BARO Magazine N¡30 - Avocats à la cour de Rennes
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D o s s i e r <strong>Avocats</strong> et fiscalité<br />
propose une solution appelée « recommandation<br />
». Si l’administration fiscale<br />
n’approuve pas cette recommandation,<br />
qui peut parfois consister <strong>à</strong> proposer <strong>la</strong><br />
décharge <strong>de</strong> l’impôt, le dossier est soumis<br />
au Ministre qui tranche <strong>la</strong> difficulté.<br />
Le Médiateur, qui peut être saisi même<br />
dans le cas où le différend fait suite <strong>à</strong> une<br />
procédure <strong>de</strong> contrôle, offre au contribuable<br />
<strong>la</strong> possibilité d’obtenir une décision sur<br />
son dossier, dans un dé<strong>la</strong>i bien inférieur<br />
<strong>à</strong> ceux que requièrent les procédures<br />
juridictionnelles.<br />
Le re<strong>cour</strong>s gracieux est quant <strong>à</strong> lui<br />
organisé par l’article L 247 du Livre <strong>de</strong>s<br />
Procédures Fiscales. Il est plus particulièrement<br />
adapté pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
remises qui portent sur les pénalités, y<br />
compris, <strong>de</strong>puis 2004, sur les intérêts <strong>de</strong><br />
retard. Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> gracieuse peut<br />
également, sous certaines conditions<br />
Baro Avril 2005<br />
(graves difficultés financières par exemple)<br />
porter sur l’impôt, <strong>à</strong> l’exception, notamment,<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> TVA. Cette voie <strong>de</strong> re<strong>cour</strong>s est également<br />
ouverte aux personnes qui sont solidairement<br />
tenues au paiement <strong>de</strong> l’impôt dû par un<br />
tiers (ex. le bailleur d’un fonds <strong>de</strong> commerce<br />
qui peut être tenu au paiement <strong>de</strong>s<br />
impositions émises au nom <strong>de</strong> son<br />
locataire-gérant).<br />
L’avocat n’est certes pas obligatoire.<br />
Ses connaissances constituent cependant<br />
un réel gage d’efficacité, en premier lieu,<br />
pour déterminer si <strong>la</strong> contestation est au<br />
moins en partie fondée ; en <strong>de</strong>uxième<br />
lieu, pour choisir <strong>la</strong> voie <strong>la</strong> plus efficace ;<br />
en troisième lieu, pour analyser <strong>la</strong> décision<br />
qui sera prise, soit par le Conciliateur<br />
départemental, soit par le Médiateur du<br />
MINEFI, soit encore par le service qui a<br />
instruit <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> gracieuse.<br />
Hier toléré, l’avocat en matière fiscale est<br />
aujourd’hui un interlocuteur dont <strong>la</strong><br />
présence est souhaitée, non seulement<br />
par le légis<strong>la</strong>teur, mais également par<br />
l’administration elle-même. L’obligation<br />
désormais faite aux contribuables <strong>de</strong><br />
s’adresser obligatoirement <strong>à</strong> un avocat<br />
pour prolonger le procès fiscal <strong>de</strong>vant les<br />
Cours Administratives d’Appels constitue<br />
<strong>la</strong> démonstration <strong>la</strong> plus éc<strong>la</strong>tante du fait<br />
que l’avocat, <strong>à</strong> tous les sta<strong>de</strong>s, apporte<br />
son incomparable savoir-faire.<br />
Marie-Véronique POIRRIER-JOUAN<br />
Raymond BONDIGUEL