br />
plus utilisés au uiveau industriel. On peut les ré<strong>par</strong>tir en n'ois groupes principaux, les<br />
savons, les composés sulfonés et les composés sulfatés<br />
- Les savons<br />
tensio-actifs<br />
Les savons sont probablement les plus anciens et les plus connus <strong>des</strong><br />
aIlioniques. Ce sont <strong>des</strong> sels d'aci<strong>des</strong> gras à longues chaînes de snl1cture générale:
62<br />
Ces agents ne donnent naissance à aUCllil ion en solution aqueuse. Leur<br />
hydrophilie provient de la présence dans leur moléclùe de groupements polaires de type:<br />
éther R - 0 - R; Alcool R - OH; Carbonyl R - C - R ou même amine R- NH- R<br />
Ces tensio-actifs non ioniques présentent deux avantages:<br />
- ils sont compatibles avec la plupm1 <strong>des</strong> <strong>ions</strong>, en paI1iculier a\'ec les autres tensio-actifs et<br />
avec les <strong>ions</strong> Ca 2+ (eaux calcaires ). Fox<br />
- en raison du caractère faiblement hydrophile du groupement ( - CH2 - CH2 - 0 - ) et du<br />
mode de synthèse, il est possible, à paI1ir d'une même base R - H, d'obtenir toute llile<br />
sélie de composé dont les propriétés vm"ient progressivement avec le nombre de<br />
groupement éthoxy fixés (cf.tableau IV).<br />
D'autres émwgateurs sont obtenus <strong>par</strong> estétification de sorbitol: esters de sorbitml.<br />
IV. lA Surfactifs zwitteIioniques<br />
Les composés zwitterioniques possèdent <strong>des</strong> charges positives et négatives<br />
sur la même molécwe. Panni ces composés, prennent place de nombreuses substmlces<br />
naturelles comme:<br />
- les bétaïnes,<br />
Il<br />
o<br />
CH 3<br />
1+<br />
R - N - CH - COO - -<br />
1 2<br />
CH 3<br />
où Rest lUle longue chaîne alkyl contenant 12 à 18 atomes de cmbone.<br />
- les lécithines ou phospholipi<strong>des</strong><br />
CH - 0 - CO - R<br />
1 2<br />
CH - 0 - CO - R<br />
tH - 0 - PO - 0 - CH - CH N-t (CH )<br />
2 2 2 3 3<br />
1<br />
O·
TABLEAU III : propriétés émulsifiantes <strong>des</strong> alcools gras éthoxylés<br />
Nombre de groupement éthoxy propriété émulsifiantes<br />
2<br />
63<br />
- bon tensio-actif pour hydrocarbures,<br />
produisant <strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d'eau dans l'huile<br />
- bon tensio-actif pour les mélanges à prédo-<br />
4 minance d' hydrocarbures, produisant <strong>des</strong><br />
émuls<strong>ions</strong> d' huile dans l'eau<br />
6<br />
- bon tensio-actif pour hydrocarbures produisant<br />
<strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d' huile dans l'eau<br />
- bon tensio-actif pour <strong>des</strong> mélanges à prédo-<br />
10 minance de substances polarisées, produisant<br />
<strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d'huile dans l'eau<br />
20<br />
> 20<br />
1".2 PropIiétés générales <strong>des</strong> Smfactifs<br />
- bon tensio-actif pour <strong>des</strong> substances polarisées,<br />
produisant <strong>des</strong> émuls<strong>ions</strong> d' huile dans<br />
l'eau<br />
- bon pour la solubilisation <strong>des</strong> huiles<br />
Le caractère commun à tous les Surlactifs est l'amphiphilie, c'est -à dire la<br />
présence dans la molécule de deux groupements au moins possédant <strong>des</strong> caractères de<br />
solubilité différents.<br />
La <strong>par</strong>tie hydrophobe est généralement symbolisée <strong>par</strong> un rectangle allongé tandis que la<br />
<strong>par</strong>tie polaire hydrophile chargée ou non peut être représentée <strong>par</strong> un cercle. Ottewill<br />
IV.2.1 Echelle de Griffiu, balance hydrophile-lipophile (J-ll.,B)
64<br />
Afin de sélectiOlmer le tensio-actif le plus approprié à la fonnation d'une<br />
énuùsion donnée, Griffin a introduit une notion semi-empirique: la balance hydrophile<br />
lipophile (HLB) O.·ecchioni<br />
La valcm de la HLB dépend de la <strong>par</strong>tie hydrophile de la molécule de tensio-actif. Elle est<br />
élevée (> 10), lorsque la fraction hydroplùle est prédominante; elle est faible « 10), si la<br />
moléctùe est plus lipoplùle qu'hydroplùle . Aux environs de la valeur 10, il Ya équilibre<br />
entre les caractères lipoplùle et hydrophile.<br />
Griffin a montré que les tensio-actifs antimoussants ont en général tme<br />
HLB compJise entre 1,5 et 3; les émillsionnants eau dans huile, une HLB entre 3 et 6,<br />
les moussants tme HLB entre 7 et 9; les énuùsionnants huile dans eau, tme HLB entre 9 et<br />
18; les détergents une HLB entre 13 et 15 et les solubilisants une HLB comprise entre 15<br />
et 20. Selon Griffin, les valeurs de HLB sont additives, lorsque deux smfactifs sont<br />
mélangés, la HLB du mélange prend une valeur intelmédiaire entre les HLB <strong>des</strong> deux<br />
surfactifs. Cette valeur peut être calculée en tenant compte du taux respectifs <strong>des</strong> deux<br />
produits et en appliquant la formille suivante:<br />
HLB M<br />
=<br />
HLBA.x +HLBB.(lOO - x)<br />
100<br />
avec: HLBM : valetu· de la HI....b du mélange de tensio-actif<br />
HLBA : valeur de la HLb du tensio-actif lipoplùle<br />
HI..BB: valeur de la HLb du tensio-actif hydroplùle<br />
x: qmUltité exprimée en grammes du tensio-actif lipoplùle<br />
(43)<br />
Griffin a proposé pour faciliter la déternùnation de la valeur HLB de<br />
celtains tensio-actifs non iOlùques, <strong>des</strong> équat<strong>ions</strong> fondées sur la structure de la moléctùe de<br />
tensio-actif. Ces équat<strong>ions</strong> varient d'tm groupe clùmique à l'autre et ont essentiellement<br />
une base pondérale. Par exemple, pour les esters d'aci<strong>des</strong> gras et de polyols, la valeur de<br />
lll..B peut être calculée à <strong>par</strong>tir de l'indice de saponification de l'ester (S), et de l'indice<br />
d'acide de la pattie acide gras de l'ester(A), selon la fomuùe:<br />
(44)<br />
Pour les tensio-actifs iOlùques, les HLB ne suivent pas mIe base pondérale<br />
Ces tensio-actifs ont en général une paltie hydroplùle de faible poids moléculaire mais<br />
celle-ci s'ionisant, l'hydrophilie du tensio-actif est alors très importante.
65<br />
D'après Davies pour calculer la HLB <strong>des</strong> tensio-actifs, un coefficient<br />
d'hydrophilie peut être attibué à chaque groupement de la moléclùe .<br />
Ce coefficient, appelé " nombre de groupe" , est positif pour les groupements hydrophiles<br />
et négatif pour les groupements lipophiles .<br />
La valeur de HLB d'U11 tensio-actif donné est calculé en tenant compte <strong>des</strong>" nombres de<br />
groupe" de ses différents groupements selon la formule.: Orecchioni, Puiseux,<br />
SeilJer<br />
I-ll.,B =7 +L (nombre de groupe hydrophile )+L (nombre de groupe de lipophile)<br />
Un cc11ain nombre de tableaux penuettent de connaître directement la valeur de I-ll.,B<br />
requise pour ce11aills mélanges courants .<br />
TABLEAU IV: Nombre de groupe de groupements hydrophiles et lipophiles
68<br />
R: la constante <strong>des</strong> gaz <strong>par</strong>fait (J.mol- 1.K-1)<br />
T: température absolue (K)<br />
Cette équation pem1et de calctùer l'excès superficiel du composé i en mole<br />
<strong>par</strong> muté de surface, c'est-à -dire l'excès de tensio-actif se trouvant dans lU} volwlle V<br />
contenant l'intelface <strong>par</strong> rapport au même volume au sein de la solution.<br />
Cette équation s'applique aux tensio-actifs non ioniques et aux tensio-actifs<br />
ioniques en présence d'excès d'électrolyse (force ionique constante). Adamson<br />
La variation de la tension superficielle d'une solution aqueuse obéit à<br />
l'équation de Gibbs jusqu'à tille celtaine concentration, ptÙS se produit un phénoméne<br />
nouveau: l'agrégation de molécules de tensio-actifs en micelle. Cette concentration est<br />
appelée concentratiolllllicellaire Clitique (C.1tC).<br />
IV.4 Micellisation et concentration nucellaire<br />
IV.4.1 Notion de Concentration !vlicellaire Critique<br />
Les propliétés physico-chimiques <strong>des</strong> surfactifs dépendent de la<br />
concentration. Les différents changements de pente observables sur les diagrammes de la<br />
figure Il ,traduisent un changement de l'état du soluté en solution:<br />
L'agrégation <strong>des</strong> surfactifs en micelles est la h'ansition de phase la plus<br />
connue. A faible concentration, les surfactifs dissous se comportent connue <strong>des</strong><br />
électrolytes forts entiérement dissociés, à paltir de la C.MC les molécules de surfactifs<br />
s'associent en nucelles. Les nucelles sont <strong>des</strong> agrégats regroupal1t plusieurs dizaines de<br />
molécrues de surfactifs en équilibre avec <strong>des</strong> stufactifs non micellisés. Ceci amène à<br />
assinuler à <strong>des</strong> monomères les unités ne pmticipant pas à l'édifice. Reille.'<br />
L'appalition <strong>des</strong> micelles se tradtùt <strong>par</strong> une vmiatioll plus ou moins brutale<br />
<strong>des</strong> propriétés physiques d'une solution de sUlfactifs. La Concentration Micellaire<br />
Critique(CMC), est la concentration en solution à <strong>par</strong>tir de laquelle à lieu l'agrégation en<br />
nucelles.<br />
Deux lllodéles pemlettent d'expliquer le phénoméne de nucellisation:<br />
- le modele d'association<br />
- le modéle de sépal'atiOll de phase.
69<br />
La Cl\1C est considérée comme la concentration à saturation du surtactif<br />
non micellisé, les micelles représentant lme phase organique dispersée dans l'eau. Ce<br />
modéle de la pseudo-phase, ne donne qu'une <strong>des</strong>cription approximative du phénoméne.<br />
En fait, la CMC n'est qU'lme indication quant au domaine de concentration dans lequel se<br />
produit la micellisation.<br />
On peut voir sur la figure Il les changements de propIiétés physiques liés à<br />
l'ap<strong>par</strong>ition de micelles en solution. La notion de CMC est donc trés utile pour déterminer<br />
la faclùté d'lUl smfactif à fonner <strong>des</strong> micelles. Ces changements de propIiétés peuvent être<br />
mis à profit pour détemùner la valeur <strong>des</strong> CMC<br />
l'<br />
CMC<br />
Conductimétrie<br />
Tension Superficielle<br />
Figure 12: Variation de différents <strong>par</strong>amètres physiques en fonction<br />
IV.4.2 Facteurs influençant la CMC.<br />
de la concentration en surfactif.<br />
IVA.2.I Longueur de la chaîne hydrocarbonée.<br />
La taille de la chaîne hydrocarbonée est lm facteur primordial dans le<br />
phénoméne de nùcellisation. Les meSlU"es de CMC en fonction de la longueur de chaîne<br />
ont été effectuées pour de nombreuses classes de smfactifs. POlU" <strong>des</strong> surfactifs iOlùques,<br />
une augmentation du nombre d'atomes de carbone dans la chaîne entraîne une diminution<br />
de la CMC. De ces mesures, il a été déduit lUle dépendance entre le logarithme de la valeur<br />
de la CMC et le nombre d'atome de carbone:
70<br />
Log CMC =a - b nc (46)<br />
où a et b sont <strong>des</strong> constantes pour lUle sélie de composés homologues.<br />
Lorsque le nombre d'atomes de carbone dépasse 16, la relation précédente ne s'applique<br />
plus et l'augmentation de la longuem de la chaîne carbonée n'a plus d'effet notable sm la<br />
valem de la CMC.<br />
En ce qlÙ conceme l'influence de la pmtie polaire, les différences de CMC<br />
entre les classes de slllfactifs sont faibles. Le tableau VIT présente les variat<strong>ions</strong> de la Ov/IC<br />
<strong>des</strong> composés à douze atomes de cm"bone comp0l1ant différents groupes polaires.<br />
Tableau VI CMC<strong>des</strong><br />
n-dd' 0 ecyJs lulfates<br />
(RCH) = 12 25 pour diff/ erentes tetes po1 mres .<br />
FOI111Ule ROS03(Na+) RS03(Na+) RCO-2(I{+) RNH3+(CI-) RN(CH3)+(Ct)<br />
CIvlC(niM) 8 10 12 15 20<br />
Les surfactifs non ionique, ont <strong>des</strong> CMC plus faibles de deux ordres de<br />
grandem, en pm1ie dues aux moindres répuls<strong>ions</strong> électrostatiques entre les têtes polaires.<br />
IV.4.2.2 Nattu"e du contre ion.<br />
La chm"ge et la taille du contre-ion doivent être prises en considération. La<br />
charge est smIS doute le factem dominant. En effet, dmIs le cas <strong>des</strong> smfactifs anioniques,<br />
les CMC <strong>des</strong> n-dodécylsulfates d'<strong>ions</strong> divalents sont plus faibles d'lm facteur quatre que<br />
celles <strong>des</strong> n-dodécylsulfates d'<strong>ions</strong> monovalents respectivement 2 et 8 ml\t1.<br />
selon la charge du contre-ion.<br />
En ce qlÙ coneeme la taille du contre ion, deux effets doivent être distingués<br />
- pour les surfactifs muoniques, la taille en solution est fixée <strong>par</strong> la taille de l'ion<br />
solvaté. Dans la série <strong>des</strong> n-dodécylsulfates de métaux alcalins, la valem de la CMC varie<br />
peu (8,92 à 6,09) et suit la sétie Li+> Na+ > K+ > Cs+.
73<br />
La constante d'équilibre relative à cet équilibre s'éclit:<br />
K= (50)<br />
où K contient le tenne relatif aux potentiels électIiques (6
.Taille etfonne <strong>des</strong> micelles<br />
75<br />
Au voisinage dela C.M.C, les techniques <strong>par</strong> diffusion de la hnnière ont<br />
montré que les micelles ont une fonne sensiblement sphérique et que la dispersité est faible<br />
Le nombre d'agrégation moyen N (nombre de monomères <strong>par</strong> micelle) reste<br />
généralement compris entre 50 et 100 pour <strong>des</strong> températures voisines de 25°C.<br />
Différents facteurs peuvent influencer la taille <strong>des</strong> agrégats. Ainsi on<br />
observe une augmentation de N avec:<br />
- la longueur de la <strong>par</strong>tie hydrophobe pour une série homologue de tensio-actifs<br />
- la taille et la polarisabilité du conh-e-ion ;<br />
- la force ionique du milieu.<br />
Au conh-aire, N diIninue lorsque la température augmente <strong>par</strong> suite de l'agitation<br />
themuque. Lindman B.<br />
Dans la réprésentation classique d'une micelle ionique, on distingue:<br />
couche e<br />
GOUY-CHAPMAN<br />
COEUR COUCHE DE<br />
STERN<br />
Figure14: Stucture d'une micelle ani01uque<br />
- le coelll" de la nucelle, constitué <strong>des</strong> <strong>par</strong>ties hydrophobes du tensio-actif, d'un<br />
diamètre de 1 à 3 llanomètres suivant le tensio-actif;<br />
- la couche de Stern, constituée de têtes polaires anioniques ou cationiques et<br />
<strong>des</strong> coutre-<strong>ions</strong> associés; cette couche a quelques dizaines de mmomètres d'épaisseur.
76<br />
- la couche de Gouy-chapm an, de quelques dizaines de nanomètres ,<br />
constituée <strong>par</strong> le volume de solution pelturbée électriquement <strong>par</strong> la nùcelle.<br />
On notera toutefois que la figure 13 n'est pas à l'échelle et qu'elle<br />
représente l'aspect général de la micelle.<br />
Pour <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> nettement supériemes à la C.M.C, <strong>des</strong> nùcelles<br />
cylindIiques peuvent se fonner. Lm'det.<br />
La transition micelle sphèrique - nùcelle cylil1dIique dépend de la natme du<br />
tensio-actif, de la force iOIÙque et de la température; mais aucune prévision ne peut être<br />
faite à priOii .<br />
Ainsi, <strong>par</strong> exemple pOlU'le tensio-actif bromme de cétyltriméthylamIlloIÙmn<br />
eTA Br, on observe, à une température de 30°C, la fonnation de micelles cylindriques<br />
POlU" <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> en tensio-actifs supériemes ou égales à 0,3 mol'L-l<br />
Cette transition n'est pas observée lorsqu'on opère à 50°C ou lorsqu'on<br />
remplace le contre-ion Br - <strong>par</strong> Cl-·<br />
En incorporant davantage de tensio-actif à la solution, on passe ensuite à<br />
<strong>des</strong> associat<strong>ions</strong> hexagonales de micelles cylindriques, puis à <strong>des</strong> micelles lamellaires,<br />
pom fiIùr <strong>par</strong> emplisonner l'eau en micelles inverses .<br />
. Solubilisation <strong>par</strong> un milieu micellaire<br />
La solubilisation <strong>des</strong> composés hydrophobes est l'une <strong>des</strong> principales<br />
utilisat<strong>ions</strong> <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> micellaires.<br />
Solubilisation de composés apo/aires<br />
L'aptitude d'une solution micellaire à solubiliser <strong>des</strong> composés apolaires<br />
(hydrocarbures, benzène, toluène, cyc1ohexane, cct) est d'autant plus grande que la châme<br />
apolaire d'lUl tensio-actif est plus longue.<br />
taille <strong>des</strong> micelles.<br />
Pour une longueur de chaÛlc dOlU1ée, la solubilisation augmente avec hl
Solubilisation de composés polaires<br />
77<br />
La solubilisation de composés polaires <strong>par</strong> les micelles ne peut plus être<br />
considérée comme un simple paltage entre le coeur apolaire <strong>des</strong> micelles et<br />
l'environnement aqueux car le soluté pm1icipe au processus d'agrégation.<br />
Les alcools pem'ent fonner <strong>des</strong> micelles mixtes avec les tensio-actifs.Ils<br />
provoquent tUl abaissement de la C.11.C d'autant plus impol1ant que leur chaîne<br />
hydrocarbonnée est plus longue.<br />
L'ajout d'alcool à tille solution micellaire provoque, dans un premier temps,<br />
une diminution de la taille <strong>des</strong> micelles; puis pour <strong>des</strong> alcools suffismllment lourds<br />
(butanol pentanol ... ) et à plus forte concentration, on assiste à tille augmentation de la<br />
taille et du nombre d'agrégation <strong>des</strong> micelles ioniques. Les micelles ainsi formées<br />
contiennent davantage de molécules de tensio-actifs ionisés et de moléctùes d'alcool.<br />
L'ajout d'un électrolyte produit le transfert de l'alcool à l'intél1eur <strong>des</strong><br />
micelles a\'ec augmentation de la taille de celles-ci. Dans le cas de micelles non ioniques, le<br />
soluté peut être dissous soit dmls le coeur de la micelle, soit dans à la périphérie ou même<br />
dans la couche de Stem, qtù est plus large que pour tille micelle iOlùque.<br />
La cinétique de solubilisation de composés polaires ou apolaires est liées à la<br />
cinétique de micellisation .<br />
La micelle n'étant pas une structure figée, elle échmlge sans cesse <strong>des</strong><br />
monomères avec le milieu extérieur. La durée de vie moyenne d'une nùcelle donnée est de<br />
l à 100 nùllisecon<strong>des</strong> et le temps de présence d'un monomère dans tille micelle vaIie de<br />
10- 8 s à 1O- 3 s pour les alkyl sulfates lorque leur chaîne hydrophobe passe de 6 à 16<br />
atomes de carbone .<br />
IV.6 rnléorie électrostatique <strong>des</strong> micelles<br />
La nùcelle, du fait de sa charge, crée un champ électrique intense au<br />
voisinage de sa surface. Ceci engendre une distribution non mùfonne <strong>des</strong> <strong>ions</strong> répal1Ïs<br />
autour d'elle. L'atmosphére ionique entotU"ant la micelle est constituée d'tme double<br />
couche électIique analogue à celle obtenue au voisinage d'une électrode plongée daIls une<br />
solution électrolytique.<br />
Les <strong>ions</strong> qtÙ se trouvent près de la surface chm'gée sont en forte interaction<br />
avec elle. Ces <strong>ions</strong> appaI1iel1llent à la couche <strong>des</strong>tcm qui réduit de malliére effective la<br />
charge à la sLUface de la micelle. Au-delà d'une distance de l'ordre de quelques diamètI'es<br />
atomiques, l'interaction électJique dillùnuant, les <strong>ions</strong> subissent plus fortement l'influence
Stem, les <strong>ions</strong> multivalents seront les plus f0l1ement liés à la micelle et donc les plus<br />
f0l1ement adsorbés.<br />
80<br />
La taille de l'ion dépend de son rayon clistallin et de son état d'hydratation.<br />
Un ion de grande taille sera moins solvaté, plus polmisable "<br />
Cette différence d'affinité de la couche de Stern vis-à-vis <strong>des</strong> divers <strong>ions</strong>,<br />
favorise un processus d'échmlge dès que que l'on ajoute à une solution de surfactifs<br />
micellisés, <strong>des</strong> <strong>ions</strong> qui différent du contre-ion originel ou leurs chm"ges.<br />
Par mlalogie avec les échmlges sur résines, l'équilibre d'échmlge sera décrit<br />
pm" l'équation chimique stùvante:<br />
Enfin, notons que les tùtrafiltres ne sauraient retelùr les <strong>ions</strong> en solution, à moins que<br />
ceux-ci n'aient vu leurs dimens<strong>ions</strong> accrues, <strong>par</strong> exemple en les complexant: Il devient<br />
alors possible d'effectuer <strong>des</strong> extract<strong>ions</strong> sélectives en fonction du<br />
complexant macromoléculail"e utilisé. Audinos R.
V ULTRAFILTRATION DES MACROl\10LÉCULES ET DES MICELLES<br />
V.l Introduction<br />
81<br />
L'utilisation de l'ultrafilh"ation pour sé<strong>par</strong>er les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> à <strong>par</strong>tir de<br />
solut<strong>ions</strong> diluées est une voie trés prometteuse pour le traitement <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong> (ou<br />
gazeux) conventiOlUlels ou nucléaires. Strathman(l980).<br />
Les métaux présents en solution peuvent êh"e liés <strong>par</strong> adsorption ou <strong>par</strong><br />
<strong>complexation</strong>, sur <strong>des</strong> macromoléclùes, <strong>des</strong> patticlÙes colloïdales ou <strong>des</strong> nùcelles.<br />
V .2 Ulh"afiltration <strong>des</strong> macromoléclùes<br />
La principale différence qui réside entre l'tùh'afilh-ation de polymères à<br />
chaînes flexibles (Dextrans, polyéthylène glycol, acide polyacrylique et quelques auh"es<br />
...) et l'<strong>ultrafiltration</strong> de macromolécules rigi<strong>des</strong> ( protéines COlline l'albumine du Séllllll<br />
de bœuf (BSA) est la fOlte dépendatlce du taux de rejet vis à vis du débit h"3.nsmembratlaire<br />
(ou de la différence de pression). Ceci ce traduit souvent <strong>par</strong> un taux de rétention plus<br />
faible que celui <strong>des</strong> protéines globtùaires de même poids moléclùaire et une décroissance<br />
du taux de rétention lorsque la pression augmente.<br />
Deux approches ont été retenues pour décrire et expliquer ce phénomène.<br />
La prenùère consiste à expliquer la chute de taux de rétention avec<br />
l'augmentation de la pression. pm" la déformation et l'orientation <strong>des</strong> chaînes<br />
macromoléculaires flexibles sous l'action du gradient de vitesse à l'enlrée <strong>des</strong> pores.<br />
polarisation<br />
La deuxième approche, prend en compte le modèle de la couche de<br />
V.2.1 ImpOltance de la flexibilité <strong>des</strong> macromolécules.<br />
V.2.1.1 .Thé0l1e:<br />
Pour les macromolécules à chaînes flexibles, de gran<strong>des</strong> déf01matioIls<br />
peuvent exister datls les écoulements lorsque le gradient de vitesse dépasse une certaine
contre, la valeur du flux critique diminue rapidement avec l'augmentation de la<br />
concentration.<br />
83<br />
Cette notion de flux critique implique donc que lorsque le flux volmnique<br />
est infélieur au flux critique, pour une membrane et un polymère domlé, la macromolécule<br />
dont la taille est supélieure à la taille <strong>des</strong> pores doit être bloquée. Au contraire lorsque le<br />
fllL\ dépasse cette valeur, toutes les macromolécules doivent être entraînées avec le fluide à<br />
lravers la membrane<br />
Baker et Strathman ont les premiers montré que les macromolécules à<br />
chaîne flexible (Dextrans) sont moins bien retenues <strong>par</strong> les membranes d'<strong>ultrafiltration</strong><br />
que les protéines plus structtrrées.<br />
l\iluLlch et al. ont également étudié la différence de comportement <strong>des</strong><br />
macromolécules rigi<strong>des</strong> (BSA) et flexibles (polyacrylami<strong>des</strong>) au cours de leur<br />
<strong>ultrafiltration</strong> et ont observé que <strong>des</strong> macromoléctùes flexibles, de rayon hydrodynamique<br />
deux fois plus grand que le rayon <strong>des</strong> pores de la membrane, n'étaient pas retenues.<br />
A <strong>par</strong>tir d'expériences menées essentiellement sur Dextrans et<br />
polyéthylèneglycol (PEG), Nguyen et al. montrent qu'il faut distinguer deux cas:<br />
pores.<br />
- lorsque la taille <strong>des</strong> macromolécules est inférieure à celle <strong>des</strong> pores.<br />
- dans le cas où les macromolécules ont <strong>des</strong> dimens<strong>ions</strong> supérieures à celle <strong>des</strong><br />
D'autre pal1, bien que Merill et Horn aient mis en évidence, <strong>par</strong><br />
chJOmatographie <strong>par</strong> pelméation sur gel (GPC), la rupture <strong>des</strong> chaînes de polystyrène dans<br />
les flux provocant une élongation et dans les écotùements turbulents, Long et al ne<br />
croient pas que la dégradation <strong>des</strong> chaînes soit liée au mécanisme de rétention <strong>des</strong><br />
PolJ111ères à longues chaûles flexibles.<br />
Cherkasov et al , <strong>par</strong> exemple, en étudiant l'tùtrafiltration de Dextrans,<br />
montrent que le poids moléctùaire <strong>des</strong> macromolécules dans le perméat augmente quand la<br />
pression augmente.<br />
Parallèlement, Choe et al étudient la chute du flux de penlléation,<br />
provoquée <strong>par</strong> le colmatage <strong>des</strong> membranes, lors de l'<strong>ultrafiltration</strong> de solution de BSA et<br />
de Dextrans. Ils montrent ainsi que la flexibilité <strong>des</strong> macromolécules est tm <strong>par</strong>anlètre<br />
jouant un rôle imp0l1ant dans le phénomène de colmatage, et en déduisent les principes à<br />
respecter pour éviter ces problèmes:
- Accroître la ligidüé <strong>des</strong> chaînes polymériques ( pH, <strong>complexation</strong> ...)<br />
84<br />
- Travailler à <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> en sel faibles<br />
- Travailler à <strong>des</strong> températures et <strong>des</strong> press<strong>ions</strong> les plus faibles possibles.<br />
V.3 Ultrafiltration <strong>des</strong> micelles<br />
V.3.1 PIincipes<br />
Les techniques de filtration permettent de sé<strong>par</strong>er les <strong>par</strong>ticules en solution<br />
en fonction de 1eur taille. Si <strong>des</strong> <strong>par</strong>ticules telles que les polyméres, les sucres ou les<br />
protéines peuvent être sé<strong>par</strong>és facilement <strong>par</strong> lùtrafiltration, il n'en est pas de même pour<br />
<strong>des</strong> <strong>par</strong>ticules de plus petite taille, tels les <strong>ions</strong> qui nécessitent l'utilisation de l'osmose<br />
inverse, technique coûteuse et difficile à mettre en oeuvre.<br />
Les micelles formées à <strong>par</strong>tir de l'agrégation de molécules ou d'<strong>ions</strong><br />
amphiphiles présentent <strong>des</strong> tailles suffisantes pour être retenues <strong>par</strong> <strong>des</strong> membranes<br />
d'lùtrafùtration.n a notmmnent été montré que la concentration en <strong>ions</strong> amphiphiles dans le<br />
filtrat restait voisine de la CMC üborne-tee. Les micelles sont donc bien retenues <strong>par</strong> les<br />
membranes d'<strong>ultrafiltration</strong>. Il a aussi été montré dmls le cas de module de filtration<br />
frontale, que cette rétention ne déplace pas de maI1Îére appréciable l'équilibre monoméres<br />
micelles. Lemonlant, Soma<br />
Les micelles echangent <strong>des</strong> <strong>ions</strong> à leur surface, ou solubilisent <strong>des</strong><br />
molécules orgaI1Îques peu soluble dans l'eau, pennettant ainsi de fixer ces pmticules sur<br />
lUl support pouvant être retenu pal" lUle membrmle d'<strong>ultrafiltration</strong>.l\rIodolo<br />
L'ultraFiltration <strong>des</strong> lvlicelles a été étudiée depuis une quinzaine d'années. Son application<br />
s'étend aussi bien aux molécules orgmuques DUlln, qu'aux <strong>ions</strong> en solution aqueuse.<br />
Hafianl'<br />
V.3.2 Sépm'ation de moléclùes orgmuql1es.<br />
La sépal"ation <strong>des</strong> molécules orgaluques d'une solution pal" UF a été<br />
lustOliquement la première application de ce procédé. Scamehom et colloborateurs ont<br />
ptincipalement étudié la solubilisation <strong>des</strong> alcools. La prenuére pmtie de ces travaux a<br />
porté sur la rétention pm' le chlorure de cétylpyridinium du 4-tert-butylphénol(TBP). Une<br />
autre <strong>par</strong>tie a plincipalement pOlté sur la sépm'ation <strong>des</strong> alcools à longues chaûle <strong>par</strong> <strong>des</strong><br />
smfactifs cationiques<br />
( dùonu'c de cétylpyIidilUlll11 ).
VLl IntTOduction<br />
86<br />
On a vu dans les chapitres précédents qu'il était possible d'utiliser <strong>des</strong><br />
membranes d'<strong>ultrafiltration</strong> ayant une bonne tenue chimique mais qui ne pemlettaient pas<br />
de retenir les <strong>ions</strong> à cause de lem trop faible masse molaire.<br />
Pour remédier à cet inconvénient nous avons vu qu'il était alors possible de<br />
complexer les <strong>ions</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> macromolécules solubles ayant <strong>des</strong> groupements fonctionnels<br />
appropriés (sulfonates,carboxylate, amine,ect...) ou <strong>des</strong> micelles.Ces macromolécules<br />
comme ces micelles vont alors se comporter con11ne <strong>des</strong> échangems d'<strong>ions</strong> hydrosolubles<br />
qui pounont être concentrés <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong> .Si ces échangeurs d'<strong>ions</strong> hydrosolubles<br />
sont susceptibles de complexer sélectivement certains <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>, seuls ceux-ci<br />
seront concentrés et une putification de la solution pOutTa alors être réalisée.<br />
VL1.1 Techniques de putification et de concentration<br />
Nous ne reviendrons pas sur l'extrationliquide-liquide largement utilisée en<br />
hydrométallmgie mais qui devient moins pelformante quand on a à faire à <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong><br />
très diluées qui nécessitent utl facteur de concentration très impOltant .<br />
L'échange d'<strong>ions</strong> peut <strong>par</strong> contre. dans de nombreux cas. être une<br />
excellente technique de traitement pom les solut<strong>ions</strong> très diluées; le dimensiolll1ement <strong>des</strong><br />
colonnes doit alors être suffisamment étudié à cause de l'étalement <strong>des</strong> fronts de<br />
pennutation dû aux fOltS débits de percolation. Toutefois, les sé<strong>par</strong>at<strong>ions</strong> ne sont pas<br />
toujours faciles à effectuer sauf quand il est possible de fixer sélectivement un anion (cas<br />
de complexes sulfates ou carbonates d'Uranyle <strong>par</strong> exemple).<br />
L'électrodialyse pennet une concentration d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> (cat<strong>ions</strong> ou<br />
an<strong>ions</strong> complexes) et dans de nombreux cas le recyclage <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> concentrées. Cette<br />
teclmique peut fonctiOlmer en continu avec une faible maintenance mais ne pennet pas, en<br />
général, d'effectuer <strong>des</strong> purificat<strong>ions</strong> en <strong>par</strong>ticulier si la solution contient comme impmetés<br />
<strong>des</strong> sels alcalins qui se concentrent souvent plus facilement que les sels <strong>des</strong> métaux de<br />
transition.<br />
L'osmose inverse con11ne l'électrodialyse peut pemletlre tille concentration<br />
généralement non sélective <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> mais les membranes d'osmose inverse actuelles<br />
ont tille trop mauvaise tenue au pH pour pouvoir être largement utilisées.
88<br />
FIgure 15 - Schéma de principe du couplage<br />
<strong>complexation</strong> - lùtrafi.ltration<br />
Une solution, contenant les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> à extraire et le polymère<br />
soluble, est délivrée dans la celhùe d'lÙtrafiltration oit le complexe macromoléclÙaire est<br />
retenu, alors que les solutés de faible poids moléclÙaire passent à travers la membrane.<br />
VI.2.2 Les polyméres :<br />
Les membranes poreuses les plus pelfonnantes permettent aujourd'hui<br />
d'atteindre <strong>des</strong> diamètres de pores de l'ordre de quelques nanomètres ; c'est à dire qu'il est<br />
possible de réaliser lille opération de filtration à l'échelle moléClùaire. Cependant, il ne faut<br />
pas perdre de vue que l'énergie à apporter au système pour réaliser l'opération. sera<br />
d'autant plus importante que le diamètre de pore sera petit, car le transfelt membranaire<br />
devient alors plus difficile.<br />
Il faut donc trouver un bon compromis entre, le diamètre <strong>des</strong> pores de la<br />
membrane, le débit de penlléat, la nature et la taille du polymère utilisé.<br />
Le choix du couple polymère/membrane est donc primordial. et nous allons<br />
énoncer les principales propriétés que doivent posséder les polymères utilisés, en tant<br />
qu'agents complexants, dans le procédé qui nous intéresse.<br />
VI.2.2.1. Critères de choix <strong>des</strong> polyméres<br />
a - Taille moléClùaire :<br />
Pour présenter lille rétention acceptable, la molécule doit aVOir un<br />
encombrement supéIiem" au diamètre moyen <strong>des</strong> pores.<br />
L1 confonnation et l'encombrement stérique de la macromoléclÙe jouent<br />
aussi lill rôle imp011ant sur son aptitude à diffuser à travers une membame d'<strong>ultrafiltration</strong>.<br />
Les macromolécules organiques (polymères de synthèse, polyélectrolytes...) peuvent<br />
avoir différentes confOlmat<strong>ions</strong>, suivant le milieu et leur charge; ainsi l'acide polyacrylique<br />
(PAA) est sous fonne linéaire à pH basique et sous foone plus compacte en milieu acide.
89<br />
La forme de la chaîne moléculaire, simple ou ramifiée, est également<br />
impOltante; ainsi, pour la polyéthylène-imine (PE!), il a été montré que la structure<br />
ramifiée possède de meilleures propriétés chélatantes que la structlu'e linéaire, stériquement<br />
défavorable à la fonnation de complexe.Kobayashi<br />
b - Solubilité dans l'eau<br />
La solubilité de la macomolécule est évidemment un facteur prépondérant.<br />
Or les macromoléclùes de synthèse sont assez hydrophobes et leur solubilité dans l'eau est<br />
souvent faible. La présence de groupements fortement hydrophiles est donc souhaitée.<br />
c - Pouvoir complexant:<br />
L'intérêt de cette technique est de fOlmer <strong>des</strong> complexes stables métal<br />
ligand. il est donc nécessaire que la macromolécule présente <strong>des</strong> groupements fonctionnels<br />
susceptibles de fOlmer <strong>des</strong> complexes stables avec le cation métallique à récupérer.<br />
d - Capacité:<br />
Pour éviter une forte concentration en polymère et donc une viscosité trop<br />
i1UpOltante, et obtenir un taux de <strong>complexation</strong> maximum, la macromolécule doit présenter<br />
utl grand nombre de fonction aptes à la <strong>complexation</strong>.<br />
Toutefois, une trop grande densité de groupements chélatants sur la chaîne<br />
polymérique, peut entramer une précipit.:'ltion lors de la fonnation du complexe métallique<br />
Geckelc.·, Un compromis est donc à trouver entre la capacité du polymère et sa solubilité<br />
dans l'eau.<br />
e - Stabilité:<br />
différentes raisons:<br />
molécule<br />
La plu<strong>par</strong>t <strong>des</strong> macromolécules synthétiques évoluent dans le temps pour<br />
- Le taux de polymélisation peut évoluer et aboutir à une décomposition de la<br />
- L'évolution <strong>des</strong> réact<strong>ions</strong> peut se traduire <strong>par</strong> un changement de configuration;<br />
passage de la [omle ligide à la fonne désordonnée.
90<br />
Cette aptitude peut influencer les peIfOlTIlanCeS de l'<strong>ultrafiltration</strong>, quand la<br />
taille <strong>des</strong> moléClùes se trouve au voisinage du seuil de coupure <strong>des</strong> membranes utilisées.<br />
f - Plix:<br />
Enfin, dans l'optique d'mle application industlielle du procédé, il ne faut<br />
pas oublier que le prix de revient du polymère ne doit pas être prohibitif.<br />
V1.2.2.2. Les types de polyméres utilisés<br />
Différentes macromolécules solubles, contenant <strong>des</strong> groupements<br />
échangems d'<strong>ions</strong> ou <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong> chélatantes ont été utilisées, selon l'espèce métallique<br />
que l'on cherchait à récupérer. Ces macromolécules étaient soit disponibles<br />
industliellement, soit conçues dans ce but.<br />
Les principaux échangeurs d'<strong>ions</strong> solubles utilisés, sont <strong>des</strong> polymères<br />
portant <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong> carboxyliques ou ammonimll.<br />
Ces échangeurs d'<strong>ions</strong> ont, en fait une faible sélectivité et la présence<br />
d'autres sels en solution peut entraîner une augmentation prohibitive du coOt de la<br />
récupération du métal<br />
( Tableau VITI)<br />
Par contre, on peut obtenir une meilleme sélectivité <strong>par</strong> greffage de<br />
groupements chélatants sm <strong>des</strong> polymères hydrosolubles. La polyéthylène - imine (PEI),<br />
(une amine polymérique), a très souvent été utilisée en tant qu'agent complexant ou<br />
comme stlUcture de base de différents polymères (Tableau IX ).<br />
Les tableaux VIII et IX répel10rient les ptincipaux polymères utilisés au com's<br />
d'étu<strong>des</strong> de récupération de métaux <strong>par</strong> le procédé de C-UF d'aprés Deratilli A.
93<br />
Il ressort donc, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> publiées, que les deux pllncipaux types de<br />
lignands utilisés en C-UF sont d'tme <strong>par</strong>t, les polyacrylates, et d'autre <strong>par</strong>t, la PElou ses<br />
dérivées.<br />
Enfin, il faut signaler que les divers floculants employés dans le traitement<br />
<strong>des</strong> eaux (copolymères d'acrylamide), bien que présentant un coOt de revient relativement<br />
bas, ne peuvent être utilisés que dans le cas de faibles concentrat<strong>ions</strong> en ion <strong>métalliques</strong> à<br />
récupérer. Ils entrament, en effet, <strong>des</strong> problèmes de fOlie viscosité, en raison de la faible<br />
stabilité <strong>des</strong> complexes fonnés. Aulas, Sanazin, Bimaghm<br />
VI.3 <strong>Rétention</strong> du métal<br />
VI.3.1 <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> Ultrafiltration<br />
Le choix du seuil de coupure de la membrane pour la rétention <strong>des</strong> petites molécules sera<br />
fonction de la masse molaire du complexant vis- à -vis <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>. Ce choix<br />
dépend aussi <strong>des</strong> groupements complexants que comporte soit un polymère soluble à base<br />
de polyacrylates, polyéthylénes-imines,polyaclylanri<strong>des</strong>, greffés avec <strong>des</strong> groupements<br />
complexants. En jouant sur les constantes conditionnelles de <strong>complexation</strong>, en fonction du<br />
pH, ou de différents <strong>par</strong>amètres physico-cmmiques de la solution, il est possible de<br />
concentrer sélectivement un ion panni plusieurs autres.Ceci étant, quand la concentration<br />
de la solution augmente, la viscosité croît et le rendementt énergétique de l'<strong>ultrafiltration</strong><br />
diminue. Si l'on veut obtenir une concentration finale trés importante, cela se traduit donc<br />
<strong>par</strong> une augmentation de la consommation énergétique ; il serait donc souhaitable de<br />
pouvoir limiter cette concentration, sans nuire au résultat final ni à la qualité de la<br />
récupération.<br />
On peut également recourir à la formation de micelles, obtenus à <strong>par</strong>tir de produits<br />
tensioactifs à faible concentration micellaire critique et dont la <strong>par</strong>tie hydrophile a <strong>des</strong><br />
propliétés complexantes.<br />
La perte en <strong>ions</strong> métallique y peut alors être calculée à pmtir de la fomlule tirée de la<br />
constante conditiOlUlelle de dissociation du complexe <strong>par</strong> la relation suivante. Modolo<br />
avec<br />
(69)
v : volume du réactew·.m3<br />
95<br />
m : quantité de matiére à électrolyser en électron-gramme<br />
La fuite ionique est donc d'autant plus petite que la constante de<br />
dissociation du complexe est faible (complexe stable) et que la concentration en<br />
complexant est importante.<br />
Pour une constante de dissociation dOl1l1ée on peut toujom-s fixer le taux de<br />
fuite en ajustant la concentration du complexant, dans les limites de la solubilité de celui-ci.<br />
L'<strong>ultrafiltration</strong> s'effectue généralement en utilisant une boucle de recirculation et la<br />
concentration du complexe formé peut se faire à l'intélieur de cette boucle; les <strong>ions</strong> non<br />
complexés sont alors évacués avec le perméat en même temps que l'excés de solvant Une<br />
purge périodique ou continue permet de récupérer le complexe métallique concentré.<br />
<strong>ultrafiltration</strong> est nécessaire.<br />
Dans ces condit<strong>ions</strong> opératoires, pour recycler le complexant tille deuxiéme<br />
VI.3.2 Application aux macromolécules<br />
VI.3.2.1 Taux de rétention et constantes de stabilité <strong>des</strong> complexes formés:<br />
La rétention du métal dépend évidemment d'une bOl1l1e <strong>complexation</strong> de<br />
celui-ci sw' le polymère, mais aussi de la <strong>par</strong>faite rétention du complexe macromoléculaire<br />
<strong>par</strong> la lllembrane utilisée.<br />
Dans le cas où le seuil de coupw"e de la membrane est bien adapté au poids<br />
moléculaire du ligand, on peut considérer que le taux de rétention du métal est directement<br />
lié à la constante de stabilité du complexe, car le métal libre traverse la membrane et<br />
con-espond à la concentration en métal dans le pemléat.<br />
Plusieurs auteurs ont donc envisagé le calcul de cette constante de stabilité,<br />
à paI1Ïr <strong>des</strong> valeurs du taux de rejet en métal observé lors d'essais de Comple,.;ation<br />
Ultrafiltration. Tyburce, Aulas<br />
Au cours de ces calculs, plusieurs hypothèses simplificatrices ont été souvent admises,<br />
notamment:<br />
- fOlmation du setù complexe considéré,<br />
- palfaite rétention du macroligand et du complexe, ou tout au moins, [Me] libre I[<br />
Me] lié très grand datlS le pennéat.<br />
Mais ceci n'est pas toujours vérifié et <strong>des</strong> calculs plus précis ont également<br />
été envisagés; ainsi, Buffle et al. proposent une méthode de calcul prenant en compte
l'éventuelle fuite en ligand et en complexe macromoléculaire, alors que Toumi A. prend<br />
96<br />
en compte la fOlmation <strong>des</strong> différents complexes successifs.<br />
Nous reviendrons, dans la <strong>par</strong>tie expérimentale, sm le calcul <strong>des</strong> constantes<br />
de stabilité <strong>des</strong> complexes à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> mesmes du taux de rétention.<br />
VI.3.2.2 Concentration et récupération <strong>des</strong> IOns <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> Complexation<br />
Ultrafiltration<br />
Quelques résultats caractéristiques<br />
a) - <strong>Rétention</strong> d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> macromolécules<br />
De nombreux auteurs ont étudié la concentration de métaux en solution <strong>par</strong><br />
Complexation-Ultrafiltration et généralement, le macroligand est utilisé à <strong>des</strong><br />
concentrat<strong>ions</strong> 5 à 10 fois supériemes à celle du métal à récupérer Bayer, Renault<br />
Toutefois, quand le groupement chélatant a tille bomle affiIùté envers le<br />
métal. la quantité de ligand polymérique peut être diminuée et Wl rappOlt peu supériem à la<br />
stoechiométrie peut être suffisant. Nguyell Q.T.<br />
Tableau IX rassemble quelques résultats caractéristiques et nous pouvons constater que les<br />
taux de rétention sont souvent très satisfaisants (> 95 % ).<br />
Tableau IX: <strong>Rétention</strong> d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> C - UF<br />
a : Acide polyacrylique<br />
b : Copolymère d'acrylamide à fonct<strong>ions</strong> imine greffées.<br />
c: Polyacrylamide cationique à groupement fonctionel amine greffées
(L=Acide a - hydroxyacrylique)<br />
( PAA =Acide polyacrylique)<br />
Nous constatons donc que la sé<strong>par</strong>ation est rarement patfaite et que, pour obtenir<br />
lm taux de sé<strong>par</strong>ation intéressant, il faut dans la plupmt <strong>des</strong> cas, opérer en plusieurs étages<br />
successifs.<br />
c) - Effet de synergie<br />
98<br />
L'amélioration de la rétention du métal peut être obtenue <strong>par</strong> l'addition de ligand de<br />
bas poids moléculaire.<br />
Ainsi, Aulas F. et al et Nguyen et al ont étudié cet effet synergique sur les<br />
taux de rétention <strong>des</strong> <strong>ions</strong> Cu 2+et Ni2+.<br />
En présence de PAA, le taux de rétention du cuivre varie de 75 % à 96 % lorsque<br />
l'on ajoute de l'ammoniaque; en présence de PEI, rajout d'acide succinique fait varier le<br />
taux de rétention du cuivre de 78 à 95%, et celui du nickel, de 60 à 85% .<br />
VI..3.2.3 Influence de différents <strong>par</strong>amètres sur les petfonnances de la C-UF<br />
a - Effet de la force ionique:<br />
Lorsque la concentration en sels augmente, les polyélectrolytes ont tendance<br />
à se contracter sous l'effet "d'écran" que provoquent ces <strong>ions</strong> ré<strong>par</strong>tis autour <strong>des</strong> charges<br />
portées <strong>par</strong> la chaîne macromoléculaire, et le rayon hydrodynamique du polymère diminue.<br />
Ainsi donc, la configuration <strong>des</strong> polyélectrolytes dépend de leur degré<br />
d'ionisation et de la présence de sels dans la solution. Or, bien que les quelques résultats<br />
dont nous disposons nous confinnent leur importance, ces facteurs ont été peu souvent<br />
pris en compte dmls la littérature.<br />
Le tableau XI présente les différentes valeurs du taux de rétention du ligand<br />
obtenues selon la concentration en sels dans la solution<br />
Tableau XI: Effet de la concentration en sels sur le taux de rétention du ligand<br />
POlYlllélique utilisé comme complexant en C -UF.<br />
( FI =force ionique )
comp0l1ement du surfactif en solution aqueuse,à <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> de même ordre de<br />
grandeur que dans l'emulsion. Ils ont donc étudié l'ultrafIltration d'une solution d'un<br />
surfactif, le dodécylbenzéne sulfonate de sodium, avec une membrane de polyacrylonitrile<br />
au seuil de coupw"e 20 000 Daltons.<br />
100<br />
Lorsque la concentration en soluté au niveau anlont de la membrane Cm<br />
atteint une valew' limite, Cmax conespondant à la concentration de gel, le flux d'ultrafùtrat<br />
s'écrit:<br />
avec<br />
Différents <strong>par</strong>amétres comme la pression, la vitesse, la concentration ont été<br />
testés. Les variat<strong>ions</strong> du débit d'ultrafiltrat et du taux de rétention avec ces <strong>par</strong>amétres<br />
peuvent s'expliquer <strong>par</strong> l'existence de micelles de surfactif dont la taille et la forme peuvent<br />
varier avec les condit<strong>ions</strong> expérimentales et <strong>par</strong> l'ap<strong>par</strong>ition du phénoméne de polarisation<br />
de concentration au niveau de la membrane.<br />
Connne dans le cas de l'émulsion, le débit d'ultrafiltrat peut être relié à la<br />
vitesse de recirculation <strong>par</strong> lme équation de la forme J =a um, avec m = 0,33 en régime<br />
d'écoulement laminaire et m = 0,5 en régime turbulent.<br />
J = kLn<br />
Co: concentration en soluté dans la solution mol L-l<br />
Cu: concentration en soluté dans l'ultrafiltrat.mol L-l<br />
L'extrapolation à débit nul <strong>des</strong> courbes de variation de J en fonction de Ln ( Co - Cu)<br />
pour quatre vitesses de recirclùation a permis d'estimer la concentration de gel à 65 g.I- 1 .<br />
que l'on<br />
(68)<br />
Les valeurs du taux de rétention, comprises entre 0,75 et 0,95, montrent<br />
peut utiliser <strong>des</strong> membranes à seuil de coupure élevé pour ultrafiltrer <strong>des</strong> agents tensio<br />
actifs de masse molaire très infériew'e au seuil de coupure.<br />
Schlumpf et Quemeneur ont étudié de nouveau l'<strong>ultrafiltration</strong> d'we<br />
solution à base du dodécylbenzène sulfonate de sodium avec une nlembrane de<br />
polacrylonitrile au seuil de coupure 20000 Daltons.
101<br />
Ils ont observé le comportement du soluté au voisinage de la concentration<br />
micellaire critique ( CM.C), puis très en <strong>des</strong>sous de celle-ci .Ils ont mis en évidence<br />
l'imp011ance <strong>des</strong> interact<strong>ions</strong> soluté-membrane et le rôle joué <strong>par</strong> l'équlibre micellaire.<br />
L'étude du débit d'lùtrafiltration en fonction du temps montre que <strong>des</strong><br />
phénomènes à la fois réversibles et irréversibles se produisent au niveau de la membrane.<br />
Le passage du soluté à travers le milieu poreux modifie sa porosité et probablement son<br />
activité de surface. On peut alors considérer qu'une nouvelle membrane s'est formée.<br />
Une évolution différente du taux de rétention avec la vitesse de recirculation<br />
et la pression a été observée en <strong>des</strong>sous et au- <strong>des</strong>sus de la CM.C<br />
Ce comportement est sans doute lié à la fonnation de micelle qlÙ influent sm' le<br />
passage <strong>des</strong> monomè1'es.<br />
Poyen et Bariou ont étudié l'lùtrafiltration d'un alcoylsulfonate de<br />
calcium en milieu organique avec deux membranes ayant un seuil de coupure différent (6<br />
000 et 20000 Daltons).<br />
Différents <strong>par</strong>amètres comme la concentration, la pression, la vitesse ont été<br />
testés. Des coefficients de transfert de masse et <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> de gel ont été calculés.<br />
L'analyse <strong>des</strong> résœtats obtenus, confrontée aux modèles couramment utilisés( polarisation<br />
de concentration, couche de gel) a montré les limites de ces relat<strong>ions</strong>. FaleUi<br />
VI..4.Conclusion<br />
On peut voir aisément que <strong>par</strong> rapport à l'échange d'<strong>ions</strong>, cette technique<br />
permet d'utiliser <strong>des</strong> groupements complexants plus spécifiques sans être limité <strong>par</strong> les<br />
problèmes de cinétique qui diminuent l'efficacité <strong>des</strong> colonnes. Toutefois, l'effet<br />
chromatographique possible en colonne n'est pas applicable ici et chaque ultrafiltre peut<br />
être com<strong>par</strong>é à un mélangem'-décanteur . Toutefois on obtient une efficacité toujours<br />
voisines de 1 puisque la cinétique n'est en général pas un obstacle au procédé. On devra<br />
donc utiliser autant d'ultrafiltres que d'étages théotiques nécessaires pOUl' wte sé<strong>par</strong>ation<br />
donnée .n se pose ensuite le problème de la régénération et du recyclage en continu du<br />
complexant ce qui powTa être réalisé avantageusement <strong>par</strong> électrolyse.
VII COMPLEXATION, ULTRAFILTRATION, ÉLECTROLYSE POUR LA<br />
VII.! Introduction<br />
102<br />
RÉCUPÉRATION ÉLECTROCHIMIQUE DE MÉTAUX<br />
Si la récupération <strong>des</strong> métaux à pm.1Ïr de solut<strong>ions</strong> pures et concentrées ne<br />
pose en général pas de problème et peut se faire <strong>par</strong> électrolyse (si l'ion métallique<br />
considéré est électrolysable en milieu aqueux) ou <strong>par</strong> toute autre méthode de réduction, il<br />
n'en est pas de même quand il s'agit de récupérer ces mêmes métaux à <strong>par</strong>tir de solut<strong>ions</strong><br />
impures et diluées (cas <strong>des</strong> effluents, <strong>des</strong> eaux de mines... ).<br />
De nombreuses recherches ont été faites, soit pour la pwillcation et la<br />
concentl:ation <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> ; extraction, échange d'<strong>ions</strong>, électrodialyse, <strong>complexation</strong><br />
<strong>ultrafiltration</strong>, ect...,soit pour l'amélioration <strong>des</strong> rendement pow' l'électrolyse de solut<strong>ions</strong><br />
diluées : électro<strong>des</strong> percolantes, électrolyseurs à circulation . (Systèmes CLAL),<br />
électrolyseur à lit pulsé. Lacoste G.<br />
VII.2. Elaboration <strong>des</strong> métaux pm.' électrolyse directe de solut<strong>ions</strong> diluées.<br />
Au cours de l'électrolyse d'une solution d'un cation métallique, la densité<br />
de courant i est proportionnel à la concentration C en métal. Cette densité de courant est<br />
égale au rapport de l'intensité l, servant à l'électrolyse du cation considéré, à la surface S<br />
de l'électrode. La concentration est égale au rapp011 du nombre 111 de moles à électrolyser<br />
dans le réacteur au volume V de ce réactem. Par ailleurs on sait que la densité de cow'anl<br />
est proportionelle à la concentration on en tire :<br />
avec<br />
Soit:<br />
i=KC<br />
1 = k.m<br />
S V<br />
1 : Courant effectivement utilisé <strong>par</strong> l'électrolyse<br />
S : Surface de l'électrode<br />
(74)
104<br />
Les rendements de l'<strong>ultrafiltration</strong> sont limités <strong>par</strong> la polarisation <strong>des</strong><br />
membranes, l'om minimiser celle-ci, on est obligé d'assurer un écoulement tangentiel<br />
important au voisinage de la membrane. Toutefois, quand la concentration augmente on ne<br />
peut pas éviter totalement cette polarisation ce qui se traduit <strong>par</strong> une diminution du<br />
rendement énergétique. Ce système fonctionne généralement en discontinu et est alors<br />
équivalent à ml réactem ouvert en régime transitoire avec augmentation de la concentration<br />
donc accumulation au cours du temps"<br />
Par ailleurs, quand le complexant est satmé, il ne peut plus y avoir de<br />
rétention <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> et il est nécessaire d'effectuer une régénération avant<br />
recyclage comme on le fait en échange d'<strong>ions</strong>. Le procédé est donc discontinu.<br />
b-Electrolyse<br />
On note que pour améliorer les rendements de l'électrolyse il est possible de<br />
travailler avec un électrolysem à circulation afin d'améliorer les écoulements tangentiels au<br />
voisinage de l'électrode. Le temps de passage dans l'électrolyseur est alors trop faible pmu"<br />
que l'électrolyse soit quantitative et il faut alors effectuer un recyclage de la solution qui<br />
sera soumise à un épuisement progressif.Le rendement énergétique va donc diminuer au<br />
cours du temps en même temps que la concentration et on arrêtera l'opération quand la<br />
solution sera jugée suffisamment épm"ée.Ce procédé est donc discontinu et les rendements<br />
énergétiques sont d'autant plus faible que l'on veut un taux d'épw"ation important.<br />
Ce procédé discontinu fonctionne comme un génératem en régime<br />
transitoire avec diminution de la concentration au cours du temps.<br />
VII.3. 2,Intérêt du couplage entre l'<strong>ultrafiltration</strong> et l'électrolyse<br />
L'électrolyse du complexe formé entre le polymère et l'ion métallique,<br />
pemlet le dépôt du métal et la libération du complexant qui peut alors être recyclé.<br />
Le couplage de ces deux techniques que l'on peut considérer comme deux<br />
réacteurs en régime transitoire, dont l'un fait augmenter et l'autre diminuer la<br />
concentration, pennet de travailler à concentration constante et en continu.<br />
On peut donc assimiler ce système à un réactew" ouvert <strong>par</strong>faitement agité en<br />
régime statiOlmaire avec un temps de passage égal au rapport du volume V du réacteur sur<br />
le débit Q de la solution à traiter. Soma<br />
L'intensité l à imposer sera alors égal à:
avec<br />
1 = QC<br />
nF<br />
Q : débit de la solution<br />
105<br />
(76)<br />
F: 96500 facteur de conversion du Faraday en Coulomb<br />
C : concentration en équivalent <strong>par</strong> litre.<br />
n : nombre d'électrons échangés<br />
Dans ces condit<strong>ions</strong>, la concentration dans le réacteur restera constante. Si<br />
au dépmt celle-ci n'est pas suffisante pour obtenir un bon rendement Faradique delOO%, il<br />
est possible dans un premier temps de faire fonctionner U1ùquement l'<strong>ultrafiltration</strong> jusqu'à<br />
ce que la concentration optimale soit atteinte; l'élec1J."Olyse sera alors mise en route dans les<br />
condit<strong>ions</strong> précitées ce qui pennettra de travailler en continu dans les condit<strong>ions</strong> optimales<br />
de rendement. Vittori<br />
VI1.3.3 j\fise en oeuvre du procédé d'<strong>ultrafiltration</strong> électrolyse<br />
Les deux procédés nécessitent une recirculation <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> à traiter et le<br />
système de la boucle de recirculation est ici le cas le plus favorable<br />
Dans ces condit<strong>ions</strong>, l'électrolyse et l'<strong>ultrafiltration</strong> peuvent être montées en<br />
série à <strong>par</strong>tir de deux appm'eils différents ou mieux dans un seul ap<strong>par</strong>eillage, ce qui<br />
diminuera les pertes de charges, donc la consonmladon dnel'gl'Sdque et permettra lt ln<br />
mombrane d'wu'anlU1\t1on de servb' de dtaplu'agme d''''-ecu'olyso .<br />
Dm1S ces condit<strong>ions</strong> dans le com<strong>par</strong>timent où se passe l'électrolyse le milieu<br />
restera à un potentiel suffismnment bas, ce qui favorise l'électrolyse. Les complexants ne<br />
sont en aUCU1I cas en présence de l'anode ou d'un milieu oxydant qui pourrait les<br />
détériorer.<br />
Ce systéme permet donc en une seule opération d'effectuer le travail qui necessitait<br />
autrefois U1Ie succession de plusieurs opérat<strong>ions</strong> unitaires,(extraction, ré-extraction,<br />
réduction...). Il s'ensuit tille aInélioration <strong>des</strong> rendements énergétiques de récupération en<br />
même temps qu'une économie de réactifs, en <strong>par</strong>ticulier du complexant, qui est recyclé en<br />
pellllanenCe au sein de la boucle de recirculation.<br />
VII.3.4 Schéma de principe du fonctionnement de la <strong>complexation</strong>-uJtrafiltrationélectrolyse.
e*<br />
* *<br />
(!)<br />
*<br />
e<br />
* (!)<br />
106<br />
solution épuisée et impUl'etés<br />
* *<br />
* * *<br />
* * *<br />
* * *<br />
*<br />
* *<br />
* *<br />
ULTRAFILTRATION<br />
*<br />
produit complexé<br />
concentré<br />
*<br />
*<br />
(i)<br />
*<br />
*<br />
(i)<br />
*<br />
*<br />
"(i)<br />
*<br />
*(!)<br />
ELECTROLYSE<br />
dépôt du<br />
métal et<br />
libération<br />
du corn plexant 0<br />
COMPLEXATION<br />
* * * 9* (!)<br />
• ':1 *<br />
formation du COolplexe<br />
avec le produit<br />
• .oecyclage du<br />
• 1 complexant<br />
* 1<br />
*- •'if<br />
solution à<br />
traiter:<br />
produit et<br />
impuretés<br />
en solution<br />
Cf) G<br />
Principe de fonctionnement de la<br />
<strong>complexation</strong>-<strong>ultrafiltration</strong>-électrolyse.<br />
Le procédé peut fonctionner en semi-continu, il suffit de<br />
r'écupér'e.o peroiod!guement le métal sur les électro<strong>des</strong>.<br />
o complexant @) complexe 1 produit * impuretés<br />
D'aprés Rumeau M<br />
Figure 16 Schéma du procédé Complexation Ultrafiltration Flectrolyse
VIII Conclusion<br />
107<br />
Comme pour les résines échangeuses d'<strong>ions</strong>, les agents complexants<br />
peuvent être régénérés. Le métal et le complexant peuvent en effet être sé<strong>par</strong>és en<br />
effectuant une deuxième <strong>ultrafiltration</strong> à un pH différent, pour modifier la constante<br />
conditionnelle de fOlmation, de telle manière que l'ion métallique ne soit plus complexé.<br />
A côté de cette méthode standard, l'électrolyse de la solution de complexes<br />
macromoléculaires ou micellaires est proposée comme un procédé permettant la<br />
récupération du métal sous lme forme pure.<br />
En effet, si l'on utilise simultanément ces deux procédés (UF et<br />
électrolyse), l'wl concentrant, l'autre déconcentrant au cours du temps, il est alors possible<br />
de travailler à concentration constante, le rendement énergétique restant optimum pour<br />
chacun <strong>des</strong> deux procédés. Si l'électrolyseur est inclus dans la boucle de recirculation de<br />
l'<strong>ultrafiltration</strong>, le recyclage du complexant peut être assuré en permanence et on obtient<br />
ainsi lm système qui, en une seule opération, pennet d'effectuer le travail qui nécessitait<br />
autrefois, une succession d'opérat<strong>ions</strong>.<br />
Par ailleurs, on peut remarquer qu'il est plus facile et moins coûteux, pour<br />
obtenir une rétention spécifique, de jouer sur les réact<strong>ions</strong> en solution, que sur la réactivité<br />
de la membrane. C'est pourquoi notre travail pOltera plutôt sur l'étude <strong>des</strong> réact<strong>ions</strong> en<br />
solution, que sur la modification de la membrane.<br />
Il nous a donc aussi palU plus intéressant de mener notre étude dans<br />
l'optique d'une éventuelle application industrielle. Ceci nécessite une bonne connaissance<br />
<strong>des</strong> propriétés physico-chimiques du complexant utilisé et de son aptitude, à subir<br />
plusieurs cycles de Complexation-Ultrafiltration, et d'électrolyse sans pertes ni<br />
dégradat<strong>ions</strong> trop impOl1antes.<br />
Dans ce procédé la <strong>complexation</strong> est la <strong>par</strong>tie la plus imp0l1ante car c'est elle<br />
qui sélectionne le réactif capable de bien retenir les <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong>.Cette sélectivité<br />
détenuille donc l'efficacité du procédé.<br />
C'est pourquoi notre étude pOltera essentiellement sur la <strong>complexation</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> tensin-actifs, et 1 établissement de nouvelles lois pour la<br />
détennination <strong>des</strong> constantes de fomlation <strong>des</strong> complexes fomlés.
108<br />
La stabilité <strong>des</strong> complexes <strong>par</strong> polarographie n'est pas utilisable car les micelles ne<br />
diffusent pas normalement. Pour faire une étude <strong>par</strong> polarographie, il est nécessaire de<br />
bien connaître les constantes de diffusion. Par ailleurs, la spectroscopie d'absorption, une<br />
autre technique bien connue pour la détenninatioll de la stabilité <strong>des</strong> complexes n'est pas<br />
non plus utilisable à cause de la formation <strong>des</strong> micelles qui peltubent les lois d'absorption.<br />
L'tùtrafiltratiol1 demeure alors la seule technique utilisable pom déterminer la stabilité de<br />
ces complexes.
109<br />
PARTIE EXPÉRIMENTALE ET<br />
INTERPRÉTATION.
l,TECHNIQUES ANALYTIQUES<br />
110<br />
Les techniques analytiques utilisées pour l'analyse sont la<br />
spectrophotométlie d'absorption moléculaire, la spectl'ométrie d'absorption atomique, la<br />
polarographie et les titrages pHmétliques.<br />
1.1 La spectrophotométrie<br />
Le spectrophotométl'e utilisé est lm SECONAM S 750. La loi de Beer<br />
Lambel1 peImet d'établir une relation entre la densité optique (Absorbance) d'une solution<br />
et sa concentration. Elle est définie <strong>par</strong> la fonmùe suivante:<br />
1.2 L'abso"ption atomique<br />
A=tLC<br />
A: Absorbance de la solution<br />
L : Longueur du trajet optique<br />
C : Concentration de la solution<br />
t : Coefficient d'absorption molaire<br />
Le dosage <strong>des</strong> métaux pW' spectt'o111dtrle d'absorption ntollliquc est effectué<br />
pat' Wl speQtl'opholomdtro d'abllorptioil atomique (S.A.A.) PY'E UNlCAM 8P9 PHtUPS<br />
La spectrométlie d'absorption atomique est de loin la méthode la plus répandue<br />
pow' l'analyse du cadmium en solution (PINTA 1979).<br />
L'atomisation peut s'effectuer dans Wle flatlmle, ou datlS un four, pour la<br />
dételmination de micro-quantités.<br />
Les mesures pour le dosage du cadmium sont effectuées à À. =228,8 nm<br />
avec une lanlpe à cathode creuse. La correction d'absorption non spécifique <strong>par</strong> lampe au<br />
deutériwn n'est pas indispensable et ne sera pas utilisé.<br />
1.3 La polarog.·aphie<br />
Le polarographe utilisé est un AMEL modéle 466 "Polarogaphic Analyser".
La polarograpme consiste à faire varier le potentièl entre deux electro<strong>des</strong> et à observer le<br />
courant. Quand le potentiel Redox caractéristique d'une <strong>des</strong> composantes de la solution est<br />
atteint, le courant augmente en valeur absolue jusqu'à atteindre une limite, fonction de la<br />
concentration de l'ion en solution. La polarograpme est tIDe technique de tracé <strong>des</strong> courbes<br />
intensité-potentiel au moyen d'une électrode indicatrice à gouttes de mercmes (capilliaire).<br />
111<br />
Cette méthode a été mise au point <strong>par</strong> Jaroslav Heyrovsky en 1922.<br />
L'électrode à gouttes de mercure est utilisée comme électrode de travail à cause de<br />
plusieurs avantages.<br />
- Tout d'abord elle permet d'éviter la contamination de la sUlface de l'électrode,<br />
cette demière étant constanlment renouvellée <strong>par</strong> la fomlation de nouvelles gouttes, à<br />
l'extrémité d'un capillaire. Ces gouttes tombent ensuite au fond du récipient, elles peuvent<br />
être récupérées et le mercure nettoyé peut être réutilisé.<br />
- La goutte, en formation constante, pennet une agitation impOl1ante à l'interface<br />
solution-électrode, ce qui se traduit <strong>par</strong> une augmentation du coefficient de transfert. Pour<br />
une même concentration on obtient donc un courant généralement plus important que sur<br />
électrode solide.<br />
- La sUI1ension de l'hydrogène est plus imp0l1a.nte SUl' mercure, que SUI' les autres<br />
types d'électro<strong>des</strong>, ceci permet un balayage plus important vers les potentiels négatifs,<br />
donc d'aller plus loin en réduction.<br />
- Beaucoup de métaux fOffilent <strong>des</strong> amalgames avec le mercure, ils sont alors plus<br />
faciles à réduire. Cette propriété, liée à la forte surtension de l'hydrogène, pennet de<br />
réduire sur mercure, <strong>des</strong> métaux non réductibles sur d'autres types d'électro<strong>des</strong>.<br />
I. 4 Tit.-age<br />
80<br />
Les solut<strong>ions</strong> sont titrées avec tm pH mètre TACUSSEL électronique mini<br />
II ÉTUDE DE LA RÉTENTION DES<br />
ULTRAFILTRATlüN<br />
II.1 Introduction<br />
MICELLES PAR<br />
Dans le but de sélectionner le tensio-actif le mieux approprié à ln<br />
récupération de métal les caractéristiques <strong>des</strong> divers surfactifs utilisés ont été étudiés ainsi<br />
que leUI' Cc:1pacité de rétention.
II.2 Produits utilisés<br />
112<br />
II.2.I Bromure d'hexadécyl Triméthyl AlmnonitIDl<br />
L'agent tensio-actif que nous avons utilisé est un surfactif fabriqué <strong>par</strong> la<br />
société FLUKA pur à 98%.<br />
Ce prodtùt est plus connu sous le nom de CTA Br<br />
Poids moléculaire 363,91 g mol -1<br />
Le crA Br est un surfactif cationique, il ap<strong>par</strong>tient à la famille <strong>des</strong> amines,<br />
c'est un ammonium quaternaire. Il est caractérisé <strong>par</strong> sa longue chame carbonée<br />
hydrophobe en C16 et <strong>par</strong> son groupement hydroplùle: • N+(CH3)3<br />
II.2.2 bromure d'hexadécyl triéthanol antmonium<br />
Ce produit a été concu et réalisé au laboratoire du PINIIR de l'université<br />
François Rabelais de TOURS sous la direction du Professeur Daniel Lemordant <strong>par</strong><br />
Bernard Couderc, Maitre de Conférence.<br />
Pour faciliter l'écriture nous l'avons appelé HfA Br;
114<br />
Ce produit nous a été offert gracieusement <strong>par</strong> la société DETCO du<br />
Sénégal, qui travaille sur les détergents.Nous lui avons donné le nom de SBS.<br />
Le SBS tout comme le SDS est un surfactif anionique. Il posséde une<br />
longue chaîne carbonée en CI2 et un noyau aromatique, ainsi qu'un groupement<br />
hydrophyle - S03-.<br />
11.2.5 ClùOlure d'Hexadécyl-pyddinium<br />
La pureté du produit utilisé est de(>98%)<br />
Avec R = CI6 H33<br />
Poids moléculaire: 339,S g mol -1<br />
Ce produit Auka est un surtactif cationique. Il posséde une longue chaîne<br />
carbonée C16 hydrophobe, ainsi qu'tUl groupement pyridinimll hydrophile cationique<br />
CsHSN+<br />
Il.2.6 Dioctyl ethyl sulfonate dicarboxylate<br />
Le dioctyl ethyl sulfonate dicarboxylate ou '-Supenllontaline" est un<br />
smfactif anionique de la société SEPPIC. Nous lui avons donné le nom de SML
00<br />
1.4 ,<br />
1.2<br />
1<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
:<br />
117<br />
o 200 220 240 260 280 300 320 340<br />
Longueur d'onde (nm)<br />
Figure 2: Spectre du SBS 1,038 10-3 .M<br />
2<br />
1.5<br />
1<br />
0.5<br />
o 200 220 240 260 280 300 320 340<br />
Longueur d'onde (nm)<br />
Figure 3 :Spectre du HPCI 5 10 ·4 M
160<br />
120<br />
80<br />
40<br />
122<br />
Conductivité( J.L S)<br />
o,lf-----------------....<br />
o 5 10 15 20 25<br />
Volume (ml)<br />
Figure 9 : Conductivité =f(concentration de SnS)<br />
concentration initiale du sns ajouté est de 5 10-2 M<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
La CMC obtenue est de 1,92 10-3 M<br />
Conductivité (p S)<br />
o o 5 10 15 20 25<br />
Volume(ml)<br />
Figure 10 : Conductivité =f(concentration de SBS)<br />
La concentration initiale de SBS ajoutée est de 3,26 10- 2 :M.<br />
La CMC obtenue est de 1,01810-3 M.
0.3<br />
0.25<br />
0.2<br />
0.15<br />
0.1<br />
0.05<br />
Conductivité ( lAS)<br />
123<br />
o o 5 10 15<br />
Volume(mL)<br />
20 25<br />
Figure Il : Conductivité = f(concentration de CTA Br)<br />
La concentration initiale de CTA Br ajoutée est de 5 10-2 M<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
o<br />
La CMC obtenue est de 0,910-3 M.<br />
Conductivité( lA S)<br />
o 5 10 15<br />
Volume(ml)<br />
Figure 12: Conductivité =f(concentration de SML)<br />
La concentration initiale de Sl\.1L ajoutée est de 1,15 10-2 M.<br />
La CMC obtenue est de 0,4410-3 M.<br />
20<br />
25
124<br />
On remarque que l'angle semble d'autant plus marqué que les produits sont plus'<br />
lipophiles, c'est à dire quand la pseudophase est plus marquée. On peut alors penser que la<br />
rétention sera d'autant favOlisée et que l'on pourra utiliser <strong>des</strong> membranes à plus<br />
grand.dianlètre de pores.<br />
II.4.3 Résultats généraux<br />
II.4.4 Discussion<br />
Tableau II: Tableau Général <strong>des</strong> CMC <strong>des</strong> swfactifs<br />
Nature du sunactif CMC<br />
M.10-4<br />
CfA Br 9<br />
lITA Br 0,4<br />
HPCI 2,48<br />
SBS 10,18<br />
sns 19<br />
SML 4,44<br />
Reille.' P. et al. ont effectué <strong>des</strong> mesures de CMC en fonction de la<br />
longueur de la chaûle carbonée; Ils ont observé que pour les surfactifs ioniques, une<br />
augmentation du nombre de carbone dans la chaîne hydrocarbonée entraine une diminution<br />
de la CMC suivant une loi logarithmique.<br />
log CMC = a - b ne (1)<br />
où a et b sont <strong>des</strong> constantes, pour une série de composés homologues.<br />
Nous avons cherché à vélifier cette loi, en traçant les courbes représentatives:
127<br />
Les membranes planes Iris (3026) de seuil de couplU"e 10 Kda sont montées<br />
sur un modtùe d'tùtrafiltration tangentielle PLEIADE UFP2 fourni <strong>par</strong> la société TECH<br />
SEP.<br />
Suivant les données du fabricant, les membranes utilisées ont une structure<br />
composite et asymétrique, les caractéristiques <strong>des</strong> différentes membranes sont présentées<br />
dans le tableau III.<br />
b - Les modules<br />
Caractélistiques <strong>des</strong> modules Omegacell, Filtron d'<strong>ultrafiltration</strong> frontale.<br />
Tableau IV: Caractélistiques <strong>des</strong> membranes<br />
Capacité du réservoir<br />
Volume minimum de concentration<br />
Diamétre de la membrane<br />
Stnface effective de filtration<br />
TempératlU"e d'utilisation maximale<br />
Pression d'utlisation maximale<br />
Filtron Omegacell<br />
150 mL<br />
ImL<br />
60 mm<br />
23,2 cm 2<br />
37°C<br />
3,7 bar<br />
Ce module d'<strong>ultrafiltration</strong> comporte une agitation magnétique, qui permet de<br />
limiter les phénoménes de polarisation de concentration à la surface. C'est un module<br />
d'étude de laboratoire qtÙ ne pelmet pas 1U1 dimensiOlU1ement industriel.<br />
Tableau V ; Caractélistiques du module PLEIADE UFP2 d'<strong>ultrafiltration</strong> tangentiel,le.<br />
Smface membranaire utile<br />
Pression de fonctionnement<br />
Débit de circulation<br />
Epaisseur de la veine liquide<br />
Vitesse linéaire moyenne<br />
Température de travail maximale<br />
2 x 106 cm2<br />
Oà3bars<br />
Oà500Uh<br />
0,5 mm<br />
2m/s POW" 250 Uh<br />
4m/s pour 500 Uh<br />
sooe
128<br />
La solution mère est entrainée à l'intérieur du module <strong>par</strong> l'intermédiaire<br />
d'une pompe d'alimentation dans une boucle hyd1"aulique de circulation qui comporte la<br />
membrane. Il suffit alors de placer Wle vanne de contre-pression à la sortie de cette boucle<br />
pour assurer la pression dans toute l'installation.<br />
C'est un module à configuration semi-indutrielle qui pemlet le dimensio1111ement au<br />
moins approximatif d'illtallat<strong>ions</strong> industrielles.<br />
11.5.1.2 Métho<strong>des</strong><br />
Charge<br />
Mano<br />
Membrane<br />
Filtrat<br />
Figure 15: Principe de fonctio1111ement du module UFP2<br />
d'<strong>ultrafiltration</strong> tangentielle avec recirculatioll du pemIéat<br />
Vanne<br />
Fil t rat<br />
Prise pour<br />
prélèvement
nature hydrophiles ou hydrophobe peut modifier considérablement les condit<strong>ions</strong> de<br />
diffusion à l'intelface électrode-solution..<br />
132<br />
C'est pmu"quoi notre choix s'est pOlté essentiellement sur le Sw..." en tout cas pour<br />
la rétention du cadmium, sans négliger pour autant les autres surfactifs utilisables pour la<br />
rétention d'autres métaux<br />
II.6. Propriétés physico-chimique du S:tvIL<br />
II.6.1 Spectre du sw..., en présence de (Cd 2 +]<br />
Lorsque l'on ajoute du Cd 2 + au Sw..." on constate que la densité optique résultante<br />
est supérieure à la densité optique du Sw..." mais inférieure à la densité optique du<br />
cadmiÙm seul. Il semblerait donc qu'il se fonne un complexe ayant un spectre différent de<br />
celtù du Cd mais nous n'avons pas pu détenniner sa stabilité <strong>par</strong> cette méthode.<br />
2<br />
00 • SML 5.10- 5 M<br />
• SML 5.10- 5 M+ ccf+ 10 -4 M<br />
1.5 e Cd 2 += 10- 4 M<br />
0.5<br />
o 200 210 220 230 240 250<br />
Longueur d'onde (nm)<br />
Figure 16 : Spectre du cadmium en présence du sw..., 5 10- 5 M<br />
II.6.2 Titrage d'tUle solution de (Sw...,] à 4.31 10- 3 M
Débit (mUh)<br />
136<br />
- La couche diffuse de Gouy Chapman<br />
L'augmentation de la pression, peut entraûler la <strong>des</strong>truction de la couche diffuse de<br />
Gouy Chapman. Cette <strong>des</strong>truction diminue de fait le diamétre effectif de la micelle. Le<br />
coeur de la micelle et la couche de Stern, suffisanunent rigi<strong>des</strong> ne seraient pas influencés<br />
<strong>par</strong> la pression, tandis que la couche diffuse subirait fortement l'influence de celle-ci.<br />
II.7.1 Influence de la pression sur le débit<br />
600<br />
500<br />
400<br />
300<br />
200<br />
100<br />
o<br />
o<br />
0.1<br />
0.2<br />
0.3<br />
0.4<br />
Pression ( bar)<br />
Figure 19 : Mesure du débit<br />
en fonction de la pression.<br />
Le débit reste sensiblement propollÏomlel à la pression et semble même<br />
augmenter plus vite que celle-ci, (la loi de Darcy semble toutefois suivie dans l'intervalle<br />
<strong>des</strong> mesures que nous avons faites).<br />
Par ailleurs le débit augmente quand le diamétre <strong>des</strong> pores augmente sans<br />
que la loi de Poiseuille ne soit suivie. Il nous est difficile de donner une explication à ce<br />
phénoméne, qui sort du cadre de notre étude. (figure 20).<br />
0.5<br />
0.6
18<br />
13.5<br />
9<br />
4.5<br />
DCp(mol<br />
-3<br />
10 1 min)<br />
--1.1-- Dcp 3Ok<br />
--.,.Ak-- Dcp 5Ok<br />
138<br />
P (bar)<br />
o o 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6<br />
D: Débit (ml/ min)<br />
Cp: Concentration dans le perméat (mol/l)<br />
P: Pression (bar)<br />
Figure 21: Flux de pennéat en fonction de la pression: Dep =f(P)<br />
Afin de compléter notre analyse nous avons étudié, l'influence du débit molaire de<br />
soluté en fonction de la pression (figure 21).<br />
On observe qu'il n'y a pas d'influence notable de la pression entre 0,1 et 0,25<br />
bars. Ensuite dès que l'on dépasse 0,5 bar le débit molaire n'est plus fonction du<br />
diamètre <strong>des</strong> pores mais ne dépend essentiellement que de la pression.<br />
Tableau VUI: Représentation du débit molaire OCp<br />
en fonction de la pression, pour un seuil de coupure de 1000 k Da.<br />
Pression (bar) DCp<br />
(mol 10- 3/11Ùn)<br />
0 0<br />
0.1 21<br />
0.25 201<br />
0.3 287
0.025 Cp(mol 10-3 /L)<br />
0.02<br />
0.015<br />
0.01<br />
0.005<br />
o<br />
•<br />
139<br />
Cp = k ( P)<br />
P (bar)<br />
0 ..----------------.....<br />
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6<br />
Figure 22 : Évolution de la concentration dans le pennéat en fonction de la pression<br />
- Seuil de coupure de la membrane de 50 kDa<br />
- Concentration en S:ML 4,31 10 -3 M<br />
On peut donc dire que la concentration dans le pennéat en fonction de la pression<br />
suit Wle loi linéaire. Dans la mesure où le débit est proportionnel à la pression, on peut en<br />
déduire que le transfert de surtactif se fait essentiellement <strong>par</strong> convection.<br />
11.8. Influence de l'ajout d'Wl électrolyte sur la CMC d'Wl swfactif.<br />
La présence d'électrolyte modifie généralement la valeur de la CMC. Ceci est<br />
important dans la mesure ou la présence d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> (ou <strong>des</strong> an<strong>ions</strong> associés),<br />
diminue la valeur de la a1C, ce qui est favorable à Wle bonne rétention<br />
D'wle façon générale, on peut dire que ce sont les cat<strong>ions</strong> qui influencent la CMC<br />
<strong>des</strong> sUIfactifs anioniques et les an<strong>ions</strong> qui modifient la CMC <strong>des</strong> sUIfactifs cationiques.<br />
Nous avons donc étudié l'influence de divers électrolytes sur les valeurs de la<br />
CMC. Les résultats sont donnés à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> figures qui suivent.
140<br />
II.8.1 Influence de la concentration en cWorure de sodimn sur la CMC du crABr.<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
CMC : V/CTA Br<br />
y = MO + Ml *log(X)<br />
MO -1.4529258013<br />
Ml -1 .75<br />
R 0.99945622711<br />
o o 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1<br />
M<br />
Figme 23 : Evolution de la CNIC du CfA Br<br />
en fonction de la concentration en cWol1Jre<br />
CfA Br 510-2 M dans 250 mL d'eau<br />
Quand la concentration en clùorure augmente nous observons, sur la combe, que la<br />
CMC diminue. La courbe suit une loi logaritlunique et semble indiquer un changement de<br />
stlUcture <strong>des</strong> micelles à <strong>par</strong>tir d'une certaine concentration en cWorure.<br />
D'aprés ISSID, on constate que lorsqu'on ajoute un sel, les micelles augmentent de<br />
taille (leur nombre d'agrégation croit) et changent de forme. La micelle sphérique se<br />
transforme progressivement en micelle de fomle ellipsoïdale, puis cylindrique. Les<br />
facteurs détenuinantles transit<strong>ions</strong> de fOlme sont : la nature du surfactif, la force ionique<br />
de la solution et la températme.<br />
III INFLUENCE DE L'AJOUT D'UN MÉTAL SUR LA CMC.<br />
III. 1 Influence de la concentration d'un ion métallique sur la Cl\1C de<br />
su..ractifs anioniques<br />
1111.1 Com<strong>par</strong>aison de la CMC du SDS et du SML, en présence de cadmiwll.<br />
Le tableau suivant présente la CNfC de surfactifs en présence de cadmimn .
141<br />
Tableau IX: Valeur <strong>des</strong> CMC détemlineées à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong><br />
dt' t f'al t cl' é .<br />
mesures e enslOns ID el aCI es e con uctim tnque.<br />
Concentration du Cd2+ CMCduSnS CMCduSML<br />
Ü 41o- 4 M 4.21O-4 M<br />
21O-4 M 1.6 10-4 M<br />
lü-2M 2.51ü-4 M<br />
lü-lM 1.810-4 M<br />
Les CMC du sns obtenues <strong>par</strong> mesure de la tension intelfaciale <strong>par</strong> Paloc V. ne<br />
donne pas forcément les mêmes résultats que ceux que nous avons obtenus <strong>par</strong><br />
conductimétrie. En effet la notion de CMC est une approche commode pour définir<br />
l'ap<strong>par</strong>ition de micelles sous forme d'agrégats, mais la formation de ces agrégat ne se fait<br />
pas d'tUle maIùére instaIltanée, mais progressive.<br />
On assiste en effet, à tille évolution de la taille et de la fonne <strong>des</strong> agrégats, dans une<br />
zone qui con'espond à une valeur moyelllle de la CMC. Les différentes techniques de<br />
détemiÏnation ne pelmettent pas obligatoirement, de déceler exactement les mêmes<br />
phénoménes, ni les mêmes transit<strong>ions</strong> de fomle.<br />
IIL2.Influence de la concentration d'un ion métallique sur la CMC de<br />
sm-factifs cationiques<br />
Ill.2.1 Influence de la concentration en cadmitilll sur la CMC du CfA Br
1.32 Na CI : 8.10-3 M<br />
1.3<br />
1.28<br />
1.26<br />
1.24<br />
1.22<br />
1.2<br />
142<br />
• Na CI : 8.10-3 M<br />
)( id + Cd . 2,5.10-4 M<br />
BI id + Cd : 5.10-4<br />
o 2<br />
4 6<br />
V/CTA Br<br />
Figure 24 : C1-'lC du CfA Br en présence<br />
de chlorure 810- 3 M à différentes concentration de cadmiwn.<br />
Tableau X : CMC du crABr en présence de clùonrre<br />
pour différentes concentration en cadmiwn.<br />
Naurre de la solution Concentration en cadmiwn CMCJvl. 10-6<br />
NaCl10- 3 NI - 0.634<br />
NaO 10- 3 M +Cd 2+ 2.510- 4 M 1.98<br />
Nad 10-3 :M +Cd 2+ 510- 4M 3.96<br />
On peut voir SlU' la courbe que la concentration en chlonrre de sodiwn influe peu<br />
sur la valem de la C.l\,1C. (figme 25). Par contre l'ajout de cadmium dans la solution de<br />
CfA Br augmente la conductivité globale du milieu mais ne modifie que très peu<br />
sensiblement la CMC.<br />
III.2.2 Influence de la concentration en chlol1rre mercwique sm' la CIvfC du CfA Br.<br />
8<br />
10
0.25<br />
0.2<br />
0.15<br />
0.1<br />
0.05<br />
o<br />
o 5<br />
10<br />
143<br />
V/CTA Br<br />
Figme 25: DétenniImtion de la OvlC du CfA Br<br />
en présence de différentes concentration en chlorure mercurique<br />
On observe que le CTA Br réagit avec le mercure et l'on voit ap<strong>par</strong>aître<br />
l'équivalents de courbes de titrage, montrant la fonnation de deux complexes successifs<br />
suivant les réact<strong>ions</strong>:<br />
On observe donc deux complexes respectivemment de stoechiometrie 1: 1 et 1:2<br />
Il n'y a pas de CTABr libre tant que le mercure n'est pas entiérement complexé,<br />
c'est à dire jusqu'à la stoechiométrie 1:2.<br />
Aprés la <strong>complexation</strong>, le CfABr ap<strong>par</strong>ait puis se micellise normalement; la<br />
présence du mercure n'a apporté qu'un décalage, fonction de sa concentration, dans<br />
l'appaIition <strong>des</strong> micelles de CfABr. Tout se passe donc comme si le mercw"C masquait (ou<br />
séquestrait) le CfA Br, ce qui correspond à la fonnation d'un complexe <strong>par</strong>ticulièrement<br />
stable.<br />
15<br />
20
144<br />
IV RÉTENTION DES IONS MÉTALLIQUES PAR MICELLISATION<br />
ULTRAFILTRATION EN PRÉSENCE DE SURFACTIFS ANIONIQUES<br />
IV.I <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> les sUl'factifs aniolliques<br />
Les smfactifs cuùoniques peuvent être représentés pcu'la fonmùe suivante:<br />
y représente la tête polaire et M le contre-ion.<br />
IV.1.lJustification du choix de la concentration du surfactif anionique<br />
Dans le cadre d'lUle application industrielle, la concentration minimale en<br />
sUlfactifs permettant une sé<strong>par</strong>ation efficace est un <strong>par</strong>amètre important. Comme l'a<br />
montré; Scamehorll J.F.et AI, la rétention de l'ion Cu 2+, étudiée en fonction de la<br />
concentration en SDS, indique que la valeur de R est liée à la fraction de sUlfactifs<br />
nùcellisés.<br />
En effet, la fraction de surfactifs micellisés croit faiblement avec la concentration<br />
totale en surfactifs. Il est donc nécessaire que le surfactif soit à une concentration très<br />
supérieure à la CNIC pour obtenir lille efficacité suffisante (envïronlO fois la CMC)<br />
La CMC du SML est de 0.442 10- 3 M, nous utilisons une concentration<br />
de 4.31 10- 3 M. Ce choix est guidé essentiellement <strong>par</strong> le souci d'une possibilité<br />
d'appplication industrielle.<br />
IV.1.2 Dosages <strong>des</strong> solut<strong>ions</strong> de cadmium pcu' spectrométrie d'absorption atomique.<br />
a- Condit<strong>ions</strong> expérimentales<br />
L'lùtrafiltration a été faite à pm1ir d'une cellule 50 K Daltons OMEGACELL.<br />
Pour déterminer les quantités de métal contenues dans nos solut<strong>ions</strong>, il nous faut<br />
trouver lUle bonne méthode de dosage de nos produits. Les filtrats, comme les rétentats<br />
sont dosés <strong>par</strong> spectrométrie d'absorption atomique. Notre complexant est une solution de<br />
SNIL à 4.3110- 3 M, notre métal est du cadnùum à différentes concentrat<strong>ions</strong>.
0.7<br />
0.6<br />
0.5<br />
0.4<br />
0.3<br />
0.2<br />
0.1<br />
AbsorbaDce Cd 2+<br />
145<br />
0F-__.....__..... -....,II.---.....--....<br />
o<br />
0.0001 0.0002<br />
CODe. M Cd 2+<br />
0.0002<br />
Figure 26 : Courbe d'étalonnage du cadmium<br />
<strong>par</strong> spectrométrie d'absorption atomique<br />
en présence, ou non, de SML<br />
On constate que l'absorbance du cadmium diminue en presence de SML.La<br />
propOltiomlalité de l'absorbance en fonction de la concentration nous pennet d'écrire:<br />
A =K.ICdl.<br />
jusqu'à <strong>des</strong> concentrat<strong>ions</strong> de l'ordre de 1O-4.M, ou d'une façon générale, jusqu'à<br />
ce que la concentration en complexant atteigne la CMC.<br />
Nous pouvons ainsi tracer les courbes K= f(SML)
158<br />
Il faut donc détenniner la valem du produit de solubilité de ce précipité inconu.<br />
Tableau XI: Représentation du coefficient de réact<strong>ions</strong> <strong>par</strong>asites<br />
aM (OH) en fonction du pH.<br />
pH<br />
- log aM(OH)<br />
0 -8.6653e-11<br />
0.5 -2.7402e-10<br />
1 -8.6653e-10<br />
1.5 -2.7402e-09<br />
2 -8.6653e-09<br />
2.5 -2.7402e-08<br />
3 -8.6653e-08<br />
3.5 -2.7402e-07<br />
4 -8.6653e-07<br />
4.5 -2.7402e-06<br />
5 -8.6653e-06<br />
5.5 -2.7401e-05<br />
6 -8.6647e-05<br />
6.5 -0.00027396<br />
7 -0.00086589<br />
7.5 -0.0027338<br />
8 -0.0086014<br />
8.5 -0.026777<br />
9 -0.080828<br />
9.5 -0.22575<br />
10 -0.54611<br />
10.5 -1.1127<br />
11 -1.9639<br />
11.5 -3.1127<br />
12 -4.5461<br />
12.5 -6.2258<br />
13 -8.0808<br />
13.5 -10.027<br />
14 -12.009
V.3 Calcul de a rd.. (OH)<br />
159<br />
Nous n'avons pas de dOlmées bibliograpmques pennettant de calctùer a rd.. (OH).<br />
Nous allons le détemùner expérimentalement à <strong>par</strong>tir <strong>des</strong> pH de début de précipitation.<br />
de réact<strong>ions</strong> :<br />
Pour cela, il nous faut connaître la valeur du produit de solubilité et <strong>des</strong> constantes<br />
CdL+ + OH- CdLOH<br />
Cd2+ + L- + OH- CdLOH<br />
V.3.1 Détenllination expéIimentale du pKs de l'hydroxyde du complexe cachl1ÏUlll SMI..<br />
Le pKs de 111ydoxyde complexé sera détemriné à <strong>par</strong>tir de l'équilibre suivant:<br />
CdL + + OH - --:- CdLOH<br />
J<br />
Le produit de solubilité de l'hydroxyde complexé va s'écIire:<br />
On peut donc considérer la droite:<br />
(42)<br />
(44)<br />
log(CdL+] = log K. + 14 - pH (45)<br />
A <strong>par</strong>tir du début de précipitation on peut voir que la droite expérimentale Stùt l'équation:<br />
On en déduit:<br />
10g(CdL+] = 4,4 - pH<br />
9,6 (47)<br />
(46)<br />
(43)
164<br />
De la même maniére, à <strong>par</strong>tir de la constante trouvée, on peut calculer la valeur du<br />
talL"'< de rétention théorique à <strong>par</strong>tir de la valeur du pK obtenu.<br />
Si l'on considère la rétention <strong>des</strong> complexes halogènures non chargés MX2 (voire<br />
les diagrmllilles de ré<strong>par</strong>tition en aIlllexe).<br />
L'éq1Ùlibre auquel nous avons à faire est le suivant:<br />
(63)<br />
(64)<br />
Nous avons slùvi la quantité de cadmilun "libre" (non complexé <strong>par</strong> le<br />
slUfactif), dans le penlléat et le taux de rétention pour différents cas expéIimentaux.<br />
VI.2 Taux de .·étentioll de l'iodure de cadmium en présence de CTA Br<br />
Tableau XII : Iodure de cadmilUll 10- 3 M,<br />
en présence de crA Br et d'Iodure de potassilUll (KI) lM.<br />
[crABr] [Cd! ] R P P'<br />
.1O-3M Initial Taux de ré- Coefficient Coefficient<br />
1O-3M tention de <strong>par</strong>tage de <strong>par</strong>tage<br />
°<br />
corrigé<br />
1 0 0 0<br />
0,667 0,8083 0,19 1.237 1,25<br />
1,67 0,5416 0,458 1.846 2,03<br />
3,33 0,3916 0,61 2.76 2,8<br />
4 0,3416 0,65 2.92 3,2<br />
6,67 0,3333 0,67 3.0003 3,3<br />
Dans le tableau XII, le taux de rétention R, le coefficient de paltage P et le<br />
coefficient de <strong>par</strong>tage corrigé P' sont reliés <strong>par</strong> les fonnules s1.ùvantes :
mercmique domle <strong>des</strong> bonnes rétent<strong>ions</strong>, grâce à la bOlme stabilité du complexe chlorure<br />
merclUlque.<br />
171<br />
Les smfactifs anioniques sont donc mieux adaptés pour la rétention <strong>des</strong> <strong>ions</strong><br />
cadmimn, mais il faudrait que celL,{-ci donnent <strong>des</strong> complexes stables. Des surfactifs ayant<br />
<strong>des</strong> doubles chaînes hydrophobes pennettent de fonner <strong>des</strong> micelles de grande taille ce qui<br />
est favorable à la rétention même à grands diamètres de pores. Des groupements<br />
hydrophiles complexants du type aminoacide seraient <strong>par</strong>ticulièrement bien adaptés, pour<br />
fOlmer <strong>des</strong> complexes stables avec le cadmium. On peut penser également que <strong>des</strong><br />
fonct<strong>ions</strong> carboxyliques avec un hydroxyde en position a serait efficaces.<br />
Ces travaux ont pernlis de montrer qu'il était possible de déterminer la stabilité<br />
ap<strong>par</strong>ente ou conditionnelle <strong>des</strong> différents complexes étudiés. La cOlmaissance de la<br />
stabilité de ces complexes pelmet de prévoir les taux de rétention en métal en fonction <strong>des</strong><br />
condit<strong>ions</strong> opératoires. Par contre, seule une étude <strong>par</strong> microfiltration tangentielle<br />
pelmettrait de déterminer les débits et de faire le dimensionnement d'une installation.<br />
Dans cette étude nous avons pu détemliner les valeurs de pK' cOl1"espondant à<br />
chaque complexe organo-halogéné étudié.<br />
Tableau XVI: pK <strong>des</strong> complexes CfA-halogénures <strong>métalliques</strong>.<br />
Désignation pK R % pour X =5<br />
Iodure de cadmimn 2,7 70<br />
Chlorure mercurique 3,7 90<br />
Chlomre de ") 32<br />
cachlllmll<br />
...<br />
Avec le Sl\iIL, smfactif anionique, le cadmium donne ml complexe de stochiométrie<br />
1: 1 et de pK 3,2 ± 0,1. Cette valeur est supérieure à celles que l'on obtient avec <strong>des</strong><br />
smfactifs catiollique pom' le cadmitull, mais moins bOillle que celle que l'on obtient pow' le<br />
mercure. En ce qui concerne le cadmimn, seule les complexes anioniques sont donc à<br />
enVIsager.<br />
Les smfactifs atlioniques présentés et en patticulier le SNIL sont <strong>des</strong> complexes peu<br />
stable, pour améliorer la rétention, il faudrait utiliser <strong>des</strong> complexes plus stables <strong>par</strong><br />
exemple du type EDTA, ayant <strong>des</strong> propriétés tensio-actives, avec <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong> amines et<br />
carboxyliques et deux chaînes à au moins 6 carbones chac1Ules.
172<br />
" "<br />
CONCLUSION GENERALE
173<br />
L'élinùnation systématique <strong>des</strong> traces de produits polluants ou toxiques et<br />
plus paIticlùiérell1ent ceux contenus dans les effluents industriels chargés en métaux,<br />
constitue un objectif important, que les techniques sé<strong>par</strong>atives sont à même d'atteindre.<br />
L'hydrométallurgie classique pemlet l'élaboration d'un métal à <strong>par</strong>tir de<br />
solut<strong>ions</strong> de lixiviation impures et diluées. Mais cette élaboration est longue et fastidieuse.<br />
La mise au point d'wlnouveau procédé hydrométallurgique <strong>par</strong> notre laboratoire devrait<br />
pennettre de réduire les temps et les phases d'élaboration. Ce nouveau procédé fait appel à<br />
la <strong>complexation</strong> et à l'<strong>ultrafiltration</strong> que l'on peut éventuellement coupler à l'électrolyse.<br />
La <strong>complexation</strong> de cat<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> soit <strong>par</strong> un polymére ou <strong>par</strong> une<br />
nùcelle de grande taille, soluble dans l'eau et la rétention <strong>par</strong> <strong>ultrafiltration</strong> du complexe<br />
formé, est un procédé de récupération de métaux qui s'effectue dans une phase<br />
homogéne.Si la rétention <strong>des</strong> métaux <strong>par</strong>uItrafiltration après <strong>complexation</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong><br />
macromolécules est actuellement bien connue, il n'en est pas de même pour la<br />
<strong>complexation</strong> <strong>par</strong> <strong>des</strong> swfactifs.<br />
Nous avons appliqué Cette méthode à la récupération du cadnùum en<br />
solution trés diluée, à l'aide d'une membrane d'<strong>ultrafiltration</strong>. Ce procédé s'intégre dans<br />
les nouvelles techniques de sé<strong>par</strong>ation. Il offre l'avantage d'opérer en phase homogéne<br />
contrairement aux autres techniques généralement utilisées, (extraction, échanges d'<strong>ions</strong>).<br />
Il doit pennettre mie électrolyse directe <strong>des</strong> concentrats purifiés. POlU" le couplage éventuel<br />
avec Wle électrolyse, il reste à montrer que le métal est facilement électrolysable, avec <strong>des</strong><br />
coefficients de diffusion suffisanllnent élevés.<br />
Le but de ce travail était donc d'étudier la <strong>complexation</strong> <strong>ultrafiltration</strong>,<br />
appliquée à la récupération <strong>des</strong> <strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> présents en solution, dans <strong>des</strong> condit<strong>ions</strong><br />
s'approchant de celles rencontrées en nùlieu indusnie1.<br />
L'étude <strong>des</strong> polyméres n'est pas présentée dans ce texte car elle a fait l'objet<br />
de travaux dont les conclus<strong>ions</strong> se n'ouvent dans le rapport de DEA de Diawara<br />
C.K..Toutefois on peut noter que la défOlmalité et la flexibilité <strong>des</strong> polyélectrolytesjouellt<br />
un grand rôle dans le colmatage <strong>des</strong> membranes organiques.
174<br />
L'étude présentée dans cette thése apporte une contribution à la<br />
connaissance <strong>des</strong> phénoménes mis en jeu lors d'une opération de <strong>complexation</strong><br />
ultrafiltI'ation.<br />
La premiére paI1Ïe présente les généralités sur les techniques sé<strong>par</strong>atives, le<br />
cadllùum, les surlactifs et le couplage Complexation-UltrafIltration. La deuxiéme paI1Ïe<br />
traite de l'interprétation <strong>des</strong> réslùtats et de la possibilité de détenniner la stabilité de<br />
complexes <strong>par</strong>ticuliers (macromolécules, 11Ùcelles) <strong>par</strong> UF.<br />
Cette étude a pennis de montrer qu'il était possible de retenir <strong>des</strong> <strong>ions</strong><br />
<strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> Complexation, UltrafIltration, en utilisant <strong>des</strong> smfactifs 11Ùcellisés et la<br />
faisabilité d'lut procédé de sé<strong>par</strong>ation <strong>par</strong> cette méthode.<br />
Il ress0l1 de nos travaux que le cad11Ùum ne dOlme pas de complexes<br />
aIÙoniques stables en solution aqueuse et ne peut pas être bien retenu avec <strong>des</strong> surfactifs<br />
cationiques. Pour ce cation, il est donc préférable d'utiliser <strong>des</strong> surfactifs anioniques. En<br />
ce qui conceme les surfactifs anioniques, on a pu remarquer que ceux à double chaille<br />
organique permettaient d'obtenir <strong>des</strong> micelles de plus grosses tailles. Toutefois il est<br />
nécessaire que le groupement hydrophile fmme <strong>des</strong> complexes suffisamment stables pour<br />
obtenir de bons taux de rétention. En ce qui conceme les complexants cationiques, la<br />
stabilité <strong>des</strong> complexes aIÙolllques préablement formé est un facteur primordial pour<br />
obtenir Wle bonne rétention.<br />
Malgré l'imprécision de nos mesures, les résultats expérimentaux obtenus<br />
cadrent tout à fait avec les interprétat<strong>ions</strong> théoriques.<br />
L'ensemble <strong>des</strong> mesures effectuées sur les polyélectrolytes ou sur les<br />
smfactifs nous a permis de cerner avec plus de précision le réactif suceptible d'avoir la<br />
meilleme rétention en présence <strong>des</strong> <strong>ions</strong> cadInium.<br />
Ce réactif devrait être un surfactif anionique possédant <strong>des</strong> fonct<strong>ions</strong><br />
carboxyliques et aInines semblables à l'EDTA.<br />
La synthése de ce type de surfactif est en cours de réalisation dans le<br />
laboratoire de cllllllle nllnérale de la faculté <strong>des</strong> sciences de l'mllversité Cheikh Anta Diop<br />
de Dakar.<br />
Grâce à la convention signée entre le laboratoire PIMIR de l'urnversité de<br />
tours, le laboratoire de chimie minérale de l'DeAD et le laboratoire LPS:MP de l'ENSur
et les étu<strong>des</strong> que ménent actuellement les trois laboratoires. On peut espérer trouver dans<br />
un procbe avenir un réactif capable de retenir les <strong>ions</strong> cadmÏlml <strong>par</strong> Complexation<br />
UtrafIltration Électrolyse à plus de 99%.<br />
175
176<br />
ANNEXE
190<br />
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208<br />
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Liste <strong>des</strong> figures<br />
Figme 1 : Principe de l'osmose inverse.<br />
Figure 2 : Les métho<strong>des</strong> de filtration.<br />
209<br />
GÉNÉRALITÉ<br />
Figure 3: Com<strong>par</strong>aison entre l'osmose inverse et l'<strong>ultrafiltration</strong>.<br />
Figure 4 : l\1embrane anisotrope.<br />
Figme 5 : Principe de la filtration tangentielle dans lUl mtùticéUlal.<br />
Figme 6 : Profil de concentration à la smface de la membrane dans le cas de<br />
l'ap<strong>par</strong>itiond'lUle couche de gel.<br />
Figure 7 : Variation de log (R/I-R) en fonction du flux.<br />
Figme 8 : Profil de concentration à la stuface de la membrane dans le cas de l'ap<strong>par</strong>ition<br />
d'une de gel.<br />
Figme 9 : Varaition du flux en fonction de la concentration dans le rétentat Cr.<br />
Figure 10 : Variation du flux de perméat en fonction de la différence de pression<br />
transmembranaire AP.<br />
Figme 11: VaIiation du flux de pemléat en fonction du temps.<br />
Figme 12: Variation de différents pa:ramétres physiques en fonction de la concentration en<br />
smfactif.<br />
Figme 13: Vm.iation de la solubilité d'tm slUfacif en fonction de la température;<br />
Figme 14: Stlucture d'lUle micelle anionique.<br />
Figme 15: Schéma de principe du couplage <strong>complexation</strong> tùtrafiltration<br />
Figme 16 Schéma du procédé Complexation Ultrafiltration Electrolyse<br />
Liste <strong>des</strong> tableaux<br />
Tableau 1Domaine d'application du traitement <strong>des</strong> métaux.<br />
Tableau II Com<strong>par</strong>aison entl'e l'osmose inverse et l'<strong>ultrafiltration</strong>.<br />
Tableau ID Propriété émulsifiantes <strong>des</strong> alcools gras éthoxylés.<br />
Tableau IV Nombre de groupements hydrophiles et lipophiles.<br />
Tableall V HLB :requis pom les émuls<strong>ions</strong> d'lllùle dm.1S l'eau de produits COUfm.nment<br />
émulsionnés.<br />
Tableau VI 0\1C <strong>des</strong> n dodécylstùfates R =C12 Hz5 pour différentes têtes polaires.<br />
Tableau VII Polymères à groupements échangeurs d'<strong>ions</strong> utilisés en C-UF.<br />
Tableau VIII Polymères ayant <strong>des</strong> groupements chelatants utilisés en C-UF.<br />
Tableau IX <strong>Rétention</strong> d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> <strong>par</strong> C-UF.<br />
Tableau X Etu<strong>des</strong> de la sé<strong>par</strong>ation d'<strong>ions</strong> <strong>métalliques</strong> en solution <strong>par</strong> le procédé de C-UF.<br />
Tableau XI Effet de la concentration en sels SlU' le taux derétention du ligand.
212<br />
Tableau XII: Iodure de cadmium 10- 3 M, en présence de CTA Br et d'Iodure de<br />
potassium (KI) lM.<br />
Tableau XIll : <strong>Rétention</strong> du chlorure mercurique en présence de CfA Br, HCL "" 0, lM<br />
Tableau XIV: <strong>Rétention</strong> <strong>des</strong> <strong>ions</strong> cadmimn <strong>par</strong> le CTA Br, en présence de chlorure.<br />
Tableau XV : Chlorure de cadmimn en présence de CTA Br<br />
Tableau XVI: pK <strong>des</strong> complexes CTA-halogénures <strong>métalliques</strong>.