Flyer "Volaille importée: une détresse animale cachée" - Protection ...
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DES SOUFFRANCES<br />
ANIMALES CACHÉES<br />
DANS LA VOLAILLE IMPORTÉE<br />
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA<br />
<strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA 1<br />
1
Des souffrances <strong>animale</strong>s<br />
cachées dans la volaille <strong>importée</strong><br />
Chaque année, on importe 700 millions<br />
d’œufs et 46’500 tonnes de viande de poulet<br />
en Suisse. Un poulet sur deux que l’on<br />
consomme en Suisse provient de l’étranger.<br />
Presque personne ne sait dans quelles<br />
conditions les poulets et les dindes sont<br />
engraissés à l’étranger et transportés. Car<br />
la souffrance qui se cache derrière les poitrines<br />
et les cuisses de poulets provenant<br />
de l’étranger n’est pas déclarée à ce jour.<br />
La plupart des gens les achètent de bonne<br />
foi et parce qu’elles sont bon marché.<br />
Une protection des animaux<br />
différente dans les détentions<br />
suisses et de l’UE<br />
Alors que la législation suisse prévoit des<br />
prescriptions détaillées et des exigences minimales<br />
pour tous les animaux de rente, dans<br />
l’UE manquent des directives quant à la détention<br />
bovine, des animaux d’engraissement,<br />
des dindes, des autruches et d’autres espèces<br />
de volaille (hormis les poulets), les ovins, les<br />
chèvres et les chevaux, entre autres. Des millions<br />
d’animaux de rente se trouvent donc sans<br />
protection légale dans l’UE.<br />
L’UE ne prescrit aucun contrôle en matière<br />
de protection des animaux. Par contre, en<br />
Suisse, les systèmes de détentions et les équipement<br />
pour étables produits en masse et commercialisés<br />
dans le pays sont soumis à l’examen<br />
et à l’approbation de la conformité en ce<br />
qui concerne la protection des animaux et de<br />
l’aptitude à l’usage, y compris pour les détentions<br />
de volaille. Tant les paysans qui achètent<br />
ces systèmes que les animaux qui y sont détenus<br />
profitent de ces contrôles.<br />
En Suisse, la plupart des interventions douloureuses<br />
sont interdites. Par contre, dans l’UE,<br />
les veaux, chevreaux, porcelets, etc. peuvent<br />
être castrés sans anesthésie. De façon limitée,<br />
il y est également permis de couper la pointe<br />
du bec, la queue et d’arracher les dents des porcelets,<br />
des interventions interdites en Suisse.<br />
La liste qui suit illustre les différences les<br />
plus importantes entre les prescriptions<br />
suisses et européennes en matière de protection<br />
des animaux.<br />
Poules pondeuses: dans l’UE, on ne prescrit<br />
pas de litière pour gratter, picorer et pour les<br />
bains de poussière, alors que cela est obligatoire<br />
en Suisse. En Suisse, il est interdit de couper<br />
le bec, tandis que cela est permis dans l’UE.<br />
En 2012, les cages aménagées et les grandes<br />
cages sont toujours permises dans l’UE, malgré<br />
l’interdiction de la détention en batterie. En<br />
Suisse, 86 % des poules pondeuses disposent<br />
d’un espace extérieur (ensoleillée, à l’air frais,<br />
avec davantage de place), en plus du poulailler.<br />
70 % ont encore la possibilité de sortir sur<br />
un pré (détention en plein air).<br />
Poulets d’engraissement: la lumière du jour<br />
et au moins 8 heures d’obscurité sont obligatoires<br />
en Suisse, tandis que dans l’UE les éclairages<br />
artificiels et des programmes alternant<br />
lumière et obscurité sont permis. En Suisse,<br />
ont prescrit des surfaces élargies où les poules<br />
peuvent se retirer et se reposer, dans l’UE les<br />
poulets d’engraissement doivent se coucher sur<br />
leurs propres excréments. La densité d’occu-<br />
pation maximale est de 30 kg/m2 en Suisse,<br />
contre 42 kg/m2 dans l’UE. Cela signifie que,<br />
si la Suisse pouvait produire des poulets d’engraissement<br />
selon les normes européennes, les<br />
éleveurs pourraient entasser les animaux dans<br />
leurs poulaillers à raison d’<strong>une</strong> fois et demie la<br />
quantité actuelle. En Suisse, 88 % des poulets<br />
d’engraissement disposent d’un espace extérieur<br />
(ensoleillée, à l’air frais, avec davantage<br />
de place), en plus du poulailler, 11 % ont encore<br />
la possibilité de sortir sur un pré (détention<br />
en plein air).<br />
Dindes: contrairement à la Suisse, l’UE n’a pas<br />
de prescriptions concrètes et contraignantes<br />
quant à la protection des animaux dans les<br />
détentions de dindes. La lumière du jour et au<br />
moins 8 heures d’obscurité sont obligatoires en<br />
Suisse, tandis que dans l’UE les éclairages arti-<br />
2 <strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
<strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
3
ficiels et des programmes alternant lumière et<br />
obscurité sont permis. En Suisse, ont prescrit<br />
des surfaces élargies où les animaux peuvent<br />
se retirer et se reposer, dans l’UE les dindes<br />
doivent se coucher sur leurs propres excréments.<br />
La densité d’occupation maximale est<br />
de 33 kg/m2 jusqu’à l’âge de six semaines, puis<br />
de 36,5 kg/m2 dès la septième semaine d’âge.<br />
Une convention volontaire allemande recommande<br />
52 kg/m2 pour les dindes femelles et<br />
58 kg/m2 pour les dindons mâles. Cela signifie<br />
que, si la Suisse pouvait produire des<br />
dindes d’engraissement selon les normes européennes,<br />
les éleveurs pourraient entasser les<br />
animaux dans leurs détentions à raison d’<strong>une</strong><br />
fois et demie la quantité actuelle. En Suisse,<br />
96 % des dindes disposent d’un espace extérieur<br />
(ensoleillée, à l’air frais, avec davantage<br />
de place), en plus de la détention à l’intérieur.<br />
96 % ont encore la possibilité de sortir sur un<br />
pré (détention en plein air).<br />
À l’extérieur de l’UE, les prescriptions quant à<br />
la protection des animaux en ce qui concerne<br />
les poules pondeuses, les poulets d’engraissement<br />
et les dindes sont encore plus permissives.<br />
Sur le plan mondial, le système de détention<br />
pour la production d’œufs reste la détention<br />
en batterie, interdite en Suisse depuis<br />
1991 et dans l’UE depuis 2012. Toutefois, l’UE<br />
n’a pas prononcé d’interdiction conséquente<br />
et permet des formes de détentions analogues<br />
à la batterie, par exemple les ainsi dites<br />
«cages aménagées» et les «détentions en petits<br />
groupes». Ces deux systèmes ont été examinés<br />
en Suisse dans les années 1990 et interdits, car<br />
se heurtant à la protection des animaux (appa-<br />
rition fréquente de troubles du comportement,<br />
mortalité élevée). Dans l’UE, les œufs produits<br />
dans ces détentions doivent encore être déclarés<br />
comme étant des œufs produits en batterie.<br />
Cependant, il y a des pressions pour que cela<br />
change. La World’s Poultry Science Association<br />
(WPSA) qualifie déjà la détention en petits<br />
groupes, contraire à la protection des animaux,<br />
de «détention conforme à l’animal – selon<br />
le droit allemand en matière de protection<br />
des animaux».<br />
Santé <strong>animale</strong> dans les détentions<br />
de volaille à l’étranger<br />
Un poulet d’engraissement sur 25 meurt avant<br />
l’abattage, dans l’étroitesse oppressante des<br />
énormes halles, à l’allure de fabriques. Pour<br />
les dindes d’engraissement, cette proportion<br />
atteint carrément un animal sur 10! Outre la<br />
détention contraire à la protection des animaux,<br />
c’est souvent la sélection à outrance<br />
qui est la cause de ces morts en masse. On y<br />
constate deux causes de mort principale chez<br />
les poulets d’engraissement: la mort cardiaque<br />
soudaine – des animaux à l’apparence saine<br />
meurent en 40-60 secondes – et l’«hydropisie».<br />
Dans ce deuxième cas de figure, les animaux<br />
souffrent durant des jours et même des se-<br />
maines et meurent dans les souffrances. Le<br />
cœur devient de plus en plus gros, les fonctions<br />
du foie et des poumons se dégradent et<br />
de grandes quantités d’eau s’accumulent dans<br />
le corps. Une grande partie des poulets d’engraissement<br />
sélectionnés à outrance ne peut<br />
même pas se mouvoir normalement et fait cela<br />
au prix de grandes souffrances. Le phénomène<br />
oppressant des dindes d’engraissement qui «ne<br />
peuvent quasiment plus se mouvoir» est particulièrement<br />
répandu. D’<strong>une</strong> part, le squelette<br />
encore relativement mou des je<strong>une</strong>s animaux,<br />
notamment l’ossature des pattes, est surchargé<br />
par un poids de 15–25 kg. Cela cause des faiblesses<br />
et des dégâts aux pattes (dyschondroplasie<br />
tibiale). Dans certains groupes, la totalité<br />
des animaux est frappée par ces processus<br />
dégénératifs très douloureux! D’autre<br />
part, puisque les animaux se tiennent sur leurs<br />
propres excréments, ils souffrent d’inflammations<br />
des coussinets plantaires, des articulations<br />
et dans la région du muscle pectoral.<br />
Dans les groupes souffrant d’inflammations<br />
prolifèrent des germes pyogènes: des streptocoques<br />
et des staphylocoques. Les animaux<br />
doivent donc être traités aux antibiotiques. Les<br />
effets néfastes de la sélection à outrance sont<br />
montrés dans <strong>une</strong> expérience de chercheurs<br />
anglais de manière évidente. Ils ont laissé choisir<br />
les animaux entre un fourrage normal et un<br />
enrichi d’analgésiques. Les animaux ont choisi<br />
sans hésitation le fourrage médicalisé, ce qui<br />
leur a permis de se mouvoir normalement pendant<br />
le temps où celui-ci a été administré!<br />
D’après des études anglaises et allemandes,<br />
3–4 % des poulets d’engraissement souffrent<br />
d’hémorragies, de luxations et de fractures à<br />
cause des méthodes de capture et de chargement<br />
particulièrement rudes. Qui a déjà eu <strong>une</strong><br />
blessure de ce type en connaît les douleurs! Les<br />
dindes, dix fois plus lourdes, en sont encore<br />
plus fortement endommagées. On y constate<br />
des luxations douloureuses aux membres chez<br />
un animal sur dix. Lors du transport, 0,5 % de<br />
la volaille d’engraissement meurt. Calculé à<br />
l’échelle européenne, cela signifie plus de 10<br />
millions d’animaux morts chaque année.<br />
Administration de médicaments<br />
aux animaux<br />
Cela représente un chiffre d’affaires mondial<br />
de 19 milliards de dollars US; les estimations<br />
portent sur 11 % sur la volaille de rente. Une<br />
étude menée en Rhénanie du Nord-Westfalie<br />
(2011) indique que les groupes de volaille<br />
d’engraissement de moins de 20’000 animaux,<br />
dans des élevages de longue durée, c’est-à-dire<br />
à croissance plus lente, reçoivent moins d’antibiotiques.<br />
Par contre, des antibiotiques ont<br />
été administrés à 87 % des groupes de taille<br />
plus importante, parfois jusqu’à huit prises. En<br />
Basse-Saxe également, l’administration d’antibiotiques<br />
a été détectée dans 82 % des groupes.<br />
4 <strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
<strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
5
Des germes multirésistants<br />
Selon l’Institut allemand «Robert Koch-Institut»<br />
(RKI), 30 % des échantillons de viande de<br />
volaille contiennent des germes multirésistants<br />
(MRSA) et 90 % des échantillons se sont révélés<br />
contenir des ESBL (des entérobactéries qui<br />
ont développé la propriété héréditaire d’inactiver<br />
les antibiotiques). Selon l’Institut allemand<br />
d’évaluation des risques (Bundesinstitut für Risikobewertung<br />
BfR), dans <strong>une</strong> étude de 2011,<br />
42 % des échantillons de viande de dinde et<br />
22 % des échantillons de poulet contiennent<br />
des MRSA. Début 2012, l’organisation environnementale<br />
«Bund für Umwelt und Naturschutz»<br />
(BUND) a trouvé des germes résistants<br />
aux antibiotiques dans la moitié des échantillons<br />
prélevés dans les supermarchés allemands.<br />
En Autriche également, des tests effectués<br />
en mars 2012 sur la viande de volaille<br />
achetée dans sept supermarchés ont détectés<br />
des MRSA à six reprises.<br />
Importations d’œufs, de produits à<br />
base d’œufs et de volaille en 2011<br />
Œufs importés<br />
Total 38’000’000 kg 693 mio. d’œufs<br />
Œufs pour la consommation<br />
15’100’000 kg 234 mio. d’œufs<br />
Œufs pour l’élaboration<br />
16’300’000 kg 251 mio. d’œufs<br />
Produits à base d’œufs<br />
6’600’000 kg 208 mio. d’œufs<br />
Provenances principales des œufs<br />
Pays Bas 320 millions<br />
Allemagne 180 millions<br />
France 110 millions<br />
Viande de volaille<br />
46’500’000 kg (+4 % par rapport à l’année<br />
précédente), dont env. 13’000’000 kg de viande<br />
de dinde<br />
Provenances principales / Importations<br />
totales de viande de volaille<br />
Brésil 21’000’000 kg<br />
Allemagne 9’000’000 kg<br />
France 6’000’000 kg<br />
Hongrie 5’000’000 kg<br />
Slovénie 1’500’000 kg<br />
Argentine 1’500’000 kg<br />
Importations de viande fraîche<br />
Allemagne 3’800’000 kg<br />
France 2’300’000 kg<br />
Hongrie 2’000’000 kg<br />
Slovénie 1’000’000 kg<br />
Importations congelées<br />
Brésil 17’500’000 kg<br />
Argentine 1’500’000 kg<br />
Production suisse d’œufs en 2011<br />
Total 757 millions d’œufs<br />
Consommation par habitant 181 œufs<br />
Part d’œufs du pays entiers consommés 75 %<br />
Part globale d’œufs du pays consommés 52 %<br />
Production suisse de volaille<br />
en 2011<br />
Total 72’800’000 kg poids à<br />
l’abattage<br />
(+6 % par rapport à l’année précédente,<br />
préparations à base de viande de dinde 1400 t)<br />
Part de produits du pays 50,8 %<br />
Consommation par habitant (poids à l’abattage)<br />
17,9 kg<br />
Consommation par habitant (à l’achat) 11,4 kg<br />
(+ 700 g par rapport à l’année précédente)<br />
Comparaison de la consommation de viande par<br />
habitant<br />
Porc 25 kg<br />
Bœuf 11,3 kg<br />
Poissons/crustacés 8,9 kg<br />
Veau 3,2 kg<br />
Reste 2,9 kg<br />
Coûts de production de<br />
l’engraissement de la volaille<br />
La Suisse produit 2,5–4 fois plus cher que l’étranger.<br />
Coûts de production (en Eurocents) au kilogramme<br />
de viande de volaille: Brésil 40 cents/kg,<br />
USA 45 cents/kg, UE 70 cents/kg, CH 165 cents/<br />
kg!<br />
Production mondiale d’œufs et<br />
consommation par habitant<br />
1990 37,5 millions de t<br />
2000 55,2 millions de t<br />
2010 63,5 millions de t<br />
2011 64,5 millions de t<br />
Les plus grands producteurs d’œufs<br />
Chine 30,4 millions de t<br />
UE 7,1 millions de t<br />
USA 5,3 millions de t<br />
Inde 2,7 millions de t<br />
Japon 2,5 millions de t<br />
Mexique 2,3 millions de t<br />
En comparaison, en Suisse: 740 millions d’œufs/<br />
an, soit seulement 0,07 % de la production mondiale<br />
d’œufs et 0,6 % de la production de l’UE.<br />
Production d’œufs selon les régions<br />
Asie 61 %<br />
UE 16 %<br />
Amérique du Nord 13 %<br />
Amérique du Sud 6 %<br />
Afrique 4 %<br />
Degré d’approvisionnement interne en<br />
œufs<br />
CH 50 %<br />
NL 313 %<br />
Finlande/Espagne/Belgique 115 %<br />
Consommation d’œufs par habitant<br />
et par année<br />
Chine 349<br />
Japon 323<br />
USA 250<br />
Allemagne 210<br />
Corée 186<br />
France 182<br />
Suisse 180<br />
6 <strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
<strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
7
Surface de la cage par poulet<br />
Chine 400 cm2 États Arabes 300–450 cm2 Japon 330–400 cm2 USA 340–465 cm2 UE cages aménagées 750 cm2 détentions en petits groupes 900 cm2 À l’extérieur de la Suisse, les formes de détention<br />
en cage sont les plus répandues pour la détention<br />
des poules pondeuses.<br />
À titre de comparaison: <strong>une</strong> page<br />
de ce dépliant correspond à<br />
peine à 310 cm 2 !<br />
Engraissement de poulets au<br />
niveau mondial<br />
1990 41 millions de t<br />
2000 69 millions de t<br />
2010 98 millions de t<br />
2011 101 millions de t<br />
dont env. 8 millions de t de viande de dinde et<br />
env. 4 millions de t de viande de canard et d’oie.<br />
L’engraissement de la volaille a augmenté de cinq<br />
fois au cours des trente dernières années. On part<br />
du principe qu’en 2020, on produira 120 millions<br />
de tonnes de viande de volaille. Au niveau mondial,<br />
la viande de volaille aura donc dépassé celle de<br />
porc et se trouvera au sommet de la consommation,<br />
en ce qui concerne la quantité.<br />
Les plus grands producteurs de viande<br />
de volaille<br />
USA 18,7 millions de t<br />
Chine 15,4 millions de t<br />
UE 12,4 millions de t<br />
dont 2 millions de t dinde<br />
Brasilien 11,5 millions de t<br />
En comparaison, en Suisse: 72’000 t/an = 0,07 %<br />
de la production mondiale de volaille et 0,6 % de<br />
la production de l’UE.<br />
Exportations mondiales en 2011<br />
Au total, 9,6 millions de t; en tête le Brésil avec 3,3<br />
millions de t, suivi par les USA avec 3,2 millions de t<br />
et de l’UE avec 1,1 millions de t de viande de poulet<br />
et de 150’000 t de viande de dinde. Cependant,<br />
l’UE importe encore 740’000 t de viande de volaille<br />
destinée à l’élaboration.<br />
Les grands consommateurs<br />
La Chine avec 13,5 millions de t, les USA avec 13,3<br />
millions de t, le Brésil avec 10 millions de t, la Russie<br />
avec 3,9 millions de t, l’Inde avec 3,2 millions<br />
de t (+ 10 % par rapport à l’année précédente).<br />
Consommation de viande de volaille par<br />
habitant et par année<br />
Suisse 11,4 kg<br />
Moyenne UE-27 22 kg<br />
Brésil 31 kg<br />
Australie 40 kg<br />
Arabie Saoudite 40 kg<br />
USA 50 kg<br />
Six bonnes raison pour<br />
renoncer à la volaille <strong>importée</strong><br />
Raison n° 1: des risques sanitaires<br />
pour les consommateurs<br />
Au cours des dernières années, des institutions<br />
européennes ont confirmé de plus en plus souvent<br />
que la viande de poulet peut constituer<br />
<strong>une</strong> source importante d’infections alimentaires<br />
et de germes multirésistants.<br />
Raison n° 2: mortalité élevée<br />
des animaux<br />
Un poulet d’engraissement sur 25 et <strong>une</strong> dinde<br />
sur 10 meurent avant l’abattage, dans l’étroitesse<br />
oppressante des énormes halles à l’allure<br />
de fabriques. La faute à la détention contraire<br />
à la protection des animaux et à la sélection<br />
à outrance.<br />
Raison n° 3: des conditions de<br />
détention misérables<br />
Dans de nombreuses installations d’engraissement<br />
industrielles, les animaux sont privés<br />
de lumière naturelle. Des ampoules électriques<br />
éclairent jour et nuit, afin de maintenir<br />
la consommation de fourrage et, donc,<br />
la croissance. Trente poulets d’engraissement<br />
doivent se partager un mètre carré de plancher.<br />
Les poulets et les dindes d’engraissement n’ont<br />
pas de perches pour se reposer ni de place en<br />
plein air, contrairement aux standards suisses.<br />
Raison n° 4: un traitement<br />
grossier lors du transport<br />
À cause des méthodes de capture et de chargement<br />
particulièrement rudes, de nombreux<br />
animaux souffrent d’hémorragies, de luxations<br />
et de fractures. De nombreux animaux meurent<br />
également lors du transport à l’abattoir.<br />
Raison n° 5: concurrence<br />
déloyale vis-à-vis de la Suisse<br />
Actuellement, 50 % de la volaille consommée<br />
en Suisse est <strong>importée</strong>, souvent issue de détentions<br />
en masse. Une grande partie est servie<br />
dans les restaurants. Mais la viande de poulet<br />
produite industriellement trouve également le<br />
chemin des ménages privés, par les lignes de<br />
produits bon marché des commerces de détail<br />
et les produits prêts à la consommation. Ceux<br />
qui en font les frais sont nos paysans, qui détiennent<br />
et engraissent généralement leurs animaux<br />
dans des installations appréciables, à caractère<br />
agricole. Dans les conditions chères de<br />
la Suisse, ils ne peuvent pas entrer en compétition<br />
avec les prix bas des fabriques d’animaux<br />
8 <strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
<strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
9
situées à l’étranger. En sont particulièrement<br />
frappés les paysans qui permettent à leur bétail<br />
de sortir régulièrement en plein air, sur un<br />
pâturage et qui font preuve d’un grand engagement.<br />
Bien sûr, cette manière respectueuse<br />
de détenir les animaux résulte en <strong>une</strong> meilleure<br />
santé <strong>animale</strong> et en <strong>une</strong> viande de meilleure<br />
qualité. Mais plus forte est la concurrence<br />
des importations bon marché, plus il y aura de<br />
paysans suisses respectueux des animaux qui<br />
devront remettre leur exploitation.<br />
Raison n° 6:<br />
des taxes d’élimination pour les<br />
poules pondeuses suisses bio et<br />
de détentions en plein air<br />
Chaque année, en Suisse, plus d’un million de<br />
poules pondeuses d’à peine 18 mois, élevées<br />
dans le respect des animaux, selon les méthodes<br />
bio et en plein air, finissent à l’abattoir.<br />
La chair de ces poules ainsi dites à bouillon est<br />
encore je<strong>une</strong> et tendre. Toutefois, <strong>une</strong> poule<br />
pondeuse donne moins de viande qu’un poulet<br />
d’engraissement. On préfère donc importer de<br />
la viande de poulet bon marché, issue de détentions<br />
en masse. À cause de cela les paysans<br />
suisses doivent payer des taxes d’élimination<br />
pour leurs poules à bouillon. Grâce à l’enga-<br />
gement des détenteurs de poules, aujourd’hui,<br />
au moins la moitié des poules pondeuses abattues<br />
est valorisée de façon éthique (bouillon<br />
de poule, charcuterie). Cependant, <strong>une</strong> grande<br />
partie des carcasses doit encore être éliminée.<br />
Que puis-je faire?<br />
1. Se renseigner quant à la détention <strong>animale</strong><br />
et l’agriculture, p. ex. sur<br />
www.protection-animaux.com et sur<br />
www.mangeravecducoeur.ch<br />
et parler à ses amis de la protection des animaux<br />
et de la consommation.<br />
La Suisse importe trop de viande<br />
En Suisse, la consommation de viande a diminué<br />
de la valeur record du milieu des années<br />
80, 72 kg par habitant, aux 53 kg actuels et se<br />
situe donc au niveau de la Chine. Cependant,<br />
cette dernière, comme la plupart des autres<br />
pays du monde – notamment les pays autrefois<br />
pauvres, aujourd’hui en reprise économique –<br />
suit <strong>une</strong> tendance inverse en ce qui concerne<br />
la consommation de viande.<br />
À titre de comparaison: la moyenne de la<br />
consommation des pays industrialisés est de 82<br />
kg (aux USA, 123 kg!). Comparée à la consommation<br />
mondiale moyenne (42 kg) ou à celle<br />
des pays en voie de développement (31 kg),<br />
2. Adopter un mode de vie végétarien ou ne<br />
consommer de la viande que modérément,<br />
c’est-à-dire pas quotidiennement (les physiologistes<br />
de la nutrition recommandent d’en<br />
manger 1–2 fois par semaine). Par contre, miser<br />
sur la qualité la plus élevée (du point de<br />
vue du fourrage, de la protection des animaux,<br />
de la détention paysanne, du transport, de la<br />
sélection), veiller à acheter des produits régionaux<br />
et de provenance suisse dotés d’un label<br />
crédible et contrôlé (p.ex. Naturafarm et<br />
Natura plan de Coop, TerraSuisse et Weidebeef<br />
de Migros, BioSuisse, KAGfreiland, Naturabeef<br />
de Mutterkuh Schweiz).<br />
celle de la Suisse reste encore élevée. Cela n’est<br />
pas lié à la présence d’animaux de rente dans le<br />
pays, mais à l’importation trop élevée de produits<br />
de provenance <strong>animale</strong> – 110’000 t de<br />
viande, soit 15 kg par habitant! – notamment<br />
pour la gastronomie et les offres à prix réduit<br />
des commerces de détail et des discounters. Ces<br />
quantité proviennent de fabriques d’animaux,<br />
sont détenues et transportées dans des conditions<br />
cruelles, interdites en Suisse; selon le<br />
pays de provenance, ces animaux ont été nourris<br />
avec des fourrages génétiquement modifiés<br />
ou ont été additionnés d’antibiotiques et autres<br />
substances aptes à augmenter la performance.<br />
10 <strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
<strong>Protection</strong> SuiSSe deS AnimAux PSA<br />
11
Schweizer Tierschutz STS · Dornacherstrasse 101 · CH-4008 Basel<br />
Tel. 061 365 99 99 · Fax 061 365 99 90 · Postkonto 40-33680-3 · sts@tierschutz.com · www.tierschutz.com<br />
Des DDélices<br />
De lA<br />
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D élices D DDe<br />
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3<br />
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA<br />
SCHWEIZER TIERSCHUTZ STS<br />
Des délices de la salle de torture<br />
Homard, foie gras, cuisses de grenouille,<br />
caviar, viande d’animaux exotiques, etc.:<br />
ce qui arrive dans l’assiette, bien apprêté<br />
et bien servi, a souvent un passé peu<br />
appétissant.<br />
Format A5, 6 pages, gratuit<br />
D’autres informations sur<br />
www.mangeravecducoeur.ch<br />
12<br />
<strong>Protection</strong> Suisse des Animaux PSA · Dornacherstrasse <strong>Protection</strong> 101 · CH-4008 SuiSSe BâledeS<br />
AnimAux PSA<br />
Tél. 061 365 99 99 · Fax 061 365 99 90 · CCP 40-33680-3 · sts@tierschutz.com · www.protection-animaux.com<br />
PHOTOS: ANDREAS GEBERT DPA (1) / JAN PEIFER – WWW.TIERSCHUTZBILDER.DE (2–9) / 1,5’/7.2012