PETIT COURIER DES DAMES - Memoria de Madrid
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^ ^ t / T c / e J<br />
i^Í^ÍÍ' <strong>de</strong> ^i^ami^ TTÍ^^^.;^, ^<br />
35o.
(V< ANNÉE.)<br />
N » X X X Ì I . — T O M E I X . 2^9 IO DÉCEMfinE 182<br />
<strong>PETIT</strong><br />
COURRIER <strong>DES</strong> DAME<br />
ou<br />
% oitoeccii Ô o w c u c c î ^ e à t M 9 o c ) e à ,<br />
Ce JOURNAL paraît tous les cinq jours, avec huit gravures par MOÎS^<br />
dont uoe d^homme et une <strong>de</strong> cliapeaai.<br />
Papier <strong>de</strong>s maoufactures d'Arches et d'Arcfactte ( Vosges).<br />
Prii <strong>de</strong> rabonoement : pour trois mois* 9 fr»<br />
pour si« mois. tH<br />
pour Paone'e. 36<br />
5o e. <strong>de</strong> phu par trimestre ^ pour les <strong>de</strong>partemeoi.<br />
I fr. i<strong>de</strong>m |K)ur re'traager.<br />
01« S'ABOMKB A PARIS,<br />
AT) BURCAT; DU <strong>PETIT</strong> COURRIER <strong>DES</strong> <strong>DAMES</strong>, Boulevard <strong>de</strong>s ITALIENS,<br />
Ne > L, près le Passaf» <strong>de</strong> TOp^ra.<br />
Chez Do5DET-DupRi FéAE KT FiLS, fmp.'-Lîb. du Journal, rue<br />
St.^LiOuis I No au Maran, et rue Ricbelieu, Ne» 67 ;<br />
MARTiKET^ libraire, rue du Coq-St.-Honoré.<br />
A L05DRB5,<br />
Chtz MM. S. Aod J. FT/TLER, TempU ojFaney^ ¿4 p Rothbone-piace.<br />
k AMSTERDAM,<br />
Cbe« GABRIEL DUFOUR et C'*, libraîrei ^ sur }e Rokin.<br />
Cbei MM. ZscncCH et KNMTTZ.<br />
A LEIPSICK, I<br />
Pour )FI5 province! du Rhm «T TAlfemagoe, cbet M. ALEXANDRE, JU<br />
Salon LiUe'rairei i Str«»bourg.<br />
Les leUres et envols d'irgent doivent être adr«si^i fraocj Je porr«<br />
MO<strong>DES</strong>,<br />
LES événemens se pressent, s^accumuienl, s'entrechoquent<br />
à un tel point ; les objets paraissent et se sticcèdcoi avcc une<br />
telle rapidité, que tout est confondu dans ma mémoire, et<br />
que fai peine à concevoir comment je pourrai mr retirer d*unc<br />
semblable ronfnsîon <strong>de</strong> souvenir;!. Chaque jour on voit ftppar^î-<br />
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Irt une quaiUllé rVétoffes nouvelles, chaque insUnt amène<br />
une nouvelle disposition dans la forme <strong>de</strong>s chapeaux, toques,<br />
robes, etc. On ne sait récllcmeot auquel entendre, et cependant<br />
je sens Timportance d^annoncer bien vite tant <strong>de</strong> belles et<br />
jolies choses [ La saison <strong>de</strong>s roses peut bien être favorable à<br />
la parure <strong>de</strong>s bergères, mais Thiver ^eul amène les brillans<br />
atours qui servent à faire ressortir le goût et Télégance <strong>de</strong>s<br />
femmes du bon ton. C'est le règne dc la toilette, c'est le prlnj:cms<br />
du Petit Courrier : le souffle <strong>de</strong>s zéphyrs ne vaut pas pour<br />
, lui la neige et les autans.<br />
Avant d'en venir à <strong>de</strong>s détails <strong>de</strong>scriptifs sur telle ou telle<br />
partie dc la parure <strong>de</strong>s femmes, parlons d'abord d'une invention<br />
parfaite, et qui peut, d'un seul coup-d'œil, faire apercevoir,<br />
dans tout son ensemble, la grâce ou les défauts d'une toi'<br />
lette dans leurs moindres ramiiicatlons.<br />
Nous venons <strong>de</strong> voir, chez M. Vacher, boulevard <strong>de</strong>s Italiens,<br />
une glace nommée écran double et à répétition{})^ <strong>de</strong><br />
l'invention <strong>de</strong> M. Chiavassa. Cet écran est à <strong>de</strong>ux faces, <strong>de</strong><br />
sorte que, lorsqu'il est ferme, <strong>de</strong>ux personnes peuvent faire<br />
leur toilette en même tems, sans être vues Tune <strong>de</strong> l'autre»<br />
Lorsque l'écran est ouvert et placé en équerre, OQ peut juger,<br />
sans même se donner la peine <strong>de</strong> tourner la tête, si la pose<br />
<strong>de</strong> la ceinture est gracieuse « si les nœuds <strong>de</strong> cheveux ou les<br />
touffes dc fletu's sont bleo exactement fixés à la hauteur précisée<br />
par la mo<strong>de</strong>, et si la coupe du corsage fait heureusement<br />
ressortir une taille élégante et bien cambrée , soit naturellement<br />
, soit à l'ai<strong>de</strong> d'une ample tournure et dans cettc<br />
<strong>de</strong>rnière supposition, c'est alors surtout que l'on peut apprécier<br />
les bienfaits d'un écran à î^pétition ; car un pouce trop<br />
haut ou trop bas dans la pose d'une tournure suiiit pour<br />
changer la grâce en ridicule.<br />
Ënfm , cet écran, placé en équerre <strong>de</strong>vant une autre gbcc,<br />
forme un triangle <strong>de</strong> glaces qui répètent en tout sens l'objet<br />
'it<br />
(i) Les écrans 4 double glace , <strong>de</strong> rinventioD <strong>de</strong> M'Chiavassa, rue<br />
Albouy, N® 3, faubourg St.-Martin, se fabriquent ches M. Aubin,<br />
ébéniste, rue du Faubourg-SaînuAnloine, N« Ta3. On en <strong>de</strong>'posera<br />
cbea tous les marchands <strong>de</strong> mei^bUs.<br />
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qu'elles reproduisent. Je IsUse à penser combien une jolie<br />
femme doit se trouver heureuse dans celte brillante prison ^<br />
dont les murs magiques réfléchlsse^it partout son image.<br />
Nous ne doutons pas que IVcran à répétition <strong>de</strong> M. Chiavassa,<br />
etqui lui a mérité un brevet d'invention, ne soit apprécié<br />
dans tous ses avantages, et n'obtienne promptement un grand<br />
succès auprès <strong>de</strong>s dames« Ce meuble est d'ailleurs aussi riche<br />
qu'élégant, et susceptible <strong>de</strong> recevoir toutes les décorations<br />
possibles, soit en bronze, dorure , etc.<br />
On commence à s'occuper sérieusement <strong>de</strong>s robes <strong>de</strong> bal.<br />
Si nous ne pouvons encore annoncer rien <strong>de</strong> nouveau dans<br />
leur forme ct la disposition <strong>de</strong> leurs ornemcns, qui se composent<br />
, la plupart, <strong>de</strong> ikurs détachées , placées soit entre les<br />
bouillons et la garniture, soit au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois rubans<br />
qui traversent la robe, nous pouvons, du moins» parler <strong>de</strong>s<br />
gaies d'un geure tout-à-fait neu(¿, ct qui viennent d'être fabriquées<br />
expressément pour robes <strong>de</strong> bal^ nous citerons,<br />
rntr'autrcs , le crêpe Dauphtne, qui ne se voit encore que<br />
chez MM. Brousse et Audbet, à là Caravane, rue Fcydcau*<br />
f^ette gaze, dont le fond du tissu ressemble h un crêpe trèsfui,<br />
est traversée par <strong>de</strong> larges rayures placées à un poucc <strong>de</strong><br />
dislance l'une <strong>de</strong> l'autre, ct qui sont elles-mêmes formées pac<br />
<strong>de</strong> petites lignes mattes et croisées lrès*rapprochécs, mais lais^<br />
sant apercevoir une autre petite ligne claire entre chaque raie.<br />
Cc nouvel article, aussi simple qu'élégant, est impossible à bien<br />
décrire el à représenter dans une gravure ; nous le tenteront,<br />
cependant. Mais rn attendant, nous conseillons aux dames <strong>de</strong><br />
se hâter d'aller choisir leur robe <strong>de</strong> bal à fa Carai>ane : elles<br />
trouveront un choix parfait dans les nuances <strong>de</strong> ce joli crêpe ,<br />
qui réunit <strong>de</strong>ux qualités précieuses, le moelleux du cacbcmirc<br />
el la légèreté <strong>de</strong> la gaze.<br />
Kn annonçant une étoffe nouvelle sous la dénomination <strong>de</strong><br />
drap grec ^ on doit supposer qu'il s'agît <strong>de</strong> quelque tissu rc*<br />
inarquable par la beauté <strong>de</strong> ses fils ct U simplicité <strong>de</strong> sa couleur,<br />
ct que nos élégans se disposent peut-être à chausser le<br />
cothurne, cl à endosser la tunique légère d'AUIbla<strong>de</strong> : rien <strong>de</strong><br />
tout <strong>de</strong> cela , messieurs; le drap grec n'a été inventé ct creé que<br />
pour nous, ne vous en dépinisc* Mais comme on nous a vui^,<br />
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ainsi c|ue TOUS, preoilre un vif intérêt aux défenseurs <strong>de</strong> la belle<br />
patrie <strong>de</strong> Thémistoclc ; comme on nous a vues, ainsi que vous,<br />
nous passionner pour les écrits <strong>de</strong> Timmortel auteur écossais,<br />
et qi^cnsuitc nous n^avons plus r^vé que manteaux, robes et<br />
toques écossaises , un fabricant, grand connaisseur sans doute<br />
du coeur humain, a jugé qu^en imaginant une étoffe qU^on<br />
pourrait raisonnablement appeler drop grec^ vu la douceur et<br />
le pluchcux <strong>de</strong> son lainage, qui offrirait en même tems. ci les<br />
dispositions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins et le bariolage écossais dont nous raffolons<br />
plus que jamais, il réunirait tous les avantages et satis*<br />
ferait lous les goûts à la fois. Cette invention nouvelle n^a encore<br />
paru qnc dans les magasins <strong>de</strong> la Couronne d'Or, rue<br />
<strong>de</strong> Castiglione , n® Nous avons élé nous convaincre par<br />
nous-miîmcs que cette étoffe offre un triple avantage : cclut<br />
d^iltre très-chau<strong>de</strong> , très-soli<strong>de</strong> et très à la mo<strong>de</strong> dans son<br />
<strong>de</strong>ssin et ses couleurs. Nous ne doutons pas quVllen*ait bientôt<br />
une vogue favorable auprès <strong>de</strong>s dames.<br />
Les chapeaux en satin vert, doublés cn velours bien, sont<br />
<strong>de</strong> très-bon goût. Ces <strong>de</strong>ux couleurs réunies commencent à<br />
<strong>de</strong>venir à la mo<strong>de</strong>.<br />
On reprend les ornemens cn or sur les chapeaux en vcloiu-s<br />
noir ou couleur foncée.<br />
Les manteaux les plus nouveaux ont un collet formant pé"<br />
lerine, h pointe sur le <strong>de</strong>vant. Le drap vigoutine <strong>de</strong> la fabrique<br />
<strong>de</strong> M. Ternaux, est fort recherché pour manteaux <strong>de</strong> ville.<br />
Quelques robes <strong>de</strong> velours ont, au bas du jupon, trois<br />
biais en satin, traversés par <strong>de</strong>s cordonnets cn chenille. Les<br />
plus habillés ont une grosse torsa<strong>de</strong> d'or vers le bas, el une<br />
légère bro<strong>de</strong>rie au-<strong>de</strong>ssus. Qnet([uefois ce sont <strong>de</strong>s ganses<br />
d'or cousues à plat, tròs«>rapprochécs, formant un quadruple<br />
rangs, qui se croisent cn serpentant autour du jupon.<br />
La couleur o/iitfu dn paindi's csl toujours <strong>de</strong> trcs-bon<br />
choix pour robes habillées. Ou porte beaucoup d'aléplnc <strong>de</strong><br />
couleur : cette étoife paraît vouloir remporter ¿ur le mérinos.
LlTTÉRATUnE-<br />
La rclalinn (l'un voyage élrniigcr plnîl généralement à ions<br />
les esprits. Ce genre tie lecture, ¡nstriictif sans être abstrait,<br />
amusant sans itrc (utile, convient à toutes les claivscs <strong>de</strong> la société,<br />
et intéresse
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<strong>de</strong>ur dît qu'au commcncemeut Dieu créa un seul liomme et<br />
une seule femme : je ne comprends pas ( )'en <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pardon<br />
k Votre Gran<strong>de</strong>ur ) ce que c'est qu'un bomme, et pourquoi<br />
on rappelle nu homme. • Ces mots me <strong>de</strong>ssillèrent aussitôt<br />
les yeux sur le caractèrc dc sa philosophie, et feus le bonheur<br />
<strong>de</strong> fr.-tpper coup sur coup, pendant vingt minutes , avec bnt<br />
<strong>de</strong> force, que je le vis chanceler, ctc • • •<br />
M* Judson parle ainsi d'un sermon qu'il eut occasion d'entendre<br />
:<br />
« Le peuple étant assemblé, le prédicateur désigné <strong>de</strong>manda<br />
trois fois du silence et dc laltention. Chaque personne prit<br />
alors les feuilles et fleurs qu'on venait <strong>de</strong> distribuer, et, les<br />
plaçant entre ses doigts, les éleva sur sa tête, et resta sans<br />
mouvement, dans cette posture respectueuse, jusqu'à la fm<br />
du service. Cette cérémonie fut bientôt terminée. Lorsque<br />
tout fut prêt, le prédicateur ferma les yeux et commença<br />
Texercicc, qui consistait à réciter une partie <strong>de</strong>s livres sacrés ^<br />
birmans. Je trouvai son éloquence tout-^-fait différente <strong>de</strong> ce<br />
que nous nommons ainsi en Europe. D'abord II me parut<br />
monotone et ennuyeux», mais bientôt les accens <strong>de</strong> sa voix<br />
doucc et harmonieuse pénétrèrent au fond <strong>de</strong>s cœurs, et pion*<br />
gèrent les amcs dans cet état d'extase et <strong>de</strong> quiétisme, qui,<br />
pour les Birmans , ressemble à la pcrfcction <strong>de</strong> ses maints<br />
d'autrefois. Son discours dura une <strong>de</strong>mi-hcnre ; k la fm, toute<br />
l'assemblée fit une prière courte, mais fervente , et se retira^ »<br />
l.U BON GÉNIE (i).<br />
On Imprime <strong>de</strong>s journaux pour les diverses classes dc lecteurs*<br />
Les feuilles politiques s'offrent à toutes et sous différentes<br />
couleurs ; le vieux classique s'adresse aux partisans <strong>de</strong>s<br />
saines doctrines littéraires; le romantique égare ses lecteurs<br />
enthousiastes ; on aiguise <strong>de</strong>s poijites pour les amateurs du mau^<br />
( i) Cc )uuriiâl paraît ]c dimancbc. On s'abonne chc2 Colas » libraire ,<br />
rue Dauphine, et ches les principaux libraires <strong>de</strong>s di^paruinens.<br />
Le prlic est <strong>de</strong> ii fr. pour Tannée, 1 a fr. j»our six mois à París,<br />
et <strong>de</strong> et ij fr. dans les dé parle mcn s.
vais goût; les OKilipc d'Yvclot ct île Qiiimpcr-Corentin reçoiveut<br />
le logogn'plie mystérieux; la mo<strong>de</strong>, par la vois du<br />
Pclii Courrier, soumet le beau sexe i ses oracles ; lous les<br />
jours , et partout, la femme <strong>de</strong> bon ton , le commis, le marchand,<br />
le littérateur, l'homme d'état, trouve , à son réveil,<br />
son Moniteur, son feuilleton, son gui<strong>de</strong>.<br />
Mais une classe nombreuse et intéressante, l'enfance , était<br />
la seule qui n'eût pas aussi son journal. La routine l'avait<br />
réduite à lire et relire les contes <strong>de</strong> Perrault, les historietles<br />
<strong>de</strong> Ducray-Duminil , les leçons sentimentales <strong>de</strong> M. Douilly.<br />
Certes, ces ouvrages sont fort estimables , mais il faut reconnaître<br />
que l'enfance se plaît au changement, et que le<br />
n'est qu'en variant ses premières leçons , qu'on parvient à lui<br />
faire aimer la lecture , cette clé <strong>de</strong> l'enseignement.<br />
De nos jours , les enfans sont plus rapi<strong>de</strong>ment inslrnits ;<br />
cela tient au siècle. Le Petit-Poucet ne les amuse plus guère<br />
et ne leur apprend rien. Cette lecture a , d'ailleurs , l'inconvénient<br />
<strong>de</strong> les habituer aux récits merveilleux : il est plus<br />
sage <strong>de</strong> leur faire entendre <strong>de</strong> bonne heure le langage <strong>de</strong> la<br />
raison et <strong>de</strong> la vérité. Pour atteindre ce but, un homme <strong>de</strong><br />
lettres a conçu l'idée la plus graeieiise qu'on ait eue <strong>de</strong>puis<br />
long-tems. Sous le nom <strong>de</strong> BON GÉNIE , il adresse aux enfans,<br />
dont l'éducation est l'objet d'une altention particulière<br />
ct éclairéc , une jolie feuille , imprimée par M. J. Didot, el<br />
accompagnée , tous les mois , d'une charmante lithographie.<br />
Déjà la plupart <strong>de</strong>s petits garçons et <strong>de</strong>s petites filles, vraiment<br />
distingués par leur intelligence , ont cotre les mains le<br />
RON GÉNIE. Il est l'auxiliaire <strong>de</strong>s parens et le plus aimé <strong>de</strong>s<br />
maîtres ; il ne se borne pas à raconter à ses jeunes abonnés<br />
<strong>de</strong>s historiettes pleines <strong>de</strong> goût, à les instruire en les intéressant<br />
, i leur soufUer à l'oreille quelques bons conseils, ou ii<br />
les amuser par ses jolies fables ; il a établi avcc eux une correspondance,<br />
qui est à la fuis la plus neuve et la plus gracieuce<br />
qu'on puisse voir. Le BON GÉNIE propose <strong>de</strong>s questions À<br />
ses ions amis, ct les réponses qui lui sont adressées commencent<br />
par ccs mots : I\Ifin hon génie. Ce bon gdnie est,<br />
pour tous ccs enfans , un ¿tre mystérieux ; mais ils sentent,<br />
à son langage, qu'il est vraiment leur ami : on ambitionne sou<br />
Suffrage. Cette correspondance offre souvent <strong>de</strong> si bons sentimens<br />
, <strong>de</strong>s pensées si justes ct si fmes, que le BON GÉNIE a
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voulu oncoiiMgcr ses ¡nines corrrspondans, ct qu'il leur<br />
(loiiiic lies prix tous les scnieslrcs II les cncoura(;c tincoreen<br />
imprimant celles <strong>de</strong> leurs IcUres qn'il jii(;e «lignes <strong>de</strong> cct<br />
honneur. Nous en avons sous les yenx qui sont <strong>de</strong>s petits<br />
chefs-d'œuvre dc naivclé, do grâce el d'inlclllgencc. On sent<br />
toute l'utilité d'un semblable exercice.<br />
Nous avons cru <strong>de</strong>voir signaler ce charmant petit journal<br />
aux mères <strong>de</strong> famille qui ne le connattraient pas encore, quoiqu'il<br />
ail plus fd'une' année d'existence. Nous leur donnerons<br />
une <strong>de</strong>rnière garantie, en leur disant que le lion Génie est<br />
M. P. h. <strong>de</strong> Jussieu, auteur <strong>de</strong> plusieurs ouvrages couronnés<br />
par l'académie.<br />
Si le bon goût, l'élégancc el la grâce sont <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong><br />
succès sur lesquels on doit toujours compter, nous prédisons<br />
fortune et gloire au Bon Génie.<br />
VARIÉTÉS.<br />
UN GRAND ENFAST.<br />
Samedi 3 décembre, S. A. R. MADAME , duchesse <strong>de</strong> Berry,<br />
a été visiter l'Ecole royale spéciale et gratuite <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong>s<br />
(<strong>de</strong>moiselles ; sa présence a produit une émotion bien douce et<br />
diiTicile à exprimer. S. A. I\. a parcouru les classes d'étu<strong>de</strong>s,<br />
et a considéré avec inlérét les ouvrages <strong>de</strong>s élèves qu^elle a ho-<br />
norées d'un accueil bienveillant. MADAME, duchesse <strong>de</strong> Rerry,<br />
a aussi témoigné sa salisraction à M*"' Frère <strong>de</strong> Montùon, Too-<br />
datrice,