journal de bord de la 5ème étape - Le Tour du monde du Taranis

échangé quelques banalités, en pestant
contre ce port fort peu accueillant, que nous
réalisâmes que le fameux "méga yacht" à
qui nous devions laisser la place était…
l'abominable Aphrodite. Heureusement que
leurs propriétaires étaient déjà repartis
quand nous appréhendâmes la situation,
sinon nous les aurions sûrement bouffés !
Enfin, le 6 août, tout décalage horaire
récupéré pour notre vaillant équipage de
petits marins, nous reprenions notre
En quittant Québec vers Montréal
remontée du fleuve pour atterrir dans une
petite marina de campagne au milieu d'une réserve d'oiseaux (Portneuf), où une balade au
village sous un beau soleil nous permit de nous dégourdir les jambes de façon significative (la
balade faisant bien 3 ou 4 kilomètres).
Le lendemain, une nouvelle étape nous mena dans une charmante marina encore plus petite et
encore plus à la campagne (Batiscan), équipée d'une piscine qui, aux dires des enfants, venait
juste d'être libérée des glaces. La balade au village, qui cette fois faisait plutôt 5 à 6 km, nous
permit de faire connaissance avec les maringouins locaux, prise de contact à laquelle nous ne
fûmes pas insensibles.
Le jour suivant, c'est en luttant contre un vigoureux courant (de l'ordre de 2 nœuds), qui serait
maintenant notre lot jusqu'à Montréal , que nous atteignîmes Trois Rivières, ville industrielle
de moyenne importance à mi-chemin entre Québec et Montréal mais dont la marina est au
cœur d'un parc naturel aménagé, avec jeux pour enfants, piscine (qui fût dédaignée de crainte
d'une eau un peu fraîche), marmottes en liberté… Nous y retrouvâmes notre voisin de ponton
du Yacht Club de Québec avec lequel nous sympathisâmes, et qui nous offrit un convertisseur
110V/220V nous permettant dorénavant de vivre en marina comme des plaisanciers canadiens
ou américains !
Après une journée de repos, le 10 août, nous nous dirigions vers les Iles de Sorel, où nous
subîmes un orage carabiné et surtout un assaut sans précédent de commandos de moustiques
particulièrement belliqueux ou affamés, au milieu d'un petit mouillage de rêve entre deux îlots
(après avoir tenté sans succès une entrée dans la petite baie de l'île de Grâce où même nos 90
cm de tirant d'eau étaient trop forts).
Le lendemain, une étape de 10 miles, qui nous permit de faire une petite demi-heure de voile
(la seule depuis de nombreux jours, et la dernière, au grand regret de nos enfants, mais peutêtre
pas des petits enfants) nous amena à la marina de Sorel, où nous commençâmes à prendre
langue pour un démâtage prochain.
Le temps devant se gâter sérieusement, nous
décidâmes le jour suivant de nous rapprocher
de Montréal pour minimiser la navigation
sous pluie et nous jetâmes l'ancre juste
devant la petite marina de la Pointe aux
Trembles, dans un décor champêtre mais
avec peu de fond.
Et c'est ainsi sous une pluie battante que nous
atteignîmes le 13 août le port d'escale du
Vieux Montréal, à pied d'œuvre pour visiter
L'après-sieste des petits mousses
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