14.07.2013 Views

1897 T.41.pdf

1897 T.41.pdf

1897 T.41.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ANNALES DU MAGHREB ET DE L'ESPAGNE 221<br />

était gouverneur d'ifrîkiyya. A la suite des mesures<br />

prises contre lui, il s'enfuit à Miknâsa (Méquinez), dans<br />

une tribu berbère; mais là aussi il essuya de mauvais<br />

traitements trop longs à raconter, et il se rendit, accom<br />

pagné de Bedr, chez les Nefzâwa (1), tribu à laquelle<br />

appartenait sa mère. On dit aussi que ce fut dans une<br />

tribu Zenâta qu'il reçut le meilleur accueil ;<br />

grâce à la<br />

sécurité dont il y jouissait, il entra en correspondance<br />

avec les Omeyyades d'Espagne, à qui il fit savoir son<br />

arrivée en les invitant à se rallier à sa cause. A cet<br />

effet, il dépêcha son affranchi Bedr dans ce pays, alors<br />

gouverné [P. 378] par Yoûsof ben 'Abd er-Bah'mân<br />

Fihri. Les propositions dont Bedr était porteur trouvè<br />

rent un accueil favorable,<br />

et les Espagnols envoyèrent<br />

un navire à bord duquel se trouvaient Thomâma (2) ben<br />

'Alk'ama, Wahb ben el-Açfar etChâkir ben Aboû '1-Ach-<br />

mat', chargés de porter à 'Abd er-Bah'mân leur pro<br />

messe de lui obéir. Les envoyés ramenèrent le prince<br />

avec eux et débarquèrent en rebî'<br />

i 138 (13 août 755) à<br />

El-Monakkeb (Almunecar), où plusieurs chefs de Séville<br />

vinrent les trouver, de même que des Yéménites, qui<br />

étaient également irrités contre Eç-Çomeyl et Yoûsof<br />

Fihri.<br />

Le prince s'avança ensuite dans le canton de Bayya<br />

(Malaga),<br />

dont le gouverneur 'Isa ben Mosâwir le recon<br />

nut, puis à Chidoûna (Sidona), dont le gouverneur Ghi-<br />

yàth ben 'Alk'ama Lakhmi fit de même, puis à Mou-<br />

roûr (Moron), gouverné par Ibrâhîm ben Chedjera, qui<br />

le reconnut également, enfin à Séville, où Aboû' ç-Çab-<br />

bâh'<br />

Yah'ya ben Yah'ya en fit autant (3). De là il mar-<br />

(1) Ou chez les Nefza, comme dit le Bayân (n, 42) qui donne la<br />

même origine berbère à la mère du prince fugitif. Cette femme<br />

s'appelait Ràh'<br />

ou Redâh'<br />

(Bayân, p. 49 ;<br />

nel, i, 338).<br />

Mokaffa ; voir aussi Four<br />

(2) Il faut probablement lire - Temmâm », forme sous laquelle<br />

ce nom est presque toujours écrit.<br />

(3) Comparez Musulmans d'Espagne, x, 324.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!