L'influence du SME certifié ISO 14001 sur la politique et la vie - Ademe

L’influence du SME certifié ISO 14001 sur la politique et la vie sociale 

de l’entreprise 

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Chapitre 1 Les objectifs de l’étude 

S O M M A I R E 

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Les impacts sociaux de l’ISO 14001 Page 1 sur 1 

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1.1 Le contexte 5 

1.2 L’étude de l’impact du SME sur la politique et la vie sociale de l’entreprise 6 

1.3 Les bilans 9 

1.4 Recommandations pour une stratégie d’incitations à la mise en place des SME 11 

Chapitre2 Note méthodologique 

2.1 Introduction 12 

2.2 Questionnaire destiné aux sites certifiés 13 

2.3 Questionnaire destiné aux CHSCT des sites certifiés 17 

2.4 Questionnaire destiné aux grandes écoles et instituts de formation 17 

Chapitre 3 Fonctionnement du SME 

3.1 Rappel des types de certifications 18 

3.2 Moyens humains nécessaires à la mise en place du SME 25 

3.3 L’impact de la certification sur le fonctionnement de l’entreprise 45 

Chapitre 4 Impact du SME sur la demande, le besoin et l’offre d’emplois 

4.1 Estimation de la demande en cadres environnement internes dans l’industrie 57 

4.2 Les besoins en compétences extérieures induites 61 

Chapitre 5 Résultats de l’enquête auprès des CHSCT 


5.2 L'importance du SME pour les représentants du personnel 67 

5.3 L’implication du CHSCT dans le SME 69 

5.4 Les retombées directes de la mise en place du SME vues par les 

représentants du personnel 74 

5.5 L’influence du SME sur le comportement à l’intérieur et à 

l’extérieur de l’entreprise 79 

5.6 La responsabilité de la gestion de l’environnement 81 

5.7 Synthèse 82

Chapitre 6 La formation au management environnemental 

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Pages 

6.1 Le périmètre d’analyse 84 

6.2 Le panel de l’enquête 85 

6.3 L’offre de la formation pour les cadres 86 

6.4 Analyse des programmes de formation à la reconversion interne des cadres et des 

ingénieurs 89 

6.5 Quelques éléments d’analyse de l’offre de formation continue et initiale pour 

techniciens et opérateurs 97 

Chapitre 7 Synthèse 


7.2 L’intégration difficile du SME dans la gestion de l’entreprise 103 

7.3 Le décalage quantitatif offre-demande de formation 104 

7.4 Le décalage qualitatif entre l’offre de formation et le besoin de la société civile 107 

7.5 Le dysfonctionnement du dialogue social 109 

7.6 Avantages et risques de la certification ISO 14001 111 

Chapitre 8 Recommandations 115 

Liste des annexes 

1 Questionnaire destiné aux responsables des sites certifiés ISO 14001 

2 Questionnaire destiné aux présidents des CHSCT 

3 Questionnaire destiné aux écoles, universités et instituts de formation

Liste des tableaux 

Tableau 1 Le panel par secteurs 15 

Tableau 2 Tableau synoptique des types de certification du panel 19 

Tableau 3 Origine du poste responsable environnement 25 

Tableau 4 Profil du responsable environnement recherché 26 

Tableau 5 Filières des responsables environnement 27 

Tableau 6 Fonctions précédentes du responsable environnement 28 

Tableau 7 Profil du responsable environnement 30 

Tableau 8 Temps du responsable environnement consacré à l’environnement 32 

Tableau 9 Autres postes assurés par le responsable environnement 32 

Tableau 10 Types de contrat de travail 33 

Tableau 11 Recours à un comité de pilotage 34 

Tableau 12 Les tâches du comité de pilotage 34 

Tableau 13 Composition du comité de pilotage 35 

Tableau 14 Réalisation de l’analyse initiale 37 

Tableau 15 Réalisation de la veille réglementaire 40 

Tableau 16 L’effort formation/sensibilisation du personnel 41 

Tableau 17 Systèmes de communication interne 44 

Tableau 18 Impact par fonction de l’entreprise 46 

Tableau 19 Promotions dues au SME 52 

Tableau 20 Influence du SME sur les salaires et les primes 53 

Tableau 21 Récompenses pour la réalisation du programme environnemental 53 

Tableau 22 Impacts sur le comportement des salariés 55 

Tableau 23 Estimation de la demande d’ingénieurs et de spécialistes SME 

2000 – 2005 58 

Tableau 24 Création d’emplois de consultants 63 

Tableau 25 Estimation des besoins indirects de compétences en SME 64 

Tableau 26 Importance accordée à la mise en place du SME par les CHSCT 68 

Tableau 27 Intégration du président du CHSCT au SME 69 

Tableau 28 Concertation avec les CHSCT 70 

Tableau 29 Participation du président CHSCT au SME 72 

Tableau 30 Raisons du manque d’intérêt des présidents CHSCT 72 

Tableau 31 Rôle souhaité par le CHSCT 73 

Tableau 32 Changement des comportements des salariés vis à vis de l’environnement 75 

Tableau 33 Principales retombées du changement de comportement 75 

Tableau 34 Impacts du SME sur les comportements à l’intérieur de l’entreprise 79 

Tableau 35 Impacts du SME sur les comportements à l’extérieur de l’entreprise 80 

Tableau 36 La responsabilité de la gestion de l’environnement 81 

Tableau 37 Formation initiale supérieure d’ingénieur en environnement depuis 1995 86 

Tableau 38 Offre prévisionnelle de diplômes d’études universitaires en 

environnement (2000-2005) 87 

Tableau 39 Bilan prévisionnel offre/demande de jeunes cadres spécialisés dans 

l’environnement (2000-2005) 88 

Tableau 40 Récapitulatif des prévisions de la demande d’embauche de cadres 

2000-2005 105 

Tableau 41 Récapitulatif des prévisions de l’offre de cadres formés par les 

établissements spécialisés 105 

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1 LES OBJECTIFS DE L’ETUDE 

1.1 Le contexte 

L’étude ADEME-Cabinet Paul de Backer relative à l’impact économique et l'efficacité 

environnementale de la certification ISO 14001 réalisée en 1998-1999 est arrivée, entre 

autres, à deux conclusions-clé : 

• le retour sur investissement de la mise en place d’un SME se situait - hors investissement 

de mise en conformité – entre 18 et 38 mois; 

• la France accusait un retard considérable sur ses partenaires économiques principaux – 

Allemagne et Grande Bretagne - en nombre de certifications ISO 14001 à fin 1999. 

Il semble que le retard de la France par rapport à ses partenaires économiques se résorbe 

graduellement : 600 certifications à mi-juillet, soit une augmentation de 250% en l’espace de 

15 mois. Cette accélération se poursuivra selon les informations sur les SME en cours de 

certification dont nous disposons, dans le courant de l’année 2000. 

En même temps, une double évolution dans l’efficacité économique et l’impact 

environnemental des certifications semble se dégager depuis début 1998 d’après le sondage 

ponctuel qu’effectue l’Observatoire du Management Environnemental (OME) 1 mis en place 

par DBF Consulting depuis septembre 1999 : 

• le retour sur investissements de mise en place du SME 2 se raccourcit (avec des records de 

8 mois enregistrés parmi 3 des cinquante derniers sites certifiés), grâce à une maîtrise de 

plus en plus assurée de l’analyse environnementale; 

1 Enquête trimestrielle concernant l’événement le plus important dans le fonctionnement du SME, 

auprès d’un panel d’entreprises – compris entre 30 et 60 – dont les sites sont certifiés ou en voie 

de certification. 

2 Retour sur investissement : délai nécessaire pour amortir les coûts de mise en place du SME, 

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Les impacts sociaux de l’ISO 14001 Page 4 sur 4


• le rapport coûts/bénéfices de l’existence d’un SME au sein des entreprises certifiées 

depuis 3 à 4 ans est beaucoup plus difficile de mettre en évidence : l’intégration des 

systèmes qualité (9000) et environnement (14001), réalisée à quelques rares exceptions 

près, rend la notion même de coûts/bénéfices du seul SME obsolète. 

1.2 L’étude de l’impact du SME sur la politique et la vie sociale 


Pour compléter l’approche économique de la mise en place du SME, l’Ademe a souhaité 

analyser l'impact sur la politique et la vie sociale de l’entreprise, pour lequel plusieurs 

variables doivent être considérées. 

L’objectif principal est de mieux cerner et, si possible, d’améliorer l’adéquation actuelle et 

prévisionnelle entre la demande et les besoins des entreprises en ressources humaines d’une 

part, et l’offre que la formation initiale et la formation continue mettent à disposition du 

marché. 

Le mouvement de mise en place des SME dans l'entreprise nécessite des compétences 

humaines, formées dans les facultés, écoles, instituts qui se sont spécialisés ou reconvertis 

dans ce secteur. Il faut évaluer la cohérence de cette offre avec la demande croissante en 

compétences, ainsi que l'équilibre entre l'offre quantitative ainsi produite sur le marché du 

travail, et les besoins qualitatifs et/ou quantitatifs des entreprises. 

Un deuxième objectif est d’évaluer les changements dans l’organisation sociale des 

entreprises provoqués par l’intégration du facteur environnement. 

Les questions auxquelles doit répondre la présente étude sont les suivantes : 

Quel est le besoin, en termes quantitatifs et qualitatifs, de formation de cadres et 

techniciens spécialisés dans l’environnement dans les cinq années à venir (2000-2005) ? 

comprenant les investissements en équipements et en temps-hommes. 

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Quel est le besoin, en termes quantitatifs, de cadres et de techniciens dans les métiers 

externalisés ? 

Quelle est la place du responsable environnement dans les entreprises certifiées ? 

Quel est le rôle des instances représentatives du personnel, notamment le CHSCT, dans la 

mise en place d’un SME ? 

Quelle est l’offre prévisionnelle, sinon prévisible, de spécialistes environnement arrivant 

sur le marché d’ici 2005 ? 

Les hypothèses à vérifier sont les suivantes : 

La demande des entreprises certifiées ISO 14001 est fondée sur trois exigences à court 

terme : 

• Il faut mettre les sites en conformité avec les dispositions légales et réglementaires. 

• Il faut, par conséquent, innover technologiquement, de façon à apporter une réponse 

technique et économique aux non-conformités constatées. 

• Il faut, en vue d’encadrer ces deux axes politiques, une organisation, des procédures et 

instructions, qui garantissent l’intégration de ces axes politiques dans la politique de 

l’entreprise. 

Le besoin des entreprises dépasse ces trois exigences formelles et techniques. 

• La société civile, dont les exigences sont désignées dans la norme ISO 14001 (§ 4.3.2) 

comme « autres exigences » est représentée par les riverains, les associations de protection 

de l’environnement, les medias. 

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• La communication, la formation, l’information, la sensibilisation et – avant tout – la 

négociation sont des compétences qui ont autant d’importance que le savoir-faire 

organisationnel ou les compétences techniques et technologiques nécessaires. 

L’offre sur le marché, étant donné qu’il s’agit d’un métier nouveau, ne peut que se 

concrétiser à partir de la formation première et/ou formation continue. 

L’environnement étant par définition un problème transversal, mais intégré dans chacun des 

métiers de l’entreprise, il n’est pas sûr que l’offre actuelle, en formation première comme en 

formation continue soit adaptée, quantitativement et qualitativement, aux demandes et aux 

besoins des entreprises. 

Une autre question à laquelle l’étude répond est la suivantes : 

Quel est l’impact du SME sur le comportement des salariés de l’entreprise, à l’intérieur, 

comme à l’extérieur de celle-ci ? 

La mise en place d'un SME ISO 14001 a un impact sur le comportement 

environnemental responsable des salariés des sites. 

Deux variables sont à prendre en compte dans ce contexte. 

L'impact proprement dit sur les comportements aux postes de travail, en fonction du type 

de métier et du niveau de qualification : 

recherche et développement, 

études et méthodes, 

maintenance, 

production, 

administration et services généraux 

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autres (restaurant d'entreprise, infirmerie, etc.) 

L'impact indirect sur les comportements en dehors des lieux de travail, par une plus 

grande sensibilisation des salariés et de leur entourage immédiat à domicile : 

gestion (tri) des ordures ménagères, 

recherche d'économies d'eau et d'énergie, 

consommation de produits et/services labelisés "environnement", 

responsabilité vis-à-vis des déchets domestiques dangereux (piles, tubes, etc.) et 

des appareils électro-domestiques en fin de vie (électroménager, audiovisuel, 

ordinateurs, etc.). 

1.3 Les bilans 

En apportant une réponse à ces questions, l’étude permet de dresser un premier bilan de 

l’adéquation offre, demande, besoins en compétences de management environnemental en 

termes quantitatifs. 

L’étude permet également de faire un premier bilan de l’impact « social » plus large du 

management environnemental , sur les instances de représentation du personnel d’une part, 

sur le comportement du personnel et des cadres dans l’entreprise comme dans la vie 

quotidienne d’autre part. 

1.3.1 Bilan quantitatif 

• Evaluer le nombre d’emplois que l’introduction du SME ISO 14001 a créé depuis quatre 

ans (1996-2000), en termes d’embauches, de reconversions internes, d’emplois précaires; 

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• Evaluer le nombre d'emplois que l'introduction du SME ISO 14001/EMAS a induit 

auprès des prestataires de services, bureaux d'études, ingénieurs-conseils en management, 

etc. 

• Estimer la demande quantitative des entreprises en compétences de management 

environnemental internes et externes pour les cinq années à venir (2000-2005). 

1.3.1 Bilan qualitatif 

• Identifier et dresser le bilan des qualifications nécessaires à la mise en place d'un SME 

et notamment les relations entre responsabilités environnement/ qualité/sécurité/hygiène. 

• Identifier et dresser le bilan de l’offre, face aux besoins de formation permanente et 

d'éducation des cadres. 

• Identifier et dresser le bilan de l'offre en compétences, proposée par les écoles, les facultés 

et les instituts de formation permanente. 

• Evaluer et dresser le bilan de l’impact du management environnemental sur les instances 

représentatives du personnel. 

• Evaluer l'évolution des comportements responsables vis à vis de l'environnement des 

salariés des entreprises ayant mis en place un SME. 

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1.4 Recommandations pour une stratégie d’incitations à la mise 

en place des SME 

La formation 

Quelle est la situation offre/demande/besoins des cadres et techniciens en termes 

d’environnement ? Comment équilibrer ce bilan offre/demande/besoins ? 

Quelle est la situation offre/besoin en termes qualitatifs, et comment répondre aux 

exigences de la collectivité ? 

Quelle formation pour les futurs cadres de l’industrie en vue d’intégrer 

l’environnement comme responsabilité centrale de leurs préoccupations ? 

Quels cadres et quels techniciens former pour demain ? 

Les partenaires sociaux 

Comment intégrer les partenaires sociaux dans le mouvement du développement 

durable ? 

Quel rôle et quels mécanismes faut-il prévoir pour l’intégration de l’environnement 

dans les préoccupations de toutes les instances de la négociation sociale ? 

Le comportement 

Comment faire pour que le management environnement responsabilise les cadres et les 

employés vis-à-vis de l’environnement, dans l’entreprise comme dans la vie quotidienne. 

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Chapitre 2 Note méthodologique 

2 NOTE MÉTHODOLOGIQUE 

2.1 Introduction 

La méthode d’enquête, auprès des sites certifiés ISO 14001 a été fondée sur quatre sources 

d’information : 

• questionnaire envoyé au dirigeant ou responsable environnement des sites certifiés ISO 

14001; 

• questionnaire à destination des présidents du CHSCT, envoyé au directeur du site; 

• questionnaires envoyé aux écoles et instituts de formation de cadres ; 

• entretiens avec des cadres , techniciens et opérateurs des sites certifiés ISO 14001 ; 

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2.2 Questionnaire destiné aux sites certifiés 

Un questionnaire comprenant 23 questions à choix multiple a été adressé à 200 entreprises 

et/ou sites certifiés à l’intention du directeur ou responsable environnement du site. 

Auparavant, les entreprises et/ou sites avaient été contactés, afin d’identifier le responsable 

environnement et d’expliquer les buts et les modalités de l’enquête. 

Une semaine après l’envoi du questionnaire, une campagne de contacts avec les responsables 

environnement a été réalisée, en vue : 

• d’expliquer le sens des questions qui auraient pu donner lieu à interrogation; 

• d’inciter à répondre au questionnaire. 

Le choix des entreprises a été fait, de façon à inclure des représentants des secteurs suivants 

au minimum : 

• 5 sites de l’automobile, 

• 5 sites équipementiers, 

• 5 sites de la chimie, 

• 5 sites de l’agro-alimentaire, 

• 5 sites de la métallurgie/mécanique/sidérurgie, 

• 5 sites plasturgie. 

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A cet échantillon minimum, contenu dans le cahier de charges, ont été ajoutés des sites 

certifiés dans les secteurs suivants : 

• électrique (appareillage) et électronique, 

• l’énergie, 

• le secteur verrerie-emballage, 

• les transports, 

• le secteur papier/carton, 

• la branche produits céramiques. 

Bien que certains services (DDE, parcs régionaux, hôpitaux par exemple) étaient engagés 

dans la voie d’un SME certifié ISO 14001, leur nombre était encore insuffisant au 30/06/00, 

date de clôture des enquêtes, pour les inclure dans le périmètre de l’étude. 

Sur 200 sites certifiés et sollicités, 102 ont répondu, dont 24 de façon regroupée. Il s’agit dans 

ce cas de sites appartenant à des grands groupes, dont la direction a souhaité regrouper les 

réponses des sites. 

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Tableau 1 Le panel par secteurs 

Secteurs 

Nombre de 

sites 

certifiés par 

secteur du 

panel au 

18/07/00 

Total des 

réponses 

(en nombre) 

% des 

réponses 

par secteur 

% des 

réponses sur 

le panel 

Automobile/équipementier 83 20 24 19 

Chimie/parachimie 91 21 23 21 

Electrique/électronique 125 23 18 23 

Agro-alimentaire 24 6 25 6 

Mécanique/métallurgie/ 

Sidérurgie 

83 

20 

24 

19 

Plasturgie/emballage 23 5 18 5 

Papiers/cartons 28 4 14 4 

Energie 21 1 5 1 

Céramique 2 1 50 1 

Transports 5 1 20 1 

Eco-industries 

Divers secteurs n’ayant 

54 - - - 

pas été interrogés 

121 

- 

- 

- 

Total 

600 

Parmi les secteurs non-étudiés, le seul secteur ayant un certain poids (54 sites, soit 9% des 

sites certifiés) et ne figurant pas dans le panel est le secteur des éco-industries. 

Les éco-industries (traitement des déchets, traitement de l’eau, traitement des effluents) n’ont 

pas été consultées car l’industrie de production étant la véritable cible de l’enquête. 

Néanmoins avec moins de 10 % de sites certifiés au 18/07/00, l’intégration de ce secteur – en 

croissance forte, il est vrai – n’aurait pas altérée de plus d’un point les grandes tendances 

constatées dans l’enquête. 

En revanche, ce secteur notamment de par son rôle spécifique auprès des collectivités locales, 

devrait être analysé à lui seul. 

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102 

- 

100


Dans l’échantillon analysé, 8 sites sur 102, soit 8% peuvent être considérés comme PME- 

PMI, à savoir à capital majoritairement détenu par les dirigeants, avec moins de 250 salariés 

et un chiffre d’affaires de moins de 500 MF. 

Il y a à l’évidence un décalage entre le nombre très faible de PME-PMI certifiées ISO 14001 

et le nombre de sites classés, appartenant à la catégorie de PME-PMI, que l’on peut estimer à 

50 000 3 . 

On peut émettre l’hypothèse que ce décalage est dû à l’absence pour les PME-PMI de 

ressources humaines formées et de l’absence de sensibilisation et d’incitations fiscales au 

management environnemental 

Une campagne de visites dans 18 sites a complété le panel. 

Les 18 sites appartiennent aux secteurs suivants : 

• plasturgie (2 sites), 

• sidérurgie (2 sites), 

• équipementiers (4 sites), 

• agro-alimentaire (2 sites), 

• chimie (3 sites), 

• traitement de surface (1 site), 

• automobile (2 sites), 

• pétrole / pétrochimie (2 sites), 

Ces visites ont permis de mieux saisir et illustrer la signification des résultats des enquêtes. 

3 

Source : Algoé Management 

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2.3 Questionnaire destiné aux CHSCT des sites certifiés 

Un questionnaire comprenant 6 questions à choix multiples a été adressé au même panel de 

200 entreprises/sites certifiés, à l’attention du président du CHSCT (voir annexe 2). 

La même procédure d’information préalable et de relance par téléphone a été appliquée, 

comme pour les responsables environnement. 

A la date de clôture de l’enquête, 72 réponses de CHSCT étaient reçues. 

2.4 Questionnaire destiné aux grandes écoles et instituts de 

formation 

Un questionnaire de 18 questions a été adressé à 20 organismes de formation et grandes 

écoles. 10 nous ont retourné le questionnaire. 

L’Education nationale a été sollicitée quant à elle, en ce qui concerne la contribution des 

Greta à la formation permanente des opérateurs et techniciens d’une part, en ce qui concerne 

la contribution des lycées et collèges techniques d’autre part. Deux Greta ont répondu à la 

sollicitation. 

Mme Georgette Bonnier nous a adressé le rapport suivant : 

L’environnement : Analyse de la demande des entreprises et les collectivités locales. Bilan et 

perspectives pour les GRETA, CG Conseil-Alain Rougier, mai 1999. 

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3 FONCTIONNEMENT DU SME 

3.1 - Rappel des types de certifications 

La certification ISO 14001 concerne un système de management de l'environnement, à savoir: 

des impacts des activités, produits et process sur tous ses aspects environnementaux (air, 

eau; sols, déchets, bruits, etc.) d'un site ou d'une activité spécifique. 

Contrairement à la certification selon les normes ISO 9001 ou ISO 9002, que l'on pourrait 

comparer à la vérification, par une tierce partie, d'un cahier de charges entre clients et 

fournisseurs, la norme ISO 14001 impose le respect de toutes les exigences légales, ce qui 

oblige tout candidat à la certification ISO 14001 à vérifier la conformité des activités, produits 

et process et, le cas échéant, à une mise en conformité. 

La norme impose également le respect ou au moins la prise en considération des exigences de 

toutes les parties intéressées, actionnaires, riverains, ONG, colectivités locales qui surveillent 

la qualité environnementale des activités industrielles locales du site, beaucoup plus que la 

qualité de ses produits. 

• La certification du système qualité ISO 9001 concerne un système de management de la 

qualité des produits ou services d'une organisation, de la conception du produit (ou 

service) jusqu'à la vente et, le cas échéant, le service après vente. 

• La certification ISO 9002 est identique à la précédente, mais ne prend pas en compte la 

conception du produit. 

• Les certifications ISO 9000 et ISO 14001 sont gérées, en dernière instance par 

l'International Standards Organisation (ISO), avec délégation au niveau mondial. ISO est 

une organisation internationale indépendante des pouvoirs publics. 

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• L'adhésion au règlement européen 1836/93, généralement connue comme EMAS 

(European Management Auditing System) est très similaire à la norme ISO 14001, à deux 

exceptions près : 

Le règlement EMAS exige la publication annuelle d'une déclaration environnementale, 

comprenant des indicateurs qui prouvent les progrès réalisés par le site, en termes 

d'optimisation de la performance environnementale (exemples : consommation de 

matières premières, d'eau, d'énergie) ou en termes de diminution de risques (pollution, 

détérioration du milieu naturel risque humain, etc.). 

L'enregistrement est fait au niveau d'un organisme agréé par l'État. 

• La tendance des entreprises est de se diriger vers un seul système de management intégré, 

qui allie Hygiène et Sécurité, Environnement et Qualité. 

Des négociations sur une norme internationale ISO 18001 ou d’une extention de la norme 

BS 8800 sont en cours et aboutiront probablement dans les mois à venir. 

Tableau 2 Tableau synoptique des types de certification du panel 

ISO 14001 

Tableau synoptique des types de certification du panel 

Autres certifications (en % des sites certifiés ISO 14001) 

ISO 9001 ISO 9002 EMAS BS 8800 

100 % 50 % 50 % 12 % 2 % 

___________________________________________________________________________________ 



Commentaire 

Sur les 600 sites certifiés ISO 14001 en France au 18 juillet 2000, une minorité presque 

négligeable (6%) (site http://www.oree.org) avait opté pour le système EMAS, exigeant 

une déclaration environnementale annuelle. 

Ce constat est à mettre en opposition avec les chiffres de l'Allemagne, où 2050 entreprises 

étaient enregistrées EMAS (mars 2000) et 1 950 certifiées ISO 140O1 (avril 2000). 

Témoignage (chef d'établissement chimie fine) 

"Dans la publication de politique environnementale, j'ai longtemps hésité à m'engager à 

communiquer sur les résultats des diminutions d'émanations de COV (composés organiques 

volatiles). Nous ne sommes pas en mesure d'indiquer de combien nous serons capables de les 

réduire. Je préfère indiquer, dans notre politique, notre effort en recherche et développement 

sur les hydrodiluants. 

Si on réussit à éliminer les solvants organiques (de nos process de fabrication), les COV 

n'existeront pratiquement plus. 

Comment écrire dans une déclaration environnementale que l'amélioration en matière 

d'émissions sera tout ou rien ?" 

La totalité des sites certifiés (à deux exceptions près) l'a été auparavant en qualité ISO 9002 

(50 %) ou ISO 9001 (50 %). 

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Commentaire 

On peut comprendre cette osmose entre les systèmes qualité et environnement étant donné 

la similitude ou l’identité d’une partie importante du système documentaire / procédures de 

gestion documentaire, d’organisation de la formation, de planification interne des audits, 

des actions correctives et des revues de direction. 

Mais dans sa philosophie essentielle, le SME n’est pas la formalisation d’un 

engagement commercial, comme l’est la certification ISO 9000, mais part d’un 

engagement politique qui dépasse à la fois les exigences légales et celles des clients. 

Témoignage (équipementier) 

“On a été recalé une première fois à la certification parce que notre politique était fondée sur 

deux préoccupations : 

• la loi, toute la loi et rien que la loi; 

• les exigences de nos clients. 

L’auditeur a clairement indiqué que la notion d’amélioration continue était fondamentale 

dans l’exigence de la norme, que des exigences légales étaient le minimum requis, à partir 

duquel il fallait construire notre politique. 

Il a fallu revoir notre copie.” 

Dans ses exigences - non chiffrables - d’amélioration continue, visant un développement 

durable (ou soutenable), fondée sur les exigences légales de plus en plus explicites, la 

certification ISO 14001 s’approche beaucoup plus des exigences et des auto-surveillances de 

sécurité et d’hygiène, que de la qualité. 

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Cette contradiction entre un formalisme (ISO 9000 et ISO 14001) qui rapproche qualité et 

environnement et une analyse des objectifs finaux, qui rapproche beaucoup plus sécurité, 

hygiène et environnement, perturbe parfois les plus lucides des responsables environnement. 

Témoignage (traitement de surface) 

“ Il est clair que la qualité du service au client est la garantie de la survie même de 

l’entreprise. 

Mais est-ce que les préoccupations des impacts de nos process et de nos activités sur 

l’environnement et sur les hommes ne sont pas plus proches, techniquement et 

intellectuellement, que de la qualité de nos produit ? 

Personnellement, je le crois. 

Chez nous la qualité est un problème technico-commercial, qui est traité selon la logique de 

la norme ISO 9002. 

L’environnement, l’hygiène, la santé et sécurité doivent être considérés comme une autre 

préoccupation, même si la formalisation – heureusement d’ailleurs – est identique.” 

Le fait que tous les sites certifiés ISO 14001 le soient également ISO 9001 ou ISO 9002, 

découle logiquement de deux facteurs : 

• l’antériorité des certifications qualité, 

• la similitude des deux systèmes formalisés ISO 9000 et ISO 14000. 

___________________________________________________________________________________ 



Cinq cas de figure se dessinent à travers le panel analysé, chaque cas ayant une influence sur 

le(s) profil(s) de(s) responsable(s) environnement, sur sa formation et sur sa carrière : 

• le système de management environnemental intègre et complète le système de 

management de la qualité; 

• le système de management environnemental se superpose partiellement au système de 

qualité existant, empruntant et enrichissant le manuel qualité, ainsi que les procédures et 

instructions qui en découlent; 

• le système de management environnemental est totalement indépendant du système de 

management qualité; 

• le système de management environnemental est intégré au système de management de 

l'hygiène et de la sécurité; 

• le système de management intégré (SMI) comprend la qualité, l'hygiène, la sécurité et 

l'environnement. 

Les besoins en compétences, en organisation interne et externe et par conséquent, les 

retombées sociales des choix stratégiques faits ou générés sont conditionnés par le choix de 

système de management et de certification. 

Commentaire 

Les résultats bruts de l’enquête masquent une tendance qui apparaît dans les entretiens 

individuels : l’intégration qualité, sécurité, hygiène et environnement. 

___________________________________________________________________________________ 



Cette demande des entreprises n’a pas encore trouvée des réponses claires de la part des 

instances internationales, étant donné les exigences légales nationales divergeantes en 

hygiène et sécurité, d’une part, et la compléxité des législations sur l’ensemble de ce 

domaine, d’autre part. 

Néanmoins, le marché – au moins dans l’Union européenne – incitera à l’intégration de 

l’ensemble des aspects collatéraux de la production, que sont la sécurité, l’hygiène, la 

qualité et l’environnement. 

Témoignage (équipementier automobiles) 

"Malgré les problèmes de structure, de pouvoir et de compétences que cela pose, nous avons 

intérêt à intégrer dès maintenant hygiène, sécurité et environnement et, à terme, la qualité. 

Les sites de production sont demandeurs de cette intégration, ne fût ce que pour réduire le 

nombre d'audits, mais aussi pour éviter la paperasserie, même si nous travaillons désormais 

par intranet. 

Les problèmes que (cette intégration) pose sont de deux niveaux : 

• les référentiels (ISO 9000, ISO 14000, code du travail) ne sont pas les mêmes et n'ont pas 

le même poids de contrainte légale ; 

• nous avons déjà du mal à recruter ou surtout reconvertir en internes des responsables 

environnement pour l'ensemble de nos sites. De là à envisager la fusion des quatre 

responsabilités (qualité, hygiène, sécurité et environnement), il faudra une sérieuse 

refonte de nos systèmes actuels de management. 

Mais à terme, l'IMS (Integrated Management System) s'imposera." 

___________________________________________________________________________________ 



3.2 – Moyens humains nécessaires à la mise en place du SME 

3.2.1 La fonction du responsable environnement 

La jeunesse de la certification ISO 14001 (moins de cinq ans) et du règlement EMAS (moins 

de huit ans) nous oblige à considérer deux aspects de l’impact social du système de 

management environnemental, à savoir sa mise en place d’une part, son fonctionnement 

d’autre part. 

Il s’est avéré au cours de l’enquête que les entreprises certifiées ont elles-mêmes distingué 

nettement les besoins lors de la phase de mise en place et la phase de fonctionnement courant. 

3.2.1.1 Origine de responsable environnement 

Si les résultats de l’enquête démontrent que le recrutement du responsable environnement 

s’effectue de façon égale entre embauche et reconversion interne, ils laissent apparaître que le 

responsable environnement est, dans la majorité des cas, un cadre confirmé, reconverti aux 

métiers de l’environnement. 

Tableau 3 Origine du poste responsable environnement 

Origine du poste responsable 

environnement 

En nombre 

(sur 102 sites) 

Réponses en 

% du panel 

Par embauches 45 44 

Par reconversion interne 57 56 

Total 102 100 

___________________________________________________________________________________ 



3.2.1.2 Les embauches 

Les embauches 4 sont recrutées parmi les ingénieurs et spécialistes en ingénierie de 

l’environnement (47%). Il est par ailleurs intéressant de noter que dans l’enquête nous avions 

proposé un certain nombre d’autres profils, aucun n’a été retenu, comme le montre le tableau 

ci-après. 

Tableau 4 Profil du responsable environnement recherché 

Profil du responsable environnement recherché 

En % des 

embauches 

En % du 

panel 

Ingénieur 53 23 

Spécialiste ingénierie de l'environnement 47 21 

Spécialiste communication 0 

Biochimiste 0 

Hydrogéologue 0 

Juriste 0 

Autres (secrétaire) 0 

A partir de là, nous nous sommes intéressés sur les filières de recrutement des futurs 

responsables environnement. 

Ces embauches se sont réalisées surtout à travers les grandes écoles et universités (47 % des 

embauches), et dans une moindre mesure à travers une candidature spontanée (16%) ou par 

réseaux relationnels (16%). 

Les stages en entreprises n'ont représenté quant à eux que 5 % de l'origine des embauches. Ce 

faible niveau de promotion des stagiaires est à mettre en face des 30 % des sites ayant eu 

recours à des stagiaires, lors de la phase de mise en place du SME. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 5 Filières de recrutement des responsables environnement 

Filières de recrutement des 

En % des En % du panel 

responsables environnement embauches 

Grandes écoles / Universités 47 21 

Candidature spontanée 16 7 

Annonce presse / internet 11 5 

Cabinet de recrutement 5 2 

Chasseur de têtes 0 0 

Réseaux relationnels 16 7 

Autres (stages) 5 2 

3.2.1.3 Les reconversions internes 

Les reconversions internes concernent, dans 28% des cas le poste de responsable qualité du 

site et 7% hors site, soit ensemble plus d’un tiers des cas de reconversions. 

Elles concernent les postes maintenance/sécurité ou encore sécurité/qualité sur le site dans 

23% des cas et hors site dans 5% des cas, soit ensemble plus d’un quart des cas de 

reconversions. 

Enfin, elles concernent 11% de techniciens responsables de STEP, des déchets, de mesure et 

de contrôle, etc. 

4 

Nous avons considéré dans notre échantillon les embauches au niveau du site, non au niveau des groupes. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 6 Fonctions précédentes du responsable environnement 

Fonctions précédentes du responsable 

environnement 

Sur le site 1 : 

- Responsable technique 

- Responsable qualité 

- Responsable labo/qualité 

- Responsable labo 

- Responsable qualité/sécurité 

- Maintenance/sécurité/entretien 

- Resp. STEP/déchets/mesure et contrôle 

Hors site 2 

- Responsable qualité 

- Responsable maintenance 

- Responsable technique 

- Responsable laboratoire 

En nombre de 

réponses 

En % des 

réconvertis 

(56) 

1 Sur le site : un cadre travaillant sur le site, 2 Hors site : un cadre venant d’un autre site. 

un cadre connaissant le site et le cas échéant son passif environnemental. 

___________________________________________________________________________________ 


5 

16 

5 

2 

4 

9 

6 

4 

3 

2 

1 

9% 

28% 

9% 

3% 

7% 

16% 

11% 

D’après un sondage ponctuel effectué sur 18 groupes (équipementiers, ciments, électronique, 

énergie, pétrole, agro-alimentaire, sidérurgie, chimie) aucun grand groupe a embauché au 

niveau central un ingénieur ou spécialiste de l’environnement, mais tous ont mis un cadre 

supérieur expérimenté en charge de la politique environnementale du groupe. 

Deux conclusions peuvent être tirées de l’analyse du tableau précedent : 

• Les responsables environnement, issus de la reconversion interne, sont dans tous les cas 

pratiquement choisis sur le site même où il/elle travallait auparavant . 

Ceci est un constat reconfortant dans la mesure où la responsabilité du SME est confiée à 

7% 

5% 

3% 

2%


Le constat peut néanmoins amener à s’interroger dans la mesure où l’objectivité du 

responsable SME pourrait être entamée par sa propre carrière sur le site. 

• Les responsables environnement reconvertis en interne viennent dans plus de la moitié des 

cas des métiers transversaux que sont la qualité, la sécurité et la maintenance. 

Ce constat doit appeler à la vigilance : il s’agit de métiers ayant appris la maîtrise de 

systèmes fondés sur des procédures, des audits et des rapports, mais nullement sur la 

communication et l’interprétation des exigences du monde externe et notamment des 

organisations de protection de l’environnement, des riverains ou même des autorités.. 

La tendance à la technicité pure du management environnemental se manifeste ainsi à 

travers les reconversions internes, comme à travers tous les autres indications de 

tendances : embauches, programmes de formation, communication. 

3.2.1.4 Le profil des responsables environnement 

Il est intéressant de noter que lorsqu’il s’agit de reconversion interne, la majorité des profils 

d’origine est celui de qualiticien, suivi de près de celui d’ingénieur/technicien maintenance. 

En revanche, lorsqu’il s’agit d’embauches, la majorité des responsables environnement a un 

profil sécurité, le profil de qualiticien ne venant qu’en troisième position, après celui du profil 

d’ingénieur maintenance. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 7 Profil du responsable environnement 

Profil du responsable 

environnement 

Réponses 

des entr. 

Ayant 

embauché 

(45 sites) 

Réponses 

des entr. 

ayant 

reconverti 

(57 sites) 

TOTAL 

en nombre 

(102 sites) 

En % du panel 

Ingénieur/technicien maintenance 7 9 16 16% 

Ingénieur/technicien sécurité 11 3 14 14% 

Ingénieur/technicien production 3 8 11 10% 

Qualiticien 5 11 16 16% 

Responsable affaires juridiques 0 3 3 3% 

Responsable communication 0 0 0 0 

Responsable ressources humaines 0 0 0 0 

Autres : 

Ing généraliste 

Ing. – Juriste Env/Hyg/Sécur 

Ing chimiste 

Resp formation/Sécurité/Env 

CDD Ingénierie env. 

Qualité/Sécurité 

Technicien bureau d’études 

Ing chimiste/Qualité 

Ing maintenance/Sécurité 

Ing support production 

Ing production/Qualité 

Ing Labo de contrôle 

Ing technicien env 

Services généraux 

5 

2 

4 

2 

2 

2 

2 

Cette inversion des préférences de profils entre reconversions internes et embauches a une 

explication : 

• Formellement, le SME certifié selon la norme ISO 14001 est très proche des normes 

qualité ISO 9000. 

___________________________________________________________________________________ 


2 

3 

3 

3 

3 

3 

3 

3 

5 

2 

6 

2 

2 

3 

3 

3 

3 

3 

3 

3 

2 

2 

5% 

2% 

6% 

2% 

2% 

3% 

3% 

3% 

3% 

3% 

3% 

3% 

2% 

2%


Il est donc logique de choisir, dans le cadre d’une solution de continuité, de reconvertir 

un cadre/technicien ayant l’expérience du formalisme des manuels, procédures, 

instruction, audits, etc. 

• En tant que contenu, le profil sécurité/hygiène est nettement plus proche de 

l’environnement que le profil de qualiticien. 

Il est donc logique que de choisir, dans le cadre d’une innovation pour le poste de 

responsable environnement, un profil proche de la sécurité. 

• Dans le calcul combiné d’embauches et de reconversions, le profil 

d’ingénieur/technicien maintenance à celui de qualiticien. 

Le caractère transversal et opérationnel à travers toutes les fonctions d’une usine des deux 

métiers – maintenance et environnement – explique la prééminence de ce profil. 

• Dans tous les cas de figure, la responsabilité de l’environnement est conçue comme 

un métier à profil technique et administratif. 

3.2.1.5 Filière hiérarchique du SME 

En majorité (60 %) la responsabilité environnement dépend de la direction générale, dans 

20% des cas elle dépend de la responsabilité qualité, dans quelques rares cas (10 %) elle 

dépend des ressources humaines. Les autres cas représentent des individualités (direction 

juridique, direction administrative, informatique, maintenance). 

3.2.1.6 Rôles et fonctions associées du responsable environnement 

Il est fréquent qu’un responsable environnement ait une fonction complémentaire : dans un 

quart des cas seulement l’environnement occupe 100% de son temps, contre un tiers pour qui 

l’environnement occupe 50 % du temps de travail et un tiers pour qui il s’agit de 30% du 

temps de travail, comme le montre le tableau ci-après. 

___________________________________________________________________________________ 



Ce temps est alors partagé dans 25 % des cas avec la qualité, dans 30% avec qualité/sécurité. 

Tableau 8 Temps du responsable environnement consacré à 

l’environnement 

Temps du responsable 

environnement consacré 

à l’environnement 

Sites ayant 

embauché 

(45 sites) 

Sites ayant 

reconverti 

(57 sites) 

TOTAL 

En nombre 

TOTAL 

En % 

(102 sites) 

100 % 18 6 24 24% 

50 % 14 17 31 30% 

30 % 10 23 33 32% 

Moins de 30 % 3 9 12 12% 

Sans réponse 2 2 2% 

Tableau 9 Autres postes assurés par le responsable environnement 

Autres postes assurés par le 

responsable environnement 

Entreprises intérrogées. En % 

Responsable environnement / qualité 25 

Responsable environnement / sécurité 20 55 % 

Responsable environnement / qualité / 

sécurité 

10 

Responsable maintenance 5 

Responsable services généraux 5 

Responsable laboratoire 5 

Autres 5 

3.2.1.7 Le diagnostic en termes de contrat de travail 

La mise en place du SME est assuré, dans 30 % des cas, par des ingénieurs CDI (partageant 

cette charge avec la qualité, la maintenance ou les méthodes), dans 40 % des cas par un seul 

ingénieur ou technicien CDD et dans 30 % des cas par un(e) ou stagiaire. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 10 Types de contrat de travail 

Types de contrat de travail 

Réponses en % 

Ingénieurs/techniciens CDI (Contrat à durée indéterminée) 30 

Ingénieurs/techniciens CDD (Contrat à durée déterminée) 

Stagiaires 30 

Les stages en entreprise, qui font partie de l'ensemble des programmes de formation doivent 

être considérés ainsi comme une initiation à la vie d'entreprise et nullement comme une phase 

de pré-embauche. En effet, les stages et /ou CDD ne se tranforment en CDI que dans 5% des 

cas. 

3.2.2 Stratégie d’intégration du SME 

La norme ISO 14001 spécifie clairement que le SME fait partie intégrante du système de 

management général de l’entreprise et doit s’y intégrer. 

L’étude démontre que les stratégies pour intégrer l’environnement dans le management global 

ne sont pas partout identiques : le rôle éventuel d’un comité de pilotage, la réalisation d’une 

analyse initiale de la performance environnementale et de la conformité réglementaire, la 

communication ne sont pas abordés d’une façon identique dans tous les cas étudiés. 

___________________________________________________________________________________ 


40


3.2.2.1 Comité de pilotage 

Dans 70 % des cas, la mise en place du SME a eu recours à la création d'un comité de 

pilotage, qui est - à quelques exceptions près - la préfiguration de la revue de direction, exigée 

par la norme ISO 14001. 

Tableau 11 Recours à un comité de pilotage 

Recours à un comité de pilotage 

Entreprises intérrogées. En % 

OUI 70 

NON 30 

Les tâches de ce comité de pilotage sont, dans l'ordre : 

• coordination du calendrier (100 %); 

• préfiguration de la revue de direction (90 %); 

• groupe de créativité de recherche de solutions (75 %); 

• constitution de la base documentaire SME (70 %); 

• décision sur les investissements (60 %). 

Tableau 12 Les tâches du comité de pilotage 

Les tâches du comité de pilotage Réponses multiples. 

En % 

Décision sur les investissements 60 

Coordination du calendrier de la mise en place 100 

Groupe de créativité de recherche de solutions 75 

Constitution d'une base documentaire SME 70 

Préfiguration de la revue de direction 90 

___________________________________________________________________________________ 



La responsabilité du comité de pilotage incombe soit au responsable de l'environnement (45% 

des cas), soit au directeur du site (30 % des cas), soit au responsable qualité (15%), parfois au 

responsable maintenance ou sécurité. 

Les autres fonctions de l'entreprise sont peu ou pas représentées au comité de pilotage. 

Tableau 13 Composition du comité de pilotage 

Composition du comité de pilotage 

En % 

Direction générale 90 

Qualité 90 

Services généraux/maintenance 60 

Recherche et Développement 25 

Achats 25 

Ressources humaines 25 

3.2.2.2 Analyse environnementale initiale 

L’organisation du SME réflète le rôle que l’environnement jouera dans l’entreprise. 

Une minorité significative (16%) confie l’analyse initiale à un organisme extérieur spécialisé, 

sans réelle osmose avec les ressources humaines propres à l’entreprise. 

On peut s’interroger sur l’intégration d’un SME, lorsque l’analyse initiale de base est confiée 

exclusivement à des spécialistes extérieurs à l’entreprise. 

Ici encore, bien que l’analyse soit effectuée par une équipe interne avec l’aide d’un organisme 

extérieur, il n’y a pas de volonté d’une osmose avec l’ensemble des acteurs - employés, 

maîtrise, encadrement – de l’entreprise. 

___________________________________________________________________________________ 



Nous analyserons plus loin cette tendance potentielle “top-down” (du haut vers le bas), qui est 

à notre avis induite par la structure, sinon par l’esprit de la norme ISO 14001. 

Dans 45 % des cas, l'analyse environnementale s'est faite avec les seuls ressources humaines 

de l'entreprise. 

Cette pratique a des avantages et des inconvénients. 

L’avantage est que l’analyse environnementale est réalisée par des techniciens et cadres qui 

connaissent de l’intérieur le fonctionnement, l’histoire et les process de l’entreprise . 

Il y a deux inconvénientes à cette pratique : 

• Par formation et de par leur pratique professionnelle quotidienne, les cadres et techniciens 

sont orientés vers l’excellence des produits et services qui sont la raison d’être de leur 

entreprise, mais beaucoup moins - si ce n’est pas-du-tout – vers les effets secondaires des 

activités industrielles, dont ils ont la responsabilité. 

Ces effets secondaires sont précisement ceux que l’analyse environnementale initiale doit 

identifier. 

• La filiation hiérarchique, directe par rapport à la direction du site des responsables 

environnement, explicitement exigée par la norme ISO 14001, ne garantit pas 

nécessairement l’impartialité de l’analyse environnementale initiale. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 14 Réalisation de l’analyse initiale 

Réalisation de l’analyse initiale 

Un organisme / spécialiste extérieur à 

l'entreprise 

Equipe interne avec l'aide d'un organisme 

extérieur 

Equipe interne sans aide extérieure 

Témoignage (agro-alimentaire) 

TOTAL en 

nombre 

TOTAL en % 

"Notre analyse environnementale nous a, dans un premier temps, confronté avec nos excès de 

consommation d'eau et avec le gaspillage et le coût de l'élimination de nos déchets lactosés. 

Et on a trouvé une solution qui nous convient financièrement et qui permet de valoriser nos 

déchets. Cela a demandé un investissement de plus de 5 MF, mais cela valait le coup." 

Commentaire 

éliminent les risques de pollution. 

___________________________________________________________________________________ 


16 

40 

46 

16% 

39% 

45% 

L'organisation du SME démontre au moins deux avantages de la certification : 

• dans la majorité des cas, il s'agit d'actions à caractère de direction collective au niveau des 

cadres; 

• les actions SME sont majoritairement centrées autour de la recherche de solutions 

technologiques à des problèmes techniques, qui concernent des décisions 

d'investissement. 

Dans ce dernier cas, il s’agit d’un avantage à double tranchant : 

Il est incontestable que la pression du législateur et de l’opinion publique incite à la 

recherche de produits, process et par conséquent, d’investissements qui maîtrisent ou


En revanche, les résultats de l’enquête démontrent que l’organisation du SME présente 

des limites, sinon des lacunes : 

L’intégration de l’environnement dans l’exercice quotidien de la gestion de 

l’entreprise n’est réellement recherchée que dans un cas sur deux. 

La participation active des représentants du personnel n’est pas recherchée, même 

lorsque ces représentants le souhaitent. 

La faible représentation des responsables ressources humaines dans les comités de pilotage 

(25 % des cas), est un indice de la faible conscience du potentiel d'influence sur le 

comportement individuel en matière de bonnes pratiques de l'environnement de la part des 

cadres. 

De même, l'absence totale des responsables commerciaux dans les comités de pilotage, 

démontre que l'importance de l'enjeu commercial et concurrentiel d'un SME certifié ISO 

14001 et/ou EMAS n'est pas encore vraiment perçue par les entreprises industrielles 

françaises. 

Le déficit de la présence commerciale dans le processus de du SME contraste avec l’attitude 

que l’on peut constater chez nos voisins, en Allemagne (2 050 enregistrements EMAS et 1950 

certifications ISO 14001 fin avril 2000), ou dans les économies émergeantes, comme l’Inde 

(220 certifications ISO 14001, avril 2000) ou le Brésil (150 certifications, avril 2000). Là au 

contraire, l’environnement est considéré comme un argument-phare dans la compétition 

internationale. 

Témoignage (transformation des métaux non-ferreux - Allemagne) 

"Dès le début des années 70, nous avons lancé notre programme industriel de pots 

catalytiques. 

___________________________________________________________________________________ 



Dès que les normes furent approuvées , d'abord la BS7750, ensuite le règlement européen 

(Règlement européen EMAS 1836/93) et maintenant la norme ISO 14001, nous avons été les 

premiers à obtenir la certification. Il s'agissait pour nous de devancer tout concurrent." 

Témoignage (fabrication de cellulose de papier - Brésil) 

" La certification ISO 14001 a été pour nous un message fort, envoyé à nos concurrents 

détracteurs à travers le monde , que notre activité économique non seulement respecte 

l'environnement, mais souvent rétablit l'équilibre naturel détruit par nos prédécesseurs.” 

3.2.2.3 Veille réglementaire 

La veille réglementaire est une obligation imposée par la norme ISO 14001. 

Dans de rares cas (5 %), la veille réglementaire est assurée par un organisme ou spécialiste 

extérieur. 

Dans 14 % des cas, elle est assurée par un service juridique interne (au groupe auquel 

appartient le site), dans 80 % des cas, ce suivi est assuré par le(s) responsable(s) 

environnement du site. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 15 Réalisation de la veille réglementaire 

Réalisation de la veille réglementaire Total en 

nombre 

Total en % 

Un organisme / spécialiste extérieur 5 5% 

Le service juridique interne 14 14% 

Le service environnement 81 80% 

Autres : 

- Aide d’un spécialiste extérieur tous les 3 ans 

La totalité des sites du panel est soumis à autorisation préfectorale de fonctionner, à deux 

exceptions près. 

Ainsi, au moins le responsable environnement dispose-t-il d’un référentiel réglementaire, qui 

est l’arrêté préfectoral de son site. 

Il y a néanmoins un risque de non-conformité « inconsciente » : les arrêtés préfectoraux datent 

souvent de dix ans ou plus et la quasi-totalité des responsables environnement n’a ni le temps, 

ni les compétences juridiques pour suivre l’évolution de la législation – et encore moins la 

jurisprudence – sur l’environnement. 

Il s’agit d’un problème de décalage entre les exigences réglementaires et l’information des 

responsables environnement, qui n’a pas encore trouvé de solution simple et économique, 

malgré les efforts des acteurs concernés (CCI, fédérations patronales, l’Ademe, etc.). 

___________________________________________________________________________________ 


2 

2%


3.2.2.4 L'effort de formation interne consacré à l'environnement 

La formation est une exigence de la norme ISO 14001, sans pour autant que soit spéficié la 

durée ou le contenu de cette formation. 

Il n’y a pas non plus en France une exigence spécifique de formation de directeurs ou 

responsable environnement de l’entreprise, de longue durée et diplomante, comme c’est le cas 

pour hygiène et sécurité en Belgique ou en Hollande. 

L’effort consenti à la formation à l’environnement – librement décidé - est par conséquent un 

indicateur de l’importance que l’entreprise consacre à l’environnement. 

Tableau 16 L’effort formation/sensibilisation du personnel 

Catégorie du personnel Plus de 50 

heures 

(en %) 

Formation Sensibilisation 

25 à 50 

heures 

(en %) 

10 à 25 

heures 

(en %) 

1 à 10 

heures 

(en %) 

Cadres 35 10 50 35 

Techniciens 25 10 15 75 

Opérateurs 25 5 5 65 

Au total, dans notre échantillon, 35 % des cadres auront consacré plus de 50 heures à la 

formation et 10 % y auront consacré entre 25 et 50 heures (lors de la mise en place du SME). 

Après la mise en place du SME, s'y ajoutent des rappels, entre 10 et 25 heures (50 %) et des 

séances d'information/sensibilisation (35 %). 

Pour les techniciens 25% airont consacré plus de 50 heures, 10 % auront consacré entre 25 et 

50 heures à la formation lors de la mise en place du SME, avec des rappels compris entre 1 à 

10 heures (75 %) et 10 à 25 heures (15 %) après mise en place du SME.. 

___________________________________________________________________________________ 



Pour les opérateurs, la majorité (65 %) a reçu une sensibilisation de 1 à 10 heures, lors de la 

mise en place du SME, une minorité (25 %) a reçu une formation de plus de 50 heures. 

En ce qui concerne les opérateurs, un quart (25 %) aura reçu une formation spécialisante 

(Step, déchets) : 

• en gestion déchets 13 % 

• en maintenance de STEP 7 % 

• en manutention 5 % 

Le temps consacré à des réunions d'informations est le plus important pour des opérateurs et 

les techniciens. 65 % des opérateurs auront eu entre 1 et 10 heures d'information sur 

l'environnement, 75 % des techniciens auront eu des séances de formation/sensibilisation 

(contre 35 % des cadres). 

Dans la majorité des cas (65%), les rappels de formation après la mise en place du SME se 

présente sous forme de sensibilisation (5 à 10 minutes). 

Pour les cadres, un tiers (36 %) a reçu une formation au SME de deux jours ou plus. 

Pour les techniciens, un quart (24 %) aura reçu le même type de formation /sensibilisation. 

Les séminaires organisés par une structure de formation extérieure - d'une durée de 2 jours à 

une semaine, représentent 50 % du type de formation reçue chez les cadres, 33 % chez les 

techniciens et 25 % chez les opérateurs. 

Pour les cadres et les techniciens, il s'agit dans ces cas aussi bien de prise de connaissance du 

SME, que d'apprentissage de techniques nouvelles de maîtrise de la pollution : ultrafiltration, 

tri et recyclage de déchets, etc. 

___________________________________________________________________________________ 



Pour les opérateurs, il s'agit d'apprentissage de techniques de maintenance de STEP, de 

recyclage de déchets, de mesure des effluents liquides, etc. 

Les formations de plus courte durée (moins de 10 heures) concernent, pour toutes les 

catégories de personnels, des sessions de sensibilisation en interne. 

Au total, le nombre d'heures de formation/sensibilisation pour l'ensemble de l'échantillon peut 

se résumer de la façon suivante : 

• cadres 26 heures en moyenne 

• techniciens 14 heures en moyenne 

• opérateurs 16 heures en moyenne 

Commentaire 

Dans la majorité des cas et pour tous les personnels, la formation qu'elle soit interne ou 

externe - est une formation d'appoint, complétant une formation initiale d'ingénieur ou de 

technicien. 

Ce n’est que dans une minorité des cas que les programmes de formation interne abordent 

les thèmes de société, des thèmes d’éthique, des sciences de la vie, des thèmes d’économie 

de l’environnement (pour l’entreprise comme pour la collectivité), d’environnement et 

mondialisation du commerce, etc. 

Il y a un décalage entre la façon dont le public et les médias perçoivent la responsabilité de 

l’entreprise par rapport à l’environnement, et la formation que l’entreprise donne à ses 

cadres, techniciens et opérateurs, pour comprendre le regard extérieur sur l’entreprise et 


___________________________________________________________________________________ 



Ce constat est encore renforcé par l’analyse des programmes de formation d’experts en 

environnement, disponibles sur le marché. 

3.2.2.5 La communication interne 

La communication est, à quelques exceptions près comprise comme une communication 

descendante direction-employés ou direction-parties intérressées. 

Très rares sont les sites où la communication – obligatoire dans la norme ISO 14001 – 

comprend un dispositif de remontée des informations de la base vers le sommet. 

Un peu plus d’un quart (28%) des sites indiquent qu’une boîte à idées fonctionne. 

Il s’agit néanmoins de sites appartenant à quatre grands groupes (électronique, équipementier, 

matériel électrique, agro-alimentaire), qui ont intégré l’élément environnement dans leur 

système de boîte à idées pré-existant. 

Tableau 17 Systèmes de communication interne 

Systèmes de communication interne Réponses multiples. 

En % 

Affichage 95 

Journal interne 14 

Réseaux de correspondants environnement 49 

Suggestions / boîte à idées 28 

Réunions environnement 80 

Autres (intranet, lettre au personnel, système TV, 

bilan env. simplifié, réunion mensuelle, etc.) 

___________________________________________________________________________________ 


20


L'affichage (95 %) et les réunions (80 %) sont les moyens de communication les plus 

fréquents, suivis de loin de la boîte à idées (28 %) et d'articles dans le journal interne (14 %). 

L'intranet n'est qu'à ses débuts dans la communication (5 %), dans quelques cas (2 %), 

l'entreprise publie un bilan simplifié. 

3.3 L'impact du SME sur le fonctionnement de l'entreprise 

Le management environnemental transcende toute l’activité de l’entreprise, mais son impact 

n’est pas perçu de la même façon par les différentes fonctions de l’entreprise. 

L’objectif et les résultats du management environnemental consiste en une réduction des 

risques et des impacts physiques de l’activité industrielle sur les milieux récepteurs (air, sol, 

eau), mais cet objectif et ses résultats sont assez abstraits pour les cadres et employés de 

l’entreprise. Il importe par conséquent de comprendre l’impact d’un SME sur les fonctions 

spécialisées de l’entreprise. 

De même, il importe de connaître l’impact du management environnemental sur la carrière et 

les rémunérations des cadres et employés. 

Enfin, l’impact sur le comportement individuel par rapport à l’environnement mérite 

attention. 

___________________________________________________________________________________ 



3.3.1 L’impact du SME par fonction de l’entreprise 

Tableau 18 Impact par fonction de l’entreprise 

1 – Rigueur dans l'applicatio 

des 

procédures et instructions 

A 

C 

H 

A 

T 

S 

40% 

R 

/ 

D 

23% 

M 

E 

T 

H 

O 

D 

E 

S 

26% 

2 - Souci d'économies : 

- énergie 14% 9% 7% 14% 23% 16% 9% 5% 21% 14% 13% 

- eau 9% 7% 2% 9% 9% 5% 2% 2% 9% 5% 6% 

- matières premières 

3 – Rigueur dans le tri des 

44% 14% 2% 7% 14% 12% 0 0 5% 5% 10% 

déchets 

19% 19% 21% 19% 58% 51% 14% 26% 28% 16% 27% 

4 – Prévention des risques 

5 – Gestion des matières 

dangereuses 

6 – Sensibilité aux 

responsabilités 

environnementales 

7 – Sensibilité aux coûts 

environnementaux 

MOYENNE 

19% 

28% 

28% 

33% 

26% 

9% 

23% 

28% 

5% 

15% 

46% 

40% 

26% 

5% 

19% 

___________________________________________________________________________________ 


Q 

U 

A 

L 

I 

T 

E 

28% 

21% 

7% 

30% 

5% 

16% 

Pour le service achats, l'impact le plus important concerne le souci d'économie dans la 

consommation de matières premières (44 %), ce qui va de pair avec la sensibilité aux coûts 

environnementaux (33 %), surtout reliés à l'élimination des déchets et le traitement des eaux 

usées. 

P 

R 

O 

D 

U 

C 

T 

I 

O 

N 

44% 

40% 

35% 

47% 

19% 

32% 

E 

N 

T 

R 

E 

T 

I 

E 

N 

44% 

35% 

35% 

37% 

12% 

27% 

C 

O 

M 

M 

E 

R 

C 

I 

A 

L 

12 

9% 

0 

16% 

0 

7% 

R 

E 

S 

S. 

H 

U 

M. 

23 

19% 

2% 

40% 

9% 

14% 

S 

E 

R 

V. 

G 

E 

N. 

26% 

35% 

19% 

35% 

21% 

22% 

F 

I 

N 

A 

N 

C 

E 

S 

9% 

12% 

0 

14% 

30% 

12% 

M 

O 

Y 

E 

N 

N 

E 

27% 

24% 

19% 

30% 

14%


Témoignage, achats (équipementier) 

"J'ai à disposition la liste des matières interdites, réglementées et dangereuses. Avant 

d'agréer un produit, une marque ou un fournisseur, il faut désormais qu'il fournisse la preuve 

que le produit ou la pièce ne contient pas des produits de la liste noire.” 

La rigueur dans l'application des procédures (40 %), la gestion des matières dangereuses 

(28%) et la sensibilité aux responsabilités environnementales (28 %) sont également des 

impacts importants pour le service achats. 

Témoignage (peinture industrielle) 

« Il ne suffit pas d’introduire une clause de respect des objectifs de notre politique 

environnementale dans les conditions générales d’achat : depuis la mise en place de l’ISO 

14001, le degré de respect de cette politique figure au même niveau que la qualité, la 

ponctualité et le prix, dans nos évaluations fournisseurs. » 

Témoignage, (fabrication de papier) 

« L’abandon du blanchissement au chlore n’est pas une conséquence de la mise en place du 

SME, mais la recherche de solutions alternatives qui s’est décidée en même temps que le 

démarrage de l’ISO 14001. 

Pour le service recherche et développement, après la sensibilisation (28 %) viennent 

immédiatement les produits dangereux (23 %) et la rigueur (23 %). 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage (électronique) 

"C'est la conjonction de la directive de Bruxelles (concernant l'obligation de désassemblage 

des appareils électriques, électroménagers et électroniques) et le début de l'analyse 

environnementale, qui nous a fait prendre conscience que nos rebuts, certes faibles, mais 

comptant quelques micro grammes de métaux lourds, nous coûtaient néanmoins cher, que la 

conception de nos circuits rendait le recyclage ultérieur difficile et qu'en plus, on contrôlait 

mal la filière de nos rebuts et de nos produits en fin de vie. 

L'environnement nous a obligé à repenser tout le cycle de vie des matériaux constituant nos 

produits". 

Pour les méthodes, ce sont la prévention des risques (46 %) et les matières dangereuses 

(40%) qui sont considérées comme des facteurs influencés par ISO 14001. 

Témoignage (peinture) 

"L'analyse environnementale nous a démontré que notre système de dépotage, de stockage et 

de manipulation interne des solvants représentait des risques pour nos opérateurs, pour les 

chauffeurs des camions ainsi que pour les sols et la nappe phréatique. 

L'objectif du programme environnemental est d'éliminer ce risque à court terme, par une 

modification complète de la circulation interne et du dépotage. 

Mais en plus, en groupe de travail avec les achats et les études, nous cherchons maintenant à 

éliminer complètement les solvants chlorés." 

Pour le service qualité, la rigueur (28 %) et la sensibilisation (30 %) sont les deux facteurs 

les plus importants. 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage (agro-alimentaire) 

«Elargir le système qualité à l’environnement n’est pas un problème. Il suffit d’ajouter dans 

chaque procédure environnement et d’écrire quelques procédures de plus pour le suivi 

réglementaire, la communication et les plans d’urgence. J’ai pu faire cela tout seul, sans 

l’aide de personne. » 

Témoignage (équipementier) 

"Pour moi, les procédures sont une routine. J'en ai écrit la totalité pour notre certification 

ISO 9001 (qualité). En revanche, que le meilleur soin apporté à la qualité du produit ne soit 

pas toujours compatible avec l'hygiène, la sécurité et l'environnement est une idée qui ne nous 

serait pas venue il y a quelques années. 

Le dégraissage de mes pièces d'alu par le trichoréthylène me va parfaitement du point de vue 

qualité des produits. 

Mais maintenant que j'ai aussi la responsabilité de l'environnement, je vois ce que cela nous 

coûte en filtration, en mesures de protection des opérateurs, en évacuation des fumées et ainsi 

de suite. 

On regarde la qualité du produit et l'exigence de qualité totale d'un tout autre oeil, quand on 

intègre le facteur environnement." 

Pour la production et l'entretien/maintenance, la rigueur dans le tri des déchets 

(respectivement 58 % et 51%) prime sur tous les autres aspects. 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage, (automobile) 

« C’est le tri des déchets qui impressione le plus les ouvriers : la multiplicité des bennes et les 

pictogrames au dessus sont quelque chose de visible, palpable. » 

Les services commerciaux se sentent les moins concernés par le SME, si ce n’est que – 

faiblement – par la sensibilisation (16%). 

Témoignage (plasturgie) 

« Aussi longtemps que le client ne me demande pas comment est faite l’injection de nos 

pièces, ce qu’on fait de nos carottes (d’injection) ou comment sont refroidies nos presses, la 

14001 ne m’apporte pas grand chose. Ce serait différent, évidemment, si tous les concurrents 

étaient certifiés. 

Pour les ressources humaines, la sensibilisation prime, comme prévu, sur tout autres 

facteurs (40 %), mais le tri des déchets (26 %) est un facteur aussi important. 

Témoignage (automobile) 

"Établir un plan de crise, va largement au delà d'un POI (Plan d'Organisation Interne) 

habituel. C'est en imaginant les différentes scénarios d'accidents qu'on se rend compte des 

risques potentiels et qu'on est capable d'imaginer les réponses. Mais cela suppose un 

programme continu de sensibilisation au risque. Sensibiliser, c’est le maître-mot de 

l’environnement. » 

Pour les services généraux, la prévention des risques (35 %) et la sensibilisation (35 %) 

viennent loin devant les autres impacts. 

___________________________________________________________________________________ 



Pour la direction financière enfin, le coût de l'environnement (30 %) prime - comme prévu - 

sur tous les autres facteurs. 

Témoignage (pétrole) 

Le tri sélectif des déchets et le changement des conditionnements nous a fait gagner dans les 

200 KF par an." 

Conclusion 

Tous les métiers “traditionnels” de l’entreprise trouvent un intérêt dans la mise en place du 

SME, chacun majoritairement dans son domaine de spécialité. 

L’exception notable est constituée par les commerciaux. 

Deux explications à cette exception : 

• Le système de management environnemental concerne l’activité du site et non pas les 

produits. 

Les services n’ayant pratiquement pas encore de certifications à fin juin 2000 (date de 

clôture de l’enquête), l’attention des services commerciaux de notre panel est beaucoup 

plus polarisée sur la qualité des produits, et donc sur la certification ISO 9000, que sur la 

qualité de l’environnement et sur l’avantage commercial potentiel d’une certification ISO 

14001. 

• En France, contrairement à l’Allemagne, aux pays Scandinaves, “l’environnementalement 

correct” n’est pas encore une exigence du public et des médias. La mondialisation du 

commerce – voir OGM – fera probablement changer rapidement les mentalités et, par 

conséquent, la sensibilité des commerciaux à l’environnement. 

___________________________________________________________________________________ 



3.3.2 Impact sur la carrière, le salaire et les primes 

La norme ISO 14001 exige l’identification d’objectifs et de cibles d’amélioration continue. 

Les autres objectifs de la gestion de l’entreprise, comme la rentabilité, la qualité, 

l’augmentation de chiffre d’affaires ou encore l’innovation sont liés, de façon assez répandue, 

à des promotions ou à des primes. 

Une mesure du degré d’intégration du management environnemental dans le système global 

de gestion de l’entreprise, consiste à identifier le relation éventuelle entre l’atteinte de ces 

objectifs et cibles, le plan de carrière et les rémunérations. 

3.3.2.1 Promotions et primes 

Tableau 19 Promotions dues au SME 

Promotions dues au SME 

En nombre (102 sites) 

En % 

Au niveau cadres 2 2% 

Au niveau techniciens 14 14% 

Au niveau opérateurs 5 5% 

14 % de techniciens, 5 % d'opérateurs et 2 % des responsables de la mise en place du SME 

ont bénéficié d’une promotion. 

Dans 86 % des cas, l'obtention de la certification n'a pas donné lieu à une augmentation de 

salaire ou à une prime. 

Dans un seul cas, une prime générale a été distribuée lors de l'obtention de la certification. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 20 Influence du SME sur les salaires et les primes 

Influence du SME sur les 

salaires et les primes 

En nombre 

En % 

OUI 12 12% 

NON 

87 86% 

1 prime généralisée à l’obtention de la certification ISO 14001 

Les autres sites intérogés déclarent ne pas comprendre le sens de la question. 

En ce qui concerne l'atteinte des objectifs du programme environnemental, une prime a été 

distribuée : 

• dans 9 % des cas au niveau cadre, 

• dans 7 % au niveau maîtrise/techniciens, 

• dans 7 % au niveau opérateurs. 

Tableau 21 Récompenses pour la réalisation du programme environnemental 

Récompenses pour la 

réalisation du programme 

environnemental 

En nombre 

En % 

OUI OUI 

Au niveau cadres 9 9% 

Au niveau techniciens 

Au niveau opérateurs 

7 7% 

7 7% 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage, responsable SME (électronique) 

"L'une des surveillantes du contrôle de la pression dans les salles blanches a constaté que 

depuis deux semaines, la surpression était en dessous de notre norme. Elle a vérifié ensuite si 

les circuits produits pendant ces deux semaines présentaient des non-conformités de qualité. 

Il n’en était rien. Elle nous a fait un rapport conseillant la diminution de la surpression, 

économisant de l'énergie, sans risque supplémentaire pour nos circuits. Elle a bénéficié d’une 

prime égale à un mois de salaire.” 

Commentaire 

Le témoignage cité est une exception dans l’ensemble du panel de l’enquête. 

A l’exception d’un seul cas, où une prime collective a été attibuée au personnel à 

l’occasion de la certification ISO 14001, il n’y a aucune incitation financière liée au SME. 

3.3.2.2 Niveau de salaire 

Le niveau de salaire du responsable environnement, ramené à une échelle comparative de 1 à 

10, se trouve dans 80 % des cas dans la moitié basse (de 1 à 5), dont 45 % au niveau 5. Le 

niveau 6 est atteint par 15 % des responsables environnement, 5 % se situe au dessus. 

Témoignage, responsable SME (peinture) 

“J’ai le statut cadre, mais je ne peux pas dire que je suis parmi les cadres les mieux payés de 

la société. Mais j’aime ce que je fais, c’est ce qui compte.” 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage, ingénieur (agro-alimentaire) 

"Je gagne 200 000 F actuellement. A 29 ans, avec une première certification ISO 14001 à 

mon actif, cela me paraît normal.” 

Commentaire 

Le niveau des salaires est un indicateur de l’importance que l’entreprise attache à 

l’environnement. 

Sachant que trois quarts au moins des responsables environnement sont également chargés, 

soit de la qualité, soit de la sécurité et d’hygiène et que trois quarts également estiment que 

leur poste n’est pas une étape dans leur carrière, mais une vocation en soi, on peut supposer 

que les convictions des responsables environnement sont au moins aussi importantes que la 

motivation financière. 

3.3.3 Impacts sur le comportement 

Tableau 22 Impacts sur le comportement 

Impacts sur le comportement concernant : Réponses multiples. En % 

L'organisation 65 

La cohésion sociale 20 

La conscience citoyenne des collaborateurs 60 

Le comportement général de l'entreprise par rapport à 

l'environnement 

95 

___________________________________________________________________________________ 



Les responsables SME sont assez unanimes sur l’impact que celui-ci a eu, d’une façon 

générale, sur le comportement des salariés, que ce soit en termes d’organisation (65 %), de 

conscience citoyenne des collaborateurs (60 %) ou en termes de comportement général de 

l’entreprise par rapport à son environnement (95 %). 

Il n’y a qu’une minorité (20 %) qui estime que le SME a renforcé la cohésion sociale. Ce 

faible score est à rapprocher (tableau 26) de l’importance accordée par les représentants du 

personnel à la mise en place d’un SME (90 %) et au jugement (100 %) de ces mêmes 

représentants concernant le changement de comportement des salariés (tableau 32). 

Commentaire 

La faiblesse du score « cohésion sociale » à l’intérieur de l’entreprise et l’importance 

qu’attachent les responsables du SME, comme les délégués CHSCT, démontre qu’il y a un 

décalage très net, à l’intérieur de l’entreprise, entre l’organisation du management 

environnemental et la recherche d’adhésion sociale interne, conquise d’avance. 

___________________________________________________________________________________ 



4 IMPACT DU SME SUR LA DEMANDE, LE BESOIN ET L’OFFRE 

D’EMPLOIS 

4.1 Estimation de l’évolution de la demande en cadres 

environnement internes dans l’industrie 

La demande quantitative en ingénieurs et spécialistes environnement est directement liée au 

nombre d’embauches à prévoir. 

Sur l’ensemble des sites certifiés au 18/07/00 en France, la quasi-totalité (94%) étaient des 

établissements classés pour la protection de l’environnement (ICPE). 

Il y a en France de l’ordre de 65 000 sites classés ICPE. 

Deux hypothèses se présentent : 

• Une évolution linéaire du nombre de certifications ISO 14001 d’ici 2005, ce qui nous 

amènera à 6 500 sites certifiés, l’équivalent de l’évolution qu’on a pu observer en matière 

de certifications qualité sur les cinq dernières années en France (16 000 actuellement). 

• Une accélération du rythme de certifications, sous la pression des ONG, comme en 

Allemagne et en Grande Bretagne, ou du législateur, comme en Hollande et en Belgique. 

Dans ce deuxième scénario, sachant que la mise en place d’un SME demande entre 12 mois et 

24 mois, il paraît raisonnable d’estimer le nombre de sites certifiés à 20 % des ICPE, d’ici 

2005, soit 13000 sites). 

En constatant que, dans notre échantillon (représentant entre 15 et 20 % des entreprises 

certifiées au 18/07/00), de l’ordre de 56 % de la demande en compétences sont couverts par la 

reconversion interne de cadres en activité et pour 44 % d’embauches, on peut émettre deux 

hypothèses de développement de la demande en cadres, responsables des SME dans 

l’industrie dans les cinq années à venir (2000-2005). 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 23 Estimation de la demande d’ingénieurs et de spécialistes SME 

2000 – 2005 

Nombre d’ICPE au 18/07/00 

65 000 

Nombre de sites certifiés 

Total besoins cadres reconvertis en 

interne 

(56%) 

Total besoins 

ingénieurs/spécialistes embauchés 

(44%) 

Certificats ISO 

14001 au 

18/07/00 

600 

335 

265 

Hypothèse 1 : 

10% d’ICPE 

certifiées au 

30/06/05 

6 500 

3 640 

2 860 

Hypothèse 2 : 

20% d’ICPE 

certifiées au 

30/06/05 

13 000 

7 280 

5 720 

En chiffres arrondis, il y aura un besoin de jeunes cadres spécialisés dans le management 

environnemental entre 3000 et 6000 postes, sachant que pour presque trois quarts de ceux-ci, 

il s’agira d’une responsabilité à partager avec celles de la sécurité, de l’hygiène et/ou la 

qualité. 

Ces chiffres et ce partage de responsabilités sont à mettre en face de l’offre prévisionnelle 

quantitative et qualitative des diplômés spécialisés en environnement, décrite au chapitre 6. 

Toujours en chiffres arrondis, il y aura un besoin de formation de cadres en activité en 

management environnemental entre 4 000 et 7 000 candidats des cours de formation continue 

d’ici 2005. 

___________________________________________________________________________________ 



Commentaire 

L’évolution prévisible vers une intégration environnement, sécurité, hygiène et qualité 

nécessitera une offre de formation (voir chapitre 6) qui n’est pas explicitement présente 

aujourd’hui dans l’échantillon de programmes analysés. 

S’il y avait une pression de la part du législateur, à l'instar de la réglementation belge, qui 

impose aux entreprises à risques (l'équivalent des ICPE en France) la nomination d'un 

directeur sécurité diplômé - qui a une large responsabilité concernant l'environnement, ces 

besoins pourraient être très vite sous-estimés. 

Dans les secteurs sensibles à l'opinion publique (agro-alimentaire, chimie et pétrochimie 

entre autres) et/ou aux pressions des autorités européennes (emballages, matériel électrique 

et électronique, automobiles entre autres) ou encore dans l'industrie à risques (sidérurgie, 

plasturgie, énergie entre autres), la mise en place d'un SME est une forme de réponse 

structurée aux exigences de l'environnement. 

L’arrivée de très grands groupes, avec un maillage de sites très étendu sur le territoire, tels 

Vivendi et Lyonnaise des Eaux dans le traitement de l’eau, la collecte et le traitement des 

ordures ménagères, EDF-GDF dans l’énergie bouleversera peut être ces prévisions, selon 

que ces groupes décident d’une certification au niveau national, régional ou par site. 

Il est probable que ce bouleversement concernera le nombre de sites industriels certifiés 

d’ici 2005, mais pas les besoins en embauches ou formations à la reconversion : chacun de 

ces groupes dispose de compétences internes, qui se chargeront de la reconversion des 

cadres existants. 

Il est néanmoins possible qu’une partie de l’excédent de l’offre de cadres responsables de 

l’environnement et de techniciens soit absorbé par des besoins hors de l’industrie: collectivités 

locales, tourisme, parcs nationaux et régionaux, services et administrations tels les agences de 

l’eau, les DDE, les banques et assurances, les établissements de soins, etc. 

___________________________________________________________________________________ 



Les statistiques que tient l’Asfac (Association Française des Eco-conseillers) 5 indiquent une 

évolution de l’emploi vers ces secteurs : sur 11 promotions (88-99), les profils des postes 

occupés par les éco-conseillers sont les suivants : 

• 96 postes en collectivités, 

• 56 postes en associations, 

• 15 postes dans les organismes publics, 

• 10 postes dans les organismes de formation, 

• 53 postes en entreprises. 

Ainsi, 77 % des postes (177 au total) auxquels aura préparé l’Institut d’éco-conseillers de 

Strasbourg se trouvent dans les collectivités, les associations, les organismes publics ou les 

organismes de formation. 

La présente enquête ne peut pas évaluer le nombre de spécialistes et/ou de cadres et 

techniciens que la mise en place progressive des certifications non-industrielles, tels les 

collectivités locales (collectivités locales, parcs régionaux, établissements de soins, DDE, 

mairies, etc.) nécessitera. 

De même, l’Ecole des méties de l’environnement (Rennes) 6 annonce, sur les 86 élèves des 

promotions 1996 à 1998 BTS-HPE, une proportion de 21 % (18 postes) d’emploi en gestion 

de l’environnement en collectivités et associations. 

Commentaire 

En admettant les mêmes hypothèses que pour l’industrie, à savoir qu’entre 10 et 20% des 

35000 communes de France soient dotées d’ici 2005 d’un spécialiste environnement, on 

pourrait estimer qu’il faudrait reconvertir entre 2 000 et 4 000 fonctionnaires et créer entre 

1600 et 3 200 postes. 

5 Asfac, Strasbourg, février 2000 

___________________________________________________________________________________ 



4.2 Les besoins en compétences extérieures induites 

La mise en place du SME nécessite l’assistance de plusieurs métiers émergents ou récemment 

consolidés : 

• formateur environnement, 

• analyste d’impact de projets, 

• ingénieur-analyste du passif environnemental, 

• spécialiste en veille et recherche technologique, 

• spécialiste en veille juridique et réglementaire, 

• spécialiste en commerce environnemental, 

• spécialiste en communication, 

• etc. 

4.2.1 Le conseil 

Dans un peu moins de 50 % des cas, l’entreprise fait appel à un consultant extérieur pendant 

la période de mise en place du SME. 

Le besoin de conseils ainsi créé concerne la formation, l’analyse des impacts 

environnementaux, la recherche de solutions technologiques, l’aide ou la rédaction d’un 

manuel des procédures et instructions, l’animation des comités de pilotage, l’audit à blanc. 

Pour mener à bien la mise en place d’un SME sur un site, il faut en moyenne de l’ordre de 20 

jours ingénieurs/conseil 7 en accompagnement. 

Par conséquent, un ingénieur conseil peut suivre maximum de l’ordre de 10 lancements de 

mise en place d’un SME par an. 

6 

Statistiques du BTS Hygiène, Proprété, Environnement. 

7 

Estimation d’après un sondage effectué auprès de URS-WCI, Algoé Management et DNV. 

___________________________________________________________________________________ 



En admettant que de l’ordre de 50 % d’entre eux seront reconvertis dans les sociétés conseil, à 

partir de leur spécialité qualité ou sécurité, on arrive au chiffre d’un peu moins de 350 

reconversions de consultants en activité et de 300 à 350 embauches dans l’hypothèse basse 

(10 % des ICPE certifiées d’ici 2005) et de 600 à 700 reconversions de consultants en activité 

et autant d’embauches dans l'hypothèse haute (20 % des ICPE certifiées d’ici 2005). 

4.2.2 L’audit de certification 

Pour chaque site en activité certifié, la norme ISO 14001 – tout comme le règlement EMAS – 

prévoit un audit renouvelable par un organisme accrédité par le Cofrac (Comité Français 

d’Accréditation) . 

La certification et la recertification exigent en moyenne 6 jours/ingénieurs. 

La certification exigera ainsi de l’ordre de 240 à 480 auditeurs maximum d’ici 2005. 

Dans l’hypothèse de 50 % d’embauches, il s’agira donc de 120 à 380 postes. 

A ce besoin s’ajoutera des recertifications, renouvelables en moyenne tous les deux ans, d’une 

durée moyenne de 6 jours. 

La recertification exigera ainsi entre 120 et 240 ingénieurs-auditeurs d’ici 2005. 

Dans l’hypothèse de 50 % d’embauches, il s’agira donc de 80 à 190 postes. 

___________________________________________________________________________________ 



4.2.3 Les étude collatérales 

A ces besoins s’ajoutent ceux des études de la performance environnementale que nécessite 

l’analyse initiale environnementale de chaque site certifié ISO 14001 (eau, air, sols, bruits, 

déchets). 

Ces études, confiés à des laboratoires et experts agréés, peuvent s’étaler entre 5 et 15 jours 

ingénieurs par site 8 , soit une moyenne de 10 jours/ingénieur par site. 

Il est rare que l’analyse initiale environnementale ne mène pas à un besoin de ce type d’étude. 

La fourchette d’emplois induits est par conséquent la suivante, en se basant sur une moyenne 

de 10 jours-ingénieurs par site. 

Tableau 24 Création d’emplois de consultants 

Hypothèse basse 

Hypothèse haute 

Nombre se sites 

certifiés 

6 500 

13 000 

Nombre de jours 

d’analyse et 

recertifications 

13 000 

26 000 

Nombre 

d’emplois créés 

8 

Source d’estimation : URS-WCI – Moyenne des analyses phase I (diagnostic), février 2000 

___________________________________________________________________________________ 


590 

1 180


Conclusion 

En extrapolant les besoins indirects de compétences induits par le développement des SME 

dans les entreprises d'ici 2005, on arrive aux nombres suivants d'emplois induits (en 

équivalent temps plein) : 

Tableau 25 Estimation des besoins indirects de compétences en SME 

Consultants SME 

- Reconvertis 

- Embauchés 

Auditeurs SME 

- Première certification 

- Renouvellement 

Etudes collatérales 

TOTAL 

Commentaire 

Hypothèse basse : 10 % 

ICPE certifiées en 2005 

350 

350 

240 

120 

590 

1 650 

Hypothèse haute : 20 % 

ICPE certifiées en 2005 

700 

700 

480 

240 

1 180 

3 300 

L’impact social de l’implantation du management environnemental dans l’entreprise ne se 

limite pas à l’enceinte des sites certifiés. 

___________________________________________________________________________________ 



L’externalisation des services qui sont considérés peu reliés au coeur de l’activité des 

entreprises, crée des emplois dans les sociétés de services, qu’il faut comptabiliser dans 

l’évaluation des demandes et des besoins en emplois, que crée l’application du système de 

management environnemental. 

Ainsi, un nombre limité mais important de postes induits se crée, grâce à la mise en place 

de la certification du SME. 

___________________________________________________________________________________ 



5 RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES CHSCT 


Le comité d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail (CHSCT) est bien placé pour se 

positionner vis-à-vis du SME et de l'influence que celui-ci peut avoir sur le comportement des 

employés par rapport à l'environnement et ce, pour au moins deux raisons :. 

• le CHSCT est une représentation du personnel légale et de ce fait, devrait exister dans 

chacun des établissements interrogés. Néanmoins, tous les sites interrogés n'avaient pas de 

CHSCT et tous n’ont pas répondu (72 sur 102). 

• Il y a une tendance forte, parmi les professionnels du management environnemental vers 

l'intégration de la gestion de l'environnement, de l'hygiène et de la sécurité dans 

l'entreprise, incluant même la qualité dans plusieurs cas. 

La norme britannique BS 8800 évolue dans ce sens. 

C'est pourquoi un questionnaire a été adressé, via le chef d'établissement, aux présidents du 

CHSCT. 

Sur les 72 réponses reçues (70 % du total des entreprises ayant répondu), 7 (10 %) émanaient 

du chef d'établissement, qui est en même temps président du CHSCT. 

7 réponses (10 %) émanaient d'un cadre supérieur, en même temps responsable du CHSCT. 

Les autres réponses émanaient de techniciens, responsables de la maintenance (25 %), de la 

sécurité (40 %) ou du service du personnel (15 %). 

___________________________________________________________________________________ 



Pour compléter, par le vécu, cette enquête par questionnaire, nous avons également interviewé 

des opérateurs et des responsables d'atelier ou de maintenance (18 entretiens au total), à 

l'occasion d'audits ou de diagnostics SME sur les chantiers. 

Les questions posées étaient : 

"Quelle a été l'importance de l'introduction des ISO 14001 pour vous? 

"Y a-t-il une différence avec la qualité ISO 9000 ?" 

"Y a-t-il une influence de l'ISO 14001 sur le comportement hors entreprise ?" 

"Avez-vous participé à la définition des objectifs pour l'environnement ?” 

"Sentez-vous des changements du comportement, maintenant que l'entreprise est certifiée 

ISO 14001 ?” 

L'échantillon est trop faible pour être représentatif des 600 sites certifiés à mi-juillet 2000, 

mais les réponses donnent un contenu ponctuel et concret aux constats de l'enquête. 

5.2 L'importance du SME pour les représentants du personnel 

Une majorité absolue accorde une importance forte à la mise en place du SME (90%) et dans 

aucun cas, cette importance est considérée faible. 

Ce constat est à mettre en face de la participation active du président du CHSCT (tableau 29) 

qui ne démontre que 55% d’activité du CHSCT. 

___________________________________________________________________________________ 



Commentaire 

Il semble à l’évidence qu’un potentiel de motivation et de sensibilisation à l’environnement 

est largement sous-utilisé dans la mise en place et le fonctionnement du système de 

management environnemental. 

Tableau 26 Importance accordée à la mise en place du SME par les CHSCT 

Importance accordée à la mise en place du En pourcentage des 

SME 

réponses 

Forte 90 

Moyenne 10 

Faible 0 

Témoignage, responsable d'atelier d'injection (plasturgie ) : 

"L'important, c'est de surveiller et de se surveiller soi-même sur les petits détails :les fûts 

d'huile qui traînent, les chiffons souillés qu'on jette n'importe où, les carottes qu'on jette, alors 

qu'on peut les recycler." 

Témoignage, cadre (sidérurgie) 

"Il faut évacuer la poussière, sinon toute la ville en est inondée. Ma maison est à 1000 mètres 

à vol d'oiseau d'ici. Avant, je nettoyais la poussière sur ma terrasse. 

Maintenant, je nettoie d'abord la poussière au pied des courroies transporteurs de l’usine. Du 

coup, il y a moins de poussière en ville. C'est important de se soucier de la collectivité." 

___________________________________________________________________________________ 



5.3 L'implication du CHSCT dans le SME 

5.3.1 Intégration de la politique environnementale 

Si la majorité des présidents du CHSCT (55 %) déclarent participer activement au SME, il ne 

faut pas oublier que 20 % d’entre eux sont soit chef d’établissement, soit cadres supérieurs, 

qui participent de par leurs fonctions professionnelles au SME. 

Il faut par conséquent considérer qu’un tiers (32 %) des représentants du personnel y 

participent activement, contre 40 % qui n’y participent pas. 

Les tableaux 27, 28 et le tableau 29, qui illustrent l’intégration du président du CHSCT, 

démontrent une tendance « top-down » (du haut vers le bas) du SME. 

Cette implication se traduit alors de différentes manières. Dans l’ensemble, on constate que 

15% (correspondant au nombre des CHSCT présidés par des cadres supérieurs) participent à 

la définition de la politique environnementale et 36% à la mise en oeuvre des objectifs 

environnementaux. 

Tableau 27 Intégration du président du CHSCT au SME 

Intégration du président du CHSCT 

Réponses en % 9 

A la définition de la politique environnementale 15 

Au comité de pilotage 18 

A la revue de direction 26 

A la mise en oeuvre des objectifs 

environnementaux 

9 

Pourcentages ramenés à l’ensemble (72) réponses CHSCT 

___________________________________________________________________________________ 


36


De même, les représentants CHSCT sont surtout consultés pour la communication interne 

(34%) et pour les exercices d’urgence (31 %). A cette tendance “top-down” du SME ISO 

14001 répond une opinion assez répandue parmi les CHSCT (32 %) que l’environnement ne 

rentre pas dans leur champ de compétences. 

Tableau 28 Concertation avec les CHSCT 

Le président du CHSCT a été consulté pour : Réponses multiples en % 

Les programmes environnementaux 26 

Les programmes de formation / sensibilisation 

environnementales 

23 

Les mesures et exercices d'urgence 

environnementale 

31 

La communication environnementale interne 34 

La communication environnementale externe 15 

Ainsi deux attitudes se dégagent vis à vis du SME : 

• un tiers des CHSCT y est intégré, 

• un tiers n’y est pas intégré et ne se sent pas concerné. 

Entre ces deux extrêmes se touve un tiers qui n’est pas ni formalement intégré, ni exclu et qui 

ne regrette que rarement (8%) de ne pas jouer un rôle plus actif. 

Commentaire 

On retrouve 12 % des interrogés qui estiment que l’environnement ne doit pas être la 

préoccupation du CHSCT. 

___________________________________________________________________________________ 



La contradiction apparente entre un tiers (32 %) qui estime que l’environnement ne rentre 

pas dans les compétences du CHSCT, 100 % qui estime que c’est la responsabilité de tous 

et 26 % qu’estime qu’il s’agit d’une préoccupation CHSCT est illustrée probablement par 

les trois témoignages suivants : 

Témoignage, opérateur, délégué, membre CHSCT (mécanique) 

“Il ne faut pas confondre : l’environnement devrait être dans nos prérogatives, mais il ne 

l’est pas. Moi, je milite à la… (syndicat) pour qu’il le devienne. Mais la précarité du travail 

passe avant l’environnement.” 

Témoignage, opérateur, membre CHSCT (secteur électrique) 

" Moi, je n'ai pas voulu participer à cette histoire. On ne doit pas servir de caution à une 

politique sur laquelle on a aucun mot à dire. Voyez l'Erika. 

Vous croyez que le comité d'entreprise de Total pouvait donner son avis sur le choix des 

armateurs ?" 

Témoignage, opérateur, membre CHSCT (secteur agro-alimentaire) 

"Oui , le tri sélectif par exemple est devenu une habitude dont on contrôle en CHSCT 

l'efficacité. Et on fait passer le message par la suite à tout le monde. L'environnement, ce n'est 

pas que l'usine, c'est nous aussi." 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 29 Participation du président CHSCT au SME 

Participation active du président du CHSCT au 



OUI 55 

NON 40 

Sans réponse 5 

Témoignage, chef d’établissement (chimie fine) 

“Il faut que le CHSCT soit intégré dans le processus. C’est l’une des conditions de réussite de 

changement des mentalités à tous les niveaux.” 

Pour les 40% des interviewés qui ne prennent pas une part active dans l’intégration 

du SME dans l’entreprise, nous avons souhaité connaître les raisons de ce manque 

d’intérêt. 

Tableau 30 Raisons du manque d’intérêt des présidents CHSCT 

Raisons du manque d’intérêt des présidents Réponses multiples en % 

CHSCT : 

Ne rentre pas dans le champ de compétences du 

32 

CHSCT 

Ne fait pas partie des préoccupations des 

12 

représentants du personnel 

Vous n’avez pas été invité à y participer 15 

Les témoignages suivants sont à cet égard très révélateurs. 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage, responsable SME (équipementier) 

“ On n’a pas tellement envie que les syndicats soient au courant de nos points faibles en 

environnement. On préfère s’adresser directement aux correspondants environnement dans 

les ateliers, pour faire passer le message.” 

Témoignage, membre comité d’entreprise, (métallurgie) 

“Il ne faut pas confondre. Le CHSCT a comme rôle de surveiller les conditions de travail, 

l’hygiène et la sécurité du personnel. 

Si ce rôle a une influence sur l’environnemment, tant mieux. On est tous concernés par 

l’environnement. Mais si demain, le bain d’acide (de traitement de surface) se déverse dans la 

rivière, je ne vais pas téléphoner à l’inspecteur du travail. Eventuellement, je porterai plainte, 

parce que je suis pêcheur à la ligne.” 

Enfin, il est surprenant de noter que les représentants des salariés n’auraient de toute 

façon pas souhaiter plus s’investir dans ce travail… 

Tableau 31 Rôle souhaité par le CHSCT 

Auriez-vous préféré jouer un rôle actif dans le 


Réponses multiples en % 

OUI 8 

NON 30 

Sans réponse 2 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage, membre CHSCT (peinture industrielle) 

“La santé et l’environnement, c’est la même chose, ça nous concerne tous. On comprend bien 

que tous les objectifs (de la politique) ne peuvent pas être réalisés en même temps, mais on 

aurait préféré que la direction nous consulte pour les priorités. Surtout les solvants toxiques.” 

5.4 Les retombées directes de la mise en place du SME, vues par 

les représentants du personnel 

5.4.1 Le changement de comportement 

Il est utile de savoir quelle est la perception des représentants des personnels, plus proches du 

terrain, de la mise en place d’un SME. 

Quatre questions se posent dans ce contexte : 

• Y a-t-il un changement du comportement ? 

• Dans quels domaines ? 

• Y a-t-il un impact au-delà de la vie professionnelle ? 

• Les représentants du personnel, considèrent-ils que l’environnement est aussi de leur 

responsabilité ? 

Même si un tiers des CHSCT ne se sent pas concerné par le SME, tous constatent cependant 

un changement de comportement et du sens des responsabilités des salariés vis à vis de 

l’environnement. 

___________________________________________________________________________________ 



Tableau 32 Changement des comportements des salariés vis à vis de 


Changement des comportements et du sens des 

responsabilités des salariés vis à vis de 



Oui 100 

Non 0 

Ne connaît pas 0 

Ce changement de comportement concerne des actes quotidiens concrets, comme le démontre 

le tableau suivant : 

Tableau 33 Principales retombées du changement de comportement 

Principales retombées du changement de Réponses multiples en % 

comportement des salariés vis à vis de 


Respect des consignes du tri sélectif 100 

Précaution dans la manipulation et le stockage des 

89 

produits potentiellement dangereux 

Surveillance des procédés susceptibles d’avoir un 

impact négatif en cas de dysfonctionnement (station 

d’épuration, chauffage, cabine de peinture, four de 

séchage, bain de traitement de surface, etc.) 

Animation et formation des collègues en vue 

d’améliorer la performance 

environnement/sécurité/hygiène de votre activité 

Surveillance d’économies d’énergie et de ressources en 

eau, en matières premières et auxiliaires 

Commentaire 

Ces retombées concernent les éléments les plus concrets et les plus visibles du SME : tri 

des déchets, manipulation de produits dangereux, mais également plus abstraits, tels la 

surveillance de la consommation d’eau ou de l’énergie. 

___________________________________________________________________________________ 


50 

36 

84


Ce changement de comportement est observé par tous, dans les entretiens comme dans les 

questionnaires, tandis que l’influence du SME sur les investissements – qui pèse pourtant 

souvent le plus financièrement est rarement perçu (2 remarques sur 18 entretiens). 

Or, précisement l’effort financier pour l’environnement fait l’objet de la plupart des 

communications des entreprises certifiées vers l’extérieur (rapport environnement), alors 

que le changement de comportement n’est mentionné que très rarement 10 . 

On peut en tirer deux conclusions : 

♦ Les efforts financiers d’investissements environnementaux font l’objet de 

communication vers l’extérieur mais ne sont pas suffisement expliqués en interne. 

♦ Les retombées en termes de comportement respectueux de l’environnement sont 

perçues à l’interne, mais ne sont pas suffisement expliquées à l’extérieur. 

Témoignage, technicienne de laboratoire, CHSCT (agro-alimentaire) 

" Le tri sélectif des déchets se fait depuis cinq ans à la maison. je ne comprends pas pourquoi 

ici (dans l'entreprise) cela ne se faisait pas. Le premier objectif était celui-là. Mais il faut 

surveiller et recommencer en permanence." 

Témoignage, technicien maintenance (pétrole) 

“ Le cariste, il a compris que faire la course avec son Fenwick chargé de fûts de solvants, ce 

n’est pas le plus intelligent pour éviter les accidents. Pour l’environnement comme pour tout 

le monde. Il fait attention, maintenant.” 

10 

Un seul cas sur 18 rapports environnement consultés. 

___________________________________________________________________________________ 



5.4.2 Le formalisme de la certification : ISO 9000 et ISO 14001 

A quelques exceptions près, tout le panel de l’enquête était certifié en qualité ISO 9000 (9001 

ou 9002, selon le cas), avant de mettre en place le SME certifié ISO 14001. 

Comment les opérateurs , les membres CHSCT et les cadres perçoivent-ils la superposition de 

deux systèmes formalisés, parfois s'ajoutant à des procédures de sécurité et d'hygiène ? 

La question posée sur 18 sites, concernant la relation entre ISO 9000 (qualité) et ISO 14001 

(environnement) a fait l'objet de plusieurs commentaires. 

Témoignage, technicien, membre CHSCT (sidérurgie) 

"On craignait davantage de paperasserie; Finalement, ça s'intègre bien avec la qualité. Et on 

a obtenu des investissements qu'on n’aurait pas eu pour la qualité seule. Le renouvellement 

des filtres à manche, par exemple, c'est une bonne chose." 

Témoignage, opératrice (électronique) 

" La qualité, le zéro défaut, c'est pour le patron. Le moins qu'on a des rebuts, le plus qu'on 

gagne d'argent. L'environnement, c'est nous tous, c'est vous, c'est moi, c'est mes enfants. Il 

paraît qu'on est la première usine dans le groupe à être primée pour l'environnement. C'est 

bien." 

Témoignage, cadre achats (équipementier) 

"La liste des produits interdits et réglementés est encore compliquée. Mais c'est un aspect que 

l'assurance qualité ne nous aurait pas apportée : maintenant, on pense déjà au recyclage des 

climatiseurs en fin de vie. Avant (la mise en place du SME), ce n'était pas notre problème. Or, 

maintenant, c'est devenu une exigence qualité du client." 

___________________________________________________________________________________ 



Témoignage, responsable ressources humaines (électronique) 

"La chasse à la consommation du papier de bureau, la formation des employés à reconnaître 

les gestes responsables pour soi, pour les autres. Le choix de papier recyclé, les collecteurs 

de piles usées qu'ils apportent de chez eux. Tout ça, c'est l'environnement, pour moi comme 

pour eux. Mais finalement, ça rejaillit aussi sur la qualité des produits; par exemple, ils (les 

opérateurs) sont sensibilisés aux emballages, aux déchets d'emballages mais aussi à la façon 

d'emballer." 

Commentaire 

La similitude formelle entre la norme ISO 9000 qualité et ISO 14001 environnement 

pourrait faire craindre un renforcement de la bureaucratie, mais l'objet même du SME est 

clairement perçu comme différent de celui de la qualité totale, que les deux systèmes soient 

intégrés ou non. 

Dans le cas de la qualité, il s'agit pour les salariés d'une exigence professionnelle. 

La qualité est reconnue comme une obligation contractuelle, incontournable, vis à vis des 

clients. Elle fait partie des bonnes pratiques de travail de tous les opérateurs. 

Il semble à travers les témoignages, que l’environnement soit davantage perçu comme 

affectant personnellement chacun et que l’on accepte mieux les contraintes d’autodiscipline, 

de rigueur et de formalisme inhérents à tout système formalisé. 

Les résultats de la mise en place d’un système formalisé de management environnemental 

sont visibles pour les salariés, pour les clients comme pour le public. 

Au point que l’un des grands constructeurs de poids lourds interviewé a développé à 

l’intention du réseaux des concessionnaires, un audiovisuel « avant-après », qui démontre plus 

que toute théorie l’impact de la mise en place du SME. 

___________________________________________________________________________________ 



5.5 L'influence du SME sur le comportement à l’intérieur et à 

l'extérieur de l'entreprise 

Il est probablement exagéré de prétendre que le fait d'être certifié a une influence forte sur le 

comportement des salariés à l'extérieur de l'entreprise. En revanche, une majorité des salariés 

voit dans la certification le symbole d'une continuité des responsabilités environnementales 

entre le monde du travail, la collectivité et la vie privée. 

Tableau 34 Impacts du SME sur les comportements à l’intérieur de l’entreprise 

Impacts du SME sur les comportements à l’intérieur 


Investissement personnel et individuel dans la gestion 

de l'environnement 

Gestion et responsabilités vis-à-vis de l'hygiène 

publique 

Gestion et responsabilités vis-à-vis des déchets 

ménagers 

Prise de responsabilité politique dans les affaires de 

gestion de l'environnement 

Ne savent pas 


___________________________________________________________________________________ 


48 

11 

22 

3 

33


Tableau 35 Impacts du SME sur les comportements à l’extérieur de 

l’entreprise 

Impacts du SME sur les comportements à l’extérieur 


Indifférence 

Séparation entre la vie privé et le travail 

Lassitude par rapport aux certifications qualité, sécurité, 

environnement, etc. 

Inefficacité de la certification en tant que moyen de 

formation et de communication 


L’investissement personnel et individuel dans la gestion de l’environnement est cité comme 

premier facteur d’influence, dans près de la moitié (48 %) des cas, même si, en contrepartie, 

presque autant indiquent (44%) que la séparation entre vie privée et travail explique le 

manque d’impact de l’ISO 14001 sur la vie privée. 

Dans un cas sur cinq (22 %), l’influence concerne plus particulièrement les déchets ménagers. 

Dans trois cas, sont cités la prise de responsabilité politique en matière de gestion de 

l’environnement hors entreprise. 

Témoignage, cadre commercial, conseiller municipal (agro-alimentaire) 

"Je suis conseiller municipal et il me paraît logique de soutenir dans mon entreprise ce que je 

soutiens au niveau de ma commune. Une ISO 14001 pour ma Commune ? J'y pense." 

Témoignage, opératrice, membre d'une ONG (équipementier) 

"C'est pas le système qui compte, ISO 14001 ou autre chose. C'est l'état d'esprit et la volonté 

d'agir. Et puis savoir qu'il ne faut pas avoir honte de travailler ici tout en militant." 

___________________________________________________________________________________ 


22 

44 

22 

0


Témoignage, technicien (transports) 

"La journée portes ouvertes sur l'environnement a été un détonateur pour la .gamine. Si 

jamais je risque de mettre une bouteille vide à la poubelle, elle me reprend : tri sélectif, 

papa." 

5.6 - La responsabilité de la gestion de l'environnement 

A la question sur la responsabilité de la gestion de l’environnement : 

• 100% des intéressés répondent « qu’il s’agit de la préoccupation de tous ». 

• Un quart estime qu’il s’agit d’une préoccupation plus particulièrement du CHSCT. 

• Un quart estime qu’il s’agit d’une préoccupation des dirigeants. 

Tableau 36 La responsabilité de la gestion de l’environnement 

La gestion de l’environnement doit être : 


OUI 

La préoccupation des dirigeants uniquement 26 

La préoccupation du CSHCT uniquement 26 

La préoccupation de tous (y compris les salariés) 100 

Témoignage, cadre, président CHSCT (automobile) 

"C'est la responsabilité de tout le monde, de la direction pour les moyens, la nôtre (du 

CHSCT) pour sensibiliser les salariés, mais de chacun, pour appliquer les règles d’une 

bonne conduite." 

___________________________________________________________________________________ 



5.7 Synthèse 

L'attitude des représentants du personnel vis à vis du SME certifié est partagée entre une 

intégration réelle (pour un tiers) et un sentiment d’être non-concerné (également pour un 

tiers), les autres étant plus ou moins indécis entre ces deux attitudes. 

En opposition, tous estiment que l’environnement doit être la préoccupation de chacun, 

même si la mise en place du SME majoritairement basée sur une stratégie “top-down” (du 

haut vers le bas). 

A l’instar des directions des ressources humaines, les instances de représentation du 

personnel n’ont pas une position claire par rapport au SME, malgré la conscience que 

l’environnement soit la responsabilité de tous. 

Commentaire 

Il n’est pas exagéré de constater que les instances traditionnelles de la direction comme 

celles de représentants du personnel sont désamparées devant l’irruption de 

l’environnement dans l’entreprise, du moins sous sa forme d’un SME. 

Les dirigeants ont majoritairement une tendance – renforcée en cela par la structure même 

de la norme ISO 14001 – à considérer que la politique environnementale et l’identification 

de ses programmes et objectifs doivent être décidés du haut vers le bas, là où tous sont 

d’accord pour estimer que l’environnement est la responsabilité de chacun. 

Les instances de représentation du personnel les plus proches de l’environnement sont 

divisées, quant à l’attitude à adopter par rapport aux initiatives de mise en place du SME, 

même si tous reconnaissent que l’environnement est l’affaire de tous. 

___________________________________________________________________________________ 



Il faut rapprocher ce constat du fait qu’en dehors des Etats-Unis (Ralph Nader), aucune 

démocratie n’a connu un prolongement syndical de l’activité politique des partis ayant 

l’environnement comme thème central de leur programme . 

Tout se passe comme si l’irruption de l’environnement perturbe un jeu social parfaitement 

maîtrisé depuis cinq décennies à l’intérieur de l’entreprise. 

___________________________________________________________________________________ 



6 LA FORMATION AU MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL 

6.1 Le périmètre d’analyse 

Les formations «environnement» peuvent être classées en plusieurs catégories. 

• La formation initiale des cadres, destinés à être chargés du management environnemental 

et/ou des autres responsabilités de la gestion environnementale dans l’entreprise. 

• La formation initiale de techniciens et d’opérateurs, destinés à devenir responsables 

d’équipements et/ou de métiers environnementaux : STEP, traitement des déchets, etc. 

• La formation continue des cadres, destinés à se reconvertir au management 

environnemental et/ou aux autres responsabilités de la gestion de l’environnement. 

• La formation continue et la sensibilisation des techniciens et opérateurs, appelés à mettre 

en oeuvre la politique et les programmes environnementaux. 

• La formation/sensibilisation des cadres, sans objectif de professionnalisation aux métiers 

de l’environnement. 

La profusion d’offres de formation, aussi bien pour cadres, pour universitaires, ingénieurs, 

techniciens et opérateurs mériterait à elle seule une étude, qui ne fait pas l’objet du présent 

rapport. 

___________________________________________________________________________________ 



6.2 Le panel de l’enquête 

Le choix des instituts sollicités s’est concentré sur deux cibles : 

• Les programmes de formation de cadres et d’ingénieurs – aussi bien initiaux que de 

formation permanente, en relation avec la préparation à la mise en place d’un SME . 

• Les programmes de formation/sensibilisation, en préparation de la mise en place d’un 

SME, essentiellement orienté vers les techniciens et opérateurs. 

Il faut souligner que, en plus de l’offre que produisent les organismes publics et privés de 

formation professionnelle, plusieurs universités dispensent des cours sur les aspects 

environnementaux de leur discipline : 

• génie civil 

• hydrogéologie 

• sciences de la vie 

• sociologie et aménagement du territoire 

• droit 

• presse et communication 

• médecine 

• économie et gestion 

Les spécialisations sous forme de licence, doctorat, mastère, etc., se sont multipliées depuis le 

début des années 90, le rythme de création de ces options s’accélèrant surtout après la 

parution du rapport de la Commission européenne “L’emploi en Europe” du 26/07/95, qui 

prévoyait la création de 250 000 nouveaux emplois au niveau de l’Union européenne pour 

2000 dans l’environnement. 

___________________________________________________________________________________ 



6.3 L’offre de la formation initiale pour les cadres 

Dès fin 1995, dans un guide 11 destiné à tous ceux qui s’intéressaient à la formation à 

l’environnement, Claire Fargeot et Bruno Lefèvre dressaient un inventaire des formations 

premières, dont la diversité et surtout la quantité étaient déjà considérables. 

En émettant l’hypothèse que l’offre de formation initiale identifiée dans ce guide il y a cinq 

ans, a créée les experts et spécialistes présents aujourd’hui sur le marché, on arrive à dresser 

un premier bilan de l’offre actuellement disponible de spécialistes et responsables 

d’environnement. 

Tableau 37 Formation initiale supérieure d’ingénieur en environnement depuis 

1995 

Ecoles 

Ecoles d’ingénieurs 

spécialisés 

Ecoles d’ingénieurs 

généralistes avec 

option environnement 

Total ingénieurs 

spécialisés 

Nombre 

d’écoles 

7 

53 

Source : Les métiers de l’environnement. 

Moyenne 

promotion/an 

Offre 

disponible par 

an 

Offre 

disponible 

depuis 1995 

11 

Les métiers de l’environnement, Claire Fargeot et Bruno Lefèvre, L’Etudiant, 1995 

___________________________________________________________________________________ 


25 

20 

175 

1 060 

1 235 

875 

5 300 

6 175 

Au vu de la régularité du nombre de promotions des écoles d’ingénieurs dans ce domaine, on 

peut estimer que l’offre sur le marché de cadres environnement restera stable sur la période 

2000-2005, à savoir 1 235 spécialistes par an, soit 6 175 spécialistes d’ici 2005.


Il faut ajouter à cette offre, celle des instituts d’études supérieures universitaires dans la filière 

environnement. 

L’extrapolation des données du guide de Claire Fargeot et Bruno Lefèvre (1995) emmène à 

une offre de spécialistes environnement mise sur le marché par les instituts universitaires de 

l’ordre de 2 875 techniciens et cadres par an, soit un peu moins de 15 000 spécialistes sur la 

période 2000-2005. 

Tableau 38 Offre prévisionnelle de diplômes d’études universitaires en 

environnement (2000-2005)* 

Diplômes 

universitaires 

Nombre de 

facultés 

Moyenne 

promotion/ 

an 

Offre 

disponible par 

___________________________________________________________________________________ 


an 

Offre 

disponible 

après 5 ans 

DEUG 7 30 210 1 050 

DEUST 8 20 160 800 

Licences 11 20 220 1 100 

Maîtrise 21 15 315 1 575 

DU 3ème cycle 11 10 110 550 

DEA 54 20 1 080 5 400 

DESS 39 20 780 3 900 

Total des diplômes 

universitaires 

spécialisés en 

environnement 

*Source : Les métiers de l’environnement, Ed. L’Etudiant, 1995 

2 875 

14 375 

Cette extrapolation ne tient pas compte des filières « environnement » ouvertes depuis 1995 

dans de nombreuses facultés, comprennant l’enseignement du management environnemental. 

Au total, le système de formation aura fourni vraisemblablement d’ici 2005 de l’ordre de 

20000 spécialistes sur le marché, là où la demande en chiffres arrondis (voir tableaux 23) 

totalise entre 3 000 et 6 000 nouveaux postes à pourvoir dans l’industrie et probablement entre 

1 600 et 3 200 postes dans les services, soit au total entre 6 100 et 10 700 postes nouveaux 

offerts aux cadres et techniciens embauchés.


En admettant que le nombre de reconversions internes de cadres diminuera dans la même 

période 2000-2005 de 20% (4% par an) suite au départ à la retraite des cadres reconvertis 

actuellement, il faut revoir à la hausse le nombre d’embauches de l’ordre de 2 000 postes 

supplémentaires, soit au total entre 8 100 et 11 400 postes à pourvoir pour les jeunes cadres 

et techniciens. 

Tableau 39 Bilan prévisionnel offre/demande de jeunes cadres spécialisés 

dans l’environnement (2000-2005) 

Offre 

(en nombre) 

Ecoles d’ingénieurs 6 175 

Universités 14 375 

Offre totale 20 550 

Le bilan prévisionnel ci-dessus se passe de commentaires. 

Demande 

(en nombre) 

Demande dans l’industrie 8 100 

Demande maximale probable 

dans le secteur tertiaire 3 300 

Demande totale 11 400 

Toutes les formations spécialisées ne s’orientent pas vers le management environnemental, 

mais toutes, sans exception, visent un métier dans l’environnement. 

La moyenne indiquée par promotion est une moyenne basse, surtout pour les universités. 

Il semble que même dans l’hypothèse haute de demande quantitative de responsables 

environnement dans l’industrie, dans les collectivités locales et dans les organisations, on 

s’oriente vers un trop plein de l’offre, sous forme d’arrivée sur le marché d’ingénieurs et de 

cadres spécialistes de l’environnement, aspirant à un rôle de responsable. 

___________________________________________________________________________________ 



6.4 Analyse des programmes de formation à la reconversion 

interne des cadres et des ingénieurs 

Nous avons recensé sur le territoire national une vingtaine d’instituts de formation spécialisés 

dans les cycles courts de formation de cadres. 

Ce sont des instituts qui forment les cadres en activité, qui sont reconvertis à des 

responsabilités dans la gestion de l’environnement. 

6.4.1 Formation des cadres de l’environnement 

Sur 20 établissements de formation permanente sollicités, dix ont répondu au questionnaire et 

ont communiqué les informations demandées par la suite. 

Six établissements sur dix sont exclusivement orientés vers les sciences et techniques de 

l’environnement : 

• Institut Européen pour le Conseil en Environnement – Eco-conseil (Strasbourg) 

• Institut Supérieur de l’Environnement (Trappes) 

• Ecole des Métiers de l’Environnement (Rennes) 

• Collège des Hautes Etudes de l’Environnement Paris La Défense) 

• ISIGE (Fontainebleau) 

• CFDE (Paris) 

___________________________________________________________________________________ 



Quatre établissements comptent l’Environnement parmi des autres disciplines : 

• INSA de Lyon 

• Ecole des Mines de Saint Etienne 

• Apave – IFE formation 

• CETIM (Saint-Etienne) 

La synthèse des matières enseignées 12 : 

• Ingénierie 

Approche généraliste : ……………………….....8/10, soit 80% 

Etudes d’impact/de risque : ………………..…...9/10, soit 90% 

Analyse et dépollution : ………………….……..4/10, soit 40% 

Mesure et contrôle : …………………………….3/10, soit 30% 

Techniques/technologies propres : ……………..8/10, soit 80% 

Traitement déchets/eau/air : …………………….9/10, soit 90% 

• Management environnemental 

Approche généraliste : ………………………….9/10, soit 90% 

Norme ISO 14001 : …………………….…….10/10, soit 100% 

Systèmes d’information environnementale : ……9/10, soit 90% 

Formation : ……………………………………...2/10, soit 20% 

Communication : ………………………………..5/10, soit 50% 

• Sciences de la vie 

Approche généraliste : ………………………….8/10, soit 80% 

Ecologie,écologie appliquée, milieux naturels : ..5/10, soit 50% 

Toxicologie, écotoxicologie : …………………..2/10, soit 20% 

Biologie végétale/animale : …………………….2/10, soit 20% 

12 

D’après les programmes 1999-2000 qui nous ont été communiqués. 

___________________________________________________________________________________ 



• Physique/chimie 

Il n’y a pas de tendance dans ce domaine, chaque école favorise une approche spécifique. 

Approche généraliste : …………………………...6/10, soit 60% 

Chimie des polluants : …………………………...2/10, soit 20% 

Transport des polluants : ………………………...2/10, soit 20% 

Hydrogéologie : ………………………………….1/10, soit 10% 

Radioprotection : ………………………………...1/10, soit 10% 

Génie des procédés : ……………………………..1/10, soit 10% 

• Sociologie / Sociopolitique : ………………………..3/10, soit 30% 

• Aménagement du territoire : ………………………5/10, soit 50% 

• Droit de l’environnement : ………………………...8/10, soit 80% 

• Communication : …………………………………...5/10, soit 50% 

Qualitativement, l’offre de formation des cadres correspond à une conception technicienne et 

réglementaire de l’environnement, qui est celle de la majorité des entreprises certifiées 

interrogées. 

Les compétences liées à la formation sont peu enseignées dans les instituts de formation des 

futurs cadres responsables de l’environnement. Nous avons vu par ailleurs que ce sont eux, les 

principaux formateurs des techniciens, de la maîtrise et des opérateurs. 

La communication ne fait partie que d’une faible moitié des programmes analysés. On peut 

se poser la question si la communication n’est pas au coeur même du management 

environnemental ? 

___________________________________________________________________________________ 



La sociologie et la socio-politique ne sont enseignées que dans un tiers des programmes de 

formation proposés. C’est dire que deux tiers des responsables environnement formés 

actuellement en sont réduits à leur bon sens personnel, quant aux implications sociologiques 

et socio-politiques de la gestion environnementale. 

Ces faiblesses constatées dans l’offre de formation ne sont pas les seules : la philosophie, le 

développement durable et l’éthique sont pratiquement inexistants dans les programmes des 

cours du panel analysé. 

6.4.2 L’adéquation qualitative de l’offre de compétences et des besoins en 

compétences et connaissances des entreprises 

Les cadres dirigeants de l’entreprise ont une demande de compétences techniques, 

réglementaires et normatives, auxquelles eux-mêmes ont été si non formés, du moins 

contraints ou sensibilisés . 

L’offre de formation s’appuie sur un cursus à dominante technique/ 

technologique/organisationnelle (100% ISO 14001) et réglementaire (80% droit de 

l’environnement) . 

Elle fait très peu de place à l’analyse des besoins de la société, qui concernent aussi la 

philosophie de l’environnement, la négociation, la communucation, la pédagogie. 

Nous avons déjà noté le peu de formations à la formation d’adultes, à la communication, à la 

sociologie et à la sociopolitique. 

Parmi les thèmes qui ne sont cités qu’une seule fois dans le panel de programmes de 

formation, se trouvent la philosophie, l’éthique, le développement durable. 

___________________________________________________________________________________ 



L’adéquation offre/besoins, en matière d’environnement, ne doit pas être confondue avec 

l’adéquation offre/demande des entreprises. 

Exemples : l’amiante, le PCB, les CFC, les dioxines ne sont que quelques exemples de la 

trilogie –salutaire au démeurant – « législation –innovation technologique-formalisation ». 

Le problème est que l’environnement dépasse cette trilogie. 

La norme ISO 14001, dans son paragraphe 4.3.1, exige le respect des exigences légales et 

autres exigences des parties intéressées. 

Le règlement européen EMAS 9836/93 exige un rapport environnemental. 

Cependant, ni dans l’une, ni dans l’autre de ces deux normes de bonne conduite 

environnementale est spécifié qui sont les parties intéressées ou quel devrait être le contenu 

d’un rapport environnemental. 

En revanche, les parties intéressées existent, de l’association de quartier à l’ONG 

mondialement médiatisée, de la municipalité aux ministères chargés de l’environnement et de 

l’industrie, du commérage angoissé jusqu’à la presse nationale et internationale. 

C’est pourquoi les sciences sociales et l’entraînement à la communication font, à notre avis, 

partie des grands absents des programmes de formation à l’environnement des cadres 

supérieurs. 

___________________________________________________________________________________ 



6.4.3 Les autres thèmes absents des programmes de formation 

Par ailleurs, dans les programmes analysés, on trouve peu : 

• les thèmes économique et financier de l’environnement, du type coûts/bénéfices du SME ; 

• le thème de la genèse administrative d’un arrêté préfectoral, du fonctionnement de la 

Drire, des Diren, de l’Ademe, de la législation europèenne, etc. ; 

• de thèmes commerciaux du type image commerciale, publicité environnementale, 

avantage concurrentiel, etc. 

Il existe un décalage entre la pratique de l’entreprise de faire réaliser par des cadres, la 

formation à l’environnement aux techniciens et opérateurs et le manque de formation des 

cadres eux-mêmes à la formation. 

En résumé, le décalage entre les besoins objectifs de l’entreprise et l’offre de formation, en 

termes qualitatifs, concerne les thèmes suivants : 

• l’économie et l’environnement, 

• le commerce et l’environnement, 

• la philosophie et l’environnement, 

• la formation à l’environnement, 

• la sociologie et la sociopolitique de l’environnement, 

• l’administration et l’environnement. 

Ce décalage explique les malentendus qu’entoure le SME en France, même au niveau des 

entreprises ayant entrepris une démarche ISO 14001. 

___________________________________________________________________________________ 



Ces malentendus sont les suivants : 

Le management environnemental serait coûteux, selon une opinion largement 

répandue parmi les cadres supérieurs de l’entreprise. 

Les enquêtes successives de l’OCDE (1997) 13 , de l’Ademe (1999) 14 ont démontré qu’à 

condition de vouloir calculer le rapport coûts/bénéfices réel de l’environnement et à 

condition d’intégrer le SME dans un effort de renouveau technique et technologique, 

le retour sur investissement du SME se situe entre 12 et 36 mois. 

L’absence de cadre théorique conceptuel pour le calcul coûts/bénéfices de 

l’environnement incite une majorité des cadres supérieurs d’entreprise en France à 

imputer les coûts du management environnemental au service environnement et les 

bénéfices aux efforts de productivité. 

Témoignage, responsable SME (transformation métaux non-ferreux) 

« Lors de la mise en place sur le site de fabrication de pièces d’aluminium, l’analyse initiale 

a démontré que l’utilisation du trichloroéthylène pour le dégraissage des pièces provoque des 

effluents de COV largement au delà des dispositions de l’arrêté préfectoral. 

La recherche de solutions qui s’ensuit arrive à la conclusion qu’il y avait deux alternatives : 

• soit, installer un système de filtrage, d’un coût de 5 à 8 MF: 

• soit, abandoner le dégraissage par trichloroéthylène, pour un système à base de vapeur 

d’eau très haute pression, d’un coût de 4.5 MF. 

La deuxième solution s’est avéré économiquement rentable, nettement plus sûre du point de 

vue hygiène et sécurité et techniquement fiable. 

13 

Politiques de l’Environnement & Emploi, OCDE, 1997 

14 

L’impact économique et l’eficacité environnementale de la certification ISO 14001, Ademe, 1999 

___________________________________________________________________________________ 



Les études de mesurage des effluents, les études subséquentes de recherche de solutions, les 

coûts de conseil, pour un total de 500 KF, ont été imputés comptablement au poste “Projet 

ISO 14001. 

En revanche, l’investissement et le calcul coûts/bénéfices de la solution finalement retenue 

ont été comptabilisés sur le poste « amélioration de la productivité. » 

L’absence quasi totale des thèmes de la philosophie, de l’éthique et du développement 

durable dans les programmes de formation, représente un décalage non pas entre les 

attentes des responsables de sites certifiés ISO 14001 et l’offre des établissements de 

formation de cadres, mais entre le discours des ONG et des associations de défense de 

l’environnement, et celui qu’auront appris les cadres supérieurs, formés à la mise en 

place et à gestion du SME. 

Les cadres supérieurs, autant que les techniciens, spécialistes de l’environnement, ont 

été formés à identifier techniquement les risques et les performances 

environnementales des sites dont ils ont la responsabilité sans avoir d’autres repères 

que leur arrêté préfectoral ou, au mieux, l’analyse de l’ensemble des lois et règlements 

qui leur sont applicables. 

Ce rationalisme se cristalise dans les programmes de formation d’aujourd’hui , où ils 

apprennent à formaliser l’environnement : 

méthode de diagnostic et de dépollution du site, d’analyse de cycle de vie du 

produit, comme référentiels d’ingénierie de l’environnement; 

droit de l’environnement et réglementations, comme référentiels de la relation 

entreprise-collectivité; 

les normes ISO 14001, EMAS, BS 8800, etc. comme référentiels d’organisation et 

de mise en oeuvre de la politique environnementale de l’entreprise. 

___________________________________________________________________________________ 



Ce type de formation répond sans doute à la demande de maîtrise des impacts 

environnementaux de l’industrie, mais très peu au besoin de communication, de 

négociation et de recherche en commun de solutions, qu’exigent les autorités, les 

médias et les organisations de protection de l’environnement. 

Le résultat est que les efforts de l’industrie sont très peu perçus par le public et les 

médias, ce qui renforce la tendance au repli sur la position de la trilogie : « législation– 

innovation technologique-formalisation ». 

Témoignage, technicien maintenance (industrie nucléaire) 

« A la télévision, lorsqu’ils parlent de pollution, ils montrent la tour de refroidissement, avec 

sa grosse évaporation. Mais c’est de l’eau, ce n’est pas de la pollution, le pire, c’est qu’on ne 

sait pas comment expliquer aux gens que ça n’a rien à voir avec la pollution. » 

6.5 Quelques éléments d’analyse de l’offre de formation 

continue et initiale pour techniciens et opérateurs 

Nous nous limitons, dans le cadre de cette étude, à l’offre concernant le management 

environnemental. 

Nous avons constaté que la palette de programmes de formation initiale diplomante est 

extrêmement large. 

Nous nous concentrerons, pour identifier l’offre en management environnemental, sur celle 

que proposent les Greta, organisme de la Formation Continue des Adultes de l’Education 

nationale, offre qui concerne dans 90% des cas les techniciens et opérateurs. 

Nous nous sommes appuyés sur une étude réalisée pour le Bureau de la Formation Continue 

des Adultes du ministère de l’Education nationale (Rougier- C.G. Conseil, mai 1999). 

___________________________________________________________________________________ 



Nous n’avons pas considéré dans cette liste les formations en dessous de bac+2, tels les BTSA 

(31 instituts), les BTSE (6 instituts), les DUT de biologie appliquée à l’environnement, qui 

tous ont vocation de former à des métiers au moins partiellement liés à l’environnement. 

Une étude récente des Greta 15 fait le bilan offre-demande en matière de formation, c’est 

l’unique objet des paragraphes suivants. 

6.5.1 Offre d’éducation à l’environnement 

L’Education nationale a conçu et mis sur le marché le module de sensibilisation à 

l’environnement SIRE (Sensibilisation, Information, Réflexion, Environnement). 

Le module, en tant que moyen de sensibilisation, aura été appliqué dans le cadre de la 

sensibilisation dans 6 entreprises et dans le cadre de la mise en place des SME certifiés ISO 

14001 dans 4 entreprises. 

Les résultats obtenus sont évalués par les participants comme intéressants par l’approche 

globale et l’objectivité, mais limités quant à l’accompagnement des problèmes 

environnementaux de l’entreprise. 

Un deuxième module de sensibilisation dans le cadre ISO 14001 a été testé dans trois 

entreprises. 

La cible sont les agents de maîtrise, les correspondants dans les ateliers et tous les salariés. 

La difficulté rencontrée das ces applications expérimentales est l’intégration dans le processus 

de mise en place, notamment dans les prestations des consultants en environnement. 

Ce constat est à rapprocher des résultats des enquêtes auprès des CHSCT, où 100% des 

réponses indiquent que l’environnement est l’affaire de tous. 

15 

L’Environnement : Analyse de la demande des entreprises et collectivités locales, Bilan et 

perspectives pour les GRETA, Bureau de la formation continue des adultes, Ministère del’Education 

Nationale, A. Rougier et C.G. Conseil, mai 1999 

___________________________________________________________________________________ 



6.5.2 La formation aux métiers spécialisés à l’environnement 

La mise en place et la gestion d’un SME génère, outre un besoin direct de cadres d’entreprise, 

de consultants et de certifications, un besoin en techniciens de gestion de l’eau, de mesure et 

de contrôle de l’air, des effluents, de gestion des déchets, etc. 

Nous avons, à travers le rapport Alain Rougier - CG-Conseil, essayé de faire la synthèse de 

l’état offre-demande en matière de techniciens. 

Contrairement à la méthodologie de notre étude, il ne s’agit pas d’une esquisse de prospective 

sur la période 2000-2005, mais d’un constat à l’instant t de l’étude (mai 1999). 

Les conclusions de l’étude de CG Conseil-Alain Rougier sont les suivantes : 

Métiers de l’eau 

«Les flux de personnes formées dans les métiers de l’eau sont supérieurs quantitativement aux 

flux de recrutements de jeunes qualifiés et les conteurs sont en décalage avec les attentes des 

entreprises. » 

« Les flux de personnes formées au BTS Métiers de l’eau et BTSA Gestion et Maîtrise de 

l’eau sont supérieurs aux besoins. » 

Déchets et propreté urbaine 

La demande est très flutuante et l’offre a des difficultés à s’adapter dans ce secteur. 

La quasi totalité des formations se font en interne. 

___________________________________________________________________________________ 



Le recyclage/traitement de l’eau 

Les besoins en formation sont couverts par: 

Formarec (Federec) 

Education nationale : 

Diplôme niveau V des métiers de la récupération de l’Education nationale 

Certification de Formation Professionnelle Agents des déchets 

Conclusion de l’étude Alain Rougier - CG-Conseil: 

« Un premier bilan des actions montre des difficultés de placement à l’issue de la 

formation. » 

CHP Gestion des déchets et propreté urbaine 


« Le résultat est décevant. 

Les trois problèmes identifiés sont : 

la mauvaise image du métier, 

le décalage entre le contenu du CHP et la réalité de l’emploi, 

le manque de déchetteries. » 

CHP Agent de la qualité de l’eau 


« Le problème est le surdimensionnement de la formation, par rapport à la demande 

des entreprises. » 

___________________________________________________________________________________ 



CAP Agent d’assainissement et de collecte des déchets liquides spéciaux 


« Pas de retour d’expérience. » 

BTS métiers de l’eau 

Il s’agit d’une formation de 25 semaines, dont 5 en entreprise. 

Formations qualifiantes dans le domaine du cadre de vie, de l’entretien, de l’espace et 

de la valorisation du patrimoine. 

Commentaire 

Non seulement le nombre, mais surtout le poids en termes d’heures de formation semble 

assez impressionnant. 

Exemple : Académie de … 

♦ Formation d’ouvriers sylviculteurs : 800 heures, dont 390 en entreprise. 

♦ Agent technique de protection et de prévention de l’environnement : 940 heures et 

400 heures en entreprise. 

♦ Technicien de prévention et de protection de l’environnement : 640 heures et 300 

heures en entreprise. 

♦ Prévention et protection de l’environnement : 640 heures et 300 heures en 

entreprise. 

___________________________________________________________________________________ 



♦ Agent de protection de l’environnement : 516 heures. 

Il y a plus de trente exemples, avec des nuances quant au contenu des cours, qui pourraient 

être cités. 

En conclusion 

La liste des propositions - diplomantes ou non - est impressionante, rien que de la part des 

GRETA. 

Beaucoup plus encore que pour les cadres, l’offre est quantitativement pléthorique et 

qualitativement inadaptée aux attentes des parties intéressées. 

___________________________________________________________________________________ 



7 SYNTHESE 


La problématique de l’environnement est par essence transversale et, de l’avis même des 

interviewés relève de la préoccupation de tous, y compris des salariés. 

Les réponses à cette problématique, du point de vue social, s’avèrent très peu structurées, mal 

maîtrisées et pas toujours ajustées aux besoins. 

Il faut souligner que l’étude ne concerne que des sites industriels certifiés, c’est-à-dire ayant 

volontairement accédé aux exigences d’un système de management environnemental. Avec 

600 sites certifiés en France (Juillet 2000), il s’agit aujourd’hui de moins de 1% des 65 000 

sites ICPE. 

7.2 L’intégration difficile du SME dans la gestion de l’entreprise 

La mise en place du SME a incontestablement, de l’avis de tous, une influence positive sur 

l’attitude responsable envers l’environnement. 

La responsabilité de l’environnement n’est pas pour autant assimilée dans les rouages de 

l’entreprise : plusieurs indicateurs sociaux démontrent au contraire que l’environnement est 

encore souvent une « pièce rapportée » : 

• La mise en place du SME est dans 40% des cas confiée à des stagiaires et/ou des CDD, 

qui deviennent rarement (5%) eux-mêmes responsables du système, une fois qu’il est 

certifié . 

___________________________________________________________________________________ 



• La responsabilité environnement n’est que dans 25% des cas une fonction à temps plein et 

est exercée à moins du tiers du temps dans 25% des cas. 

• L’échelle des salaires des responsables environnement – pourtant majoritairement attachés 

à la direction générale – se situe entre le milieu et le bas des rémunérations des cadres et 

techniciens. 

• Les primes et/ou augmentations de salaire ne sont liées que dans des cas exceptionnels à 

l’atteinte d’objectifs environnementaux, malgré le fait que dans plus de 50% des cas, il 

s’agit d’une responsabilité supplémentaire au poste d’origine. 

• Les instances représentatives du personnel ne sont intégrées dans le SME que dans une 

minorité de cas et, pour un tiers des cas, ne se sentent pas concernées. 

Ces constats ne doivent pas inciter au pessimisme, étant donné le caractère récent de 

l’introduction du SME (moins de trois ans, dans 50 % des cas) dans la gestion de l’entreprise. 

Néanmoins, il convient dès à présent de réfléchir à des mécanismes et des incitations à 

l’intégration de l’environnement comme facteurs intégrant toutes les fonctions de l’entreprise, 

y compris son fonctionnement social. 

7.3 Le décalage quantitatif offre-demande de formation 

L’offre que les grandes écoles et l’Education nationale mettront à la disposition du marché 

dépassera vraisemblablement la demande sur la période 2000-2005, aussi bien pour les 

cadres que pour les techniciens. 

___________________________________________________________________________________ 



Cet excédent de l’offre pourrait être absorbé partiellement par le développement du 

management environnemental dans le secteur tertiaire, mais dans une mesure assez limitée. 

Tableau 40 Récapitulatif des prévisions de la demande d’embauche de cadres 

2000-2005 (en nombre) 

Entreprises/collectivités 

Cadres industriels 

Cadres collectivités/associations 

Conseil 

- experts 

- auditeurs-certificateurs 

TOTAL 

Demande 

d’embauches 

(hypothèse basse) 

Demande 

d’embauches 

(hypothèse haute) 

2 860 5 720 

1 600 3 200 

___________________________________________________________________________________ 


300 

80 

4 840 

700 

190 

9 810 

Tableau 41 Récapitulatif des prévisions de l’offre de cadres formés par les 

établissements spécialisés (en nombre) 

Ingénieurs spécialisés 

Universitaires spécialisés 

TOTAL 

6 175 

14 375 

20 550


On voit que, même dans l’hypothèse la plus optimiste, où 20% des sites classés seraient 

certifiés d’ici 2005, et que le tertiaire suivra à son tour le mouvement vers le SME, l’offre 

dépasserait la demande du simple au double. 

Le même constat a été fait dans le réseau des Greta, grâce à l’étude d’Alain Rougier – C.G. 

Conseil 16 en ce qui concerne les techniciens, sans qu’il y ait une estimation quantitative de 

l’excédent prévisible. 

Une hypothèse qui pourrait expliquer ce décalage important est la suivante : 

L’irruption de l’environnement comme facteur socio-politique et économique a engendré, 

dès le début des années 80, un mouvement Brownien de création d’instances de formation 

de spécialistes de l’environnement. Or, le besoin – dans l’entreprise comme le montre la 

majorité des cadres reconvertis en interne – mais probablement aussi dans le secteur 

tertiaire, est de faire de la gestion de l’environnement et de la maîtrise des risques 

environnementaux , d’hygiène et de sécurité, l’une des composantes essentielles – mais pas 

nécessairement centrales - de l’éducation des cadres et techniciens, responsables des 

fonctions «traditionnelles» de.l’entreprise et des organisations. 

Les organisations de formation initiale ont créé des spécialisations de l’environnement, la 

demande et le besoin du marché concerne un complément de formation. 

Cette hypothèse semble cconfirmée par le témoignage suivant : 

16 

L’Environnement : Analyse de la demande des entreprises et collectivités locales, Bilan et 

perspectives pour les GRETA, Bureau de la formation continue des adultes, Ministère del’Education 

Nationale, A. Rougier et C.G. Conseil, mai 1999 

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Témoignage, directeur sécurité-hygiène-environnement (chimie fine) 

« La formation à la maîtrise de l’environnement est une composante essentielle de 

pratiquement tous les métiers de l’entreprise, mais l’environnement en soi n’est pas un 

métier. Dépolluer, c’est un métier, gérer l’environnement, c’est une activité de coordination, 

de recherche de solutions, mais c’est avant tout la responsabilité de chacun de nous. Ce n’est 

pas un métier. 

On a besoin d’experts-conseils en environnement pour créer et intégrer notre système de 

management environnemental, mais ensuite c’est à nous tous de le faire vivre. » 

Cette hypothèse est renforcée par deux constats : 

• La majorité des responsables environnement dans les entreprises sont des cadres 

reconvertis et s’occuppent aussi d’autres tâches, comme la qualité, sécurité et hygiène, 

maintenance, etc. 

• Les jeunes issus des formations spécialisées environnement sont utilisés à 40 % comme 

CDD lors de la mise en place du SME, à 30% comme stagiaires, mais seulement 5% 

d’eux sont intégrés de façon permanente comme CDI. 

7.4 Le décalage qualitatif entre l’offre de formation et le besoin 

de la société civile 

En matière d’environnement, la simple analyse classique offre-demande sur le marché ne 

suffit pas, d’un point de vue qualitatif. 

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La demande des entreprises, en termes de formation des responsables environnement, est 

technicienne, technologique, réglementaire et organisationnelle. 

La certification ISO 14001 est pour l’entreprise à la fois la preuve de sa conformité 

réglementaire, de son savoir-faire en termes de maîtrise de son impact environnemental et de 

la sûreté environnementale de ses technologies. 

Les programmes de formation qu’offrent les écoles et universités spécialisées de cadres de 

l’environnement, comme par ailleurs les programmes de formation destinés aux techniciens, 

répondent à cette demande. 

Le problème est que la demande des entreprises ne répond pas toujours aux besoins de la 

société civile. 

Ces besoins naissent des exigences de la société civile par rapport à l’industrie, qui ne sont 

que très vaguement mentionné dans le § 4.3.2 de la norme ISO 14001 : respect des exigences 

légales et autres exigences. 

Ces autres exigences, ce sont celles de la société civile, des riverains, des ONG de protection 

de l’environnement, des clients (notamment anglo-saxons ou de l’Europe du Nord) , des partis 

politiques, en clair, des citoyens proches et lointains, qui exigent de l’entreprise qu’elle 

démontre et explique son respect pour l’environnement. 

Ces exigences ne sont pas nécessairement toutes cohérentes, ni justifiées, mais elles imposent 

à l’entreprise, à ses cadres, à ses techniciens et à ses opérateurs des responsabilités sociales, 

dont ils et elles n’ont jamais appris les mécanismes. 

Dans les programmes de formation de cadres, quel que soit le niveau, il est exceptionnel 

qu’on trouve la philosophie, la communication, la pédagogie, la formation d’adultes, la 

sociologie, l’éthique et enfin le développement durable comme thèmes de formation . 

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Or, il est évident que l’environnement est un problème de vision de la société, autant que de 

maîtrise technique, technologique et organisationnelle. 

En réduisant la problématique environnementale à ses seules dimensions réglementaires, 

technique et normative, les programmes de formation créent des responsables environnement 

qui eux-mêmes transmettent cette vision technocratique à l’intérieur de l’entreprise, à travers 

les missions de formation interne qu’ils assurent. 

Ainsi se creuse l’écart entre les besoins de la société civile, qui demande des compétences de 

réflexion, de communication et de négociation et les entreprises, qui répondent 

réglementation, technique et norme. 

7.5 Le dysfonctionnement du dialogue social 

Bien que la totalité des interviewés considèrent que l’environnement soit l’affaire de tous, un 

tiers (32%) des CHSCT estime que l’environnement ne rentre pas dans son champ de 

compétences et seulement 8% regrette de ne pas avoir été associé à la mise en place du SME. 

Il apparaît ainsi que le dialogue social, institutionnalisé depuis plus de 50 ans au sein du 

comité d’entreprise et du CHSCT ne fonctionne pas en ce qui concerne l’environnement. 

Il y a là encore un décalage manifeste entre d’une part l’évolution que prend la théorie de 

l’organisation et d’autre part la réalité de la représentation des salariés. 

Les normes développées par les instances internationales évoluent vers une intégration 

sécurité-hygiène-environnement, mais dans le même temps les instances de l’entreprise 

chargées de surveiller la sécurité, l’hygiène et les conditions de travail ne se sentent pas 

concernées. 

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Or, il est impossible de faire la distinction entre le danger pour l’environnement et le danger 

pour les salariés dans 90% des cas : bruit, poussières, composés organiques volatiles, eau 

usées, solvants chlorés, PCB, amiante sont autant de problèmes de santé, de sécurité que 

d’environnement. 

Il est probable que la formulation actuelle de la norme ISO 14001 – tout comme celle du 

règlement européen EMAS – contient en elle-même l’incitation d’une communication interne 

« top-down » ou, du moins, n’encourage pas une communication intra-entreprise. 

La norme exige : 

• l’engagement au plus haut niveau, à savoir la direction générale; 

• le respect des réglementations en vigueur; 

• la mise à disposition de moyens humains et financiers; 

• la communication interne et externe. 

Tout se passe comme si l’environnement était un sujet de communication entre la direction, 

les DRIRE et le monde extérieur, les salariés étant invités à se contenter d’appliquer les 

procédures et les instructions que la norme impose. 

A l’exception de deux sites sur 102 sites analysés, toutes les dispositions de communication 

interne sont conçues du haut vers le bas de la hiérarchie. 

De même, la communication externe concerne la plupart du temps les déclarations légales 

obligatoires des performances et incidents environnementaux aux DRIRE, l’enregistrement 

des plaintes de riverains et d’associations ou des rapports environnement mettant l’accent sur 

les performances environnementales de l’entreprise. 

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Cet effort de communication est utile et nécessaire, mais l’étude n’a pas permis d’identifier 

quelque part une instance de dialogue et de négociation avec les parties intéressées, 

comparable aux dispositifs de négociation sociale au niveau macro-économique et au niveau 

de l’entreprise, qui fonctionnent depuis plus de cinquante ans. 

7.6 Avantages et risques de la certification ISO 14001 

7.6.1 Les avantages de la certification ISO 14001 

Les avantages de la certification ISO 14001 ressenties par le panel : 

• la majorité des interviewés citent la rigueur de la gestion technique (eau, air, déchets, 

risques de déversements, mesures de prévention, etc.) comme acquis de la mise en place 

d’une certification ISO 14001 ; 

• la conscience partagée de la responsabilité collective de l’environnement est également 

largement évoquée dans les entretiens ; 

• de façon plus diffuse, le sentiment que le SME intègre davantage l’entreprise dans son 

milieu physique immédiat (voisinage, organisation des riverains, ONG, etc.) est présent 

dans au moins une minorité importante du panel interrogé (32%). 

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7.6.2 Les risques de dérapage 

Trois risques de dérapage ressortent des enquêtes : 

• la formalisation bureaucratique, 

• la normalisation réglementaire, 

• la technocratie. 

La formalisation bureaucratique 

Le premier danger de dérapage vient de la structure même de la norme ISO 14001, qui est 

largement cadrée sur les normes ISO 9000 de qualité. 

Réduire la gestion de l’environnement à l’application rigoureuse de procédures et 

d’instructions, quel que soit l’intérêt et l’utilité de celles-ci, revient à ignorer la dimension 

sociale de la gestion environnementale de l’entreprise. 

La gestion de la qualité, dont les normes ont inspirés à 80% celles du management 

environnemental, n’a jamais été confrontée à cette complexité sociale. 

La différence fondamentale entre les normes de qualité et celle du SME est qu’un système de 

qualité certifié est un gage contractuel entre le fournisseur et ses clients, tandis que l’esprit du 

SME, sinon son objectif, concerne l’intégration de l’entreprise dans la société, largement au 

delà des relations clients-fournisseurs. 

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La normalisation réglementaire 

Dans l’esprit de la norme ISO 14001, le SME est un système d’amélioration continue, qui 

implique la recherche de toutes les solutions en matière de consommation d’eau, d’énergie, de 

matières premières et auxiliaires, de rejets et de déchets, de bruits et de nuisances, qui 

dépassent le cadre strict de la législation. 

L’absence de responsables recherche et développement d’une part, de responsables 

commerciaux d’autre part, dans les comités de pilotage du SME est inquiétant. 

L’objectif du SME – que ce soit la certification ISO 14001 ou le règlement européen 1836/93 

– est bien l’amélioration continue de la performance environnementale. 

On voit mal comment on peut poursuivre un objectif d’amélioration continue sans y associer 

étroitement ceux qui explorent les nouvelles technologies disponibles (les chercheurs) et ceux 

qui sont à l’écoute des exigences du marché (les commerciaux). 

L’interprétation qui est faite, à quelques exceptions près (2 sur 102), de la norme ISO 14001, 

ne tient pas compte, ni de la prospective des chercheurs, ni des exigences du marché . 

Il y a un risque pour que la certification soit devenue un objectif en soi, et non un constat 

d’une politique volontaire d’amélioration continue. 

La technocratie 

Le troisième danger vient de la tendance, au niveau de la formation des cadres et des 

techniciens, comme au niveau de l’organisation du SME dans l’entreprise, d’estimer qu’il ne 

s’agit que de problèmes techniques et d’organisation, ou au mieux, de choix technologiques. 

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Les problèmes environnementaux demandent à l’évidence des solutions techniques ou des 

changements de technologies, lorsque l’impact des activités s’est avéré par des mesures 

scientifiques incontestables. 

Mais au-delà de la technicité des mesures de protection de l’environnement, il s’agit aussi 

d’apprendre à négocier et à communiquer : l’environnement de l’un n’est jamais 

l’environnement de l’autre ; Il n’y a pas de « bons » environnementalistes et de « mauvais » 

pollueurs. 

A réduire les problèmes environnementaux à leurs dimension technique, on ignore les aspects 

de communication ascendante et descendante à l'intérieur de l’entreprise et de négociation 

entre l’entreprise et tous les acteurs du milieu où elle exerce son activité. 

Ces aspects sont fondamentaux, notamment dans les situations de crise, qui sont rarement 

anticipés et généralement gérés de façon improvisée. 

Conclusion 

En conclusion, il est incontestable que le SME apporte des avantages considérables au 

fonctionnement de l’entreprise, à savoir : 

• la rigueur de la maîtrise des impacts et des risques; 

• la traçabilité des événements ayant un impact sur l’environnement, en situation 

normale comme en situation de crise ; 

• le résultat, in fine de réduction de pollution et élimination des passifs 

environnementaux. 

Néanmoins, il convient de maîtriser les risques de dérapage identifiés par l’enquête. 

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Chapitre 8 Recommandations 

8 RECOMMANDATIONS 

L’irruption de l’environnement dans l’entreprise a pris de court toutes les instances de 

régulation sociale : instances patronales, syndicales, instances de formation, de 

communication et de négociation. 

Les réponses à la problématique environnementale sont le plus souvent ponctuelles, 

techniques, voire technocratiques et présentent un caractère d’organisation par le haut. 

Les décalages entre les besoins de la société, la demande des entreprises, l’offre de formation 

sur le marché sont évidents dans le panel d’entreprises qui se sont portées volontaires pour 

participer à cette enquête. 

C’est dans ce cadre que nous souhaitons émettre un certain nombre de recommandations. 

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8.1 Première recommandation 

Organisation de la concertation socio économique sur l’environnement 

au niveau de l’entreprise. 

A l’instar du code du travail, des lois et règlements concernant les instances de négociation 

sociale, il paraît indispensable d’élargir les lieux de négociation à l’environnement. 

Il s’agirait d’organiser la négociation environnementale des responsabilités représentatives : 

comités d’entreprise, inspection du travail, médecine du travail. 

Au niveau des entreprises, il nous paraît logique que la représentation du personnel, 

notamment les CHSCT, s’intéressent, soient formés et, dans la mesure du possible, soient 

investis d'un pouvoir concernant l'environnement, à l'instar de leurs responsabilités en matière 

de sécurité et d'hygiène. 

On peut également réfléchir à l’élargissement du rôle de la médecine du travail d’une part, de 

l’inspection du travail d’autre part, à l’environnement. 

L’une comme l’autre de ces instances ont des prérogatives légales, dont le contenu et les 

compétences recouvrent largement les aspects environnementaux, sans réellement les aborder. 

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8.2 Seconde recommandation 

Professionnaliser la responsabilité environnementale dans les 

entreprises et les organisations. 

La responsabilité légale de l’environnement est actuellement du ressort du chef 

d’établissement, qui délègue cette tâche à tout cadre ou technicien disponible pour s’en 

occuper. 

Il n’y a aucune exigence légale, quant aux compétences requises pour assurer la fonction de 

responsable environnement. 

Par ailleurs, nous constatons qu’il y a un excédent large de jeunes diplômés, spécialisés dans 

l’environnement, dans l’une ou l’autre des disciplines des grandes écoles et des universités. 

Il serait utile, à l’instar de la Belgique, des Pays Bas et de l’Allemagne, de mettre en place une 

exigence légale de compétence pour le responsable environnement, sécurité, sûreté et 

hygiène, fondée sur une formation diplomante initiale ou continue. 

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8.3 Troisième recommandation 

Création d’un observatoire pédagogique du management 

environnemental. 

Il s’agit d’évaluer quantitativement et qualitativement les besoins en spécialistes de 

l’environnement et d’orienter la formation initiale et la formation permanente. 

Un tel observatoire servirait de conseil à la régulation de l’offre quantitative de formation 

dans certains secteurs, comme d’organisme d’incitation à la formation environnementale dans 

les disciplines déficitaires. 

L’APEC et l’IFEN devraient être parmi les acteurs principaux dans ce domaine. 

Il s’agirait de faire mieux pénétrer l’environnement dans l’ensemble des disciplines 

techniques, scientifiques, sociales, juridiques, gestionnaires, commerciale, en rompant avec la 

tendance de spécialisation de l’environnement. 

Il s’agirait d’élargir également la formation des éco-ingénieurs/éco-techniciens 17 à des 

disciplines telles que la philosophie, la sociologie, la communication, la pédagogie. 

17 

Eco-ingénieurs/éco-techniciens : spécialiste de l’environnement, dans le sens de l’ingénierie et de la 

gestion des risques, des déchets, effluents gazeux et liquides, bruits, etc. 

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8.4 Quatrième recommandation 

Inciter et aider le secteur de collectivités publiques au management 

environnemental 

Le PIB de la France est généré dans une large mesure par le secteur public. C’est un 

prescripteur important. A ce titre il a des responsabilités en tant qu’employeur et en tant 

qu’ « exemple ». 

L’administration, les collectivités et les communes sont encore peu nombreuses à s’engager 

dans la mise en place d’un SME , sauf par le biais de certaines zones industrielles, certaines 

DDE, des parcs naturels, des ports autonomes, ou des communautés urbaines se sont pourtant 

lancés dans la mise en place d’un SME ISO 14001. 

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8.5 Cinquième recommandation 

Introduire la gestion de l’environnement dans toutes les disciplines de 

l’éducation technique et supérieure. 

L’environnement devrait faire partie de la formation des cadres et techniciens de l’industrie 

comme du tertiaire dans le cadre de leur formation initiale. 

Cette recommandation concerne aussi la formation aux sciences humaines et sociales, ainsi 

que les formations aux sciences économiques et commerciales, peu concernées actuellement 

par les problèmes environnementaux. 

8.6 Sixième recommandation 

Inciter et former les PME-PMI au management de l’environnement. 

Le nombre de PME/PMI certifiées est infime. 

Par ailleurs, il est vraisemblable que l’offre de compétences en gestion de l’environnement 

dépasse la demande, d’ici 2005. 

Il faudra par conséquent développer des dispositifs d’incitation à l’embauche, du temps 

partagé et du conseil, pour que l’excédent de l’offre de compétences puisse combler le déficit 

évident des PME/PMI, en termes de gestion de l’environnement. 

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8.7 Septième recommandation 

L’incitation à la transparence. 

Contrairement à l’Allemagne, où la majorité des sites certifiés sont enregistrés en tant que 

règlement européen 1836/93, les entreprises françaises préfèrent ne pas s’engager à publier 

leurs performances et progrès environnementaux, comme l’exige un enregistrement EMAS. 

Des soutiens des pouvoirs publics, sous forme de rapport agréé, du type d’un bilan 

environnemental officiel – imposé ou non – pourraient promouvoir la communication de 

l’entreprise avec la société civile. 

En analysant les arrêtés préfectoraux des sites classés, on retrouve les mêmes exigences 

réglementaires en termes d’émissions gazeuses, de rejets d’eau, de traitement de déchets, de 

maîtrise des bruits et des nuisances. 

Le tout nouveau code de l’environnement pourrait être complété d’un modèle de rapport 

public simplifié, pour les entreprises soumises à autorisation préfectorale. 

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L'influence du SME certifié ISO 14001 sur la politique et la vie - Ademe

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