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84 ALGER AU XVIIIe SIÈCLE<br />

En 1786, une frégate portugaise poursuivit un corsaire<br />

algérien jusque dans la rade de Gibraltar, le canonna el<br />

le coula à fond. Le commandant de Gibraltar mit l'équi<br />

page disgracié sur un bateau marchand et l'expédia à<br />

Alger avec un officier chargé de demander.au dey à quoi<br />

pouvait monter le dédommagement qu'il était de justice<br />

de donner "d'après les capitulations. Le corsaire appar<br />

tenait à des particuliers, qui demandaient 3000 sequins<br />

pour le vaisseau, et le dey tint le dédommagement des<br />

hardes de l'équipage à 1,000 sequins, en tout 40,000<br />

livres. A la suite de cet accommodement, M. Langhien,<br />

consul anglais, écrivit à Londres que les Algériens<br />

avaient été si raisonnables dans cette affaire et avaient<br />

fourni pendant la dernière guerre tant de provisions<br />

pour Gibraltar qu'ils méritaient une reconnaissance de<br />

la cour. On envoya une frégate qui apporta 4 canons de<br />

bronze, 48 livres de balles,<br />

de la poudre et des boulets<br />

rames. Ce présent était estimé à 50,000 écus au moins.<br />

Sous le règne de Mohammed dit le Torto,<br />

on prit le<br />

paquebot qui part de Lisbonne pour l'Angleterre avec 2<br />

millions ; sous prétexte qu'il n'avait pas de passeport il<br />

fut confisqué. Les Anglais se contentèrent en dédomma<br />

gement d'une ambassade qu'Alger envoya en Angleterre<br />

avec quelques présents. Ils obtinrent que les Anglais<br />

fugitifs d'Horan ne seraient point faits esclaves et cela a<br />

tenu jusqu'aux années dernières,<br />

mais ils ont perdu ce<br />

privilège. Leurs vaisseaux ne sauvent plus les esclaves.<br />

Nous avons vu en plusieurs endroits de ces notes que<br />

le gouvernement est essentiellement vicieux et que les<br />

chefs sont souvent forcés de faire des choses contre<br />

leur intention et contre leur conscience ; en voici une<br />

nouvelle preuve. Le corsaire qui envoya à Alger le bâti<br />

ment qui fut confisqué dans le mois de décembre, ayant<br />

fait venir le capitaine à bord, dit que son passeport était<br />

tant soit peu court ; mais d'ailleurs le trouvant en règle<br />

il le renvoya à son bord. Comme il y allait, les Turcs se<br />

soulevèrent et dirent qu'il fallait l'amariner pour qu'à

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