13.07.2013 Views

journal de bord de la 5ème étape - Le Tour du monde du Taranis

journal de bord de la 5ème étape - Le Tour du monde du Taranis

journal de bord de la 5ème étape - Le Tour du monde du Taranis

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

terminé cette partie <strong>de</strong> leur croisière. Tout contents <strong>de</strong> cette aubaine, nous en étions au<br />

moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise au point <strong>de</strong> l'échange lorsque le "garda frontera" qui faisait les papiers <strong>de</strong><br />

sortie <strong>de</strong> leur bateau, leur dit qu'ils ne pouvaient avoir aucun contact avec nous, vu que nous<br />

n'étions pas officiellement entrés à Cuba et qu'ils surveil<strong>la</strong>ient nos faits et gestes attentivement<br />

<strong>de</strong>puis un mirador en face avec un gros fusil automatique…le grand jeu quoi ! D'ailleurs le<br />

"garda frontera" repartit avec l'annexe <strong>du</strong> canadien pour aller réquisitionner un bateau <strong>de</strong><br />

pêcheur et venir examiner nos papiers (sans monter à <strong>bord</strong>, puisque nous n'étions pas entrés à<br />

Cuba !).<br />

<strong>Le</strong> port <strong>de</strong> Baracoa<br />

Enfin, après avoir discuté <strong>de</strong> façon très<br />

cordiale moitié en ang<strong>la</strong>is moitié avec notre<br />

espagnol bafouil<strong>la</strong>nt avec le "garda<br />

frontera" et son commissaire politique <strong>du</strong><br />

ministère <strong>de</strong> l'intérieur assis dans leur<br />

barque <strong>de</strong> pêche à couple <strong>du</strong> bateau, celuici<br />

accepta très gentiment que le bateau<br />

canadien qui s'apprêtait à partir, passe <strong>de</strong><br />

l'autre côté <strong>de</strong> leur barque et nous<br />

transmettre par leur intermédiaire les cartes<br />

et moi un petit billet pudiquement caché<br />

dans une enveloppe ! L'affaire était dans le<br />

sac et nous promîmes à "White Fang" d'essayer <strong>de</strong> les retrouver cet hiver à Montréal après<br />

cette brève rencontre…<br />

Après avoir pris un repos mérité et avoir dévoré <strong>de</strong>s yeux ce port inaccessible, dont les<br />

embarcations d'un autre âge nous faisaient penser à l'African Queen, mais en beaucoup plus<br />

dé<strong>la</strong>bré et les bâtiments à ceux d'un pays communiste en pleine décrépitu<strong>de</strong>, et tout çà sur un<br />

fond <strong>de</strong> paysage magnifique montagneux, boisé et <strong>bord</strong>é <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ges immenses et désertes…,<br />

nous repartîmes le len<strong>de</strong>main 17 mars pour Puerto Tanamo, escale intermédiaire avant Puerto<br />

Vita. Là le vent avait eu <strong>la</strong> drôle d'idée <strong>de</strong> passer nord-ouest (c'est-à-dire dans notre nez) ce<br />

que j'avais bien vu dans le bulletin météo Navtex, mais que j'avais pris pour une faute <strong>de</strong><br />

frappe (ce<strong>la</strong> n'arrivant que quelques fois par an en hiver !). Il était heureusement faible, ce qui<br />

nous permit d'arriver en milieu d'après-midi à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Tanamo pour contacter le<br />

"garda frontera" <strong>de</strong> service aussi sec à <strong>la</strong> VHF. Là, en s'approchant, nous eûmes <strong>la</strong> surprise <strong>de</strong><br />

découvrir un mirador et un poste abandonné au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> mangrove, et juste le taudis d'un<br />

pauvre pêcheur à l'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie. Après s'être en vain égosillé dans le poste, nous<br />

mouillions l'ancre dans <strong>la</strong> mangrove dans un calme absolu à l'entrée <strong>de</strong> cette immense baie<br />

parsemée d'îles et apparemment déserte. C'est <strong>de</strong>ux heures après que nous vîmes arriver une<br />

barque, dans <strong>la</strong>quelle nous n'aurions jamais osé mettre le pied tant elle semb<strong>la</strong>it pourrie, avec<br />

notre gentil pêcheur qui, nous ayant vu mouiller, s'était dépêché d'aller attraper quelques<br />

<strong>la</strong>ngoustes ! Nous ayant rassuré sur le fait que nous ne <strong>de</strong>vions avoir aucun contact avec <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion locale pour tout sauf pour l'achat <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngoustes (et qu'en fait il n'y avait plus <strong>de</strong><br />

"garda frontera" ici), il nous en vendit 3 belles (entre 600g et 1 kg chacune) et une petite en<br />

ca<strong>de</strong>au pour…5 dol<strong>la</strong>rs (et à son air hésitant, nous avions <strong>de</strong>viné qu'il s'attendait à ce que nous<br />

marchandions <strong>du</strong>r !). Non seulement nous n'eûmes pas le cœur à marchan<strong>de</strong>r mais nous lui<br />

offrîmes <strong>de</strong>ux bières américaines (pour sa femme et pour lui), - ce qui, ici, vaut une petite<br />

fortune, après avoir discuté un bon moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille avec lui ! Fort <strong>de</strong> l'expérience<br />

passée, nous fîmes cuire les bestioles <strong>de</strong>rechef pour s'en gaver le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> peur que les<br />

douaniers nous les saisissent !<br />

Et le 18 mars c'était l'arrivée à Puerto Vita après une journée épouvantablement chau<strong>de</strong> et<br />

sans vent. Arrivée néanmoins un peu difficile car <strong>la</strong> marina, récente, ne figurait sur aucun <strong>de</strong><br />

10

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!