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Jardin des Plantes - DREAL Languedoc-Roussillon

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S I T E C L A S S É L A N G U E D O C – R O U S S I L L O N<br />

<strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong><br />

(SI00000535)<br />

Département : Hérault<br />

Commune : Montpellier<br />

Date de création : Arrêté du 12 Février 1982<br />

Superficie : 4,72 ha<br />

Carte IGN 1/25 000 e : 2743 ET<br />

L’arrêté retient le critère esthétique pour justifier le<br />

classement du jardin. Mais ce jardin mérite aussi d’être<br />

protégé pour d’autres raisons : il a une triple vocation,<br />

botanique, historique et universitaire. Créé au XVIème siècle<br />

c’est un jardin précurseur, dont la valeur pédagogique et<br />

scientifique a rapidement était reconnue mondialement, et<br />

qui continue aujourd’hui d’alimenter la recherche<br />

botanique. On peut même reconnaître une quatrième<br />

vocation à ce jardin : une vocation sociale, puisqu’il<br />

représente un havre de tranquillité pour les citadins qui<br />

viennent s’y ressourcer.<br />

En bordure du bassin du <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong><br />

(avril 2006).<br />

Composantes paysagères et naturelles :<br />

Le jardin <strong>des</strong> <strong>des</strong> plantes est un un îlot de calme et de verdure au milieu de la ville. Sillonné par <strong>des</strong> allées<br />

bordées d’arbres variés, agrémentées <strong>des</strong> bustes bustes <strong>des</strong> sommités scientifiques qui ont ont fait son renom,<br />

rafraîchi par <strong>des</strong> bassins fleuris fleuris de nénuphars, le jardin <strong>des</strong> plantes offre une flore riche et variée.<br />

Des espèces rares et tropicales sont abritées dans de gran<strong>des</strong> serres où dans dans l’orangerie. l’orangerie. On trouve<br />

aussi <strong>des</strong> plantes plantes d’origines plus mo<strong>des</strong>tes, tel le jardin <strong>des</strong> simples et le jardin potager. Une<br />

bambouseraie ajoute à l’ensemble une une touche exotique. Enfin la fameuse montagne de de Richer<br />

constitue la première tentative de présentation écologique <strong>des</strong> plantes dans un jardin botanique.<br />

Le Le <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> <strong>Plantes</strong> a aujourd’hui aujourd’hui une superficie de 4,6 ha, dont une part importante sous serre, et<br />

une orangerie de 267 m2. Il totalise 2 679 espèces, et rassemble diverses collections de plantes :<br />

plantes méditerranéennes, plantes succulentes, plantes médicinales et vivrières, palmiers, plantes<br />

subtropicales, arboretum, plantes en serre, plantes fragiles abritées dans l’orangerie en<br />

hiver…Certains arbres sont très anciens (notamment les plus anciens Philliaire et Ginkgo Biloba de<br />

France).<br />

Histoire :<br />

La création du jardin <strong>des</strong> plantes de Montpellier fut promulgué par Henry IV en 1593, dans une<br />

volonté de développer " la santé par les plantes ". Le roi roi confia l’élaboration du <strong>Jardin</strong> <strong>Jardin</strong> Royal à<br />

Pierre Richer De Belleval, enseignant en botanique et anatomie à la la faculté de médecine de<br />

Montpellier. Inspiré du " jardin jardin médical " de Padoue, Padoue, la référence référence italienne <strong>des</strong> jardins jardins (1545), il<br />

devint devint à son tour tour le modèle du <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> de Paris (1635). Le projet de Richer dépassa<br />

rapidement les les seules plantes médicinales médicinales servant à l’enseignement l’enseignement <strong>des</strong> <strong>des</strong> futurs médecins pour<br />

devenir un véritable véritable outil d’étude botanique, inédit à l’époque.<br />

Dernière mise à jour novembre 2006 1


Au début du XVIIe siècle, le <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> de Montpellier fut non seulement un jardin<br />

scientifique, mais un jardin précurseur dans sa manière d’appréhender le monde végétal dans sa<br />

diversité, en reproduisant différents milieux naturels (biotopes) et en consacrant un emplacement<br />

aux plantes exotiques. Ce n’est qu’à partir du XIXème siècle que le jardin acquiert une vocation<br />

paysagère. En 1841 il est ouvert au public. A cette époque le charme romantique du jardin séduit<br />

de nombreux poètes comme Paul Valéry et André Gide.<br />

Depuis sa création, le plan du jardin a évolué. Le premier jardin fut entièrement ruiné lors du siège<br />

de Montpellier par Louis XIII en 1622. Un deuxième jardin est réaménagé et agrandi dans le même<br />

temps (1622-1810). A partir de 1810 on peut parler d’un troisième jardin : dans le courant du XIXe<br />

siècle, il s’agrandit à deux reprises, faisant plus que doubler de surface, on y creuse le bassin aux<br />

nelumbos, y implante une serre et un arboretum.<br />

Grâce au dévouement assidu <strong>des</strong> intendants et directeurs, hommes de science exceptionnels, tel<br />

Magnol, de Sauvages et de Candolle, l’ensemble fut préservé de l’urbanisation. C’est au<br />

professeur Harant que l’on doit la résurrection du jardin après le guerre de 1939-45.<br />

Activités humaines :<br />

Promenade, recherche scientifique, manifestations diverses (exposition vente de plantes, etc).<br />

L’observatoire astronomique, construit au XIXe<br />

siècle, fait partie du patrimoine du jardin (avril 2006).<br />

Le plan actuel du <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> (2006).<br />

Dernière mise à jour novembre 2006 2


Le périmètre classé du jardin <strong>des</strong> plantes, en rouge, s’étend en bordure du centre historique de<br />

Montpellier et de la promenade du Peyrou.<br />

Fond de carte : photographie aérienne (IGN BdOrtho).<br />

http://carto.languedoc-roussillon.ecologie.gouv.fr/<br />

Evolution du périmètre classé : Pas de modification.<br />

Etat actuel de conservation du site :<br />

Les espèces ont évolué au fil <strong>des</strong> siècles, les critères de rareté et d’originalité n’ont pas été<br />

totalement conservés dans la gestion du patrimoine végétal notamment arboré. L’orangerie a été<br />

restauré, mais il reste encore de nombreux éléments à réhabiliter (serres, montagne Richer…). Dans<br />

l’ensemble le jardin est bien entretenu. Les plateaux techniques <strong>des</strong>tinés notamment à abriter<br />

véhicules et matériel mériteraient d’être mieux intégrés.<br />

Le jardin est ouvert gratuitement au public tous les après-midi, tandis que les matinées sont<br />

réservées à l’entretien du jardin ainsi qu’à l’accueil de public scolaire ou d’étudiants. Certaines<br />

parties sont provisoirement fermées au public pour <strong>des</strong> raisons de sécurité, comme « l’école de<br />

Candolle », où sont cultivées <strong>des</strong> plantes médicinales et un potager.<br />

Problèmes :<br />

- Vieillissement de la couverture arborée. Des espèces rares ont disparues (beaucoup ont été<br />

décimées par l’armillaire, un champignon racinaire), elles sont souvent remplacées par <strong>des</strong><br />

espèces plus banales.<br />

- Dégradation régulière par le public : jeunes plants piétinés (plate-ban<strong>des</strong> et bambouseraie), <strong>des</strong><br />

visiteurs arrivent à s’introduire la nuit dans le jardin…<br />

- Dégradation du bâti : Plusieurs parties sont à réhabilitées : la montagne Richer a perdu sa<br />

structure originelle, <strong>des</strong> serres sont en ruines, une cavité rocheuse s’est effondrée près de la<br />

bambouseraie entraînant la fermeture d’une allée…<br />

Dernière mise à jour novembre 2006 3


- Problèmes financiers : l’université Montpellier semble manquer de moyens pour restaurer ce<br />

patrimoine reconnu internationalement.<br />

- « <strong>Jardin</strong> de la Reine » non inclus dans le périmètre classé, alors qu’il fait partie du jardin <strong>des</strong><br />

plantes, mais il se trouve à l’écart de l’autre côté de la rue, accessible par une passerelle depuis le<br />

bâtiment appartenant au Rectorat (ancienne Intendance de Richer).<br />

- Le jardin ne dispose pas de locaux propres qui pourraient avoir une fonction pédagogique.<br />

Une <strong>des</strong> serres dégradée du <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> (avril 2006).<br />

Autres mesures de protection touchant le site classé :<br />

Le <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> est classé monument historique depuis 1992.<br />

Propriétaires fonciers :<br />

Université Montpellier I (Faculté de Médecine).<br />

Une autre serre, plus mo<strong>des</strong>te (avril 2006).<br />

Gestionnaires et orientations pour la gestion du site :<br />

Le gestionnaire opérationnel du jardin est l’Université Montpellier I. Depuis peu la ville de Montpellier<br />

s’implique dans la gestion du jardin : en 2002 une « Convention d’ouverture au public du <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Plantes</strong> » a été signé entre la mairie de Montpellier et l’Université Montpellier I (en contre partie de<br />

l’ouverture au public du jardin par l’Université, la Mairie prend en charge la surveillance et le<br />

gardiennage du jardin, et les aménagements nécessaires à l’accueil du public).<br />

Les missions essentielles actuelles du jardin orientent les principes d’actions et de gestion : la<br />

conservation d’espèces botaniques et leur utilisation pour l’enseignement supérieur et la<br />

recherche, ainsi que la conservation d’un patrimoine historique.<br />

Le jardin <strong>des</strong> plantes étant également classé monument historique, un projet de restauration du<br />

jardin a pu être élaboré en 2003 par l’architecte en chef <strong>des</strong> monuments historiques et <strong>des</strong> équipes<br />

associées (paysagistes, experts phytosanitaires, etc). Ce projet a fait l’objet d’étu<strong>des</strong><br />

considérables, sur le bilan de l’état actuel du jardin et son évolution (aspects paysager,<br />

architectural, arboricole et hydrogéologique) et la restauration envisagée sur une décennie, mais il<br />

n’a pas encore été concrétisé. Ce projet s’attachera particulièrement à restaurer la structure<br />

originelle de la montagne de Richer, à restituer l’Ecole Médicale, à re<strong>des</strong>siner l’Ecole Systématique,<br />

et à réhabiliter l’ensemble du bâti (orangerie, murets, planétarium, serres…), et les éléments liés à<br />

l’eau (gestion économique de l’eau, norias, bassins).<br />

Dernière mise à jour novembre 2006 4


Il serait souhaitable qu’un partenariat (Université, ville, et autres collectivités territoriales) soit<br />

développé, afin de garantir la préservation du jardin, de financer sa restauration, et d’améliorer<br />

l’accueil du public.<br />

La mise en place d’une Opération Grand Site pourrait être envisagé. C’est un outil qui favoriserait<br />

la coordination entre une multiplicité d’acteurs, et permettrait de mieux appréhender les modalités<br />

de fréquentation du jardin et sa gestion globale.<br />

Le jardin botanique a une fonction pédagogique (avril 2006).<br />

B.G.C.I. Botanic Gardens Conservation international, juin 2002, Plan d’action pour les jardins<br />

botaniques de l’Union Européenne, Conservatoires et <strong>Jardin</strong>s Botaniques de Nancy.<br />

FLAHAUT Charles, 1890, L’Institut de Botanique, Firmin et Montane, Montpellier, 57 p.<br />

LARPIN D., février 2003, <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> de Montpellier - Etude préalable à la restauration du<br />

jardin – Bilan de l’état actuel. Tome I, DRAC L-R/ DIREN L-R / Université Montpellier I.<br />

LARPIN D., février 2003, <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> de Montpellier - Etude préalable à la restauration du<br />

jardin – Etat projeté. Tome II, DRAC L-R/ DIREN L-R / Université Montpellier I.<br />

LARPIN D., février 2003, <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> de Montpellier - Etude préalable à la restauration du<br />

jardin – Dossier de plans. Tome III, DRAC L-R/ DIREN L-R / Université Montpellier I.<br />

LEBRET et SANCHIS, 2002, Intérêt ornithologique du <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> plantes de Montpellier.<br />

JARRY D.M. et BALMES M., 2004, 82 plantes médicinales au jardin botanique : Un vade mecum au<br />

<strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> de Montpellier, Sauramps médical.<br />

JARRY D.M., 1995, Le <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong> de Montpellier : un guide de visite, Sauramps médical, 134<br />

p.<br />

RIOUX J.A., 1994, Le jardin <strong>des</strong> plantes de Montpellier : quatre siècles d’histoire, préface de<br />

Théodore Monod, 220 p.<br />

PELLICER Laure, 2001, « Autour du tombeau de Narcisse », in Bulletin du centre d’histoire moderne<br />

et contemporaine de l’Europe méditerranéennes et <strong>des</strong> périphéries, n°7, Presses de l’Université Paul<br />

Valéry, Montpellier III, 110 p.<br />

http://www.jardin<strong>des</strong>plantes.univ-montp1.fr<br />

Les Lotus colonisent le bassin du <strong>Jardin</strong> <strong>des</strong> <strong>Plantes</strong><br />

(octobre 2005).<br />

Dernière mise à jour novembre 2006 5

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