Download - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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JNIVER5IDADE-DE-5ÂO-PAULO ^ 

ESCOLA-SUPERIOR-DE-AGRICULTURA 

LUIZ-DE-QUEIROZ 

~ — 

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9

0. DOIN & FILS, fiflitous, 8, place ûe l'Odeon, Paris (VI) 

M A J O R A T I O N T E M P O R A I R E 

1 0 ° | o d u p r i x m a r q u é 

Décision d u SYNDICAT DES ÉDITEURS 27 J u i n 1917

L E S F O U G È R E S 

O R G A N O G R A P H I E E T C L A S S I F I C A T I O N

FOUGÈRES 

ORGANOGRAPHIE ET CLASSIFICATION 

PAR 

TRADUIT DE L* ANGLAIS 

PAR CH. MARON 

L E S 

M M . HOOCKER, B A K E R ET SMITH 

Membre de la Société nationale d'Horticulture de France 

AVEC ANNOTATIONS 

Par M M V 

ET 320 FIGURES DANS LE TEXTE 

PARIS 

L . F O U R N I E R (de Marseille) 

et Ch. M A R O N 

O C T A V E D O I N , É D I T E U R 

8, PLACE DE L'ODÉON, 8 

1896

i 

2 e 

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L E S F O U G È R E S 

T A B L E D U C L A S S E M E N T DES F O U G È R E S 

6 sous-ordres, 13 tribus, 75 genres. 

SOUS-ORDRE : Gleicheniaceae. — l e 

2 TABLE DU CLASSEMENT DES FOUGÈRES 

4 e 

TRIBU : Davallieae. — 18 e 

genre : Davallia; 19 e 

genre : 

5 e 

6 e 

7 e 

8 e 

9 e 

10 e 

Cystopteris. 

TRIBU : Lindsayœ. — 20 e 

Dictyoxiphium. 

TRIBU : Pterideae. — 21 e 

Ochropteris; 23 3 

25 e 

genre : Cheilanthes ; 26 e 

genre : Lindsaya; 20 e 

genre : Adiantum; 22 e 

genre : Lonchitis ; 24 e 

Onychium;2fr genre : Llavea; 29 e 

30 e 

genre : Pellœa; 31 e 

pteris; 33 e 

genre : Lomaria. 

TRIBU : Blechneae. — 34 e 

Sadleria; 36 e 

genre bis : 

genre : 

genre: Hypolepis; 

genre : Cassebeera; 27° genre : 

genre : Pteris; 32 e 

genre : Woodwardia ; 37 e 

TRIBU : Asplenieae. — 38 e 

Allantodia ; 40 e 

genre : Actiniopteris. 

TRIBU : Scolopendrieae. — 41 e 

TRIBU : Aspidieae. — 42 e 

Aspidium (comprenant Sagenià) ; 44 e 

45 e 

Fadyenia. 

EXINVOLUCRE/E 

genre : Nephrolepis ; 46 e 

(Sores dépourvus d'involucres.) 

11 e 

TRIBU : Polypodieae. — 48 e 

genre : Polypodium. 

12 e 

•13 e 

3 e 

4 e 

TRIBU : Grammitideae —49 e 

genre : Cryptogramme; 

genre : Blechnum ; 35 e 

genre : Cerato- 

genre : Doodia. 

genre : Asplenium; 39 e 

genre : Scolopendrium. 

genre : Didymochlœna; 43 e 

genre : 

genre : 

genre : 

genre : Neptirodium; 

genre : Oleandra; 47 e 

genre : Jamesonia; 50 e 

Nothochlœna; 51° genre : Monogramme ; 52 e 

nogramme ; 53 e 

55 e 

genre : Brainea; 54 e 

genre : Antropliyum; 56 e 

Taenitis ; 58 e 

genre : Drymoglossum ; 59 e 

TRIBU : Acrosticheae. — 60 e 

SOUS-ORDRE : Osmundaceœ. — 62 e 

genre : Osmunda; 

63 e 

genre : Todea. 

SOUS-ORDRE : Schizeaceae. — 64 e 

genre : Schizea ; 65* genre : 

Anémia; 66 e 

68 e 

genre : Lygodium. 

genre : Mohria; 67 e 

genre : 

genre: 

genre : Gym- 

genre : Meniscium; 

genre : Vittaria; 57 e 

genre : 

genre : Hemionitis. 

genre : Aerostichum; 61 e 

genre : 

genre : Trochopteris,

5 e 

6 e 

TABLE DU CLASSEMENT DES FOUGÈRES 3 

SOUS-ORDRE : Marattiaceœ. — 69 e 

genre : Angioptevis; 

70 e 

fussia. 

genre : Marattia ; 71 e 

SOUS-ORDRE : Ophioglossaceae. — 73 e 

genre : Ophioglos- 

sum; 74 e 

genre : Danœa; 72 e 

genre : Helminthostachys; 75 e 

genre : Kaul- 

genre : Botrychium.

E X P L I C A T I O N DE L A P L A N C H E CI-CONTRE 

Sporanges annelés 

1. Sporange avec un anneau vertical (grossi 100 fois). 

2. Sporange avec un anneau horizontal (grossi 100 fois). 

3. Sporange avec un anneau apical (grossi 100 fois). 

a. Spores de chaque, très grossies 200 et 300 fois. 

Sporanges exannelés 

4. Sporanges (deux) libres s'ouvrant par une fente verticale 

grossis 25 fois. 

5. Sporanges unis (synanges) s'ouvrant par des pores (grossis 

7 fois). 

G. Sporanges unis (synanges) s'ouvrant par des fentes (grossis 

9 fois). 

a. Spores de chaque grossies 300 fois. 

Indusies ou Involucres 

7. Indusic peltée orbiculaire (légèrement grossie). 

8, Indusie latérale réniforme (légèrement grossie). 

9, Indusie calyciforme (légèrement grossie). 

10. Indusie linéaire (attachée intérieurement) (légèrement 

grossie). 

11. Indusie valvée (légèrement grossie). 

12. Indusie universelle (légèrement grossie).

P L . I

P R E M I È R E P A R T I E 

ORGANOGRAPHIE 

Les F o u g è r e s (Filices) occupent le premier rang 

dans la classification des v é g é t a u x a p p e l é s Crypto 

games. Leurs organes les plus é v i d e n t s se composent 

de la tige et des feuilles qui sont a p p e l é e s frondes et 

sont d i f f é r e m m e n t t r a v e r s é e s par des nervures r a m i 

fiant d'une m a n i è r e d é t e r m i n é e dans les différents 

genres. Sur certaines parties définies de ces ner 

vures, g é n é r a l e m e n t en dessous de la fronde et 

a p p e l é e s réceptacles, des amas ou lignes de simples 

loges [sporanges) sont produites, ou ayant parfois ces 

loges divisées [synanges) et dans ces enveloppes les 

spores reproductives sont contenues. Les amas sont 

a p p e l é s sores. 

Vernation ou préfeuillaison. 

Le mot vernation dans le sens où je l'emploie, si 

gnifie le m o d e de croissance des f o u g è r e s , o u en 

d'autres termes la m a n i è r e par laquelle leurs frondes 

sont d é v e l o p p é e s et jointes avec le stem. 

L a vernation est, soit : 

A R T I C U L É E lorsque les frondes sont a t t a c h é e s par

8 LES FOUGÈRES 

une articulation et laissent une cicatrice lorsqu'elles 

tombent, ou : 

A D H É R E N T E lorsque cette articulation n'existe pas, 

et que les bases sont conservées avec le stem, et on 

la dit : 

U N I S É R I É E lorsque les frondes sont produites l'une 

a p r è s l'autre, par une simple et linéaire série, quel 

quefois p r è s [contigvë) et d'autres fois loin l'une de 

l'autre (distante) ou : 

FASCICULÉE, lorsqu'elles entourent un axe central 

sur le haut duquel elles forment une couronne. 

Tige ou Stipe. 

Dans un grand nombre de fougères le stipe n'est 

pas à p r e m i è r e vue très visible, et m ê m e lorsqu'il est 

c o m p l è t e m e n t visible, il est assez f r é q u e m m e n t con 

fondu avec les racines, comme, par exemple, la tige 

souterrainedu Pteris aquilina; mais dans les f o u g è r e s 

en arbre il est très souvent apparent. C'est u n organe 

d'une importance considérable pour la classification 

et qui fournit des caractères valables et distincts. 

Les principales formes du stipe sont n o m m é e s : 

1° Le R H I Z O M E qui est une tige couchée, cassante 

et charnue produisant des racines tout le long d u 

côté inférieur; presque toujours poussant surle sol, 

rampant et fourni d'écaillés (sqnammeux), mais occa 

sionnellement sous le sol (souterrain) et alors 

d é p o u r v u d'écaillés. 

11 varie beaucoup en longueur et il est simple ou 

rameux ; lorsqu'il est très court et rameux, il forme 

une touffe [cespiteux), et lorsqu'il est très long [surcu- 

lem) y g é n é r a l e m e n t il grimpe sur les arbres [grimpant], 

très rarement dressé (subfndescent).

ORGANOGRAPIIIE 9 

Son point de d é p a r t est u n peu (souvent c o n s i d é 

rablement) en avance des frondes non d é v e l o p p é e s , 

et les frondes e l l e s - m ê m e s sontproduitesune aune: 

d'un point spécial plus ou moins distant sur les cotés 

a p p e l é s n œ u d s , sur lesquels elles sont articulées. 

2° Le S A R M E N T , une tige courante, mince, flexible, 

s'enracinant c o m m e u n rhizome, mais en différant 

par la base de chaque fronde a h é r e n t e et continue 

au stipe, son point de d é p a r t étant contemporain, 

o u à peine en avance sur les frondes non d é v e 

l o p p é e s . 

3° Le C A U D E X , une tige droite ou inclinée [dècom- 

bant) soit simple o u en touffe (cespiteux) par la pousse 

de ses rejetons, ou poussant de longs rejetons qui 

prennent racine à leurs e x t r é m i t é s stolonifères. Il est 

souvent très petit, s'élevant à peine au-dessus de la 

terre, mais g é n é r a l e m e n t plus ou m o i n s élevé, et 

quelquefois il f o r m e u n tronc cylindrique arborescent 

s'élevant j u s q u ' à 15 m è t r e s et au-dessus ; ce stipe 

dans beaucoup d'espèces est épaissi par de n o m 

breuses racines a é r i e n n e s et filiformes ; il porte une 

couronne de frondes ordinairement a d h é r e n t e s , d é 

v e l o p p é e s en spirale sur le sommet. 

Frondes (Feuilles). 

Les frondes des fougères sont stériles ou fertiles. 

L a plupart d u temps, ces d e r n i è r e s ne diffèrent pas 

beaucoup des p r e m i è r e s , q u o i q u elles soient g é n é r a 

lement plus étroites dans toutes leurs parties. Mais 

quelquefois elles sont e n t i è r e m e n t différentes sur la 

m ê m e plante, les stériles p r é s e n t a n t l'apparence 

feuillue ordinaire et les fertiles étant tellement con 

tractées que la partie feuillue est e n t i è r e m e n t ab-


sente; ou dans d'autres cas les deux sortes sont 

réunies sur la m ô m e fronde, la portion fertile étant 

contractée, et la portion stérile feuillue. 

Lorsque les frondes sont jeunes, elles sont (involu- 

temetit) repliées, et se d é r o u l e n t graduellement durant 

leur période de croissance [circinées) rarement droites 

comme dans les Ophioglossese. 

Les frondes, étant e n t i è r e m e n t développées, dif 

fèrent en dimension depuis u n centimètre j u s q u ' à 

cinq ou six m è t r e s de long, et depuis quelques m i l 

limètres j u s q u ' à trois ou quatre m è t r e s de large. 

Elles varient aussi en forme, en contour et en tex 

ture, ellessont fournies d'un pétiole (.s/y^), ou en sont 

d é p o u r v u e s (sessiles). 

En décrivant les formes, contours, texture et sur 

face des frondes de fougères, les m ê m e s termes sont 

e m p l o y é s que pour les plantes p h a n é r o g a m e s . 

Elles varient depuis simples j u s q u ' à multifides. 

Dans les frondes c o m p o s é e s la p r e m i è r e division est 

appelée penne, et lorsqu elles sont plus d'une fois di 

visées, les suivantes sont a p p e l é e s pinnules et les ter 

mes appliqués aux frondes simples sont é g a l e m e n t 

applicables à ces divisions. Les divisions ou branches 

de leurs stipes sont appelées rachis. 

Leur texture est très différente dans le nombre des 

espèces, quelques-unes étant minces, membraneuses 

et m ê m e transparentes pendant que d'autres sont 

épaisses et coriaces, ou charnues, rigides ou flas 

ques. 

Les surfaces des frondes sont g é n é r a l e m e n t gla 

bres, ou pourvues de différentes sortes de poils, de 

glandes ou d'écaillés (ces d e r n i è r e s ont reçu le n o m 

de samenta et sont g é n é r a l e m e n t membraneuses et 

caduques) ou elles ont quelquefois et principalement

0RGAN0GRAP11IE 11 

la surface inférieure couverte de farine blanche o u 

jaune. 

Les plantes a p p e l é e s alliées des f o u g è r e s diffèrent 

e n t i è r e m e n t d é f o r m e et de m o d e de croissance, de 

sorte que le m o t F r o n d e n est pas applicable ; 'mais 

c o m m e le genre Selagiiiella suit les f o u g è r e s de très 

p r è s , Ton peut appliquer le m o t Frondule aux espèces 

avec des stems distincts et aux principales branches 

des e s p è c e s sarculoses. 

Veines. 

Dans les fougères, la disposition des veines dans 

la substance de la fronde ou venation, ainsi q u elle est 

a p p e l é e , est de plus d'importance que dans les plan 

tes à fleur; les c a r a c t è r e s sur lesquels on se repose 

pour distinguer les genres, d é p e n d e n t plus o u m o i n s 

de la venation, et cle n o m b r e u x termes leur sont ap 

pliqués. L a nervure m é d i a n e des frondes simples o u 

des pennes ou pinnules des frondes c o m p o s é e s est 

a p p e l é e Costa et se trouve clans le premier cas une 

continuation des stipes, d i m i n u a n t en é p a i s s e u r vers 

lebout, o u d i s p a r a i s s a n t e n t i è r e m e n t ( m m ^ ^ / ? i ) : dans 

le dernier cas c'est une continuation ou branche d u 

rachis, avec lequel il est a d h é r e n t ou articulé. 

Le cosla est g é n é r a l e m e n t central, mais quelquefois 

excentrique ou m ê m e e n t i è r e m e n t sur u n coté (unila 

téral), quelquefois il n y aaucuncosta. De chaque côté 

d u costa les veines sont produites à plus ou moins de 

distance les unes des autres, g é n é r a l e m e n t égales de 

chaque côté, e x c e p t é lorsque le costa est excentrique 

o u que les frondes ou segments ont u n axe r a d i é . 

L a direction des p r e m i è r e s ou principales veines 

est, c o m m e dans les feuilles des autres plantes, vers


les bords et le bout de la fronde ou du segment, for 

mant un angle plus ou moins aigu ou obtus, et quel 

quefois presque à angle droit avec le costa. 

En décrivant lave nation, les mots veines, veinules 

et veinelets sont e m p l o y é s comme successifs, chacun 

d'eux étant un diminutif d u précédent, veine: .étant 

appliqué à la p r e m i è r e ramification de la nervure m é 

diane, veinules aux branches et veinelets aux"; bran 

ches de& veinules, quelques frondes n ayant que dès 

veines, d'autres ayant veines et veinules et enfin 

d'autres les ayant toutes les trois. 

Ces termes sont e m p l o y é s quelquefois pour expri 

mer la différence relative de la venation, principa 

lement lorsqu'il existe des particularités m a r q u é e s . 

Ainsi l'on n o m m e : 

Élevées o n externesles veines qui sont facilement vues 

et senties à la surface inférieure de la fronde 

Internes lorsqu'elles sont c o m p l è t e m e n t enfoncées 

dans l'épaisseur de la fronde. 

Les principales veines sont : 

Gostaformes lorsqu elles sont très fortes etbien d é 

finies, ressemblant plus ou moins au costa en appa 

rence générale ; i.\ 

N o n définies lorsqu elles sont de la m è m e grandeur 

et m é c o n n a i s s a b l e s parmi les veinules et veinèlets,; 

Êvanescentes lorsqu'elles disparaissent graduelle 

ment vers les bords. 

L'on parle des veines comme étant : > > 

Libres lorsque chaque veine, partant.de la nervure 

m é d i a n e et quelles que soient ses divisions, est en 

tièrement détachée des- autres ; 

Anastomosantes lorsque les veinules desveines sont 

jointes de quelque m a n i è r e que ce soit avec la plus 

proche. . • ;., ^ ^ o

0RGAN0GRAP11IE 13 

U n fascicule c o m p r e n d une veine avec toutes ses 

veinules et veinelets. 

Les veines libres sont : 

Simples lorsque chaque veine part d u costa et s'é 

tend j u s q u au b o r d de la fronde sans avoir de branches; 

Bifurquèes lorsqu'elles sont divisées à angle aigu en 

deux branches, au plus, a p r è s le d é p a r t d u costa. 

Simplement bifurquèes ou dichotomes lorsque la d i v i 

sion est en deux branches; 

Pinnèment bifurquèes lorsque les principales veines 

sont à peine définies et font des branches plusieurs 

fois Tune a p r è s l'autre et de chaque côté ; 

P i n nées lorsque les principales veines parlant d u 

costa sont bien définies et produisent des veinules 

de chaque côté dans u n ordre régulier, de m a n i è r e 

que le fascicule p r é s e n t e l'apparence d'une p l u m e ; 

Radiées lorsque les veines s ' é t e n d e n t d'un point 

défini à la base de la fronde ou d u segment:; 

: L a plus simple f o r m e de venation anastomosante 

est lorsque les bouts des veines sont joints par une 

veine marginale. Dans l e s f o r m e s l e s p l u s c o m p l i q u é e s 

on en parle c o m m e é t a n t Angulairement anastomosante, 

lorsque les veinules d'une veine joignent celles d e l à 

plus proche et f o r m e n t un angle à leur pointde jonc 

tion : lorsque l'angle est très aigu le terme A i g u - 

ment anastomosante est e m p l o y é ou quelquefois Ca 

thédrale ; : 

; Argiwe-anastomosante lorsque les veinules d'une 

veine joignent celles de la plus proche et f o r m e n t en 

semble u n arc o u une courbe; 

Transversalement anastomosante lorsque les veinules 

d'une veine joignent celles de la plus proche et for 

m e n t à peu p r è s une ligne droite. 

; Faiblement anastomosante lorsque les veinules parai-

*4 LES FOUGÈRES 

lèles avec le cosla, p r è s l'une de l'autre, et jointes à de 

longs intervalles par des veinelets obliques et courts; 

Composée anastomosante lorsque les veinules sont 

plus ou moins i r r é g u l i è r e m e n t attachées h la façon 

d'un filet et ont des veinelets dans les aréoles libres 

ou joignant et d i f f é r e m m e n t dirigés; 

Réticulée lorsque les veines, veinules et veinelets 

sont tous joints ensemble plus ou moins à la fa 

çon d'un filet ; uniforme est e m p l o y é eu é g a r d à une 

venation réticulée lorsqu'il n'y a aucune différence 

apparente entre les veines, veinules et veinelets. 

Les Aréoles sont les espaces f o r m é s par l'anastomo- 

sance des veines et sont de différentes formes et dimen 

sions ; les plus près du costa sont appelées Aréoles 

costales. 

En parlant des veinules, des veines b i f u r q u è e s et 

pinnées, on est quelquefois obligé d'indiquer une vei 

nule ou veine particulière dans le fascicule : ainsi les : 

Veinules antérieures sont celles sur le côté d e l à veine 

près du sommet de la fronde ou segment; 

Veinules postérieures sont celles sur le côté o p p o s é 

et plus loin du sommet. 

Veinules et veinelets sont é g a l e m e n t dits: 

Excurrents lorsqu'ils sont dirigés vers les bords de 

la fronde ou segment; 

Récurrents lorsqu'ils viennent des bords ; et leurs 

sommets sont dits: 

Claviformes lorsqu'ils sont épaissis c o m m e une 

massue. 

Fructification. 

Ce qui est généralement appelé la fructification des 

fougères est p o s é sur des points ou lignes plus ou

0RGAN0GRAPJ1IE 15 

m o i n s r é g u l i è r e m e n t a r r a n g é s sur la surface, ou le 

b o r d i n f é r i e u r des frondes, et elle est g é n é r a l e m e n t 

d'une f o r m e bien définie. Il y a cependant quelque 

variété. Par exemple dans les Acrosticheœ, elle couvre 

e n t i è r e m e n t la surface inférieure, ou se trouve en 

p i è c e s irrégulières dans d'autres cas, c o m m e dans les 

B o t r y e h i u m , O s m u n d a , o ù les frondes fertiles sont très 

c o n t r a c t é e s , elle prend la forme d'un épi ou grappe. 

Les termes e m p l o y é s en décrivant la fructification 

peuvent être classés sous quatre points principaux : 

1° ceux ayant rapport au réceptacle, 2° ceux ayant 

rapport aux sporanges et synanges, 3° ceux ayant 

rapport aux sores et 4° ceux ayant rapportât l'indusie 

o u Involucre. 

1 0 

Réceptacle. 

Les réceptacles sont les places sur lesquelles les 

sporanges sont p o s é s et sont g é n é r a l e m e n t des 

points épaissis, o u de longues portions épaissies de 

quelques parties de la venation. 

E n position le réceptacle est : 

Terminal lorsqu'il est sur la pointe des veines ou 

de leurs branches; 

Basai lorsqu'il est p r è s d u costa; 

Axillaire lorsqu'il est sur u n point o ù les veines 

bifurquent ; 

Compilai lorsqu'il se trouve sur les passages angu 

laires ou points de confluence de deux ou m ê m e 

plus de deux veinules ou veinelets; 

Mèdial lorsqu'il ne se trouve dans aucune des 

positions ci-dessus i n d i q u é e s , mais dans des par 

ties i n t e r m é d i a i r e s de veines des branches. 

Les r é c e p t a c l e s sont superficiels ou enfoncés .dans la 

substance m ê m e de la fronde, ou élevés au-dessus


de sa surface, et alors ils sont en colonne ou s p h é - 

riques. 

En forme le réceptacle est : 

Punctiforme lorsqu'il est petit et ressemblant à un 

point ; 

Allonge lorsqu'il est long et ressemblant à une 

ligne ; 

A m o r p h e lorsqu'il n'est d'aucune forme déter 

m i n é e . 

2° Sporanges. 

Les sporanges sont les organes qui contiennent 

les spores reproductives et qui sont portés en amas 

sur les réceptacles. Ils sont minces et transpa 

rents, ou calleux et opaques, uniloculaires et 

sphériques, ovales ou piriformes g é n é r a l e m e n t pédi- 

cellés, lequel pédicelle est articulé, mais quelquefois 

sessiles; ils sont pourvus d'un anneau plus ou 

moins articulé (annélés, pl. 1, fîg. 1) ou d é p o u r v u s 

d'un anneau (exannelés, pl. 1, fig. 4). Dans les spo 

ranges a n n e l é s l'anneau est dit : 

Vertical lorsqu'il s'élève i m m é d i a t e m e n t d u som 

met du pédicelle (duquel il est une continuation) et 

passe verticalement sur le sommet du sporange 

(fig. 1). 

Horizontal lorsqu'il passe horizontalement autour 

d u sporange, au milieu ou très près du milieu (pl. 1, 

fig. 2, ou au sommet apical, fig. 3). 

Oblique lorsqu'il n a ni Tune ni l'autre des direc 

tions ci-dessus indiquées, mais passe autour du 

sporange dans une direction intermédiaire. 

Lorsque les sporanges arrivent à m a t u r i t é et sous 

de certaines conditions favorables, c o m m e par 

exemple la sécheresse, l'élasticité de l'anneau les

ORGANOGRAPHIE 17 

occasionne à éclater avec force et bruit suffisant 

pour être entendu, l'ouverture prend place à angle 

droit, ou à peu p r è s , avec la direction de l'anneau. 

Dans les sporanges e x a n n e l é s , l'ouverture p r e n d 

place par une simple fente o u pore (pl. 1, fig. 4 et 5). 

Synanges. 

Les synanges sont f o r m é s par l'union d'un 

n o m b r e plus ou moins grand de sporanges exan 

nelés, a r r a n g é s l'un à côté de l'autre, f o r m a n t une 

série de cellules d i s p o s é e s en rond, ou en deux 

rangs mis en une seule masse, laquelle masse reste 

jointe c o m m e le montre la fig. 5, pl. 1, ou s é p a r é e 

longitudinalement en deux lobes ressemblant à des 

valves (fig. G). Les cellules s'ouvrent pour laisser 

é c h a p p e r les spores par une fente clans leur partie 

intérieure, ou par u n pore à leur sommet. 

Dans les L y c o p o d i a c é e s et les Marsilacées, il y a 

deux sortes de sporanges : les uns contenant de 

nombreuses spores et très petites; les autres en con 

tenant moins, mais beaucoup plus grosses. 

Quelques auteurs les c o n s i d è r e n t c o m m e r e p r é 

sentant deux sexes différents, et par c o n s é q u e n t 

n o m m e n t les premiers, c'est-à-dire ceux dont les 

spores sont petites et nombreuses, Anthèridanges, et 

les autres Oophoridanges. 

Les plus grosses sont n o m m é e s Corpuscules, et il est 

reconnu q u elles végètent. Quelques auteurs p r é 

tendent que les petites v é g è t e n t aussi. 

Dans le genre AJarsilea les sporanges sont a p p e l é s 

conceptacles, parce qu'ils contiennent des vésicules 

libres de deux sortes; les unes contenant les petites 

spores Anthèridanges, et les autres les grosses spores 

Oophoridanges.


3° Sores. 

Les sores sont les amas de sporanges portés 

sur les réceptacles ; ils sont nus, ou pourvus de 

poils et d'écaillés d é f o r m e s différentes, ou d'invo- 

lucres membraneux, rarement coriaces, et égale 

ment de différentes formes (indusies) ; leurs formes et 

positions correspondent et d é p e n d e n t de celles des 

réceptacles qui sont leurs fondations. Ainsi, lorsque 

les réceptacles sont punctiformes, les sores sont tou 

jours ronds ou globuleux, tandis que des réceptacles 

allongés portent des sores de beaucoup de formes, 

oblongs, ovales, elliptiques, arqués, linéaires, réticulés, etc. 

Le sore est situé sur le bord de la fronde ou 

segment; i l est dans ce cas marginal, un peu en 

dedans des bords (antèmarginal), entre les bords et la 

nervure m é d i a n e (intramargincd), près de la nervure 

m é d i a n e (costal ou basai) et quelquefois sur un pédi 

celle et surmontant l é g è r e m e n t les bords de la fronde 

exserte ou exfrorse. 

Dans quelques cas les sores sont dispersés irré 

gulièrement, tandis que dans d'autres ils sont par 

rangs (en séries) ou en lignes continues, et, lorsque ces 

dernières divergent à angle droit avec la nervure 

m é d i a n e , on les appelle obliques, et lorsqu'ils sont 

parallèles avec les bords ou le costa, transrerses. 

G é n é r a l e m e n t chaque sore est distinct et bien défini ; 

mais dans des cas assez nombreux les réceptacles 

sont si près les uns des autres qu'un sore s'étend 

dans l'autre [confluent) ou quelquefoisles réceptacles 

e u x - m ê m e s sont joints et forment u n simple sore 

plus ou moins parfaitement uni, ou lorsqu'ils ne se 

joignent pas tout à fait comme dans les Crypto 

gramme et Platgloma, un sore linéaire c o m p o s é .

ORGANOGRAPHIE 19 

4° Indusies. 

Ainsi qu'il est m e n t i o n n é plus haut, les sores de 

quelques f o u g è r e s sont nus, tandis que d'autres sont 

pourvus d'une e s p è c e de couvercle auquel le n o m 

d J 

I n d u s i e a été d o n n é par quelques auteurs et I n v o - 

Jucre par d'autres. 

Les indusies p r é s e n t e n t beaucoup de formes bien 

m a r q u é e s , et q u o i q u elles ne soient pas toujours 

constantes, fournissent souvent des caractères 

valables pour distinguer les genres. Il y en a trois 

sortes reconnaissables : spéciale, accessoire et uni 

verselle. 

Indusies spéciales ou vraies indusies : sont d'une 

nature cellulaire membraneuse et sont produites sur 

des réceptacles avec lesquels elles sont a t t a c h é e s de 

différentes m a n i è r e s . Dans quelques cas elles ont la 

f o r m e d'un disque orbiculaire, et alors elles s'é 

lèvent d u centre des réceptacles, auxquels elles sont 

a t t a c h é e s par leurs centres, leurs bords étant libres 

tout autour. Cette f o r m e est a p p e l é e peltèe ou cen 

trale, fig. 7, pl. 1. Cependant le plus souvent les 

indusies sont a t t a c h é e s sur les cotés d u réceptacle 

(latérale, fig. 8, pl. 1), dans ce cas leur point d'attache 

m e n t est sur le côté p r è s d u costa [intérieur), ou sur 

le suivant ou sur le b o r d extérieur ; dans ce cas leurs 

formes varient et sont r é n i f o r m e s , ovales o u 

oblongues, ou de la longueur e n t i è r e d u b o r d de la 

fronde lorsqu elles sont linéaires. 

L e u r surface est plate, a r q u é e ou en forme de 

capuchon et leurs bords sont entiers ou différem 

m e n t laciniés et f r a n g é s . A part ces deux modes 

d'attachement, il v a une t r o i s i è m e f o r m e o ù les 

indusies sont a t t a c h é e s tout autour de la base d u


réceptacle; elles sont p r e m i è r e m e n t globuleuses et 

entières, mais ellesfinissent par s'ouvrir et prennent 

la forme d'une coupe {cupuliforme) avec le bord plus 

ou moins entier (lig.9, pl. 1) ; quelquefois leur attache 

ment n est que sur la moitié d u réceptacle (semi-cuptdi- 

forme. ) 

Indusies accessoires. — Quelquefois en addition aux 

vraies indusies, des portions des bords de la fronde 

sont c h a n g é e s en texture eten forme ; lesquelles sont 

appelées ici indusies accessoires et qui ressemblent 

aux vraies indusies en apparence. Elles sont plus ou 

moins conniventesavec les vraies indusies, lesquelles 

dans ce cas sont toujours attachées sur le côté inté 

rieur des réceptacles et les deux indusies c o m b i n é e s 

forment des rainures continues ou interrompues 

s'ouvrant e x t é r i e u r e m e n t et contenant les sporanges 

(fig. 10 et 11, pl. 1). 

Les indusies universelles se trouvent quand les seg-^ 

ments des frondes fertiles sont contractés, et résul 

tent simplement des bords des segments qui sont 

plus ou moins c h a n g é s en texture et roulés intérieure 

ment de m a n i è r e à renfermer tous les sores sur le 

segment (fig. 12, pl. 1). 

I l y a aussi une autre forme d'indusie appelée 

écaille indusoïde ; cette forme ne se trouve que sur 

quelques variétés de la division E r e m o b r y o ï d e . Dans 

lesPleopeltis, elle se compose de disques i m b r i q u é s , 

orbiculaires, peltés et brillants couvrant les sporan 

ges ; dans les Hymenolepis, elles sont très minces et 

membraneuses, dans les Schcllalepis elles sont très 

irrégulières en formes et semblent être des sporanges 

imparfaites, leur difformité étant causée par les 

sporanges qui sont excessivement serrés et enfon 

cés; elles sont aussi trouvées dans les Tœnitis et les

ORGANOGRAPIIIE 21 

Vittaria et ont r e ç u le n o m de Paraphyses. Cepen 

dant je ne m e sers pas de ce terme en d é c r i v a n t ces 

genres; les disques orbiculaires des Pleopeltis 

semblent plutôt être des organes s p é c i a u x principa 

lement dans les variétés à feuilles glabres. J'ai m a i n 

tenant e x p l i q u é les termes applicables aux princi 

p a u x organes et à la structure des f o u g è r e s , et j'ai 

fait usage de leur classification. Je crains qu'un d é 

butant ne trouve que ce soit assez pour e m p ê c h e r de 

c o m m e n c e r l'étude des f o u g è r e s ; mais il devra se 

rappeler qu'il estaussi impossible de lire avantd'avoir 

appris d'abord les lettres de l'alphabet qu'il est i m 

possible de comprendre les descriptions botaniques 

sans avoir appris les termes techniques qui y sont 

e m p l o y é s . Il croira encore la difficulté plus grande 

lorsqu'il s'apercevra que le premier point d'investi 

gation est de savoir si la f o u g è r e qu'il a devant lui, 

a ou n'a pas d'anneau à ses spores-cases : car il pen 

sera qu'un microscope est n é c e s s a i r e pour d é t e r m i 

ner ce premier point; cependant il n'en est pas ainsi, 

car avec l'aide d'une loupe il pourra parfaitement 

r e c o n n a î t r e la p r é s e n c e ou l'absence d'un anneau, 

et c o m m e les f o u g è r e s a n n e l é e s et e x a n n e l é e s en cul 

ture dans nos pays, sont dans la proportion l'une 

à l'autre c o m m e u n est à quarante-cinq, il sera bien 

vite convaincu que la m a j o r i t é des f o u g è r e s appar 

tient à la section a n n e l é e . Mais le meilleur m o y e n 

pour u n d é b u t a n t est de se procurer quelques es 

p è c e s bien n o m m é e s de chaque tribu, les comparer 

soigneusement avec les c a r a c t è r e s d o n n é s ci-après, 

et il sera sous peu de temps capable de référer ses 

e s p è c e s non n o m m é e s à leurs tribus et genres res 

pectifs.

1 

e r 

D E U X I È M E P A R T I E 

CLASSIFICATION 

S O U S - O R D R E . — G l e i c h e n i a c e œ , B R . 

Sore dorsal de 2-10 capsules. Sporange s'ouvrant 

verticalement, e n t o u r é par u n anneau complet, large 

Fig. 1. —Platyzoma. 

1, portion de fronde; 2, pennes vues en dessous: 3, penne 

fertile ouverte montrant les veines et un sore; 4, sporange. 

et transversal.Stem presque toujours rampant. Stipe 

souvent dichotome. Frondes rigides, généralement


grandes et dichotomes portant f r é q u e m m e n t des 

rejetons axillaires. Vernation circinée. 

1 er 

GENRE. — Platyzoma Bu. 

Sore c o m p o s é d'un petit nombre de sporanges 

(mêlés avec une substance pulvérulente) s'élevant 

d u sommet de simples veinelets et c a c h é par les 

bords des pennes. 

Stem rampant paléacé. Stipes en touffes. Frondes 

de 15 à 30 centimètres de long avec des pennes eu- 

culliformes, petites, coriaces, à peine 2 ou 3 m i l l i 

mètres. 

2 e 

GENRE. — Gleichenia S M . 

a) Sores d'un petit nombre de sporanges sessiles 

(2-4 rarement 5-10), situés sur un veinelet extérieur. 

Fig. 2. — Gleichenia. 

i , Engleichenia, penne; 2, sore du même; 3, Mertensia; 4, sore 

Stem rampant pour la plupart. Frondes rarement 

du même ; 5, sporange. 

sans branches, g é n é r a l e m e n t b i f u r q u è e s aux ais- 

5

CLASSIFICATION 25 

selles. Pennes p r o f o n d é m e n t pinnatifides avec les 

segments petits et concaves, sub-orbiculaires ou pec- 

tinés avec les lobes a l l o n g é s . 

V) Mertensia. — Sores placés à peu p r è s au milieu 

des veinelets o u à leur bifurcation; penne s u p é r i e u r e 

p e c t i n é e , segments linéaires ou oblongs, rarement 

sub-ovales, beaucoup plus longs que dans la section 

p r é c é d e n t e . Stipes fourchus ou devenant prolifères 

et p i n n é s par le d é v e l o p p e m e n t d'une bulbille axil- 

laire, pennes longues et p i n n é e s , pinnules p r o f o n d é 

m e n t pinnatifides. 

2 e 

SOUS-ORDRE. — Polypodiaceae. 

Sore dorsal ou marginal, composé de beaucoup 

de sporanges, avec ou sans indusie, g é n é r a l e m e n t 

pédicellés, e n t o u r é s plus ou moins c o m p l è t e m e n t par 

u n anneau élastique éclatant transversalement (ex 

cepté dans les H y m e n o p h y l l e a » } . 

l re 

TRIBU : Cyatheae. — Sore dorsal, globuleux, 

souvent placé à la bifurcation d'une veine o u très 

près. Sporanges nombreux, souvent très compacts, 

sessiles ou pédicellés, g é n é r a l e m e n t sur u n récep 

tacle élevé, souvent e n t r e m ê l é s de poils et ayant u n 

anneau élastique, grand, vertical ou presque oblique. 

Indusie (manquant dans les Alsophila) inférieure 

renfermant le sore. latéral et ressemblant à une 

1 y 

écaille au-dessous d u sore, ou cupuliforme, souvent 

dans la jeunesse enveloppant le sore, quelquefois 

s'ouvrant au sommet, ou cassant en bas avec u n 

b o r d plus ou m o i n s régulier. Stem presque toujours 

arborescent. Cette t r i b u est tropicale ou sub-tropi- 

cale. 

FOUGÈRES 2


3 e 

GENRE. — Thyrsopteris K Z E . 

Sores globuleux, marginaux, r a s s e m b l é s en une 

panicule distincte des pennes stériles. Sporanges ses- 

siles, sur un réceptacle globuleux. Indusie inférieure, 

cupuliforme. Frondes d é c o m p o s é e s , portions stériles 

bipinnées, avec des pinnules incisées et lancéolées, 

Fig. 3. — Thyrsopteris. 

1, pinrmle stérile; 2, pinnule fertile; 4, sore et indusie; 4, les 

mêmes coupés verticalement; 5, sporange. 

les portions fertilessonttripinnées, desquelles chaque 

pinnule devient un r a c è m e d'indusies pourvues de 

pédicellés. 

Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, trou 

vée à Juan-Fernandez et très rare. 

4 e 

GENRE. — Cyathea, SM. 

Sore sur une veine ou dans l'aisselle de la bifur 

cation d'une veine. Réceptacle élevé, globuleux ou 

allongé. Indusie inférieure, globuleuse, couvrant le 

sore tout entier, cassant ensuite au sommet, et for 

mant une coupe plus ou moins persistante, égale ou


inégale sur le bord. Ce genre est tropical ou sub-tro- 

pical et ne contient que des e s p è c e s arborescentes. 

Fig. 4. — Cvathea. 

1, Pinnule fertile; 2, sore et indusie; 3, indusie 

Stipes souvent aiguillonnés. Frondes simples ou pin- 

n é e s ou multifîdes. 

5 e 

GENRE. — Hemitelia BR. 

dont les sporanges sont tombés. 

a) Sore globuleux, dorsal sur une veine ou sur u n 

veinelet. Réceptacle élevé. Indusie en forme d'écaillé 

et située sous le sore, variant en forme, en grandeur 

et en texture, souvent indistincte et quelquefois 

très visible. L a plupart des e s p è c e s sont tropicales et 

arborescentes avec le port des Cvathea, q u i d u reste 

f o r m e n t u n trait d'union entre les genres Cyathea et 

Alsophila et, par c o n s é q u e n t , deviennent souvent dif 

ficiles à r e c o n n a î t r e . Frondes amples, p i n n é e s ou d é 

c o m p o s é e s . Veines p i n n é e s , simples ou b i f u r q u è e s , 

libres, ou ayant les veines costales plus ou moins 

anastomosantes.


b) Amphicosmia. — Veines toutes libres. 

Fig. 5. — Hemitelia. 

1, Amphicosmia, portion de fronde; 2, Euhemitelia, portion 

6 e 

GENRE. — Alsophila BR. 

Sore globuleux, dorsal, sur une veine ou à la bi- 

de fronde ; 3, sore et indusie. 

Fig. 6. — Alsophila. 

1, segment fertile; 2, sore coupé verticalement ; 3, sporange. 

furcation d'une veine. Réceptacle presque toujours


élevé, f r é q u e m m e n t villeux. Ce genre est arborescent 

et en grande partie tropical avec le port des Cyalhea 

et Hemitelia, mais il est d é p o u r v u d'indusie. Veines 

libres, simples on b i f u r q u è e s . 

7° GENRE. — Diacalpe BR. 

Sore globuleux. R é c e p t a c l e petit, à peine élevé. 

Indusie inférieure, globuleuse, membraneuse, eo- 

Fig. 1. — Diacalpe. 

1 3 pinnule fertile; 2, sore avec l'indusie parfaite; 3, le même 

avec l'indusie s'ouvrant; 4, sporange. 

riace, entière, éclatant ensuite très irrégulièrement 

au sommet. Sporanges n o m b r e u x , presque sessiles, 

anneau grand. 

8 e 

GENRE. — Matonia BL. 

R é c e p t a c l e se joignant avec l'indusie qui se trouve 

stipitée, membraneuse, coriace, avec 6 lobes indis 

tincts, et q u i s'étend en forme de parapluie et re 

couvre 6 sporanges gros, sessiles. Veines bifur 

q u è e s , libres, e x c e p t é celles environnant le sore qui


sont réticulées. Ce genre, qui ne comprend jusqu'à 

jour qu'une seule espèce native de B o r n é o et Mont- 

Ophir, n'est pas arborescent: c'est une des plus rares 

et des plus belles fougères. 

Fig. 8. — Matonia. 

1, segments avec deux sores; 2, sore recouvert de l'indusie; 

3, le même grossi et détaché de la fronde; 4, indusie ouverte 

montrant le sore ; 5, la même avec le sore retire ; 6, sporange. 

2 e 

TRIBU: Dicksonieae (excluant Hymenophylleœ).— 

Sore globuleux, dorsal, ou au sommet d'une veine. 

Indusie inférieure subglobuleuse, libre, quelquefois 

couvrant le sore entier, f e r m é e , et par la suite écla 

tant irrégulièrement, plus f r é q u e m m e n t cupuliforme, 

entière ou avec 2 lèvres. Stem rarement arborescent. 

Venation libre ou anastomosante. 

9 e 

GENRE. — Onoclea L. Sw\ METT. HK. 

Sore dorsal, globuleux, sur les veines des pennes 

d e l à fronde fertile qui est contractée et c h a n g é e , les 

sores sont e n l i è r e m e n t cachés par les bords roulés 

de la fronde. Indusie très mince, finement membra- 

neuse, h é m i s p h é r i q u e ousemi-cupuliforme, s'élevant


d u côté inférieur d u sore, ou manquant c o m p l è t e 

ment. Stem erect. ou rampant. Frondes stipitées, 

dimorphes, p i n n é e s ou pinnatifides, avec des veines 

libres ou anastomosantes. F o u g è r e s h e r b a c é e s des 

climats froids o u t e m p é r é s . 

a) Euonoclea. — Frondes fertiles b i p i n n é e s ; p i n - 

nul es r é c u r v a t o - g l o b u l e u s e s . Indusie, une pellicule 

1 et 2, segments stériles d'Euonoclea; 3, pennes fertiles du 

même; 4, simple pinnule renfermant les sores et indusies 

(le sous-genre Struthiopteris a une venation libre). 

globuleuse éclatant au sommet. Veines des frondes 

stériles copieusement anastomosantes. 

b) Struthiopteris. — Frondes fertiles, p i n n é e s ; 

pennes tondeuses ou aplaties; veines toutes libres 

et p i n n é e s . Indusie s u b - h é m i s p h é r i q u e , très fugace. 

10 e 

GENRE. — Hypoderris BR. 

Sores subglobuleux, en lignes ou en séries paral 

lèles avec les secondes veines. Indusie calyciforme, 

finement membraneuse, f î m b r i é e aux bords. Fronde 

simule, s u b - c o r d a t o - h a s t é e . membraneuse, veines


costaeformes, alternato-flexueuses. Veinelets copieu 

sement anastomosants. 

7 

Fig. 10. — Hypoderris. 

1, portion de fronde fertile; 2, sore et indusie. 

11 e 

GENRE. — Woodsia BR. 

Sore globuleux. Indusie inférieure délicatement 

membraneuse, primitivement ealyciforme ou plus ou 

Fig. 11. — Woodsia. 

1, Euwoodsia, portion de fronde; 2, indusie; 3, Physematium, 

pinnule; 4, sore et indusie du même. 

moins globuleuse, et quelquefois renfermant le sore, 

s'ouvrant ensuite au sommet, avec les bords irrégu 

liers, lobés ou frangés. Petites f o u g è r e s herbacées


des climats froids ou t e m p é r é s , très touffues. Stipes 

souvent articulés se d é t a c h a n t à l'articulation. 

a) Euwoodsia. — Indusie plus petite que le sore, 

mais cillée, et dont les cils s ' é t e n d e n t a u d e l à d u s o r e . 

b) P h y s e m a t i u m . — Indusie plus large que le sore, 

mais non ciliée. 

12 e 

GENRE. — Sphaeropteris WALD. 

Sore globuleux, sur le dos d'une veine ou d'un 

veinelet. R é c e p t a c l e grand. Indusie inférieure, glo- 

Fig. 12. — Sphoeropteris. 

1, pinnule fertile; 2, sore et indusie stipitée; 3, les mêmes vus 

buleuse, coriace, stipitée, entourant primitivement 

en dessous. 

le sore entier, éclatant ensuite verticalement en 

2 lobes ou lèvres. 

13 e 

G E N R E . — Dicksonia L ' H É R I T . 

Sore p l a c é a u s o m m e t d'une veineintra-marginale. 

Indusie inférieure, subglobuleuse, coriace ou m e m 

braneuse, cupuliforme et entière, ou plus ou moins 

33

3 i LES FOUGÈRES 

distinctement bi-valvée. Veines toutes libres. E n v i 

ron la moitié des espèces sontarborescentes avec de 

grandes frondes d é c o m p o s é e s et coriaces, les autres 

•ont des rhizomes rampants, et à part deux excep 

tions sont e n t i è r e m e n t b i p e n n é e s . Elles habitent 

principalement l'Amérique tropicale et la Polynésie; 

mais une espèce s'étend au N o r d jusqu'au Canada et 

Fig. 13. — Dicksonia. 

1, et 2, Dicksonia et Balantium (portions de frondes montrant 

les sores et les indusies) ; 3, Patania, sore et indusie. 

plusieurs autres sont dispersées dans les parties sud 

des zones t e m p é r é e s . 

a) Cibotium K a u l f . — Indusie distinctement bi- 

valvée, la valve intérieure est coriace et distincte de 

la substance de la fronde. 

V) Eudicksonia. — Indusie distinctement bi-valvée ; 

la valve extérieure est f o r m é e par le sommet d'un 

segment. 

c) Patania Presh D e n n s t œ d i a , Bernh., Moore. — 

Indusie cupuliforme, point ou 1res indistinctement 

bivalvée. 

B a l a n t i u m K a u l f . , J . S m . , se trouve placé avec les 

Eudicksonia.

14 e 


GENRE. — D é p a r i a H O O K ET G R E V . 

Sore s'élevant des bords de la fronde o u m ê m e 

slipité. Indusie en f o r m e de coupe peu profonde, 

membraneuse, n'est pas bi-valvée. L'on ne c o n n a î t 

j u s q u ' à ce j o u r que cinq e s p è c e s tropicales et très 

rares, avec des segments amples, feuillus, et qui ne 

diffèrent des D e n n s t œ d i a que par leurs sores extra- 

Fig. 14. — Déparia. 

1, segment fertile; 2, sore et indusie; 3, les mêmes coupés 

marginaux. Veines anastomosantes dans une seule 

e s p è c e ( C i o n i d i u m Moore.) 

3 e 

TRIBU : Hymenophylleae (Loxosoma inclus). — Sore 

verticalement. 

terminal ou m a r g i n a l au s o m m e t d'une veine. R é 

ceptacle allongé, souvent filiforme et long, plus o u 

m o i n s élevé, p o u r v u principalement en bas de spo 

ranges sessiles, orbiculaires, i m b r i q u é s , s u b p e l t é s 

et c o m p r e s s é s , e n t o u r é s par u n anneau transversal 

complet, s'ouvrant verticalement. Indusie inférieure 

de forme variable g é n é r a l e m e n t de m ê m e texture que 

la fronde.


F o u g è r e s petites, souvent épiphytes, herbacéo- 

membraneuses d i f f é r e m m e n t costées et veinées, 

Stem f r é q u e m m e n t rampant, très allongé et filiforme. 

(Dans le genre Loxsoma le sporange est subpédicellé 

et l'anneau est incomplet, les frondes sont coriaces.) 

15 e 

GENRE. — Loxsoma BR. 

Sore marginal placé dans le sinus des lobes, incli 

né et terminant une veine. Indusie suburcéolée, 

coriace, dont l'ouverture est t r o n q u é e , entière. 

Réceptacle allongé, très élevé, pourvu jusqu'au som- 

Fig. 15. — Loxsoma. 

1, segment fertile; 2, sore et indusie; 3, les mêmes coupés 

verticalement; 4, sporanges et poils qui sont entremêlés 

avec les sporanges. 

met de sporanges stipités, entremêlés de poils ar 

ticulés, et qui ont un anneau oblique, court et 

incomplet, s'ouvrant verticalement. Stem long et 

vigoureux, rampant, paléacé. Frondes longuement 

stipitées, coriaces, d é c o m p o s é e s , glauques en des 

sous. Veines simples ou b i f u r q u è e s .

10 e 



17 e 

GENRE. — Trichomanes S M I T H . 

Sore marginal, terminant toujours une veine, et 

plus ou moins e n f o n c é dans la fronde. Indusie mo- 

nophylle, tubuleuse, d'une texture très proche de 

celle de la fronde e l l e - m ê m e et dont l'ouverture est 

t r o n q u é e ou ailée ou l é g è r e m e n t bi-labiée. Récep- 

Fig. 17.—Trichomanes. 

1, portion de fronde fertile ; 2 et 3, sores, indusies et réceptacle ; 

tacle filiforme, allongé, souvent considérablement 

4, sporange. 

saillant au-dessus de l'orifice de l'indusie. Sporanges 

sessiles, d é p r i m é s , e n t o u r é s par u n anneau entier, 

large, à peu près transversal, éclatant verticale 

ment. 

Les f o u g è r e s de ce genre s'accordent avec le pré 

c é d e n t par leur mode de végétation et délicatesse de 

texture ; il n'y a que les caractères fournis par la forme 

de l'indusie qui s é p a r e n t une tribu réelle en deux 

moitiés à peu près égales. La situation g é o g r a p h i q u e 

des espèces est é g a l e m e n t semblable.


a\ Feea. — Frondes fertiles différentes des sté 

riles, les fertiles se composant d'un épi distique et 

étroit. 

V) E u t r i c h o m a n e s . — Frondes fertiles et stériles 

semblables ou à peu près. Sores jamais en épis. 

4 e 

TRIBU : Davallieae. — Sore marginal ou sub 

m a r g i n a l presque rond, couvert par une indusie 

squamiforme, ou sub-orbieulaire, ou r é n i f o r m e , la 

quelle est ouverte au sommet, largement a t t a c h é e à 

sa base et ouverte ou libre à ses côtés. 

18 e 

GENRE. — Davallia SMITH. 

Sores intra ou sub-marginaux, globuleux ou al 

l o n g é s l a t é r a l e m e n t ou verticalement. Indusie ter- 

Fig. 18. — Davallia. 

1, Humata; 2, sore avec l'indusie renversée en arrière; 3, Eu- 

davallia;4, Microlepia; 5, Loxoscaphe. 

minant une veine, variant en forme, unie ou libre à 

ses côtés, le s o m m e t étant toujours libre. Sporanges 

pédicellés. Ce genre est grand et a son quartier g é -


néral aux tropiques de l'ancien monde. Frondes 

variables de grandeur et de division, h e r b a c é e s ou 

coriaces; voiries toujours libres; rhizome générale 

ment i-ainpant et squameux. Il y a quatre princi 

paux types dans la forme de l'indusie (voyez planche 

ci-dessus) par lesquels Microlepia allie Eudavallia 

avec Dicksonia et Odontoloma avec Lindsaya. 

a) H u m a t a Cav. — Indusie ample, coriace, sub-orbi 

eulaire ou r é n i f o r m e attachée par une large base, le 

-ommet et les cotés libres. Frondes coriaces, généra 

lement deltoïdes de 5 à 10 ou 12 cent, de long, plus 

ou moins distinctement dimorphes, les stériles à 

peine plus d une fois pinnatifides. Toutes plantes des 

îles Malaises, une espèce va j u s q u ' à l'Himalaya et 

l'île Maurice. 

1)) Leucostegia. — Indusie attachée comme les Hu 

mata. mais plus petite, plus étroite et plus mince, 

Pinnules uniformes des deux côtés. Fronde variant 

en dimension et en texture et avec une exception tri- 

ou quadripinnalifides ou p i n n é e s , habitant pour la 

plupart la Polynésie et l'Asie tropicale, plusieurs 

s'étendanl jusqu aux c h a î n e s de l'Himalaya, d'autres 

j u s q u ' à la Nouvelle-Zélande, mais pas uneàl'Afrique 

ou à l ' A m é r i q u e . Le genre Acrophorus de Moore 

comprend les Leucostegia et Odontoloma. 

c) Odontoloma. — Indusie c o m m e les Leucostegia, 

mais avec une tendance à devenir contluente et avec 

les pinnules pellueido-herbacées en texture, dimi- 

diées et ressemblant à un quart de cercle. Ce groupe 

est petit et se rapproche beaucoup du genre Lindsaya. 

Toutes les espèces, sauf une, habitent le sud-ouest de 

l'Asie et la. Polynésie, une étant s u d - a m é r i c a i n e et 

l'autre de l'île Maurice. 

d) Eudavallia. — Indusie coriace semi-cylindrique


ou semi-cupuliforme, a t t a c h é e aux cotés aussi bien 

qu'a la base 

+ Prosaptia PresL — Habilus de L o m a r i a spicant. 

Indusie tout à fait h o m o g è n e à la texture de la 

fronde. 

+ + Scyphularia Fée, — Frondes une fois p i n n é e s , 

de peu de segments linéaires, à peu p r è s entiers, 

de o à 10 cent, de long sur 1 cent, environ de 

large 

e) Microlepia. — Indusie membraneuse, peu pro-r^ 

fondement semi-cupuliforme attachée aux cotés 

ainsi q u ' à la base. Fronde très variable en d i m e n 

sions, texture et coupe. Ce sous-genre a son quartier 

g é n é r a l dans le sud-est de l'Asie et la Polynésie. 

Quatre e s p è c e s sont A m é r i c a i n e s et une Africaine, 

Différant aussi des H u m a t a Eudavallia et Leuco 

stegia par ses frondes dont la base est continue avec 

le stem et par c o n s é q u e n t rentre dans la division 

(Desmobrya), classification de J. Smith. 

/^)Loxoscaphe Moore. — Indusie formant une espèce 

de poche c o m p r e s s é e , sub-orbieulaire oucupuliforme, 

sur le b o r d des segments et qui n est ouverte qu'au 

sommet. Frondes toutes d é c o m p o s é e s avec les seg 

ments s u p é r i e u r s linéaires. Ce groupe ressemble en 

apparence aux Darea, mais en diffère essentiellement 

par sa fructification. 

g) Stenoloma Fée. — Indusie c o m m e les L o x o - 

scaphes,mais terminale sur les segments.Frondes très 

variables en dimensions, mais avec l e s s e g m e n t s s u p é - 

rieurs toujours c u n é i f o r m e s , devenant graduellement 

plus larges de la base au sommet. Dispersé partout 

aux tropiques, ce groupe va avec les Microlepia dans 

la section Desmobrya de J. Smith, Odonlosoria 

J. Smith.


19 e 

GENRE. — Cystopteris B E R N I I . 

Sores globuleux placés sur le dos des veines. In 

dusie membraneuse sub-orbiculaire, insérée sous le 

sore par une large base, et qu'elle recouvre au com 

mencement c o m m e d'un capuchon. Frondes petites, 

deux ou trois fois divisées, d'une texture mince, 

veines libres. Ce genre est allié aux Woodsia e t M i - 

Fig. 19. — Cystopteris. 

1, pinnule fertile; 2, sore recouvert de l'indusie; 3, sore avec 

crolepia, et il est exceptionnel entre les fougères par 

l'indusie renversée en arrière. 

sa situation g é o g r a p h i q u e , ayant ses quartiers g é n é 

raux dans les zones t e m p é r é e s des deux h é m i 

sphères. 

5 e 

TRIBU : Lindsayae. — Sores placés en lignes 

sur le bord ou très p r è s d u bord de la fronde, recou 

verts d'une indusie dont la valve intérieure est m e m 

braneuse, et l'extérieure (caduque dans les Diciyoxi- 

p h w n ) est f o r m é e des bords de la fronde.


20° GENRE. — Lindsaya D R Y A N D . 

Sores marginaux ou submarginaux placés au som 

met de deux ou plusieurs veines et les réunissant. 

Indusie double s ouvrant e x t é r i e u r e m e n t , la valve 

intérieure membraneuse, l'extérieure f o r m é e des 

Fig. 20. — Lindsaya. — Fig. 20 bis. — Dictyoxiphium 

1> Eulindsaya; 2, Dictyoxiphium, sore repoussé en arrière pour 

montrer la valve principale de Findusie; 3, petite portion du 

môme avec le sore retiré. 

bords plus ou moins changés de la fronde (à peine 

c h a n g é s dans les Diellia et quelques autres espèces). 

Ce genre est m o d é r é m e n t é t e n d u et peu d'espèces 

croissent au delà des tropiques ; la plupart des es 

p è c e s ont leurs pennes d i m i d i é e s , pellucido-herba- 

cées ou coriaces et se rapprochent de la forme d'un 

quart de cercle. 

a) Eulindsaya. — Pennes unilatérales, veines 

libres. Cette section est bien m a r q u é e , avec l'habitus 

des A d i a n t u m et des frondes souvent pellucides. Son 

quartier g é n é r a l est dans l ' A m é r i q u e tropicale, l'Asie


et la Polynésie, mais il rejoint l'ile Maurice, le Japon 

et F Australie. 

b) Isoloma / . Smith. — Pennes équilatérales, 

veines libres. Comme habitus et texture, les plantes 

de cette section ressemblent plutôt aux Pteris qu'aux 

Adiantum, et les espèces dont les pennes sont cunéi 

formes se joignent de très p r è s aux Stenolorna. 

c) Synaphlebium J Smith. — Pennes unilatérales 

Veines plus ou moins anastomosantes. Ne diffère 

des Eulindsaya que par ses veines anastomosantes. 

d) Schizoloma Gaud. — Pennes équilatérales 

Veines plus ou moins anastomosantes. Frondes en 

tières ou simplement pinnées, non pellucides. 

e) Dieillia Brade. — Sore pas tout à fait marginal, 

oblong-transversal ou linéaire, la valve extérieure de 

l'indusie membraneuse semblable de forme au sore. 

GENRE 20 bis. — Dictyoxiphium HOOK. 

Sore marginal, continu. Indusie de m ê m e forme 

que les Lyndsaya, mais dont la valve extérieure est 

caduque. Ce genre ne contient qu'une seule espèce 

de venation anastomosante et veinelets libres et in 

clus clans les auréoles. Lorsque l'indusie est roulée sur 

le sore, Ton croirait ce dernier placé sur la surface su 

périeure de la fronde. Amphiblestra simplex Fourn. 

6 e 

TRIBU : Pteridese. — Sore marginal oblong ou 

linéaire. Indusie de la m ê m e forme que le sore, 

f o r m é e par une portion de fronde réfléchie et plus ou 

moins c h a n g é e , s'ouvrant i n t é r i e u r e m e n t . 

21 e 

GENRE. — Adiantum L. 

Sores marginaux, variant en forme de globuleux à 

linéaires, g é n é r a l e m e n t nombreux et distincts, quel-


quefois confluenls et continus. Indusie de m ê m e 

f o r m e que le sore, f o r m é e par le bord replié de la 

fronde et portant les sporanges en dessous. Ce genre 

qui est grand, a son quartier général dans l ' A m é 

rique tropicale : la plupart des espèces sont à pre 

m i è r e vue reconnaissables de toutes les autres fou 

g è r e s , excepté des Lindsayae, en raison de leur 

texture et de la section m é d i a n e de leurs segmenls. 

U n groupe a des segments tlabellato-cunéiformes, 

Fig. 21. — Adiantum. 

1, Adiantum, pinnule fertile, dans quelques espèces (très peu) 

la venation est anastomosante; 2, indusie repoussée en ar 

rière pour montrer le sore situé sur l'indusie. 

mais toujours sans nervure médiane distincte; 

quelques e s p è c e s ont des segments équilatéraux et 

se rapprochent par leur port des Pteris et Schizolo- 

ma. Les veines ne sont anastomosantes que dans 

quatre e s p è c e s sur soixante. 

a) E u a d i a n t u m . — Veines non anastomosantes. 

b) H e w a r d i a J . Smith. — Veines anastomosantes 

22 e 

GENRE. — Ochropteris J. 3M. 

Sore marginal, oblong-transversal, occupant le 

s o m m e t des lobes des segments. Indusie de m ê m e 

f o r m e que le sore, f o r m é e des bords réfléchis de la 

fronde avec laquelle elle coïncide en texture et couver- 

2


ture du sore. Ce genre ne contient qu'une seule es 

pèce dont les veines sont libres, avec la texture et le 

Fig. 22. — Ochropteris. 

1, portion de fronde fertile; 2, indusie repoussée en arrière 

pour montrer la situation du sore sur l'indusie. 

faciès d'un ample Davallia à frondes décomposées. 

Originaire de l'île Maurice. 

23 e 

GENRE. — Lonchitis LINN. 

Sore marginal, placé dans les sinus des frondes, 

plus ou moins indistinctement uniforme, mais sou- 

1, portion de fronde fertile; 2, un sore marginal. 

vent c o n s i d é r a b l e m e n t allongé. Indusie de m ê m e 

forme que le sore et le couvrant, de texture m e m b r a 

neuse, f o r m é e par les bords réfléchis de la fronde.


Ce genre est uni par Mettenius avec les Pteris, 

desquels il ne diffère que par la position des 

sores. 

24 e 

GENRE. — Hypolepis BERNII. 

Sore marginal, placé ordinairement dans les sinus 

de la fronde, petit, subglobuleux, uniforme et dis 

tinct. Indusie de m ô m e forme que le sore et le 

recouvrant, de texture membraneuse, f o r m é e des 

Fig. 2i. — Hypolepis. 

1, portion de fronde fertile; 2, une pinnule avec des sores. 

bords repliés de la fronde. Ce genre ne semble intel 

ligible et distinct qu'en étant limité aux espèces 

qui ont des sores é g a u x , presque ronds , pla 

cés dans les sinus des d e r n i è r e s divisions de la 

fronde. 

a) Euhypolepis. — Rhizome largement rampant, 

frondes amples, t r i - ou q u a d r i p i n n a t i t î d e s . 

b) Aspidotis Nuttall. — Frondes petites, très touf 

fues. Ne contient qu'une espèce qui habite la Califor 

nie et qui ressemble en apparence aux Cheilanthes 

finement divisés (0. tenuifolia, etc.)

25 e 

LES FOUGÈRES 

GENRE. — Cheilanthes S W A R T Z . 

Sore terminal ou à peu p r è s sur les veines, d'abord 

petit, subglobuleux, devenant ensuite plus ou moins 

confluent. 

Indusie f o r m é e par les bords r e c o u r b é s et changés 

de la fronde, presque ronde et distincte, ou plus ou 

moins confluente, mais non tout à fait continue. Ce 

genre est considérable, et beaucoup d'espèces s'éten- 

F\g. 23. — Cheilanthes. 

1, penne fertile; 2, portion de la même avec une indusie 

dent au delà des tropiques ; les frondes ont pour la 

relevée. 

plupart moins de 30 c e n t i m è t r e s de long, souvent 

moins de 10 à 12 centimètres tri- ou quadripinnati- 

tides, de texture subeoriace. Veines libresdans toutes 

les espèces. Adiantopsis diffère & Hypolepis par le 

port et la position des sores, et Eucheifanthes diffère 

des Pelhea et Pteris par ses indusies plus ou moins 

interrompues. Il est difficile de tirer une ligne 

entre Cheilanthes et Xotochlœna, ce dernier étanl 

le genre correspondant, mais d é p o u r v u d'indu- 

sie. 

a) Adiantopsis Fée. —Indusie dislincte, presque 

ronde, placée au sommet d'un simple veinelet.


b) Eucheilanthes. — Indusie plus ou moins con- 

fluente ; frondes non p o u d r é e s en dessous, segments 

plus larges el plus plais que les Phywfpteris. 

e) Physapteris Presl. Myn'opteris Fée.) — Indusie 

confluente, segments s u p é r i e u r s très petits, ressem 

blant aux grains d'un chapelet. 

d ) Aleuritopteris Fée. — Indusie plus ou moins con 

fluente, frondes couvertes en dessous de poudre 

blanche ou jaune. 

20 e 

GENRE. — Cassebeera KAFLF. 

Sore terminal sur les veines, subglobuleux ou 

oblong, ne d é p a s s a n t pas les branches d'une seule 

Fig. 26. — Cassebeera. 

1, penne fertile; 2, portion de la même avec un sore. 

veine. Indusie insérée distinctement au-dessous des 

bords de la fronde et s é p a r é e de ces bords, de la 

m ê m e forme que le sore et pressée dessus. Ce genre 

ne contient que trois e s p è c e s brésiliennes.


27 e 

GENRE. — Onychium KAULF. 

Sores placés sur un réceptacle linéaire, continu et 

qui relie les sommets de plusieurs veines. Indusie pa 

rallèle avec les bordsdessegments, linéaire, opposée, 

pressée sur les sores et atteignant presque ou entiè- 

Fig. 21. — Onychium. 

1, segment fertile; 2, portion du môme avec l'indusie relevée. 

rement la nervure médiane. Ce genre est uni par 

Mettenius aux Pteris, desquels il diffère plus par la 

coupe de la fronde et par ses segments supérieurs, 

petits et étroits, que par la fructification proprement 

dite. 

28 e 

GENRE. — Llavea LAGAS. 

Sores linéaires, occupant la longueur totale de seg 

ments contractés en forme de gousse sur la partie 

supérieure de la fronde. Indusie de m ê m e forme que 

les sores, roulée dessus et les cachant c o m p l è t e m e n t : 

Ceratodactylis J . S m . Mett.


Fig. 28. — Llavea. 

1, segment stérile; 2, portion de fronde fertile; 3, section 

29 e 

de la môme déroulée. 

GENRE. — C r y p t o g r a m m e R. B R . 

Frondes stériles et fertiles g é n é r a l e m e n t différen tes 

Fig. 29. — Cryptogramme. 

1, segment d'une fronde stérile ; 2, segment d'une fronde fertile ; 

sur le même stem. Sore terminal sur une veine étant 

3, section du même, déroulé. 

d'abord s é p a r é , subglobuleux, et ensuite confluent.


Indusie continue f o r m é e desbords de lafronde roulée 

sur les sores j u s q u ' à leur c o m p l è t e maturité. 

Le genre Llavea et celui-ci diffèrent de Pellœa et 

Allosorus plutôt par leurs frondes dimorphes que 

par toute autre chose. 

30 e 

GENRE. — Pellaea LTNK. HOOKER. 

Sore intramarginal, terminal sur une veine, étant 

d'abord comme u n point ou d é c u r r e n t sur les veines, 

mais s'étendant ensuite en ligne. Indusie f o r m é e par 

le bord plus ou moins contracté de la fronde, entiè- 

Fig. 30. — 1, pinnule de Platyloma; 2, portion de la même. 

rement continue, quelquefois très étroite. Les plantes 

de ce genre sont alliées aux Cheilanthes par leur 

distribution g é o g r a p h i q u e et leur mode de végéta- 

lion, mais elles en différent par leur indusie con 

tinue. Veines libres dans toutes les espèces, excepté 

deux. 

a) Cheiloplecton Fée. — Texture h e r b a c é e ou sub 

coriace, veines très visibles, l'indusie est large, et,


dans la plupart des espèces, reste roulée sur le sore 

j u s q u ' à sa c o m p l è t e m a t u r i t é 

b) Allosorus P r e s L — Texture coriace, veines i m 

perceptibles, segments s u p é r i e u r s de la fronde au 

m o i n s deux fois plus longs que larges, souvent re 

c o u r b é s sur les bords. Indusie grande et bien visible. 

r) P l a t y l o m a J Smith. — T e x t u r e coriace, veines 

g é n é r a l e m e n t cachées, les segments s u p é r i e u r s 

larges et plats, l'indusie est si étroite qu'elle est 

p r o m p t e m e n t c a c h é e par les sporanges. 

d) Holcochlaena Baker. — Texture et indusie des 

Platyloma, desquels il ne diffère que par sa venation 

réticulée. 

31 e 

GENRE. — Pteris LINN. 

Sore marginal, linéaire, continu, occupant u n 

mince réceptacle filiforme dans les axes de l'indusie. 

Indusie de la m ê m e forme que le sore, g é n é r a l e m e n t 

membraneuse, le couvrant d'abord e n t i è r e m e n t et 

s ' é t e n d a n t ensuite plus ou moins. Genre cosmopo 

lite, comprenant des plantes divisées et veinées de 

presque toutes les formes. 

a) Eupteris. — Veines toutes libres. Stem cespi- 

teux. Indusie simple. 

b) P œ s i a Sliat-Hilaire. — Veines libres, rhizome 

rampant, indusie quelquefois double, et cela plus 

ou moins distinctement (Ornithopteris, Agardh). Si 

l'on se conformait strictement aux caractères tech 

niques, ce groupe d ' e s p è c e s q u i diffère aussi du res 

tant du genre par son m o d e de croissance, pourrait 

tout aussi bien être placé dans les Lindsayse que 

dans les Pteridese. 

c) Heterophlebium Fée. — Veines libres dans le 

bas, anastomosantes vers les bords.


d) Campteria PresL — Veines toutes libres, ex 

cepté celles de la dernière division qui sont plus ou 

Fig. 31. — Pteris. 

1 et 2, Eupteris; 3, Hctcrophlebium ; 4 et 5, Pœsia; 6, double 

indusie occasionnelle du même; 7, Campteria; 8, Litobro- 

chia; 9, Amphiblestra ; toutes ces portions de frondes sont 

choisies de façon à montrer la fructification et la venation. 

moins jointes par les veines arquées de la base. 

e) Doryopteris J. Smith. — Frondes petites, sagit-


tées. Veines copieusement anastomosantes, sans 

veinelets inclus et libres. 

/ ) L i t r o b r o c h i a P r e s L — Faciès des Eupteris, avec 

des veines copieusement anastomosantes, sans vei 

nelets inclus et libres. 

ff) A m p h i b l e s t r a PresL — Veines copieusement 

anastomosantes et avec des veinelets inclus et libres. 

32 e 

GENRE. — Ceratopteris BRONG. 

Sores placés sur deux ou trois veines qui suivent 

la fronde longitudinalement et sont presque parai- 

Fig. 32. — Ceratopteris. 

1 et 2, portions de frondes fertiles; 3, section des mômes, dé 

roulée; 4 et 5, sporanges; 6, spore. 

lèles avec le bord et la nervure médiane. Sporanges 

d i s p e r s é s sur les réceptacles, sessiles, subglobu-


leux, aveu un anneau complet ou plus ou moins 

partiel. Indusie f o r m é e par les bords repliés de la 

fronde, qui de chaque coté se joignent à la nervure 

m é d i a n e . Ce genre, qui est très anormal, est considéré 

par certains auteurs c o m m e un sous-ordre distinct et 

placé par d'autres dans les Polypodiaceae. 

33° GENRE. •— Lomaria WILLD. 

Sore linéaire, continu, parallèle avec la nervure 

m é d i a n e et occupant tout ou à peu près tout l'espace 

entre la nervure m é d i a n e et les bords de la fronde. 

Indusie f o r m é e par les bords repliés de la fronde. 

Fig. 33. — Lomaria. 

1, penne stérile; 2, penne fertile ; 3, la même avec l'indusie 

Frondes dimorphes généralement pinnatifides ou 

partiellement déroulée. 

pinnées, rarement simples ou bipinnées. Veines 

libres, excepté occasionnellement dans une espèce. 

Ce genre, qui est considérable, est allié de très près 

aux Blechnum,la plupart des espèces se ressemblent 

beaucoup comme port et c o m m e coupe. Son quartier

CLASSIFICATION 5* 

g é n é r a l est dans le sud de la zone t e m p é r é e avec 

quelques espèces éparpillées tout autour d u monde. 

7 e 

TRIBU: Blechneae. — Sore linéaire ou oblong, 

dorsal, parallèle avec la nervure m é d i a n e et le bord 

des segments, mais éloigné de ces bords. Indusie de 

la m ê m e forme que le sore s u p é r i e u r , s'ouvrant le 

long de la nervure m é d i a n e . 

34 e 

GENRE. — Blechnum L. 

Sore linéaire, continu ou à peu près, parallèle et 

ordinairement contigu à la nervure m é d i a n e I n d u 

sie membraneuse, distincte des bords de la fronde. 

Frondes uniformes ou l é g è r e m e n t dimorphes, g ê n é 

Fig. 34. — Blechnum. 

1, penne fertile avec les sores sur le réceptacle d'un côté 

et retirés de l'autre. 

ralement p i n n é e s ou pinnatifides, simples dans une 

espèce et b i p i n n é e s dans une autre. Veines o r d i 

nairement libres. Ce genre, qui n est pas grand 

et dont les e s p è c e s se ressemblent de très près, est 

r é p a n d u partout aux tropiques et au sud des r é g i o n s 

t e m p é r é e s .


a) Eublechnum. Stem droit. Frondes jamais 

bi-pinnées. 

b) S a l p i c h l œ n a J . 8 m . Stem volubile. Frondes 

bi-pinnées. 

35 e 

Sores en lignes continues, très p r è s de la nervure 

m é d i a n e et des deux côtés, placés sur un réceptacle 

Fig. 35. — Sadleria. 

1, pinnule fertile; 2, portion de la même, grossie. 

élevé. Indusie étroite, subcoriace, étant d'abord en 

roulée sur le sore et s'étendant ensuite. Veines for 

mant une série d'arches costales. Caudex environ un 

m è t r e de haut, arborescent. 

3G e 

GENRE. — Woodwardia SM. 

GENRE. — Sadleria K A U L F . 

Sores linéaires ou linéaires-oblongs, enfoncés dans 

des cavités de la fronde, placés par rangs simples, pa 

rallèles el contigus aux nervures m é d i a n e s des pennes 

et pinnules. Indusie subcoriace, de la m ê m e forme 

que le sore se fermant c o m m e u n couvercle par-des 

sus les cavités o ù sont placés les sores. Veines for 

mant toujours une série d'arches costales et pour le 

reste libres ou anastomosantes. Ce genre dont les 

frondes sont g é n é r a l e m e n t amples et bipinnatifides, 

2


est relativement petit, et ceint le globe dans le nord 

de la zone t e m p é r é e , s'étondant très l é g è r e m e n t à 

l'intérieur des tropiques. 

a) E u w o o d w a r d i a . — F r o n d e s uniformes, les veines 

f o r m a n t au m o i n s une série d'aréolations entre les 

sores et les bords de la fronde. 

Fig. 36. — Woodwardia. 

1, pinnule fertile; 2, Lorinseria, portion de pinnule fertile. 

b) A n c h i s t e a P m / . — Frondes uniformes, et veines 

toutes libres entre les sores et les bords de la fronde. 

c) Lorinseria PresL — Frondes dimorphes, veines 

partout anastomosantes. 

37° GENRE — Doodia R. BR. 

Sores oblongsou l é g è r e m e n t c o u r b é s , superficiels, 

placés en u n ou plusieurs rangs parallèles et entre les 

nervures m é d i a n e s et les bords des pennes. Indusie 

membraneuse, de la m ê m e forme que le sore. Veines 

f o r m a n t une ou deux séries d'arches entre la nervure 

m é d i a n e et le b o r d de la fronde ; sur ces arches les 

sores sont placés. Frondes de 10 à 3 0 o u 4 0 c e n t i m è t r e s 

de long, p i n n é e s ou pinnatifides. Ce genre est petit, 

restreint aux îles depuis Ceylan j u s q u ' à Fi j i , Nouvelle- 

Z é l a n d e et Australie.


8 e 

Fig. 37. — Doodia. 

1 et 2, portions de pennes fertiles. 

T R I B U : Asplenieae.— Sores attachés aux veines, 

obliques ou occasionnellement subparallèles au costa, 

linéaires ou oblongs. Indusie de la m ê m e forme que 

le sore, simple et s'ouvrant p r è s de la nervure mé 

diane, quelquefois double. 

38 e 

GENRE. — Asplenium LINN. 

Sore dorsal ou submarginal, linéaire ou oblong. 

Indusie semblable de forme, droite ou occasionnel 

lement c o u r b é e , simple ou double, plane ou gonflée, 

s'ouvrant le long du bord extérieur. Ce genre vient 

le second par rapport à s o n extension, comprenantdes 

plantes de toutes les parties d u monde où les Fougères 

croissent et de toutes grandeur, texture et coupe. 

Veines libres dans la majeure partie des espèces. Les 

Euasplenium se relient aux Davallieœ par les Darea et 

les Loxoscaplœs, aux Aspidieœ par les Athyrium, aux 

Pterldex par les Acropteris elActiniopteris, etaux^ram- 

mitidew parles Ceterach. 

a) Thamnopteris Prcst. [Xeottopteris. J. Sm.) — 

Veines conjointes au sommet par une ligne trans 

verse intramarginale. Frondes non divisées. 

b) Euasplenium. — Veines libres, simples ou

ifurquèes; sores linéaires ou linéaires-oblongs, 

droits. 

c) Daraea Juss. [Cwnopteris Bory). — Veines sim- 


Fig. 38. — Asplenium. 

1, Euasplenium ; 2 et 3, Darœa; 5, Athyrium ; 4 et 6, Diplazium; 

7, Anisogonium; 8, Hernidictyum ; toutes ces portions de 

frondes sont choisies de façon à montrer la fructification et 

la venation. 

pies, divisions s u p é r i e u r e s de la fronde é t r o i t e m e n t 

linéaires ; sore linéaire ou linéaire-oblong, m a r g i 

nal ou submarginal. 

d) AthyriumjRtf/A. — Veines libres, sore plus o u 

FOUGÈRES


moins courbé, quelquefois de la forme d'un fer à 

cheval. 

) D i p l a z i u m Sivartz. — Veines libres, les sores et 

indusies s'étendant de chaque coté d'elles. 

/'; Anisogonium PresL — Sores comme les Dipla 

zium, mais avec les veines anastomosantes (Galli- 

pteris Borv). 

g) H e m i d i c t y u m PresL — Veines anastomosantes 

vers les bords de la fronde. Sores simples. 

39 e 

GENRE. — Allantodia WALL. 

Sore dorsal, linéaire-oblong, fixé aux veines pri 

maires. Indusie de la m ê m e forme que le sore et l'en 

fermant c o m p l è t e m e n t , éclatant du centre en ligne 

Fig. 39. — Allantodia. 

1, portion de penne fertile avec les veines extérieures; 2, côté 

inférieur de la même, grossi. 

irrégulière. Ce genre ne renferme qu une seule espèce 

pinnée el dont les pennes sont amples et minces, dif 

férant dos Asplenium par la déhiscence de l'indusie. 

40 e 

GENRE. — Actiniopteris LINE, 

Sore linéaire, submarginal. Indusies de la m ô m e 

forme que le sore, repliée par-dessus, placée une de 

chaque coté des segments étroits de la fronde et 

s'ouvrant vers la nervure m é d i a n e . Ce genre ne ren- 

2


ferme qu'une seule espèce facilement reconnaissable 

par sa ressemblance avec u n Palmier Chamœrops en 

m i n i a t u r e ; la fructification est i n t e r m é d i a i r e entre 

Aspleniew et Piérides. 

Fig. 40. — Actiniopteris. 

1, fronde entière; 2, segment fertile; 3, le même avec 

9 e 

TRIBU : Scolopendrieae. — Sores comme les .4s- 

les indusies déroulées. 

plenteœ excepté les indusies qui sont disposées par 

paires et s'ouvrent Tune vers l'autre. 

41 e 

GENRE. — Scolopendrium SM. 

Sores a t t a c h é s aux veines, obliques ou occasion 

nellement subparallèles au costa. Indusies disposées 

par paires et s'ouvrant l'une vers l'autre. 

a) Euscolopendrium. — Veines libres ou n'étant 

anastomosantes que dans quelque cas. 

6) A n t i g r a m m e PresL — Frondes avec des nervures 

m é d i a n e s distinctes, veines anastomosantes vers les 

bords. 

e) S c h a f f n e r i a i ^ . — Frondes n'ayant pas des ner-


vures m é d i a n e s distinctes, mais avec les veines fla- 

belliformes se joignant vers les bords. 

d) Camptosorus LinJc. — Veines anastomosantes 

près de la nervure m é d i a n e et libres au-dessus. Sores 

Fig. 41. — Scolopendrium. 

1, Euscolopendrium; 2, Antigramme; 3, Schaffneria; 4, Camp 

tosorus, portions de frondes^ montrant la venation de la fruc 

tification. 

g é n é r a l e m e n t par paires o p p o s é e s , mais plus ou 

moins séparées. 

10 e 

TRIBU : Aspidiese. — Sore dorsal, subglobuleux, 

rarement elliptique. Indusie supérieure, de m ê m e 

forme que le sore, et fixée par le centre ou par un sinus. 

42 e 

GENRE. — Didymochlœna DESV. 

Sore elliptique terminant une veine, mais distincte 

ment intramarginal. Indusie elliptique, é m a r g i n é e à 

la base fixée sur un réceptacle linéaire et libre tout 

autour de ses bords.


Fig. 42. — Didymochlœna. 

1, pinnule fertile; 2, simple sore, grossi. 

43 e 

Sore subglobuleux, dorsal ou terminal sur les vei 

GENRE. — A s p i d i u m Sw. 

nelets. Indusie orbiculaire, fixée par le centre. Ce 

Fig. 43. — Aspidium. 

1 et 2, penne fertile et sore de Polystichum; 3, Cyrtomium, 

portion de fronde avec des sores; 4, Euaspidium, portion 

de fronde avec des sores; 5, figure montrant le point de 

jonction entre Aspidium et Nephrodium.


genre est cosmopolite, et les espèces qu'il renferme 

varient beaucoup en dimensions, texture, coupe et 

venation. 

a) Polystichum Roth. — Veines toutes libres. Tex 

ture plus ou moins coriace dans toutes les espèces 

moins cinq, qui sont h e r b a c é e s ; dents terminées par 

une pointe sétacée plus ou moins raide. 

b) C y r t o m i u m PresL — Veines quelquefois, mais 

non invariablement se joignant vers les bords. 

c) Cyclodium PresL — Veines pinnées, les veine 

lets opposés des groupes contigus se joignant. 

d) Euaspidium. — Veines copieusement anastomo 

santes. U n grand nombre d'espèces placées ici par 

quelques auteurs, et qui ont l'indusie des Nephro- 

diums, ont été reportées à ce genre. 

44 e 

GENRE. — Nephrodium Rien. 

Sore subglobuleux, dorsal ou terminal sur les 

Fig. 44. — Nephrodium. 

1 et 2, Eunephrodium, portions fertiles; 3 et 4, Lastrea, 

portions fertiles. 

2

CLASSIFICATION G7 

veinelets. Indusie c o r d a t o - r é n i f o r m e , attachée par le 

sinus. Cegenre[est cosmopolite et les e s p è c e s varient 

beaucoup en dimension, texture, coupe et venation. 

a) Lastrea P r e s L — Veines toutes libres. 

b) E u n e p h r o d i u m . — Veines les plus basses des 

groupes contigus se joignant. 

c) Pleocnemia P r e s L — Veinelets les plus bas des 

groupes contigus se joignant, et ceux d u m ê m e 

groupe se joignant l é g è r e m e n t . 

d) Sagenia P r e s L — Veines copieusement anasto 

mosantes, g é n é r a l e m e n t avec des veinelets inclus et 

libres. Pennes et segments amples. 

45 e 

GENRE. — Wephrolepis SCJIOTT. 

Sore rond, s'élevant d u sommet de la plus haute 

branche d'une veine, placé ordinairement p r è s du 

Fig. 45. — Nephrolepis. 

1, penne fertile; 2, sore; 3, portion d'une penne fertile montrant 

bord. Indusie réniforme ou presque ronde. Veines 

la venation. 

libres. Frondes p i n n é e s , les pennes sont articulées à


la base, et souvent caduques dans les plantes sèches; 

les frondes ont des points blancs crétacés sur la sur 

face supérieure. Ce genre ceint le monde aux tro 

piques, les d é p a s s a n t un peu au nord et au sud. 

46 e 

GENRE. — Oleandra CAV. 

Sores ronds, insérés en u n rang p r è s de la base 

ou au-dessous d u centre des veinelets, qui sont libres 

Fig. 46. — Oleandra. 

1, portion de fronde fertile. 

et compacts. Indusie r é n i f o r m e . Ce petit genre est 

restreint aux tropiques et se distingue des Nephro- 

diums par son faciès tout à fait différent. Ces plantes 

ont des rhizomes très grimpants sur lesquels les 

stipes sont articulés, avec des frondes entières, ellip 

tiques-lancéolées. 

47* GENRE. — Fadyenia HOOK. 

Sores oblongs, en deux séries, p r è s de la nervure 

m é d i a n e , terminant des veinelets libres. Indusie 

large, s u b r é n i f o r m e , attachée par le centre, libre 

tout autour. Ce genre ne contient qu'une seule espèce 

originaire des Indes Occidentales.


4 

Fig. 47. — Fadyenia. 

1, fronde stérile, mais prolifère, très réduite; 2, venation de 

la môme; 3, fronde fertile très réduite; 4, portion de la 

même, grossie. 

Exinvolucreae. — Sores dépourvus d'indusies. 

11 e 

TRIBU : Polypodieœ. — Sores placés sur le~dos 

des lobes, ronds ou [rarement oblongs, pas plus de 

deux fois aussi longs que larges. 

48 e 

GENRE. — Polypodium L. 

Caractères de la tribu. Ce genre est le plus grand, 

et c o m p r e n d des plantes de deux différents modes 

de croissance, chacune des séries comprenant^ u n 

n o m b r e d ' e s p è c e s de tous les différents genres de 

venation et de tous les climats. 

I . Séries d e s m o b r y o ï d e s . ' — Faciès et mode de crois 

sance des Aspidiese, stipes continus avec le stem et 

sore toujours m é d i a l sur les veines.

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3


a) Euphegopteris. — Venation des Lastrea, veines 

libres. 

b) C y r t o m i p h l e b i u m . — Venation des Cvrtoiiiium 

avec les groupes contigus se joignant irrégulière 

ment. 

r) Goniopteris P r e s L — Venation des Eunepliro- 

cliunij veines p i n n é e s avec les veinelets les plus bas 

des groupes contigus se joignant. 

d) Dictyopteris P r e s L — Venation des Sagemia, 

veines copieusement anastomosantes. 

I L S é r i e s é r é m o b r y o ï d e s . — Stipesartieulés à leur 

point de jonction avec le rhizome, et sores g é n é r a 

lement, mais non invariablement terminant les 

veines. 

e) E u p o l y p o d i u m . — Veines libres, sores ronds, 

(sores oblongs, Graniniitis, Auct. ) 

/ ) Goniophlebium P l u m e . — Veines formant des 

séries d'aréoles amples et régulières, chacune avec 

un veinelet inclus, distinct et libre, le sore termine 

ce dernier et ne se trouve souvent que dans les au 

réoles costales, mais quelquefois aussi dans le second 

ou m ê m e le t r o i s i è m e rang. 

g) P h l e b o d i u m R . B . — V e i n e s formant des séries 

d'aréoles amples et régulières, chacune avec deux 

veinelets ou quelquefois davantage qui sont libres 

et inclus; ces veinelets portent les sores sur leur 

point de jonction, la série d'aréoles costales est tou 

jours d é p o u r v u e de sores. 

h) C a m p y l o n e u r o n P m * / . — Veines primaires dis 

tinctes de la nervure m é d i a n e au bord, jointes par 

des veinelets transversaux droits ou c o u r b é s , les 

aréoles sont semblables, contenant deux sores ou 

davantage, les veinelets libres sont tous dirigés 

vers les bords.


+ Frondes dont les deux surfaces sont glabres. 

- { - -f- Frondes dont la surface inférieure est 

pourvue d'un tomentum laineux ou cotonneux. Nipho- 

lobus Auct. 

i) Phymatodes PresL comprenant les Pleopeltis 

Auct, — Aréoles fines, copieuses, irrégulières, les 

veinelets libres s'étendent dans des directions 

diverses, les sores varient en position et sont géné 

ralement sur le dos de veinelets unis. 

-|- Frondes dont les principales veines ne sont pas 

distinctes jusqu aux bords. 

-|—\- Frondes dont les principales veines sont dis 

tinctes à p e u p r è s j u s q u aux bords. Pleuridium J. Sm. 

Frondes différemment lobées, mais non régulièrement 

pinnatifides ou pinnées. 

-f- Frondes non p a r t a g é e s en deux. 

- | — \ - Dipteris Reinir — Frondes flabelliformes, 

partagées en deux, p r o f o n d é m e n t lobées, et dont les 

lobes se dirigent de la circonférence à la base. 

Frondes profondèment pinnatifides. 

-\- Frondes uniformes, les stériles ne sont pas 

drynarioïdes. 

-f- -f- D r y n a r i a B o r y . — Frondes dont les stériles 

sont s é p a r é e s ou avec la base d'une fronde ordinaire 

pinnatifide et semblable à une feuille de chêne ses- 

sile, brune de couleur et de texture rigide. 

12 e 

TRIBU : Grammitideae. — Sores placés sur le 

dos des lobes, plus de deux fois aussi longs que 

larges, ordinairement linéaires. 

49 e 

GENRE. — Jamesonia HK et GR. 

Sores oblongs, placés sur les veines flabellées au 

dos des pennes et éloignés de leurs bords. Ce genre


ne c o m p r e n d qu'une seule espèce originaire des 

Andes et placée par Mettenius avec les G y m n o - 

grammes. 

Fig. 49. — Jamesonia. 

1, portion de fronde (dessus); 2, penne fertile (dessous); 

3, poils articules qui se trouvent parmi les sores. 

50 e 

GENRE. — Nothochlœna R. BR. 

Sores marginaux, d abord oblongs ou rondelets et 

Fig. 50. — Nothochlœna. 

1 et 2, portions fertiles; 3, petite portion du n° 1, grossie. 

devenant promptement confluents en une ligne mar 

ginale continue sans indusie distincte, mais avec 

FOUGÈRES 

0


le bord de la fronde f r é q u e m m e n t infléchi. Veines 

libres dans toutes les espèces. Ce petit genre est 

largement dispersé et ne diffère des Cheilanthes que 

par l'absence d'une indusie distincte et les joint par 

étages graduels et intermédiaires. 

a) E u n o t h o c h l œ n a . — Frondes non p o u d r é e s en 

desous. 

b) Cincinalis Deser — Frondes p o u d r é e s en dessous 

de poussière jaune ou blanche. 

51 e 

GENRE. — Monogramme SCUK. 

Sores linéaires, p r è s de la nervure m é d i a n e , d'un 

coté ou des deux. Plantes ressemblant à de petites 

Fig. 51. — Monogramme. 

\ 4 Eumonogramme, portion fertile: 2, section transversale de 

la même à travers le sore; 3, Pieurogramnie, portion fertile; 

/j, petite portion delà même, grossie et montrant la venation. 

herbes ou à des joncs; c'est la structure la plus 

simple de toutes les F o u g è r e s . 

a) Frondes avec une veine centrale seule. 

b) Pleurogramme Fée. — Frondes avec des veines


latérales simples en addition à la nervure m é d i a n e , 

assez indistinctes. 

52 e 

GENRE. — Gymnogramme DESV. 

Sores produits sur les veines de la surface infé 

rieure de la fronde, linéaires ou linéaires-oblongs, 

I 1 

Fig. 52. — Gymnogramme. 

1, Eugymnogramme, pinnule fertile; 2, Sténogramme, portion 

fertile; 3, Dictyogramme, portion fertile; 4, Syngramme, 

portion fertile; 5 et 6, Sellignea, portions stérile et fertile. 

simples ou b i f u r q u é s . Ce genre est c o n s i d é r a b l e , 

principalement tropical et comprenantdes plantes de 

faciès et venation très différentes. 

l 

r c 

Série. — Faciès et m o d e de croissance des Aspi- 

dieœ. Sores oblongs ou l i n é a i r e s - o b l o n g s , non bifur 

q u é s . 

a) L e p t o g r a m m e J . S m . — Veines libres. Ne diffère 

des Euphegopteris que par ses sores allongés.

76 LES FOI GÈRES 

b) D i g r a m m a r i a PresL — Veines principales et 

veines les plus basses du m ê m e groupe formant des 

aréoles costulaires c o m m e dans les Pleocnemia. 

c) Stegnogramme Blâme. — Veinelets des groupes 

contigus joints comme dans les N e p h r o d i u m ® et les 

Goniopteris. 

2 e 

Série. — Faciès et mode de croissance des Chei 

lanthes. Sores linéaires, ordinairement bifurqués. 

d) E u g y m n o g r a m m e . — Veines libres, surface infé 

rieure non p o u d r é e . 

e) Ceropteris Linh. — Ne diffère des Eugymno- 

grammes que par la poussière jaune ou blanche dont 

les frondes sont pourvues en dessous. 

3° Série — F a c i è s et mode de croissance des Eupo- 

Iy podium. 

/)Syngrammee/. S m . —Veines r a p p r o c h é e s , paral 

lèles et qui ne sont unies que par les veinelets les 

plus près des bords de la fronde. 

y) SelligueaBory. —Veines variablement anasto 

m o s é e s , maisordinairement copieusement. Ne diffère 

des Phymatodes que par ses sores allongés. 

53 e 

GENRE. — Brainea HK. 

Fig. 53. — Brainea. 

J, portion de fronde stérile; 2, portion fertile. 

Sores continus le long de veines transverses près 

de la nervure m é d i a n e ; ils sont aussi produits le 

1


long des veines dans la direction des bords de la 

fronde. Ce genre ne renferme q u une seule espèce 

subarborescente native de l'Inde el de la Chine et 

qui ressemble à u n Blechnum en apparence g é n é 

rale, mais dont les sores sont nus et les veines 

f o r m e n t des a r é o l e s costulaires. 

54 e 

GENRE. — Meniscium SCURER. 

Sores oblongs ou linéaires, occupant les veine 

lets transverses connivents. Frondes simples ou 

Fig. 54. — Meniscum. 

1 et 2, portions fertiles. 

une fois p i n n é e s . Ce genre, qui est petit, est restreint 

aux tropiques; sa venation est celle desPolypodiums 

et Goniopteris, desquels il ne diffère que par ses 

sores a l l o n g é s ou confluents. 

55 e 

GENRE. — Antrophyum KAULF. 

Sores portés le long des veines, imparfaitement 

réticulés. Ce genre est petit et ses espèces sont 

alliées de très p r è s et restreintes aux tropiques, 

toutes ont des frondes simples d'une texture ferme 

mais charnue et de copieuses aréoles hexagonales 

et uniformes.


Fig. 55. — Àntrophyum. 

1 et 2, portions fertiles montrant les sores enfoncés dans des 

cavités; 3, portion fertile dont les sores ne sont pas enfoncés. 

36 e 

GENRE. — Vittaria SM. 

Sores en lignes marginales continues, ou légère 

ment intramarginales. Ce genre est petit, presque 

.3 

Fig. 50. — Vittaria. 

1, Euvittavia, portion fertile; 2 et :i, Treniopsis. 

e n t i è r e m e n t tropical avec des veines libres et une 

apparence de g r a m i n é e , ses frondes sont 1 

, d u n e 

texture subeoriace, et il a une tendance considérable

CLASSIFICATION 71) 

à être placé dans les séries Involuorat;c près des 

Lindsaya. Les e s p è c e s sont d'une d é t e r m i n a t i o n 

difficile, et M M . H o o k c r et Baker dans le S y n o p 

sis Fil ici uni en admettent beaucoup moins que 

M . Fée, qui a publié une monographie illustrée de ce 

genre, dans laquelle il se repose principalement sur 

des c a r a c t è r e s microscopiques fia forme des spores 

et des sporanges atrophiés) pour les caraclériser et 

les décrire. 

a) Euvittaria. — Sores e n f o n c é s dans une rainure 

marginale f o r m é e des deux lèvres de la fronde. 

b) Taeniopsis J . S m . — Sores en ligne l é g è r e m e n t 

intramarginale avec le bord de la fronde non altéré, 

mais les d é p a s s a n t et souvent roulés par-dessus. 

57° GENRE. — Taenitis Sw. 

Sores linéaires, mais dont la ligne est quelquefois 

interrompue; en lignes centrales ou submarginales.


des espèces diffèrent à peine des Tamiopsis pour la 

fructification, mais de toutesles espèces placéesdans 

ce genre les veines anastomosent. 

58 e 

GENRE. — Drymoglossum PRESL. 

Sores différant à peine de ceux des Tœnitis, mais 

Fig. 58. — Drymoglossum. 

1, fronde stérile et fronde fertile; 2, portion de fronde fertile, 

grossie; 3, portion de fronde stérile, grossie. 

les espèces classées dans ce genre ont les frondes 

dimorphes. 

o9° GENRE. — Hemionitis LINN. 

Sores continus le long des veines et copieusement 

réticulés; quelquefois aussi d é v e l o p p é s l é g è r e m e n t 

entre les veines. Ce petit genre est à peu près res 

treint aux Tropiques. Veines copieusement anasto 

mosantes. 

a) Euhemionitis. — Sores restreints aux veines. 

b) A n e t i u m Spliig. —Sores espacés, placés sur les 

veines et dispersés aussi entre elles.


1, Euhemionitis, portion fertile; 2, Ànetium, portion fertile. 

13 e 

TRIBU : Acrosticheae. — Sores non restreints 

aux veines, mais é t e n d u s par couches sur la surface 

inférieure de la fronde, ou rarement sur les deux 

surfaces. 

00 e 

GENRE. — Acrostichum L. 

Sores é t e n d u s sur toute la surface inférieure de 

la fronde ou des pennes s u p é r i e u r e s , ou occa 

sionnellement sur les deux surfaces. Ce genre est 

grand, à peu p r è s e n t i è r e m e n t tropical et c o m p r e n d 

des groupes très dissemblables de coupe et vena 

tion. — Veines libres. 

Elaphoglossum Schott. — Frondes simples. 

S t e n o c h l œ n a / . S m . — F r o n d e s stériles simplement 

p e n n é e s , les pennes sont semblables à celles des 

Lomarias c o m m e forme, texture coriace et venation 

line et serrée. 

Polybotrya H . B . K . — Les frondes stériles n ont 

pas u n faciès l o m a r i o ï d e et sont d i f f é r e m m e n t 

pinnatifides ou p i n n é e s , avec des veines p i n n é e s 

dans les divisions s u p é r i e u r e s des frondes sté 

riles. 

EgenolfiaSchotl. — N e d i f f è r e desP^/z/^/r^quepar

N 

l c h t e n \ E 

8 

P h 

9 ° f ! 0 

Fig, 60. — Acrosticlium. 

f n 

U n 

Î3'Si el V 5, Olfersia ' 

î , 

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' \ ? 5 

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1 1 e L 1 2 

^otrya; 6 et 7, Ste- 

> ^ipidopteris ;

Fig. 60 bis. — Acrostichum. 

16 et 17, Acomoptcris; IS et 19 Soromancs: 20 et 21 Sténo 

s e . j 22, 23, 24, 25, 26 et 27, Gvmnoptem, -S et o , 

sodium .


la présence d'un poil sétacé dans les sinus des lobes 

des divisions supérieures. 

Fig. 60 ter. — Acrostichum. 

30, Hymenolepis. portion de fronde stérile; 31 et 32, Hymeno- 

lepis, portion de fronde fertile ; 33, Photinopteris, portion 

de fronde stérile; 34 et 35, Photinopteris, portion de fronde 

fertile. Toutes ces figures sont des portions de frondes choi 

sies pour montrer la venation et la fructification. 

Rhipidopteris SchotL — Venation fiabcllée, les 

frondes fertiles petites, sub-orbiculaires et entières. 

— Veines anastomosées.


Aconiopteris P r e s L — Frondes simples. 

Olfersia R a d d i . — Frondes p e n n é e s . 

Stenosemia PreiL — Veines f o r m a n t un ou deux 

rangs d'aréoles le l o n g de la nervure m é d i a n e , le 

reste libre. 

Soromanes Fée. — Veines p e n n é e s , quelques-unes 

des groupes contigus se joignent ordinairement. 

Gymnopteris Bernh. —Frondes dimorphes. Veines 

principales distinctes jusqu'aux bords de la fronde. 

Fig. 61. — Platycerium. 

1 portion de fronde stérile; 2, section de fronde fertile 

montrant une partie de fructification. 

C h r y s o d i u m Fée. — Frondes dimorphes, ou dans It 

C h r y s o d i u m a u r e u m les pennes s u p é r i e u r e s pareille.*


aux autres el fertiles. Veines principales nulles ou 

indistinctes. 

Hymenolepis K a v l f . — Frondes simples, uniformes, 

portant le fruit à leur sommet contracté. 

Photinopteris J 8 m . — F r o n d e s p i n n é e s ou profon 

d é m e n t pinnatifides, la fructification est portée sur 

les p e n n e s s u p é r i e u r e s qui sont d é f o r m e Lomarioïde. 

Faciès et venation des Drvnaria. 

61° GENRE. — Platycerium. 

Sores é t e n d u s en couches et formant des pièces 

ou morceaux sous les frondes fertiles, ils sont placés 

vers l'extrémité de ces frondes. Ce genre est petit et 

très diffus, mais bien reconnaissable par ses frondes 

fertiles dichot ornes et ses divisions qui sont semblables 

à des cornes de cerf. (Voy. page précédente.) 

3 e 

SOUS-ORDRE. — Osmundaceae. 

Sporanges bi-valvés, s'ouvrant en travers du 

sommet, pourvus d'un anneau court, horizontal. 

Venation circinée. 

02 e 

GENRE. — Osmunda L. 

Sores en panicule thyrsoïde et différant complète 

ment de la partie feuillue de la fronde. Ce genre ne 

comprend que peu d'espèces toutes frappantes par 

leur aspect ; à peine quelques-unes sont-elles tropi 

cales et une seule est connue dans les régions sud- 

t e m p é r é e s . 

63 e 

GENRE. — Todea WILLD. 

Sores placés au dos d e l à partie feuillue delafronde. 

Ce genre est petit à peu p r è s limité au sud de la zone


t e m p é r é e ; ces e s p è c e s ont les sporanges des ( >smunda, 

mais le faciès ordinaire des Polypodiacea* 

Fig. 62. — Osmunda. 

L, penne partie stérile et partie fertile: 2, penne entièrement 

fertile; 3, sporanges détachés: 4, spores. 

a) Eutodea. — Texture de fronde coriace. 

Fig. 63. — Todea. 

1, Eutodea. portion de fronde fertile; 2, sporange détaché; 

3, Leptoptcris, portion de fronde fertile; 4, sporange détaché. 

b) Leptopteris P r e s L — Texture de la fronde pareille 

à celle des H y m e n o p h y l l u m .


4 e 

Sporanges bivalves, s'ouvrant sur les côtés et 

SOUS-ORDRE. — Schizeaceae. 

couverts par un anneau complet operculiforme. 

Venation circinée. 

04 e 

GENRE. — Schizaea SMITH. 

Sporanges sessiles en 2-4 rangs et qui s'alignent 

en épis distiques et serrés, lesquels forment des 

segments fertiles au sommet des frondes. Ce genre 

1, segment fertile; 3, penne fertile; 2 et 4, sporanges détachés; 

est très petit, assez diffus et d'un faciès très distinct. 

5, spores. 

Euschizea. —Segments fertiles p e n n é s ; frondes 

cylindriques ou sub-cylindriques, apiculées. Spo 

ranges bisériés. 

b) L o p h i d i u m Rie h. — Segments fertiles pennés; 

frondes aplaties, sporanges bisériés. 

r) Actinostachys ^YalL — Segments fertiles digités 

plutôt que p e n n é s ; sporanges quadrisériés.


65° G E N R E . — A n é m i a Sw. 

Sporanges petits, très abondants, formant une 

panicule très fournie et c o m p l è t e m e n t distincte de 

la partie feuillue de la fronde. Ce genre bien m a r q u é 

est restreint aux tropiques. 

Fi" 65. — Anémia. 

o 

J, Euanemia, portion de fronde stérile avec venation simple 

2, panicule; 3, portion fertile grossie; 4, sporange détaché; 

5, Anemidictyon, portion stérile. 

Euanemia. — Panicule et portion feuillue réunies 

dans la m ê m e fronde. Veines libres. 

A n e m i d i c t y o n ,7. S m . — Panicule etportion feuillue 

r é u n i e s dans la m ê m e fronde. Veines a n a s t o m o s é e s . 

C o p t o p h y l l u m Gardn. — Frondes stériles etfroncles 

fertiles distinctes. 

66 e 

GENRE. — Mohria Sw. 

Sporanges sessiles placés au dos des frondes, 

près de leurs bords. Ce genre ne c o m p r e n d qu'une

90 LES FOUGERES 

espèce qui réunit les sporanges du sous-ordre et le 

faciès des Cheilanthes. 

Fig. 66. — Mohria. 

1, portion de fronde stérile; 2, portion fertile; 3, sporange 

67 e 

Sporanges petits, placés irrégulièrement dessous 

détaché. 

GENRE. — Trochopteris G A R D N . 

et autour des bords de lobes inférieurs des frondes 

1, toufte entière; 2, fronde entière; 3, portion fertile; 

4, sporange détaché.


l é g è r e m e n t c o n t r a c t é e s . Ce genre ne c o m p r e n d q u une 

e s p è c e , ressemblant à un petit A n é m i a , mais dont les 

parties stériles et fertiles ne sont pas distinctes. 

Les frondes de cette espèce trouvée au Brésil res- 

semblentaux feuillesdun (leum etforment uneloulfe 

épaisse étalée en rosette 

08° GENRE. — LygodiumSw 

Sporanges solitaires (ou occasionnellement par 

paires) placés dans les axes de larges indusies i m 

b r i q u é e s , qui forment des épis par pennes séparées 

Î, portion de fronde stérile; 2 et 4, portions de fronde fertile; 

3, Lygodictyon, portion fertile. 

ou par rangs e s p a c é s le long du bord des parties 

feuillues. 

Ce genre estpetit, très diffus, mais bien caractérisé 

par ses stems grimpants. 

E u l y g o d i u m — Veines libres. 

H y d r o g l o s s u m P m v / . --Veinesanastomosees Lygo 

dictyon J Snt)*


5 e 

SOUS-ORDRE. — M a r a t t i a c e œ . 

Sporanges s'ouvrant par une fente longitudinale 

ou par un pore au sommet, ordinairement joints 

ensemble en masses concrètes (Synanges). Vernation 

circinée. 

69 e 

GENRE. — Angiopteris H O F F M . 

Sporanges s'ouvrant par une fente longitudinale, 

sessiles, très p r è s l'un de l'autre, mais non concrets, 

Fig. 69. — Angiopteris. 

1, groupe de sporanges; 2, paire de sporanges et section de la 

disposés près des bords de la fronde par sores li 

fronde; 3, sporange détaché. 

néaires oblongs ou en forme de bateau. 

70° GENRE. — Marattia SM. 

Sporanges sessiles ou pédicellés, de A à 12, con- 

crétés dans des synanges en forme de bateau, qui se 

composent de deux rangs de sporanges, qui s'ouvrent 

par des fenles le long de leur face intérieure. 

Eumarattia. — Synanges pourvus d'une indusie 

inférieure obscure et fimbriée.


Fig. 70. — Marattia. 

et 2, portions de fronde avec un seul réceptacle multil 

laire; 3, section verticale du réceptacle. 

E u p o d i u m e / S m . — Synanges b r è v e ment pédicel 

lés, d é p o u r v u s d'une indusie. 

7 1 e 

GENRE. — Danaea S M . 

Sporanges sessiles, concrétés en rangs, lesquels 

Fig. 71. — Damca. 

1, portion de fronde fertile; 2, section du réceptacle; 3, spores. 

couvrent la surface totale d u dessous de la penne où 

ils sont placés, s'ouvrant par des pores à leur soin- 

2 

3


met» Ce genre, qui est bien m a r q u é , est restreint à 

1 ' A m é r i q ne tr o pi cal e. 

72 e 

GENRE. — Kaulfussia BLUME. 

Sporanges sessiles de 10 à 15, concrétésen masses 

i 

Fig. 72. — Kaulfussia. 

i , portion de fronde fertile; 2, réceptacle détaché; 3, section 

verticale du réceptacle ; 4, spores. 

circulaires élevées, et creuses au centre avec des 

ouvertures oblongues dans l'intérieur. Ce genre ne 

comprend qu'une espèce qui est curieuse par ses 

frondes semblables à des feuilles de châtaignier et le 

dessous des frondes pointillé copieusement de sto 

mates. 

6 e 

SOUS-ORDRE. — Ophioglossaceœ. 

Sporanges profondément bivalvés, s'ouvrant le 

long d'un côté presque à sa base, d é p o u r v u s d'un 

anneau. Vernation érect.

73 e 


GENRE. — Ophioglossum L R . 

Sporanges sessiles, disposés en deux rangs de 

façon à former u n épi étroit et serré. 

Fig. 73. — Ophioglossum. 

L plante complète; 2, portion stérile; 3, portion fertile: 

Euophioglossum. - Épi fertile simple, se déve 

4, spores. 

loppant à la base des segments stériles. 

b) Ophioderma Eadl. - Épisfcrtiles ordinairement 

simples se d é v e l o p p a n t an centre des segments sle- 

riles 

h 

c) Cheiroglossa PresL - É p i s fertiles nombreux, se 

d é v e l o p p a n t à la base des segments stériles.


d) Rhizoglossum PresL — Frondes fertiles et sté 

riles distinctes. 

74° GENRE. — Helminthostachys KAULF. 

Sporanges en petites aigrettes réunies par groupes 

et qui forment un long épi peu serré. 

Fig. 74. — Helminthostachys. 

1, plante à peu près complète', 2, portion de fronde stérile; 

3 et 4, portions de fronde fertile.

75 e 

Sporanges sessiles, disposés en deux rangs sur la 


G E N R E . — B o t r y c h i u m Sw. 

lace des épis et formant une panicule c o m p o s é e . 

Fig. 75. —Botrychium. 

1, plante complète; 0 

2, portion stérile; 3, portion fertile; 

FOUGÈRES 

4, spores. 

6

T R O I S I E M E P A R T I E 

MULTIPLICATION 

Les F o u g è r e s se reproduisent de beaucoup de ma 

n i è r e s , et nous ne faisons qu'aider la nature en es 

sayant de reproduire telle ou telle variété par spores: 

c'est cependant en semant leurs spores assez com 

m u n é m e n t a p p e l é e s graines q u on en élève une 

immense q u a n t i t é . Les spores sont contenues dans 

des capsules ou sporanges, c o m m e il est expliqué 

dans l'organographie ; ce son! de véritables atomes 

qui sous des conditions favorables, principalement 

la l u m i è r e , sont projetés des sporanges c o m m e des 

petites b o u f f é e s de f u m é e qui peuvent être distin 

g u é e s à l'œil n u ; de là les graines de F o u g è r e s 

furent dites invisibles, et avoir le pouvoir de rendre 

les personnes invisibles (I bave the receipt of Fern 

seedand w a l k invisible) ( S H A K E S P E A R E ) . Quoi qu'il en 

soit, l'on peut v o i r a l'aide d'un microscope lesformes 

définies de ces particules qui varient dans les diffé 

rents genres; elles sont globuleuses, ovales ou angu 

laires, glabres, lisses, striées ou échinées, et p r é 

sentant ainsi de superbes objets microscopiques. 

M a l g r é la petitesse de ces spores, elles sont n é a n 

moins d o u é e s d'une vitalité extraordinaire, et sonl


facilement transportées à de grandes distances par 

les courants d'air : ce qui explique la large distribu- 

lion g é o g r a p h i q u e de quelques espèces de Fougères. 

Quand les spores sont soumises à des conditions 

favorables, soit naturelles ou artificielles, elles vé 

gètent en s'étendant sous la forme d'une simple cel 

lule oblongue de laquelle d'autres cellules sont 

successivement produites et forment à la fin une 

membrane mince appelée prothalle, qui repose à 

plat sur la terre à laquelle il s'attache à l'aide de 

spongioles t é n u e s ; arrivé à sa grandeur naturelle, il 

est r é n i f o r m e , quelquefois bilobé ou obcordiforme et 

ayant assez l'apparence d'un petit lichen foliacé. Mais 

avant de s'engager dans d'autres explications sur la 

m é t h o d e du semis et de l'élevage des F o u g è r e s , le 

semeur devra être initié à la découverte remarquable 

faite en 1848 par le comte Leszezye Suminski. Ce 

savant trouva que les F o u g è r e s possédaient des or 

ganes analogues aux é t a m i n e s et pistils des plantes , 

à Heur, et que ces organes sont produits sur le pro 

thalle. Pendant la végétation de celui-ci des cellules 

particulières de deux sortes sont produites sur la 

surface inférieure, les unes n o m m é e s Anthèridies et 

les autres Archègonies. Les p r e m i è r e s , qui sont g é n é 

ralement au nombre de 30 à 40, contiennent des cel 

lules rondes, lesquelles contiennent à leur tour des 

s p e r m a t o z o ï d e s vermiculaires qui s'échappent à leur 

maturité. Les cellules des a r c h é g o n i e s diffèrent con 

s i d é r a b l e m e n t en structure de celles des Anthèridies. 

Elles contiennent un sac embryonnal, qui à une cer 

taine période s'étend en dehors de la cellule et avec 

lequel les s p e r m a t o z o ï d e s viennent en contact. Par 

ce fait m ê m e la fécondation s'opère; peu de temps 

après h.' sac embryonnal est c h a n g é , un bouton se

( 

MULTIPLICATION j(Jl 

f o r m e et finalement une jeune f o u g è r e se développe 

en m ô m e temps que le prolhalle s'atrophie et meurt 

graduellement. Ce singulier p h é n o m è n e excita un 

intérêt c o n s i d é r a b l e et fut soigneusement, étudié par 

le professeur IJenfrey et autres micmscopistes é m i - 

nents. Quoique la b r è v e description ci-dessus ne soit 

qu'une esquisses des points principaux de ce curieux 

sujet, ce sera suffisant pour appeler l'attention du 

semeur de f o u g è r e s sur ee point et laider à c o m 

prendre certaines anomalies dafls la réussite ou la 

n o n - r é u s s i t e des semis de fougères. 

Il y aura encore une grande étude sur faire à ce 

sujet avant d'arriver à une conclusion complète : par 

exemple, pourquoi la division D e s m o b r i o ï d e (I) pro 

duit, règle g é n é r a l e , des plantes par graines en grande 

abondance, aupointque e e r t a i n e s e s p è e e s d e v i e n n e n ! 

les mauvaises herbes de nos serres chaudes, tandis 

que celles de la division E r é m o b r y o ï d e sont compa 

rativement peu nombreuses et peuvent être consi 

d é r é e s c o m m e stérilité et exception à la règle. La 

différence dans la fertilité de ces deux divisions est 

remarquable : en effet l'expérience a p r o u v é que les 

spores de cette d e r n i è r e division végètent rarement 

en m o i n s de 18 mois a p r è s leur semis. A u contraire, 

les e s p è c e s d u groupe D e s m o b r i o ï d e ne demandent 

pas plus de deux ou trois semaines, et occasionnelle 

m e n t certaines espèces de G v m n o g r a m m e s et Chei 

lanthes germeront en six jours. Cependant cette irré 

gularité d é p e n d r a beaucoup des conditions dans 

lesquelles le semis serait lait : car par des expériences 

(1) M. Smith, dans sa classification, sépareles Fougères vn série 

Desmobrioïde et Erémobryoide ; comme j'ai suivi la classilica- 

tion des docteurs Hooker et Baker, jene dirai rien autre chose a 

ce sujet.

102 LKS FOUGÈRES 

répétées l'on lit germer des spores de Brainea insi- 

gnis en quarante-huit heures. Par cette irrégularité 

il est donc impossible d'établir à quelle é p o q u e de 

l'année les semis devront être faits pour en assurer 

le succès et principalement pour les spores impor 

tées; mais j'engage à les semer aussitôt reçues, 

pourvu q u une condition favorable puisse leur être 

d o n n é e . Par c o n s é q u e n t , si les fougères se trouvent, 

dans leur état de prothalle pendant les jours d'hiver, 

une grande attention sera nécessaire afin de les em 

p ê c h e r d'être détruites par l'humidité et la crois 

sance des Confervées. 

Quand on désire multiplier une espèce particulière 

par spores, certaines précautions seront nécessaires 

pour les avoir en bonne condition et sans m é l a n g e 

d'autres espèces voisines. L a fronde fertile sera ra 

m a s s é e quand les sporanges commencent à s'ouvrir 

et mise entre deux feuilles de papier que l'on tiendra 

pour quelques jours dans un endroit m o d é r é m e n t 

sec. A u bout de ce temps les spores auront été proje 

tées dans le papier, où on les trouvera en abondance ; 

elles devront être s e m é e s de suite dans des pots 

p r é p a r é s de la façon suivante: choisir de préférence 

des pots de 8 à 10 centimètres de d i a m è t r e et les 

remplir à moitié par un bon drainage en réservant 

les plus petits tessons pour le dessus ; ensuite on 

remplira le restant d u pot avec un compost préparé 

par moitié de terre de b r u y è r e et de sable avec un 

quart de terre franche, le tout t a m i s é très tin; puis 

l'on p a r s è m e r a sur le dessus un peu de brique con 

cassée très fine et on pressera un peu sur le compost; 

ensuite on arrosera bien u n i f o r m é m e n t et avant que 

la terre ne soit trop r e s s u y é e on distribuera légère 

ment les spores, on devra recouvrir le tout d'un

M U LT11 ' L1C A T10 N 103 

morceau de verre de m ê m e grandeur que le pot et 

un espace d'un ou deux c e n t i m è t r e s devra être ré 

s e r v é entre la terre et le verre. Dans le but de con 

server le tout l é g è r e m e n t humide, on placera les 

pots dans de petites terrines où on Mendi a constam 

m e n t de l'eau, une surveillance attentive devra être 

d o n n é e aux semis afin de ne pas laisser la terre de 

venir trop h u m i d e ; d'ailleurs, aussi loi que la con 

densation deviendra u n peu forte, on é p o n g e r a soi 

gneusement les verres. A mesure que les spores 

germent et que les prothalles deviennent assez pres 

sé* pour se toucher, on devra les dépresser, tout en 

conservant et repiquant tout ee que Ton aura retiré 

dans des pots p r é p a r é s c o m m e pour les spores. 

M a l g r é tout le soin que Ton prend en semant les 

spores, on trouve souvent dans un semis des plantes 

que l'on avait s e m é e s dans un pot voisin, et cela n'a 

pas lieu d ' é t o n n e r : car la plus petite motion de l'air 

peut emporter les spores pendant qu'on les s è m e ; on 

pourra m ê m e utiliser avantageusement les spores 

que l'on a de trop, en les r é p a n d a n t dans toute la 

serre sur les pots et les murs humides qui produisent 

souvent des jeunes plantes en abondance. Il arrive 

aussi qu'une bonne recolle de Pteris aquilina est le 

résultat de tant de soins; pour p r é v e n i r cela, on 

passe sa terre toute p r é p a r é e au four, et pour la re 

mettre dans son état normal on se sert d'eau que 

l'on a fait bouillir. Il est dit que les spores retiennent 

leur vitalité pour u n grand nombre d ' a n n é e s : .je n ai 

pas de preuves directes sur ce fait; mais dans diffé 

rentes occasions l'on vit des plantes apparaître sans 

que les spores en aient été s e m é e s , et m ê m e sans 

q u u n s p é c i m e n sec soit dans les herbiers. Pour 

exemple, on peut citer le L o m a r i a Patersom, plante


trouvée en Tasmanie, et qui fît s p o n t a n é m e n t son 

apparition à K e w en 1830; un seul s p é c i m e n se trou 

vait, dit-on, à ce m o m e n t - l à , en la possession de 

M . B r o w n au British M u s é u m , et que je n'ai jamais 

vu. Ail an Gunnighann m ' i n f o r m a d'a illeurs qu'il ne 

trouva pas cette plante au British M u s é u m et fut 

grandement surpris en la voyant à K e w . Cette plante, 

avec le temps, fournit des s p é c i m e n s à beaucoup 

d'herbiers et des plantes vivantes à plusieurs jardins 

botaniques. U n autre exemple est celui du Doodia 

blechnoïdes, qui fit son apparition à K e w en 1835. 

D'autres exemples pourraient être cités; t é m o i n l'ap 

parition de deux Asplenium stipitatum que je suppo 

sais d'abord issus d'un s p é c i m e n de m o n herbier 

n o m m é par m o i Neottopteris stipitata; mais, avec le 

temps, il devint évident que les deux plantes diffé 

raient totalement de m o n s p é c i m e n , et, ainsi que les 

L o m a r i a et Doodia, je n avais jamais v u de s p é c i m e n 

indigène de ces plantes ; par quel hasard ces spores 

furent-elles introduites à K e w , il est impossible de 

le savoir. 

En 1829, je trouvai un Ceterach ofïicinarum pous 

sant dans une crevasse de m a ç o n n e r i e , sur une des 

tours du nouveau palais à K e w (abattu depuis). 

C o m m e cette f o u g è r e ne croît pas s p o n t a n é m e n t aux 

environs de Londres, il serait inutile de chercher à 

savoir d'où cette spore solitaire avait p u venir; elle 

trouva cependant un endroit propice dans cette cre 

vasse, pour germer et résister aux influences clima- 

lériques pendant son état de prothalle, et enfin deve 

nir une plante établie. Ces quelques exemples de 

spontanéité isolée expliquent promptement la large 

distribution g é o g r a p h i q u e de quelques espèces sur 

le globe.

MULTIPLICATION 105 

Les spores de beaucoup d'espèces germent promp- 

tement et abondamment, cl deviennent des pro 

thalles bien d é v e l o p p é s ; m a l g r é cela, il arrive fré 

q u e m m e n t q u aucune plante ne se forme, el avec le 

temps Le prothalle disparaît. L a cause s u p p o s é e a 

toujours été une h u m i d i t é trop forte ou une action 

a t m o s p h é r i q u e inconnue, c o m m e il arriva pour 

certaines e s p è c e s d'un intérêt spécial, c o m m e par 

exemple le Brainea insignis. dont les spores, comme 

il vient d'être m e n t i o n n é , germent promptement, 

sans cependant pouvoir en obtenir de jeunes plantes 

et sans m ê m e voir un prothalle produire la plus pe 

tite plantule. Sans un sérieux examen microsco 

pique des pro thaï les nous pouvons seulement sup 

poser la probabilité que, c o m m e les plantes à fleur, 

toutes les spores de quelques espèces de f o u g è r e s 

( c o m m e Brainea) sont u n i s e x u é e s ou sont m ê m e 

d é p o u r v u e s des A n t h è r i d i e s et A r c h é g o n i e s , et dans 

les deux cas il v a insuffisance des é l é m e n t s néces 

saires à la production d'une plantule 

Quelques formes i n t e r m é d i a i r e s ont déjà été obte 

nues de semis, notamment dans les (ivinnogrammes, 

qui sont c o n s i d é r é e s c o m m e hybrides, ce qui peut 

être admis par la supposition de deux prothalles 

d ' e s p è c e s différentes croissant si près l'un de l'antre 

que les s p e r m a t o z o ï d e s d'un prothalle puissent pas 

ser et fertiliser les a r c h é g o n i e s d'un autre, de façon 

à produire un hybride c o m m e dans les plantes a 

fleur. Une autre remarque d une certaine importance 

est q u en g é n é r a l une seule plantule est f o r m é e par 

prothalle. A ceci, l'on peut admettre que la fonction 

vitale d'un prothalle ne soit pas susceptible d'en sup 

porter davantage, et par cela m ê m e analogue à 

beaucoup de plantes à Heur, dans lesquelles un seul


ovule est fertilisé par ovaire. En admettant ceci, 

comment pourrions-nous expliquer alors qu en sépa 

rant la plantule très petite, un nouveau bouton se 

forme? I on en obtint m ê m e j u s q u ' à huit d'un pro- 

Ihalle d ' H y m e n o d i u m crinitum et qui, avec des soins, 

devinrent tous des plantes. D'autres expériences ont 

p r o u v é qu en divisant avec un instrument très tran 

chant u n prothalle, de la base au sommet, en deux 

ou m ê m e quatre parties, chacune de ces parties pro 

duisait une plante. 

Voyant ceci, Ton peut d é d u i r e que les prothalles 

ont le pouvoir de produire des plantules, analogues 

en ceci aux feuilles de B é g o n i a et quelques autres 

plantes ; mais que ceci soit le cas, ou que ce soit le 

résultat des s p e r m a t o z o ï d e s sur les archégonies la 

tentes, c'est ce qui nous reste à savoir. 

Nous avons encore le remarquable exemple de la 

profusion de plantes produites par spores de toutes 

les fougères farineuses, telles que G y m n o g r a m m e , 

N o t h o c h l œ n a , Cheilanthes, Cincinalis, etc., etc., et 

aussi des genres à rachis brillants et frondes lisses : 

Pellea, Platyloma, Doryopteris et A d i a n t u m , tandis 

que les espèces à frondes molles de la division Eré- 

m o b r y o ï d e produisent comparativement très peu de 

plantes par spores. Ce sujet r é c l a m e encore une 

grande investigation de personnes e x p é r i m e n t é e s 

avant de pouvoir être expliqué d'une façon satisfai- 

sanle. L a majorité des f o u g è r e s ne se reproduisent 

pas par spores, et, m a l g r é cela, se reproduisent 

promptement par rejetons et boutons vivipares ou 

bulbilles produites sur la surface s u p é r i e u r e de la 

fronde, au sommet des frondes ou dans les axes des 

segments, et qui, avec du soin, deviennent des 

plantes.

MULTIPLICATION 107 

Les f o u g è r e s de vernation cespiteuse produisent 

occasionnellement des boulons ou couronnes de 

frondes, sur le côte de leur caudex, qui peuvent être 

s é p a r é s pour la multiplication avec un couteau bien 

tranchant, q u a n d la vernation consiste en un rhizome 

rampant. L'on peut le couper en morceaux sur les 

quels seront un ou plusieurs boutons ou points de 

d é p a r t de la végétation, el qui seront, ainsi que les 

couronnes de frondes d é t a c h é e s des côtés du caudex. 

p l a c é s dans des pots aussi petits que possible, avec un 

compost a p p r o p r i é à leur espèce, puis places dans 

une a t m o s p h è r e étouffée j u s q u ' à leur complète 

reprise. J u s q u ' à présent, les tentatives faites pour 

multiplier les f o u g è r e s par portions s é p a r é e s et dé 

pourvues d'articulations ou boulons, sont restées 

sans résultat, à part le Seolopendrium vuIgare qui 

semble faire exception à la règle; en effet, si Ton 

insère des portions de frondes prises à leur base 

dans une terre humide tenue chaude el étouffée, 

elles s'enracinent rapidement; les formes anormales 

d u m ê m e genre s'enracinent é g a l e m e n t si des por 

tions de frondes sont traitées c o m m e je viens de l'in 

diquer. 

La multiplication des f o u g è r e s par les bulbilles 

qui naissent sur les frondes, est des plus faciles; aus 

sitôt que ces bulbilles sont assez grosses pour être 

d é t a c h é e s facilement, on les enlève et on les repique 

dans des pots remplis d'une terre légère; puis on les 

couvre d'une cloche j u s q u ' à leur c o m p l è t e reprise; 

a p r è s quoi, on les rempote s é p a r é m e n t . Les espèces 

dont le sarmentum est dur, long et mince, comme 

dans les Geicheinia, ne s'enracinent pas facilement 

lorsqu'ils sont s é p a r é s , et en effet de fortes plantes 

ont été détruites par une trop grande division de leur


sarmenlum. Pour p r é v e n i r ceci, Ton fait des cou 

chages en fixant l'extrémité des sarmenlum sur de 

petits pots remplis de terre, et sur lesquels ils s'en 

racinent assez facilement ; l'on pourra ensuite les 

s é p a r e r sans crainte et sans endommager la plante 

m è r e .

C U L T U R E DES F O U G È R E S . 

L a culture des f o u g è r e s , qui se propage tous les 

jours, est bien digne d'attirer l'attention de tous tes 

amateurs de belles plantes ; en effet, ne peuvent-elles 

pas être r a n g é e s parmi les plus élégantes et les plus 

gracieuses des productions de la nature? Cette culture 

e l l e - m ê m e p o s s è d e un grand attrait, car chacun peut 

fonder sa collection et arriver en peu de temps à 

avoir des plantes admirables et capables de figurer 

avantageusement à coté des Palmiers, ces rois de la 

v é g é t a t i o n . 

C o m m e je viens d'indiquer les différents moyens 

de multiplier les f o u g è r e s , je me bornerai à citer en 

peu de mots les p r o c é d é s de culture qui m o n t le 

m i e u x réussi, et que je diviserai en trois parties, 

savoir: d u Rempotage, de V Arrosage et des Soins géné 

raux à donner aux fougères. Mais avant de commen 

cer, je puis dire quelques mots sur la vitalité des 

spores, ayant fait quelques e x p é r i e n c e s à ce sujet. 

C'est ainsi q u au printemps 1882 je semai des spores 

de quelques s p é c i m e n s secs qui étaient le Ceratopte 

ris thalictroïdes, Doryopteris sagiltifolia et palmata 

Cheilanthes argentea et mierophylla, A n é m i a tor- 

mentosa var. Cheilanthoïdes, G y m n o g r a m m e Peru- 

viana aryrophylla ; ces s p é c i m e n s étaient en m a 

possession depuis 1875; les spores de toutes ces 

e s p è c e s g e r m è r e n t parfaitement et devinrent des 

plantes. C o m m e on le voit, les spores conservent 

FOUGÈRES 7


leur vitalité pendant de longues a n n é e s , à condition 

de les tenir bien au sec. 

Rempotage. 

Le rempotage des f o u g è r e s peut se faire en toute 

saison, mais de préférence au mois de février : car à 

ce m o m e n t le soleil commence à prendre de la force 

et active la végétation : c'est donc l'époque favorable 

pour le rempotage g é n é r a l ; mais pour lesplantes que 

l'on veut pousser, c'est-à-dire arriver à faire p r o m p 

tement de beaux s p é c i m e n s , l'on doit continuer les 

rempotages toute l'année; on reconnaîtra facilement 

le besoin de rempotage par une plante dont la végé 

tation se ralentira ou dont l'extrémité des frondes 

sera mal c o n f o r m é e , ou enfin dont les frondes per 

draient leur belle teinte et jauniraient; pour les 

Adiantum, et en particulier pour les A d i a n t u m Far- 

leyence, aussitôt que quelques pinnules isolées vien 

nent à se sécher dans l'intérieur de la plante, il sera 

temps de la rempoter : car alors la terre sera épuisée 

ou le drainage ne fonctionnera plus régulièrement, 

et, quitte à diminuer la motte et la remettre dans le 

m ê m e pot, on devra larempoter. J'ai m o i m ê m e pra 

tiqué cette opération bien des fois sur un Adiantum 

Farleyense qui devint l'un des plus forts que j'aie vus 

en culture. 

Le point de d é p a r t d'un bon rempotage et sur lequel 

on devra jeter toute son attention est le drainage. Je 

choisis de p r é f é r e n c e des pots profonds de façon à 

pouvoir mettre au fond d u pot un épais drainage, soit 

une épaisseur de six à sept c e n t i m è t r e s au moins 

pour les fortes plantes ; l'on emploiera des gros tes 

sons de pots en ayant soin de réserver les plus petits 

pour le dessus, puis recouvrir de fibres de terre de

CULTURE DES FOUGÈRES H ) 

b r u y è r e ou, à d é f a u t , avec du sphagnum et rempoter 

avec de La terre a p p r o p r i é e à chaque genre et qu'il 

est difficile de préciser d'une m a n i è r e exacte. Cepen 

dant je vais indiquer les composts qui m oui le mieux 

roussi. Ainsi pour ICKgenres A d i a n t u m . U vmn ( >gramme 

et quelques Nephrodiums j'emploie le compost sui- 

van t : u n quart terre de b r u y è r e , un quart terre franche, 

u n quart terreau de feuilles et un quart de vieilles 

vases bien d é c o m p o s é e s , l e tout passé aucrible. Pour 

les Nephrolepis, B l e c h n u m et quelques Polypodiums 

j'emploie un compost de terre de b r u y è r e pure et 

g r o s s i è r e m e n t concassée. Pour les Pteris, Davallia, 

A s p l é n i u m , etc., j'emploie un compost de terre de 

b r u y è r e c o n c a s s é e à la m a i n dans la proportion des 

deux tiers environ avec un tiers de terreau de feuilles 

et j'additionne le tout d'un peu de sable de rivière ; ce 

compost réussit très bien pour beaucoup d é p l a n t e s 

de culture difficile. 

Arrosages. 

Aussitôt une plante r e m p o t é e , on devra l'arroser co 

pieusement afin de bien affermir la terre, et par la 

suite les arrosages devront être faits le matin : car, 

c o m m e les f o u g è r e s aiment l'humidité et ne devront 

jamais être privées d'eau, il serait dangereux d'arro 

ser une plante à peine sèche à l'entrée d e l à nuit, où 

la t e m p é r a t ure doit toujours être plus basse que dans 

l a j o u r n é e et o ù la plante n'absorberait que difficile 

m e n t c e s u r c r o i t d ' h u m i d i t é ; cet inconvénient n existe 

pas en arrosant dans la m a t i n é e : car la chaleur du 

j o u r facilite l'absorption de cet arrosage et les plantes 

v é g è t e n t vigoureusement avec ce traitement. L'eau 

de pluie est p r é f é r a b l e pour lesarrosages, et celle que 

j'emploie m e vient d'un é t a n g qui n est alimenté que


par les eaux pluviales : l'eau de rivière donne égale 

ment d'excellents résultats. 

Soins généraux. 

Les soins à donner aux f o u g è r e s exotiques sont à 

peu près les m ê m e s que pour les autres plantes de 

serre chaude, c'est-à-dire une grande h u m i d i t é atmos 

p h é r i q u e , qui sera a u g m e n t é e en raison de la chaleur 

que l'on aura, soit naturelle ou artificielle, mais aucun 

bassinagene sera d o n n é sur les frondes des fougères, 

à l'exception de celles dont les spores sont si n o m 

breuses qu'en tombant elles recouvrent et salissent 

le dessus des autres frondes. Alors dans ce cas un bon 

bassinage les d é b a r r a s s e r a de cette espèce de pous 

sière ; quelquefois m ê m e la couche en est si épaisse 

que l'on devra se servir d'une é p o n g e pour l'enlever; 

l'on devra é g a l e m e n t tenir les f o u g è r e s à,l'abri des 

insectes, ou les en d é b a r r a s s e r au plus tôt et avant 

qu'elles n'en soient envahies. Les,insectes qui s'atta 

quent aux fougères sont nombreux, les plus dange 

reux sont les Thrips qui détériorent promptement la 

plus belle plante; les fumigations sont le meilleur re 

m è d e , mais elles devront être répétées plusieurs fois 

à quelques jours d'intervalle pour les détruire, et en 

core n'y arrivera-t-on que difficilement. Les coche 

nilles sont aussi très difficiles à d é t r u i r e : caries fumi 

gations ne les incommodent nullement. Voici comment 

j'arrive à m'en d é b a r r a s s e r : je prends de l'eau à la 

t e m p é r a t u r e de la serre, à laquelle j'additionne un 

d i x i è m e de nicotine, el je seringue ces plantes en 

tachant que toutes les frondes où sont les insectes en 

soient i m p r é g n é e s . A u bout de quelques heures je 

donne un bassinage à l'eau claire: car la nicotine en 

se s é c h a n t par gouttelettes pourrait endommager

CULTURE DES FOUGÈRES 113 

quelques jeunes frondes. Ce p r o c é d é m a très bien 

réussi pour des plantes qu'il eût été relativement 

impossible de nettoyer autrement. 

Les autres soins consistent à ombrer les serres 

q u a n d le besoin en est, soit avec des claies ou des 

toiles, mais leur donner toute la lumière possible, et 

à cet effet relover les claies aussitôt que le soleil n est 

plus à craindre. Pendant les mois de novembre, dé 

cembre et janvier je ne leur donne aucun ombrage, 

mais simplement de l'air pour e m p ê c h e r la t e m p é r a 

ture de trop s'élever. 

Pendant l'été, et quand à la t o m b é e de la nuit la 

t e m p é r a t u r e extérieure se tient au-dessus de 20 de 

g r é s centigrades j'ouvre en grand et pendant une heure 

ou deux toutes les issues de la serre. Ce détail, quoi 

que simple en apparence, p o s s è d e une grande puis 

sance pour la santé des plantes el je conseille de l'es 

sayer.

T A B L E D E S M A T I È R E S 

Anastomosant 12 

Arrosages ... m 

Caudex g 

Classement des Fougères .... 1 

Costa..T. H 

Culture des Fougères 109 

Indusies ... 19 

Frondes ... 9 

Fructification 14 

Multiplication 99 

Organographie 7 

Planche des Sporanges et Indusies 5 

Rachis 10 

Réceptacle 15 

Rempotage 110 

Rhizome 8 

Sarmentum 9 

Soins généraux 112 

Sores 18 

Sporanges 16 

Stem (voy. Tige ou Stipe) 8 

Synanges H 

Tige, son s type 8 

Veines 11 

Vernation 1

T A B L E D E S G E N R E S E T S O U S - G E N R E S 

CONTENUS DANS CE LIVRE 

Aconiopteris 85 

Acrostichum 81 

Actiniopteris 62 

Actinostachys 88 

Adiantopsis 48 

Adiantum 44 

Aleuritopteris 49 

Allantodia 62 

Allosorus 53 

Alsophila 28 

Amphiblestra 4i et 55 

Amphicosmia 28 

Anchistea 58 

Anémia 89 

Anemidictyon 89 

Anetium 80 

Angiopteris. 92 

Anisogonium 62 

Antigramme 63 

Antrophyum 77 

Aspidium 65 

Aspidotis 47 

Asplenium 60 

Athyrium 61 

Balantium 34 

Blechnum 57 

Botrychium 27 

Brainea 6 

Campteria 54 

Camptosorus 64 

Campyloneuron 71 

Cassebeera 49 

Ceratodactylis 50 

Ceratopteris 55 

Ceropteris 76 

Cheilanthes 48 

Cheiloplecton 52 

Cheiroglossa 95 

Chrysodium 85 

Cibotium 34 

Cincinalis 74 

Cionidium 35 

Cœnoptcris 61 

Coptophyllum. 89 

Cryptogramme 51 

Cyathea 26 

Cyclodium 66 

Cyrtomiphlebium 71 

Cyrtomium 66 

Cystopteris 42 

Danaea 93 

Darœa 61 

Davallia 39 

Dennstœdi;t. 34 

Déparia 35 

Diacalpe 29 

Dicksonia .. 33 

Dictyopteris 71 

Dictyoxiphium 44 

Didymochkena 64

118 TABLE DES GENRES ET SOUS-CENRES 

Diellia 

Digram maria 

Diplazium 

Dipteris 

Doodia 

Doryopteris 

Drymoglossum 

Drynaria 

Egenolfîa 

Elaphoglossum 

Eupodium 

Fadvenia 

Feea 

Gleichenia 

Goniophlebium 

Goniopteris 

Grammitis 

Gymnogramme 

Gymnopteris 

Gymnotheca 

Helminthostachys... 

Hemidictyum 

Hemionitis. 

Hemitelia 

Heterophlebium 

Hewardia 

Holcochleena 

Humata 

Hydroglossum 

Hymenolepis 

Hymenophyllum 

Hypoderris 

Hypolepis 

Isoloma 

Jamesonia 

Kaulfussia 

Lastrea 

Leptogramme 

Leptoptcris 

Leucostegia 

Lindsaya 

Litobrochia 

Llavea , 

Lomaria 

Lonchitis , 

Lophidium 

44 

76 

62 

72 

59 

54 

80 

72 

81 

81 

93 

68 

39 

24 Neottopteris 

71 

71 

71 

75 Nothochlsena 

85 

93 

96 

62 

80 

27 

53 

45 

53 Ophioglossum 

40 

91 

86 

37 

31 

47 Phlebodium 

44 

72 

94 

66 

75 

87 

40 

43 Pleocnemia 

55 

50 

56 

46 

88

Polystichum ç }(- 

LISTE DE GENRES 

Prosaptia M 

Pteris ;;;> 

Rhipidopteris 8ï 

Rhizoglossum 

Schiziea gj§ 

Schizoloma 

Scolopendrium 

Scyphularia u 

Selliguea 71; 

Soromanes S.'i 

Sphreropteris XI 

Stegnogramme 7(i 

ET SOUS-GENRES 119 

Stenocbl;cna 81 

Stenoloma.. . \\ 

Stcnosemia s.» 

Struthiopteris \\\ 

Svnaphlebium .... \\ 

Syngramme 76 

T;eniopsis 7S 

T;enitis 7S 

Thamnopteris liO 

Thyrsopteris 2i\ 

Todea si; 

Trichomanes... . . :>S 

Trochopteris 

( 

M) 

Vittaria 7S 

Woodsia 'M 

Woodwardia . f 

i8 

Les sous-genres suivants, employés par certains auteurs et 

dont il n'est pas question dans ce livre, sont reportés comme 

il suit : 

Abacopteris, voy. Nephrodium et Polypodium. 

Achomanes, voy. Trichomanes. 

Acrophorus, voy. Davallia. 

Adenophorus, voy. Polypodium. 

Aglaomorpha, voy. Polypodium. 

Amauropelta, voy. Nephrodium. 

Amblia, voy. Aspidium. 

Ampclopteris, voy. Polypodium. 

Anapcltis, voy. Polypodium. 

Anemiiebotrys, voy. Anémia. 

Anemirhiza, voy. Anémia. 

Anisocampium, voy. Nephrodium. 

Anogramme, voy. Gymnogramme. 

Apalophlebia, voy. Polypodium. 

Arachniodes, voy. Aspidium. 

Arthrobotrys, voy. Nephrodium. 

Arthrodamea, voy. Damea. 

Arthropteris, voy. Nephrodium et Nephrolcpis 

Asplenidictyon, voy. Asplcnium. 

Bathmium, voy. Aspidium. 

Blechnidium, voy. Blechnum.

LISTE DE GENRES ET SOUS-GENRES 

Blechnopsis, voy. Blechnum. 

Bolbitis, voy. Acrostichum. 

Botryoptcris, voy. Helminthostachys. 

Brachysorus, voy. Asplenium. 

Cabymmodon, voy. Polypodium. 

Callipteris, voy. Asplenium. 

Camptodium, voy. Nephrodium. 

Cephalomanes, voy. Erichomanes. 

Ceterach, voy. Asplenium et Gymnogramme. 

Cheiropleuria, voy. Acrostichum. 

Chnoophora, voy. Asophila. 

Cnemidaria, voy. Hemitelia. 

Cochlidium, voy. Monogramme. 

Cœlopteris, voy. Polypodium. 

Colysis, voy. Polypodium. 

Coniogramme, voy. Gymnogramme. 

Craspedaria, voy. Polypodium. 

Craspedoneuron, voy. Trichomanes. 

Crypsinus, voy. Polypodium. 

Cryptosorus, voy. Polypodium. 

Cuspidaria, voy. Tœnitis. 

Cyclopeltis, voy. Aspidium. 

Danseopsis, voy. Danrea. 

Davalliopsis, voy. Trichomanes. 

Diblemma, voy. Polypodium. 

Diclidopteris, voy Monogramme. 

Diclosodon, voy. Nephrodium. 

Dictymia, voy. Polypodium. 

Dictyogramme, voy. Gymnogramme. 

Didymoglossum, voy. Hymenophyllum. 

Discotegia, voy. Marattia. 

Dryomenis, voy. Aspidium. 

Dryopteris, voy. Nephrodium. 

Dryostachyum, voy. Polypodium. 

Eriosorus, voy. Gymnogramme. 

Galeoglossa, voy. Polypodium. 

Gisopteris, voy. Lygodium 

Glaphyropteris, voy. Polypodium. 

GlyphoUenium, voy. Polypodium. 

Grammatosorus, voy. Nephrodium. 

Granulina, voy. Acrostichum. 

Gymnosphœra, voy. Asophila. 

Gynosorium, voy. Polypodium. 

Habrodictyon, voy. Trichomanes. 

Haplodictyum, voy. Nephrodium. 

Hecistoptcris, voy. Gymnogramme.


Hemestheum, voy. Nephrodium. 

Hemicardium, voy. Aspidium. 

Heterodamea, voy. Daniea. 

Heterogonium, voy. Gymnogramme. 

Holcosorus, voy. Polypodium. 

Hymenocystis, voy. Woodsia 

Hymenodium, voy. Acrostichum. 

Hymenoglossum, voy. Hymenophyllum. 

Hymenostachys, voy. Trichomanes. 

Hypochlamys, voy. Asplenium. 

Hypodematium, voy. Nephrodium. 

Jenkinsia, voy. Acrostichum. 

Lacostea, voy. Trichomanes. 

Lecœnium, voy. Trichomanes. 

Lecanopteris, voy. Polypodium. 

Lcpicystis, voy. Polypodium. 

Leptochilus, voy Acrostichum. 

Leptocionium, voy. Hymenophyllum. 

Leptopleuria, voy. Dicksonia. 

Lomagramme, voy. Acrostichum. 

Lomaridium, voy Lomaria. 

Lopholepis, voyez Polypodium. 

Lophosorus, voy. Alsophila. 

Lotzea, voy. Asplenium. 

Macroplethus, voy. Acrostichum. 

Mecosorus, voy. Gleichenia. 

Melanopteris, voy. Aspidium. 

Mesochlcena, voy. Didymochlsena. 

Metaxya, voy. Cvathea. 

Microgenium, voy. Trichomanes. 

Microgramme, voy. Polypodium. 

Micropodium, voy. Asplenium et Scolopendrium. 

Microsorium, voy Nephrodium et Polypendium. 

Microstaphyla, voy. Acrostichum. 

Monachosorum, voy. Polypodium. 

Neurocallis, voy. Acrostichum. 

Neurodium, voy. Tcenitis. 

Neurogramme, voy. Gymnogramme. 

Neuromanes, voy. Trichomanes. 

Neurophyllum, voy. Trichomanes. 

Neurosoria, voy. Acrostichum. 

Niphopsis, voy. Polypodium. 

Oochlamys, voy. Nephrodium. 

Pachydcris, voy. Nephrodium. 

Pachyloma, voy. Hymenophyllum. 

Paltonium, voy. Tœnitis.


Paragramma, voy. Polypodium. 

Parkeria, voy. Ceratopteris. 

Peranema, voy. Sphreropteris. 

Phanerophlebia, voy. Aspidium. 

Phlebigonium, voy. Nephrodium. 

Phlcbiophyllum, voy. Trichomanes. 

Plagiogyria, voy. Lomaria. 

Plecosorus, voy. Cheilanthes. 

Podopeltis, voy. Nephrodium. 

Polycampium, voy. Polypodium, 

Polytœnium, voy. Antrophyum. 

Proferea, voy. Nephrodium. 

Pseuathyrium, voy. Polypodium. 

Psidochlea, voy. Angiopteris. 

Pteroneuron, voy. Davallia. 

Pteropsis, voy. Tienitis. 

Pterozonium, voy. Gymnogramme. 

Pycnodoria, voy. Pteris. 

Pycnoptcris, voy. Nephrodium. 

Saccoloma, voy. Davallia. 

Schellolepis, voy. Polypodium. 

Schizopteris, voy. Cheilanthes. 

Scoliosorus, voy. Antrophyum. 

Serpyllopsis, voy. Trichomanes. 

Sitolobium, voy. Dicksonia. 

Sphserocionium, voy. Hymenophyllum. 

Sphœrostephanos, voy. Didymochlsena. 

Stibasia, voy. Marattia. 

Stromatopteris, voy. Gleichenia. 

Synochlamys, voy. Pellsea. 

Teratophyllum, voy. Acrostichum. 

Thylacopteris, voy. Polypodium. 

Triblemma, voy. Asplenium. 

Trichocarpa, voy. Déparia. 

Trichopteris, voy. Alsophila. 

Trichosorus, voy. Alsophila. 

Trismeria, voy. Gymnogramme. 

Ugena, voy. Lygodium. 

Vaginularia, voy. Monogramme. 

Xiphopteris, voy. Polypodium. 

Paris. — Imprimerie F. Levé, rue Cassette, !!•

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Lei n.º 9.610, de 19 de Fevereiro de 1998. Os direitos do autor estão 

também respaldados na Convenção de Berna, de 1971. Sabemos das 

dificuldades existentes para a verificação se uma obra realmente 

encontra‐se em domínio público. Neste sentido, se você acreditar que 

algum documento publicado na Biblioteca Digital de Obras Raras e 

Especiais da USP esteja violando direitos autorais de tradução, versão, 

exibição, reprodução ou quaisquer outros, solicitamos que nos informe 

imediatamente (dtsibi@usp.br).

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