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ALGER AU XVIIIe<br />

pas les commandants des vaisseaux du roi,<br />

SIÈCLE 105<br />

ni les gens<br />

de considération expédiés pour traiter quelque affaire :<br />

ils gardent leur épée et entrent ainsi dans la maison du<br />

gouvernement; ils sont aussi dispensés de baiser la<br />

main du dey, ce à quoi un consul établi dans le pays et<br />

tout autre Européen est tenu.<br />

Il y a eu plusieurs consuls anglais,<br />

entre autres M.<br />

Brington, qui a voulu garder son épée ; il se promenait<br />

'l'épée au côté dans la ville. Mais il ne put jamais avoir<br />

audience du dey. Ce consul mourut d'hydropisie à<br />

Alger trois ou quatre mois après son arrivée ; peut-être<br />

tout autre consul aurait essuyé pour cela d'autres désa<br />

gréments, car la nation anglaise paraît jouir dans l'es<br />

prit des Algériens de plus de considération que toute<br />

autre, tant à cause de la crainte qu'ils ont de leurs vais<br />

seaux que par le peu de moyens que les corsaires ont<br />

de leur nuire. Ils sentent que la France a plus de moyens<br />

de leur faire du mal, mais ils sont persuadés que l'inté<br />

rêt de son commerce et le grand nombre de bâtiments<br />

qu'elle a dans la Méditerranée l'obligent à souffrir les<br />

petites injustices qu'ils se permettent contre elle de<br />

temps en temps.<br />

Les frégates anglaises et françaises ont seules le droit<br />

de sauver les esclaves qui se réfugient à leur bord ; ce<br />

privilège n'est accordé à aucune autre nation (1). Mais il<br />

est fort gênant, car il faut qu'elles mouillent très loin de<br />

la ville, et jamais elles ne le sont trop au gré du vekil<br />

intendant de la marine. Quelques petites dis<br />

khradj,<br />

cussions que les Anglais ont eues à ce sujet font que<br />

leurs frégates se dispensent autant qu'elles peuvent de<br />

mouiller; elles se tiennent à la voile,<br />

remettent leur<br />

paquet pour le consul et attendent même ainsi la ré<br />

ponse.<br />

Les Anglais avaient par leur traité le privilège exclusif<br />

(l)<br />

Cf. p. 93.

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