journal de bord de la 5ème étape - Le Tour du monde du Taranis

passablement agités par des alizés d'Est musclés (plus souvent en haut du 6 qu'en bas du 5).
Enfin, première bonne nouvelle depuis des semaines reçue au large de Pointe-à-Pître par un
coup de fil de notre (pote) mécanicien suédo-antillais : un groupe électrogène tout neuf offert
par le constructeur était dans l'avion Seattle/Tortola et un arrangement financier pour le
montage était en vue !
Après une nuit confortable, mais courte, au mouillage dans l'anse Deshaies, à la pointe Nord-
Ouest de La Guadeloupe, c'était le départ à 4 heures du matin en slalomant au radar au milieu
des bateaux au mouillage tous feux éteints, en direction de Saint Kitts. En effet, depuis le
réveil de son volcan en 1995, l'arrêt à l'île de Montserrat n'est plus guère possible. Celle-ci est
en grande partie dévastée et seul un mouillage de fortune peu recommandé est encore faisable
au nord de l'île. Et ce fut en effet impressionnant en passant sous le vent de l'île à plus d'un
mile de distance de voir cette fumée épaisse et jaunâtre qui sort toujours du volcan, et de
sentir l'abominable odeur d'anhydride sulfureux ! L'alizé toujours musclé nous a poussé par
l'arrière du travers sur Saint Kitts en un temps record nous permettant d'afficher une moyenne
d'un peu plus de 7 nœuds au milieu de creux de plus de 3 mètres, amenant du même coup le
cœur au bord des lèvres de Chantal dont l'amarinage laissait encore à désirer.
La récompense fut un mouillage hyper tranquille dans une baie de rêve (Ballast Bay) où nous
étions seuls au pied de collines (et bien sûr d'un vieux volcan endormi) nous faisant penser à
des paysages du Pays de Galles.
Le lendemain 19 février, c'était le départ pour Saint Martin (ou plus précisément Sint
Marteen, car nous ne sommes allés que du côté hollandais de cette petite île partagée entre la
Hollande et la France). Arrivés dans une marina rustique, avec mouillage par l'avant de l'ancre
dans un tout petit chenal pour s'amarrer ensuite par l'arrière à un gros quai en bois (manœuvre
scabreuse qui nous a donné des frissons dans le dos), nous découvrîmes Philipsburg, capitale
de l'île qui ressemble à un tout petit Hong Kong à l'allure afro-néerlandaise, fortement
soumise à l'influence américaine. L'île a en effet eu la bonne idée de s'instituer zone franche et
tout est hors taxes ce qui lui permet d'accueillir chaque jour son lot de touristes déversés par
les énormes paquebots habituels et de leur vendre électronique, appareils photo, bijoux,
parfums… à (relativement) bas prix. Et bien que l'île appartienne à deux états européens, la
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