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tnST JEUNE COLOSSE DE SIX ANS Né eu Yougoslavie, le jeune ...

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miim* LE 25 OCTOBRE 1931 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiuiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiti 15 iiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiMiniiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiii DIMANCHE^JLLUSXRÉ miiiiltt<br />

Sur .l'autre rive, la fête durait encore.<br />

Plusi<strong>eu</strong>rs têtes étaient prêtes, et <strong>le</strong>s guerriers<br />

<strong>le</strong>s hissaient au. bout de bâtons, pour<br />

<strong>le</strong>s montrer. Les blancs <strong>le</strong>s voyaient distinctement,<br />

petites, noiraudes, avec l<strong>eu</strong>rs chev<strong>eu</strong>x<br />

qui, maintenant, semblaient démesurément<br />

longs.<br />

— Qu'ils y viennent vite... maugréait<br />

Maurice. Que nous l<strong>eu</strong>r infligions la défaite<br />

qu'ils méritent, et que nous puissions partir...<br />

vers notre père...<br />

Edmond était sombre. La première tâche<br />

remplie, lui aussi avait hâte de se mettre en<br />

rou f e. S'il l'avait pu, il aurait doublé la longu<strong>eu</strong>r<br />

des marches.<br />

— L'ennemi est au nord. Di<strong>eu</strong> sait s'il<br />

n'attaque pas un homme s<strong>eu</strong>l, sans défense.<br />

Auguste intervint :<br />

—- Sans défense ? Vous vous trompez,<br />

monsi<strong>eu</strong>r. Vous ne savez pas quel être de force<br />

et de prudence est devenu votre père... pendant<br />

son martyre... Soyez sûr que, dans sa<br />

solitude, il aura su se fortifier, et que, pour<br />

arriver à lui, il faut montrer patte blanche. U<br />

sait bien, où qu'il soit, que <strong>le</strong>s périls l'entourent,<br />

qu'il ne p<strong>eu</strong>t compter que sur luimême.<br />

Et, dans <strong>le</strong>s montagnes, û est assez<br />

"faci<strong>le</strong> de se construire un abri sur un point<br />

inaccessib<strong>le</strong>.<br />

o o<br />

L<br />

A pluie avait cessé. Les nuages s'évaporaient<br />

et lé ciel, nettoyé, pâlissait sous<br />

<strong>le</strong>s approches de la nuit tropica<strong>le</strong>, cette<br />

nuit qui, toute l'année, a la même longu<strong>eu</strong>r.<br />

— Mangeons... Puis prenons la garde, dit<br />

l'ancien clown.<br />

Le repas fut rapide, et souvent Omar allait<br />

écarter <strong>le</strong>s f<strong>eu</strong>il<strong>le</strong>s de palmier pour surveil<strong>le</strong>r<br />

<strong>le</strong>s environs et la rive opposée. Mais <strong>le</strong>s Indiens<br />

dansaient, buvaient l'alcool trouvé dans<br />

quelques «maloccas »,,et qui provenait encoredu<br />

pillage de la fazenda.<br />

— Ce sera pour cette nuit... Ils célèbrent<br />

d'avance l<strong>eu</strong>r nouvel<strong>le</strong> victoire et se demandent<br />

comment seront <strong>le</strong>s têtes des blancs, après <strong>le</strong><br />

repassage.<br />

Maurice parlait avec Adine et Manoela.<br />

P<strong>eu</strong> à p<strong>eu</strong>, la. j<strong>eu</strong>ne fil<strong>le</strong> sortait du cauchemar<br />

terrib<strong>le</strong> et du rêve incroyab<strong>le</strong> de la délivrance.<br />

El<strong>le</strong> se confiait déjà, el<strong>le</strong> donnait son cœur<br />

à ses sauv<strong>eu</strong>rs, à ses amis. El<strong>le</strong> était bel<strong>le</strong> et<br />

douce. El<strong>le</strong> voulait veil<strong>le</strong>r, disait-el<strong>le</strong>, toute la<br />

nuit, car el<strong>le</strong> passerait cette nuit en prières de<br />

gratitude. '<br />

Mais Maurice, qui semblait avoir assez<br />

d'ascendant sur el<strong>le</strong>, lui persuada qu'el<strong>le</strong><br />

devait s'étendre dans son hamac, pendu assez<br />

haut pour que <strong>le</strong>s flèches éventuel<strong>le</strong>s "ne<br />

pussent la frapper.<br />

La nuit s'abattit, et, de l'autre côté de<br />

l'eau, <strong>le</strong>s chants, <strong>le</strong>s cris s'éteignirent aussitôt.<br />

— Ils sont ivres, dit Edmond.<br />

— Ils <strong>le</strong> sont, mais ils ne boivent plus.<br />

Dans trois h<strong>eu</strong>res, ils n'auront plus, de l<strong>eu</strong>r<br />

ivresse, qu'une sauvagerie plus grande, une<br />

cruauté plus av<strong>eu</strong>g<strong>le</strong>.<br />

— Pensez-vous que nos fusils ne l<strong>eu</strong>r font<br />

pas p<strong>eu</strong>r ?<br />

— Ils croient nous surprendre. Ils ont<br />

confiance dans <strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce de l<strong>eu</strong>r marche.<br />

U y avait tant d'étoi<strong>le</strong>s au ciel que <strong>le</strong>s y<strong>eu</strong>x<br />

des guett<strong>eu</strong>rs furent vite habitués à la nuit.<br />

Les trois hommes qui prendraient <strong>le</strong> d<strong>eu</strong>xième<br />

tour se couchèrent, <strong>le</strong> fusil dans la main, et<br />

s'endormirent vite, pour profiter du olus<br />

long repos qui devrait fata<strong>le</strong>ment être<br />

troublé.<br />

Mais <strong>le</strong>s sentinel<strong>le</strong>s furent re<strong>le</strong>vées sans avoir<br />

rien vu de suspect.<br />

Gantos, Auguste et Omar <strong>le</strong>s remplacèrent.<br />

Santos se réservait de surveil<strong>le</strong>r la rivière vers<br />

l'aval. Selon lui, l'attaque viendrait par là.<br />

Au mili<strong>eu</strong> du petit bivouac brillait un f<strong>eu</strong><br />

clair.<br />

Santos, <strong>le</strong> fusil entre <strong>le</strong>s genoux, la tête<br />

immobi<strong>le</strong> devant <strong>le</strong> trou aménagé dans la défense<br />

accessoire, armait <strong>le</strong>ntement d<strong>eu</strong>x pisto<strong>le</strong>ts<br />

automatiques.<br />

Us ne se parlaient pas, même à voix basse.<br />

Chacun se préparait à jeter l'alarme.<br />

Us dem<strong>eu</strong>rèrent une grande h<strong>eu</strong>re à épier<br />

sans résultat. Les Indiens avaient-ils adopté<br />

une autre tactique ? Voulaient-ils <strong>le</strong>s attendre<br />

<strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain, en p<strong>le</strong>in jour, dans la forêt ?<br />

Seraient-ils cachés sur <strong>le</strong>s arbres, rendus invisib<strong>le</strong>s<br />

par <strong>le</strong> rideau de lianes ?... Le péril serait<br />

alors décuplé.<br />

—. Non... Non... murmurait <strong>le</strong> guide. C'est<br />

impossib<strong>le</strong>. L'occasion que nous l<strong>eu</strong>r offrons<br />

est trop bel<strong>le</strong>. Ils ne p<strong>eu</strong>vent manquer d'en<br />

profiter...<br />

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d'après LES AVENTURES <strong>DE</strong> BICOT<br />

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Qui ont li<strong>eu</strong> <strong>le</strong> J<strong>eu</strong>di 29 octobre et <strong>le</strong>s<br />

dimanches 1" et S novembre.<br />

Rideau à 15 h. Location tous <strong>le</strong>s fours, de 11 i 18 h.<br />

Il regardait mi<strong>eu</strong>x encore. Ses y<strong>eu</strong>x perçants<br />

trouaient la nuit.<br />

Tout à coup, au loin, il crut distinguer des<br />

ténèbres qui bougeaient. C'était sur la rivière...<br />

un rien... imperceptib<strong>le</strong>... Une illusion...<br />

Mais Santos se rendit près des d<strong>eu</strong>x<br />

autres veill<strong>eu</strong>rs.<br />

— Attention... On passe l'eau, très loin,<br />

sùu91a-t-il.<br />

Une demi-h<strong>eu</strong>re coula ensuite. Du côté de<br />

la rivière, semblait-il, rien n'était à craindre.<br />

Le ciel s'éclairait. N'importe quoi serait tout<br />

de suite découvert.<br />

Ce qui inquiétait <strong>le</strong> mulâtre, c'était la bordure<br />

de la forêt, à d<strong>eu</strong>x ou trois cents mètres.<br />

Ses y<strong>eu</strong>x allaient partout, fouillaient l'herbe,<br />

<strong>le</strong>s ténèbres entre <strong>le</strong>s premiers arbres.<br />

Soudain, il sauta debout. Il avait cru voir<br />

remuer une ombre. Sans hésiter, il alla aux<br />

hamacs, secoua tout <strong>le</strong> monde.<br />

— A<strong>le</strong>rte, au poste de combat, dit-il. Us<br />

s'apprêtent.<br />

Et aux d<strong>eu</strong>x j<strong>eu</strong>nes femmes :<br />

— Restez au mili<strong>eu</strong>... Mais pas debout. Et<br />

<strong>le</strong> revolver prêt. Vous nous serez p<strong>eu</strong>t-être<br />

d'un grand secours.<br />

Il retourna à son poste d'observation.<br />

Pisto<strong>le</strong>ts à la ceinture, <strong>le</strong> fusil à la main,<br />

<strong>le</strong>s cinq hommes étaient prêts à recevoir<br />

l'ennemi.<br />

— Us nous entourent, soyez-en sûrs, glissa<br />

Santos à son voisin. Vous avez vu l<strong>eu</strong>r tactique.<br />

Ils vont attendre d'être partout... Tenez I<br />

regardez bien. En voilà qui commencent à<br />

ramper.<br />

Lui s<strong>eu</strong>l voyait. Pour <strong>le</strong>s autres, <strong>le</strong>s herbes<br />

ne bougeaient pas.<br />

■ — Aplatissez-vous, avertit <strong>le</strong> mulâtre de<br />

proche en proche. L<strong>eu</strong>rs flèches vont pl<strong>eu</strong>voir.<br />

Ils ne soupçonnent pas que nos défenses<br />

<strong>eu</strong>vent <strong>le</strong>s arrêter net. Ils savent à quel<strong>le</strong><br />

Êaut<strong>eu</strong>r sont <strong>le</strong>s hamacs. Et ils viseront<br />

juste, soyez-en sûrs. Ils p<strong>eu</strong>vent croire que<br />

nous n'avons autour de nous qu'un rideau de<br />

f<strong>eu</strong>il<strong>le</strong>s...<br />

Pourtant, <strong>le</strong>s sauvages, que <strong>le</strong>s y<strong>eu</strong>x commençaient<br />

à distinguer, s'avançaient <strong>le</strong> plus<br />

près qu'ils pouvaient. Us étaient à vingt-cinq<br />

mètres qu'aucune sarbacane n'avait encore<br />

envoyé la mort empoisonnée.<br />

— Vont-ils s'élancer sans décocher de<br />

flèches ? se demandait Santos.<br />

Il se trompait. Mais ils avaient résolu de<br />

ne lancer qu'un s<strong>eu</strong>l trait par guerrier, tous<br />

ensemb<strong>le</strong>, et de se ruer en même temps.<br />

— Attention, glissa Santos à son voisin.<br />

U avait vu <strong>le</strong>s tubes de sarbacanes se dresser.<br />

Un instant, tous s'aplatirent sur <strong>le</strong> sol.<br />

Us entendirent crépiter <strong>le</strong>s bois dans <strong>le</strong>s<br />

branches mortes. Au même moment, un horrib<strong>le</strong><br />

cri retentit, poussé par plus de cinquante<br />

poitrines. La ligne entière, re<strong>le</strong>vée, se précipitait,<br />

brandissait surtout <strong>le</strong>s armes des blancs,<br />

volées dans <strong>le</strong>s « maloccas. » Us avaient bien calculé<br />

l<strong>eu</strong>r coup. Entre l<strong>eu</strong>r cri et <strong>le</strong> moment où<br />

ils tomberaient sur <strong>le</strong>s étrangers, il ne s'écou<strong>le</strong>rait<br />

pas trois secondes. Impossib<strong>le</strong> de se<br />

dépêtrer du hamac et de prendre <strong>le</strong>s armes.<br />

Tous seraient massacrés.<br />

Mais, dans la nuit, une voix brève cria :<br />

— F<strong>eu</strong>!<br />

Cinq détonations déchirèrent <strong>le</strong>s ténèbres.<br />

Cinq Indiens tombèrent en hurlant. Toutefois<br />

la bande ne pouvait s'arrêter. Son élan<br />

l'emportait. Les Indiens vinrent se buter aux<br />

branches.<br />

Adine et Manoela étaient accourues. La<br />

première se tenait près de son mari, <strong>le</strong> revolver<br />

braqué. La j<strong>eu</strong>ne fil<strong>le</strong> s'était tout naturel<strong>le</strong>ment<br />

trouvée à côté de Maurice.<br />

Avec des cris de menaces et de mort, <strong>le</strong>s<br />

sauvages traversaient <strong>le</strong> rempart fragi<strong>le</strong>, se<br />

précipitaient dans <strong>le</strong> camp.<br />

C<br />

HAQUE défens<strong>eu</strong>r avait abandonné <strong>le</strong> fusil<br />

pour <strong>le</strong> browning. Les détonations crépitaient.<br />

Les Indiens tombaient. D'autres,<br />

encore à moitié ivres, prenaient l<strong>eu</strong>r place,<br />

tâchaient d'assommer <strong>le</strong>s ennemis. Sans<br />

l'alcool qu'ils avaient bu, ils seraient déjà en<br />

fuite, mais, à présent, l<strong>eu</strong>r cerveau embrumé<br />

ne voyait plus <strong>le</strong> péril et voulait du sang.<br />

Par bonh<strong>eu</strong>r, <strong>le</strong>s sept défens<strong>eu</strong>rs avaient<br />

chacun quatorze coups à tirer avant de<br />

recharger. Et l<strong>eu</strong>rs revolvers faisaient bonne<br />

besogne. Habitués au tir comme tout <strong>le</strong> monde<br />

l'est en Suisse, ils ne tiraient qu'à coup sûr,<br />

avant que l'arme offensive de l'Indien fût à<br />

portée. L'aide d'Adine et de Manoela n'était<br />

pas à dédaigner. El<strong>le</strong>s se défendaient avec<br />

courage.<br />

Au premier rang de l'attaque, vociférant,<br />

était <strong>le</strong> chef, celui qui avait fait alliance. Omar<br />

<strong>le</strong> vit. D tira son poignard arabe, <strong>le</strong> mit entre<br />

ses dents, et s'avança. Le chef l'aperçut et,<br />

dans sa rage de tuer, il fit un bon en avant.<br />

Déjà Omar avait glissé ses pisto<strong>le</strong>ts à sa ceinture.<br />

La lame brillait. Le chef brandissait<br />

en massue un des fusils du village. Il fit un<br />

moulinet. La crosse passa à un pouce d'Omar,<br />

mais l'ancien tiraill<strong>eu</strong>r s'était baissé. Avant<br />

que <strong>le</strong> sauvage pût arrêter son moulinet, il se<br />

re<strong>le</strong>vait contre lui, et, de bas en haut, lui<br />

ouvrait <strong>le</strong> ventre. Ensuite, il <strong>le</strong> saisit par un<br />

pied et <strong>le</strong> traîna sanglant, déjà mort, dans la<br />

ligne.<br />

D'un coup de sa lame kaby<strong>le</strong>, il lui trancha<br />

la tête, et la saisissant par <strong>le</strong>s chev<strong>eu</strong>x, il la<br />

lança à toute volée sur l'ennemi.<br />

Il hurlait :<br />

. — Tiens... C'ti crapi<strong>le</strong>... kif kif tout <strong>le</strong><br />

monde, si ti viens...<br />

La tête frappa un Indien en p<strong>le</strong>ine poitrine,<br />

comme un bou<strong>le</strong>t, et l'inonda de sang. Les<br />

revolvers continuaient l<strong>eu</strong>r tintamarre et <strong>le</strong>s<br />

sauvages n'osaient plus avancer. Us se cou-<br />

laient à terre, épouvantés, ne sachant com<br />

ment fuir. Celui qui avait reçu la tête du<br />

chef, et l'avait reconnue, cria sa fray<strong>eu</strong>r.<br />

Alors toute la bande, ensemb<strong>le</strong>, recula, lançant<br />

des flèches inuti<strong>le</strong>s. Les fusils rentrèrent<br />

en ligne. Quelques guerriers touchèrent<br />

encore lé sol, puis ce fut la retraite éperdue,<br />

fol<strong>le</strong>, avec des plaintes, des cris d'appel, de<br />

ralliement. Les b<strong>le</strong>ssés se traînaient, malgré<br />

l<strong>eu</strong>rs souffrances, persuadés que <strong>le</strong>s blancs<br />

allaient faire comme <strong>eu</strong>x et couper toutes <strong>le</strong>s<br />

têtes.<br />

Dans <strong>le</strong> petit camp, personne n'était b<strong>le</strong>ssé.<br />

.Edmond, qui avait vu la prouesse d'Omar,<br />

<strong>le</strong> félicitait. C'était vraiment lui qui avait déterminé<br />

la débandade.<br />

— Cette fois, ils ne s'y frotteront plus, dit<br />

Santos. Nous pouvons être tranquil<strong>le</strong>s.<br />

— Oui, coupa Maurice, mais nous ne dormirons<br />

pas. Le mi<strong>eu</strong>x, je crois, est de bouc<strong>le</strong>r nos<br />

bagages.<br />

Auguste consultait sa montre.<br />

— D'autant plus que <strong>le</strong> jour se lèvera<br />

dans une h<strong>eu</strong>re... et que nous n'avons, ni <strong>le</strong>s<br />

uns ni <strong>le</strong>s autres, grande envie, je suppose,<br />

de perdre du temps parmi ces cadavres que <strong>le</strong>s<br />

fourmis et <strong>le</strong>s charognards vont attaquer cette<br />

nuit même.<br />

Le conseil était bon, et fut suivi. Adine<br />

et Manoela, remises de l'a<strong>le</strong>rte, préparaient<br />

<strong>le</strong> café chaud. La j<strong>eu</strong>ne fil<strong>le</strong> se considérait<br />

comme sauvée une seconde fois, et définitivement.<br />

Quand <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il parut, il éclaira un champ<br />

de carnage. Les blancs ne se doutaient pas<br />

qu'ils avaient tant tué. C'étaient <strong>le</strong>s Indiens<br />

qui, croyant surprendre, avaient, en réalité,<br />

été pris dans <strong>le</strong> traquenard.<br />

S<strong>eu</strong><strong>le</strong> la tête coupée avait disparu.<br />

— Ils l'ont emportée, assura Santos. Us ne<br />

se souviennent déjà plus que ce fut l<strong>eu</strong>r chef.<br />

Us la momifieront comme <strong>le</strong>s autres, et en<br />

garderont <strong>le</strong>s chev<strong>eu</strong>x comme un trophée de<br />

victoire.<br />

EDMOND ROMAZIËRES.<br />

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Mon Visage<br />

" La première fois que j'ai rencontré l'homme<br />

qui est maintenant mon mari, j'ai <strong>eu</strong> envie,<br />

de couvrir mon visage pour qu'il ne puisse<br />

voir mon teint. J'avais alors une peau graiss<strong>eu</strong>se,<br />

jaune, des pores dilatés et des rides<br />

commençaient même à paraître, bien que je<br />

n'<strong>eu</strong>sse que 33 ans.<br />

A cette époque, je décidai que je me débar-<br />

Tasserais de ces tares choquantes si c'était<br />

humainement possib<strong>le</strong>. Des <strong>le</strong>ctures m'avaient<br />

souvent renseignée sur la Crème. ïokalon,<br />

mais pour une raison ou une autre, je n'en<br />

avais jamais fait usage. Que ne l'ai-je connue<br />

plus tôt!<br />

Je sais maintenant qu'il y a des raisons<br />

scientifiques qui expliquent <strong>le</strong>s choses si miracul<strong>eu</strong>ses<br />

que la Crème ToKalon accomplit pour<br />

la peau, mais cel<strong>le</strong> qui, pour moi, est la plus<br />

importante de toutes, est qu'après un mois<br />

s<strong>eu</strong><strong>le</strong>ment ie ne pouvais plus re<strong>le</strong>ver la moindre<br />

trace de la coul<strong>eu</strong>r blafarde et des rides<br />

qui me faisaient d'ordinaire paraître Vieil<strong>le</strong>.<br />

Mon mari ne voulait pas en convenir, mais<br />

je sais qu'il ne m'aurait jamais regardée si je<br />

ne l'y avais volontairement forcé en rendant<br />

mon teint irrésistib<strong>le</strong>. S'il est d'autres femmes<br />

qui ont différé comme je l'ai fait, à employer<br />

la Crème Tokalon, je voudrais pouvoir <strong>le</strong>s<br />

inciter à commencer aujourd'hui même l "<br />

NOTE. — L'aut<strong>eu</strong>r des lignes ci-dessus préfère<br />

que son nom ne soit pas publié mais<br />

l'authenticité de sa <strong>le</strong>ttre sera prouvée si on<br />

<strong>le</strong> demande. Ce qu'el<strong>le</strong> a fait, d'autres femmes<br />

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