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ALGER AU XVIIIe SIÈCLE 83<br />

était Génois, marié et établi à Gênes,<br />

où il avait encore<br />

sa femme et ses enfants. Son équipage était composé de<br />

7 génois et de 2 français. Le 20, le vekil khradj<br />

a appelé<br />

le consul au kioschk de l'amiral où étaient rassemblés<br />

tous les raïs, pour défendre cette expédition. On présente<br />

son passeport, son rôle d'équipage, le contrat d'achat<br />

du navire passé à Gênes,<br />

une lettre de la femme du<br />

patron Gandolphe, le patron du navire qui lui écrivait<br />

de Gênes dans le mois de juin, son contrat de mariage<br />

passé à Gênes. Le consul a dit que, cet homme ayant<br />

donné caution de venir bâtir une maison à Port-Vendres,<br />

on l'avait regardé comme Français et on lui avait délivré<br />

le passeport pour venir s'y établir, que des anciens amis<br />

de la France devaient avoir égard à un passeport donné<br />

par un grand roi, qui dans toutes les occasions donnait<br />

des preuves de son affection à la Régence. Le vekil<br />

khradj a répondu que c'était au dey à avoir ces consi<br />

dérations,<br />

mais que son devoir à lui était de constater<br />

la légitimité ou l'illégitimité de la prise. Là-dessus il a<br />

fait venir le patron Gandolphe, qui, ayant été interrogé,<br />

a dit qu'il y avait plus de 50 bâtiments génois qui navi<br />

guaient de cette manière et qu'aucun n'était même<br />

établi à Port-Vendres. Ensuite le consul a été chez le<br />

dey pour le prier de faire relâcher le navire ; le dey a<br />

répondu qu'il ne le voulait ni ne le pouvait,<br />

qu'il allait<br />

donner des ordres à ses corsaires de lui amener tous<br />

les bâtiments français qui paraîtraient suspects, que ce<br />

que l'on faisait en France était une chose injuste,<br />

puisque l'on soustrayait des ennemis aux recherches<br />

des corsaires et que pour de moindres raisons on avait<br />

fait souvent la guerre. A la réplique du consul et de<br />

votre serviteur, le dey,<br />

jusqu'alors,<br />

qui avait été de bonne humeur<br />

s'est fâché et nous a fait entendre que<br />

toutes ces paroles l'ennuyaient et que nous nous reti<br />

rassions, ce que nous avons fait. C'est à peu près la<br />

manière dont se terminent toutes les affaires de ce<br />

genre à Alger.

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