Chênaies-Charmaies calciphiles - Faune & Flore de l'Isle Crémieu
Chênaies-Charmaies calciphiles - Faune & Flore de l'Isle Crémieu
Chênaies-Charmaies calciphiles - Faune & Flore de l'Isle Crémieu
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C.B. – 41.27<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
● NOMENCLATURES<br />
Co<strong>de</strong> Nom français<br />
CORINE Biotope 41.27 <strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies <strong>calciphiles</strong><br />
Natura 2000 ND Non désigné<br />
CBNA<br />
● PHYTOSOCIOLOGIE<br />
CC2, CC3,<br />
CH1, CH2<br />
Classe Querco roboris-Fagetea sylvaticae Forêts tempérées caducifoliées<br />
Lo Parvi<br />
De la chênaie pubescente-charmaie à la mésophile à Laîche digitée<br />
(Carex digitata)<br />
Ordre Fagetalia sylvaticae Communautés collinéennes, acidiclines à calcicoles<br />
Alliance Carpinion betuli <strong>Chênaies</strong>-charmaies<br />
Association<br />
Antherico-Carpinetum, Carici- <strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies <strong>calciphiles</strong><br />
Carpinetum, Scillo-Carpinetum<br />
● PRESENTATION DE L'HABITAT<br />
Boisements essentiellement feuillus, comportant une strate arborée dominée par le Charme<br />
(Carpinus betulus) ou les Chênes (Quercus sp.) accompagnés par le Frêne commun (Fraxinus<br />
excelsior), les Erables (Acer sp.) et diverses autres essences. Il possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s strates arbustives et<br />
herbacées très développées et principalement constituées d’espèces <strong>calciphiles</strong>. Plusieurs faciès ont<br />
été observés sur le territoire, ceux-ci auront une influence sur les espèces présentes.<br />
Cet habitat est établi quasi exclusivement sur <strong>de</strong>s pentes faibles, voire nulles (85% inférieures<br />
à 25%). Il est présent essentiellement sur substrat calcaire ou moraine à dominante calcaire. Il est<br />
probable qu’en situation fraîche, cet habitat soit une phase dégradée <strong>de</strong>s hêtraies sur calcaire (C.B.<br />
41.16).<br />
Il est le plus représenté sur la zone étudiée avec presque la moitié (49%) <strong>de</strong> la surface<br />
forestière. Il est particulièrement installé sur le plateau <strong>de</strong> <strong>Crémieu</strong> et les communes voisines<br />
présentant <strong>de</strong>s affleurements calcaires et disparaît lorsque le calcaire laisse place à la molasse.<br />
Les peuplements rencontrés sont dans une gran<strong>de</strong> majorité traités en taillis sous futaie. Les<br />
charmes et chênes en taillis sont <strong>de</strong>stinés au bois <strong>de</strong> chauffage, les grands arbres au bois d’œuvre. Cet<br />
habitat est probablement favorisé par le traitement sylvicole présentant <strong>de</strong>s rotations assez courtes.<br />
Cette formation abrite un grand nombre d’espèces patrimoniales, notamment au niveau <strong>de</strong> la<br />
faune. De plus, sa bonne dispersion sur le territoire assure un certain continuum forestier.
C.B. – 41.27<br />
Marnes<br />
rougeâtres à<br />
conglomérats<br />
- tertiaires<br />
Marnes -<br />
secondaires<br />
Sans<br />
exposition<br />
Nord-<br />
Ouest<br />
Ouest<br />
Sud-Ouest<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
● CARACTERISTIQUES STATIONNELLES<br />
Calcaires -<br />
secondaires<br />
80%<br />
60%<br />
40%<br />
20%<br />
0%<br />
100% Nord<br />
50%<br />
0%<br />
Sud<br />
Eboulis<br />
Exposition<br />
Nord-Est<br />
Est<br />
Sud-Est<br />
● VEGETATION ET ESPECES PATRIMONIALES<br />
Strate arborée<br />
Alisier blanc - Sorbus aria<br />
Alisier torminal - Sorbus torminalis<br />
Charme - Carpinus betulus<br />
Chêne pédonculé - Quercus robur<br />
Chêne pubescent - Quercus pubescens<br />
Chêne sessile - Quercus petraea<br />
Erable indéterminé - Acer sp.<br />
Frêne commun - Fraxinus excelsior<br />
Tilleul à gran<strong>de</strong>s feuilles - Tilia platyphyllos<br />
Tilleul à petites feuilles - Tilia cordata<br />
Merisier - Prunus avium<br />
Strate herbacée<br />
Anémone Sylvie - Anemone nemorosa<br />
Asperge <strong>de</strong>s bois - Ornithogalum<br />
pyrenaicum<br />
Géranium herbe à Robert - Geranium<br />
robertianum<br />
Hellébore féti<strong>de</strong> - Helleborus foetidus<br />
Laîche digitée - Carex digitata<br />
Laurier <strong>de</strong>s bois - Daphne laureola<br />
Mélique penchée - Melica nutans<br />
Mercuriale pérenne - Mercurialis perennis<br />
Stellaire holostée - Stellaria holostea<br />
Violette indéterminée - Viola sp.<br />
Géologie<br />
Moraines ou<br />
alluvions<br />
fluvioglaciaires<br />
Fréquence<br />
10.8%<br />
15.9%<br />
89.3%<br />
50.9%<br />
30.1%<br />
35.1%<br />
82.8%<br />
63.9%<br />
5.7%<br />
11.9%<br />
38.6%<br />
11.7%<br />
11%<br />
4.9%<br />
4.2%<br />
10.8%<br />
3.1%<br />
3.6%<br />
3.1%<br />
3.6%<br />
10.8%<br />
Topographie<br />
50-100%<br />
0-10%<br />
50%<br />
40%<br />
30%<br />
20%<br />
10%<br />
0%<br />
25-50%<br />
Lo Parvi<br />
10-25%<br />
► Géologie : habitat présent sur calcaires et/ou<br />
moraines à dominante calcaire (98%).<br />
► Sol : sols superficiels à profonds associés à <strong>de</strong>s<br />
substrats calcaires.<br />
► Topographie : en priorité sur les plateaux et sur<br />
les pentes douces à moyennes (inférieur à 25%).<br />
► Exposition : aucune exposition précise.<br />
Strate arbustive Fréquence<br />
Aubépine épineuse - Crataegus laevigata 35.7%<br />
Aubépine monogyne - Crataegus monogyna 58.7%<br />
Buis - Buxus sempervirens 26.5%<br />
Camérisier à balais - Lonicera xylosteum 46.8%<br />
Cerisier Ste-Lucie - Prunus mahaleb 13.6%<br />
Chèvrefeuille <strong>de</strong>s bois - Lonicera periclymenum 32.1%<br />
Cornouiller mâle - Cornus mas 55.3%<br />
Cornouiller sanguin - Cornus sanguinea 14.4%<br />
Fusain d’Europe - Euonymus europaeus 25.4%<br />
Noisetier - Corylus avellana 61.4%<br />
Troène - Ligustrum vulgare 74.8%<br />
Viorne lantane - Viburnum lantana 26.7%<br />
Espèces patrimoniales<br />
<strong>Faune</strong> : Lucane cerf-volant, Sonneur à ventre jaune, Bondrée<br />
apivore, Busard St-Martin, Chat sauvage, Circaète Jean-le-Blanc,<br />
Couleuvre d’Esculape, Couleuvre à collier, Couleuvre verte et jaune,<br />
Grenouille agile, Rainette verte, Lynx boréal, Milan noir, Pic noir,<br />
Triton crêté, Barbastelle d’Europe, Minioptère <strong>de</strong> Schreibers, Murin<br />
<strong>de</strong> Bechstein, Murin à oreilles échancrées, Grand murin, Grand et<br />
Petit rhinolophe.<br />
<strong>Flore</strong> : Laîche appauvrie, Epipactis à petites feuilles.<br />
En gras : espèces indicatrices <strong>de</strong> l’habitat.<br />
Fréquence : pourcentage <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> l’espèce sur la totalité <strong>de</strong>s<br />
placettes<br />
Nombre <strong>de</strong> placettes pour cet habitat : 1149<br />
► Strate arborée : composée <strong>de</strong> plusieurs essences principales mais dont la présence varie suivant la pente ou le<br />
sol.<br />
► Strate arbustive : <strong>de</strong>nse, variant avec la strate arborée.<br />
► Strate herbacée : très <strong>de</strong>nse et très riche, essentiellement <strong>de</strong>s espèces calcicoles.
C.B. – 41.27<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
● LES DIFFERENTS SYLVOFACIES EN ISLE CREMIEU<br />
Lo Parvi<br />
Les chênaies-charmaies et frênaies-charmaies <strong>calciphiles</strong> présentent plusieurs<br />
sylvofaciès la plupart du temps liés aux associations d’espèces et à la dominance d’une<br />
espèce ou d’une autre. En Isle <strong>Crémieu</strong> les principaux sylvofaciès sont :<br />
- la chênaie-charmaie xérophile sur calcaire. Variante présente dans <strong>de</strong>s pentes plus fortes<br />
avec la présence plus importante du Tilleul à gran<strong>de</strong>s feuilles (Tilia platyphyllos) et <strong>de</strong> la<br />
Mercuriale pérenne (Mercurialis perennis).<br />
- la frênaie-charmaie calciphile. Dans cette formation le Frêne commun (Fraxinus excelsior)<br />
est plus abondant, le Charme (Carpinus betulus) est bien représenté et le Chêne (Quercus sp.)<br />
très peu présent, voire absent.<br />
- le faciès <strong>de</strong> taillis <strong>de</strong> Charme. Forte dominance du Charme (Carpinus betulus), voire même<br />
parfois seule essence arborée présente. Résulte souvent d’un traitement sylvicole en taillis<br />
favorisant cette espèce.<br />
- la chênaie pédonculée avec Buis (Buxus sempervirens) et Charme (Carpinus betulus).<br />
● RISQUES DE CONFUSIONS EN ISLE CREMIEU<br />
L’i<strong>de</strong>ntification peut parfois poser <strong>de</strong>s problèmes, il est possible <strong>de</strong> le confondre avec d’autres<br />
habitats forestiers souvent assez proches dans leur forme et leur composition. Certains caractères que<br />
nous énumèrerons par la suite permettent <strong>de</strong> trancher entre les différentes possibilités. Il est possible<br />
<strong>de</strong> confondre notre habitat avec :<br />
- la chênaie-charmaie à Stellaire subatlantique (C.B. 41.24). Dans cette formation la différence se<br />
fera au travers <strong>de</strong> la strate herbacée, qui tolère <strong>de</strong>s sols plus secs et plus superficiels dans la<br />
chênaie-charmaie et frênaie-charmaie calciphile.<br />
- la chênaie acidiphile médio-européenne (C.B. 41.57). Dans cette variante on retrouvera <strong>de</strong>s<br />
espèces plus acidiphiles. La présence du Châtaignier, <strong>de</strong> Luzules ou <strong>de</strong> la Fougère aigle sont<br />
<strong>de</strong> bons indicateurs.<br />
- la chênaie blanche occi<strong>de</strong>ntale et communautés apparentées (C.B. 41.71). Dans cet habitat le<br />
Charme est absent et il se trouve dans <strong>de</strong>s expositions plus sèches.<br />
- la forêt thermophile alpienne et péri-alpienne mixte <strong>de</strong> Tilleuls (C.B. 41.45). Dans ce type <strong>de</strong><br />
boisements, les Tilleuls dominent et le Chêne et le Charme sont en accompagnement. De plus,<br />
les tillaies <strong>de</strong> pente se situent sur <strong>de</strong>s zones plus pentues avec un sol moins profond.<br />
- la hêtraie sur calcaire (C.B. 41.16). Dans ce type <strong>de</strong> boisements le Hêtre est dominant.<br />
● HABITATS ASSOCIES EN ISLE CREMIEU<br />
Deux grands types d’habitats peuvent être associés ou en contact avec les chênaies-charmaies<br />
et frênaies-charmaies <strong>calciphiles</strong> :<br />
1> les milieux herbacés :<br />
▪ Prairies sèches sur calcaire (C.B. 34).<br />
▪ Zones <strong>de</strong> cultures (C.B. 82.1-82.2-82.3).<br />
2> les milieux forestiers:<br />
▪ Hêtraie sur calcaire (9150 - C.B. 41.16).<br />
▪ Chênaie-charmaie à Stellaire subatlantique (9160 - C.B. 41.24).<br />
▪ Forêt thermophile alpienne et péri-alpienne mixte <strong>de</strong> Tilleul (9180 - C.B. 41.45).<br />
▪ Chênaie acidiphile médio-européenne (C.B. 41.57).<br />
▪ Chênaie blanche occi<strong>de</strong>ntale et communautés apparentées (C.B. 41.71).
C.B. – 41.27<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
● DYNAMIQUE DE L’HABITAT EN ISLE CREMIEU<br />
Schéma d’évolution <strong>de</strong> la chênaie-charmaie<br />
et frênaie-charmaie calciphile<br />
Hêtraie sur calcaire<br />
Favorisation <strong>de</strong> la<br />
régénération du<br />
Hêtre<br />
En situation<br />
fraiche<br />
Traitement en Taillis<br />
et recolonisation<br />
Broyage<br />
entretien<br />
Prairies sèches du<br />
mésobromion<br />
Maturation<br />
Fruticées<br />
Abandon<br />
<strong>de</strong>s cultures<br />
Chênaie-charmaie et<br />
frênaie-charmaie<br />
Défrichement<br />
Lo Parvi
C.B. – 41.27<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
● REPARTITION GEOGRAPHIQUE<br />
Lo Parvi<br />
► Répartition nationale : présent sur les plateaux calcaires, à l’étage collinéen, dans<br />
le Nord, Nord-Est et Sud-Est <strong>de</strong> la France.<br />
► Répartition régionale : sur toute la région, étage collinéen, très fréquent et étendu.<br />
► Répartition départementale : partout dans le département.<br />
► Répartition en Isle <strong>Crémieu</strong> :<br />
■ Très forte présence, notamment sur le plateau <strong>de</strong> <strong>Crémieu</strong>, dans 34 communes sur 37.<br />
■ Surface : 7013.61 hectares.<br />
■ Cet habitat représente environ 48.5% <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong> la surface forestière étudiée dans le<br />
cadre du réseau Natura 2000.
C.B. – 41.27<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
● ETAT DE CONSERVATION ET MENACES EN ISLE CREMIEU<br />
Lo Parvi<br />
Cette formation est présente dans tout le centre du territoire et est particulièrement abondante<br />
sur le plateau <strong>de</strong> <strong>Crémieu</strong>. Cet habitat est le plus représenté sur la zone étudiée composant presque la<br />
moitié (48.6%) <strong>de</strong> la surface forestière. De nombreuses espèces patrimoniales faunistiques et<br />
floristiques ont été observées dans ce milieu. La flore naturelle est en compétition avec plusieurs<br />
espèces introduites envahissantes : l’Ailante, le Buddleia, l’Impatience <strong>de</strong> l’Himalaya, le Solidage<br />
géant, la Renouée du Japon et le Robinier faux-acacia.<br />
360<br />
Petit bois mort<br />
(ø 10-35cm)<br />
787<br />
La régénération est dans cette formation en faveur du Frêne (29%) et du Charme (22%). Le<br />
type <strong>de</strong> traitement sylvicole appliqué est le taillis sous futaie. Cet habitat est favorisé par le traitement<br />
sylvicole présentant <strong>de</strong>s rotations assez courtes. En situation fraîche, la hêtraie pourrait<br />
potentiellement peu à peu remplacer cet habitat si aucune intervention humaine ne vient modifier le<br />
cycle naturel.<br />
Le petit bois mort est présent dans plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s placettes inventoriées (carré <strong>de</strong><br />
20x20m). Ceci confère à cet habitat une certaine naturalité. De plus, la quantité importante <strong>de</strong> bois<br />
mort est favorable pour le maintien, voire le développement, du Lucane cerf-volant. Ce coléoptère est<br />
saproxylophage et vit dans les souches <strong>de</strong>s arbres morts ou dépérissant, il affectionne ce milieu. De<br />
nombreux gros bois morts sur pied et couchés ont été répertoriés dans ces boisements, ils vont<br />
augmenter le potentiel écologique <strong>de</strong> cette formation en offrant une variété importante <strong>de</strong> niches<br />
écologiques ainsi qu’une structure végétale complexe. Ajoutons à cela, la présence assez importante<br />
d’arbres à cavités qui vont servir <strong>de</strong> refuge pour certaines espèces d’oiseaux et <strong>de</strong> mammifères<br />
(chiroptères). Tous ces éléments font <strong>de</strong> ces boisements un habitat possédant une gran<strong>de</strong> diversité<br />
biologique.<br />
Très peu <strong>de</strong> menaces pèsent sur cet habitat du fait qu’il est très répandu sur notre territoire<br />
d’étu<strong>de</strong>. Seule une exploitation trop intense sur <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces pourrait avoir un impact négatif<br />
sur cet habitat.<br />
Représentation <strong>de</strong> l’habitat en<br />
Isle <strong>Crémieu</strong> par rapport à la<br />
surface boisée étudiée<br />
Surface <strong>de</strong> l’habitat compris dans<br />
le site d’intérêt communautaire<br />
par rapport à la surface totale<br />
Natura 2000<br />
Nombre <strong>de</strong> placettes<br />
où le petit bois mort<br />
est présent<br />
Nombre <strong>de</strong> placettes<br />
où le petit bois mort<br />
est absent<br />
Nombre <strong>de</strong> placettes pour cet habitat : 1149<br />
Surface<br />
forestière (ha)<br />
7013,61 ha<br />
48,6 %<br />
2889,26 ha<br />
41,2 %<br />
1400<br />
1200<br />
1000<br />
800<br />
600<br />
400<br />
200<br />
0<br />
Données écologiques sur les placettes<br />
1149<br />
Nombre <strong>de</strong><br />
placettes<br />
Interprétation<br />
Habitat le plus présent. Peu<br />
menacé, bonne naturalité.<br />
Habitat assez bien pris en<br />
compte par le zonage Natura<br />
2000<br />
20 19 34<br />
GBM sur<br />
pied<br />
GBM = Gros bois mort (ø >35cm)<br />
GBM<br />
couché<br />
Arbres à<br />
cavités<br />
Bilan <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong><br />
conservation<br />
Très<br />
favorable
C.B. – 41.27<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
● ETAT DE CONSERVATION DE L’HABITAT EN ISERE<br />
SELON LE C.B.N.A. (J.C. VILLARET, 2007)<br />
Lo Parvi<br />
- Extension <strong>de</strong> l’habitat en Isère : assez à peu commun et moyennement étendu.<br />
- Originalité biogéographique : habitat commun et représentatif sur le domaine<br />
biogéographique alpin (partie massifs montagneux isérois).<br />
- Originalité phytocénotique et écologique : assemblages classiques d’espèces.<br />
- Présence d’espèces végétales à forte valeur patrimoniale : flore ordinaire ou assez ordinaire.<br />
- Fragilité et sensibilité : habitat peu fragile aux activités humaines.<br />
- Contexte et menaces potentielles : habitat situé dans un contexte moyennement concerné par<br />
les activités humaines.<br />
- Evolution spatiale <strong>de</strong>puis un <strong>de</strong>mi-siècle : habitat stable.<br />
► Statut liste rouge <strong>de</strong>s habitats <strong>de</strong> l’Isère : Non menacé ◄<br />
● ORIENTATION DE GESTION<br />
Cet habitat est encore très présent sur le territoire étudié et se présente sous différents faciès ce<br />
qui engendre une diversité paysagère tout à fait remarquable. De plus, il abrite un grand nombre<br />
d’espèces patrimoniales et communautaires autant au niveau <strong>de</strong> la faune que <strong>de</strong> la flore. Sa large<br />
répartition lui confère également une fonction <strong>de</strong> trame particulièrement importante. Cet habitat à<br />
également une gran<strong>de</strong> valeur paysagère.<br />
Afin <strong>de</strong> préserver la diversité végétale et animale, <strong>de</strong>s îlots <strong>de</strong> sénescence pourraient être créés<br />
pour que certaines zones <strong>de</strong> ces forêts gar<strong>de</strong>nt une bonne naturalité et puissent évoluer librement. De<br />
plus, cela permettra le maintien voire le développement <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> Lucane cerf-volant qui<br />
apprécient particulièrement ces boisements où le bois mort et les arbres dépérissant sont bien<br />
présents.<br />
La chênaie-charmaie et frênaie-charmaie calciphile est un habitat <strong>de</strong> substitution <strong>de</strong> la hêtraie.<br />
Il pourrait être particulièrement intéressant <strong>de</strong> favoriser le développement du Hêtre dans le but<br />
d’augmenter la superficie <strong>de</strong>s différentes formes <strong>de</strong> hêtraies sur le territoire qui aujourd’hui ne couvre<br />
que <strong>de</strong> petites surfaces. Ceci est possible si on adopte un régime <strong>de</strong> futaie sur les stations forestières<br />
les plus favorables.<br />
Cette formation possè<strong>de</strong> un rôle important au niveau <strong>de</strong> la trame verte sur le territoire <strong>de</strong> l’Isle<br />
<strong>Crémieu</strong>, il est important que ces boisements ne soient pas trop fragmentés afin que la faune sauvage<br />
puisse continuer à se déplacer librement.
C.B. – 41.27<br />
● BIBLIOGRAPHIE<br />
<strong>Chênaies</strong>-charmaies et frênaies-charmaies<br />
<strong>calciphiles</strong><br />
Lo Parvi<br />
BARDAT J., BIORET F., BOTINEAU M., BOULLET V., DELPECH R., GEHU J.M.,<br />
HAURY J., LACOSTE A., RAMEAU J.C., ROYER J.M., ROUX G., TOUFFET J. 2004. Prodrome<br />
<strong>de</strong>s végétations <strong>de</strong> France. Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 171 p. (Patrimoines naturels,<br />
61).<br />
BESSARD S. 2007. Les habitats forestiers du site Natura 2000 du Massif <strong>de</strong> la Serre. ONF<br />
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BISSARDON M., GUIBAL L., RAMEAU J.C. 1997. Nomenclature CORINE Biotopes, types<br />
d’habitats français. ENGREF. 217 p.<br />
Centre régional <strong>de</strong> la propriété forestière Rhône-Alpes. 2006. Synthèse pour les Alpes du Nord<br />
et les montagnes <strong>de</strong> l’Ain – Gui<strong>de</strong> pour i<strong>de</strong>ntifier les stations forestières <strong>de</strong> Rhône-Alpes. 132 p.<br />
Conservatoire Botanique National Alpin. 2007. Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s habitats naturels du département <strong>de</strong><br />
l'Isère. Conseil Général <strong>de</strong> l'Isère.<br />
GÉGOUT J.C., RAMEAU J.C., RENAUX B., JABIOL B., BAR M. 2007. Les habitats<br />
forestiers <strong>de</strong> la France tempérée. Typologie et caractérisation phytoécologique. AgroParisTech,<br />
ENGREF, Nancy. 716 p, 6 annexes.<br />
Parc National <strong>de</strong>s Cévennes. 2007. Gui<strong>de</strong> du naturaliste Causses Cévennes. A la découverte<br />
<strong>de</strong>s milieux naturels du Parc national <strong>de</strong>s Cévennes. LIBRIS, Grenoble. 335 p.