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92 ALGER AU XVIIIe SIÈCLE<br />

a payé 30,000 sequins, 300,000 livres, pour M. Crest, et<br />

ensuite 10,000 livres en 1783 pour M. Gourdan.<br />

Les Anglais sont en usage, à l'avènement d'un roi sur<br />

le trône ou bien d'un dey, d'envoyer à Alger un chef<br />

d'escadre avec des présents en bijoux, en draps, en<br />

étoffes et en munitions de guerre. Ils ont coutume de<br />

changer leur consul tous les quatre ou cinq ans, et à<br />

chaque changement ils donnent comme les autres<br />

un présent. Les Algériens semblent avoir un peu<br />

d'égards pour eux à cause de leur peu d'affaires<br />

dans la Méditerranée et de leur^disposition à n'obéir<br />

plus.<br />

Consuls. —<br />

La<br />

maison des consuls n'est point distin<br />

guée à Alger par le pavillon ; en campagne on leur per<br />

met de l'aborer.<br />

La prééminence [sur les autres consuls, concédée par<br />

traité à celui de France] est peu de chose : cependant le<br />

consul de France est toujours distingué un peu plus<br />

que les autres. Les consuls de toutes les nations sont<br />

ici regardés comme des otages, et dans le fait ils sont<br />

esclaves,<br />

n'étant point les maîtres d'aller en rade sans<br />

permission ; ils ne peuvent point porter d'épée ni en<br />

ville ni chez le dey ;<br />

cela n'est permis qu'aux officiers<br />

des frégates qui descendent à terre ainsi qu'à leurs<br />

officiers. Les consuls sont reçus debout sur leurs jam<br />

bes soit chez le dey, soit chez le khrasnagi, le trésorier<br />

de l'ogeac qui fait ici l'office de premier ministre. Le<br />

divan leur donne un drogman turc tiré du corps des<br />

raïs ou des cogeas ; ce drogman est toujours dévoué aux<br />

intérêts du dey et des grands qui lui ôteraient sa place<br />

au moindre mécontentement. Il n'accompagne le consul<br />

que dans les visites d'étiquette ou d'affaires. Aucun janis<br />

saire n'est à leur porte, comme cela est établi partout<br />

ailleurs dans la Barbarie et le Levant. Cette prééminence<br />

stipulée en faveur du consul de France ne lui vaudrait<br />

peut-être d'autre avantage que celui d'être fait esclave<br />

s'il survenait quelque rupture entre la France et la

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