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ANNALES DU MAGHREB ET DE L'ESPAGNE 223<br />

son palais, puis s'en alla à Elvira,<br />

tandis qu'Eç-Çomeyl<br />

résidait à Chawdher (Jodar). A la première nouvelle<br />

qu'il en eut, [P. 379] 'Abd er-Bah'mân revint sur Cordoue<br />

pour l'y attaquer, mais ne l'ayant plus trouvé,<br />

il forma<br />

le plan d'aller l'attaquer à Elvira. Eç-Çomeyl avait rejoint<br />

Yoûsof dans cette ville,<br />

et une armée se reformait<br />

autour d'eux. Desnégociations<br />

s'engagèrent, et la paix<br />

fut conclue moyennant l'engagement que prit Yoûsof de<br />

résider à Cordoue auprès d"Abd er-Bah'mân et de<br />

donner comme otages ses deux fils Aboû T-Aswad<br />

Moh'ammed et 'Abd er-Bah'mân (1). En rentrant à<br />

Cordoue, Yoûsof prononça ce vers proverbial :<br />

[Tawîl] Nous avons été à la tête des hommes et des affaires, et<br />

nous voilà maintenant devenus des sujets forcés d'obéir ! (2).<br />

Cordoue devint la résidence d'<br />

'Abd er-Bah'mân, qui<br />

y bâtit le palais et la grande mosquée, pour laquelle il<br />

dépensa 80,000 dinars, sans que la mort lui permît de<br />

l'achever;<br />

il fit aussi élever des mosquées ordinaires.<br />

Plusieurs membres de sa famille vinrent habiter<br />

auprès de lui (3). Il faisait faire (à l'origine) la prière<br />

pour l'Abbasside El-Mançoûr.<br />

(1) Le fils de Yoûsof qui fut livré comme second otage était,<br />

d'après Dozy (l. t., 357 et 362), Aboù Zeyd, ce qui est le Konya ou<br />

prénom d"Abd er-Rah'mân, ainsi qu'on le voit par le Madjmoua ;<br />

c'est ce dernier nom aussi qu'on retrouve dans le Mokaffa.<br />

(2) Ce vers figure dans la Hamâsa, p. 534.<br />

(3) 'Abd er-Rah'mân, sitôt installé, fit aussi, pour amener auprès de<br />

lui ses deux sœurs germaines restées en Syrie, une tentative dont fut<br />

chargé le kâdi Mo'àwiya ben Çàlih', mais qui resta infructueuse,<br />

les deux princesses ayant objecté les périls du voyage et fait valoir<br />

le calme et l'abondance où elles vivaient. C'est ce que nous apprend<br />

Ibn el-Koûtiyya (p. 275 du texte partiel publié dans le Recueil de<br />

textes et de traductions), ce qui est rendu ainsi dans la traduction<br />

(p. 249 ibid.) : « Lorsque Abderrahman était venu pour la première<br />

fois en Andalousie, il y avait rencontré Mo'awïa ben Salih Elhadrami,<br />

un jurisconsulte syrien ; il l'avait envoyé en Syrie accompagner ses

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