LA MAIN DE LA MAFIA

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El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 8 décembre 2011 ÉDITION ■ AFFAIRE SONATRACH ORAN Confi rmation d’un an de prison ferme contre l’ex-PDG LIRE EN PAGE 28 DU CENTRE N° 6426 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com INCENDIE DU DÉPÔT DE MARCHANDISES ET DESTRUCTION DES ARCHIVES DU CONTENTIEUX AU PORT D’ALGER LA MAIN DE LA MAFIA ■ L’incendie qui a ravagé les dépôts de marchandises des services des Douanes d’Alger aurait causé un préjudice de 750 millions de dinars ■ L’incident intervient après l’affaire du vol des archives du service contentieux de la même structure. LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3 LE CONSUL DE FRANCE L’A DIT HIER «LES REFUS DE VISAS EN BAISSE» ■ La majorité des refus sont motivés par le risque de détournement de l’objet du visa de court séjour à d’autres fi ns, explique le consul de France à Alger ■ 8000 dossiers traités en moyenne chaque mois, avec des pics de 14 000 à certaines périodes de l’année. LIRE L’ARTICLE DE FELLA BOUREDJI EN PAGE 28 MEDELCI À L’ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE «LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE AU DEUXIÈME SEMESTRE 2012» ● M. Medelci a été auditionné hier par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française ● Il a été question des réformes politiques en Algérie et… de la révision constitutionnelle. ourad Medelci a annoncé hier par l’Algérie dès les années 2000 M matin, lors de sa rencontre (école, justice, économie et fi nan- avec les députés de la commission ces) sera consolidé. Il a fait l’an- des affaires étrangères de l’Asnonce également que dès le second semblée nationale française, que semestre 2012, la Constitution sera le processus de réformes entamé révisée. SUITE DE L’ARTICLE DE NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 2 PHOTO : B. SOUHIL PHOTO : B. SOUHIL PUBLICITÉ

El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 8 décembre 2011 ÉDITION<br />

■ AFFAIRE SONATRACH ORAN<br />

Confi rmation d’un an<br />

de prison ferme<br />

contre l’ex-PDG<br />

LIRE EN PAGE 28<br />

DU CENTRE<br />

N° 6426 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

INCENDIE DU DÉPÔT <strong>DE</strong> MARCHANDISES ET <strong>DE</strong>STRUCTION<br />

<strong>DE</strong>S ARCHIVES DU CONTENTIEUX AU PORT D’ALGER<br />

<strong>LA</strong> <strong>MAIN</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MAFIA</strong><br />

■ L’incendie qui a ravagé les dépôts<br />

de marchandises des services des<br />

Douanes d’Alger aurait causé un<br />

préjudice de 750 millions de dinars<br />

■ L’incident intervient<br />

après l’affaire du vol des archives<br />

du service contentieux de<br />

la même structure.<br />

LIRE L’ARTICLE <strong>DE</strong> SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3<br />

LE CONSUL <strong>DE</strong> FRANCE L’A DIT HIER<br />

«LES REFUS <strong>DE</strong><br />

VISAS EN BAISSE»<br />

■ La majorité des refus sont motivés<br />

par le risque de détournement de<br />

l’objet du visa de court séjour à<br />

d’autres fi ns, explique le consul de<br />

France à Alger<br />

■ 8000 dossiers traités en moyenne<br />

chaque mois, avec des pics de 14 000<br />

à certaines périodes de l’année.<br />

LIRE L’ARTICLE <strong>DE</strong> FEL<strong>LA</strong> BOUREDJI EN PAGE 28<br />

ME<strong>DE</strong>LCI À L’ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE<br />

«<strong>LA</strong> RÉVISION CONSTITUTIONNELLE<br />

AU <strong>DE</strong>UXIÈME SEMESTRE 2012»<br />

● M. Medelci a été auditionné hier par la commission des<br />

affaires étrangères de l’Assemblée nationale française<br />

● Il a été question des réformes politiques en Algérie et…<br />

de la révision constitutionnelle.<br />

ourad Medelci a annoncé hier par l’Algérie dès les années 2000<br />

M matin, lors de sa rencontre (école, justice, économie et fi nan-<br />

avec les députés de la commission ces) sera consolidé. Il a fait l’an-<br />

des affaires étrangères de l’Asnonce également que dès le second<br />

semblée nationale française, que semestre 2012, la Constitution sera<br />

le processus de réformes entamé révisée.<br />

SUITE <strong>DE</strong> L’ARTICLE <strong>DE</strong> NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 2<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

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L<br />

Paris<br />

De notre correspondante<br />

Suite de la page 1<br />

a révision de la Constitution<br />

dont les dispositions nouvelles<br />

et les amendements permettront<br />

de situer, au niveau le plus élevé de la<br />

hiérarchie des textes, les options annoncées<br />

en avril 2011 par le président<br />

Bouteflika, qui a souhaité consacrer<br />

pleinement son troisième mandat au<br />

renforcement des institutions républicaines<br />

et de l’Etat de droit, à présent<br />

que la paix, la stabilité et la croissance<br />

ont été rétablies avec des résultats<br />

très encourageants et très clairement<br />

perceptibles par les Algériens», a-t-il<br />

dit. Et d’indiquer que trois lois ont<br />

déjà été votées. «Hier (mardi, ndlr)<br />

une nouvelle loi a été votée, la quatrième<br />

depuis l’annonce du 15 avril.<br />

Cette quatrième loi concerne les<br />

partis politiques.» M. Medelci a aussi<br />

indiqué qu’avant la fin de l’année,<br />

l’APN aura voté l’ensemble des lois<br />

programmées, soit la loi électorale,<br />

la loi sur les incompatibilités avec le<br />

mandat parlementaire, la loi sur la<br />

participation de la femme, la loi sur<br />

les partis, la loi sur l’information et la<br />

loi sur les associations.Le ministre des<br />

Affaires étrangères a, dans un propos<br />

antérieur, affirmé que «le début de<br />

cette nouvelle décennie, caractérisée<br />

au plan régional par des évolutions<br />

exceptionnelles, a été l’occasion pour<br />

l’Algérie d’engager une nouvelle<br />

étape de réformes annoncées par le<br />

président de la République le 15 avril<br />

2011». Et d’ajouter :«Le nouveau<br />

cadre législatif permettra d’offrir de<br />

meilleures conditions pour préparer<br />

les élections législatives prévues au<br />

printemps 2012.»<br />

«2012, UNE ANNÉE<br />

EMBLÉMATIQUE»<br />

La matinée parisienne d’hier a été bien<br />

remplie pour le ministre algérien des<br />

Affaires étrangères, Mourad Medelci.<br />

D’abord, un peu plus d’une heure d’exposé<br />

et d’échanges sur les réformes en<br />

Algérie, la coopération bilatérale et les<br />

dossiers régionaux avec les députés de<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

ME<strong>DE</strong>LCI À L’ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE<br />

«La révision constitutionnelle<br />

au deuxième semestre 2012»<br />

◗ LE PRINTEMPS ARABE<br />

ET L’ALGÉRIE<br />

Pourquoi l’Algérie a-t-elle été épargnée par la<br />

vague de contestation des régimes en place<br />

qui s’est étendue à toute la région ? Cette<br />

question est revenue à plusieurs reprises.<br />

Mourad Medelci explique que les Algériens<br />

avaient revendiqué leurs droits avant le<br />

Printemps arabe et continuent à le faire.<br />

«S’agissant de ce Printemps arabe, si on veut<br />

en situer très sommairement les causes, on<br />

pourra m’accompagner dans l’idée que ces<br />

causes n’étaient pas réunies à Alger, fort<br />

heureusement. Il s’agit de pays qui avaient un<br />

système politique centralisé, de pays qui<br />

n’avaient pas de liberté de la presse, de pays<br />

qui n’avaient pas pris très au sérieux la<br />

dimension de l’équilibre régional, quelquefois<br />

de l’équilibre ethnique. Ce sont des pays qui, à<br />

la faveur d’une conjoncture économique et<br />

sociale difficile, à la faveur quelquefois d’un<br />

simple événement, ont pu mettre à nu cette<br />

pression qui s’est exercée sur les populations<br />

dans un sens et que les populations ont exercée<br />

dans l’autre sens à la faveur de la révolution et<br />

de la révolte. En Algérie, le pluralisme politique<br />

date de 1988. Nous avons une dizaine de partis<br />

qui sont à l’Assemblée, nous avons un<br />

gouvernement depuis les années 2000 qui<br />

compte entre trois et cinq partis politiques, y<br />

compris des partis de tendance islamiste. Nous<br />

sommes donc très loin du système<br />

centralisateur. En Algérie, nous avons une<br />

liberté de la presse qui est exceptionnelle,<br />

même si, souvent, les membres du<br />

gouvernement que nous sommes apprécient<br />

diversement les pointes d’humour dont nous<br />

sommes l’objet.» «La situation en Algérie est<br />

différente également parce que depuis dix ans<br />

nous avons lancé des réformes et enfin parce<br />

que la situation en Algérie, sur le plan<br />

économique et social, s’est améliorée très<br />

sensiblement.» «Les Algériens sont frondeurs,<br />

ils veulent toujours plus et ils ont raison. Ils ont<br />

saisi l’occasion du Printemps arabe pour sortir<br />

plus souvent, en faisant quelquefois plus de<br />

bruit, mais fort heureusement la qualité des<br />

rapports entre le gouvernement et la<br />

population a pu permettre de traiter de ces<br />

doléances et, le plus souvent, d’apporter des<br />

solutions raisonnables, consensuelles.»<br />

◗ <strong>LA</strong> LIBYE<br />

Le président du Conseil national de transition<br />

libyen, Moustapha Abdeljalil, va effectuer «très<br />

bientôt» une visite en Algérie, a déclaré M.<br />

Medelci : «Je confirme que le président<br />

Abdeljalil sera très bientôt en Algérie,<br />

probablement avant la fin de l’année.» «Les<br />

la commission des affaires étrangères<br />

de l’Assemblée nationale. A ce sujet,<br />

aux dires du président de cette commission,<br />

Axel Poniatowski, les députés<br />

n’ont jamais été aussi nombreux depuis<br />

2007 pour l’audition d’un ministre<br />

étranger. C’est dire l’intérêt des élus<br />

français non seulement pour la relation<br />

bilatérale ou l’actualité régionale, mais<br />

aussi la situation interne algérienne au<br />

vu de leurs questions, très nombreuses<br />

également. M. Medelci s’est ensuite<br />

entretenu avec son homologue français,<br />

un entretien sur lequel les deux<br />

ministres ont été peu loquaces face à<br />

la presse. Alain Juppé s’est contenté de<br />

dire, dans un bref point de presse, avoir<br />

procédé avec son homologue algérien à<br />

«un tour d’horizon d’un certain nombre<br />

de questions régionales». Et «nous<br />

suivons attentivement l’évolution de la<br />

situation en Egypte, qui nous préoccupe.<br />

J’ai salué les initiatives de la Ligue<br />

arabe vis-à-vis de la Syrie et j’espère<br />

que cela pourra convaincre le régime<br />

syrien d’arrêter la répression qui sévit<br />

dans ce pays, nous avons également<br />

échangé nos vues sur l’évolution posi-<br />

tive en Libye, en Tunisie et au Maroc, je<br />

me réjouis de voir que les relations entre<br />

l’Algérie et le Maroc s’améliorent<br />

de jour en jour». «Nos relations bilatérales<br />

sont étroites et je crois pouvoir le<br />

dire aujourd’hui tout à fait confiantes»,<br />

a ajouté Alain Juppé. Et d’indiquer que<br />

le 50 e anniversaire de l’indépendance<br />

de l’Algérie dont l’organisation, côté<br />

français, a été confiée par le président<br />

Sarkozy à l’ancien ambassadeur de<br />

France en Algérie, Collin de Verdières,<br />

sera célébré «dans un esprit de<br />

sobriété et de concertation». Pour sa<br />

part, Mourad Medelci a indiqué que les<br />

relations algéro-françaises sont en train<br />

de «prendre une direction qui laisse la<br />

possibilité à nos deux pays de poursuivre<br />

et d’intensifier en même temps<br />

la coopération à la fois sur le plan<br />

politique, sur le plan économique, mais<br />

également sur tous les autres plans.<br />

Ce que nous allons, en 2012, initier ou<br />

finaliser comme actions (école internationale,<br />

centres culturels, maison de<br />

l’Algérie à la Cité internationale de Paris,<br />

notamment) fera probablement de<br />

cette année une année emblématique<br />

Libyens comme les Algériens n’ont pas d’autre<br />

choix que de travailler ensemble et nous<br />

n’avons pas d’autre choix que de développer<br />

des solidarités en face d’une situation libyenne<br />

extrêmement préoccupante au plan d’abord de<br />

l’unité nationale, ensuite de la mise en place<br />

d’institutions républicaines et enfin de la<br />

reconstruction du pays. La Libye, avec sa<br />

nouvelle vocation républicaine, va donner plus<br />

de chance à l’UMA. C’est un des effets<br />

subséquents et corollaires au Printemps arabe.»<br />

◗ <strong>LA</strong> SYRIE<br />

L’Algérie s’associe-t-elle à la Ligue arabe pour<br />

condamner la répression en Syrie et adopter des<br />

sanctions contre le régime syrien ? A cette<br />

question d’un journaliste de France 24, selon<br />

M. Medelci, «l’Algérie ne s’est pas contentée de<br />

condamner ; elle l’a fait en juin déjà. L’Algérie a<br />

aujourd’hui transcendé le stade des<br />

condamnations, elle est membre de la<br />

commission ministérielle de la Ligue arabe<br />

chargée du dossier de la Syrie». «Avec l’aide de<br />

la communauté internationale, nous sommes en<br />

train de faire avancer l’initiative de la Ligue<br />

arabe, qui vise d’abord l’arrêt de la violence et<br />

surtout l’ouverture d’un dialogue entre les<br />

Syriens eux-mêmes, parce qu’en définitive, c’est<br />

à eux qu’appartient leur devenir. L’Algérie<br />

travaille au sein de la Ligue arabe dans ce senslà.»<br />

en ce qu’elle représente pour les deux<br />

pays comme pesanteur de la mémoire<br />

mais en même temps comme dynamisme<br />

de l’espoir, celui qui est permis<br />

entre deux peuples qui souhaitent<br />

continuer à travailler ensemble dans<br />

l’amitié et dans la considération et le<br />

respect réciproques». Et Alain Juppé<br />

d’enchaîner : «Notre volonté commune<br />

est que cette année 2012 soit beaucoup<br />

plus tournée vers l’avenir que vers le<br />

passé.» N. B.<br />

PROCHAINES<br />

NÉGOCIATIONS<br />

SUR <strong>LA</strong> PEV<br />

Mourad Medelci a annoncé<br />

l’ouverture prochaine de<br />

négociations exploratoires avec<br />

l’Union européenne pour que<br />

l’Algérie puisse participer à la<br />

Politique européenne de voisinage<br />

(PEV), «cette politique ayant fait<br />

l’objet d’un lifting et qui la rend<br />

plus accessible au pays que nous<br />

sommes». N. B.<br />

50 e anniversaire<br />

de l’indépendance<br />

de l’Algérie<br />

«Comme pour tout anniversaire, nous<br />

formulons des vœux. Un anniversaire, c’est<br />

pour faire un bilan. 2012 est une année<br />

importante, nous allons pouvoir faire de<br />

cette année quelque chose qui nous<br />

permettra d’avancer ensemble.» En Algérie,<br />

«nous sommes en train de travailler à un<br />

programme qui démarrera le 5 juillet 2012,<br />

dans un esprit qui n’est pas revanchard.»<br />

«Au niveau du gouvernement, nous avons<br />

pris des dispositions pour faire de cet<br />

anniversaire un moment qui nous permette<br />

de nous auto-évaluer, de faire que la<br />

dimension historique de ce mouvement<br />

révolutionnaire qu’a été la Révolution<br />

algérienne n’échappe pas aux générations<br />

montantes, porteur d’un message d’amitié et<br />

de coopération. Un programme serein pour<br />

que le 50e anniversaire nous donne aussi<br />

l’occasion, pas seulement en Algérie mais<br />

aussi à la France, de se dire si nous ne<br />

pouvons pas faire avancer un certain nombre<br />

de projets pour marquer cet anniversaire…»<br />

Nadjia Bouzeghrane


D<br />

epuis que les flammes ont<br />

emporté la totalité de la mar-<br />

chandise entreposée dans deux<br />

dépôts du service contentieux des<br />

Douanes d’Alger-Port, dans la nuit de<br />

samedi à dimanche, quatre enquêtes<br />

ont été ouvertes. Une par l’Inspection<br />

générale des finances (IGF), une<br />

deuxième par l’Inspection générale<br />

des Douanes (IGD), une autre par la<br />

Cour des comptes et une quatrième<br />

par les services de police. Le point<br />

commun de toutes ces investigations,<br />

c’est qu’elles ont pour mission non<br />

pas de déterminer les auteurs de cet<br />

incendie criminel ou d’élucider le vol<br />

qui a ciblé, il y a deux semaines, le<br />

service des archives du contentieux,<br />

mais plutôt de trouver rapidement un<br />

«bouc émissaire» pour lui faire porter<br />

le chapeau. En effet, depuis hier, c’est<br />

le receveur d’Alger-Port (une femme),<br />

qui fait d’incessants va-et-vient entre<br />

ses bureaux et ceux de la police judiciaire,<br />

pour être entendue sur ce que<br />

les enquêteurs qualifient de «dilapidation»<br />

et non pas sur les circonstances<br />

qui ont aidé les pyromanes à accéder<br />

aux dépôts de marchandises et des<br />

archives du contentieux.<br />

Selon des sources proches de l’institution,<br />

les voleurs ont eu tout le temps<br />

nécessaire pour passer au peigne<br />

fin le mobilier du service des archives,<br />

certainement à la recherche de<br />

quelque chose qu’ils ont eu du mal à<br />

L<br />

trouver, avant d’emporter sept boîtes<br />

d’archives et trois unités centrales de<br />

micro-ordinateurs. Cette «curieuse<br />

visite nocturne» n’a pourtant pas<br />

suscité l’intérêt des enquêteurs. Il<br />

aura fallu qu’un incendie, dans des<br />

circonstances suspectes, ravage toute<br />

la marchandise se trouvant dans deux<br />

des trois dépôts de l’enceinte portuaire<br />

pour que l’administration douanière<br />

et tous les services de contrôle se réveillent.<br />

Le plus surprenant dans cette<br />

affaire, c’est que ces derniers se bra-<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

quent tous sur le receveur des Douanes,<br />

auquel il est reproché d’avoir<br />

laissé la marchandise dans les entrepôts.<br />

Pourtant le receveur, récemment<br />

nommé à ce poste (un peu plus d’une<br />

année) n’en est aucunement responsable,<br />

étant donné que les décisions de<br />

notification pour sa marchandise levée<br />

relèvent strictement du chef de l’inspection<br />

divisionnaire (CID) et du directeur<br />

régional d’Alger-Port. Mieux,<br />

les enquêteurs ne se sont pas intéressés<br />

à la grave et dangereuse décision prise,<br />

au début de l’incendie, par les responsables<br />

des Douanes du port : ouvrir les<br />

dépôts avant l’arrivée des agents de la<br />

Protection civile, sachant que certains<br />

d’entre eux contenaient des produits<br />

pyrotechniques. Ce qui remet sur le tapis<br />

le lourd problème lié à la nécessité<br />

de doter le port d’Alger d’un parc à feu<br />

pour les produits dits dangereux.<br />

De nombreux douaniers se demandent<br />

d’ailleurs si ces enquêtes ne sont pas<br />

ouvertes uniquement pour détourner<br />

l’attention sur les auteurs de cet incen-<br />

INTERDICTION DU RETOUR <strong>DE</strong> L’EX-FIS SUR <strong>LA</strong> SCÈNE POLITIQUE<br />

PHOTO : H. LYÈS<br />

die et du vol des archives. Pour eux, la<br />

sécurité des dépôts du port d’Alger relève<br />

de brigades qui, elles, dépendent<br />

du premier responsable du port, en<br />

l’occurrence le directeur régional.<br />

En tout état de cause, la police, après<br />

avoir entendu à plusieurs reprises le<br />

receveur, a convoqué le directeur régional.<br />

Selon des sources douanières,<br />

la première estimation du préjudice<br />

financier causé par cet incendie fait<br />

état de 750 millions de dinars (75<br />

milliards de centimes). Il s’agit surtout<br />

de marchandises importées en<br />

attente de dédouanement ou faisant<br />

l’objet de contentieux judiciaire. Leur<br />

destruction, alors qu’elles étaient sous<br />

la responsabilité des services des<br />

Douanes, implique obligatoirement<br />

une indemnisation que le Trésor public<br />

aura à supporter.<br />

Pour nos interlocuteurs, cette affaire<br />

démontre la puissance dangereuse<br />

de la maffia de l’import-import et du<br />

blanchiment, notamment à travers<br />

ses relais au sein des institutions de<br />

l’Etat, à commencer par l’administration<br />

douanière. Aujourd’hui, seule<br />

une enquête sérieuse peut situer les<br />

responsabilités dans ce qui s’est passé<br />

au port d’Alger et surtout lever le voile<br />

sur ces réseaux maffieux qui prennent<br />

le risque de mettre le feu à des entrepôts<br />

bourrés de produits dangereux,<br />

au risque d’embraser l’enceinte portuaire….<br />

Salima Tlemçani<br />

Les ambiguïtés de l’article 4 du projet de loi sur les partis<br />

’adoption par le Parlement de la loi organique<br />

sur les partis politiques scelle définitivement<br />

le sort du parti dissous (ex-FIS). A travers l’article<br />

4 de cette loi, le gouvernement vient d’écarter<br />

toute possibilité du retour de l’ex-FIS et des<br />

membres de ce parti sur la scène politiques nationale.<br />

Seulement, d’aucuns estiment qu’il subsiste<br />

des zones d’ombre concernant la démarche de<br />

l’Etat. Selon certains observateurs, l’article 4<br />

reste toujours ambigu, et ce, en dépit des clarifications<br />

apportées sur le sujet par le ministre<br />

de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho<br />

Ould Kablia.<br />

Que stipule l’article 4 ? Il interdit à toute personne<br />

responsable de l’exploitation de la religion<br />

ayant conduit à la tragédie nationale de fonder<br />

un parti, de prendre part à sa fondation ou de<br />

faire partie de ses organes dirigeants, comme il<br />

interdit également à quiconque ayant participé à<br />

des actions terroristes et qui refuse de reconnaître<br />

INCENDIE DU DÉPÔT <strong>DE</strong> MARCHANDISES ET <strong>DE</strong>STRUCTION<br />

<strong>DE</strong>S ARCHIVES DU CONTENTIEUX AU PORT D’ALGER<br />

La main de la mafi a<br />

Des relents de scandale au port d’Alger<br />

sa responsabilité pour sa participation. Invité<br />

à donner des précisions sur ce dernier point, le<br />

représentant du gouvernement a soutenu que<br />

«ceux qui ont commandité des actes ayant mené<br />

à la tragédie nationale, au même titre que ceux<br />

ayant commis des crimes, ne seront pas autorisés<br />

à créer des partis». Plus explicite, le ministre<br />

a ajouté qu’«il y a également des repentis qui<br />

ont des choses à se reprocher. Ces personnes ne<br />

peuvent pas créer de partis, mais s’ils veulent adhérer<br />

à une formation politique, la question sera<br />

examinée au cas par cas». Cette réplique reste<br />

un tant soit peu ambiguë puisqu’elle est à même<br />

d’ouvrir la voie à moult interprétations. De<br />

l’avis de beaucoup d’observateurs, la décision<br />

d’écarter, via des lois, les dirigeants de l’ex-FIS<br />

émane du président de la République ; toutefois,<br />

sa traduction sur le terrain demeure un cassetête<br />

: «Le Président a ordonné le non-retour de<br />

l’ex-FIS tout en demandant la matérialisation de<br />

cette instruction à travers un article de loi, mais<br />

celui-ci pose problème dans la mesure où il n’est<br />

pas clair et les interprétations faites à ce sujet<br />

ont dévié cet article de sa trajectoire», note une<br />

source parlementaire.<br />

Les députés du FLN, qui ont voté cette loi,<br />

n’étaient pas en mesure de donner une explication<br />

au sens de l’étude «au cas par cas» des dossiers<br />

des repentis. L’argument du FLN est aussi<br />

ambigu que l’article 4. «Toute personne qui n’a<br />

pas été déchue de ses droits civiques et politiques<br />

et qui ne fait pas l’objet de poursuites judiciaires<br />

peut prétendre à créer ou à militer dans un parti<br />

politique», explique Kassa Aïssa, chargé de communication.<br />

Pour sa part, le RND explique «le<br />

cas par cas» par le degré d’implication des repentis<br />

dans les actes terroristes. Pour la formation<br />

d’Ahmed Ouyahia, «l’Etat n’a pas de problème<br />

avec ces personnes, mais avec les idées qu’elles<br />

véhiculent». «Cependant, les gens doivent savoir<br />

que l’interdiction du retour sur la scène politique<br />

de l’ex-FIS est la résultante du référendum sur la<br />

charte et la réconciliation nationale. La charte<br />

a coupé l’herbe sous le pied de l’ex-FIS», note<br />

Sadik Chihab du RND.<br />

La formation de Bouguerra Soltani conteste dans<br />

le fond et la forme cet article car, estiment les responsables<br />

de ce parti, il empêche des personnes<br />

qui ne sont pas déchues de leurs droits civiques<br />

de faire partie d’un parti politique. Néanmoins,<br />

plusieurs parlementaires n’ont pas saisi le sens<br />

des précisions données par le ministre par rapport<br />

à la question des repentis. «Si un repenti reconnaît<br />

sa responsabilité dans un acte terroriste,<br />

sera-t-il, de fait, autorisé à militer dans un parti<br />

politique ? Si c’est le cas, ces repentis peuvent-ils<br />

aspirer un jour à diriger une formation politique<br />

?», se sont interrogés certains députés, qui<br />

affichent leur inquiétude quant à la gestion de<br />

cette question. Nabila Amir


L<br />

’Union européenne (UE) suit<br />

de près l’évolution des «réfor-<br />

mes» politiques en Algérie,<br />

mais ne se prononcera qu’à la fin de<br />

l’aboutissement du processus actuel.<br />

Une idée parmi tant d’autres discutées,<br />

hier, à la faveur d’un déjeuner<br />

de presse organisé par Laura Baeza,<br />

ambassadeur, chef de la délégation<br />

de l’Union européenne en Algérie.<br />

Comme chaque année en cette période,<br />

la délégation de l’UE invite<br />

un groupe de journalistes et d’enseignants<br />

universitaires pour leur<br />

présenter les vœux du nouvel an et le<br />

bilan de l’année.<br />

Lors d’un toast, M me Baeza est revenue<br />

sur le soutien apporté par l’UE<br />

au Printemps arabe et a évoqué les<br />

visites de Catherine Ashton, Haute<br />

représentante de l’UE pour les affaires<br />

étrangères et la politique de<br />

sécurité en Tunisie, en Libye et en<br />

Egypte, après la chute des dictatures.<br />

Bruxelles a dégagé une aide d’urgence<br />

de 153 millions d’euros pour<br />

notamment les réfugiés qui fuyaient<br />

la Libye durant la guerre et un soutien<br />

supplémentaire à la Tunisie avec<br />

une enveloppe annuelle passée de<br />

80 à 140 millions d’euros. «A côté<br />

de ces mesures ponctuelles, l’Union<br />

européenne a élaboré, en mars dernier,<br />

une révision de sa politique<br />

vis-à-vis de ses voisins du sud de la<br />

Méditerranée. Cette démarche prend<br />

en compte les exigences exprimées<br />

par les populations durant le Printemps<br />

arabe», a-t-elle indiqué. Cette<br />

politique s’exprime à travers notamment<br />

un soutien ciblé à la mutation<br />

démocratique, un partenariat étroit<br />

avec la société civile et un appui à la<br />

croissance économique.<br />

NOUVELLE STRATÉGIE<br />

Selon la diplomate, la Politique<br />

européenne de voisinage (PEV) a été<br />

révisée pour s’adapter aux changements<br />

politiques majeurs en Afrique<br />

du Nord. «Cette démarche se veut<br />

une réponse adaptée à l’évolution<br />

rapide des pays de voisinage et à<br />

leurs besoins de réformes. Elle béné-<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

L’UNION EUROPÉENNE SUIT LE PROCESSUS <strong>DE</strong> «RÉFORMES POLITIQUES» EN ALGÉRIE<br />

U<br />

Bruxelles à l’heure du Printemps arabe<br />

ficie d’une enveloppe de 7 milliards<br />

d’euros», a-t-elle indiqué. La Banque<br />

européenne pour la reconstruction<br />

et le développement (BERD)<br />

soutient également cette politique.<br />

«Le texte de cette nouvelle stratégie<br />

souligne que le renforcement du soutien<br />

de l’UE à ses voisins sera conditionné<br />

notamment aux progrès qu’ils<br />

auront accomplis en ce qui concerne<br />

l’établissement et la consolidation<br />

de la démocratie ainsi que le respect<br />

de l’Etat de droit», a-t-elle souligné.<br />

Des experts de l’UE sont venus à<br />

Alger discuter avec les autorités de<br />

la nouvelle démarche et tenter d’assouplir<br />

la position algérienne sur la<br />

PEV. Alger a, dès le départ, défendu<br />

l’idée qu’il fallait laisser le temps<br />

à l’application de l’Accord d’association,<br />

entré en vigueur en 2005,<br />

avant de s’engager dans d’autres<br />

processus. M me Baeza semble satisfaite<br />

de l’évolution des relations avec<br />

l’Algérie parlant «d’une nouvelle<br />

dynamique».<br />

Elle a évoqué la tenue, en octobre<br />

dernier à Alger, de la première session<br />

du sous-comité «Dialogue politique,<br />

sécurité et droit de l’homme».<br />

Ce sous-comité a enregistré beaucoup<br />

de retard avant de se réunir.<br />

Pour la période 2011-2013, le programme<br />

de coopération entre l’UE<br />

et l’Algérie bénéficie d’un budget<br />

de 172 millions d’euros. En 2014,<br />

Bruxelles, où l’on sait parfaitement<br />

que l’Algérie n’a pas réellement<br />

besoin d’argent, envisage de revoir<br />

à la hausse cette enveloppe qui sera<br />

orientée vers le financement de<br />

projets techniques. En 2011, par<br />

exemple, 13 millions d’euros ont été<br />

affectés à un programme de mise en<br />

œuvre d’une nouvelle stratégie des<br />

transports en Algérie.<br />

Les négociations sur le démantèlement<br />

tarifaire se poursuivent. Des<br />

difficultés techniques sont enregistrées<br />

pour la liste des biens industriels,<br />

alors que celle des produits<br />

agricoles est déjà bouclée. L’assouplissement<br />

des procédures liées<br />

à l’investissement en Algérie est<br />

toujours demandé par les opérateurs<br />

économiques.<br />

Le refus de rapatrier les dividendes<br />

est perçu comme un frein important<br />

à l’engagement de nouveaux investissements<br />

européens en Algérie.<br />

L’UE espère que l’Algérie, deuxième<br />

fournisseur du continent européen<br />

en gaz naturel, se joindra d’une manière<br />

plus prononcée au mégaprojet<br />

Desertec portant sur la production<br />

d’électricité à partir de l’énergie<br />

solaire. Dans ce domaine, la Libye,<br />

aussi vaste et ensoleillée que l’Algérie,<br />

pourrait devenir un sérieux<br />

concurrent. Sur le plan sécuritaire, la<br />

coopération entre Alger et Bruxelles<br />

s’est accélérée ces dernières semaines.<br />

L’UE et l’Algérie ont convenu<br />

d’un plan opérationnel d’action pour<br />

lutter contre le terrorisme dans la<br />

zone sahélo-saharienne. Une région<br />

où des groupes armés, de plus en<br />

plus actifs, s’adonnent au «commerce»<br />

lucratif de l’enlèvement des<br />

ressortissants européens. Alger souhaite<br />

que Bruxelles prenne une position<br />

claire sur la criminalisation du<br />

paiement de rançons à des groupes<br />

armes, considéré comme un financement<br />

du terrorisme. Contrairement<br />

à Londres, Moscou ou Washington,<br />

l’Union européenne n’a pas encore<br />

tranché cette question.<br />

Bruxelles ne cache pas son inquiétude<br />

sur le contenu du projet de loi<br />

sur les associations, actuellement en<br />

examen à l’APN.<br />

Un projet qui interdit le financement<br />

étranger aux ONG algériennes.<br />

L’aide financière qu’apporte habituellement<br />

l’Union européenne aux<br />

associations dans tous les pays fait<br />

l’objet d’une publication transparente<br />

communiquée aux gouvernements<br />

en place.<br />

Sur le plan culturel, Laura Baeza a<br />

annoncé la tenue, fin janvier 2012,<br />

d’une rencontre entre des écrivains<br />

algériens et européens et la publication<br />

d’un livre d’art contenant les<br />

photographies réalisées à la faveur<br />

du projet «Regards croisés». Des<br />

photographies qui ont fait l’objet<br />

d’une exposition au Bastion 23, à<br />

Alger, en octobre 2011.<br />

Fayçal Métaoui<br />

«L’UE TRAVERSE UNE PÉRIO<strong>DE</strong> <strong>DE</strong>S PLUS DIFFICILES<br />

<strong>DE</strong>PUIS SA FONDATION», SELON <strong>LA</strong>URA BAEZA<br />

ne réunion du Comité d’association Algérie-Union<br />

européenne aura lieu la semaine<br />

prochaine, a indiqué, hier, Mme Laura<br />

Baeza, ambassadeur et chef de la délégation<br />

de l’Union européenne en Algérie, lors d’une<br />

rencontre déjeuner avec la presse. Mme Baeza a<br />

souhaité, à cette occasion, un renforcement des<br />

relations entre les deux partenaires. La réunion<br />

du Comité pourrait avoir lieu le 16 décembre.<br />

Le souhait exprimé par Mme Baeza et son optimisme<br />

s’expliquent peut-être par la prochaine<br />

adhésion de l’Algérie à la nouvelle politique<br />

de voisinage de l’UE. Cette nouvelle politique<br />

avait été lancée en 2004, bien après la signature<br />

du contrat d’association entre l’Algérie et l’UE.<br />

Selon la Commission européenne, la Nouvelle<br />

politique de voisinage (NPV) est «appelée à<br />

renforcer les liens avec les pays voisins de l’UE<br />

élargie et propose à ses voisins de nouvelles<br />

perspectives d’intégration économique en<br />

Laura Baeza<br />

contrepartie de leurs progrès concrets dans les<br />

domaines du respect des valeurs communes et<br />

de la mise en œuvre des réformes politiques,<br />

économiques et institutionnelles, notamment<br />

dans l’harmonisation de leur législation avec<br />

l’acquis communautaire».<br />

A ce propos, le ministre des Affaires étrangères,<br />

M. Medelci, a déclaré hier à Paris : «Nous<br />

avons décidé d’entamer des négociations<br />

exploratoires pour nous intégrer, dès que possible,<br />

à cette PEV rénovée.»<br />

Le ministre, qui était l’invité de la Commission<br />

des affaires étrangères de l’Assemblée<br />

française, a précisé que cette «prochaine adhésion»<br />

a été décidée après l’option prise par les<br />

Européens de revoir la Politique européenne<br />

de voisinage (PEV), vu la rénovation de cette<br />

politique qui permet à chaque pays de bâtir un<br />

programme qui s’adapte à ses besoins. L’adhésion<br />

à cette politique de voisinage rénovée<br />

devrait aboutir à la libre-circulation des biens,<br />

des services, des capitaux et des personnes dans<br />

certains cas. Mais M me Baeza n’a pas oublié de<br />

rappeler que la «nouvelle stratégie à l’égard<br />

d’un voisinage en mutation» adoptée en mai<br />

dernier souligne que «le renforcement du soutien<br />

de l’UE à ses voisins sera conditionné notamment<br />

aux progrès qu’ils auront accomplis<br />

dans l’établissement et la consolidation de la<br />

démocratie et du respect de l’Etat de droit».<br />

A propos de la coopération avec l’Algérie,<br />

Mme Baeza a indiqué qu’«au plan de la coopération,<br />

la mise en œuvre de l’Accord d’association<br />

se déroule normalement et nos projets de<br />

coopération avancent à un bon rythme». Pour<br />

l’instant, les négociations sur le report du démantèlement<br />

tarifaire n’ont pas encore abouti.<br />

Mais en juin dernier, les responsables algériens<br />

avaient prédit pour la fin de l’année 2011 la<br />

signature d’un accord qui reporterait le déman-<br />

tèlement tarifaire entre l’Algérie et l’Union<br />

européenne à 2020. En matière de coopération<br />

avec l’Algérie, le programme bénéficie de 172<br />

millions d’euros pour la période 2011-2013,<br />

selon M me Baeza.<br />

Concernant la crise que vit l’Europe, M me Baeza<br />

a indiqué que «L’UE est en train de traverser<br />

une période des plus difficiles depuis sa fondation»<br />

et que «le Conseil européen de jeudi<br />

et vendredi sera déterminant». «Des décisions<br />

importantes sont prévues dans son agenda qui<br />

prévoit la convergence économique, d’améliorer<br />

la discipline fiscale et d’approfondir<br />

l’union économique», a-t-elle indiqué.<br />

Questionnée à propos des effets de cette crise<br />

sur la politique de l’UE, M me Baeza a répondu<br />

que le montant de l’aide et du soutien n’a pas<br />

été revu à la baisse, alors que le budget de fonctionnement<br />

a été amputé du tiers, notamment<br />

pour la délégation d’Alger. Lies Sahar


L<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

PREMIÈRE ÉLECTION POUR <strong>LA</strong> GESTION <strong>DE</strong>S ŒUVRES<br />

SOCIALES DU SECTEUR <strong>DE</strong> L’ÉDUCATION<br />

«Adhésion totale», selon<br />

les syndicats<br />

● C’est entre deux cours que les professeurs ont pu effectuer ce geste qui déterminera la destination<br />

des 4% prélevés sur les salaires pour alimenter les œuvres sociales.<br />

e vote du mode de gestion des<br />

œuvres sociales s’est déroulé,<br />

hier, dans les établissements<br />

scolaires et les structures administratives.<br />

Les travailleurs ont<br />

adhéré à cette opération qui déterminera<br />

le sort réservé aux fonds<br />

des œuvres sociales. L’ambiance<br />

était plutôt «bon enfant» dans les<br />

établissements visités.<br />

L’administration a obligé les journalistes<br />

à se procurer des autorisations<br />

pour pouvoir accéder aux<br />

bureaux de vote ; c’est à la direction<br />

de l’éducation que ce précieux<br />

sésame est délivré. Au CEM El<br />

Barkani, l’opération s’est déroulée<br />

sans encombre.<br />

C’est entre deux cours que les professeurs<br />

ont pu effectuer ce geste<br />

qui déterminera la destination des<br />

4% prélevés sur les salaires pour<br />

alimenter les œuvres sociales. Les<br />

travailleurs, don la liste est affi chée<br />

sur un mur du bureau, pouvaient<br />

voter. Dans l’urne transparente se<br />

trouvaient une centaine d’enveloppes,<br />

hier en fi n de matinée. A 11h,<br />

«le taux de participation était de<br />

67%», a fait remarquer la responsable<br />

chargée de la supervision<br />

du scrutin dans cet établissement.<br />

L’opération se déroule sous la<br />

surveillance vigilante des syndicalistes.<br />

Deux représentants de<br />

lus d’un mois après sa mise en service, les<br />

Pmalfaçons et autres défectuosités du métro<br />

d’Alger se suivent et se ressemblent. Escalators à<br />

l’arrêt au niveau des stations Khelifa Boukhalfa<br />

(Alger-Centre) et Cité Amirouche, à Hussein Dey<br />

; des carreaux arrachés ou mal placés ; des pannes<br />

électriques «non signalées» aux clients ou encore<br />

des «sorties» toujours en travaux, comme c’est le<br />

cas à la station Tafourah.<br />

Dans une mise en demeure datée du 5 novembre<br />

2011, publiée dans le quotidien Echourouk, il<br />

est fait état de «graves anomalies au niveau des<br />

pompes d’épuisement des eaux pluviales qui<br />

provoquent la montée d’eau dans les ouvrages».<br />

Ce document a été transmis par Vinci à l’entreprise<br />

Intertectra. Vinci avait reçu un courrier de la<br />

RATP El Djazaïr, entreprise chargée de la gestion<br />

du métro, cinq jours après la mise en service du<br />

«projet du siècle», selon lequel le métro était en<br />

pleine «tempête pluviale». Les chutes de pluie<br />

avaient provoqué des inondations dans certaines<br />

stations, dont celle de Aïssat Idir, obligeant les<br />

employés chargés de la billetterie et de la sécurité,<br />

on s’en souvient, à déployer d’énormes efforts<br />

pour évacuer les eaux pluviales.<br />

Ces imperfections et incidents consécutifs peuvent<br />

provoquer, selon le document, «un arrêt du<br />

trafi c du métro avec les conséquences que vous<br />

syndicats autonomes étaient dans<br />

la salle que nous avons visitée.<br />

«D’autres sont sortis prendre de<br />

l’air», explique-t-on.<br />

Les travailleurs du secteur de<br />

l’éducation sont appelés, à travers<br />

cette opération, la première du<br />

genre en Algérie, à choisir entre<br />

deux modes de gestion de la manne<br />

fi nancière des œuvres sociales.<br />

Mais, semble-t-il, c’est le bulletin<br />

n°2, proposant une rupture avec le<br />

mode de gestion centralisée, qui<br />

est le plus prisé. «Je préfère toucher<br />

un treizième mois ou encore<br />

de faire partie des bénéfi ciaires de<br />

mon établissement que d’attendre<br />

les résolutions d’une commission<br />

nationale impossible à contrôler»,<br />

soutient une enseignante rencontrée<br />

devant le lycée Barberousse,<br />

à Alger-Centre. Des travailleurs<br />

de la direction de l’éducation<br />

d’Alger-Centre sont également de<br />

cet avis. «Le treizième mois, c’est<br />

encore mieux», souligne, souriant,<br />

un agent de sécurité. Au troisième<br />

étage de la bâtisse se trouve le<br />

bureau de vote des travailleurs.<br />

La moitié des travailleurs de cette<br />

structure, les inspecteurs et travailleurs<br />

des cantines, ont voté<br />

dans la matinée. «Il y a une très<br />

bonne ambiance», déclare Slimane<br />

Mesbah, premier responsable de la<br />

structure. Le directeur de l’éducation<br />

explique les efforts consentis<br />

pour que le vote se fasse dans la<br />

transparence. Les représentants des<br />

syndicats autonomes ont approuvé<br />

les propos de ce responsable.<br />

DÉPASSEMENTS<br />

De leur côté, les syndicats autonomes<br />

confi rment que l’opération<br />

«s’est déroulée dans de bonnes<br />

conditions». «Il y a eu une adhésion<br />

totale», soutiennent les<br />

responsables des syndicats interrogés.<br />

Des «dépassements» ont été<br />

cependant signalés par certaines<br />

organisations syndicales. Il s’agit,<br />

selon Meziane Meriane, coordinateur<br />

du Snapest, de cas «relevant<br />

de l’abus de pouvoir». Selon lui,<br />

le coordinateur du Snapest de Tizi<br />

Ouzou a été empêché d’effectuer<br />

son vote par la directrice du lycée<br />

de Tadmaït.<br />

«La directrice n’a pas reconnu<br />

le droit de notre camarade, étant<br />

détaché du lycée. Un coup de<br />

téléphone ou une demande de<br />

renseignement auprès de la direction<br />

de l’éducation auraient suffi<br />

à cette responsable de confi rmer<br />

que le syndicaliste en question<br />

avait le droit de voter», explique<br />

notre interlocuteur, qui rappelle<br />

que les noms de tous travailleurs<br />

MALFAÇONS ET MACHINES EN PANNE<br />

Les ratés du métro d’Alger<br />

savez : non-atteinte des performances du système<br />

intégral selon les critères, paiement de dommages<br />

et intérêts à l’opérateur, réfaction lors du décompte<br />

général défi nitif par le client, dommage<br />

aux équipements du tunnel comme les câbles<br />

ou les armoires électriques, atteinte grave à<br />

l’image de marque de Vinci en Algérie». Les<br />

ingénieurs de Vinci rappellent, toujours dans<br />

cette même missive, qu’ils ont dû intervenir<br />

dans la nuit du 5 novembre «pour opérer sur<br />

les équipements d’Intertectra dont le personnel<br />

était injoignable sur place pour corriger certains<br />

défauts rapidement».<br />

Ce courrier précise que les défauts d’Intertectra<br />

ont été constatés. Ces défaillances concernent<br />

des pompes en panne en raison de la présence<br />

d’huile dans le moteur, défaut thermique sur la<br />

pompe 2, pompe en alerte température ou encore<br />

commutateur en mauvaise position.<br />

Nous avons tenté de joindre les chargés de<br />

communication du ministère des Transports et<br />

de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) pour<br />

avoir des explications. En vain. En dépit du fait<br />

que pareils dysfonctionnements et anomalies<br />

au niveau des équipements du métro d’Alger<br />

peuvent causer mort d’homme, aucune autorité<br />

n’a jugé utile de répondre à nos sollicitations et<br />

de rassurer un tant soit peu le citoyen algérien<br />

concernés par l’opération sont<br />

affi chés dans les bureaux de vote.<br />

«Nous dénonçons ces agissements<br />

et nous nous demandons ce qui les<br />

motive réellement», ajoute M. Meriane.<br />

Toujours dans la wilaya de<br />

Tizi Ouzou, selon le Snapest, des<br />

observateurs de syndicats autonomes<br />

ont été empêchés d’accéder au<br />

technicum de Draâ Ben Khedda,<br />

où ils devaient être présents. Le<br />

même type de dépassements a été<br />

signalé dans la wilaya de Ouargla.<br />

Le SNTE a relevé, lui aussi, un<br />

autre type d’entorse.<br />

Selon M. Boudjenah, «le Cnapest<br />

s’est fait représenter par des observateurs<br />

au niveau du primaire<br />

et du moyen, alors que son statut<br />

limite son champ d’intervention<br />

au secondaire». Le dépouillement<br />

a été effectué à la fi n de journée<br />

dans chaque établissement. Les<br />

recours seront déposés par la suite.<br />

Ce n’est que le 13 décembre que le<br />

ministre de l’Education nationale<br />

annoncera offi ciellement le mode<br />

de gestion à suivre.<br />

Dans le cas où le vote sera sanctionné<br />

par la victoire des favorables à<br />

la centralisation (bulletin n°1),<br />

une rencontre nationale se tiendra<br />

le 24 décembre pour élire le président<br />

de la commission nationale et<br />

les vice-présidents. Fatima Arab<br />

quant à la fi abilité du métro et à la prise en charge<br />

des doléances des intervenants dans sa réalisation.<br />

Nadir Kerri<br />

L<br />

MÉDICAMENTS<br />

POUR<br />

HYPERTENDUS<br />

Sanofi lance<br />

sa production<br />

en Algérie<br />

e laboratoire pharmaceutique Sanofi<br />

Aventis Algérie annonce la fabrication<br />

des médicaments Aprovel et Co-Aprovel<br />

prescrits pour les hypertendus. Ce qui permettra,<br />

selon le groupe pharmaceutique français,<br />

de réduire l’importation de ce type de médicaments.<br />

Le laboratoire français rappelle, dans un<br />

communiqué parvenu à notre rédaction, que<br />

la Société algérienne d’hypertension artérielle<br />

(SAHA) estime le nombre d’hypertendus à<br />

7 millions, dont 50% sont âgés de plus de 50<br />

ans et 35% de plus de 18 ans. Selon la même<br />

étude, poursuit Sanofi, ces chiffres devraient<br />

encore augmenter notamment en raison du<br />

vieillissement de la population, de la sédentarité,<br />

des nouvelles habitudes alimentaires.<br />

D’où l’importance de la demande en termes<br />

thérapeutiques et la nécessité de la disponibilité<br />

des médicaments. «Conscient de cette problématique<br />

nationale, le groupe Sanofi a mené<br />

les investissements nécessaires à la fabrication<br />

locale de ce médicament.» «L’objectif tracé<br />

par les pouvoirs publics est de développer la<br />

production locale des médicaments afin d’arriver<br />

à couvrir 70% des besoins du pays. C’est<br />

dans cette optique que nous entendons affirmer<br />

notre présence sur le marché local et participer<br />

fortement à la substitution des produits importés<br />

par des produits fabriqués localement», a<br />

déclaré Thierry Lefebvre, directeur général de<br />

Sanofi Aventis Algérie. «Nous œuvrons depuis<br />

des années, avec les autorités algériennes, à<br />

fournir des médicaments adaptés aux besoins<br />

du marché local, notamment dans le domaine<br />

des maladies cardiovasculaires», a-t-il ajouté,<br />

en précisant que «cette production locale vise<br />

également à permettre au plus grand nombre<br />

d’avoir accès à ce médicament et, de facto,<br />

assurer sa disponibilité. A ce titre, le prix de<br />

ce médicament est au tarif de référence». Le<br />

groupe Sanofi souligne qu’il fabriquera localement<br />

«80 à 85% des produits commercialisés<br />

sous nos différentes marques». Il confirme<br />

aussi sa volonté de réaliser un projet industriel<br />

à Sidi Abdellah : «Le groupe Sanofi travaille,<br />

afin de réaliser les différentes étapes du projet,<br />

en coopération avec les acteurs impliqués dans<br />

le projet. Le groupe a confiance en ses perspectives<br />

en Algérie, comme il l’a démontré ces<br />

dernières années et est sensible aux apports des<br />

autorités algériennes au projet.» Dj. Kourta


L<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 7<br />

ÉCONOMIE<br />

ARCELORMITTAL<br />

La BEA fi nance le plan<br />

a Banque extérieure d’Algérie<br />

a offi ciellement donné son<br />

accord, fi n novembre, pour le<br />

fi nancement du plan d’investissement<br />

d’ArcelorMittal Annaba,<br />

qui compte signer la convention<br />

en janvier 2012 avec la partie algérienne.<br />

C’est ce qu’a annoncé,<br />

hier, Smaïn Kouadria, secrétaire<br />

général du syndicat de l’entreprise,<br />

qui a ajouté : «Les pré-requis<br />

(remboursement de la TVA<br />

et refi nancement de AMA) sont<br />

en bonne voie. Environ la moitié<br />

des précomptes a été remboursée.»<br />

Avant le 15 décembre 2011,<br />

l’assemblée générale des actionnaires<br />

(ArcelorMittal Annaba et le<br />

groupe Sider) se tiendra pour offi<br />

cialiser les décisions, y compris<br />

l’augmentation de capital.<br />

Toutefois, cette dernière opération<br />

est conditionnée par l’obtention<br />

des avantages et mesures d’accompagnement<br />

dans le cadre des<br />

I<strong>DE</strong>, dont le dossier complet sera<br />

déposé à l’ANDI avant fi n décembre<br />

2011. «L’augmentation du<br />

capital à hauteur de 150 millions<br />

de dollars, dont 105 millions par<br />

Arcelor Mittal et 45 millions par<br />

le groupe Sider, se fera par étapes.<br />

Les deux actionnaires verseront,<br />

durant le 1er trimestre 2012<br />

et selon leurs participations, 30<br />

millions de dollars», explique<br />

la même source. La convention<br />

d’investissement sera signée pour<br />

une durée de cinq années et com-<br />

a révision prochaine de la loi sur les hydro-<br />

Lcarbures ne signifiera en aucun cas un retour<br />

à la première mouture de la loi Khelil. Le ministre<br />

de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi,<br />

a indiqué, hier en marge du Congrès du pétrole<br />

à Doha, que l’Algérie gardait sa souveraineté<br />

sur ses réserves hydrocarbures et qu’il n’est<br />

pas question de toucher à la règle des 51/49. Il<br />

a ainsi précisé dans une déclaration reprise par<br />

l’APS que «la réflexion sur les incitations à<br />

l’investissement étranger, qui seront apportées<br />

à la loi sur les hydrocarbures, ne concernent<br />

aucunement la règle de 51/49% qui demeure,<br />

quant elle, un fondement de notre loi».<br />

Tout en restant laconique sur les contours de<br />

la révision de la loi, le ministre a répété encore<br />

une fois que des incitations fiscales et contractuelles<br />

«seront apportées spécialement pour<br />

booster l’exploration dans l’offshore et les<br />

hydrocarbures non conventionnels».<br />

Si la souveraineté sur les richesses de l’Algérie<br />

est inaliénable, il n’en demeure pas moins qu’il<br />

est aujourd’hui essentiel pour l’Algérie de<br />

d’investissement<br />

L’apport de la BEA, une bouffée d’oxygène pour le complexe ArcelorMittal<br />

portera uniquement la première<br />

phase de l’investissement qui prévoit<br />

la réhabilitation de la cokerie,<br />

du haut fourneau, de l’agglomération….<br />

ce qui coûtera au géant<br />

mondial de l’acier une enveloppe<br />

de 270 millions d’euros. L’objectif<br />

fi xé est l’augmentation de la capacité<br />

de production à 1,4 million de<br />

tonnes d’acier par an.<br />

Quant à la deuxième phase de<br />

l’investissement, elle se fera une<br />

fois la première réalisée. Elle<br />

consistera en l’implantation d’une<br />

nouvelle usine de réduction di-<br />

recte (DRI), d’enrichissement de<br />

minerai et de fusion directe.<br />

Pour ce faire, 300 millions d’euros<br />

seront nécessaires pour porter la<br />

capacité de production à 2,4 millions<br />

de tonnes d’acier par an.<br />

Et si ArcelorMittal Annaba a le<br />

vent en poupe pour son plan d’investissement,<br />

il n’en demeure pas<br />

moins que la société ArcelorMittal<br />

pipes et tubes Algérie (AMPTA),<br />

ex-Tuberie sans soudure (TSS),<br />

patauge dans une situation inquiétante.<br />

En effet, selon le syndicat,<br />

elle vient d’être exclue de la liste<br />

valoriser son domaine minier. Un domaine qui<br />

est encore, selon les propos de M. Yousfi, sousexploré.<br />

Une position qui tranche d’ailleurs<br />

avec le discours développé juste après l’amendement<br />

de la loi des hydrocarbures de 2005, où<br />

il était plus question de préserver «les ressources<br />

actuelles pour en faire bénéficier aussi les<br />

générations futures».<br />

Cependant les faits sont têtus, et les responsables<br />

du secteur ont dû prendre conscience de la<br />

nécessité de traiter la situation avec réalisme.<br />

Les besoins internes sont en augmentation<br />

constante.<br />

Que ce soit en carburant, en gaz ou en électricité,<br />

la consommation du marché local connaît<br />

une croissance exponentielle.<br />

L’Algérie est également en perte de vitesse sur<br />

un marché mondial où les besoins sont appelés<br />

à croître rapidement. Toutefois, les réserves<br />

prouvées de l’Algérie stagnent depuis quelques<br />

années à 12,2 milliards de barils de pétrole et à<br />

4500 milliards de mètres cubes de gaz, selon<br />

les derniers chiffres de l’OPEP. La production<br />

des fournisseurs potentiels de la<br />

compagnie Sonatrach pour les<br />

offres de tubes casing (coffrage<br />

des puits). «Il est reproché à cette<br />

unité d’ArcelorMittal un chiffre<br />

d’affaires et des cash-fl ows (fl ux<br />

de trésorerie) insuffi sants. A cela,<br />

il faut ajouter le défaut du certifi<br />

cat API, qui n’était pas exigé<br />

jusqu’à cette année. En réalité,<br />

les experts de Sonatrach, venus<br />

pour homologuer Ampta en juin<br />

2010, s’étaient déclarés extrêmement<br />

satisfaits des progrès et du<br />

sérieux de l’usine. Il restait une<br />

contre-visite à faire, au moment<br />

de cette dernière, ils ont déclaré<br />

qu’ils avaient changé le système<br />

d’homologation.»<br />

A l’arrêt depuis 16 mois par manque<br />

de plan de charge, la TSS a vu<br />

ainsi ses effectifs passer de 574<br />

employés en 2010 à 320 salariés à<br />

aujourd’hui, en raison du manque<br />

d’activité. Situation très critique<br />

qui a fait dégringoler son chiffre<br />

d’affaires de 90% par rapport à<br />

celui réalisé en 2008.<br />

Pour remédier à cet état de fait,<br />

Smaïn Koudria compte entreprendre<br />

des démarches auprès des<br />

pouvoirs publics (ministères de<br />

l’Energie et de l’Industrie) et la<br />

centrale syndicale UGTA, les 11<br />

et 12 décembre afi n d’obtenir une<br />

aide, un accompagnement et tisser<br />

une collaboration étroite avec<br />

Sonatrach et Sonlegaz, principaux<br />

clients d’Ampta. M.-F. Gaïdi<br />

YOUCEF YOUSFI À DOHA<br />

«La règle des 51/49 est le fondement<br />

de notre loi»<br />

PHOTO : H. LYÈS<br />

a également connu un net recul entre 2006 et<br />

2010, passant de 1,368 million de barils/jour<br />

à 1,189 million de barils/jour pour le pétrole<br />

et de 88,2 milliards de mètres cubes à 83,9 m 3<br />

pour ce qui est du gaz. Il est donc aujourd’hui<br />

essentiel de rattraper le retard.<br />

M. Yousfi a d’ailleurs indiqué à Doha que l’objectif<br />

de son département à moyen terme est de<br />

conforter les réserves et de porter la production<br />

de pétrole à 1,5 million de barils/jour au lieu de<br />

1,2 mb/j actuellement.<br />

En première ligne, Sonatrach. La compagnie<br />

nationale des hydrocarbures prévoit un plan<br />

d’investissement d’un peu plus de 64 milliards<br />

de dollars, dont 12% sont destinés à relancer<br />

l’exploration.<br />

Toutefois, l’apport des compagnies étrangères<br />

serait indispensable, notamment pour ce qui<br />

est de l’exploration offshore et des hydrocarbures<br />

non conventionnels. Une option qui<br />

s’impose d’elle-même avec l’accélération de<br />

la croissance des besoins et le déclin des vieux<br />

gisements. Melissa Roumadi<br />

L<br />

INFRACTIONS<br />

AU CONTRÔLE <strong>DE</strong>S<br />

CHANGES<br />

SGA obtient<br />

gain de cause<br />

a Cour suprême vient de rendre un arrêté disculpant<br />

Société Générale Algérie dans plusieurs<br />

affaires liées à des infractions à la réglementa-<br />

tion des changes. La Société Générale, qui était en<br />

litige avec la Banque d’Algérie sur une quinzaine<br />

de dossiers, peut ainsi clore l’épisode sur un certain<br />

nombre d’entre eux, tandis que le reste des dossiers<br />

a été renvoyé à la cour d’Alger pour le réexamen du<br />

verdict qui avait abouti en première instance à une<br />

condamnation à une amende de 10 milliards de dinars.<br />

D’après Hakim Ouazzani, directeur général adjoint de<br />

la SGA, le litige avec la Banque d’Algérie concernait<br />

des manquements d’ordre administratifs dans le cadre<br />

d’opérations de commerce extérieur, ne refl étant en<br />

aucun cas une volonté d’effectuer des transactions<br />

illicites.<br />

Il pense d’ailleurs qu’une sanction pénale serait dans ce<br />

genre de cas trop lourde, d’autant plus qu’il ne s’agit en<br />

fait que de petits couacs techniques ou administratifs,<br />

appelant à des sanctions administratives. M. R.<br />

ALTUMET,<br />

FILIALE D’ANABIB<br />

L’entreprise au<br />

bord de la faillite<br />

F<br />

aute de plan de charge, l’entreprise algérienne des tubes<br />

métalliques (Altumet) risque de fermer ses portes.<br />

A l’origine de cette situation critique, la préférence<br />

accordée par différents organismes relevant du secteur<br />

de l’énergie aux entreprises étrangères dans le cadre<br />

des appels d’offres. Pour la seconde fois, un appel pour<br />

«assistance à entreprise en danger» vient d’être lancé à<br />

l’adresse de la direction de l’UGTA. «Cette situation,<br />

si elle venait à perdurer, risquerait non seulement de<br />

fragiliser l’environnement de la zone industrielle de<br />

Réghaïa-Rouiba, mais entérinerait à coup sûr la mort<br />

pure et simple du fl euron de fabrication de tubes soudés<br />

en spirale», alertent, dans une lettre adressée au patron<br />

de la centrale syndicale, MM. Temzi et Moussaoui,<br />

respectivement président du Comité de participation et<br />

secrétaire général du syndicat UGTA de l’entreprise. En<br />

tout, ce sont plus de «400 travailleurs» qui risquent de se<br />

retrouver au chômage.<br />

Filiale d’Anabib, spécialisée dans la fabrication des<br />

produits tubes destinés au transport de fl uides (énergie<br />

et eau), la société Altumet dépend d’un carnet de<br />

commandes basé sur les marchés des sociétés Cameg,<br />

Sonelgaz et accessoirement Sonatrach. L’attribution<br />

récente de la demande de besoins de la société Cameg<br />

aux Turcs vient de lui donner l’estocade. «Il s’agit de<br />

120 km de tubes soudés qui nous étaient traditionnellement<br />

affectés et constituent pratiquement le budget<br />

prévisionnel d’Altumet au titre de l’exercice 2012»,<br />

déplorent les deux responsables. Si les Turcs concurrencent<br />

Altumet, ce n’est pas pour «des critères de qualité<br />

meilleure», mais «déloyalement par des prix attractifs<br />

souvent très proches des coûts de matières premières»,<br />

dénoncent les rédacteurs de la missive. «Ceci est raisonnablement<br />

anormal, sauf en cas de vente soupçonnée<br />

sous dumping dont les avantages sont connus. Cette<br />

pratique de vente est d’ailleurs interdite par la Commission<br />

européenne ainsi que par les pays du Nord, visant<br />

spécialement ces mêmes sociétés turques. Chassés de<br />

l’Occident, ils trouvent leur compte de prédilection en<br />

Algérie», soulignent-ils. Pour ces responsables, «les<br />

seules miettes de commande qu’Altumet reçoit de<br />

temps en temps consistent en la reprise des tubes d’origine<br />

turque pour la réfection de leur enrobage». Ceci au<br />

moment où la société publique fonctionne, entre autres,<br />

«selon les normes et techniques de pointe internationales<br />

(Iso,API-ASME)». H. L.


A<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 8<br />

HISTOIRE<br />

50 e ANNIVERSAIRE <strong>DE</strong> L’INDÉPENDANCE <strong>DE</strong> L’ALGÉRIE<br />

La guerre d’Algérie vue<br />

par les Algériens<br />

● La guerre d’Algérie vue par les Algériens, de Renaud de Rochebrune et Benjamin Stora, dont le premier volume Des origines à la bataille<br />

d’Alger, paru en octobre 2011, est présenté par son éditeur (Denoël) comme «L’autre regard sur la guerre d’Algérie : l’ouvrage le plus neuf<br />

et le plus attendu pour la commémoration de 1962».<br />

Paris<br />

De notre correspondante<br />

la question : «Peut-on raconter<br />

autrement l’histoire de la guerre<br />

d’Algérie ?», Renaud de Roche-<br />

brune et Benjamin Stora qui viennent<br />

de publier La guerre d’Algérie vue par<br />

les Algériens. Volume 1 Des origines à<br />

la bataille d’Alger, aux éditions Denoël<br />

(octobre 2011) précisent, d’emblée,<br />

dans une note de dernière page de couverture<br />

que l’ambition de ce livre est de<br />

«rapporter, à partir de toutes les sources<br />

possibles, un récit, lisible par tous, de<br />

cette guerre telle qu’elle a été vécue et<br />

relatée par les Algériens, et en premier<br />

lieu par les militants et combattants<br />

indépendantistes». Comme l’aurait fait,<br />

en historien, un hypothétique envoyé<br />

spécial français de l’autre côté de la<br />

«ligne de front» pendant le conflit. «Ce<br />

changement de perspective permet<br />

de jeter un regard neuf sur ce qu’on<br />

appelle généralement, du côté algérien,<br />

la guerre de Libération nationale ou la<br />

Révolution. Qu’il s’agisse des dates<br />

essentielles, du nombre de victimes,<br />

du déroulement des batailles, du comportement<br />

des populations civiles, des<br />

rapports entre Européens et Algériens,<br />

de l’utilisation de la violence ou de la<br />

torture, des objectifs de la lutte ou, bien<br />

sûr, des ‘‘héros’’, tous les aspects du<br />

conflit, et notamment les plus tragiques,<br />

prennent un tour totalement différent, et<br />

très instructif, dès qu’on les considère à<br />

partir de ce seul point de vue, ce qui per-<br />

Par Mohamed Harbi<br />

ar sa problématique, cet ouvrage se présen-<br />

P te comme une contribution à une meilleure<br />

compréhension entre les peuples algérien et<br />

français. Acteurs, lieux, événements, enjeux de<br />

mémoire y sont évoqués sobrement. On y trouve<br />

des récits d’itinéraires qui suscitent l’émotion,<br />

ceux des premiers militants algériens montés<br />

sur l’échafaud, Abdelkader Ferradj et Ahmed<br />

Zabana, entre autres. Bénéficiant de l’accumulation<br />

historiographique, de témoignages<br />

et de la recherche la plus récente, remettant en<br />

perspective interprétations et représentations,<br />

cette synthèse propose au lecteur un regard<br />

réfléchi et lui offre une vision originale d’une<br />

guerre dont est issu le présent de l’Algérie.<br />

Les Algériens, en général, cultivent un rapport<br />

singulier à leur histoire.<br />

C’est à la fois leur paradis et leur enfer. Placés<br />

en situation d’infériorité par l’oppression coloniale,<br />

ils ont développé, malgré leurs divergences,<br />

un système de défense idéologique, face à<br />

cette histoire, qu’on retrouve largement dans<br />

la diaspora.<br />

Les blessures du passé sont si profondes que,<br />

malgré la liberté acquise, elles continuent à<br />

mordre et à susciter débats et controverses.<br />

Après la nuit de l’oppression, les Algériens<br />

ont cherché à renouer les fils cassés de leur<br />

mémoire. A la fabrication par le colonisateur<br />

d’une légende noire pour dévaloriser l’image<br />

des Algériens, le nationalisme a opposé un<br />

tableau idyllique et mythique du passé. Son<br />

projet était politique. Il s’agissait de libérer<br />

intellectuellement les nouvelles générations<br />

Une scène de liesse à la suite de l’annonce du cessez-le-feu en 1962<br />

met aussi d’éclairer d’un jour nouveau<br />

le destin contemporain de l’Algérie».<br />

Et lors d’une présentation publique de<br />

leur ouvrage, samedi, à la Librairie Gutemberg<br />

(12 e arrondissement de Paris),<br />

les deux auteurs se sont accordés à dire<br />

que ce livre n’est pas de donner une<br />

autre version de la guerre d’Algérie et<br />

de la période qui l’a précédée, mais de<br />

faire un récit objectif tel qu’on peut voir<br />

la guerre de l’autre côté de la Méditerranée<br />

et de signaler qu’il faut se garder des<br />

«clichés» et des «idées reçues» sur l’Algérie<br />

et les Algériens. Ils ont également<br />

relevé la méconnaissance, voire l’aveuglement,<br />

des Français de métropole et<br />

des Européens d’Algérie sur cette partie<br />

de l’histoire franco-algérienne et sur ce<br />

qui s’est passé en Algérie. En France,<br />

on a de la guerre d’Algérie «une vision<br />

d’un parti unique, d’êtres frustes sans<br />

éducation, d’une révolte d’analphabètes.<br />

La plupart des militants nationalistes<br />

sont citadins, instruits», signale<br />

Le Paradis et l’Enfer<br />

PHOTO : DR<br />

L’historien Mohamed Harbi<br />

de l’emprise coloniale. Cette détermination a<br />

orienté le récit historique. L’offensive contre<br />

l’arrogance française a pris une autre tournure<br />

après 1962. Le nouvel Etat a mis l’histoire au<br />

service de la construction de sa propre légitimité<br />

et lui a assigné, en la monopolisant, la<br />

tâche de consolider son pouvoir.<br />

Chacune des directions qui se sont succédé à<br />

la tête du pays a cherché à imposer sa marque,<br />

autrement dit son discours historique. Faute<br />

d’une véritable anamnèse, chaque bataille du<br />

passé conserve son pouvoir détonateur. Aussi,<br />

l’émergence du métier d’historien en Algérie<br />

Benjamin Stora. «Quand la guerre<br />

éclate, la classe politique française argue<br />

de l’absence d’interlocuteurs algériens,<br />

il fallait juste voir et s’intéresser<br />

aux milliers de militants nationalistes».<br />

Et aussi «à relire ce livre, on mesure la<br />

richesse, la complexité des débats chez<br />

les militants algériens, le foisonnement<br />

des idées, des personnages, des divergences».<br />

La méconnaissance continue<br />

cinquante ans après. «Combien<br />

de Français, aujourd’hui, connaissent<br />

s’est-elle opérée dans un contexte peu favorable<br />

à la recherche historique. Cela apparaît<br />

clairement après les événements sanglants<br />

d’octobre 1988 qui ont mis fin au système du<br />

parti unique.<br />

Une donnée politique nouvelle est également<br />

apparue. Dans les milieux populaires, on a<br />

réalisé que c’est la relation à l’Etat qui confère<br />

aux acteurs politiques la capacité de s’enrichir<br />

et de dominer le champ social.<br />

Si l’on y ajoute la ruée des aspirants au pouvoir<br />

sur la scène politique, on s’aperçoit que le mythe<br />

nationaliste forgé dans la lutte commune<br />

contre le colonialisme connaît aujourd’hui une<br />

sérieuse érosion.<br />

Les équipes dirigeantes se trouvent disqualifiées,<br />

alors que leur discours sur l’histoire<br />

n’a pas réussi à trouver le cœur des Algériens.<br />

Malgré tous les moyens scolaires et médiatiques<br />

mis en œuvre par l’Etat, les tentatives<br />

de contrôle des idées des Algériens sur leur<br />

histoire ont rencontré la méfiance et le scepticisme.<br />

La vitalité de la tradition orale et la<br />

résurgence des mémoires individuelles, ou de<br />

celles des groupes politiques condamnés jadis<br />

au silence se sont révélées plus fortes et plus<br />

efficaces.<br />

On le voit bien, ces dernières années, avec<br />

l’abondance des publications de mémoires et<br />

de témoignages dans lesquels on peut trouver<br />

le pire et le meilleur.<br />

Y domine la fierté des Algériens d’avoir eu<br />

raison du colonialisme. Des volontaires ayant<br />

choisi la voie du risque et du sacrifice, des irréguliers<br />

capables de tenir en échec une armée<br />

professionnelle aussi expérimentée que celle<br />

PHOTO : DR<br />

Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad,<br />

Zighout Youcef ou Ahmed Zabana ?»,<br />

relève encore Benjamin Stora.<br />

Des centaines de récits, de témoignages,<br />

mais aussi de livres et de travaux<br />

universitaires, en arabe et en français,<br />

ont été à l’origine de ce travail qui vise,<br />

selon ses auteurs à «rétablir l’équilibre<br />

d’un point de vue de la connaissance».<br />

Il est à préciser que Renaud de Rochebrune<br />

est conseiller de la direction de<br />

Jeune Afrique après en avoir été l’un<br />

des rédacteurs en chef, il a été le coauteur<br />

des Mémoires de Messali Hadj<br />

(Lattès, 1982) et l’éditeur de Le FLN,<br />

mirage et réalités de Mohamed Harbi<br />

(éditions Jeune Afrique, 1980). Il est<br />

également l’auteur de Les Patrons sous<br />

l’Occupation (Odile Jacob, 1995, avec<br />

Jean-Claude Hazera). Quant à Benjamin<br />

Stora, qui n’est plus à présenter,<br />

il convient de rappeler toutefois qu’il<br />

est professeur d’histoire du Maghreb<br />

contemporain à Paris-XIII, qu’il a publié<br />

une trentaine d’ouvrages, en majorité<br />

consacrés à l’Algérie, et est l’auteur<br />

de plusieurs documentaires. Puisse ce<br />

livre être diffusé en Algérie également<br />

et traduit en arabe, c’est le vœu des<br />

auteurs mais aussi de tous ceux et celles<br />

qui sont attachés à une histoire renvoyée<br />

à son objet propre et à ceux dont le<br />

métier est de la restituer pour peu qu’ils<br />

en aient les moyens et les conditions, la<br />

première de ces conditions est qu’elle<br />

soit libérée des scories d’instrumentalisation<br />

idéologique ou politicienne.<br />

Nadjia Bouzeghrane<br />

de la France, telle apparaît, même aux yeux des<br />

opposants au pouvoir, la geste de Novembre<br />

1954. A ceux qui ont conduit une guerre inégale,<br />

ils sont reconnaissants d’avoir, malgré<br />

leurs fautes et leurs limites, réintroduit le pays<br />

dans le concert des nations.<br />

C’est au nom du passé révolutionnaire qu’ils<br />

exigent que, dans l’aventure victorieuse contre<br />

la colonisation, ne soient plus occultés les<br />

épisodes sombres et que soient honorées les<br />

promesses faites dans le feu du combat.<br />

La revendication démocratique a remis l’histoire<br />

au goût du jour.<br />

A la recherche d’un discours rassembleur pour<br />

consolider une identité fragile menacée par des<br />

forces centrifuges qui font partie de l’héritage<br />

historique, les élites dirigeantes n’ont pas encore<br />

trouvé le bon chemin.<br />

L’histoire peut les y aider. Si le métier d’historien,<br />

encore balbutiant en Algérie, cesse<br />

d’être soumis à surveillance comme le prône<br />

la Constitution. Si les départements d’histoire<br />

dans les universités s’avèrent libres de<br />

construire leurs objets. Si la recherche n’est<br />

plus enfermée dans des cadres nationaux<br />

souvent peu pertinents. Enfin, si on accorde<br />

la priorité à l’analyse et à la réflexion sur les<br />

questions épistémiques et méthodologiques. La<br />

science et la recherche historique y gagneraient<br />

en crédibilité. Puisse cet ouvrage, par sa façon<br />

d’aborder l’histoire de la guerre, contribuer<br />

à favoriser cette évolution. C’est le vœu des<br />

historiens anticolonialistes des deux rives de la<br />

Méditerranée qui souhaitent coopérer, ensemble,<br />

et ne plus voir leur travail hypothéqué par<br />

les politiques fluctuantes des Etats. M. H.


«Quand on m’aime, on me dit que<br />

c’est malgré ma couleur. Quand on<br />

me déteste, on ajoute que c’est à<br />

cause de ma couleur. Ici ou là, je suis<br />

prisonnier du cercle infernal.»<br />

Frantz Fanon<br />

Par Hamid Tahri<br />

l y a 50 ans jour pour jour, le 6 décembre<br />

1961, disparaissait Frantz Fanon,<br />

emporté par une leucémie. Dès le 1er I novembre 1954, il prend parti. Son<br />

choix est fait. Le psychiatre se revendique<br />

révolutionnaire. Mort à 36 ans,<br />

sa trajectoire pourrait se résumer à son<br />

action anticolonialiste, à la quête de la liberté et de<br />

la dignité, à l’antiracisme et à la réappropriation<br />

de la personnalité.<br />

Mais la vie de Fanon, bien que courte, a été riche<br />

et son œuvre essentielle à la connaissance du<br />

passé, du présent et peut-être du… futur.<br />

Martiniquais de naissance, Algérien d’adoption,<br />

Fanon fait partie de ces «penseurs noirs dont la<br />

France a toujours du mal à accepter l’importance<br />

dans une histoire qui est pourtant celle de tous.<br />

Anticolonialiste radical, il demeure un intellectuel<br />

qu’il est préférable d’ignorer en le taxant de<br />

prophète raté. Pourtant, le penseur à la plume<br />

hautement littéraire peut contribuer à éclairer<br />

non seulement notre histoire, mais également<br />

nos débats et réflexions contemporains», avait<br />

écrit Anne Mathieu, en stigmatisant cette culture<br />

de l’oubli et cette marginalisation voulue par les<br />

médias français dont un journal à grande audience<br />

a consacré dernièrement un dossier à Fanon dans<br />

lequel les Algériens auraient été ingrats envers les<br />

militants politiques français engagés à leurs côtés,<br />

tout simplement parce qu’ils ne partagent pas la<br />

même religion au nom de laquelle la révolution<br />

aurait été déclenchée !<br />

En son temps, Fanon avait justement écrit : «La<br />

guerre d’Algérie n’est que la continuation paroxystique<br />

d’un système reposant sur la force et le<br />

mépris. Chaque fois qu’un homme a dit non à une<br />

tentative d’asservissement de son semblable, je<br />

me suis senti solidaire de son acte.»<br />

Né le 20 juillet 1925 en Martinique, ceux qui<br />

l’ont connu jeune le décrivent comme un garçon<br />

intrépide, un meneur. En 1940, l’Europe est en<br />

guerre et la France sous le régime de Vichy… En<br />

1943, Fanon rejoint les Forces françaises libres.<br />

Le fils d’esclave s’engage pour libérer les fils de<br />

ceux qui avaient fait enchaîner ses aïeux. A ses<br />

amis qui lui disaient que cette guerre n’est pas la<br />

leur, que les Nègres n’ont rien à y faire, Fanon<br />

répondait : «Chaque fois que la dignité et la liberté<br />

de l’homme sont en question, nous sommes<br />

concernés, Blancs, Noirs ou Jaunes et chaque fois<br />

qu’elles seront menacées, en quelque lieu que ce<br />

soit, je m’engagerai sans retour.» Il le fit, mais<br />

fut vite déçu. Profondément blessé, il s’écrie : «Je<br />

me suis trompé.» Fanon survit aux épreuves de<br />

la guerre. Démobilisé, il retourne aux Antilles,<br />

passe son bac et revient à Lyon s’inscrire en faculté<br />

de médecine. Le sujet de sa thèse, «Essai<br />

pour la désaliénation du Noir», reflète déjà ses<br />

propres questionnements. La thèse refusée, il la<br />

reprend, change son titre qui devient «Peau noire,<br />

masques blancs» qu’il fait publier aux éditions du<br />

Seuil grâce au soutien de Francis Jeanson, le plus<br />

célèbre des «porteurs de valises». En 1953, Fanon<br />

est nommé médecin-chef à l’hôpital psychiatrique<br />

de Blida.<br />

La conception dominante qui prévalait alors en<br />

Algérie était que le malade mental métropolitain<br />

était accessible à la guérison, mais que l’indigène<br />

était incurable, voué à la maladie sous le prétexte<br />

«fallacieux» que ses structures diencéphaliques<br />

écrasaient toute possibilité d’une activité corticale<br />

développée. Fanon se lance alors dans la<br />

rénovation des services en tenant compte des particularismes<br />

des malades, notamment des repères<br />

culturels des Algériens. Fanon va progressivement<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 9<br />

s’engager totalement avec le FLN, bien qu’il<br />

conserve une importante activité clinique. Les<br />

événements le poussent à un nouvel engagement<br />

pour défendre, comme en 1943, «la liberté et la<br />

dignité de l’homme». Il est persuadé alors que les<br />

«événements» d’Algérie sont la conséquence logique<br />

d’une tentative avortée de «décérébraliser»<br />

un peuple.<br />

L’ENGAGEMENT RÉVOLUTIONNAIRE<br />

Fanon quitte Blida pour rejoindre Paris. Peu après,<br />

un arrêté d’expulsion est émis à son encontre. Il<br />

part pour Tunis où il mènera une double activité,<br />

psychiatrique et politique. Il fonde un centre neuropsychiatrique<br />

de jour à l’hôpital de la Manouba<br />

où il poursuit son travail de rénovation des pratiques<br />

de soins. Parallèlement, il est intégré dans<br />

le service de presse du FLN et rédige régulièrement<br />

des articles pour le journal El Moudjahid.<br />

Il voit au-delà du conflit algérien et envisage la<br />

question de la décolonisation pour l’ensemble<br />

de l’Afrique. A partir de 1959, nommé ambassadeur<br />

itinérant du Gouvernement provisoire de la<br />

République algérienne, il multiplie les voyages<br />

et les conférences. Emporté par une leucémie en<br />

décembre 1960, des examens de santé révèlent<br />

une leucémie. Il a encore beaucoup à dire, mais<br />

il sait que le temps lui est désormais compté. Il<br />

dicte dans la hâte le livre qu’il avait en projet et<br />

qui s’intitulera Les damnés de la terre. Il y inclut<br />

un long chapitre sur les troubles mentaux liés aux<br />

guerres coloniales qui associent des observations<br />

de troubles mentaux chez les victimes de torture<br />

de la part des forces coloniales, comme des observations<br />

de troubles mentaux chez les personnels<br />

des forces de police qui commettent ces actes<br />

PORTRAIT<br />

FRANTZ FANON. Psychiatre, journaliste, militant de la cause nationale, disparu il y a 50 ans<br />

Le psychiatre révolutionnaire<br />

Frantz Omar Fanon, né le 20 juillet 1925 à Fortde-France,<br />

est un psychiatre et essayiste<br />

martiniquais et algérien.<br />

Il est l’un des fondateurs du courant de pensée<br />

tiers-mondiste. Penseur très engagé, il a<br />

cherché à analyser les conséquences<br />

psychologiques de la colonisation, à la fois sur<br />

le colon et sur le colonisé. Dans ses livres les<br />

PARCOURS<br />

de barbarie.<br />

Son état de santé s’aggrave, il part se faire soigner<br />

aux Etats-Unis. Lors d’une courte escale à Rome,<br />

il rencontre Jean Paul Sartre qui rédige une préface<br />

pour son livre. Il reçoit les premiers exemplaires<br />

trois jours avant sa mort. Peu avant, il avait<br />

écrit dans une longue lettre à un ami : «…Nous ne<br />

sommes rien sur terre si nous sommes d’abord les<br />

esclaves d’une cause, de la cause des peuples, la<br />

cause de la justice et de la liberté.»<br />

L’année 1956 fut un tournant : année de structuration<br />

politique du FLN qui se concrétisa à la fin<br />

de l’été autour de la plateforme de la Soummam,<br />

avec, entre autres, la création d’El Moudjahid ;<br />

«année où l’URSS aborda l’ère de la déstalinisation<br />

en écrasant l’insurrection hongroise, en<br />

même temps qu’elle s’affirma comme superpuissance<br />

en stoppant net, par la menace nucléaire, la<br />

piteuse équipée anglo-française de Suez ; année<br />

enfin, où la majorité de la gauche française, SFIO<br />

en tête, explora jusqu’au bout les limites d’un affaissement<br />

idéologique déjà bien entamé, avec les<br />

pleins pouvoirs à Guy Mollet et Lacoste, accordés<br />

avec le soutien du PCF, l’appel au contingent, le<br />

silence, le mensonge ; au plan de l’action politique,<br />

le gâchis des possibilités de négociation, la<br />

porte ouverte au tout répressif, à la torture ; et<br />

au plan international, le recours à une politique<br />

de la canonnière.» Son éditeur parisien du Seuil,<br />

qui avait fait sortir Peau noire, masques blancs témoigne<br />

: «Je n’ai vu Fanon qu’une fois à Paris en<br />

septembre 1956. J’assistais, étudiant, au premier<br />

Congrès des écrivains et artistes noirs. J’entends<br />

encore sa voix : il y avait dans son intervention<br />

sur ‘‘Racisme et Culture’’ une alliance de l’argumentation<br />

fondée non sur le théorique mais sur le<br />

plus connus, il analyse le processus de<br />

décolonisation sous les angles sociologique,<br />

philosophique et psychiatrique, mais il a<br />

également écrit des articles importants dans<br />

sa discipline : la psychiatrie.<br />

Fanon est mort le 6 décembre 1961 et a été<br />

enterré, selon son vœu, en terre algérienne,<br />

dans un cimetière près d’El Tarf.<br />

PHOTO : D.R.<br />

«Il y a des vies qui constituent des appels à<br />

vivre.»<br />

«Moi, l’homme de couleur, je ne veux qu’une<br />

chose : que jamais l’instrument ne domine<br />

l’homme. Que cesse l’avilissement de l’homme<br />

par l’homme.»<br />

vécu, avec une efficacité dialectique qui emportait<br />

un auditeur, en principe lointain, dans une proximité<br />

de pensée soudain chaleureuse. Ma génération,<br />

appelée à aller faire cette guerre, était aussi<br />

appelée à se déterminer face à elle. En écoutant ce<br />

jour-là Frantz Fanon, je ne pouvais imaginer que<br />

trois ans plus tard, je deviendrai son éditeur. Que<br />

son livre L’an V de la Révolution algérienne serait<br />

l’un des premiers ouvrages que je publierai, qu’il<br />

n’avait que cinq ans à vivre puisqu’il est mort à<br />

l’automne 1961 quelques jours après avoir reçu<br />

à la fois le premier exemplaire de Les damnés<br />

de la terre et la nouvelle de leur interdiction en<br />

France.» Mohamed El Mili, qui fut l’un des rédacteurs<br />

d’El Moudjahid clandestin, confie qu’il a été<br />

impressionné par sa simplicité : «J’ai eu la chance<br />

de connaître de près Fanon. Au moment où il avait<br />

rejoint la Révolution à Tunis en 1957, j’étais déjà<br />

membre de l’équipe rédactionnelle de Résistance<br />

algérienne. Dans la même année, Benkhedda nous<br />

convoque Fanon et moi, en nous demandant de rejoindre<br />

Tétouan, au nord du Maroc. Le CCE avait<br />

décidé de mettre fin à Résistance algérienne pour<br />

créer El Moudjahid, l’organe central du FLN. A<br />

Tétouan, Fanon et moi partagions la même chambre.<br />

Il dormait peu et lisait beaucoup. Lorsque<br />

nous nous reposions, il nous faisait parfois des<br />

lectures de textes révolutionnaires. Il les commentait<br />

en y apportant sa touche personnelle.»<br />

UN TIERS-MONDISTE CONVAINCU<br />

Je dois avouer que durant toute la guerre de libération,<br />

je n’ai pas connu de militants aussi sincères<br />

que Frantz Fanon et Abane Ramdane, notre chef.<br />

Comme je dois dire que «j’ai retrouvé aussi certaines<br />

idées de Abane Ramdane dans Les damnés<br />

de la terre. Il faut reconnaître que ce dernier a<br />

toujours prôné un combat tiers-mondiste, et ce,<br />

bien avant l’heure. Son apport est pour moi incommensurable.<br />

Sur le plan personnel, il m’a aidé<br />

à mieux me connaître et à saisir mon temps ainsi<br />

que le monde dans lequel je me trouvais.»<br />

Le professeur Chaulet, ami du défunt, ne tarit<br />

pas d’éloges sur le disparu. «Fanon n’était pas<br />

seulement considéré comme un ami, mais bien<br />

plus, un participant à part entière à la Révolution<br />

algérienne. Il a compris le sens de la lutte et s’y<br />

est engagé en stigmatisant l’apartheid entretenu<br />

par l’occupant. Fanon n’est pas venu avec des<br />

recettes toutes faites. Il n’est ni prophète ni théoricien<br />

politique. Il s’est forgé auprès des camarades<br />

combattants. Dans un monde qui a profondément<br />

changé, son message est plus que jamais d’actualité.<br />

Regardons ce qui se passe autour de nous<br />

où la force semble se substituer au droit, avec<br />

la caution de la communauté internationale, les<br />

puissants ne cessent de disposer à leur guise de ce<br />

que Fanon désignait de damnés de la terre.»<br />

Olivier Fanon, 56 ans, le fils du psychiatre révolutionnaire,<br />

tout en dressant un portrait poignant de<br />

son père, insiste «pour que son message soit porté<br />

haut et fort écrit en lettres de feu et dont l’écho<br />

incommensurable est toujours d’actualité : ce<br />

message dérange et interpelle. Nous sommes son<br />

écho pour amplifier ses riches idées. Quel pays<br />

plus emblématique que l’Algérie pour honorer la<br />

mmémoire<br />

de l’Algérien Franz Fanon», immortalisé<br />

pa par la baptisation en son nom de l’hôpital de Blida<br />

où<br />

il exerçait et de plusieurs établissements sco-<br />

la laires à travers le pays ainsi qu’une grande avenue<br />

au<br />

cœur d’Alger la capitale. A l’article de la mort,<br />

il<br />

a eu la force de dire cette phrase ô combien si-<br />

gn gnificative : «Je veux que vous sachiez que même<br />

au<br />

moment où les médecins avaient désespéré, je<br />

pe pensais encore, oh dans le brouillard, au peuple<br />

al algérien, aux peuples du tiers-monde, et si j’ai<br />

te tenu, c’est à cause d’eux.» H.T.<br />

htahri@elwatan.com


PHOTO : DR<br />

M<br />

.Youssef Yousfi, ministre de<br />

l’Energie et des Mines, devrait<br />

répondre le 15 du mois cou-<br />

rant en plénière à une question d’un<br />

député sur les raisons du gel du projet<br />

de la raffinerie de pétrole à Tiaret. Selon<br />

M.Merzoug Mebarek, député PRA, «Les<br />

élus de Tiaret n’ont ménagé aucun effort<br />

pour faire valoir la concrétisation de<br />

cet ambitieux projet, devenu depuis un<br />

rêve que caressent beaucoup de gens<br />

de la région». Pour rappel, le lancement<br />

de l’appel d’offres international pour la<br />

réalisation de la raffinerie a été reporté en<br />

mars dernier suscitant des appréhensions<br />

auprès de l’opinion publique locale et<br />

même chez les responsables en dépit des<br />

assurances ici et là débitées au gré des<br />

sorties. «La commission d’évaluation<br />

des offres au sein de la branche Aval de<br />

Sonatrach avait recommandé, dans un<br />

lusieurs clients et entre-<br />

Pprises privées disent vivre<br />

le calvaire depuis que le<br />

service commercial de Naf-<br />

e 638 cas enregistrés en 1993 à<br />

«D1184 en 2000 on en est passé à<br />

2171 cas de femmes violentées en 2010»,<br />

a souligné le chef de médecine légale de<br />

l’hôpital Youssef Damerdji de Tiaret en<br />

marge de la commémoration de la journée<br />

mondiale des violences faites aux<br />

femmes. Une augmentation de 86% qui<br />

illustre, on ne peut mieux, la donne en<br />

dépit des levées de boucliers et l’armada<br />

de lois censées protéger les femmes<br />

contre toutes les formes de violences.<br />

La conférencière pour mieux situer la<br />

problématique a fait état d’une «violence<br />

qui touche même les plus de 50 ans soit<br />

une femme sur cinq» et que «2 d’entre<br />

les cinq femmes décédées ont été violemment<br />

achevées à la hache». La rencontre<br />

organisée à l’initiative de l’O<strong>DE</strong>J (office<br />

des établissements de jeunes) en collaboration<br />

avec l’onde locale «Radio-Tiaret»,<br />

de juristes, d’imams et des représentants<br />

(es) du mouvement associatif local, a<br />

permis de mieux s’imprégner des réalités<br />

PROJET <strong>DE</strong> RAFFINERIE<br />

rapport daté du 17 mars à la direction du<br />

groupe pétrolier, d’attendre encore avant<br />

le lancement des travaux», a déclaré un<br />

responsable mais que «ce nouveau report<br />

ne signifie pas l’abandon du projet».<br />

INTENSIFICATION <strong>DE</strong> CAMPAGNES <strong>DE</strong><br />

SENSIBILISATION<br />

Un délai supplémentaire, indique-t-on,<br />

était nécessaire pour avoir «une vision<br />

suffisante» concernant la disponibilité<br />

des quatre groupes pré-qualifiés le 19<br />

octobre 2009 pour les études d’ingénierie<br />

et de conception (FEED) à se lancer<br />

dans la phase de réalisation du plus grand<br />

projet pétrochimique algérien. Les quatre<br />

groupes étant Technip (France), Sinopec<br />

(Chine) CBI & Lummus (Arabie Saoudite),<br />

Saipem/Chiyoda (Italie et Japon).<br />

Pour rappel, Sonatrach avait retenu quatre<br />

sociétés et consortiums pour la phase<br />

tal, distributeur exclusif, ne<br />

les approvisionnent plus, du<br />

moins en quantités suffisantes<br />

en produits essentiels à<br />

leur activité, essentiellement<br />

les lubrifiants (huiles pour<br />

moteurs). Les opérateurs,<br />

dans une lettre ouverte dont<br />

copie a été adressée à El Watan,<br />

parlent de «pénurie, de<br />

rétention voire de discrimination»<br />

qu’ils disent «ne pas<br />

comprendre».<br />

Il est vrai, ajoutent nos interlocuteurs,<br />

que «les capacités<br />

de production de nos raffineries<br />

restent en deçà des<br />

besoins exprimés par le marché,<br />

de même que les moyens<br />

de transport au niveau des<br />

unités de wilaya» mais faire<br />

fi de la demande c’est ouvrir<br />

la voie à «la vente de ce<br />

produit sous le paletot et qui<br />

plus est, majoré du double<br />

à travers des photos chocs mais aussi des<br />

témoignages poignants et émouvants<br />

dont certains l’ont été en direct. Les auditeurs<br />

et auditrices ont pu ainsi mesurer<br />

le degré de violences inouï quand une<br />

jeune femme à l’antenne rappelle «le cas<br />

de cette femme battue puis égorgée en<br />

pleine rue à Tissemsilt, wilaya voisine,<br />

devant son enfant» et une autre d’enchaîner<br />

«avoir été emmenée de force par un<br />

responsable dans son véhicule pour en<br />

abuser d’elle». D’autres intervenantes<br />

se sont remémoré la tragédie qui a frappé<br />

une vieille femme et ses deux nièces à<br />

Frenda, achevées après avoir été empoisonnées<br />

par le fils à propos d’un modique<br />

butin. Les trois victimes, comme rapporté<br />

dans une de nos précédentes éditions,<br />

furent emmurées jusqu’à la découverte<br />

des corps putréfiés par des éléments de<br />

la police judiciaire. Il n’y a pas si longtemps,<br />

une vieille femme, Saadia, qui<br />

résidait à Ksar-Chellala, est décédée sur<br />

son lit d’hôpital, plusieurs semaines après<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 9<br />

TIARET INFO<br />

En attente de la réponse<br />

du ministre<br />

● Le projet de la raffinerie de pétrole à Tiaret est devenu un rêve que caressent beaucoup<br />

de gens de la région.<br />

PRODUITS NAFTAL<br />

Malaise chez les clients<br />

commerciale du processus d’appel d’offres<br />

pour la conduite des études de FEED<br />

pour le projet de la nouvelle raffinerie de<br />

Tiaret. La future raffinerie, dont la réalisation<br />

s’amenuise et avec elle tous les espoirs<br />

d’une région, sera alimentée à partir<br />

de l’oléoduc OZ-2 et aura une capacité<br />

de production de 15 millions de tonnes<br />

par an (propane, butane, essence, naphta<br />

et gasoil). Son coût tourne autour de 6<br />

milliards de dollars. Tout dernièrement et,<br />

pour le compte du budget de l’état pour<br />

2012, le ministère des Finances a dégagé<br />

une enveloppe de 300 millions de dinars<br />

au titre de «l’étude d’avant- projet détaillé<br />

pour l’alimentation en eau potable<br />

des populations situées sur le couloir du<br />

réservoir de 120.000 m 3 de Mostaganem<br />

vers Tiaret». Une partie des eaux devant<br />

alimenter la future raffinerie à hauteur de<br />

30.000 m 3 . A. F.<br />

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES<br />

«2171 cas enregistrés en 2010»<br />

de son prix réel». Cette façon<br />

de commercer a surpris plus<br />

d’un d’entre nous du fait d’un<br />

monopole. «La situation a<br />

induit de nouveaux comportements<br />

puisque les clients en<br />

sont venus à s’alimenter au<br />

marché parallèle avec tous<br />

les risques que cette action<br />

engendre: risque d’endommager<br />

le parc automobile de<br />

par l’utilisation d’un produit<br />

sans garantie, peu fiable et<br />

même frelaté».<br />

Etant à la base de leur activité,<br />

la rareté réelle ou supposée de<br />

ce produit risque de mettre en<br />

faillite des milliers de petites<br />

entreprises. Le malaise étant<br />

certain, Naftal sera-t-elle à<br />

l’écoute de ses clients ? A. F.<br />

avoir été agressée et violée par un délinquant<br />

sexuel. Son assassin court toujours<br />

puisque la personne inculpée et jugée en<br />

criminelle a bénéficié de la relaxe. Les<br />

parents de la jeune Senoussi, retrouvée<br />

gisant dans une mare de sang dans une<br />

baignoire à Tiaret, ne connaîtront jamais<br />

le coupable de leur enfant. Le tabou est<br />

cassé et les langues se délient mais faut- t-<br />

il pour autant se suffire de l’énumération<br />

de tous les cas pour dire les violences que<br />

les femmes subissent. Non, diront celles<br />

et ceux qui ont suivi et animé la rencontre.<br />

Des propositions ont ainsi été émises<br />

dans l’espoir que cette violence cesse, du<br />

moins s’atténue. On parle de la «nécessité<br />

de mettre en place une structure d’accueil,<br />

une intensification de campagnes<br />

de sensibilisation, l’ouverture d’une ligne<br />

verte, l’implication des gens du culte<br />

pour lutter contre le phénomène». Benameur<br />

Mourad, universitaire, fait savoir<br />

que «60% des violences surviennent en<br />

milieu aisé». A. F.<br />

ALGÉRIE-TÉLÉCOMS<br />

À QUI PROFITE<br />

<strong>LA</strong> CONFUSION ?<br />

a direction d’«Algérie-télécoms» à Tiaret vit une crise sourde<br />

Lque rien ne semble arrêter en dépit des lettres-pétitions, contrepétitions,<br />

sur fond de cris de détresse, envoyées par les cadres de la<br />

boîte au premier responsable du secteur qui le gère provisoirement<br />

depuis le limogeage de l’ancien directeur de l’UOT (Unité opérationnel<br />

de Tiaret). Une situation exacerbée par des conflits internes<br />

mais aussi externes vu que la justice vient de reprendre le dossier<br />

pendant à son niveau et relatif à la «conclusion de contrats non<br />

conformes au code des marchés publics dont ceux attribués sous<br />

le sceau de l’urgence au gré à gré, dilapidations, faux et usage de<br />

faux». Le juge d’instruction de la deuxième chambre près le tribunal<br />

de Tiaret a entamé l’instruction du dossier «Algérie télécom»<br />

dans lequel sont impliquées quatorze personnes parmi lesquelles<br />

le directeur de l’unité opérationnelle, des sous-directeurs dont<br />

celui d’«Actel» et des employé (es) de l’entreprise. Les présumés<br />

coupables sont poursuivis en vertu des articles 26 et 29 de la loi<br />

contre la corruption, entre autres. Certaines opérations remontent<br />

à 2007 mais ont été régularisées en 2009. Une procédure qui a<br />

fait nourrir des supputations. Au-delà du caractère délictuel que<br />

pourrait revêtir l’accusation, le déclenchement de l’affaire aurait<br />

été instigué par des lettres anonymes dont celles parvenues à la<br />

tutelle. Parallèlement à cette action, des cadres de l’entreprise ont<br />

manifesté leurs vœux de «démissionner» si les relations de travail<br />

restent conflictuelles et minées. A. F.<br />

APPRÉHENDÉ<br />

POUR DÉLIT D’IVRESSE<br />

MET<strong>LA</strong> AMAR EXIGE UNE<br />

COMMISSION D’ENQUÊTE<br />

«L e 1er novembre 2011 j’étais en compagnie de mes amis en<br />

train de boire à l’intérieur d’un véhicule, loin d’une ferme,<br />

située à 4 km de la ville de Sougueur sans déranger quiconque».<br />

Alertés, «des policiers sont arrivés pour nous prendre à partie et<br />

m’ont brisé le genou pour subir ensuite une opération chirurgicale<br />

qui m’a valu plusieurs points de suture».<br />

«Emmené par les gendarmes chez qui nous avons été déposés, je<br />

fus évacué vers l’hôpital non sans passer par le médecin légiste<br />

qui m’a délivré un certificat d’incapacité de 45 jours. En dépit<br />

du traumatisme et des suites que la justice avait réservé à mon<br />

affaire lié à l’ivresse, j’interpelle monsieur le chef de sûreté de<br />

wilaya de Tiaret pour ouvrir une enquête et situer les responsabilités<br />

quand aux dépassements dont je fus la victime», ont fait<br />

savoir les parents d’Amar Metla dans une déclaration à la presse.<br />

Ces derniers ont, à l’appui de leurs griefs, adjoint des copies du<br />

certificat médical et d’une photo montrant la jambe droite de la<br />

victime suturée. A. F.<br />

SUR LE VIF<br />

Le rond point dit de Mechraa-sfa qui a bénéficié dernièrement<br />

d’une opération d’aménagement continue de susciter des<br />

commentaires, que certains trouvent farfelues alors que d’autres<br />

confirment bel et bien que l’œuvre centrale n’est autre qu’une<br />

calligraphie représentant la mention d’Allah. La polémique reste<br />

vive d’autant que les lieux sont investis quotidiennement aussi<br />

bien par des personnes que par des animaux. Le hic dans<br />

l’histoire raconte un citoyen de la ville c’est que l’artiste qui a<br />

réalisé l’ouvrage aurait reconnu le fait<br />

PHOTO : DR


El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 10<br />

INTERNATIONALE<br />

AMMAN, BAGHDAD ET BEYROUTH SE RÉSERVENT<br />

SUR LES SANCTIONS APPLIQUÉES CONTRE <strong>LA</strong> SYRIE<br />

Le consensus arabe se lézarde<br />

A<br />

● Le président syrien s’offre opportunément une interview à une chaîne de télévision américaine<br />

● Le vent est-il en train de souffler dans la bonne direction ?<br />

u moment même où le secrétaire<br />

d’Etat britannique<br />

chargé du Moyen-Orient et<br />

de l’Afrique du Nord, Alistair Burt,<br />

s’était montré persuadé, hier, à Tripoli<br />

où il effectuait une visite, que<br />

l’isolement de la Syrie allait s’intensifi<br />

er si le régime de Damas décidait<br />

de continuer à tuer les protestataires,<br />

le régime de Bachar Al Assad s’est<br />

longuement félicité des déclarations<br />

faites par Ankara rappelant que la<br />

Turquie n’autoriserait pas d’attaques<br />

contre d’autres pays à partir de son<br />

territoire. Par de telles déclarations,<br />

la Turquie fi xe en quelque sorte les<br />

lignes rouges à ne pas dépasser aux<br />

pays qui appellent actuellement à un<br />

changement de régime en Syrie. En<br />

clair, Ankara ne veut pas de grabuge<br />

dans la région et encore moins avec<br />

un voisin dont elle aura besoin à<br />

l’avenir.<br />

La situation traduit assez bien l’ambivalence<br />

pour ne pas dire l’ambiguïté<br />

qui caractérise le traitement du<br />

dossier syrien par la communauté<br />

internationale. Le constat s’applique<br />

également à la Ligue arabe qui<br />

semble, ces derniers jours, avoir opté<br />

pour un ton plus conciliant à l’égard<br />

de ce pays après avoir adopté contre<br />

lui de sévères sanctions, les premières<br />

de cette ampleur à l’encontre<br />

de l’un de ses membres. Celles-ci<br />

prévoient, entre autres, un gel des<br />

transactions commerciales avec le<br />

gouvernement syrien et de ses comptes<br />

bancaires dans les pays arabes.<br />

Evidemment, il n’est pas interdit de<br />

penser que ce changement d’attitude<br />

affi ché par les uns et les autres<br />

à l’égard du cas syrien soit le résultat<br />

d’une prise de conscience que ce<br />

pays n’est pas la Libye et que le<br />

régime de Bachar Al Assad a encore<br />

les moyens de résister aux coups de<br />

bélier de la communauté internationale.<br />

L’hypothèse tient, d’autant que<br />

Damas bénéfi cie, pour le moment,<br />

du soutien indéfectible de Moscou et<br />

de Damas.<br />

LES INTÉRÊTS ÉCONOMIQUES<br />

PLUS FORTS QUE <strong>LA</strong> POLITIQUE<br />

Dans le cas de la Ligue arabe, le<br />

recul peut s’expliquer surtout par<br />

l’incapacité de ses membres à faire<br />

tout simplement respecter leurs décisions.<br />

A ce propos, il y a lieu de<br />

constater que le fameux consensus<br />

arabe à propos duquel se gargarisait,<br />

il y a quelques jours encore le<br />

Qatar, s’est lézardé. La preuve ? Intérêts<br />

obligent, la Jordanie a fi ni par<br />

obtenir l’accord de l’organisation<br />

panarabe pour exclure des sanctions<br />

visant la Syrie, le commerce et les<br />

vols aériens entre Amman et Damas.<br />

Amman a en effet trop à perdre en<br />

appliquant les sanctions votées le 27<br />

novembre dernier contre Damas.<br />

Il faut savoir que le commerce entre<br />

la Jordanie et la Syrie représente un<br />

total de 7 milliards de dollars depuis<br />

2000.<br />

Il s’agit là de statistiques du royaume<br />

hachémite. Sur les 9 premiers mois<br />

de 2011, les échanges commerciaux<br />

entre les deux pays étaient évalués à<br />

550 millions de dollars. La compagnie<br />

aérienne jordanienne Royal Jordanian<br />

(RJ) a deux vols quotidiens,<br />

l’un vers Damas et l’autre vers Alep<br />

(nord).<br />

Stopper d’un coup les échanges avec<br />

la Syrie serait tout simplement suicidaire<br />

pour un pays qui, comme la<br />

Jordanie, est aussi au bord de la crise<br />

sociale. Idem pour le Liban et l’Irak<br />

qui n’ont pas approuvé la conduite<br />

imprimée à la Ligue arabe par le<br />

Qatar et la Turquie. A eux seuls, ces<br />

deux pays peuvent permettre à Damas<br />

de continuer à respirer économiquement<br />

pendant longtemps encore.<br />

En tout état de cause, Bachar Al Assad<br />

semble assez bien connaître les<br />

limites de l’action arabe commune.<br />

C’est la raison pour la laquelle, il se<br />

permet depuis près de deux semaine<br />

de jouer à cache-cache avec la Ligue<br />

arabe.<br />

Mieux, Damas a exigé mardi la levée<br />

des sanctions arabes pour recevoir<br />

des observateurs de la Ligue arabe<br />

en Syrie où les violences avaient<br />

pourtant fait plus de 100 morts en<br />

l’espace de trois jours.<br />

Al Assad se sent tellement en<br />

confi ance qu’il s’est permis hier<br />

d’accorder un long entretien à la<br />

chaîne de télévision américaine<br />

ABC News dans lequel il a indiqué<br />

n’accorder aucun crédit au bilan de<br />

4000 morts avancé par l’ONU. «Qui<br />

a dit que l’ONU était une institution<br />

crédible ?», s’est-il interrogé. Quant<br />

à la Ligue arabe, il n’en a même pas<br />

parlé. Zine Cherfaoui<br />

IL ÉTAIT L’AMI DU ROI<br />

Fouad Ali El Himma devient conseiller<br />

de Mohammed VI<br />

● Le nouveau conseiller du roi a été régulièrement conspué par les jeunes du Mouvement du 20 février<br />

qui revendiquent des changements profonds au Maroc avec une lutte plus grande contre la corruption.<br />

e roi Mohammed VI du Maroc a nommé hier<br />

Lcomme «conseiller» un de ses plus proches<br />

collaborateurs ces dernières années, Fouad Ali<br />

Al Himma, rapporte l’AFP. Alors que le parti<br />

politique qu’il dirige a été un des grands perdants<br />

des législatives. Connu comme «l’ami» du roi,<br />

Al Himma a été nommé «conseiller du souverain<br />

eu égard à l’expérience qu’il a accumulée dans<br />

l’accomplissement des missions qui lui ont été<br />

confi ées», a indiqué le palais dans un communiqué.<br />

Ali Al Himma a fait toutes ses études aux<br />

côtés du roi, du collège royal à la faculté de droit<br />

de Rabat. Il a fondé en 2008 le Parti authenticité et<br />

modernité (PAM), composé de notables proches<br />

du palais, qui a fait de l’affaiblissement du parti<br />

islamiste, Justice et développement (PJD), vainqueur<br />

des législatives de novembre dernier, son<br />

cheval de bataille politique. Le PJD est cependant<br />

arrivé en tête des élections en novembre et son<br />

chef Abdelilah Benkirane est chargé de former un<br />

gouvernement. Fouad Ali Al Himma a été régulièrement<br />

conspué par les jeunes du Mouvement<br />

du 20 février qui revendiquent des changements<br />

profonds au Maroc avec une lutte plus grande<br />

contre la corruption. Le score du PAM a fi ni par<br />

rejoindre l’opposition aux législatives du 25 novembre.<br />

Après avoir été le chef de cabinet de Mohammed<br />

VI, du temps où il était prince héritier, Ali<br />

Al Himma est devenu à partir de 1999 secrétaire<br />

d’Etat à l’Intérieur, puis ministre délégué au même<br />

ministère. Le roi a également nommé comme<br />

autre conseiller Yassir Znagui, le jeune ministre du<br />

Tourisme sortant, qui a été à l’initiative de grands<br />

projets pour développer ce secteur.<br />

TRACTATIONS SERRÉES POUR LE PJD<br />

Ainsi, le Mouvement populaire (MP, berbérophone)<br />

a donné mardi soir son accord de «principe»,<br />

à l’instar de l’Istiqlal, parti du Premier ministre<br />

sortant Abbas El Fassi, pour participer au prochain<br />

gouvernement de Abdelilah Benkirane. «Le bureau<br />

politique du MP a approuvé à l’unanimité,<br />

mardi soir, la décision de principe» de participer<br />

au gouvernement de Abdelilah Benkirane», a indiqué<br />

ce parti dans un communiqué.<br />

Le MP a obtenu 32 sièges lors des législatives du<br />

25 novembre.<br />

Cette formation politique a ajouté que son bureau<br />

politique a décidé de «poursuivre les consultations<br />

avec le chef du gouvernement désigné».<br />

Avec l’accord du MP et de l’Istiqlal, le PJD a les<br />

moyens de former une majorité lui permettant,<br />

avec l’appui d’autres alliances, d’installer le prochain<br />

gouvernement, le premier dans l’histoire<br />

du Maroc dirigé par un parti islamiste, selon les<br />

Laboratoire<br />

pharmaceutique implanté en<br />

Algérie<br />

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hospitalier avec une expérience confirmée<br />

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rigoureux et sens de l’organisation<br />

- Maîtrise de l’outil informatique<br />

- Autonome et facilité d’adaptation, possédant<br />

de réelles qualités de communication et apprécié<br />

pour la qualité de ses résultats.<br />

Transmette CV, photo et lettre de motivation<br />

avec numéro de téléphone par email à :<br />

ph.recrut@yahoo.fr<br />

observateurs. Toutefois, le PJD a essuyé depuis sa<br />

victoire le refus de l’Union socialiste des forces<br />

populaires (USFP), principal parti de gauche, qui<br />

a décidé de se ranger dans l’opposition. L’USFP a<br />

réalisé un score très modeste de 39 sièges, très loin<br />

derrière le PJD et le parti de l’Istiqlal 60 sièges.<br />

«Nous avons perdu les élections du 25 novembre,<br />

donc nous retournons à l’opposition de la manière<br />

la plus logique», a déclaré il y a quelques jours<br />

Driss Lachgar. «En rejoignant l’opposition, notre<br />

formation politique va aider le pays à développer<br />

sa démocratie», a-t-il conclu. Abdelilah Benkirane<br />

a récemment déclaré qu’il souhaitait former un<br />

gouvernement restreint composé notamment de<br />

jeunes et de femmes. Amnay I.<br />

L<br />

TUNISIE<br />

L’Assemblée<br />

constituante<br />

adopte son<br />

1 er article<br />

’Assemblée constituante tunisienne<br />

a adopté hier le premier article d’un<br />

projet de Constitution provisoire,<br />

préalable à la formation d’un<br />

gouvernement, à l’issue d’un long débat<br />

sur la durée de son mandat. Les députés<br />

ont finalement adopté le préambule et<br />

l’article un de la «petite constitution» sans<br />

tenir compte des propositions sur la<br />

limitation à un an du mandat de<br />

l’Assemblée nationale constituante (ANC).<br />

Les élus de la coalition tripartite formée<br />

par le parti islamiste Ennahda (89 élus) et<br />

ses deux co-alliés de gauche Ettakatol<br />

(20 élus) et le Congrès pour la République<br />

(29 élus) ont été ralliés par d’autres<br />

députés pour voter contre l’amendement.<br />

Noureddine Bhiri, porte-parole<br />

d’Ennhada, a jugé «inutile» d’inscrire<br />

dans la loi le délai imparti à l’ANC puisque<br />

la durée d’un an était déjà l’objet d’un<br />

accord de principe entre onze des<br />

principaux partis tunisiens, avant les<br />

élections du 23 octobre.<br />

En préambule, les élus «s’engagent à<br />

réaliser les objectifs de la révolution et à<br />

réussir le processus fondateur de la<br />

démocratie». Ils se présentent comme<br />

«pouvoir législatif originel ayant mandat<br />

du peuple pour rédiger une Constitution<br />

conforme aux objectifs de sa révolution et<br />

superviser la conduite des aff aires du<br />

pays jusqu’à l’adoption de cette<br />

Constitution et l’instauration d’institutions<br />

permanentes».<br />

L’article premier annonce une<br />

«organisation provisoire des pouvoirs de<br />

la République jusqu’à l’entrée en vigueur<br />

de la future Constitution». Le texte de 26<br />

articles doit régir l’organisation des<br />

pouvoirs publics pendant la période<br />

transitoire jusqu’à la tenue d’élections<br />

générales. Des controverses étaient<br />

attendues sur les articles concernant les<br />

attributions du président et du Premier<br />

ministre, ainsi que sur la désignation du<br />

gouverneur de la Banque centrale, qui<br />

réclame son indépendance vis-à-vis de<br />

l’Exécutif. Plusieurs élus ont fait part de<br />

leur irritation devant la lenteur des<br />

travaux, alors que le pays fait face à une<br />

grave crise économique et sociale et n’a<br />

pas de gouvernement un mois et demi<br />

après les élections. Après l’adoption du<br />

texte, les députés pourront procéder à<br />

l’élection du président de la République,<br />

poste réservé au dirigeant du Congrès<br />

pour la République, Moncef Marzouki.<br />

Ce dernier nommera le chef du<br />

gouvernement, Hamadi Jebali,<br />

n° 2 d’Ennahda. AFP<br />

Important laboratoire<br />

pharmaceutique multinational<br />

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Délégués<br />

médicaux<br />

Régions : Alger, Blida,<br />

Constantine, Annaba, Oran<br />

Conditions<br />

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militaire<br />

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El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 11<br />

INTERNATIONALE<br />

LES REBELLES <strong>DE</strong> PLUS EN PLUS INDÉSIRABLES EN LIBYE<br />

Les Tripolitains manifestent<br />

E<br />

l Gueddafi est tombé,<br />

nous ne voulons plus<br />

d’armes», scandent des<br />

centaines de Tripolitains qui<br />

manifestent sur la place des<br />

Martyrs, au cœur de Tripoli,<br />

contre la présence de milices<br />

armées dans la capitale. Quelques<br />

dizaines de policiers en<br />

uniforme empruntent l’avenue<br />

Omar Al Mokhtar menant vers<br />

la place des Martyrs, derrière<br />

de nouveaux véhicules de la<br />

police libyenne peints en rouge<br />

et blanc, pour se mêler aux<br />

manifestants.<br />

«Nous voulons dire à tout<br />

ce monde que nous sommes<br />

là», lance Lassaad Kbaili, un<br />

policier qui avait servi sous<br />

l’ancien régime d’El Gueddafi<br />

et qui reprend ses fonctions.<br />

«Nous voulons tous la sécurité<br />

et la stabilité. Le peuple a<br />

confiance en la police. Ce qui<br />

nous facilitera la tâche», ajoute-t-il,<br />

brandissant une pancarte<br />

sur laquelle est écrit : «Non<br />

aux chaos, oui à la sécurité».<br />

Moustapha Salem, un officier,<br />

dénonce quant à lui les agissements<br />

de certains conseils militaires,<br />

formés par les «thowar»,<br />

les combattants ex-rebelles qui<br />

contre les armes<br />

● Les «thowar» (rebelles) qui ont libéré le pays agacent les Libyens<br />

par leur comportement digne d’un shérif.<br />

La présence de milices armées est devenue indésirable à Tripoli<br />

ont mené la bataille contre le<br />

régime d’El Gueddafi jusqu’à<br />

sa mort, en octobre. Selon lui,<br />

«la police est incapable de<br />

faire prévaloir la loi, avec l’intervention<br />

de ces conseils qui<br />

exercent une autorité non légitime<br />

sur la police». Il affirme<br />

que son poste de police a été<br />

attaqué par des «thowar» après<br />

avoir confisqué une voiture<br />

volée qui était en possession<br />

de l’un d’eux. «Nous voulons<br />

appliquer la loi. Citoyen, protège-nous»,<br />

lance-t-il.<br />

Les Tripolitains, exaspérés par<br />

la recrudescence de la violence<br />

et de la criminalité, réclament<br />

le désarmement de la capitale<br />

et le départ des milices venant<br />

d’autres villes ayant participé<br />

à la «libération de Tripoli» en<br />

août dernier. «Merci à vous, revenez<br />

à vos familles en paix»,<br />

lisait-on sur des pancartes<br />

brandies hier par les manifestants,<br />

ou encore : «Oui aux<br />

ministères de la Défense et<br />

de l’Intérieur», «Non au port<br />

d’armes dans la capitale», «La<br />

Libye est libre, le chaos dehors»,<br />

«Non à la tribu, non au<br />

régionalisme», «Oui à un Etat<br />

civil». Mardi, des habitants<br />

PHOTO : D. R.<br />

de la capitale ont fermé des<br />

avenues et artères majeures à<br />

la circulation pour protester<br />

contre l’augmentation des violences<br />

impliquant des factions<br />

ex-rebelles. «La sécurité, c’est<br />

quand il n’y a pas d’armes»,<br />

estime Salwa Lamir, une enseignante<br />

de Tripoli. «Nous protestons<br />

contre les armes et les<br />

gens qui portent des armes. Je<br />

veux que les miliciens venus de<br />

l’extérieur de Tripoli quittent<br />

la ville. Ils doivent retourner<br />

chez eux», ajoute-t-elle.<br />

Observant la scène à l’écart<br />

des manifestants, Abdelmonem<br />

Ben Zina, qui se présente<br />

comme un des «thowar»<br />

ayant porté les armes contre<br />

Mouammar El Gueddafi, affirme<br />

appuyer les revendications<br />

des habitants de la capitale. «Je<br />

suis totalement d’accord pour<br />

que les thowar rendent leurs<br />

armes, sauf s’ils en ont besoin<br />

dans le cadre de leur travail,<br />

mais non pas pour terroriser<br />

la population», dit-il. Il estime<br />

toutefois que la police ne serait<br />

pas capable pour le moment de<br />

contrôler la situation dans la<br />

capitale sans l’aide des «thowar».<br />

R. I. et AFP<br />

L<br />

ÉGYPTE<br />

Les «Frères»<br />

renforcent leur<br />

victoire électorale<br />

e nouveau gouvernement égyptien de Kamal El Ganzouri,<br />

dont l’autorité a été renforcée par l’armée, a été investi hier<br />

alors que le pays est engagé dans un processus d’élections lé-<br />

gislatives dont la première phase vient de déboucher sur une victoire<br />

des formations islamiques. Comprenant plusieurs personnalités<br />

de l’ancien cabinet, le nouveau gouvernement de «salut national»<br />

a prêté serment devant le chef du Conseil suprême des forces armées<br />

(CSFA), le maréchal Hussein Tantaoui, qui assure le pouvoir<br />

depuis le renversement du régime de Hosni Moubarak en février<br />

dernier, a annoncé la télévision d’Etat. Le ministre des Affaires<br />

étrangères, Mohamed Kamel Amr, a été maintenu à son poste alors<br />

que le portefeuille de l’Intérieur passe à un ancien chef de la police<br />

de Guizeh, un gouvernorat englobant une grande partie du Caire,<br />

en remplacement de Mansour El Issaoui. Le ministère des Finances<br />

a été confié à un nouveau ministre, Moumtaz Saïd.<br />

Le futur Parlement devra former une commission pour rédiger une<br />

nouvelle Constitution, une étape décisive de la transition politique<br />

en Egypte. Déjà Premier ministre de 1996 à 1999 sous l’ère Moubarak,<br />

le chef du gouvernement, K. El Ganzouri s’est dit décidé à<br />

«améliorer la situation sécuritaire» et à «redresser une économie»<br />

en forte crise depuis le début de l’année. Résolu à remettre le pouvoir<br />

aux civils après une élection présidentielle prévue avant fin<br />

juin 2012, le CSFA, qui gère les affaires courantes du pays, a décidé<br />

de renforcer les pouvoirs du Premier ministre en lui confiant «les<br />

prérogatives accordées au président de la République en vertu de<br />

la loi, à l’exception de celles concernant les forces armées et les<br />

institutions judiciaires». Le détail de ces délégations de pouvoir n’a<br />

toutefois pas été immédiatement précisé et doit faire l’objet d’un<br />

décret ultérieur. Les Frères musulmans, qui présentent pour la première<br />

fois un parti aux élections, ont assuré hier avoir obtenu 36 des<br />

54 sièges en lice au scrutin uninominal, lors de la première phase<br />

des législatives qui s’est achevée mardi soir. Avec une quarantaine<br />

de sièges supplémentaires supposés gagnés au scrutin proportionnel<br />

par listes, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu de la<br />

confrérie, pourrait être proche de la moitié des 168 sièges en lice.<br />

Cette première phase des législatives concernait 9 gouvernorats sur<br />

27, dont les deux premières villes d’Egypte. APS


L<br />

’année 2011 a été une<br />

période nulle en déve-<br />

loppement dans la wi-<br />

laya de Annaba. Ce constat<br />

d’échec est celui du wali,<br />

Mohamed El Ghazi, qui estime<br />

que le manque de suivi<br />

des projets dû à l’agitation<br />

sociale et à l’indisponibilité<br />

du foncier a constitué un<br />

frein au développement local.<br />

Evoquant les limites des dispositifs<br />

mis en place tant pour<br />

la résorption du chômage<br />

que pour la satisfaction de la<br />

demande en logement, lors<br />

des dernières assises locales<br />

et régionales, qu’avait abrité<br />

successivement Annaba, il<br />

a déclaré: «Les fléaux de<br />

la Harga, les revendications<br />

désordonnées, la multiplication<br />

des agressions et l’incivisme,<br />

sont autant de phénomènes<br />

récurrents auxquels<br />

nous sommes confrontés et<br />

pour lesquels nous déployons<br />

biens des efforts.» L’éradication<br />

de ces maux sociaux est<br />

subordonnée à la résolution<br />

de multiples contraintes, notamment<br />

celles liées à des<br />

dispositions réglementaires.<br />

Il s’agit du sous-encadrement<br />

des structures d’appui et leur<br />

sous-équipement, la sous estimation<br />

des coûts des projets<br />

par le ministère des Finances<br />

et les retards dans la notification<br />

des réévaluations. Le<br />

chef de l’exécutif a évoqué<br />

également les contraintes<br />

liées aux inscriptions des pro-<br />

jets en citant le cas des opérations<br />

groupées dotées d’AP<br />

importante, et dont les cahiers<br />

des charges et les marchés<br />

sont obligatoirement soumis<br />

à l’avis de la Commission<br />

nationale, d’où les retards<br />

enregistrés. La centralisation<br />

excessive et injustifiée des<br />

prérogatives de restructuration<br />

et/ou de modification<br />

du contenu des opérations<br />

d’équipement engendre fatalement<br />

des retards dans la<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 11<br />

ANNABA INFO<br />

Les raisons d’un échec<br />

E<br />

2011, UNE ANNÉE NÉGATIVE EN MATIÈRE<br />

<strong>DE</strong> DÉVELOPPEMENT<br />

● Le manque de suivi des projets dû à l’indisponibilité du foncier et imputé quelque peu<br />

à l’agitation sociale a constitué un frein au développement local<br />

mise en œuvre de ces dernières,<br />

tout comme les retards<br />

inhérents à l’étude de certains<br />

dossiers d’équipements<br />

publics, par la Commission<br />

nationale des marchés, parallèlement<br />

à l’existence de<br />

dispositions contraignantes<br />

dans le code des marchés<br />

lui même. Le wali a estimé<br />

par ailleurs que «la très faible<br />

représentativité des élus<br />

locaux et leur discrédit, ou<br />

leur incapacité, à gérer les<br />

MOULINS SEYBOUSE<br />

situations les plus normales<br />

font de l’administration un<br />

centre d’intérêt très sollicité<br />

et très vulnérable, de<br />

plus en plus décrié par les<br />

citoyens». L’insuffisante mobilisation<br />

de la société civile<br />

et l’insignifiante implication<br />

des associations dans l’appropriation<br />

des problématiques<br />

de développement et du vécu<br />

social sont un autre facteur du<br />

marasme socio-économique à<br />

l’échelle locale. Tewfi q G.<br />

150 TRAVAILLEURS SANS SA<strong>LA</strong>IRE<br />

ncore une fois, les travailleurs des<br />

« Moulins Seybouse» de Annaba,<br />

une entité économique dépendant du<br />

groupe Smide de Constantine sont en<br />

colère. Dans une lettre au président<br />

directeur général du groupe SMI<strong>DE</strong>,<br />

le comité de participation de cette<br />

unité se plaint de certaines difficultés<br />

vécues par le collectif des employés.<br />

«Nous vous informons que le salaire<br />

du mois de novembre n’a pas été<br />

versé aux travailleurs. Plus grave<br />

encore, nos moulins n’ont pas tourné<br />

depuis le 2 novembre faute<br />

LE PUBLIC À <strong>LA</strong> DÉCOUVERTE <strong>DE</strong><br />

L’ENVIRONNEMENT<br />

Une exposition sur l’éducation environnementale est<br />

organisée, tout au long du de ce mois de décembre,<br />

par la Maison de l’environnement de Annaba et l’entreprise<br />

allemande,GTZ, chargée du traitement des déchets.<br />

Les organisateurs de la manifestation expliquent qu’il s’agit<br />

d’une exposition interactive permettant d’aménager un<br />

espace de sensibilisation autour des thèmes proposés, qui<br />

s’articulent autour des axes liés au climat et au changement<br />

climatique, à la biodiversité, aux ressources naturelles, aux<br />

pollutions, aux déchets et enfin aux énergies. A. S.<br />

d’approvisionnement en matière<br />

première (Le Blé). Devant cette<br />

situation, nous vous demandons de<br />

bien vouloir intervenir à l’effet<br />

d’assurer le salaire des travailleurs<br />

et l’approvisionnement de notre<br />

entreprise en matière première»,<br />

est-il écrit dans ce document<br />

adressé également à la tutelle<br />

et à toutes les autorités locales.<br />

C’est suite à un conflit qui a éclaté,<br />

depuis plus de 2 mois, entre le<br />

syndicat et le PDG des Moulins<br />

Seybouse, que la situation dans cette<br />

BRÈVES<br />

unité s’est dégradée, ce qui a paralysé<br />

la structure. En effet, les 150 salariés<br />

des moulins de Seybouse n’ont pas<br />

cessé de manifester leur colère à<br />

l’égard de leur PDG dont ils demandent<br />

le départ immédiat, malgré une<br />

décision de justice prononcée en sa<br />

faveur. Ces actions de protestation<br />

qui se sont inscrites dans le temps ont<br />

été décidées par les travailleurs qui<br />

mettent en cause des abus d’autorité<br />

et de multiples dépassements assortis<br />

de sanctions à l’encontre de cadres et<br />

d’employés. L. A.<br />

SIX PERSONNES BLESSÉES EN 24 HEURES<br />

Entre dimanche et lundi derniers, neuf accidents de la route<br />

ont été enregistrés sur les routes de la wilaya de Annaba,<br />

causant des blessures à six personnes. C’est ce que révèle<br />

un bilan de la Protection civile qui précise que ces sinistres<br />

se sont produits dans les communes de Annaba, El Bouni et<br />

Chetaïbi, sans donner de détails sur les circonstances dans<br />

lesquelles ils ont eu lieu. Par ailleurs, deux personnes ont<br />

été blessées, durant la même période, suite à une explosion<br />

de gaz dans la commune de Aïn Berda. Admises à l’hôpital<br />

de la ville, les deux victimes qui présentent des brûlures de<br />

deuxième degré, sont hors de danger. T. G.<br />

L’AMBASSA<strong>DE</strong>UR AMÉRICAIN<br />

EN VISITE DANS <strong>LA</strong> COQUETTE<br />

ujourd’hui, son Excellence l’ambassadeur des Etats-Unis<br />

A d’Amérique, M. Henry S. Ensher, effectuera une visite dans<br />

la wilaya de Annaba. Selon un communiqué rendu public par la<br />

chancellerie américaine, M. Ensher se dit très enchanté d’avoir<br />

l’opportunité de visiter cette région qui possède un riche patrimoine<br />

culturel et historique ainsi que d’énormes potentialités économiques<br />

et touristiques.<br />

Lors de son déplacement, il s’entretiendra avec le wali, Mohamed<br />

El-Ghazi, le recteur de l’université Badji Mokhtar, le professeur Abdelkrim<br />

Kadi, le directeur général de l’entreprise portuaire, Ahmed<br />

Djebbar, et la présidente de l’association SEVE, Yasmina Taya. Par<br />

la même occasion, le diplomate américain visitera la basilique St<br />

Augustin, les ruines d’Hippone, les mosquées Sidi Boumarouane<br />

et El Bey de la Vielle ville, sans omettre le majestueux village de<br />

Séraïdi. Ainsi, la visite de Annaba ponctuera une tournée à l’est du<br />

pays qui a amené M. Henry S. Ensher à découvrir, depuis le 5 décembre,<br />

les wilayas de Constantine et Guelma. Leila Azzouz<br />

UN SYSTÈME POUR<br />

RÉDUIRE LES ACCI<strong>DE</strong>NTS<br />

<strong>DE</strong> <strong>LA</strong> ROUTE<br />

e pays continuera-t-il à subir comme une fatalité la situation dra-<br />

L matique imposée par les accidents de la route ? Que non, semble<br />

vouloir dire le bureau d’engineering industriel et informatique d’El<br />

Bouni qui a saisi le Centre national de la prévention et de la sécurité<br />

routière pour lui suggérer un système à même de réduire les accidents<br />

de la circulation.<br />

Son directeur, M.Benhassine, présente la formule développée<br />

comme un outil qui permet «non seulement de décrire une situation<br />

ou un phénomène donné par des paramètres statistiques très significatifs,<br />

mais fournit aussi, et c’est cela qui est très important, les<br />

moyens d’agir sur ce phénomène ou cette situation en vue de leur<br />

apporter les modifications désirées.». Selon notre interlocuteur, le<br />

système ainsi proposé peut être adapté au phénomène des accidents<br />

de la route et permettre de «dégager les actions à entreprendre pour<br />

diminuer leurs fréquences et leur gravité». C’est par cette offre de<br />

service que le bureau souhaite s’associer aux différents intervenants<br />

impliqués dans la lutte contre le fléau. A. S.<br />

MA<strong>LA</strong><strong>DE</strong>S CHRONIQUES<br />

L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE<br />

DU DIABÉTIQUE, UNE<br />

PASSERELLE POUR <strong>LA</strong> VIE<br />

as moins de 32 000 diabétiques ont été recensés dans la wilaya<br />

P de Annaba, ce qui représente 1/3 des malades chroniques. Ce<br />

chiffre a été rendu public à l’occasion des portes ouvertes organisées,<br />

en novembre dernier, au théâtre régional Azzedine Medjoubi<br />

de Annaba, à l’initiative de la jeune association de l’éducation et de<br />

l’accompagnement du diabétique (EADIAB) que préside le Docteur<br />

Daoudi Ferrah. Première activité de cette association, depuis<br />

sa création en 2011, ces portes ouvertes ont permis à des médecins,<br />

pharmaciens, chirurgiens dentistes, psychologues et diététiciens de<br />

se rapprocher de plus près des visiteurs afin de leur apporter l’éclairage<br />

nécessaire à une bonne compréhension du diabète sous tous ses<br />

angles. Cette manifestation a été également une opportunité pour<br />

rappeler le caractère silencieux du diabète qui s’installe, 5 à 10 ans,<br />

avant le diagnostic, et faire découvrir et comprendre les facteurs de<br />

risque de développement de la maladie (surpoids ou obésité, antécédents<br />

du diabète gestationnel, etc.), afin de pouvoir les identifier<br />

sur soi. Sur les 140 visiteurs qui ont fait l’objet d’un dépistage, 13<br />

ont présenté des glycémies capillaires pathologiques, soit prés de 10<br />

pour cent des sujets ciblés. T. G.<br />

ATTRIBUTAIRES <strong>DE</strong><br />

LOGEMENTS SOCIAUX<br />

<strong>DE</strong>S OMISSIONS<br />

armi les familles demandeuses de logements sociaux, quatre<br />

P souscripteurs, habitant le quartier dit Djabanet Lihoud, ne<br />

s’expliquent pas leur radiation de la liste des bénéficiaires qui a été<br />

affichée en mai 2011. Leur surprise est d’autant plus grande qu’ils<br />

disent remplir toutes les conditions requises par l’administration et<br />

avoir toutes les pièces confirmant le non-bénéfice de logement aidé<br />

ou de parcelle de terre. Les concernés fondent leur espoir sur les<br />

autorités pour les rétablir dans leur droit. Il en est aussi de la fille du<br />

chahid Saker Amar qui interpelle les mêmes autorités sur sa situation.<br />

Dans le recours qu’elle a introduit, Dalila Saker affirme que sa<br />

demande remonte à 1982 et qu’elle vit en compagnie de son époux,<br />

handicapé moteur, dans la maison parentale. A. S.


n temps record pour la délivrance des<br />

Udocuments d’Etat civil, notamment<br />

des cartes d’identité et des passeports, soit<br />

régler un des problèmes épineux du quotidien<br />

des citoyens, tel est l’engagement pris<br />

par le wali lors de son installation à Oran.<br />

Cet engagement a été honoré au point où<br />

le service de l’état civil de la commune<br />

d’Oran est devenu un exemple national.<br />

Cependant, cela n’a pas duré. Les citoyens<br />

renouent avec le même problème, des erreurs<br />

dans les documents d’Etat civil mais<br />

aussi une lenteur dans l’établissement des<br />

cartes d’identité et des passeports. «Depuis<br />

le mois d’octobre, le courrier relatif<br />

aux cartes d’identité n’a pas été retourné<br />

de la daira et ce sont les guichetières du<br />

secteur urbain qui se trouvent face à la<br />

colère des citoyens», a déclaré le responsable<br />

d’un secteur urbain de la commune<br />

d’Oran. Dans ce secteur, un jeune criera:<br />

«voilà trois mois que j’attends qu’on me<br />

délivre ma carte d’identité, je viens tout<br />

les jours et à chaque fois on me dit que le<br />

courrier n’est pas arrivé, si c’est la daïra<br />

qui établit les cartes d’identité pourquoi la<br />

mairie fait-elle office de poste où on dépose<br />

le dossier?» Ce jeune homme n’était<br />

pas le seul à crier sa colère.<br />

PARCOURS DU COMBATTANT<br />

D’autres personnes étaient dans le même<br />

état et dans la même situation. On apprendra<br />

que le problème n’est pas propre<br />

à ce secteur urbain mais aux 11 autres<br />

de la commune d’Oran. La procédure de<br />

l’obtention d’un passeport est un autre parcours<br />

du combattant. En fait, pour obtenir<br />

le rendez-vous de dépôt du dossier, il faut<br />

appeler un numéro de téléphone qui sonne<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 11<br />

ORAN INFO<br />

3 MOIS POUR <strong>LA</strong> CNI ET 6 MOIS POUR LE PASSEPORT<br />

Retour à la case départ<br />

● Pour obtenir le rendez-vous de dépôt du dossier, il faut appeler un numéro de téléphone qui sonne souvent<br />

occupé. Il faut consacrer une journée à cette tâche et, une fois l’appel obtenu, l’autre voix au bout de la ligne vous<br />

fixe le rendez-vous à trois mois.<br />

souvent occupé. Il faut consacrer une journée<br />

à cette tâche et, une fois l’appel obtenu,<br />

l’autre voix au bout de la ligne vous<br />

fixe le rendez vous à trois mois, ou deux, si<br />

vous êtes chanceux. «J’ai appelé en mai et<br />

on m’a fixé le rendez-vous pour août. J’ai<br />

déposé mon dossier et mon passeport n’est<br />

pas encore établi», s’est indignée une jeune<br />

femme. Ainsi, cette jeune femme attend<br />

son passeport depuis 8 mois si l’on compte<br />

la durée depuis qu’elle a appelé pour obtenir<br />

un rendez-vous puisqu’à cette date son<br />

dossier était constitué. Les administrations<br />

se renvoient la balle. Enquête de police ou<br />

lenteur de traitement des dossiers, le fait<br />

est que les Oranais se lassent d’attendre<br />

le droit de recevoir une carte d’identité ou<br />

un passeport. Ils espèrent que le wali se repenche<br />

sur le problème qu’il a pensé avoir<br />

réglé. Hafida B.<br />

RASSEMBLEMENT <strong>DE</strong>VANT L’APC <strong>DE</strong> HASSI BOUNIF<br />

L’affi chage de la liste des bénéfi ciaires<br />

des logements reporté<br />

nnoncé aux habitants de Hassi Bounif pour hier, l’affichage de<br />

Ala liste des bénéficiaires des logements sociaux et des pré-affectations<br />

n’a pas eu lieu. Ceci a provoqué la grogne des centaines<br />

de familles qui attendaient cette liste d’autant plus que, selon eux,<br />

«c’est l’actuel maire qui nous a annoncé la nouvelle de l’affichage<br />

de la liste pour aujourd’hui (hier)». «A 5h00, j’étais dehors, à la<br />

place publique, en vue de découvrir la liste affichée. Je me suis,<br />

par la suite, rendu au siège de la commune mais en vain», a déclaré<br />

un des protestataires. Ces derniers ont demandé l’affichage de<br />

la liste puisqu’elle est prête. Hier matin, tout accès au siège de la<br />

commune de Hassi Bounif a été interdit par les centaines de demandeurs<br />

de logements sociaux. Le maire n’était pas sur les lieux.<br />

Un des élus de cette commune expliquera que «l’affichage de la<br />

liste a été gelé à la dernière minute». Signalons que nous avons<br />

LES TROUBLES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> CONNEXION<br />

INTERNET SONT DUES À <strong>LA</strong> SATURATION<br />

DU RÉSEAU<br />

Le P-DG d’Algérie Télécom devait être à<br />

Oran pour une visite d’inspection et de<br />

travail. Sa visite consiste<br />

essentiellement à constater, de visu, où<br />

en est le taux d’avancement de<br />

l’installation du système «Msan», celui<br />

annoncé il y a de cela quelques mois par<br />

Algérie Télécom. L’on saura que ce<br />

système, qui pourra prodiguer aux<br />

consommateurs jusqu’à 20 méga, est<br />

déjà opérationnel dans plusieurs zones<br />

de la périphérie de la ville, comme<br />

l’USTO, Akid Lotfi ou encore Maraval.<br />

Pour ce qui est du centre-ville,<br />

l’installation de ce projet est encore à la<br />

traîne. Il faut savoir que beaucoup<br />

d’internautes se plaignent de la lenteur<br />

de la connexion, surtout aux heures<br />

nocturnes «où le débit devient très<br />

faible». Pour Algérie Télécom, cet état<br />

de fait est attribué en grande partie au<br />

nombre croissant de demandeurs de<br />

connexion ADSL: journellement, 30 à 40<br />

demandes d’abonnement à l’ADSL sont<br />

enregistrées. Le succès de la formule<br />

«sahali», celle qui proposait aux clients<br />

d’Algérie Télécom de payer leurs<br />

factures impayées par facilité en<br />

échange du rétablissement de la ligne,<br />

a fait augmenter considérablement le<br />

nombre de connectés à l’ADSL,<br />

provoquant de facto une saturation<br />

dans le réseau qui est, lui aussi, faut-il<br />

EN BREF<br />

le noter, quelque peu vétuste. A cela,<br />

s’ajoutent les vols récurrents de câbles<br />

qui s’opèrent surtout dans les zones<br />

périphériques de la ville. A. E. K.<br />

AUTOMOBILE : DIX JOURS POUR<br />

BOOSTER LES VENTES À PARTIR<br />

D’ORAN<br />

Le coup d’envoi de la 11 ème Edition du<br />

Salon International de l’Automobile<br />

«Auto West 2011» a été donné mercredi<br />

au niveau du Palais des expositions de<br />

l’EMEC. De l’avis des organisateurs,<br />

cette manifestation économique<br />

organisée par SOMEX va permettre aux<br />

concessionnaires et propriétaires des<br />

véhicules touristiques et utilitaires de<br />

booster, jusqu’au 17 décembre, face aux<br />

avantages proposés, la vente de<br />

quelque 50 marques présentes au<br />

Salon. Il est destiné, selon<br />

M.Abdelkader Rezzoug au grand public<br />

et aux professionnels du secteur des<br />

Travaux Publics. Pour ces derniers, il<br />

s’agira d’assurer le renouvellement de<br />

leur parc roulant. T. K.<br />

CCF: TROIS MANIFESTATIONS<br />

CULTURELLES PROPOSÉES POUR LE 10<br />

DÉCEMBRE<br />

Trois manifestations culturelles sont<br />

proposées par le Centre Culturel<br />

Français (CCF) pour la journée du 10<br />

décembre prochain. Il s’agit d’une<br />

conférence sur les droits de l’homme et<br />

la non-violence qui sera animée à partir<br />

tenté de prendre attache avec le chef de la daïra de Bir El Djir à ce<br />

propos mais il n’a pas répondu à notre appel. Il faut savoir que la<br />

commune de Hassi Bounif dispose d’un important quota de logements<br />

sociaux de 92 logements réceptionnés et de 308 en cours de<br />

construction à un stade très avancé. La liste des bénéficiaires des<br />

92 logements sociaux est établie et celle des 308 autres logements,<br />

la liste des bénéficiaires des pré-affectations, l’est également.<br />

Selon nos sources, «les 308 logements seront réceptionnés au<br />

plus tard au mois de juin 2012». Ceci dit, les bénéficiaires des<br />

pré-affectations n’auront pas trop longtemps à attendre; ils peuvent<br />

même s’estimer les plus chanceux de la wilaya d’Oran puisque,<br />

pour les autres bénéficiaires des pré-affectations dans d’autres<br />

communes, l’attente doit durer de 18 à 24 mois et, ce, si les choses<br />

se passent bien! H. B.<br />

de 15 heures par un groupe de<br />

professeurs en l’occurrence A.Hassani<br />

et N.Benkhetira. Elle sera suivie par le<br />

vernissage à 17 heures d’une exposition<br />

de tableaux de peinture de Nadir Rémiat<br />

ainsi que d’un récital d’opéra de la<br />

chanteuse bulgare Marianae Panova à<br />

18 heures.<br />

TRO: <strong>DE</strong>S PIÈCES THÉÂTRALES ET UNE<br />

SOIRÉE POÉTIQUE AU MENU À PARTIR<br />

DU 9 DÉCEMBRE<br />

Sept pièces théâtrales, dont cinq pour<br />

adultes et deux autres pour enfants,<br />

ainsi qu’une soirée poétique qui sera<br />

animée par l’Association «Assil El<br />

Fadhi», figurent au menu du programme<br />

du TRO du 9 au 15 décembre prochain.<br />

Les sept pièces programmées sont<br />

l’œuvre des troupes du TNA et des<br />

Théâtres régionaux d’Oran et de Tizi-<br />

Ouzou. T. K.<br />

FACULTÉS <strong>DE</strong>S SCIENCES : COLLOQUE<br />

EN HOMMAGE À DJEGHLOUL LES 11 ET<br />

12 DÉCEMBRE<br />

La Faculté des Sciences de l’Université<br />

va rendre, les 11 et 12 décembre, un<br />

hommage au professeur Abdelkader<br />

Djeghloul par l’organisation d’un<br />

colloque international sur le thème<br />

«L’homme et son œuvre». Cette<br />

rencontre, qui verra la participation<br />

d’un panel de professeurs et de<br />

chercheurs universitaires, aura lieu à<br />

l’IGMO. T. K.<br />

AMÉNAGEMENT URBAIN<br />

À HAÏ DAYA<br />

LES HABITANTS DÉPLORENT<br />

LE «MASSACRE»<br />

es habitants du quartier Haï Daya (ex-Petit Lac) déplorent ce<br />

Lqu’ils décrivent comme «un véritable massacre» à cause de la<br />

détérioration de la chaussée depuis des années sans qu’aucun projet<br />

«efficace» ne soit lancé pour mettre fin à leur calvaire. En effet,<br />

les rues du quartier sont complètement délabrées à cause des<br />

travaux de rénovation partielle du réseau d’assainissement ainsi<br />

que la rénovation du réseau AEP opérée il y a une année. «Les excavations<br />

et les fosses qui ont été creusées n’ont pas été revêtues<br />

ni bitumées; ce qui plonge toutes les habitations dans la boue»,<br />

regrette Djamel, un habitant<br />

du quartier. Un autre habitant<br />

explique que les associations<br />

du quartier se sont rapprochées<br />

des responsables du secteur<br />

urbain pour le bitumage mais<br />

les réactions restent limitées<br />

au cas par cas. «A chaque<br />

fois l’on dépêche un groupe<br />

de travailleurs pour bitumer<br />

seulement la moitié d’une rue<br />

de 20 mètres maximum, alors<br />

que c’est tout Petit Lac qui a<br />

été transformé en un véritable<br />

douar», déplore-t-on. Pour les<br />

automobilistes, cela relève du<br />

parcours du combattant que<br />

d’emprunter les routes détériorées<br />

pour se rendre chez soi.<br />

Mais le pire se produit quand il<br />

pleut car le réseau d’assainis-<br />

Les rues du quartier sont<br />

complètement délabrées<br />

à cause des travaux de<br />

rénovation partielle du<br />

réseau d’assainissement<br />

ainsi que la rénovation<br />

du réseau AEP opérée<br />

il y a une année. les<br />

associations du quartier<br />

se sont rapprochées des<br />

responsables du secteur<br />

urbain pour le bitumage<br />

mais les réactions<br />

restent limitées au cas<br />

par cas.<br />

sement est obstrué à plusieurs niveaux et les efforts des services<br />

de la SEOR n’arrivent pas à mettre fin aux problèmes. «Cela<br />

prendra plusieurs mois. Nous sommes conscients que la SEOR<br />

ne peut pas régler tout maintenant. Et nous sommes témoins des<br />

efforts qui sont déployés comme le pompage des eaux H24 quand<br />

il pleut», confesse M.Kaddour dont la maison se trouve sur la<br />

rive d’un véritable lac qui se forme au sud du quartier à chaque<br />

nuit de pluie. La boue, les nids-de-poule, les fosses, l’absence de<br />

bitume sur 80% des rues ainsi que les avaloirs ouverts constituent<br />

de véritables obstacles pour se déplacer et pour les voiture et<br />

pour les piétons, notamment de nuit puisque l’éclairage public<br />

fait également défaut. De ce fait, les citoyens en appellent à une<br />

intervention immédiate et espèrent que les autorités se penchent<br />

«sérieusement» sur leur cas qui dure depuis des années dans un<br />

quartier censé faire partie de la commune d’Oran. Rafika A.<br />

CINÉMA<br />

LE FESTIVAL D’ORAN DU FILM<br />

ARABE AURA LIEU DU 15 AU<br />

22 DÉCEMBRE<br />

a cinquième édition du Festival d’Oran du Film Arabe<br />

L(FOFA) est prévue du 15 au 22 décembre prochain. Placé<br />

sous le haut patronage du président de la République. Ce<br />

Festival International, ont tenu à le rappeler les organisateurs<br />

mercredi lors du point de presse, a un caractère purement culturel<br />

et des échanges d’expérience dans le domaine cinématographique.<br />

Il verra, pour cette nouvelle édition, la participation<br />

de18 pays arabes qui seront représentés par plus de 120 invités,<br />

cinéastes, réalisateurs, artistes, acteurs, comédiens et des hommes<br />

de lettres. Au programme de ce FOFA, il est prévu, du 15 au<br />

21décembre, la projection, au niveau des salles de cinéma Es-<br />

Saâda, El Maghreb ainsi que la Cinémathèque de 35 films dont<br />

23 courts métrages en plus des ateliers et conférences qui se<br />

dérouleront respectivement à partir du 16 décembre au Théâtre<br />

Régional d’Oran et au Centre des Conventions qui abritera les<br />

cérémonies d’ouverture et de clôture.<br />

Le coup d’envoi de ce Festival International sera donné dans<br />

l’après-midi du jeudi 15 décembre par une cérémonie officielle<br />

d’ouverture. Elle se tiendra avec la projection d’un court<br />

métrage intitulé «Stade». Lors du point de presse animé au<br />

TRO par Rabia Moussaoui, commissaire du festival, qui était<br />

entourée des membres du comité d’organisation, les grands<br />

axes techniques et cultuels ainsi que la participation des délégations<br />

et des invités - artistes, cinéastes et réalisateurs de renom<br />

international - ont été largement exposés aux journalistes. Selon<br />

les organisateurs, l’on saura que, pour cette nouvelle édition du<br />

film arabe, une section sur le film documentaire a été instituée<br />

dans le cadre: Tlemcen – Capitale de la culture islamique. Une<br />

conférence de presse avec les membres du jury est programmée<br />

pour le jeudi 15 décembre juste avant la cérémonie d’ouverture,<br />

indique-t-on. Cette cinquième édition, à l’instar des précédentes,<br />

est dotée de plusieurs prix et cadeaux. Tegguer Kaddour


SUR LE VIF<br />

Une mare d’eau se<br />

forme après chaque<br />

pluie à la cité des<br />

200-Logts à Hydra.<br />

Les réseaux<br />

d’assainissement<br />

sont obstrués et les<br />

routes sont<br />

dégardées. Où sont<br />

les gérants ? Nulle<br />

part.<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 12<br />

ALGER INFO<br />

PROTESTATION À BELLE VUE AÏN BENIAN ET À <strong>LA</strong> CITÉ ÉVOLUTIVE<br />

Rien ne change<br />

● Les habitants de la cité Belle Vue, à Aïn Benian, ont fermé mardi dernier la RN11, pour protester contre<br />

leur exclusion de l’opération de relogement «dont ont bénéficié des personnes étrangères à la commune».<br />

V<br />

ive tension, hier encore, à<br />

Belle Vue Aïn Benian, après<br />

les incidents de la veille : des<br />

affrontements ont opposé, mardi<br />

après-midi, des résidants de la cité<br />

aux policiers, qui supervisaient<br />

l’opération de relogement de familles<br />

venues de la Carrière Jobert<br />

et Oued Korich. Les habitants de la<br />

cité Belle Vue ont coupé la RN11.<br />

Pas question pour eux d’accepter de<br />

nouveaux résidants. «Nous sommes<br />

prioritaires. Des logements sortent<br />

de terre et aucun de nous n’en a bénéficié.<br />

Les autorités ont cru leurrer<br />

les gens en ramenant des habitants<br />

à 3 heures du matin. Les familles<br />

de la Carrière ne s’attendaient<br />

pas à un tel accueil. Les jeunes ont<br />

caillaissé les bus qui ont été obligés<br />

de rebrousser chemin», signale<br />

un résident de la Cité évolutive,<br />

une cité-bidonville, cachée par les<br />

nouvelles barres d’immeubles qui<br />

devaient accueillir les résidants de<br />

la Carrière Jobert. Les habitants<br />

affirment n’avoir jamais bénéficié<br />

d’un quota de logements. «Des<br />

pour les résidants<br />

La cité Evolutive<br />

logements sont construits pourtant<br />

à Guyotville (ancienne appelation<br />

de Aïn Benian), sur le territoire<br />

même de la commune, mais aucune<br />

famille n’a été relogée à Belle Vue.<br />

Notre cité, construite par de Gaulle<br />

(dans le cadre du Plan de Constan-<br />

CEM BELLE VUE<br />

DÉTOURNEMENT <strong>DE</strong> L’ARGENT <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> PRIME <strong>DE</strong><br />

SCO<strong>LA</strong>RITÉ<br />

L’argent de la prime de scolarité, de 3000 DA par élève, destinée aux élèves<br />

nécessiteux du CEM Belle Vue, a été détourné. Poursuivi en justice, le mis en<br />

cause, intendant dans cet établissement, a accepté de restituer la totalité de<br />

la somme détournée sans toutefois que les familles puissent en bénéficier.<br />

«La prime de scolarité devait être distribuée durant l’année scolaire 2009-<br />

2010. L’ex- intendant a restitué la totalité de la somme, qui est de 115 millions<br />

de centimes, mais deux rentrées scolaires plus tars, l’argent n’est toujours<br />

pas versé par les 80 familles nécessiteuses», regrette Benchaker, élue à<br />

l’APC de Aïn Benian. Même situation pour les deux dernières rentrées<br />

scolaires : quelques familles n’ont pas pu percevoir la prime «Des familles<br />

ont pu percevoir la prime distribuée, mais au gré des humeurs des<br />

responsables de l’établissement», se désole la responsable locale, qui<br />

réclame l’envoi d’une commission d’enquête de la tutelle. N.I.<br />

tine), s’est dégradée. Aménagée<br />

à l’origine pour les ouvriers des<br />

chantiers, elle devait être démolie<br />

au bout d’une dizaine d’années<br />

seulement après l’indépendance. La<br />

centaine d’appartements accueillent<br />

aujourd’hui plus de trois cents familles,<br />

qui vivent comme elles peuvent<br />

dans des cagibis infects», se<br />

plaint un trentenaire qui vit avec<br />

ses deux frères mariés et trois sœurs<br />

dans un F1, qui ressemble plus<br />

à un «débarras». «Il y a jusqu’à<br />

trois familles dans un semblant<br />

d’appartement exigu. Le couloir est<br />

rattaché à la maison et le salon est<br />

transformé en chambre à coucher.<br />

Qui peut s’accommoder de cette<br />

situation ? Les jeunes ne dorment<br />

presque plus chez eux. Notre cité<br />

doit être rasée et ses occupants vite<br />

relogés dans des appartements décents»,<br />

suggère un résidant. L’APC<br />

de Aïn Benian semble dépassée<br />

par les événements. «La cité a été<br />

classée par les services du CTC<br />

CITÉ-PISCINE<br />

dans la catégorie Oranger 4, les<br />

familles auraient dû logiquement<br />

être relogées depuis longtemps.<br />

Notre commune accueille actuellement<br />

quelque 12 000 nouveaux<br />

logements. Un quota pourrait bien<br />

être réservé, comme nous le souhaitons,<br />

aux gens de Aïn Benian, mais<br />

il n’en est rien malheureusement»,<br />

se désole Benchaker, élu RND à<br />

l’APC de Aïn Benian. Et de poursuivre<br />

: «L’assemblée dirigée par une<br />

alliance hétéroclite de partis (FLN-<br />

RCD-FFS) n’a pas pu répondre aux<br />

besoins de la population locale. Le<br />

dernier quota de logements sociaux<br />

remonte à 2008. Les 100 logements<br />

sont insuffisants vu l’importante des<br />

demandes. Nous laissons s’entasser<br />

plus 2000 dossiers. La commune<br />

abrite, selon le recensement arrêté<br />

à 2007, quelque 3000 habitations<br />

précaires, plus particulièrement à<br />

Deffous 1 et 2. L’opération de débidonvillisation<br />

n’a pas touché la<br />

commune.» Nadir Iddir<br />

LE CIMETIÈRE CHRÉTIEN<br />

LIVRÉ AU VANDALISME<br />

Le cimetière chrétien qui se<br />

trouve au cœur de la ville de<br />

Réghaïa est toujours<br />

abandonné.<br />

Le gardiennage n’étant pas<br />

assuré, le cimetière est<br />

devenu au fil du temps un<br />

espace où des délinquants<br />

s’adonnent à la<br />

consommation de drogue et<br />

d’alcool.<br />

Le portail du cimetière qui<br />

est tout le temps entrouvert<br />

rend l’accès aux sépultures<br />

facile. Des individus y<br />

pénètrent de nuit et<br />

s’installent<br />

confortablement dans les<br />

caveaux.<br />

Ils s’adonnent à tous les<br />

dévergondages possibles.<br />

A proximité du portail, une<br />

petite chambre servant,<br />

ordinairement, de loge pour<br />

le gardien est utilisée par<br />

les délinquants qui<br />

fréquentent le cimetière<br />

PHOTO : ?D. R. COMMUNE <strong>DE</strong> RÉGHAÏA :<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

CITÉ <strong>DE</strong>S 1827 LOGE-<br />

MENTS À SEBBA<strong>LA</strong><br />

INSÉCURITÉ<br />

ET ABSENCE<br />

D’ÉC<strong>LA</strong>IRAGE PUBLIC<br />

es habitants de la cité des 1827 Logements,<br />

L à Sebbala, dans la commune d’El Achour, se<br />

plaignent de l’absence d’éclairage public. En dépit<br />

des multiples requêtes adressées aux services<br />

de l’AADL et aux autorités locales, le problème,<br />

apprend-on auprès des résidants, persiste toujours.<br />

En ce début de saison hivernale, les habitants de<br />

la cité souffrent énormément. «A partir de 18h,<br />

il fait déjà nuit, ce qui nous oblige à rentrer chez<br />

nous très tôt à cause de l’obscurité», dira un résidant,<br />

avant d’ajouter : «Des délinquants profitent<br />

de l’absence d’éclairage public pour s’adonner<br />

à leur sale besogne. Ils agressent les passants à<br />

la faveur de l’obscurité.» Des habitants ont émis<br />

le souhait de voir les travaux d’installation de<br />

l’éclairage public entamés dans l’immédiat, afin<br />

de pouvoir en finir avec cette situation avant le<br />

début des grandes pluies. K. S.<br />

CABINES TÉLÉPHONIQUES<br />

«HOURIA» NE MARCHE<br />

PLUS !<br />

es cabines téléphoniques «Houria», installées<br />

L à grands frais partout à Alger, ne servent plus à<br />

rien, sinon à gêner les piétons.<br />

Des accidents ont été signalées à plusieurs endroits<br />

à Alger, en raison de leur abandon : boulons<br />

toujours présents sur les trottoirs et carcasses.<br />

«Un ami a buté sur une cabine située au niveau<br />

de la rue Khelifa Boukhalfa (non loin du cinéma<br />

l’Afrique). Cette cabine, située au niveau de<br />

l’intersection, gêne la vision et la circulation»,<br />

fait remarquer un lecteur qui a pris attache avec<br />

la rédaction. Les cabines téléphoniques ne fonctionnent<br />

plus.<br />

«Les cabines sont très sales et enlaidissent l’environnement.<br />

Ces édicules ont été acquis dans le<br />

cadre de l’encouragement de l’investissement via<br />

un crédit bancaire, au moment où le téléphone<br />

portable s’est démocratisé et que les taxiphones<br />

n’étaient plus sollicités. On se demande sur<br />

quelle base a été faite l’étude de rentabilité de ce<br />

projet», s’interrogent plusieurs usagers du téléphone<br />

fixe qui ont remarqué que les cabines sont<br />

vandalisées après chaque sortie des stades, mais<br />

surtout durant le mois de janvier dernier.<br />

24 HEURES<br />

comme un lieu de<br />

débauche. Si les cimetières<br />

chrétiens sont des<br />

concessions privées, il n’en<br />

demeure pas moins que les<br />

autorités locales, par<br />

respect aux morts et à leur<br />

famille, doivent les prendre<br />

en charge en les protégeant<br />

des intrusions et de la<br />

dégradation, d’autant plus<br />

que le siège de l’APC de<br />

Réghaïa se trouve à<br />

quelques dizaines de<br />

mètres de ce cimetière.<br />

COUPURES D’EAU À AÏN<br />

NAÂDJA : <strong>DE</strong>S QUARTIERS<br />

ENTIERS PRIVÉS D’EAU<br />

POTABLE<br />

Des coupures dans<br />

l’alimentation en eau<br />

potable ont été signalées<br />

dans plusieurs quartiers de<br />

Aïn Naâdja dans la<br />

commune de Gué de<br />

Constantine.<br />

Les habitants de ces<br />

quartiers déplorent que ces<br />

coupures n’aient pas fait<br />

l’objet d’un avis au<br />

préalable par les services<br />

de la Seaal, afin qu’ils<br />

prennent leurs dispositions.<br />

Aussi, les habitants de la<br />

localité, comme ceux de<br />

plusieurs régions d’Alger,<br />

surtout à l’est, se plaignent<br />

du caractère récurrent de<br />

ces coupures qui pénalisent<br />

et les habitants et les<br />

commerces,<br />

particulièrement les cafés,<br />

les restaurants et autres<br />

magasins qui utilisent l’eau<br />

abondamment.<br />

HORAIRES<br />

<strong>DE</strong>S PRIERES<br />

Fedjr 06h08<br />

Dohr 12h36<br />

Asser 15h16<br />

Maghreb 17h36<br />

Icha 19h00


PUBLICITÉ<br />

JIJEL<br />

Peine capitale<br />

par contumace<br />

pour trois terroristes<br />

Le tribunal criminel de Jijel a condamné,<br />

au début de cette semaine, à la peine<br />

capitale, par contumace, trois terroristes<br />

pour leur implication dans un attentat<br />

commis contre un convoi de transport<br />

de fond. Un quatrième individu,<br />

B. Abdelhalim, impliqué dans cette attaque,<br />

a été abattu par les forces de sécurité le 10<br />

octobre 2010. Poursuivis pour adhésion à un<br />

groupe terroriste armé, tentative de meurtre<br />

avec préméditation et usage d’explosifs<br />

sans autorisation de l’autorité compétente,<br />

B. Farid, Abdelkader B. et Samir G., ont été<br />

reconnus coupables d’avoir perpétré, le<br />

23 août 2010, une attaque à la bombe contre<br />

un convoi de transport de fond, au lieudit<br />

Afouzar, près d’El Aouana, à l’ouest de Jijel.<br />

Cet attentat a fait deux blessés parmi<br />

les policiers qui assuraient l’escorte<br />

de ce convoi composé de 3 camions blindés<br />

et de 5 véhicules venant d’Alger et se<br />

dirigeant vers Jijel. Zouikri A.<br />

BATNA<br />

Sit-in des chauff eurs<br />

de taxi<br />

Environ une centaine de chauffeurs de taxi<br />

ont tenu, hier matin, un sit-in sur la grande<br />

esplanade du centre-ville (ex-SNTV).<br />

Avançant comme principales revendications,<br />

en s’adressant à l’APC, la baisse des<br />

prix de location des licences d’anciens<br />

moudjahiddines qui voient leur tarif monter<br />

en flèche : plus de 12 000 DA avec une<br />

avance exigée de deux ans. Les chauffeurs<br />

ont aussi demandé à ce que des places de<br />

stationnement leurs soient exclusivement<br />

réservées. En outre, les contestataires ont<br />

dénoncé la concurrence déloyale faite par<br />

les taxis radio, qui n’utiliseraient pas leurs<br />

radios et donc offriraient le même service<br />

sans avoir à payer la location de licences<br />

d’anciens moudjahiddines. Par ailleurs, on<br />

notera l’absence du syndicat des chauffeurs<br />

de taxi à cette action de contestation.<br />

Sami methni<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 12<br />

RÉGION EST<br />

VIEUX BÂTI <strong>DE</strong> SOUK AHRAS<br />

Plus de 200<br />

constructions<br />

menacent ruine<br />

● Le relogement est l’unique solution pour ces familles qui<br />

se trouvent en perpétuel danger dans les vieilles bâtisses<br />

menacées d’effondrement, lesquelles par ailleurs représentent<br />

tout un pan de l’histoire de la ville.<br />

Une partie du patrimoine immobilier remonte à 1880<br />

L<br />

e phénomène des constructions vétustes<br />

se pose avec acuité à Souk Ahras,<br />

une ville dont une partie du patrimoi-<br />

ne immobilier remonte à 1880. Une source<br />

proche des services communaux estime à<br />

plus de 200 les bâtisses menaçant ruine.<br />

Ce sont surtout les immeubles des rues de<br />

l’ALN (ex-rue Victor Hugo), Ibn Badis, colonel<br />

Amirouche, Larbi Ben M’hidi… dont<br />

les murs se sont effrités et qui sont affectés<br />

par les fissures et l’effondrement partiel<br />

des fondations. «Il y des situations où le<br />

relogement est l’unique issue à ces familles<br />

qui vivent sous la menace d’un sinistre qui<br />

peut survenir à tout moment », confie notre<br />

IMPORTANTE ENTREPRISE PUBLIQUE<br />

ÉCONOMIQUE INSTALLÉE À EL KHROUB<br />

Recrute<br />

- (01) Un chef de service carrière ingénieur<br />

d’état en mines (option exploitation<br />

minière ou géologie minière).<br />

- (01) Un chef de service commercial.<br />

(Ingénieur d’état technico-commercial)<br />

- (01) Un chef de service production.<br />

(Ingénieur)<br />

- (01) Un chef d’atelier maintenance<br />

matériel roulant (Ingénieur d’état en<br />

électromécanique)<br />

Conditions de recrutement :<br />

• Etre diplômé dans la filière.<br />

• Avoir une expérience plus de (05) cinq<br />

ans dans le domaine.<br />

• Bonne maîtrise de l’outil informatique.<br />

• Libre de tout engagement.<br />

La demande d’emploi doit être accompagnée<br />

d’un CV détaillé et faxée au :<br />

031 95 41 13<br />

Date: Samedi 10 Décembre 2011 . Alger. Hilton<br />

Programme :Conférence présentée par Dr B.Marielle et Dr S.Martin avec vidéo<br />

projection et avec débat ouvert sur la gamme des produits Oxford suivants :<br />

source. La majorité des locataires et/ou copropriétaires<br />

de ces immeubles peine à faire<br />

entendre sa voix auprès des commissions<br />

d’attribution de logements sociaux. «Les<br />

commissions d’enquête censées appliquer<br />

le barème officiel s’agissant notamment<br />

de l’état de la maison du postulant au logement,<br />

privilégie les bidonvilles et fait peu<br />

cas de ceux qui souffrent le martyre depuis<br />

quarante ans et plus», estime un citoyen du<br />

quartier populaire de Tagtagueya. Plus de<br />

900 unités seront attribuées le mois prochain<br />

malgré des milliers de recours parmi<br />

lesquels ceux de plus de 200 familles qui<br />

souffrent en silence. A. Djafri<br />

MI<strong>LA</strong><br />

Les habitants de Naâmna<br />

coupent la RN 100<br />

e blocage d’axes routiers est de-<br />

L venu le moyen en vogue de faire<br />

pression sur les pouvoirs publics pour<br />

les amener à satisfaire les demandes<br />

citoyennes. Cela s’est vérifié encore<br />

hier. Durant toute la matinée, les habitants<br />

de l’agglomération dite Naâmna<br />

relevant de la commune de Chelghoum<br />

Laïd, ont fermé la RN100. Le manque<br />

d’eau potable dans cette mégacité est<br />

l’unique revendication des riverains.<br />

Les autorités locales se sont déplacées<br />

sur les lieux des troubles et ont engagé<br />

un dialogue responsable avec les protestataires.<br />

Suite à quoi, ces derniers<br />

ont libéré le tronçon barricadé.<br />

M. Boumelih<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

L<br />

CHIRURGIEN <strong>DE</strong>NTISTE<br />

CONSTANTINE<br />

La perpétuité pour<br />

les tueurs<br />

e tribunal criminel de Constantine a condamné, hier, Y.<br />

R., 36 ans, et A. B., 24 ans, à la perpétuité pour meurtre<br />

avec préméditation sur la personne de Djamel Seradj.<br />

Trois ans de prison ferme ont été prononcés à l’encontre de T.<br />

G., 23 ans, assortis d’une amende de 50 000 DA, et un an de<br />

prison ferme pour H. C., 27 ans, avec une amende de 30 000<br />

DA pour non-dénonciation d’un crime. Selon l’arrêt de renvoi,<br />

les faits remontent au 12 décembre 2010. L’accusé principal, Y.<br />

R., assène un coup de couteau à son ami au niveau de la jambe<br />

gauche aux alentours de 22 h, alors qu’ils étaient en train de<br />

consommer des boissons alcoolisées près de l’agence locale<br />

du CPA, sis au boulevard des État-unis. Appelés à la barre, les<br />

accusés ont déclaré qu’il y a eu une dispute entre l’accusé et<br />

la victime. Celle-ci a été abandonnée sur place, inconsciente<br />

et gisant dans une mare de sang. Les services de la police judiciaire<br />

ont affirmé dans leur rapport qu’ils ont reçu un appel<br />

téléphonique le 13 décembre 2010 à 7h du matin de la part de<br />

l’accusé principal, faisant état de la présence d’un cadavre au<br />

lieu précité. Le procureur général avait requis la perpétuité pour<br />

les deux accusés et 3 ans de prison ferme pour les deux autres,<br />

assortis d’une amende de 100 000 DA. Ratiba B.<br />

GUELMA<br />

Le consul de France visite<br />

le site de Bir Benosmane<br />

e consul de France à Annaba, William Bunel, a visité, avant-<br />

L hier, le lac souterrain de Bir Benosmane dans la wilaya de<br />

Guelma. Une mission de spéléoplongée, unique dans les anna-<br />

les en Algérie, y a été dirigée le 5 décembre et a pris fin hier.<br />

C’est grâce au Français Pascal Bernabé, actuel champion du<br />

monde en scaphandre autonome (-330 m), spécialiste en plongée<br />

souterraine et épave, et au Tunisien Selim Baccar, photographe<br />

sous-marin professionnel, à l’initiative du club Hippone<br />

Sub Annaba, que cette mission a été rendue possible. «Je suis<br />

agréablement surpris par l’étendue de ce lac souterrain. Nous<br />

sommes disposés à aller très loin dans un cadre de coopération<br />

pour valoriser ce site», a déclaré le consul, au bord de ce lac<br />

comptant une quinzaine de mètres au-dessous de la surface<br />

de la terre. Et d’ajouter: «Pour les recherches des archives de<br />

la marine nationale française, nous apporterons toute l’aide<br />

nécessaire pour donner des réponses aux questionnements<br />

des spéléoplongeurs, notamment en ce qui concerne les inscriptions<br />

de l’embarcation découverte au fond du lac.» Cette<br />

ultime découverte, à inscrire au palmarès de cette mission, a été<br />

faite en fin d’après-midi d’hier. Une deuxième embarcation,<br />

se trouvant cette fois-ci à 130 m à l’est sud-est de l’entrée de la<br />

grotte, gît à 6 m de profondeur. Karim Dadci<br />

Le groupe Amor Benamor<br />

reçoit l’ambassadeur<br />

des Etats-unis<br />

on Exellence l’embassadeur des Etats-unis, Henry Ensher,<br />

S a effectué hier une visite dans la wilaya de Guelma. Le<br />

complexe agro-industriel appartenant au groupe Amor Benamor<br />

sur la commune d’Elfedjoudj, a été la principale halte du<br />

diplomate américain. A ce sujet, le PDG du groupe Brahim<br />

Benamor, nous déclare: «C’est avant tout une visite de courtoisie<br />

qu’effectue son Excellence l’ambassadeur des USA dans<br />

nos complexes agro-industriels.»<br />

Une présentation du groupe a été faite à l’ambassadeur, suivie<br />

d’une visite guidée de la semoulerie, du laboratoire du complexe,<br />

de l’unité de pâtes et couscous, et enfin de la conserverie<br />

de tomate industrielle. L’ambassadeur des USA, toujours selon<br />

Brahim Benamor, a incité les industriels algériens de l’agroalimentaire<br />

à satisfaire avant toute choses, les besoins nationaux.<br />

A titre informatif, le groupe Amor Benamor réalise un chiffre<br />

d’affaires de 20 milliards de dinars par an et emploie 1 028 travailleurs<br />

toutes catégories confondues. K. D.<br />

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SAÏDA<br />

Les retraités<br />

se soulèvent<br />

Les retraités ont observé<br />

un sit-in devant le siège de<br />

la caisse nationale des retraités<br />

de Saïda en cette fin<br />

de semaine. Il ne s’agit pas<br />

de l’UGTA qui a réclamé le<br />

bien-être des retraités mais<br />

eux-mêmes qui essayent de<br />

se prendre en charge. Les<br />

protestataires ne dépassaient<br />

pas la centaine car l’information<br />

n’a pas circulé. Des<br />

contacts ont été établis pour<br />

informer toute cette frange<br />

de la société marginalisée<br />

afin de venir en grande masse<br />

réclamer les augmentations<br />

de salaires tant attendues. Le<br />

nombre des retraités est de<br />

22000 dans la wilaya. S. A.<br />

ADRAR<br />

La ville accueille<br />

la 5 ème édition du<br />

salon national<br />

du livre<br />

Le hall des expositions<br />

«Massine» d’Adrar abrite,<br />

depuis déjà trois jours et, ce,<br />

jusqu’au 15 de ce mois, le 5 ème<br />

salon national du livre. Cette<br />

manifestation culturelle,<br />

à l’accès non payant, est<br />

organisée, comme pour les<br />

éditions passées, par «Lead<br />

Expo» d’Alger sous le slogan<br />

«La lecture bénéfique aux<br />

générations montantes». Une<br />

vingtaine d’exposants ont<br />

pris part à cet évènement;<br />

parmi eux, des maisons<br />

d’édition connues sur la<br />

scène comme celles de Dar El<br />

Imam Malek, Dar El Hadith,<br />

Dar El Cherifa et de Carrefour<br />

culturel où près de 10.000<br />

volumes sont proposés aux<br />

visiteurs et aux bouquineurs.<br />

Sur les étalages des stands,<br />

on trouve pratiquement tous<br />

les goûts et pour tous les<br />

âges en commençant par les<br />

livres scolaires et universitaires,<br />

le parascolaire, les<br />

articles de librairie, les livres<br />

de contes, romans, essais,<br />

dictionnaires, encyclopédies<br />

même médicales, les recettes<br />

de cuisine et de pâtisserie et<br />

des manuels de conseils sur<br />

la santé. Le volet religieux<br />

accuse exceptionnellement,<br />

pour cette année, une faible<br />

participation à cause de la période<br />

du hadj suivie d’Aouel<br />

Mouharram et d’Achoura, selon<br />

M. Samir Ziane, le gérant<br />

de l’exposition. Toutefois, il<br />

nous a affirmé que plus d’un<br />

millier de personnes, tous<br />

âges confondus, ont franchi le<br />

seuil de l’entrée. A. A.<br />

EL WATAN<br />

Bureau<br />

Oran<br />

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D r Benzerdjeb,<br />

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F<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 12<br />

RÉGION OUEST<br />

MOSTAGANEM<br />

Une ministre sur les<br />

traces d’Ouyahia<br />

● En inspectant le nouveau centre d’accueil pour les femmes victimes<br />

de violence de Mostaganem, Nouara Saâdia Djaafar, ministre chargée<br />

de la Femme et de la Famille a également rencontré des bénéficiaires<br />

de mini-crédits ainsi que de projets ANSEJ.<br />

ace à son auditoire, la<br />

ministre dira qu’il était<br />

temps de se lancer dans<br />

la formation au profit des<br />

associations féminines afin<br />

de permettre aux femmes en<br />

difficulté de trouver des solutions<br />

aux problèmes rencontrés<br />

quotidiennement, soulignant<br />

l’indispensable rôle que<br />

la femme doit assumer dans<br />

la société algérienne. Parlant<br />

d’une «nouvelle stratégie»,<br />

la ministre rappellera, face<br />

à son auditoire, que le sujet<br />

venait d’être évoqué devant le<br />

parlement. Face un parterre de<br />

femmes, la ministre invitera<br />

les responsables à faire appel<br />

aux psychologues afin d’aider<br />

les associations à mieux appréhender<br />

les problèmes des<br />

femmes dans la société. Elle<br />

insistera également sur le recours<br />

au dialogue avec les<br />

concernées afin de faciliter<br />

leur prise en charge effective.<br />

S’inspirant du modèle allemand<br />

de mise en confiance par<br />

UNIVERSITÉ <strong>DE</strong> CHLEF<br />

Cinq étudiants grévistes<br />

admis aux urgences<br />

ris de malaise, un deuxième étudiant, en<br />

Pgrève de la faim depuis quatre jours, a été<br />

évacué, hier, vers les urgences de l’hôpital de<br />

Chlef. Ch La veille, quatre autres étudiants avaient<br />

été admis dans le même service pour les mêmes<br />

raisons. rais Tous font partie d’un groupe d’universitaires<br />

tair ayant décidé d’observer cette action pour<br />

réclamer réc la satisfaction de leurs revendications<br />

d’ordre d’o pédagogique. Ils ne sont pas les seuls<br />

puisque pui d’autres étudiants du même établissement,<br />

me à savoir l’institut national d’éducation<br />

sportive, spo se sont joints à eux. Si les premiers<br />

sont son installés dans des tentes, les autres occupent<br />

pen carrément l’accès à l’université Hassiba<br />

Benbouali. Be Du coup, ce mouvement a paralysé<br />

les activités de l’établissement et obligé les<br />

non-grévistes non d’autres filières à retourner chez<br />

Nouara Djaâfar, ministre<br />

déléguée chargée de la Famille<br />

la création de nucleus, elle<br />

appellera les présentes à se<br />

prendre en main, à partager<br />

leurs expériences dans le but<br />

d’affronter les difficultés tout<br />

en focalisant sur l’appartenance<br />

à une même communauté.<br />

Continuant sur cette démarche<br />

participative, la ministre n’hésitera<br />

pas à inviter les femmes<br />

à investir la scène politique,<br />

soulignant au passage que,<br />

dans son projet de réforme,<br />

le président Bouteflika avait<br />

émis le souhait de voir la part<br />

Certains grévistes occupent l’accès à l’université Hassiba Benbouali<br />

PHOTO :DR<br />

des femmes dans les listes<br />

électorales atteindre le taux de<br />

30%. Manifestement, la ministre<br />

RND aura fait l’impasse sur<br />

les amendements introduits par<br />

ses collègues de la coalition.<br />

En effet, Nouara Djaâfar avait<br />

oublié que cette proposition<br />

n’a pas été du goût des partis<br />

de la coalition dont les représentants<br />

n’ont pas hésité à la<br />

vider de sa substance. Ceci n’a<br />

pas échappé à la perspicacité<br />

de quelques présentes qui se<br />

sont demandé si cette visite<br />

bien tardive n’avait pas un caractère<br />

purement électoraliste.<br />

Les propos de la ministre, dont<br />

la visite intervient à peine 3<br />

jours après la venue d’Ouyahia,<br />

n’ont pas été du goût de<br />

nombreuses femmes dont la<br />

situation sociale est plus que<br />

déplorable. Pour nombre de<br />

femmes abandonnées, il serait<br />

temps que des dispositifs plus<br />

adaptés soient activés afin de<br />

sauver de la déshérence à la<br />

fois la mère et l’enfant. Y. A.<br />

eux. Les responsables de l’institut ont tenu, jeudi<br />

dernier, une réunion avec les représentants des<br />

protestataires mais, selon ces derniers, cette<br />

rencontre n’a pas débouché sur les résultats escomptés.<br />

«Nous volons des décisions concrètes<br />

car les dirigeants concernés n’ont fait que promettre»,<br />

ont déclaré certains d’entre eux.<br />

Les grévistes exigent notamment l’adaptation de<br />

la formation aux besoins locaux, la valorisation<br />

du diplôme universitaire et l’accès au master.<br />

D’après eux, les spécialisations dispensées actuellement<br />

ne donnent pas forcement droit au travail,<br />

en particulier dans les structures et services<br />

relevant de la DJS et de l’Éducation. L’institut<br />

qui a, pourtant, un statut national, ne dispose<br />

que de 44 enseignants pour 1500 étudiants répartis<br />

entre trois spécialités. A. Yechkour<br />

PHOTO :DR<br />

D<br />

SIDI BEL ABBÈS<br />

Des familles<br />

dans l’incertitude<br />

es habitants de l’ex-ferme pilote viticole dite «site 28»,<br />

située dans la zone sud-ouest de la ville de Sidi Bel Abbès,<br />

vivent dans l’incertitude depuis l’annonce qui leur a été<br />

faite quant à leur futur relogement.<br />

Dans un document explicatif, dont une copie a été transmise<br />

au bureau d’El Watan, les signataires font état de leur surprise<br />

lorsqu’ils ont été informés par les pouvoirs publics que la prochaine<br />

opération de recasement concernera exclusivement les<br />

familles ayant été recensées en 2007. Se sentant quelque peu<br />

exclus, les pétitionnaires, qui ont été inscrits postérieurement à<br />

cette date, se disent vivement préoccupés par une telle décision<br />

qui, selon eux, les contraindra à patienter encore en attendant<br />

le lancement des travaux de réalisation de nouveaux logements<br />

sociaux. Dans cette perspective, les pétitionnaires s’interrogent<br />

déjà sur les conditions de recasement dans des F3 de certaines<br />

familles se composant de 15 personnes. M. Habchi<br />

TINDOUF<br />

Deux morts et sept retraits<br />

de permis en un mois<br />

ans une ville dont le parc automobile est loin d’être impor-<br />

Dtant, on a enregistré, pour le mois de novembre écoulé, deux<br />

décès et six blessés suite à 5 accidents de la circulation, selon le<br />

bilan établi par les services de la sûreté nationale de la wilaya de<br />

Tindouf, comme il est fait état,<br />

en matière de prévention routière,<br />

de 56 infractions entraînant<br />

des contraventions dont 7 retraits<br />

de permis de conduire. Le bilan<br />

de novembre relève également<br />

que la police de l’urbanisme et de<br />

la protection de l’environnement<br />

(PUPE) a eu à intervenir à 16<br />

reprises pour dresser des P-V<br />

pour construction sans permis<br />

et blocage de la voie publique.<br />

Par ailleurs, 17 délits (vols en<br />

tout genre, escroquerie, commercialisation<br />

et consommation<br />

de drogue) ont été enregistrés et<br />

22 individus ont été présentés à<br />

Le bilan de novembre<br />

relève que la police<br />

de l’urbanisme et<br />

de la protection de<br />

l’environnement<br />

(PUPE) a eu à<br />

intervenir à 16<br />

reprises pour<br />

dresser des P-V pour<br />

construction sans<br />

permis et blocage de<br />

la voie publique.<br />

la justice. Tout récemment, la police judiciaire a interpellé à Tindouf<br />

Lotfi, un consommateur de kif, et a réussi à appréhender le<br />

dealer et à mettre la main sur 163 grammes de kif traité destiné à<br />

l’écoulement au niveau du quartier. Les deux mis en cause ont été<br />

présentés à la justice et placés sous mandat de dépôt. M. Milagh<br />

BÉCHAR<br />

Élections pour le mode<br />

de gestion des œuvres<br />

sociales de l’Éducation<br />

’est aujourd’hui mercredi que se dérouleront les élections<br />

C pour le choix du mode de gestion des œuvres sociales de<br />

l’Éducation. Pas moins de 5068 électeurs inscrits, tous paliers<br />

confondus, vont devoir se prononcer pour élire 360 candidats qui<br />

vont diriger le futur bureau de wilaya.<br />

Les travailleurs de l’Éducation vont être amenés à mettre un<br />

terme définitif à la gestion par l’UGTA des œuvres sociales de<br />

l’Éducation tant décriée et contestée et qui en détenait jusqu’ici le<br />

monopole exclusif. La bataille sera donc rude entre une constellation<br />

de syndicats pour le choix des formules proposées, affirme-ton,<br />

car l’enjeu est de taille. Une bonne partie des milliards de DA,<br />

représentant les 3% de la masse salariale globale du corps des<br />

enseignants, est dilapidée dans une gestion opaque et ne profitant<br />

pas réellement aux travailleurs de l’Éducation. Les travailleurs<br />

du secteur de l’enseignement primaire et secondaire auront,<br />

dit-on, à choisir entre deux formules de gestion. La première<br />

consisterait en l’élection d’une commission de wilaya et nationale<br />

pour la gestion des œuvres sociales et la deuxième portera<br />

sur l’élection d’une commission des œuvres sociales au niveau<br />

des établissements scolaires. Pour être membre du futur bureau<br />

élu, le candidat doit remplir les critères suivants: ne pas adhérer<br />

à un bureau syndical et n’avoir pas fait préalablement l’objet de<br />

sanction financière et matérielle. On assure, cependant, qu’en<br />

cas de contestation des élections, tout membre pourra introduire<br />

un recours devant une commission ad hoc qui sera mise en place<br />

pour se pencher sur les cas de recours. M. Nadjah


El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 12<br />

RÉGION SUD<br />

DIKTAT <strong>DE</strong>S BURALISTES À TAMANRASSET<br />

Les prix des journaux<br />

doublement majorés !<br />

● L’absence d’un distributeur officiel de journaux dans la wilaya de Tamanrasset a laissé libre cours aux<br />

spéculations exagérées des buralistes qui se sont permis d’appliquer une majoration atteignant le seuil<br />

des 100% sur le prix du journal. Les quotidiens d’information ainsi que les hebdomadaires ne sont plus à<br />

la portée des lecteurs contraints de débourser deux fois plus le prix habituel pour, au pire, lire une<br />

information d’archives en raison de la distribution qui se fait souvent après un ou deux jours de retard.<br />

L<br />

es prix des journaux cédés<br />

habituellement à 10, 15 et<br />

20 DA sont portés respec-<br />

tivement à 20, 25 et 35 DA.<br />

Une augmentation excessive<br />

qui n’arrange que les buralistes<br />

qui y trouvent l’opportunité<br />

de spéculer sur le dos des<br />

adeptes et fi dèles de la presse<br />

écrite. «C’est inconcevable !<br />

Dans les pays développés, le<br />

journal est gratuit, alors qu’à<br />

l’ère de la mondialisation, on<br />

n’a toujours pas accès à l’information<br />

chez nous !» «Le<br />

journal est devenu un produit<br />

de luxe. C’est malheureux»,<br />

déplore-t-on à la capitale de<br />

l’Ahaggar. Du côté des buralistes,<br />

les majorations appliquées<br />

n’offusquent personne.<br />

«Ces augmentations sont plus<br />

que raisonnables compte tenu<br />

des charges supportées pour<br />

le transport et la distribution<br />

des journaux», commente l’un<br />

d’eux, alors qu’un autre nous<br />

explique : «Les frais du fret<br />

sont chers. On ramène 100<br />

exemplaires de chaque journal<br />

depuis la capitale et on<br />

s’acquitte de lourdes factures.<br />

Cela revient à dire qu’assurer<br />

la distribution de la presse<br />

dans de telles conditions n’a<br />

qu’un seul objectif, à savoir<br />

fi déliser la clientèle.» Cette<br />

D<br />

LES DOUANIERS<br />

EN <strong>DE</strong>UIL<br />

situation prévalant encore à<br />

l’heure du numérique et du<br />

satellite a relégué cette wilaya<br />

du Grand Sud, dont la superfi<br />

cie représente un quart du<br />

pays, au dernier classement en<br />

matière de communication et<br />

d’information même si nombre<br />

de lecteurs se rabattent sur<br />

les sites électroniques pour<br />

s’imprégner de l’actualité et,<br />

par ricochet, être à la page. Le<br />

ministre de la communication,<br />

en visite dernièrement dans le<br />

Grand Sud semblait sensible<br />

L e chef du centre frontalier des Douanes de la daïra de Tin Zaouatine,<br />

à 450 km du chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset a trouvé<br />

la mort, lundi soir, lors d’un accident de la route qui s’est produit<br />

au lieudit Tin Alhaoua, apprend-on de source sûre. Alors qu’il<br />

accomplissait ses fonctions, Bouiba Slimane, 35 ans, a succombé<br />

après le renversement de son véhicule qui aurait été provoqué par<br />

une perte de contrôle ou un coup de volant subit. Le véhicule avait<br />

également à son bord deux autres douaniers qui ont dû leur salut à<br />

la prompte intervention des services hospitaliers de la daïra de Tin<br />

Zaouatine, qui les ont secourus avant de procéder à leur transfert<br />

vers l’hôpital de Tamanrasset. Pour déterminer les circonstances<br />

de ce drame, une enquête a été ouverte par la direction régionale<br />

des Douanes de Tamanrasset. R. I.<br />

à ce problème. Nacer Mehal<br />

avait annoncé, lors de son passage<br />

à Tamanrasset, que «le<br />

projet de réalisation d’une imprimerie,<br />

vu son importance et<br />

ses apports non négligeables<br />

dans le développement du secteur<br />

de la communication à Tamanrasset<br />

a déjà été entériné<br />

par le Premier ministre». En<br />

présence des PDG de l’ENTV,<br />

de la TDA, de l’ENRS, de la<br />

Société d’impression d’Algérie<br />

ainsi que des autorités<br />

locales, le représentant du<br />

gouvernement avait souligné<br />

: «La réalisation d’une imprimerie<br />

à Tamanrasset permettra<br />

de résoudre beaucoup de problèmes,<br />

notamment celui des<br />

journaux qui seront désormais<br />

disponibles quotidiennement<br />

sur les étals des librairies<br />

aux mêmes prix que ceux<br />

appliqués dans les régions du<br />

Nord.» S’ajoutent à cela les<br />

autres projets d’impression qui<br />

seront pris en charge localement<br />

et à moindre coût ; et sur<br />

proposition du wali, le vieux<br />

marché couvert de Tahaggart,<br />

appartenant à l’OPGI, sera<br />

désormais le siège de cette<br />

imprimerie et les démarches<br />

administratives relatives à son<br />

transfert seront entièrement<br />

fi nalisées sous peu. Pour assurer<br />

une meilleure couverture<br />

médiatique des différents événements<br />

que connaît la région<br />

des Imouhaghs de par son<br />

importance et son immensité<br />

géographique, la réalisation<br />

d’un centre régional de la télévision<br />

sera également lancée<br />

dans la wilaya, a déclaré M.<br />

Mehal non sans insister sur<br />

la disponibilité massive des<br />

médias avec pour objectif de<br />

fournir une information de<br />

choix et de qualité. Au siège de<br />

la radio régionale, il a mis en<br />

exergue le rôle prépondérant<br />

joué par la radio locale à travers<br />

les différentes campagnes<br />

de sensibilisation, notamment<br />

en targui malgré les moyens<br />

obsolètes avec lesquels elle<br />

fonctionne actuellement. La<br />

radio locale de Tamanrasset<br />

est, pour rappel, en passe<br />

d’améliorer ses locaux avec la<br />

réception d’un nouveau siège<br />

prévue pour novembre 2012 et<br />

dont le taux de réalisation est<br />

estimé à 98%. Ravah Ighil<br />

OUARG<strong>LA</strong><br />

La Protection civile organise<br />

eux morts et 23 blessés, tel est le<br />

bilan d’un accident de la route virtuel<br />

simulé près du nouveau pôle uni-<br />

versitaire de Ouargla, sur l’axe Ouargla-El<br />

Goléa. La manœuvre a été effectuée par la<br />

direction de la Protection civile de la wilaya<br />

pour éprouver ses moyens d’intervention en<br />

zone urbaine, où plusieurs accidents mortels<br />

sont à déplorer. L’objectif est d’expertiser<br />

les nouvelles techniques d’intervention et de<br />

tester la vigilance du personnel de la Protection<br />

civile, indique le lieutenant Abderrezak<br />

Baameur, chef de service. La direction de<br />

des manœuvres<br />

la Protection civile de la wilaya de Ouargla<br />

organise, en parallèle, une campagne de<br />

sensibilisation sur les risques du gaz et du<br />

dioxyde de carbone (CO2) par le biais de<br />

séances d’information effectuées dans les<br />

établissements scolaires qui toucheront<br />

les élèves de divers cycles d’enseignement<br />

et, à titre d’essai, l’école primaire Aïcha<br />

Nouaceur, le CEM Chotti El Ouakkal et le<br />

lycée Mouloud Kacem Naït Belkacem du<br />

centre-ville de Ouargla. Les services de la<br />

protection civile de Ouargla ont enregistré<br />

688 interventions durant le mois de novem-<br />

bre écoulé, qui ont entraîné la mort de 3<br />

personnes et des blessures à 40 autres, lors<br />

d’accidents de la circulation routière ainsi<br />

que 41 blessés et 404 évacuations sanitaires.<br />

Les feux de palmeraie ne sont pas en reste<br />

en cette période avec un total de 11 interventions<br />

recensant 21 palmiers détruits, 60<br />

mètres de brise-vent consumés par le feu<br />

et 575 m² de couvert végétal entièrement<br />

brûlé. Le bilan fait également état de 3<br />

interventions lors d’incendies domestiques<br />

et industriels et 26 autres petits incendies.<br />

Mohamed Ali Algmi<br />

PHOTO : D. R.<br />

ZELFANA (GHARDAÏA)<br />

Un éden<br />

agricole souff re<br />

de la soif<br />

uand on évoque Zelfana, la première idée qui vient à l’esprit<br />

Q est le potentiel hydrique que recèle cette région, dont la station<br />

thermale a acquis une célébrité nationale grâce à ses eaux thermales<br />

riches en vertus médicinales. C’est ainsi, qu’on vient à expliquer<br />

l’épanouissement de l’activité agricole considérablement boostée<br />

par le volume des eaux souterraines dont regorge le sol de Zelfana<br />

et qui fait d’elle un éden vert. L’oasis de cette belle station thermale<br />

englobe environ 6300 palmiers dattiers. Ce paradis verdoyant situé<br />

à 75 km au sud-est de la capitale du M’zab est estimé comme un<br />

solide concurrent des Ziban et Oued Righ en matière de dattes<br />

de grande valeur marchande qu’il fournit au marché national<br />

et international. Mais, ironie du sort et au grand malheur des<br />

agriculteurs, ces palmeraies souffrent d’un manque fl agrant d’eau à<br />

l’irrigation, ce qui représente un sérieux risque de mettre en péril la<br />

richesse phœnicicole de cette zone. Cette menace est soulevée par<br />

les agriculteurs de Zelfana, qui n’ont pas tardé à tirer la sonnette<br />

d’alarme devant la sécheresse qui risque de s’abattre sur leurs<br />

plantations. Surtout que 90 ha de surface agricole utilisée est en<br />

proie à une pénurie d’eau générée en grande partie par la réduction<br />

progressive du volume des eaux souterraines extraites au niveau de<br />

Hassi El Nour, lequel est considéré comme étant le plus ancien des<br />

puits de la région et dont les eaux sont exploitées depuis 1986. Le<br />

volume d’eau de ce puits ne peut suffi samment irriguer l’ensemble<br />

des vastes champs cernant la périphérie de Hassi El Nour, ce qui a<br />

eu un impact négatif sur la production des dattes, et ce, en dépit de<br />

la bonne qualité de Deglet Nour qu’offre la contrée. Les agriculteurs<br />

de Zelfana expriment leur détresse et leur découragement. Ils ont<br />

la hantise de voir les efforts de décennies partir graduellement en<br />

fumée. Et pour cause, ces derniers lancent des cris de détresse via<br />

nos colonnes, aux autorités compétentes, afi n de sauver leurs petites<br />

exploitations agricoles d’une disparition imminente. De nombreuses<br />

familles de cette région font de l’agriculture leur principale activité,<br />

leur gagne-pain et le garant du dynamisme agricole de Zelfana. Que<br />

serait Zelfana sans sa palmeraie ? Farid Azzoug<br />

Deux criminels<br />

arrêtés pour tentative<br />

de viol<br />

L<br />

’affaire diabolique a provoqué un choc terrible chez les habitants<br />

de la daïra d’El Ménéa, au lendemain de l’Aïd El Adha, en<br />

novembre dernier. Il s’agit d’une tentative de viol et d’actes de barbarie<br />

exécutés sur une jeune stagiaire en formation professionnelle.<br />

L’affaire vient d’être élucidée par les éléments de l’unité territoriale<br />

de la Gendarmerie nationale de la daïra d’El Ménéa. S. Dh, 23 ans,<br />

originaire de Hassi El Garra, près d’El Ménéa, a été victime d’une<br />

tentative de viol, suivie de graves brûlures occasionnées par une<br />

aspersion à l’essence et une mise à feu en règle qui ont laissé des<br />

stigmates indélébiles. Après une rigoureuse enquête et des recoupements<br />

d’informations qui se sont poursuivis un mois durant,<br />

la Gendarmerie nationale a appréhendé les dénommés, B. B. (26<br />

ans), ouvrier journalier de son état, et son complice sans emploi<br />

B. A. (20 ans), habitant tous deux à Hassi El Garra. La jeune fi lle<br />

n’a pu échapper au supplice de ses bourreaux grâce à une farouche<br />

résistance alors qu’ils l’avaient kidnappée et conduite de force dans<br />

une palmeraie isolée où elle a eu à souffrir le martyre devant deux<br />

gaillards déterminés à la violer avant de se débarrasser de son corps.<br />

Ces criminels ont été mis en détention au niveau de l’institution préventive<br />

d’El Ménéa, sur ordre du procureur de la République près le<br />

tribunal de la même localité. F. A.<br />

El Watan<br />

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ominant toute la plaine de la Mitidja à<br />

plus de 1500 m d’altitude, Chréa est le<br />

foyer d’un patrimoine végétal et animal<br />

très riche (1408 espèces vivantes), dont des<br />

espèces en voie de disparition. En plus de cette<br />

biodiversité, Chréa est l’endroit idéal pour les<br />

amateurs de sports de montagne. D’ailleurs,<br />

elle est la première station de ski en Algérie à<br />

avoir reçu les premiers skieurs dans les années<br />

1920. Cependant, malgré tous les atouts naturels<br />

qu’elle possède et faute d’infrastructures,<br />

le tourisme y est en berne. Chréa figure parmi<br />

les communes les plus pauvres de la wilaya de<br />

Blida.<br />

Depuis près de 20 ans, les télésièges sont en<br />

panne. Alors qu’ils sont censés transporter les<br />

skieurs sur les hauteurs de la montagne, ils sont<br />

livrés au vandalisme et à l’incivisme de certains<br />

visiteurs. La piste de ski n’a pas échappé à ce<br />

triste sort, elle est dans un état de dégradation<br />

avancé. La neige y fond rapidement. Dès les<br />

premières pluies, des eaux troubles, rougeâtres<br />

et mêlées à de la boue la tapissent. De ce fait,<br />

elle a complètement perdu son charme d’antan<br />

et ses fidèles. Abandonné par les autorités, le<br />

Ski Club de Chréa est géré par de jeunes chômeurs<br />

qui fabriquent manuellement des luges<br />

en bois pour les louer à 300 DA de l’heure.<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 13<br />

RÉGION CENTRE<br />

STATION CLIMATIQUE <strong>DE</strong> CHRÉA À L’ABANDON<br />

Le paradis perdu<br />

● Bien que le calme soit revenu, la station climatique de Chréa sombre dans un sommeil de plomb<br />

● Brisée par la décennie noire, cette «Belle au bois dormant» attend avec impatience le moindre investissement.<br />

Cette initiative est insignifiante vu le nombre<br />

important de visiteurs, surtout qu’aucune<br />

infrastructure de loisirs n’est disponible. En<br />

revanche, après un arrêt de près de deux décennies,<br />

le téléphérique a été remis en marche.<br />

Malgré les maintes pannes qu’il accuse, il<br />

connaît une grande affluence. Normal, vu que<br />

ses 135 cabines offrent une vue magnifique<br />

de la montagne. Elles allègent aussi le trafic<br />

automobile important sur l’axe Blida-Chréa et<br />

la carence importante en transport public. Cependant,<br />

le téléphérique, très prisé, augmente<br />

jusqu’au double l’afflux de visiteurs vers la<br />

station. Ces derniers, dont le nombre est estimé<br />

à près de 3 millions par an, ne trouvent pas où<br />

aller sauf se perdre dans la nature et laisser libre<br />

cours à l’incivisme ; après leur passage, toutes<br />

sortes de détritus inondent ce site féerique.<br />

Le personnel de nettoiement disponible à la<br />

commune n’est guère suffisant. Le mouvement<br />

associatif mène des actions dans ce sens afin<br />

d’éviter que ce site majestueux ne se transforme<br />

en décharge publique.<br />

Pis encore, durant les années de terrorisme, des<br />

familles en quête de sécurité ont accaparé un<br />

bon nombre d’auberges. A l’instar du restaurant-auberge<br />

des Trois Moineaux. Sept familles<br />

y résident depuis une dizaine d’années, en at-<br />

DAHEL RAMDANE. Directeur du Parc national de Chréa<br />

PHOTOS : SAMI K.<br />

tendant d’être relogées. Celles qui restent sont<br />

aujourd’hui abandonnées, à l’instar de l’hôtel<br />

restaurant du Ski Club. Ses propriétaires l’ont<br />

complètement mis aux oubliettes durant la décennie<br />

rouge, ils peinent à y revenir et relancer<br />

ce projet. Les quelques restaurants-hôtels qui<br />

fonctionnent encore subsistent difficilement<br />

avec les maigres recettes qu’ils font.<br />

Il y a quelques années, il existait une auberge<br />

restaurant des Cèdres, sise à deux pas du Ski-<br />

Club. Construite en bois durant la période<br />

coloniale, cette structure était surnommée «Le<br />

petit bijou des cèdres». En plus des lits et de<br />

la riche gastronomie qu’elle offrait, il y avait<br />

une petite salle utilisée pour la pratique de<br />

quelques sports, tels que le tennis de table. Elle<br />

drainait des flots de visiteurs et constituait une<br />

source de revenus à la commune qui en était la<br />

propriétaire.<br />

Cependant, il y a 8 ans, cette perle architecturale,<br />

qui s’étend sur plus d’un hectare, a pris feu.<br />

Selon Beskra Amar, P/APC de Chréa, c’était<br />

un acte criminel. Au moment où l’enquête<br />

suit son cours, l’auberge restaurant des Cèdres<br />

n’arrive pas à renaître de ses cendres. «Nous<br />

avions le droit d’exploitation de l’édifice, mais<br />

nous n’avions point la propriété du terrain,<br />

dévoile le P/APC. Elle revient aux domaines<br />

«Chréa doit récupérer sa fonction tertiaire»<br />

Comment pouvez-vous décrire la situation<br />

actuelle à Chréa ?<br />

La station climatique de Chréa subit une surcharge<br />

terrible. Elle reçoit un afflux important<br />

de visiteurs à longueur d’année. D’après nos<br />

dernières estimations, près de 2 millions de<br />

personnes y ont été comptabilisées en 2008.<br />

Aujourd’hui, ce nombre croissant pourrait<br />

facilement atteindre les 3 millions de visiteurs<br />

par an, mais Chréa n’est point prête à<br />

accueillir de tels flots. Elle ne possède pas<br />

les infrastructures nécessaires pour recevoir<br />

une telle population. Tous les équipements<br />

qu’elle possédait avant la décennie noire sont<br />

aujourd’hui à l’arrêt.<br />

Automatiquement, ces foules qui se pressent<br />

vers Chréa ne trouvent que la forêt. C’est<br />

là que l’incivisme apparaît. Il faut voir ce<br />

poumon de la Mitidja après les week-ends :<br />

sachets en plastique, gobelets, bouteilles et<br />

autres types de déchets envahissent les lieux.<br />

Même pour nettoyer, la commune n’a pas assez<br />

de personnel.<br />

Comment expliquez-vous ces flots de<br />

visiteurs ?<br />

Le béton gangrène nos villes. Le vert<br />

n’existe presque plus. Les parcs urbains et les<br />

espaces verts sont de plus en plus rares. Même<br />

s’ils existent, ils sont insignifiants par rapport<br />

à la population croissante.<br />

Le citoyen est constamment agressé et stressé<br />

par cette dominance du béton. De par sa<br />

situation géographique et ses caractéristiques<br />

faunistiques et floristiques, la station de Chréa,<br />

qui est la plus connue dans le parc, est l’issue<br />

de secours la plus proche pour ces populations<br />

étouffées.<br />

▲<br />

Dans l’immédiat, quelle est, à votre avis,<br />

la solution ?<br />

Il faut absolument redonner au vert sa place<br />

dans nos villes. Il faut inculquer aux citoyens<br />

comme aux responsables l’importance de<br />

l’arbre. Il est aussi nécessaire d’adopter une<br />

politique visant à réintroduire la nature végétale<br />

dans le milieu urbain. Elle permettra de<br />

créer des parcs, voire des forêts urbaines. Cela<br />

diminuera nettement l’afflux vers Chréa qui<br />

recevra des visiteurs sélectionnés ayant une<br />

grande curiosité naturelle. Entre-temps, les<br />

autorités devraient penser à réhabiliter la fonction<br />

tertiaire de cette station climatique.<br />

A commencer par la remise en marche des<br />

infrastructures à l’arrêt et la restauration des<br />

différentes structures d’accueil existantes, mis<br />

en berne après la décennie noire.<br />

A. B.<br />

▲<br />

En famille ou en solo, les amoureux de la nature trouvent à<br />

Chréa leur bonheur<br />

Lieu de villégiature par excellence, cette station souffre d’un<br />

manque flagrant d’infrastructures<br />

publics. Il nous faut un bon investissement<br />

privé pour le restaurer étant donné que l’APC<br />

n’a pas suffisamment de fonds.» Selon notre<br />

interlocuteur, 4 grands investisseurs ont frappé<br />

à la porte de l’APC pour des projets d’envergure.<br />

«Dès que je les renvoyai vers la wilaya,<br />

ils disparaissaient», avoue-t-il, au CALPI<br />

(Comité d’assistance pour la localisation et la<br />

promotion de l’investissement), seul organisme<br />

d’approbation des projets de ce genre, c’est le<br />

silence radio. A la wilaya aussi.<br />

M. Beskra évoque aussi un problème de foncier.<br />

Selon ses propos, les terrains sont soit<br />

domaniaux, soit ils appartiennent directement à<br />

la Conservation des forêts. Pour les Domaines,<br />

il n’y a aucun blocage à leur niveau. «Il y a une<br />

procédure à suivre», dit M. Mansouri, directeur<br />

des Domaines de la wilaya de Blida. «Si un<br />

investisseur s’intéresse réellement à Chréa, il<br />

n’a qu’à présenter, dans un dossier complet,<br />

un projet avec une valeur ajoutée et des offres<br />

d’emploi conséquentes à la population locale.<br />

Personne n’osera y trouver un inconvénient.»<br />

Même si les responsables à la wilaya de Blida<br />

se refusent à donner une quelconque information<br />

sur d’éventuels investisseurs privés à<br />

Chréa, plusieurs projets étatiques y sont programmés.<br />

Parmi ces derniers, la réhabilitation<br />

du Ski Club, l’aménagement d’aires de jeux<br />

pour enfants et d’espaces destinés à la vente et<br />

à la promotion des produits du terroir. S’ajoutent<br />

à cela la réfection de la station de départ du<br />

téléphérique de Beni Ali et la réhabilitation de<br />

la fontaine Laouina sur la RN37. Ces projets<br />

nécessiteront une enveloppe dépassant les 21<br />

millions de dinars. Asma Bersali<br />

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El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 15<br />

KABYLIE INFO<br />

HUIT ANNÉES DANS <strong>DE</strong>S ENTREPÔTS À TIZI OUZOU<br />

E n<br />

Les sinistrés oubliés<br />

● Des sinistrés du séisme de mai 2003 végètent depuis 8ans dans des entrepôts désaffectés<br />

●Les promesses des autorités se sont avérées sans lendemain.<br />

cette journée ensoleillée<br />

de l’hiver, il fait<br />

un froid glacial à l’in-<br />

térieur des anciens entrepôts<br />

de l’Eniem, sis au carrefour<br />

dit les Chabane, à la sortie est<br />

de Tizi Ouzou. 28 familles,<br />

des sinistrés du séisme du 21<br />

mai 2003, survivent dans ces<br />

hangars depuis huit ans. Les<br />

hommes sont tous partis au<br />

travail, dit l’une des femmes<br />

qui lavaient leur linge à l’entrée<br />

de l’entrepôt.<br />

Une odeur de moisis fusait<br />

du fond de ce qui a été un<br />

dépôt. Des tentes, des baraquements<br />

de fortune faits de<br />

tôles de zinc, de morceaux de<br />

bois et autres tissus en toile<br />

servant d’isolation y sont<br />

installés.<br />

La cour de l’entrepôt est<br />

jonchée d’ordures et de déchets<br />

durs que «les services<br />

de la voirie de Tizi Ouzou<br />

ne ramassent pas», affirme<br />

Djamal. Avant de s’en aller,<br />

ce père de famille dra: «Nous<br />

sommes fatigués de frapper<br />

aux portes des responsables.<br />

Ce que je veux vous montrer<br />

est sous vous yeux ; racontez<br />

notre misère». D’épreuve en<br />

épreuve, ces familles tanguent<br />

du froid de l’hiver et<br />

de l’humidité à la chaleur<br />

suffocante de l’été, du reste,<br />

avec des moyens dérisoires.<br />

Ces conditions de vie ne sont<br />

pas sans conséquence sur<br />

les enfants et les personnes<br />

âgées. Meriem, jeune mère<br />

de famille raconte ce qu’a enduré<br />

son bébé, qui est né, forcement,<br />

dans un lieu qu’il n’a<br />

L<br />

a maison de la culture Mouloud<br />

Mammeri de Tizi ouzou a abrité cette<br />

semaine des activités en hommage à Mohia,<br />

poète et dramaturge. De nombreuses<br />

activités on étés organisées pendant les<br />

trois jours de cette manifestation culturelle.<br />

Une exposition a été organisée au<br />

hall de la maison de la culture, contentant<br />

des articles de presse, des photos et des<br />

interviews accordées par cet artiste hors<br />

du commun.<br />

La première journée a été consacrée aux<br />

témoignes relatant la vie et évoquant<br />

l’œuvre de Mohia. Une conférence-débat<br />

a également été animée par Dr. Said<br />

Chamakh, sur le thème «Traduction<br />

L<br />

pas choisi. «À sa naissance,<br />

ma petite fille était déjà très<br />

faible, mais les conditions<br />

dont nous vivions ne nous<br />

permettent pas de la prendre<br />

en charge convenablement<br />

; elle a une pneumonie. Nos<br />

gamins attrapent toutes sorte<br />

d’infections dues essentiellement<br />

au manque d’hygiène.<br />

Parfois, des boutons font leur<br />

apparition sur leurs mains et<br />

leurs visages». Vivre 8 ans<br />

dans un entrepôt désaffecté a<br />

eu des incidences psychologiques<br />

et d’autres sociales sur<br />

les adolescents.<br />

Imad, le vit comme un affront.<br />

Sa mère dit qu’ «il ment<br />

toujours à ses camarades<br />

sur le lieu de sa résidence.<br />

Depuis qu’il a perdu son Bac,<br />

l’année dernière, il part à la<br />

mosquée avec un copain à<br />

lui où ils retrouvent chaleur,<br />

Des conditions de vie extrêmes infligées aux enfants<br />

calme et sérénité». Les jeunes<br />

filles, à l’âge de se marier<br />

ainsi que les hommes perdent<br />

tous espoir en l’absence<br />

d’une maison décente. «Qui<br />

viendra demander la main<br />

de votre fille dans ce taudis ?<br />

Les hommes sont également<br />

pénalisés ; ils ne pensent<br />

même pas au mariage».<br />

Vêtu d’une petite veste à<br />

capuche, Walid, 8 ans, se<br />

presse de montrer ce qui le<br />

dégoute dans son environnement,<br />

attirant notre attention<br />

sur les eaux usées qui traversent<br />

la cour et les ordures<br />

qui s’entassent à l’entrée de<br />

l’entrepôt.<br />

Comme tout enfant de son<br />

âge, ses souvenirs évoquent<br />

ce «don de jouets et de vélos<br />

pour enfants dont ils ont été<br />

privés un jour de l’Aïd».<br />

Malika se souvient de notre<br />

dernier passage, en été 2009.<br />

«Nous avons vécu depuis<br />

avec des promesses qui se<br />

sont avérées creuses. Ils nous<br />

ont abandonnés; qu’ils nous<br />

le disent franchement», ditelle,<br />

dépitée. «Nous avons<br />

appris récemment que nous<br />

allons être relogés à la cité<br />

des 300 logements locatifs<br />

LPL (inscrits en 2008, ndlr),<br />

qui sont en voie d’achèvement<br />

à la zone des dépôts, au<br />

sud de la ville. Nous avons<br />

lu dans la presse qu’ils sont<br />

destinés au relogement des<br />

28 familles qui vivent ici,<br />

ceux de la Carrière et du<br />

quartier Mokadem, prés du<br />

siège de la wilaya. Mais nous<br />

n’avons reçu aucune décision<br />

ou un quelconque document<br />

qui prouve que nous allons<br />

les occuper dans le futur».<br />

Nordine Douici<br />

MAISON <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> CULTURE MOULOUD MAMMERI<br />

Hommage à Mohia<br />

et adaptation réalisées par Mohia». La<br />

deuxième journée a été dédiée aux prestations<br />

théâtrales. Deux œuvres adaptées<br />

par l’illustre dramaturge Mohia ont étés<br />

présentées au public. «Silahlou» est le<br />

titre de la pièce jouée par la troupe théâtrale<br />

Imesdourar venue de Mekla. Par la<br />

suite, un très beau monologue «Urgagh<br />

Mutagh» également adapté par Mohia a<br />

été présenté par Sami Allam du théâtre<br />

régional de Bejaia.<br />

Dans la matinée de mercredi, une gerbe de<br />

fleurs a été déposée sur la tombe de Mohia<br />

à Ath Arbah, dans la commune d’Iboudranene,<br />

d’où ce grand artiste est originaire.<br />

A 14h30 un Concert-Lecture est prévu<br />

avec Salah Gawa, sous le titre «Salah<br />

Gawa chante et dit Mohia». Abdellah<br />

Mohia est né à Azazga le 1er novembre<br />

1950. Il décède à Paris le 7 décembre<br />

2004. Amoureux du 4ème Art, il a marqué<br />

de son emprunte le monde du théâtre et<br />

de la poésie algérien d’expression kabyle.<br />

Son parcours est riche en productions<br />

artistiques de haute qualité, adaptations,<br />

de poésie mais aussi de militantisme pour<br />

la langue et la culture amazigh. Cela au<br />

temps des privations et d’ostracisme affiché<br />

à l’égard de cette culture plusieurs<br />

fois millénaire. L’œuvre de Mohia fait de<br />

lui une incontournable icône de la culture<br />

amazigh. Achour Hocine<br />

AZAZGA<br />

Pas de téléphone au centre-ville<br />

es nouvelles cités construites<br />

au chef-lieu de la daïra<br />

d’Azazga ne sont pas raccordées<br />

au réseau du téléphone<br />

plusieurs années après leur livraison.<br />

Pourtant, le téléphone<br />

fixe est une commodité de base<br />

censée être mise à la disposi-<br />

tion des citoyens, notamment<br />

dans les agglomérations où les<br />

capacités techniques sont largement<br />

disponibles au niveau<br />

des services concernés. C’est<br />

le cas de la Cité des 264 Logements<br />

LSP dite Imejrourad.<br />

Les habitants n’ont de cesse de<br />

saisir les services compétents<br />

pour obtenir le raccordement<br />

au réseau de téléphone de la<br />

ville. Les résidents de la Cite<br />

des 72 Logements LSP, près<br />

du nouveau centre culturel,<br />

attendent également depuis des<br />

années l’arrivée du téléphone<br />

fixe. L’opérateur public est<br />

resté sourd à la requête de ces<br />

citoyens, refusant même de<br />

comprendre que ce laxisme pénalise<br />

des cabinets médicaux<br />

dont la possibilité d’être joints<br />

par leurs malades est une nécessité<br />

vitale. S. Yermèche<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

BOUKHALFA<br />

LES ÉTUDIANTS<br />

FERMENT <strong>LA</strong> RN12<br />

D<br />

es dizaines d’étudiants, résidant à la cité universitaire<br />

Berkani Mustapha de Boukalfa, située à la sortie ouest<br />

du chef-lieu de Tizi Ouzou, ont fermé, dans la matinée d’hier,<br />

la route nationale n° 12, menant à Alger, pour dénoncer encore<br />

une fois l’insécurité qui règne autour de leur résidence<br />

et exiger l’amélioration des conditions de vie «lamentables»<br />

dans lesquelles ils vivent. «Il ne fait plus bon vivre au niveau<br />

de cette cité, où les conditions sociales sont vraiment détériorées.<br />

Nous sommes privés de tout. Les moyens les plus<br />

élémentaires sont indisponibles. En cette période d’hiver,<br />

la chaufferie n’est pas opérationnelle. On dénonce aussi les<br />

coupures fréquentes d’eau, d’électricité etc. Aussi, la résidence<br />

ne dispose pas d’ambulance. Il arrive parfois qu’un camarade<br />

tombe malade. C’est nous qui nous nous débrouillons<br />

pour l’évacuer à l’hôpital». Un représentant des étudiants<br />

nous dira : «Les responsables locaux ne semblent pas se<br />

soucier de nos préoccupations. Notre résidence a bénéficié<br />

d’un budget de plusieurs milliards de centimes, destiné pour<br />

son aménagement. Mais malheureusement rien n’est réalisé<br />

sur le terrain à ce jour.» Il est à rappeler par ailleurs que les<br />

étudiants résidant à la cité Berkani Mustapha ont investi la rue<br />

le 25 octobre dernier pour réclamer la satisfaction des mêmes<br />

revendications, et aussi demander le retrait des huit plaintes<br />

déposées contre leurs camarades. Djemaâ Timzouert<br />

FRÉHA<br />

ATTRIBUTION <strong>DE</strong> 135<br />

LOGEMENTS SOCIAUX<br />

L<br />

’APC de Fréha a rendu publique, avant-hier, la liste provisoire<br />

des 135 noms de bénéficiaires de logements sociaux.<br />

Les habitations attribuées se trouvent aux cités des 85 et 100<br />

logements du chef-lieu.<br />

Le classement des bénéficiaires de ces logements est effectué<br />

au prorata de points attribués par la commission de daïra,<br />

après des enquêtes menées auprès des demandeurs. De plus,<br />

la règlementation donne le bénéfice de 40% des logements<br />

attribués aux demandeurs de moins de 35 ans. En outre, tout<br />

détenteur de terrain, ou ayant un salaire de 24.000 DA/mois,<br />

ne pourra bénéficier de ces logements, a expliqué le président<br />

de l’APC, rassurant quant à la totale transparence.<br />

Les demandeurs, qui se sentiraient lésés après l’affichage de<br />

cette liste, ont la possibilité de présenter, sous huitaine, des<br />

recours à la commission de wilaya. La commune de Fréha<br />

compte de nombreux logements sociaux squattés lors des évènements<br />

de Kabylie en 2001, un problème qui devrait être solutionné<br />

par l’OPGI par voie de justice. Salah Yermèche<br />

DRAÂ EL MIZAN<br />

INSÉCURITÉ AU<br />

CHEF-LIEU <strong>DE</strong> DAÏRA<br />

L<br />

’insécurité dans le milieu urbain pèse lourdement sur les<br />

habitants de la ville de Draâ El Mizan. Les agressions font<br />

encore de victimes. Dans la journée, des rixes éclatent entre<br />

jeunes, parfois sous les yeux passifs des policiers. Parfois, des<br />

interventions musclées sont opérées par la police mais sans<br />

venir à bout du phénomène.<br />

Ces derniers jours, dans la nuit, plusieurs agressions ont été<br />

signalées dans la ville de Draâ El Mizan. «Un jeune a été<br />

délesté de son portable, sur la place, près de la mosquée, aux<br />

environs de 21 heures. J’ai vécu la scène. Deux agresseurs<br />

munis de couteaux l’ont obligé à se soumettre à leur ordre. Il<br />

s’en est sorti avec de légères blessures aux genoux», raconte<br />

Rachid, jeune cafetier.<br />

Notons que les lieux situés près du marché sont devenus au fil<br />

des jours un véritable coupe-gorge. Faut-il signaler aussi que<br />

le marché connu pour être un coin où se trouvent plusieurs<br />

débits de boissons est devenu le lieu de prédilection des désœuvrés.<br />

Dans certains quartiers aussi, les résidants n’ont pas<br />

échappé au diktat des agresseurs. Il y a environ deux mois,<br />

des escarmouches ont éclaté à l’intérieur même de l’hôpital<br />

de la ville.<br />

Même en présence de policiers, cinq personnes de la même<br />

famille ont été agressées à l’arme blanche. Face à cet état de<br />

fait, des jeunes ont tenté récemment de fermer la RN 25 pour<br />

réclamer la sécurité dans leurs quartiers. «Nous demandons<br />

la sécurité. Est-ce un privilège ? Qu’ils nous expliquent...»,<br />

lance un citoyen, habitant la cité Indépendance. En somme,<br />

la situation dans le milieu urbain s’est dégradée et elle n’a<br />

pas l’air de revenir à la normale. Pour venir à bout de ce phénomène<br />

de société, un travail d’étroite collaboration doit être<br />

mené par la société civile, services de sécurité et administration<br />

locale. B. Brahim


EL EULMA:<br />

<strong>DE</strong>S VOLEURS APPRÉHENDÉS<br />

DANS UN DÉPÔT<br />

Trois individus dont l’âge varie<br />

entre 22 et 28 ans, qui se sont<br />

introduits dans un dépôt de<br />

marchandise au niveau de la cité<br />

Houari Boumediene pour s’emparer<br />

d’une grande partie du matériel<br />

déposé dans le hangar, ont été pris<br />

la main dans le sac, avant-hier.<br />

Et pour accéder au dépôt en<br />

question, ils ont enlevé le compteur<br />

de gaz fixé à l’extérieur dans la<br />

cavité d’un mur, ensuite ils ont<br />

creusé à la place un petit trou, juste<br />

pour faire entrer un enfant qu’ils ont<br />

fait venir pour leur ouvrir la porte de<br />

l’intérieur. Au petit matin, ils ont<br />

procédé au chargement du matériel<br />

en faisant entrer carrément un<br />

camion à l’intérieur du dépôt.<br />

Après un premier chargement<br />

effectué sans problème, le second<br />

ne s’est pas passé comme prévu.<br />

Un voisin, intrigué par la lumière<br />

dans le dépôt à une heure tardive<br />

de la nuit n’a pas hésité à appeler le<br />

propriétaire. Ce dernier a vite saisi<br />

la police, qui a pris en flagrant délit<br />

les malfaiteurs. L. Bourdim<br />

AÏN AZEL: LES LOCAUX<br />

DU PRÉSI<strong>DE</strong>NT<br />

« SACCAGÉS »<br />

Les 180 locaux commerciaux initiés<br />

par le président de la République au<br />

profit des jeunes de la commune de<br />

Aïn Azel, se sont transformés en<br />

lieu de débauche. En effet, ces<br />

locaux, saccagés pour la plupart,<br />

sont devenus un espace pour les<br />

délinquants qui s’adonnent<br />

à la drogue et à la dépravation.<br />

Beaucoup de citoyens, résidant<br />

au niveau des cités Laâzmia et<br />

S’Hamda, à proximité de ces<br />

espaces, ne manquent aucune<br />

occasion pour crier leur<br />

mécontentement de cette situation.<br />

De leur part, les parents d’élèves<br />

du CEM Bouhafs Mabrouk n’ont<br />

pas caché leur crainte de voir leur<br />

progéniture agressée par des<br />

délinquants qui écument les lieux.<br />

Les doléances adressées aux<br />

responsables sont toutes restées<br />

lettre morte. Pis encore, les autres<br />

jeunes qui occupent une partie de<br />

ces locaux travaillent dans des<br />

conditions difficiles sachant que<br />

l’eau et l’électricité font défaut à ces<br />

espaces délaissés. Benhocine A.<br />

50 LOGEMENTS SOCIAUX<br />

PARTICIPATIFS SOUS SCELLÉS<br />

Les 50 bénéficiaires du projet<br />

de logements sociaux participatifs<br />

(LSP) de Aïn Azel ont observé, hier<br />

matin, un sit-in devant le siège<br />

de la daïra pour dénoncer la<br />

non-réception des clés de leurs<br />

appartements, pourtant achevés<br />

depuis 2009. Les attributaires, qui<br />

se sont vus balottés d’un service à<br />

un autre, ne savent plus à quel saint<br />

se vouer. Pour rappel, le projet<br />

qui avait été entamé en 2006<br />

par l’OPGI, ayant étudié les<br />

dossiers des acquéreurs qui ont<br />

payé rubis sur l’ongle leurs<br />

logements, s’était déroulé dans de<br />

bonnes conditions. Croyant en finir<br />

avec la crise du logement, les 50<br />

bénéficiaires qui ne savent plus<br />

où donner de la tête après six ans<br />

d’attente, n’arrivent toujours pas<br />

à voir le bout du tunnel. «On veut<br />

ni plus ni moins que jouir de nos<br />

biens», diront certains acquéreurs<br />

à bout de nerfs. B. A.<br />

A<br />

près trois années de démarches administratives,<br />

le lancement des travaux de Sétif-Mall<br />

est prévu pour la deuxième quinzaine de<br />

ce mois. La réalisation de ce gigantesque projet<br />

a été confiée au groupe turc Bilyap, présent en<br />

Algérie depuis plus de 20 ans. A la fin du premier<br />

trimestre 2015, date d’achèvement des travaux, le<br />

Sétif-Mall sera l’un des plus importants centres<br />

commerciaux et d’affaires du pays. Avec une architecture<br />

futuriste, le Mall devant non seulement<br />

métamorphoser les tours d’El Aali, mais donnera<br />

une autre dimension à la ville qui prend au fil du<br />

temps la stature d’une véritable capitale économique<br />

et commerciale. Situé en bordure du parc<br />

d’attractions (un autre eldorado délaissé) et en face<br />

du siège de la wilaya, le Sétif-Mall est composé de<br />

quatre parties. S’étendant sur une superficie totale<br />

de 1 822m 2 , sous forme d’une coupole, la salle de<br />

conférences de 786 places est la première partie du<br />

projet. Pour une occupation rationnelle et efficiente<br />

de l’espace, les concepteurs (bureau d’étude étranger<br />

de renommé mondiale) font du sous-sol de la<br />

coupole, un parking de cinq étages. Chaque palier<br />

est en mesure de recevoir 284 voitures. En faisant<br />

une simple opération arithmétique, la contenance<br />

de ces aires de stationnement est de 1 347 places.<br />

La première tour abritera un hôtel Mariott (groupe<br />

américain installé déjà à Tlemcen et Alger (Bab<br />

Ezzouar) de 4 étoiles).<br />

L’établissement de 198 chambres occupera 14 éta-<br />

ges. Le reste de l’immeuble comportera une salle<br />

de réunions, une autre de fitness et une piscine. La<br />

deuxième tour sera à la fois une résidence et un espace<br />

d’affaires ; 20 logements (5F5 de 196 m 2 , 5F3<br />

de 86 m 2 et 10 autres F5 de 197 m 2 ) haut standing,<br />

seront construits entre le 5ème et le 9ème étage.<br />

Les 8 derniers étages de la tour devront abriter<br />

pas moins de 28 bureaux d’affaires. Réservée au<br />

grand public et aux visiteurs, la quatrième partie<br />

longeant l’avenue de l’ALN, sera à n’en pas douter,<br />

l’attraction et l’autre destination des visiteurs et<br />

des familles de toute la région. En plus de l’hypermarché<br />

de 5275 m 2 , une salle de bowling de 2138<br />

m2, 124 commerces, 6 kiosques, 2 cafétérias et 1<br />

espace (jeux et manèges) meubleront cette aile de<br />

ce mégaprojet devant, au bas mot, recevoir annuellement<br />

entre 6 et 7 millions de visiteurs. Pour une<br />

bonne fluidité, les hôtes du Mall disposeront de<br />

25 ascenseurs dont 2 panoramiques et 16 escaliers<br />

mécaniques. Notons que 113 000 m 2 de surface<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 15<br />

SÉTIF INFO<br />

Les Turcs entrent en action<br />

● Ce mégacentre commercial, qui sera livré en 2015, générera 1500 emplois directs.<br />

es brigades de lutte contre la drogue de la sûreté de wilaya et celles mobiles<br />

L de la police judiciaire de Aïn Oulmène et d’El Eulma, ont, en ce début du<br />

mois, saisi plus de 4 kg de kif et 851 comprimés de psychotropes. Poursuivis<br />

pour détention, consommation et commercialisation de drogues neuf personnes,<br />

dont une femme, ont été placés en détention préventive.<br />

Il faut préciser que l’affaire impliquant un médecin et une pharmacienne,<br />

placés sous contrôle judiciaire, est le plus important coup de filet réalisé ces<br />

jours-ci par les différents services de sécurité, faisant de la lutte contre le grand<br />

banditisme leur priorité. Pour rappel, la brigade de lutte contre la drogue de la<br />

police judiciaire de la sûreté de wilaya est informée qu’un individu, un repris de<br />

e mot d’ordre de grève lancé par<br />

L la fédération des travailleurs de<br />

la formation et de l’enseignement<br />

professionnels a été suivi dans la majorité<br />

des établissements du secteur<br />

de la wilaya, où le taux du débrayage<br />

a dépassé, selon les syndicalistes, les<br />

80%. La révision du statut particulier,<br />

le régime indemnitaire au même titre<br />

que celui de l’éducation nationale,<br />

ainsi que la généralisation des primes<br />

SETIF-MALL (LES TOURS D’EL AALI)<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

construite seront entourés par des jardins et espaces<br />

verts représentant 60% de la superficie totale du<br />

projet. Pour sa réalisation l’entreprise chargée des<br />

travaux embauchera dans un premier temps, plus<br />

de 600 travailleurs (manœuvres, maçons, plâtrier,<br />

ferrailleurs et autres). Dans une seconde phase,<br />

ce chiffre sera multiplié par deux. Une fois livré,<br />

le Sétif-Mall fournira pas moins de 1500 emplois<br />

directs. Pour Rachid Khanfri, le patron de Prombati,<br />

l’acquéreur des Tours, le projet d’El Aali est<br />

une autre prévalue pour non seulement la ville mais<br />

pour toute la région, pour ne pas dire le pays entier.<br />

Il dira, non sans fierté: «Après les péripéties liées<br />

aux études et choix d’entreprise devant le réaliser,<br />

le projet d’El Aali est en voie de concrétisation ; je<br />

profite de l’opportunité pour rendre un grand hommage<br />

au président de la République qui a appuyé<br />

Le projet occupe une superficie totale de 1 822 m 2<br />

4 kg de kif saisis<br />

le premier mall national. La position du premier<br />

magistrat du pays est un signe d’encouragement<br />

pour les opérateurs économiques nationaux ; à<br />

travers un tel projet, nous essayons de démontrer<br />

que l’investisseur algérien est à la fois capable de<br />

rivaliser avec les étrangers, et de proposer des projets<br />

sérieux et porteurs. Ce genre de projets booste<br />

la croissance qui ne peut se faire sans activité et<br />

consommation. Je ne dois pas en outre oublier le<br />

rôle jouer par le wali qui n’a ménagé aucun effort<br />

pour nous aider à surmonter les contrariétés et<br />

obstacles rencontrés. Même s’il va donner une<br />

autre dimension à la ville de Sétif, ce projet est dédié<br />

à tous les Algériens.» Le patron de Prombati attend,<br />

à l’instar de ses compatriotes, avec impatience<br />

le début de 2015 pour voir un rêve se transformer<br />

en réalité. Kamel Beniaiche<br />

justice de surcroît, tente d’écouler des psychotropes au niveau de Bab Essakra<br />

(centre-ville) où il a été arrêté en possession de 110 comprimés. En obtenant<br />

le droit (réquisition) pour perquisitionner le domicile du prévenu, les policiers<br />

mettent la main sur 85 g de kif et 10 autres comprimés.<br />

L’interrogatoire du prévenu permet aux enquêteurs de connaître l’identité de<br />

son fournisseur, un habitant de Bougaâ (chef-lieu de daïra situé à 42 km au<br />

nord-ouest de Sétif). La perquisition du domicile du « fournisseur », H. A., 52<br />

ans, permet aux policiers de découvrir 391 comprimés de psychotropes, 44<br />

flacons et 11 ordonnances servies par une seule officine de Bougaâ.<br />

Lamri Bentayeb<br />

FORMATION PROFESSIONNELLE<br />

La grève largement suivie<br />

pédagogiques, de documentation au<br />

profit des intendants et des agents des<br />

services économiques, sont les principales<br />

revendications des travailleurs<br />

du secteur. Ces derniers exigent la<br />

titularisation des contractuels, la révision<br />

des modalités de promotion du<br />

personnel ainsi que le calendrier des<br />

vacances, inapproprié selon de nombreux<br />

enseignants contactés par nos<br />

soins. «Il est temps de réviser le statut<br />

particulier, caractérisé par des injustices<br />

pléthoriques. Figurez-vous qu’un<br />

professeur de l’enseignement professionnel<br />

(PEP), titulaire d’un diplôme<br />

universitaire est classé à la catégorie<br />

11 alors qu’un professeur de l’enseignement<br />

moyen (PEM) se trouve à la<br />

catégorie 12. Ceci est valable pour le<br />

professeur spécialisé de l’enseignement<br />

professionnel (PSEP I) classé à<br />

la 12 au lieu de la 13, comme c’est le<br />

cas pour les licenciés de l’éducation<br />

nationale. Ces deux exemples ne sont<br />

que des échantillons d’une montagne<br />

de problèmes auxquels sont confrontés<br />

les fonctionnaires du secteur. Le<br />

moment est donc venu de changer les<br />

choses car la situation du secteur, le<br />

parent pauvre de la fonction publique,<br />

ne peut plus durer», diront les grévistes,<br />

fiers d’avoir réussi ce premier<br />

débrayage. Leïla Benani


Propos recueillis par<br />

Fayçal Métaoui<br />

«Percées ou le retour du désordre»<br />

est le titre de l’œuvre que vous exposez<br />

ici Musée national de l’art moderne<br />

et contemporain d’Alger. Avec vous,<br />

un bâtiment officiel prend une autre<br />

allure, une autre dimension… D’où<br />

vous est venue toute cette matière ?<br />

C’est de la matière que je prends dans<br />

la rue. Je fais tout le temps des photos.<br />

J’ai eu l’idée de mettre tout cela ensemble<br />

autour d’un bâtiment. Avant la révolution<br />

de janvier 2011, nous n’avions<br />

pas du tout le droit de nous promener<br />

avec un appareil photo en Tunisie. Il était<br />

interdit de prendre des photos. Après, je<br />

m’en suis donné à cœur joie. J’ai choisi<br />

ce bâtiment officiel avec des fenêtres<br />

réfléchissantes et opaques. Je voulais<br />

faire émerger le pays réel, le pays souterrain,<br />

à travers les fenêtres. Cela fait<br />

longtemps que j’étais prise par l’envie<br />

de photographier les policiers. J’en ai<br />

profité cette fois-ci. Les policiers de la<br />

circulation sont souvent nonchalants. Ils<br />

ne sont pas les plus redoutables. Je travaille<br />

de façon sérielle. Je fais des séries<br />

de photos généralement.<br />

Vous réfléchissez au sujet ou vous<br />

le faites d’une manière spontanée ?<br />

Non, je ne réfléchis pas sur un sujet.<br />

J’ai des envies. Il y a des choses qui<br />

m’interpellent fortement, comme les fenêtres<br />

bouchées ou les fenêtres avec des<br />

bouts de ficelle. En réalisant ce travail,<br />

je n’ai pas forcément pensé à Alger. M me<br />

Nadira Laggoune (commissaire du Festival<br />

international de l’art contemporain<br />

d’Alger, FIAC) m’a contacté, j’ai dit<br />

pourquoi pas ! A ce moment-là, j’étais<br />

en train de réaliser ce que vous voyez là.<br />

Que cela soit exposé à Alger ou à Tunis<br />

m’importe peu. Tout ce qui est inédit<br />

m’interpelle. Les choses atypiques. Cela<br />

m’interpelle à un niveau artistique. Sur<br />

le plan artistique par exemple, les fenêtres<br />

bouchées sont très intéressantes.<br />

Cette œuvre porte le titre de «Percées<br />

ou le retour du désordre». Quel<br />

désordre ?<br />

En Tunisie, tout était cadenassé auparavant.<br />

Aujourd’hui, ça bouge de toutes<br />

parts, des choses émergent… Il n’y a de<br />

vie que dans le désordre !<br />

La création artistique en Tunisie se<br />

porte-t-elle mieux aujourd’hui avec<br />

la fin de la dictature et l’arrivée des<br />

islamistes ?<br />

Cette création continue normalement.<br />

C’est le chantier intégral en Tunisie.<br />

A tous les niveaux. On veut nous<br />

mettre la pression. Mais, on résiste.<br />

Avant de venir à Alger, j’ai participé à<br />

une manifestation le matin, l’après-midi<br />

j’ai pris l’avion (…). J’ai toujours travaillé<br />

en Tunisie. J’y ai fait mes études<br />

et j’ai construit ma carrière artistique.<br />

Tout mon travail est axé sur la société<br />

tunisienne.<br />

La révolution est-elle un thème de<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011- 16<br />

CULTURE<br />

AÏCHA FI<strong>LA</strong>LI. Photographe et désigner tunisienne<br />

Le désordre et la vitalité<br />

● L’œuvre de Aïcha Filali est exposée au Musée national de l’art moderne et contemporain<br />

d’Alger (Mama) à la faveur du troisième Festival international de l’art contemporain<br />

(FIAC 2011).<br />

Tunis. Avenue<br />

Bourguiba. Un<br />

bâtiment public<br />

aux fenêtres<br />

opaques. Le<br />

siège du ministère<br />

des Affaires de la femme,<br />

de la famille, de l’enfance et<br />

des personnes âgées. «Autant<br />

mettre tous les défavorisés<br />

dans le même bâtiment», soutient<br />

Aïcha Filali, designer,<br />

céramiste et photographe tunisienne.<br />

Ce bâtiment officiel,<br />

presque sans vie, s’anime avec<br />

des «percées» de la Tunisie<br />

profonde, celle que le régime<br />

de Zine Al Abidine Ben Ali<br />

Leila Trabelsi a délaissé pendant<br />

plus de vingt ans. Les<br />

fenêtres fermées et monotones<br />

prennent des couleurs de la<br />

vie ordinaire. Aïcha Filali a<br />

sillonné Tunis, loin des palais<br />

de Carthage, La Goulette et El<br />

Marsa, pour prendre des photos<br />

de maisons et fenêtres.<br />

Avec un poétique montage, le<br />

bâtiment porte soudainement<br />

«le désordre» du vécu des<br />

Tunisiens, ceux qui vivent la<br />

misère du temps qui passe.<br />

«Laisser le désordre advenir,<br />

ne pas en avoir peur ; c’est le<br />

signe même de la vitalité…»,<br />

soutient l’artiste. L’œuvre de<br />

Aïcha Filali est exposée au<br />

Musée national de l’art moderne<br />

et contemporain d’Alger<br />

(Mama) à la faveur du troi-<br />

sième Festival international<br />

de l’art contemporain (FIAC<br />

2011). Ancienne directrice de<br />

l’Institut des beaux-arts de Tunis,<br />

Aïcha Filali dirige le Centre<br />

des arts vivants de Radès.<br />

Depuis plus de quinze ans, elle<br />

a exposé partout. Chacune de<br />

ses expositions portent un ti-<br />

tre : «Portraits», en 1984, «Terre,<br />

fer, bois et or», en 2000,<br />

«Univers féminin» en 2005, et<br />

«Le parcours monstrueux» en<br />

2006. Aïcha Filali est auteur<br />

de deux belles biographies sur<br />

Yahia Turki, le père fondateur<br />

des arts plastiques en Tunisie,<br />

et sur Safia Farhat, une pion-<br />

«C’est le chantier intégral<br />

en Tunisie !»<br />

nière de la peinture tunisienne.<br />

Le Centre des arts vivants<br />

de Radès a été créé par Safia<br />

Farhat qui fut (elle est décédée<br />

en 2004) décoratrice, dessinatrice,<br />

tapissière, peintre et céramiste.<br />

Elle était un modèle<br />

pour Aïcha Filali.<br />

Fayçal Métaoui<br />

création pour vous ?<br />

Non. Nous avons vu tellement de<br />

choses ces derniers mois. Il y a eu des<br />

changements. Les artistes sont sensibles<br />

à ce qui les entoure, que ce soit<br />

une situation morte ou une situation de<br />

bouillonnement. Il n’a pas besoin de le<br />

dire (…) Moi, j’ai toujours fait ce que je<br />

voulais bien avant la révolution. Il suffit<br />

de savoir comment dire les choses. Et, je<br />

sais que j’ai fait un travail relativement<br />

osé. J’ai exprimé un point de vue d’une<br />

certaine manière. Je n’ai jamais eu de<br />

problème ni de censure ni de quoi que ce<br />

soit. Je fais du désign, de la céramique,<br />

de la couture, je fabrique des bijoux…<br />

La Tunisie est-elle sur la bonne<br />

voie ?<br />

On souhaite la réussite de la révolution.<br />

Mais, nous n’avons aucune<br />

garantie. On ne sait pas. On est dans<br />

l’aventure, ça fluctue de jour en jour.<br />

Aujourd’hui, tout le monde s’intéresse<br />

aux questions politiques. Ceux qui<br />

étaient braqués sur le sport ont changé<br />

et parlent de politique. C’est une bonne<br />

chose ! (…) L’émeute qui a suivi la diffusion<br />

du film Persepolis par Nessma<br />

TV relevait de la manipulation. Ce film<br />

a été projeté en Tunisie il y a deux ans. Il<br />

a eu le visa de toutes les autorités sans<br />

soulever de vagues. Il est resté en salles<br />

pendant plus de trois semaines sans provoquer<br />

d’émeutes. On a donc vraiment<br />

cherché la petite bête. C’est franchement<br />

ridicule. F. M.<br />

PHOTO : D. R.<br />

VU À <strong>LA</strong> TÉLÉ<br />

Soltani, tête de pont ?<br />

Par A.Merad<br />

A<br />

près sa virée au Qatar où il a été reçu au plus haut sommet<br />

dans le cadre d’une visite privée, le leader du MSP avait<br />

dans son agenda une consultation — à la demande de son<br />

hôte — de plus de deux heures avec l’ambassadeur US en Algérie.<br />

Si la propagation du fondamentalisme dans le Maghreb comme<br />

mode de gouvernance entre dans le nouveau plan de domination<br />

du département d’Etat, et donc justifie tout à fait la curiosité du<br />

diplomate américain dont on comprend aisément l’obligation de<br />

s’informer sur le «cas algérien» qui baigne encore dans le flou artistique,<br />

c’est l’intrusion de ce micro Etat arabique dans l’exploitation<br />

du phénomène islamiste dans notre région qui suscite des interrogations.<br />

Soltani n’est assurément pas allé pour faire du tourisme<br />

dans ce pays qui cherche visiblement à doubler l’Arabie Saoudite<br />

dans ce rôle de mentor à la puissance d’argent et auprès duquel il<br />

faut désormais venir prendre ses orientations. Lorsqu’on sait qu’au<br />

Maroc la présence des représentants qataris était bien visible lors<br />

des dernières élections législatives et surtout leur action directe<br />

dans la «guerre libyenne» qui s’est terminée par l’installation d’un<br />

pouvoir inspiré de la charia, le doute n’est plus permis sur la redistribution<br />

des cartes géostratégiques qui est en train de s’opérer subrepticement<br />

dans le monde arabo-musulman et à laquelle l’Algérie<br />

ne pourrait échapper. Comment donc l’influence islamiste qatarie<br />

pourrait-elle s’exercer dans un pays comme le notre, où les grands<br />

soulèvements révolutionnaires de masse à l’image de ceux qui ont<br />

bouleversé les systèmes en Tunisie ou en Egypte n’ont pas eu lieu<br />

dans la lancée des printemps arabes ? Pour l’heure, rien de palpable<br />

encore n’apparaît, si ce n’est cette fièvre subite qui s’est emparée<br />

du mouvement islamiste le mieux structuré représenté par le MSP,<br />

notamment de son premier responsable qui rêve d’un destin plus<br />

grand que le strapontin qu’il occupe actuellement dans l’Alliance<br />

présidentielle, et qui indique que c’est dans cette direction qu’il faut<br />

imaginer l’existence d’un solide relais ou d’une passerelle . Soltani,<br />

en tout état de cause, depuis la montée des islamistes en Tunisie et au<br />

Maroc, se sent pousser des ailes et fait tout pour attirer l’attention sur<br />

lui, histoire de dire que son tour est proche de prendre sa revanche<br />

sur un Pouvoir qui au nom de la réconciliation nationale lui a fait faire<br />

les tâches les plus ingrates comme celles de faire semblant, pour<br />

rendre crédible une coalition politique que le commun des Algériens<br />

considère comme une mascarade. Non content de narguer l’opinion<br />

publique algérienne en acceptant le déplacement idéologique au<br />

Qatar au moment où ce pays est suspecté de vouloir récupérer les<br />

dividendes religieuses des luttes menées par la jeunesse arabe pour<br />

faire tomber les dictatures, le leader du mouvement de la société<br />

de paix (ex-Hamas) s’est cru en position de force pour lancer un<br />

appel pressant au rassemblement de la mouvance islamiste, celle sur<br />

laquelle il s’appuiera le jour venu où il aura besoin de toutes les voix<br />

de la victoire lors des prochaines consultations électorales : «Les<br />

circonstances actuelles, professe-t-il, obligent la mouvance islamiste<br />

en Algérie à s’allier.» Il ajoute péremptoirement : «Ce qui se<br />

passe dans le monde arabe montre que les peuples veulent être gouvernés<br />

par les islamistes.» Voilà, c’est on ne peut plus clair dans sa<br />

tête. En disant que sa famille politique veut avoir les mêmes droits<br />

et les mêmes devoirs que les autres partis de l’Alliance, Soltani fait<br />

sienne l’ambition de retourner en sa faveur la situation en prenant<br />

carrément la direction du gouvernement en attendant les plus hautes<br />

charges de l’Etat. Et il s’y attelle dès à présent en faisant carrément<br />

dans… l’agitation contestataire, voire dans l’opposition, lui qui a<br />

toujours trouvé la bonne mesure pour se planquer dans le confort<br />

du système, avec comme règle de cautionner toutes ses dérives. Le<br />

veto qu’il a opposé par exemple à l’adoption de la loi sur les partis<br />

pour ne pas s’attirer les foudres des radicaux de l’ex-FIS qui ne désespèrent<br />

pas de revenir sur la scène atteste de sa volonté de prendre<br />

quelques distances avec le Pouvoir mais sans lâcher la proie pour<br />

l’ombre. L’homme est prudent mais très calculateur. S’il considère<br />

que l’islamisme constitue une panacée de substitution aux maux qui<br />

rongent le pays par le seul fait de vouloir moraliser la société, il ne<br />

peut oublier pour autant que la mouvance qu’il incarne a une part de<br />

responsabilité identique à celles du FLN et du RND dans l’échec de<br />

la gestion bouteflikienne. Comment, alors, prétendre se présenter<br />

en sauveur en traînant plusieurs casseroles à la fois ? D’autant que<br />

le MSP qui n’est encore qu’au stade de l’illusion n’a pas la cote populaire<br />

capable de lui garantir les pronostics qu’il escompte. Soltani<br />

n’a pas de charisme, et sa carte de visite principale aura été d’avoir<br />

réussi sans trop de dégâts un entrisme politique qui ne pourrait<br />

suffire pour jouer dans la cour des grands. D’autant qu’il faudrait<br />

compter avec le FLN et le RND qui en absorbant déjà depuis longtemps<br />

les thèses islamistes ne sont pas près de lâcher le morceau, la<br />

rente a encore de beaux jours devant elle. Alors, Aboudjerra, simple<br />

tête de pont où sérieux postulant pour une ramification islamiste au<br />

Maghreb qui fait craindre les pires incertitudes à la société algérienne<br />

déjà très malmenée par les déséquilibres idéologiques ? Quand<br />

Louisa Hanoune déclare aujourd’hui que le FIS est responsable de<br />

la tragédie nationale que nous avons tous vécue dans notre chair,<br />

alors qu’elle avait cautionné à l’époque le traité de St Egidio qui<br />

voulait réhabiliter le parti intégriste, que faut-il comprendre à ce jeu<br />

politique à l’algérienne qui change au gré des circonstances ? Mais,<br />

au moins, les islamistes et leurs alliés occupent le terrain, que dire<br />

de l’attitude des démocrates, intellectuels et société civile y compris<br />

qui se complaisent dans leur silence… Rien n’est fatal pour les malheurs<br />

qui arrivent. A. M.


Franchement, à part le passage<br />

éclair d’Oliver Stone, qui a dû<br />

nous coûter bonbon pour venir<br />

à Alger, il ne reste qu’un<br />

programme poussif qui semble<br />

avoir été fait sur catalogue<br />

ou par téléphone... Et qu’on ne vienne pas<br />

nous bercer avec ce label dépassé, ce cliché<br />

aujourd’hui ridicule de «cinéma engagé»<br />

qui n’existe hélas que dans l’esprit du ministère<br />

de la Culture. Un film est réjouissant<br />

ou ne l’est pas. C’est tout. Une œuvre<br />

a un rôle éducatif, esthétique. Si les films<br />

de Michael Moore et d’Oliver Stone étaient<br />

d’inégale qualité, personne n’irait les voir.<br />

Tout récemment, The Lady de Luc Besson<br />

est sorti à une période politique cruciale<br />

(dans la vie de la Birmanie), mais personne<br />

n’a dit que c’était un film «engagé». C’est<br />

une œuvre magnifique, tout simplement.<br />

A Alger, on souffre d’un mal incurable<br />

et qui nous fait rougir de dépit quand on<br />

est à l’étranger. C’est l’insuffisance et<br />

l’incompétence notoires des institutions<br />

culturelles qui sont incapables d’organiser<br />

des manifestations de haut niveau. Le niveau<br />

des rencontres cinématographiques à<br />

Alger même a chuté quand la Cinémathèque<br />

d’Alger a cessé d’être un centre vital<br />

et incontournable de la cinéphilie. L’amère<br />

ironie, c’est que le Festival du film engagé,<br />

événement faussement cinématographique,<br />

a eu lieu à la Cinémathèque, cette<br />

salle qui se souvient encore de l’époque<br />

célèbre du duo d’esthètes : Ahmed Hocine<br />

et Boudjemaâ Karèche. On se pose alors la<br />

question : à quoi a servi ce Festival du film<br />

engagé ? Combien a-t-il coûté au Trésor<br />

public ? A qui était-il destiné ?... Finalement,<br />

c’est Oran qui a fait des avancées<br />

remarquables dans ce domaine. Il y avait<br />

une aura internationale authentique dans le<br />

déroulement des premiers festivals du cinéma<br />

arabe, sous la présidence de Hamraoui<br />

Habib Chawki. On ignore ce qui se passe,<br />

aujourd’hui que le ministère de la Culture<br />

a mis la main dessus. Grâce à la manifestation<br />

oranaise, l’Algérie avait alors brillé<br />

d’une aura prestigieuse, authentique dans<br />

la sphère des festivals internationaux pen-<br />

Générale de la pièce<br />

Le Miroir<br />

■ Le théâtre régional de Mascara est l’hôte de<br />

l’Office national de la culture et de l’information<br />

(ONCI), ce soir à 18h, à la salle Atlas de Bab El<br />

Oued, Alger. La générale de la pièce Le Miroir écrite<br />

par Samir Meftah et mise en scène par Mohamed<br />

Frimahdi y sera étrennée.Une seconde<br />

représentation est prévue demain, à 16h, toujours<br />

à l’Atlas. Le journaliste et critique de théâtre,<br />

Samir Meftah, a commis un texte très actuel. «Cela<br />

se passe dans un hôpital psychiatrique mettant en<br />

scène quatre personnages. Un médecin — ayant<br />

exercé en Irak durant la guerre — et son frère, un<br />

infirmier et un patient. Et ces comparses veulent<br />

changer le monde. C’est un huis clos dialectique<br />

entre ces comparses… C’est une dialectique entre<br />

ces quatre personnages ayant pour objectif :<br />

réformer le monde. Le texte Le Miroir est ponctué<br />

de messages politiques, pacifiques et humanistes.<br />

Ainsi que de valeurs cardinales universelles. Et<br />

puis, un message anti-guerre. Le médecin a été<br />

volontaire en Irak. Il a vécu l’horreur et la tragédie<br />

de la guerre…», commentera l’auteur du Miroir.<br />

K. Smaïl<br />

Al Mir’at (Le Miroir); Samir Meftah Texte théâtral.<br />

Editions Dar Al Abakira (2011)<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 17<br />

CULTURE<br />

FESTIVAL DU FILM ENGAGÉ<br />

Ni fl eurs ni couronnes<br />

● On ne gardera pas un souvenir impérissable du Festival du film engagé d’Alger ● Si dans cette<br />

affaire le ministère de la Culture s’obstine à choisir l’improvisation totale, sa crédibilité même risque<br />

encore d’en souffrir, plus encore qu’elle ne l’est déjà dans d’autres domaines, d’autres manifestations<br />

qui ont coûté des milliards à l’Etat et dont le résultat fut de piètre niveau, d’impact nullissime.<br />

CE SOIR À 18H À <strong>LA</strong> SALLE AT<strong>LA</strong>S<br />

dant au moins deux années consécutives consécutives. néphile et typiquement oranais qui a rempli<br />

Le pari a été hautement tenu, et le festival a les salles, dont certaines comme le théâtre<br />

rigoureusement tenu son pari, à tous les ni- Abdelkader Alloula, les salles Maghreb et<br />

veaux, accueil, programmation, colloques. Saâda ont failli craquer certains jours sous<br />

Sans compter la jubilation du public très ci- son poids. Azzedine Mabrouki<br />

Musique classique<br />

Sandra et Claas Hamaïdi,<br />

une aff aire de famille<br />

■ Sandra Hamaïdi et son petit frère, Claas, sont deux<br />

petits doués de la guitare et de la flûte. Ils ont<br />

démontré leurs prouesses dernièrement en participant<br />

au concours de musique classique, organisé du 12 au<br />

15 novembre à la maison de la culture Mouloud<br />

Mammeri de Tizi Ouzou, et ce, en hommage à la<br />

mémoire du musicien compositeur universel, Mohand<br />

Iguerbouchène. Les deux enfants avaient alors<br />

subjugué toute la salle, y compris le jury même, qui n’a<br />

d’ailleurs pas hésité à décerner, au terme du concours,<br />

le premier prix, dans la catégorie des duos, aux deux<br />

prodiges Hamaïdi, malgré une concurrence serrée<br />

entre les participants venus d’Alger, de Bouira et de Tizi<br />

Ouzou. Les concourants de Tizi Ouzou étaient, pour la<br />

plupart, des élèves ayant fait l’école supérieure de<br />

musique, contrairement aux deux adolescents lauréats<br />

du premier prix. Passionnée de la guitare, Sandra,<br />

15 ans, est en 1 re AS lettres au lycée Manseri Amar de<br />

Ouacif. Son cadet, Claas (11 ans), est, lui, collégien au<br />

CEM d’Aït Touddert, un «mordu», tout comme sa sœur,<br />

de la flûte et de la guitare, ainsi que d’astronomie. En<br />

2005, alors qu’ils avaient à peine la taille de leurs<br />

instruments musicaux, les deux bambins<br />

commençaient à s’imprégner de la musique. Leurs<br />

parents ne demandaient pas plus pour les encourager,<br />

en leur achetant des instruments nécessaires et en<br />

engageant même pour eux un professeur de musique,<br />

Merzouk Lachmot en l’occurrence, pour les initier au<br />

solfège. Depuis, c’est de cours de musique qu’ils<br />

meublent leurs week-ends en compagnie de leur<br />

professeur. Une habitude qui les enchante et les<br />

passionne au fil du temps. Aujourd’hui, les partitions<br />

de musique n’ont aucun secret pour nos deux joueurs,<br />

qui réussissent à exécuter des morceaux musicaux des<br />

plus complexes.<br />

L’année dernière, Sandra et Claas ont obtenu haut la<br />

main le premier prix du Festival scolaire de musique à<br />

Boumerdès. Dans l’édition de cette année du même<br />

festival, c’est encore le talentueux Claas qui a eu le<br />

premier prix en solo. Toujours l’année dernière, les<br />

deux adolescents, véritables graines de stars, avaient<br />

également été sacrés détenteurs du premier prix en<br />

catégorie trio. Cette année, ils obtinrent la 1 re place duo<br />

au concours de la musique classique Iguerbouchène à<br />

Tizi Ouzou, ainsi qu’un prix d’encouragement pour la<br />

virtuose Sandra. Les deux enfants, rappelons-le, jouent<br />

exclusivement de la musique classique. Ils ont comme<br />

préférence en goûts musicaux, les Idir, Cherif<br />

Kheddam, puis Mozart, Beethoven, Bach…, dont ils<br />

réussissent admirablement à présenter des morceaux<br />

de meilleur choix.<br />

De grands noms de la musique universelle, au parcours<br />

quelque peu semblable à celui emprunté par nos deux<br />

petits Hamaïdi, que leur avenir attend de pied ferme<br />

pour les porter au pinacle. Achour Hocine<br />

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HORIZONTALEMENT : 1.Extraordinaires 2.Jeune étourdi.<br />

Lettre grecque. Actionné 3.Flics de choc. Points opposés.<br />

Artiste 4.Chef d'œuvre. Trouble. Plantes grimpantes 5.<br />

Fatiguera. Insensibles 6.Fixés par des clous. Blason 7.Avant 1<br />

nous. Saisons. Conviendra. Hors chant 8.Danse. Terrier<br />

2<br />

anglais 9.Demi-tour. Dialecte. Bugle à fleurs jaunes. Sélection<br />

10.Formuler. Grivoise. Possessif 11.Nacre. Brûle 12. 3<br />

Fédération de foot. Enzyme. Grand vautour 13.Plante potagè- 4<br />

re. Parcourue de nouveau des yeux. Largeur d’étoffe 14.<br />

5<br />

Regimber. Roche poreuse. Arceau pour monter à cheval 15.<br />

Née. Eculé. Courant d’Eire.<br />

6<br />

VERTICALEMENT : 1.Ils sont les premiers sur les lieux<br />

7<br />

d'accidents. Hurlement 2.Elément de construction. Morts<br />

depuis peu 3.Possessif. Code postal. En forme de ballons de 8<br />

rugby 4.Assimilé. Epoque. Monnaie asiatique. Passionné pour 9<br />

5.Parfum. Là 6.Deux sur trente. Mettrait en exposition 7.<br />

10<br />

Fleuve de Russie. Thymus de veau. Premier en calcul 8.<br />

Organisation secrète. Avant Lanka. Il était au service d'un sei- 11<br />

gneur 9.Tel un ver. Ciment de cuisine. Cri des bacchantes 10.<br />

12<br />

Aspect. Poissons. Eléments de trousseau 11.Outrepassera. Est<br />

tout ouïe 12.Mesure de capacité. Faire se succéder régulière- 13<br />

ment 13.Anneau de mousse. Fin de verbe. Avant patres. Deux 14<br />

pour Néron 14.Touchée. Métal symbolique. Faire périr 15.<br />

15<br />

Mouvements brusques. Ventilera.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉ<strong>DE</strong>NT : HORIZONTALEMENT :<br />

1.PARADISIAQUES 2.RINGARDS. US. AME 3.ER. IN. FETI<strong>DE</strong>S 4.<br />

SEUL. EON. USAI 5.EDREDON. UTE. ETC 6.RA. OPINIATRETE<br />

7.V<strong>LA</strong>N. ELUE. SES 8.AERIENS. LX 9.MESANGE. OBOLE 10.ILET.<br />

GO. RN. RUES 11.OUR. <strong>DE</strong>BRAYAIT 12.NE. <strong>LA</strong>. EU. LETALE 13.<br />

SUTURER. RO<strong>DE</strong>RA 14.RAIDS. LUNE. DIT 15.ISO. SERIE. SUE<strong>DE</strong>.<br />

Biffe Tout N° 3067<br />

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Définition<br />

du mot encadré<br />

Dont les sentiments changent souvent, peu fidèle en amour.<br />

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Tout Codé N° 3067<br />

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3<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉ<strong>DE</strong>NT :<br />

QUIÉTU<strong>DE</strong> - WILL SMITH<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉ<strong>DE</strong>NT :<br />

HORIZONTALEMENT : TRAITRISE / EVASIONS / ANIMAL / ET / OS / FER / RUER / MISA /<br />

IRONIE / P<strong>LA</strong>IE / RUE / LISERES / SET / EMET / <strong>LA</strong>VERA / REA / GENAI / SURE / TSE<br />

VERTICALEMENT : GRENOUILLERES / AVISERAIT / AU / SIAM / ROIS / TSAR / NEE / AGE /<br />

GRIL / MI / REVE / IO / FIEREMENT / USNEES / USERAS / ESTRA<strong>DE</strong> / TAIE.<br />

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N<br />

E<br />

F<br />

L<br />

E<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous et<br />

vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />

3<br />

9<br />

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El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 23<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

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mise en<br />

accord<br />

dignité de<br />

prêtre<br />

demeurent<br />

mimai<br />

numéral<br />

anglais<br />

accords<br />

nœud<br />

ferroviaire<br />

crack<br />

avant pâtres<br />

île de corail<br />

aven<br />

vante les<br />

mérites de<br />

grand<br />

loch<br />

Quinze sur 15 N° 3067<br />

VERTICALEMENT : 1.PRESERVATIONS 2.AIREDALE. LUEURS 3.RN.<br />

UR. ARMER. TAO 4.AGILE. NIET. LUI 5.DAN. DO. ES. DARDS 6.IR.<br />

COPINAGE. ESE 7.SDF. NI. SNOBER 8.ISEE. NE. RU. LI 9.<br />

TOUILLERA. RUE 10.QUINTAUX. NYLON 11.USD. ETE. AE<strong>DE</strong>S 12.<br />

EU. ABRITE 13.SASSEES. OUTAR<strong>DE</strong> 14.ATTELLE. <strong>LA</strong>ID 15.<br />

<strong>DE</strong>LICES. ESTE. TE.<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles.<br />

Les lettres qui n'auront<br />

pas été cochées serviront<br />

à former le mot défini ci<br />

dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Qui aime à se venger<br />

(10 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

SCARIFIAGE<br />

ABATTANT - ABDOMEN - BADIGEON -<br />

BATAR<strong>DE</strong>AU - CALEN<strong>DE</strong>S - CAUSALE -<br />

<strong>DE</strong>TRUIRE - DOTATION - ENCLUME -<br />

ENGANE - FOUCA<strong>DE</strong> - FOUINE - GENCIVE -<br />

GENOU - HAGARD - HAST - ILEITE - IMITER<br />

- LOURER - LUNE - MASSE - MATE - NEFLE -<br />

POMELO - POMPILE - REMORDS - RENEGAT<br />

- SANGUINE - SARGASSE - TOUFFEUR -<br />

TOURNANT - VOUSSOIR - VRAIMENT<br />

mise à<br />

l’épreuve<br />

entourés<br />

chances de<br />

gagner<br />

chien<br />

assistée<br />

parti<br />

africain<br />

feuilletées<br />

état de<br />

dépendance<br />

vallée<br />

symbole<br />

où l’on a<br />

vu le jour<br />

capitale<br />

africaine<br />

Mots Croisés N°3066<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Solennel. II- Homme riche - Dévoilé. III- Princesse<br />

disparue - Conspuant. IV- Harmonie d’ensemble<br />

-Unir. V- Punaises d’eau. VI- Excites -Travaux, en<br />

bref. VII- Gaz de pub - Il sort d’un coffre. VIII- Gaz<br />

rare - Soit. IX- Pas dehors - Il joue en double. X- Guère<br />

douteux - Petits chemins.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Résistantes. 2- Passereau - Tableau de maître. 3- Plomb<br />

- Fait d’influencer les esprits. 4- Dédaigneuses. 5- Mention<br />

de copie - Etablissement en abrégé - Possessif. 6- Délassé.<br />

7- Plantes - Anaïs de Paris. 8- Plates-formes de gare -Copulative.<br />

9- A recenser - Ordre donnée. 10- Déformées.<br />

SOLUTION N° 3065<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- HOTELIERES II- OVIBOS - ANE. III- ROC - TA-<br />

RINS. IV- RI- SES. V- IDIOTIE - MI. VI- PERMIS -<br />

FIL. VII- OREE. VIII- LINEAIRE. IX- ETE - DO - MI.<br />

X- RESSENTIES.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- HORRIPILER. 2- OVOI<strong>DE</strong> - ITE. 3- TIC - IRONES.<br />

4- EB - NOM. 5- LOT - TIRA<strong>DE</strong>. 6- ISATIS - ION.<br />

7- OR. 8- RAIS - FREMI. 9- ENNEMIE IE. 10- SESSI-<br />

LES.<br />

Fléchés Express N° 3067<br />

at five<br />

o’clock !<br />

rivière<br />

d’Alsace<br />

issus<br />

mal de<br />

jeunesse<br />

chef<br />

d’œuvre<br />

fin de<br />

verbe<br />

remise<br />

partiede<br />

partie<br />

Erasme<br />

opposé au<br />

néant<br />

lieux de<br />

relâches<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


JEUDI<br />

TF1<br />

06:20 Zoé Kézako<br />

Tonton Bisous<br />

06:45 Tfou<br />

08:25 Téléshopping<br />

09:20 Sœur Thérèse.com<br />

Juliette est de retour<br />

11:05 Las Vegas<br />

Vis leurs vies !<br />

12:00 Les 12 Coups<br />

de Midi !<br />

13:00 Journal<br />

13:55Les feux de l'amour<br />

14:55 La voleuse de Noël<br />

16:35 Les frères Scott<br />

Les sœurs fâchées<br />

17:25 Grey's Anatomy<br />

Repousser les limites<br />

18:20 Une famille en or<br />

19:05 Le juste prix<br />

20:00 Journal<br />

20:50 Julie Lescaut<br />

Pour solde de tous<br />

comptes<br />

22:30 New York, unité<br />

spéciale - La sœur disparue<br />

23:15 New York, unité<br />

spéciale - Le mâle est fait<br />

00:05 New York, unité<br />

spéciale - Double vie<br />

France 3<br />

06:00 Euronews<br />

06:45 Ludo<br />

08:55 Des histoires et des<br />

vies<br />

10:50 Midi en France`<br />

A Chartres<br />

11:50 Le 12/13<br />

13:00 13h avec vous<br />

13:40 Keno<br />

13:45 En course sur France 3<br />

14:05 Inspecteur Derrick<br />

L'assassin de Kissler<br />

15:05 Meurtre au champagne<br />

16:45 Slam<br />

17:25 Des chiffres et<br />

des lettres<br />

18:10 Questions pour<br />

un champion<br />

18:50 19/20<br />

20:00 Tout le sport<br />

20:10 Plus belle la vie<br />

20:35 La grande soirée du<br />

cinéma<br />

20:36 Open Range<br />

23:00 Soir 3<br />

23:35 La grande soirée du<br />

cinéma (Suite)<br />

Hommage à Georges Méliès<br />

23:40 Documentaire<br />

Le voyage extraordinaire<br />

F5-Arte<br />

06:45 Zouzous<br />

08:55 Les maternelles<br />

10:00 Allô Rufo<br />

10:15 L'empire du système<br />

solaire - La bulle bleue<br />

11:10 Phacochère dans tous<br />

ses états<br />

12:05 Zouzous<br />

13:35 Le magazine de la<br />

santé<br />

14:30 Allô, docteurs<br />

15:10 Vu sur Terre<br />

15:35 Je suis l'homme le<br />

plus grand du monde<br />

16:35 Le scandale des U.V<br />

17:30 C à dire ?!<br />

19:00 Arte Journal<br />

19:30 Globalmag<br />

19:55 Voyages en pays<br />

nordiques<br />

20:40 A l'ombre de la haine<br />

22:30 Memphis, Tennessee :<br />

la ville qui transforma le<br />

monde<br />

23:25 Tracks<br />

00:15 L' incroyable alligator<br />

France 2<br />

06:30 Télématin<br />

09:10 Des jours<br />

et des vies<br />

09:30 Amour, gloire<br />

et beauté<br />

09:50 C'est au programme<br />

10:55 Motus<br />

11:25 Les Z'Amours<br />

12:00 Tout le monde veut<br />

prendre sa place<br />

13:00 Journal<br />

14:00 Talk-show<br />

15:10 Comment ça va bien !<br />

16:15 Rex - Ondes troubles<br />

17:10Seriez-vous un bon<br />

expert ?<br />

17:55 On n'demande qu'à en<br />

rire<br />

18:55 N'oubliez pas les<br />

paroles<br />

20:00 Journal<br />

20:35 Des paroles<br />

et des actes<br />

22:20 Infrarouge<br />

22:21 Vivre avec 1500 euros<br />

23:26 Scientologie, la vérité<br />

sur un mensonge<br />

01:10 Journal de la nuit<br />

01:35 Baby Blues<br />

M6<br />

07:20 Disney<br />

Kid Club<br />

08:10 M6 Kid<br />

09:00 M6 boutique<br />

10:05 Tout le monde peut<br />

jouer<br />

10:45 Un, Dos, Tres<br />

Fuir le bonheur<br />

12:45 Le 12 45<br />

13:00 Scènes de ménages<br />

13:45 Un grand-père pour<br />

Noël<br />

15:30 La star et l'enfant<br />

17:40 Un dîner presque<br />

parfait<br />

18:45 100 % mag<br />

19:45 Le 19 45<br />

20:05 Scènes de ménages<br />

20:50 The Good Wife<br />

L'or noir<br />

21:40 The Good Wife<br />

En souffrance<br />

22:30 The Good Wife<br />

Triade<br />

00:15 Damages<br />

Comme un miroir<br />

02:15 Damages<br />

Sous protection<br />

03:10 M6 Music<br />

03:40 Les nuits de M6<br />

TV5Monde<br />

08:00 Le journal de Radio-<br />

Canada<br />

09:05Mixeur, les gouts et les<br />

idées<br />

09:35Jardins et loisirs<br />

10:05 Chroniques d'en haut<br />

10:30 Nec plus ultra<br />

11:05 Le cœur<br />

a ses raisons<br />

11:30 Plus belle la vie<br />

12:05 En voyage !<br />

12:30 Régime et produit<br />

minceur : La grosse arnaque ?<br />

14:00 Les hauts et les bas de<br />

Sophie Paquin<br />

15:35 J'y suis, j'y reste !<br />

Tadoussac<br />

16:30 Questions pour<br />

un champion<br />

17:05 Une heure sur terre<br />

18:35 Qui va à la chasse<br />

20:30 Le journal<br />

de France 2<br />

21:00 Contre enquête<br />

23:00 TV5 monde, le journal<br />

23:55 La grande librairie<br />

PHOTO : D.R.<br />

PHOTO : D.R.<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 24<br />

Au programme…<br />

OPEN RANGE FRANCE 3-20:50 (JEUDI)<br />

Charley, Boss, Mose et Button,<br />

quatre cow-boys, convoient du bétail<br />

à travers la prairie. Ils arrivent en vue<br />

d'Harmonville, petite ville tombée<br />

sous la coupe de Baxter, propriétaire<br />

terrien tyrannique qui s'est assuré le<br />

soutien du shérif Poole. Un jour qu'il<br />

se rend seul en ville, Mose est passé<br />

à tabac par les hommes de Baxter.<br />

Charley et Boss viennent le<br />

récupérer. Ils se rendent compte que<br />

Baxter les provoque et veut les faire<br />

plier devant son autorité…<br />

THE GOOD WIFE - L'OR NOIR<br />

M6 - 20: 50 (JEUDI)<br />

Le cabinet d'avocat qui emploie<br />

Alicia prend en charge un dossier<br />

d'une petite compagnie de forage,<br />

qui veut faire valoir ses droits face à<br />

un conglomérat pétrolier. La mise en<br />

cause d'un chef d'Etat sud-américain<br />

rend l'affaire encore plus délicate.<br />

Par ailleurs, Andrew Wiley<br />

soupçonne toujours Alicia dans la<br />

mystérieuse disparition des feuillets<br />

comportant la transcriptons de<br />

l'interrogatoire de Kalinda…<br />

KOH-<strong>LA</strong>NTA TF1 - 20:50 (VENDREDI)<br />

C'est la dernière ligne droite : à la fin de<br />

l'émission, ne resteront plus que<br />

quatre candidats, les finalistes de cette<br />

onzième édition du jeu. Mais pour<br />

l'instant, ils sont encore cinq : aucun<br />

n'entend s'incliner devant les autres et<br />

ils sont tous prêts à tout pour se<br />

qualifier pour la finale. Par conséquent,<br />

l'ultime épreuve d'immunité s'annonce<br />

très disputée. Seul le vainqueur du<br />

dernier totem sera en effet assuré de<br />

participer à la finale…<br />

NCIS : ENQUÊTES SPÉCIALES -<br />

GAME OVER ARTE - 20:50 (VENDREDI)<br />

PHOTO : D.R.<br />

TÉLÉVISION<br />

Les agents du NCIS enquêtent sur le meurtre de caporal Troy<br />

Amstrong. Le corps du soldat a en effet<br />

été découvert mutilé. Certaines<br />

phalanges ont été coupées et des<br />

dents extraites. L'enquête révèle<br />

qu'une femme, qui avait eu plusieurs<br />

rendez-vous avec Amstrong, s'est<br />

récemment servie de sa carte bancaire<br />

pour télécharger des jeux. Au cours de<br />

son interrogatoire, Maxine Edwards<br />

révèle qu'elle se sentait trahie par<br />

Troy, et qu'elle avait voulu lui donner<br />

une bonne leçon en utilisant sa carte<br />

de paiement…<br />

Willow Smith : La fille de Will,<br />

géniale avec Nicki Minaj pour Firebal<br />

Le nouveau single que Willow sort, Fireball, en duo avec la<br />

rappeuse excentrique Nicki Minaj, le clip s'apprête à sortir et<br />

promet d'être costaud.<br />

Tourné au mois de novembre à Los Angeles, le clip est<br />

disponible, depuis le mercredi 7 décembre, mais un teaser<br />

vient d'être délivré et présente l'ambiance de la mise en scène.<br />

Des danseuses débridées accompagnent Willow Smith, qui<br />

bouge comme une déesse aux côtés de son ainée Nicki Minaj.<br />

L'album de Willow doit sortir en avril 2012 et s'appelera Willow<br />

: You Think You Know Me, le tout mené de main de maître par<br />

son mentor Jay-Z, chez qui la gamine est signée.<br />

PHOTO : D. R.<br />

PHOTO : D. R.<br />

VENDREDI<br />

TF1<br />

06:30 Zoé Kézako<br />

Princesse Cosmonaute<br />

06:45 Tfou<br />

08:25 Téléshopping<br />

09:20 Sœur Thérèse.com<br />

Gros lot<br />

11:05 Las Vegas<br />

Bonne Saint-Valentin<br />

12:00 Les 12 Coups de<br />

Midi !<br />

13:00 Journal<br />

13:40 Petits plats en<br />

équilibre<br />

13:55 Les feux de l'amour<br />

14:55 La course au<br />

mariage<br />

16:35 Les frères Scott<br />

Retour au lycée<br />

17:25 Grey's Anatomy<br />

L'art et la manière<br />

18:20 Une famille en or<br />

19:05 Le juste prix<br />

20:00 Journal<br />

20:50 Koh-Lanta<br />

22:20 Spéciale bêtisier<br />

Confessions intimes<br />

02:00 Trafic info<br />

02:05 50 mn Inside<br />

03:00 Sept à huit<br />

France 3<br />

06:45 Ludo<br />

08:55 Des histoires et des<br />

vies<br />

10:50 Midi en France<br />

A Chartres<br />

11:50 Le 12/13<br />

13:00 13h avec vous<br />

13:45 Keno<br />

13:50Inspecteur Derrick<br />

Les chemins de la vie<br />

14:55 Flics toujours<br />

A la recherche de Donna<br />

15:45 Flics toujours<br />

La voix de l'au-delà<br />

16:45 Slam<br />

17:25 Des chiffres et des<br />

lettres<br />

18:10 Questions pour un<br />

champion<br />

18:50 19/20<br />

20:00 Tout le sport<br />

20:10 Plus belle la vie<br />

20:35 Thalassa<br />

En direct de Concarneau<br />

22:35 Soir 3<br />

23:05Vendredi sur un<br />

plateau<br />

01:05 Le match des experts<br />

01:30 Les grands du rire<br />

03:05 Soir 3<br />

F5-Arte<br />

06:45 Zouzous<br />

08:55 Les maternelles<br />

10:00 Allô Rufo<br />

10:15Les temples oubliés de<br />

l'Himalaya<br />

11:10 Géants de l'océan<br />

Combats pour la vie<br />

12:05 Zouzous<br />

13:35 Le magazine de la<br />

santé<br />

14:30 Allô, docteurs<br />

15:10 Vu sur Terre<br />

16:35 Polynésie, la perle du<br />

Pacifique<br />

17:30 C à dire ?!<br />

17:45 C dans l'air<br />

19:00 Arte Journal<br />

19:30 Globalmag<br />

19:55 Voyages en pays<br />

nordiques<br />

20:40 La faille du diable<br />

22:10 Le cerveau et ses<br />

automatismes<br />

La magie de l'inconscient<br />

22:55 Le sous-marin vert<br />

de M. Pilipenko<br />

01:20 Téléchat<br />

France 2<br />

06:30 Télématin<br />

09:10 Des jours et des vies<br />

09:35 Amour, gloire et beauté<br />

09:55 C'est au programme<br />

11:00 Motus<br />

11:30 Les Z'Amours<br />

12:00 Tout le monde veut<br />

prendre sa place<br />

13:00 Journal<br />

14:00 Talk-show<br />

15:10 Comment ça va bien !<br />

16:15 Rex Sous l'œil<br />

d'Anubis<br />

17:10 Seriez-vous un bon<br />

expert ?<br />

17:55On n'demande qu'à en<br />

rire<br />

18:55 N'oubliez pas les<br />

paroles<br />

20:00 Journal<br />

20:35 Une enfance volée<br />

: L'affaire Finaly<br />

22:10 Cold Case : affaires<br />

classées-Chasse aux sorcières<br />

22:55 (Cold Case : affaires<br />

classées - Chasseur de têtes<br />

23:40 Musique<br />

01:00 Dans quelle éta-gère<br />

01:05 Journal de la nuit<br />

M6<br />

06:50 M6 clips<br />

07:20 Disney Kid Club<br />

08:10 M6 Kid<br />

09:00 M6 boutique<br />

10:05 Tout le monde peut<br />

jouer<br />

10:45 Un, Dos, Tres<br />

Indépendance<br />

11:40 Un, Dos, Tres<br />

L'évasion<br />

12:45 Le 12 45<br />

13:00 Scènes de ménages<br />

13:45 Où la magie<br />

commence<br />

15:20 Le visiteur de Noël<br />

16:50A mourir de rire<br />

17:40 Un dîner presque<br />

parfait<br />

18:45 100 % mag<br />

19:45 Le 19 45<br />

20:05 Scènes de ménages<br />

20:50 N.C.I.S. : Enquêtes<br />

spéciales - Game Over<br />

00:10 Nip/Tuck<br />

Au revoir mesdames<br />

01:05 Nip/Tuck<br />

Le divin enfant<br />

02:00 A Night With<br />

Beyoncé<br />

TV5Monde<br />

08:00 Le journal<br />

09:05 Les escapades de<br />

Petitrenaud<br />

09:35 Côté jardin<br />

10:05 Le plus grand<br />

musée du monde<br />

10:30 Nec Plus Ultra<br />

11:05 Le cœur a ses<br />

raisons<br />

11:30 Plus belle la vie<br />

12:05 En pays de…<br />

12:30Vu du ciel<br />

14:00 Qui va à la chasse<br />

16:30 Questions pour un<br />

champion<br />

17:05 Devoir d'enquête<br />

On m'appelle Farid le Fou<br />

18:35 Envoyé spécial<br />

21:00 Fortunes<br />

22:35 Itinéris<br />

23:00 TV5 monde, le<br />

journal<br />

23:55 Les hauts et les bas<br />

de Sophie Paquin<br />

01:25 Patrimoine et<br />

énigmes du monde marin


ON VOUS LE DIT<br />

L’archive administrative<br />

de Bouira en déperdition<br />

Une partie de l’archive<br />

administrative des<br />

communes de la wilaya de<br />

Bouira risque la déperdition.<br />

En effet, cet état des lieux<br />

dure depuis près de deux<br />

ans à la suite d’une<br />

instruction émanant des<br />

autorités de transférer ces<br />

documents vers les bureaux<br />

de la recette des impôts de<br />

la wilaya. Des milliers de documents datant<br />

d’avant l’an 2000 sont exposés à la dégradation<br />

après des mois d’enfermement dans un bureau<br />

humide et sans aération. Le centre d’archive de la<br />

wilaya se trouve à quelques pas de la recette de<br />

Bouira, mais affiche complet. Des citoyens venant<br />

des différentes communes de la wilaya pour<br />

réclamer leurs documents sont contraints<br />

d’attendre des mois. Le chef de service dudit<br />

centre confirme le problème, mais sans pour<br />

autant envisager une solution. Face à cet état de<br />

fait, des centaines de citoyens sont pénalisés par<br />

une situation dont ils ne sont nullement<br />

responsables.<br />

Les premiers essais<br />

du tramway d’Oran en mars<br />

Les premiers essais du tramway d’Oran sont<br />

programmés pour mars prochain, a annoncé le<br />

directeur de régional de l’Entreprise du métro<br />

d’Alger (EMA). Cette première phase d’essais<br />

prévue va permettre de tester les rames, la motrice<br />

et d’autres installations techniques sur une<br />

section de la zone Sidi Maârouf où se trouve la<br />

station de traction jusqu’à Haï USTO, a souligné le<br />

même responsable, lors d’un conseil de l’exécutif<br />

de la wilaya. Il s’agit d’un test à blanc, sans<br />

voyageurs, qui sera effectué le long de cette plateforme,<br />

a-t-il expliqué en indiquant que les tests<br />

seront étendus progressivement jusqu’à la mise<br />

en service définitive du tramway.<br />

Une bretelle d’autoroute<br />

devenue marché<br />

Les passagers de la bretelle reliant le quartier de<br />

Garidi, à Kouba, à la Rocade de Ben Aknoun sont<br />

étonnés de voir l’implantation d’un marché<br />

informel qui gêne grandement la circulation<br />

automobile. A force de compromis avec certains<br />

revendeurs, c’est le temps de la compromission<br />

puisque c’est tout un marché de fruits et légumes<br />

qui est venu cohabiter avec les voitures, dans une<br />

route qui ne sert pratiquement plus à rien puisque<br />

à longueur de journée ce sont de longues files de<br />

véhicules qui s’entrechoquent, tentant de se<br />

frayer un passage au milieu de ces étals et des<br />

inévitables détritus qui sont venus défigurer le<br />

paysage et agresser les citoyens.<br />

Une manœuvre de routine<br />

Ce qui ne devait être qu’une simple manœuvre de<br />

routine a failli tourner au drame. En effet, hier<br />

matin, alors qu’il s’apprêtait à effectuer une<br />

opération de simulation, un groupe de sapeurspompiers<br />

qui circulait à bord d’un camion<br />

spécialisé contre les incendies a été victime d’un<br />

accident de la circulation. Ainsi, le chauffeur du<br />

camion confronté à un automobiliste qui lui refuse<br />

un passage prioritaire se trouve contraint de faire<br />

une manœuvre d’évitement. Le coup de volant<br />

provoque un déséquilibre du camion qui quitte la<br />

route pour se retourner sur le bas côté de la<br />

chaussée. Dans sa chute, il entraîne des blessures<br />

légères chez pas moins 8 passagers, dont un<br />

officier. Après des soins d’urgence prodigués sur<br />

les lieux de l’accident, les 8 blessés ont été<br />

néanmoins évacués vers le service des urgences<br />

médicales situé à Tigditt.<br />

El Watan - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />

Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

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PHOTO : D. R. PHOTO : D. R.<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 25<br />

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />

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Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

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Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

L’ÉPOQUE<br />

INTERVENTION EN NEUROCHIRURGIE<br />

Une première à l’hôpital<br />

de Sidi Ghilès<br />

● L’Etablissement public hospitalier (EPH) de Sidi Ghilès (Tipasa)<br />

aura vécu, hier, un événement exceptionnel.<br />

oute la petite ville de Sidi Ghilès dans la wilaya<br />

de Tipasa en parle. L’événement vient du côté<br />

T de l’hôpital de cette contrée ouest de la capitale,<br />

où le sujet est médical. Il s’agit d’une intervention en<br />

neurochirurgie réalisée par le Pr Deliba Mohamed sur<br />

un patient de Zéralda, âgé de 37 ans et qui souffrait<br />

d’une hernie discale compliquée. Le Pr Deliba est une<br />

référence nationale incontestable dans le domaine de la<br />

chirurgie du bas du crâne, chef de groupe de recherche<br />

dans cette spécialité, il était assisté lors de cette intervention<br />

par une équipe chirurgicale, médicale et paramédicale<br />

de l’EPH de Sidi Ghilès. Cet établissement<br />

du secteur de la santé est déjà pourvu d’un neurochirurgien,<br />

le Dr Bensaâd, alors qu’une neurochirurgienne, le<br />

Dr de Tipasa qui avait accueilli le P<br />

Cheurfi Nouzha, vient d’être mutée dans ce même<br />

hôpital. Désormais, cet EPH situé l’ouest de Tipasa (35<br />

km) est apte à abriter les interventions en neurochirurgie<br />

programmées ou en urgence. «Le champ d’action<br />

de l’EPH de Sidi-Ghilès en matière de neurochirurgie<br />

à moyen terme s’étendra de Zéralda jusqu’à Relizane»,<br />

nous précise le directeur de l’EPH, M. Laïb. Le wali<br />

r Deliba Mohamed la<br />

semaine écoulée avait insisté sur la création d’un pôle<br />

d’excellence en neurochirurgie dans cet EPH de la<br />

wilaya de Tipasa. Il sera d’ailleurs érigé à court terme<br />

en un hôpital hospitalo-universitaire. Grâce à ses performances,<br />

l’EPH de Sidi Ghilès est considéré comme<br />

un pôle d’excellence au niveau de la wilaya de Tipasa<br />

dans certaines spécialités, notamment l’orthopédie,<br />

l’oncologie et la chirurgie infantile. La mammographie<br />

est fonctionnelle. Le service de l’hémodialyse, déjà<br />

construit, attend la réception des générateurs. La DSP<br />

de Tipasa se réjouit de la nouvelle dimension de son<br />

EPH. L’intervention chirurgicale en neurochirurgie<br />

d’hier s’inscrit dans le cadre de l’application d’un<br />

partenariat entre l’établissement hospitalier spécialisé<br />

(EHS) d’Aït Idir (Alger) et l’EPH de Sidi-Ghilès (Tipasa).<br />

Les responsables des deux établissements du<br />

secteur de la santé viennent d’agir en conformité du<br />

décret exécutif n°11-357 du 17 octobre 2011 portant<br />

création, organisation et fonctionnement des EPH et<br />

des EPSP. M’hamed H.<br />

TIRAGE AU SORT <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> COUPE D’ALGÉRIE<br />

Une cérémonie parrainée par Nedjma<br />

● Nombreux étaient ceux qui ont suivi la retransmission de la cérémonie<br />

du tirage au sort de la coupe d’Algérie dont Nedjma est partie prenante.<br />

edjma a parrainé, pour la<br />

Ndeuxième année consécutive,<br />

la cérémonie du tirage au sort des<br />

32es et 16es de finale de la coupe<br />

d’Algérie -2012 organisée dans la<br />

soirée du mardi 6 décembre 2011<br />

au chapiteau de l’hôtel Sheraton<br />

Club des Pins à Alger.<br />

En sa qualité de partenaire in-<br />

défectible du sport national et<br />

sponsor officiel et principal de la<br />

Fédération algérienne de football<br />

et de la coupe d’Algérie, Nedjma<br />

a tenu à s’associer à la FAF et à<br />

la télévision pour partager avec<br />

le public algérien l’ambiance particulière<br />

de cette cérémonie de tirage<br />

au sort de la coupe d’Algérie,<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution El Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan<br />

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

très attendu par les passionnés du<br />

football.<br />

Cette cérémonie retransmise en<br />

direct à la télévision nationale (la<br />

Chaîne terrestre et A3), a vu la<br />

présence de représentants de la<br />

Fédération algérienne de football,<br />

de Nedjma et ceux des clubs de<br />

football participant à cette compétition,<br />

ainsi que des personnalités<br />

du monde sportif et nombre de<br />

professionnels des médias.<br />

Nedjma, amplement engagée<br />

dans le soutien au sport national<br />

et au football en particulier est<br />

aujourd’hui le sponsor officiel de<br />

huit (8) clubs de Ligue I professionnelle,<br />

à savoir la JS Kabylie,<br />

vainqueur de la coupe d’Algérie<br />

2011, l’ASO Chlef, champion<br />

d’Algérie pour la saison sportive<br />

2010-2011, le Chabab de Belouizdad,<br />

la JSM Béjaïa, le Mouloudia<br />

d’Oran, le Mouloudia d’El Eulma,<br />

l’USM El Harrach, le Chabab de<br />

Constantine.<br />

Et deux (2) clubs en Ligue II professionnelle,<br />

à savoir le CA Bordj<br />

Bou Arréridj et l’USM Annaba.<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

autre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

Une Journée<br />

nationale des<br />

produits du<br />

terroir<br />

Dans le cadre de la mise<br />

en relief et la promotion<br />

des produits du terroir<br />

algérien et l’art culinaire<br />

ancestral, la Maison Lahlou,<br />

spécialiste en art culinaire<br />

et le couscous traditionnel,<br />

organise samedi prochain<br />

dans son établissement<br />

à la Safex une Journée<br />

nationale de dégustation<br />

des produits du terroir (2 e<br />

édition). Cette manifestation<br />

se fera avec la collaboration<br />

du ministère du Tourisme et<br />

de l’Artisanat et le ministère<br />

de l’Agriculture, ainsi que le<br />

mouvement féminin algérien<br />

de solidarité avec la famille<br />

rurale. Nombreux sont les<br />

touristes qui souhaitent<br />

goûter une spécialité locale<br />

lorsqu’ils passent un séjour<br />

en Algérie. C’est un moyen<br />

pour eux de faire plus<br />

facilement connaissance avec<br />

la destination choisie. Pour le<br />

territoire, c’est aussi un moyen<br />

de valoriser et soutenir les<br />

producteurs. Entre modernité<br />

et tradition, le touriste, en<br />

quête d’authenticité, est<br />

à la recherche de repères<br />

ancestraux.<br />

Les coups<br />

de filet<br />

de la police<br />

vietnamienne<br />

Le filet de pêche : c’est la<br />

nouvelle arme adoptée par la<br />

police de la ville de Thanh Hoa,<br />

au Vietnam, pour arrêter les<br />

motards pressés d’échapper<br />

aux contrôles. Cette technique<br />

ne s’applique qu’aux amateurs<br />

de rodéos et aux chauffards en<br />

excès de vitesse, a expliqué<br />

le lieutenant-colonel My Duy<br />

Xuan à Tuoi Tre News. «Dès<br />

que nous constatons que le<br />

délinquant cherche à prendre<br />

la fuite, nous lançons le filet<br />

pour bloquer la roue arrière, ce<br />

qui oblige le conducteur<br />

à s’arrêter.<br />

Grâce à ces filets de pêche,<br />

nous avons déjà arrêté 21<br />

motards à plusieurs grands<br />

carrefours ainsi que sur la<br />

tronçon de l’autoroute 1A<br />

qui traverse la ville.» Pour<br />

l’instant, on ne déplore aucun<br />

blessé. «Depuis près d’un<br />

mois que nous procédons<br />

ainsi, personne n’est venu se<br />

plaindre», conclut-il.<br />

Triche : enfin<br />

une réponse !<br />

Aux grands maux les grands<br />

remèdes. Pour lutter contre<br />

la triche, les professeurs du<br />

lycée Si Huang, dans la ville de<br />

Wuhan, en Chine, ont organisé<br />

les examens trimestriels dans<br />

la cour de récré, rapporte<br />

le site What’s on Xiamen.<br />

Avec des pupitres espacés<br />

de plusieurs mètres et des<br />

surveillants placés en hauteur<br />

pour repérer tout mouvement<br />

suspect, difficile de lorgner sur<br />

le voisin ou de lui souffler la<br />

bonne réponse.


❚ Espagne – Xavi fait l’éloge du Real<br />

Le milieu de terrain du FC Barcelone, Xavi,<br />

a estimé mercredi sur le site du quotidien<br />

Marca que «le Real, cette année, voudra<br />

battre le FC Barcelone à son propre<br />

jeu, pas comme la saison dernière» à<br />

quelques jours du clasico, samedi. «L’an<br />

dernier, j’ai été critique avec eux vu leur<br />

positionnement défensif sur le terrain,<br />

mais cette année, je suppose, à partir de<br />

ce que j’ai vu en Supercoupe d’Espagne,<br />

qu’ils voudront nous battre à notre propre<br />

jeu, pas comme la saison dernière»,<br />

a expliqué le milieu de terrain de 33<br />

ans. Lors de la Supercoupe d’Espagne,<br />

remportée cet été par le Barça (2-2, 3-2),<br />

les Merengue avaient en eff et abandonné<br />

le positionnement défensif qu’ils avaient<br />

adopté au cours des clasicos de la saison<br />

2010-2011, où le défenseur Pepe avait<br />

notamment été chargé de détruire le<br />

jeu Blaugrana, en vain. Xavi, qui fait du<br />

reste partie des trois fi nalistes du Ballon<br />

d’Or 2011 avec son coéquipier Messi et le<br />

Madrilène Ronaldo, a aussi reconnu que<br />

le Real de cette année était meilleur que<br />

celui de l’année dernière. «Ils sont bien,<br />

ils sont sur une série de onze victoires et<br />

possèdent trois points d’avance sur nous<br />

avec un match en moins. Ils sont mieux au<br />

classement, mais les clasicos n’ont rien<br />

à voir avec la position au classement», a<br />

conclu le milieu barcelonais.<br />

❚ CHAN U23 - La belle surprise gabonaise<br />

La sélection gabonaise de football des<br />

moins de 23 ans (U23), a déjoué tous les<br />

pronostics en validant mardi soir son<br />

billet pour les Jeux olympiques 2012 de<br />

Londres, après sa retentissante victoire<br />

face au Sénégal (1-0) à Tanger (Maroc), en<br />

demi-fi nale du Championnat d’Afrique<br />

de la catégorie. Au coup de siffl et fi nal<br />

de l’arbitre zambien, Sikazwe Janny,<br />

les Gabonais savaient qu’ils ont réussi<br />

à réaliser la sensation de ce tournoi<br />

qualifi catif aux JO-2012, en prenant le<br />

dessus sur le Sénégal, pourtant favori<br />

avant la rencontre, notamment après son<br />

succès face au pays hôte (1-0), au premier<br />

tour. Le Gabon a réussi à bousculer la<br />

hiérarchie, forçant le passage pour la<br />

fi nale de cette 1re édition du Championnat<br />

d’Afrique, en dépit de la présence d’autres<br />

sélections plus aguerries, à l’image du<br />

Nigeria et de la Côte d’Ivoire. «C’est la plus<br />

grande performance jamais réalisée par<br />

une équipe gabonaise. Notre bonheur<br />

est d’autant plus grand que nous nous<br />

sommes qualifi és face à une très bonne<br />

équipe du Sénégal. C’est un jour de fête<br />

pour tous les Gabonais», s’est réjoui le<br />

sélectionneur du Gabon, Claude Albert<br />

Mbourouno. Il s’agit de la première<br />

qualifi cation du Gabon pour les JO.<br />

❚ CMC 2013 et 2014. Le Mondial n’aura pas<br />

lieu au Japon<br />

Les éditions 2013 et 2014 de la Coupe<br />

du monde de football des clubs ne se<br />

dérouleront pas au Japon, a indiqué<br />

mercredi le président de la Fédération<br />

japonaise de football (JFA), Junji Ogura, à<br />

la veille du coup d’envoi de la compétition<br />

prévue à Toyota et Yokohama du 8 au<br />

18 décembre. «Si nous l’organisons<br />

tous les ans, ce sera ensuite diffi cile<br />

d’accueillir d’autres compétitions», a<br />

supposé Junji Ogura, cité par le site du<br />

quotidien sportif L’Equipe. Par ailleurs,<br />

le patron de la JFA a révélé que son pays<br />

aspire à organiser le Mondial féminin.<br />

«Le Japon, dont l’équipe féminine a été<br />

sacrée championne du monde en juillet<br />

dernier (ndlr, en Allemagne) compte bien,<br />

tôt ou tard, être l’hôte du Mondial féminin.<br />

Pour satisfaire ses ambitions, il doit donc<br />

faire des concessions», a-t-il expliqué. Le<br />

match d’ouverture du Mondial des clubs<br />

opposera aujourd’hui à Toyota, les New<br />

Zélandais d’Auckland City aux Japonais de<br />

Kashiwa Reysol. Lors de cette compétition,<br />

l’Afrique sera représentée par l’Espérance<br />

de Tunis, détentrice de la Ligue des<br />

champions.<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 26<br />

SPORTS<br />

CR BELOUIZDAD<br />

Le président<br />

rassure les joueurs<br />

Avec le bon parcours de l’équipe, les joueurs réclament leurs salaires<br />

A<br />

u moment où les joueurs<br />

des autres clubs n’ont pas<br />

reçu plusieurs mensualités<br />

sans que cela ne provoque des turbulences,<br />

ceux du Chabab de Belouizdad<br />

ne ratent pas la moindre<br />

occasion de proférer des menaces<br />

de débrayage pour réclamer les arriérés<br />

de leurs mensualités. Mardi<br />

dernier, par exemple, les joueurs<br />

du CRB ont séché l’entraînement<br />

en guise de grève. Ce qui a provoqué<br />

le courroux de leur président<br />

Azzedine Gana, lequel dirigeant<br />

a convoqué hier une réunion d’urgence<br />

au stade du 20 Août 1955.<br />

Elle a eu lieu juste après la séance<br />

d’entraînement du matin, à laquelle<br />

ont pris part tous les joueurs. Y<br />

ont assisté l’ensemble des joueurs<br />

et l’entraîneur de l’équipe, Djamel<br />

Menad. Ce dernier nous a<br />

révélé, la semaine passée, que le<br />

président s’est engagé à régler la<br />

situation financière des joueurs<br />

cette semaine. Chose promise,<br />

chose due. Lors de la réunion<br />

d’hier, Gana a annoncé la (bonne)<br />

nouvelle à ses joueurs quant au<br />

versement de leur mensualité à<br />

partir d’aujourd’hui (jeudi). Ces<br />

derniers ont soulevé le cas de la<br />

prime de victoire contre le Mouloudia<br />

d’Alger. Gana leur a affirmé<br />

que la réception de cette prime<br />

est prévue pour dimanche ou<br />

mardi. C’est dire que les doléances<br />

financières des coéquipiers<br />

du gardien Nassim Ousserir sont<br />

sérieusement prises en charge par<br />

la direction du club. Contacté par<br />

nos soins, le capitaine de l’équipe,<br />

Karim Mameri, confirme : «Nous<br />

avons eu effectivement une réunion<br />

avec le président. Celle-ci<br />

s’est déroulée dans un climat<br />

serein, empreint de sagesse. Le<br />

président nous a rassurés sur nos<br />

arriérés. Il n’y a plus, je crois, de<br />

raison de s’inquiéter. Tout le monde<br />

est sorti content.» Et d’ajouter :<br />

«Place désormais à la préparation<br />

du prochain rendez-vous du<br />

championnat.» Le calme revenu,<br />

les hommes de Djamel Menad se<br />

doivent, à présent, de se concentrer<br />

sur la prochaine échéance du<br />

championnat de Ligue 1 à l’occasion<br />

de cette épineuse mission en<br />

déplacement face au CS Constantine.<br />

Les Algérois auront à cœur<br />

d’enchaîner par une troisième<br />

performance pour rester collés à<br />

la tête du classement. «C’est un<br />

match est difficile, certes, mais<br />

nous tâcherons de mettre tout en<br />

œuvre pour confirmer les deux<br />

derniers résultats et consolider,<br />

par la même, notre classement en<br />

haut du tableau» déclare encore<br />

Mameri, non sans lancer un appel<br />

en direction des supporters pour<br />

faire le déplacement dans la ville<br />

du Vieux Rocher pour être avec<br />

leur équipe. Après 12 journées de<br />

compétition, les Rouge et Blanc<br />

occupent une bonne deuxième position<br />

au classement général avec<br />

22 points, devancés de deux petites<br />

unités par le leader usmiste.<br />

K. Yamine<br />

JUBILÉ-HOMMAGE À DJAMEL EDDINE EL OKBI<br />

Pour que l’on se souvienne<br />

du gentleman de l’USM Alger<br />

e stade Omar Hamadi à<br />

L Bologhine vivra de grands<br />

moments demain (vendredi)<br />

à l’occasion du jubilé Djamel<br />

Eddine El Okbi, le légendaire<br />

gardien de but de l’USM Alger.<br />

C’est à l’initiative de l’Association<br />

des gloires du football,<br />

présidée par Nacer Bouiche,<br />

qu’est organisé ce rendez-vous<br />

du souvenir à l’occasion duquel<br />

sera honorée la mémoire de<br />

celui que les anciens ont surnommé<br />

le «gentleman». Effectivement, il l’était par<br />

ses qualités humaines, unanimement reconnues par<br />

tous ceux qui l’ont accompagné durant sa brillante<br />

carrière à l’OMSE, l’ASSE et l’USMAlger. Né le<br />

15 octobre 1939 à Kouba, Djamel Eddine El Okbi<br />

a effectué ses premiers pas de footballeur sous<br />

les couleurs de l’OMSE, un club qui a formé de<br />

nombreux grands joueurs avant de sombrer dans<br />

l’anonymat des divisions inférieures. Avant de<br />

rejoindre les Rouge et Noir de l’USMA, il a fait un<br />

passage à l’ASSE. C’est au sein de l’USMA, dont<br />

il a été le dernier rempart, qu’il a fait l’essentiel de<br />

sa carrière de gardien de but. Ses coéquipiers de<br />

l’époque avaient pour noms Abderrahmane Meziani<br />

(la grande vedette de l’USMA dans les années<br />

1960-1970), Salah, Abdelaziz Bentifour, Hamid<br />

PHOTO : D. R.<br />

PHOTO : D. R.<br />

Bernaoui, Lakhdar Guitoun,<br />

Belbekri, Ghazi Djermane,<br />

Tadilou, Krimo Rebih, Brahim<br />

Talbi, Hamid Madani, Fodil<br />

Oulkhiar, Mokrane Oualiken,<br />

Kanoun, Berkani, Fredy Zemmour<br />

… Les nostalgiques de<br />

cette époque ne regretteront<br />

pas le déplacement demain à<br />

Bologhine. Djamel Eddine El<br />

Okbi est décédé le 15 décembre<br />

1994 à Alger. K. G.<br />

◗ Parcours :<br />

Champion d’Afrique du Nord de volley-ball.<br />

Club : OMSE, ASSE, USMA d’Alger,<br />

Sarguemines, Valence (France).<br />

Sélection équipe nationale : 04 fois.<br />

Champion d’Algérie 1962-1963.<br />

Finaliste coupe d’Algérie 1968-1969.<br />

◗ Programme : vendredi 9 décembre 2011 à<br />

Bologhine à partir de 15h30 (entrée gratuite)<br />

Equipe USMA 60-70 (génération El Okbi) -<br />

sélection équipe nationale 60-70<br />

(Tahir, Kalem, Salhi Abdelhamid, Seridi, Betrouni,<br />

Bachta).<br />

Sélection EN. différentes générations (80-90-2000).<br />

LE COIN DU REFEREE<br />

Arbitres-assistants :<br />

«délits» de nonassistance<br />

(allégés)<br />

Par Salim Oussaci<br />

l ne passe pas une semaine sans que l’on<br />

I ne s’attarde avec la même rengaine sur<br />

ce qu’il est convenu, désormais, d’appeler<br />

«la mauvaise appréciation du hors-jeu»,<br />

influant directement sur les résultats techniques<br />

des rencontres, une insuffisance<br />

que ni les séminaires ni les regroupements<br />

d’urgence n’ont pu combler. Sachant que<br />

la «loi 11» traitant le hors-jeu est une loi<br />

tactique, qui exige des arbitres-assistants,<br />

dont c’est la principale mission sur le<br />

terrain, une grande concentration à portée<br />

tridimensionnelle : une attention visuelle,<br />

une maîtrise de l’aptitude réactionnelle et<br />

une clarté d’esprit à toute épreuve, pour<br />

qu’il l’applique (l’arbitre-assistant).<br />

On ne peut pas s’évertuer, éternellement,<br />

à expliquer cette carence par le manque<br />

chronique d’expérience. Car, depuis le<br />

début de cette saison et au détour de nombreux<br />

matchs des Ligues de football professionnel<br />

(1 et 2), le constat est alarmant,<br />

plus que désolant à ce niveau de pratique,<br />

où des combinaisons d’attaque habilement<br />

travaillées ont été utilisées, des buts valables<br />

(nets) refusés ; en revanche, d’autres<br />

entachés, avalisés. C’est à se demander si<br />

les arbitres-assistants (pour la plupart des<br />

jeunes) savaient qu’ils allaient «brûler les<br />

étapes» et être de suite engagés, ont reçu<br />

une formation suffisamment dosée, adaptée<br />

et «arrangée» et ont été initiés sur leur<br />

capitale contribution dans cette suprême<br />

compétition, où le compteur des clubs<br />

ayant tant déboursé, ne comptabilise que<br />

les points (réellement) engrangés ? Quand<br />

bien même cette démarche de rajeunissement<br />

est, par toute la famille du football,<br />

acceptée et même encouragée.<br />

Faut-il savoir, maintenant, si la pancarte<br />

brandie de «l’erreur est humaine», doit<br />

prévaloir pour tous les arbitres, ou si elle<br />

n’est appliquée que pour ceux qu’on<br />

«feint» de sanctionner par une ou deux semaines<br />

de mise au frigo, et qui reprennent<br />

ensuite normalement leur activité arbitrale,<br />

donnant cette étrange impression que nos<br />

arbitres ne «s’abreuvent» pas à la même<br />

fontaine ? S. O.<br />

CORRUPTION<br />

Le CIO examine les<br />

accusations envers<br />

Diack et Hayatou<br />

Le Comité international olympique (CIO)<br />

examine jeudi à Lausanne les accusations<br />

de corruption envers deux de ses membres,<br />

Issa Hayatou et Lamine Diack, tandis que<br />

la démission du troisième membre mis en<br />

cause, Joao Havelange, l’a automatiquement<br />

mis à l’abri de toute sanction disciplinaire.<br />

Les quinze membres de la commission<br />

exécutive vont écouter le rapport de la<br />

commission d’éthique mandatée il y a près<br />

d’un an pour enquêter sur trois membres<br />

du CIO cités dans une émission de la BBC<br />

en novembre 2010 pour avoir reçu des potsde-vin<br />

dans le cadre de leurs activités de<br />

dirigeants sportifs. Le Sénégalais Lamine<br />

Diack, également président de la Fédération<br />

internationale d’athlétisme (IAAF), le<br />

Camerounais Issa Hayatou, patron de la<br />

Confédération africaine de football (CAF),<br />

sont soupçonnés d’avoir perçu de l’argent<br />

de la société de marketing ISL, disparue<br />

dans une faillite en 2001, en échange<br />

de contrats. Les deux hommes ont la<br />

possibilité de venir à Lausanne s’expliquer<br />

devant la commission exécutive qui peut<br />

dès aujourd’hui décider d’une sanction<br />

disciplinaire pouvant aller du blâme à<br />

l’exclusion du CIO, ou remettre sa décision.


Programme<br />

du week-end<br />

■ Ligue 1 - 13 e j<br />

Samedi (15h)<br />

20 Août 55 : NAHD -<br />

JSK<br />

Béjaia : JSMB - USMA<br />

Batna : CAB - ASK<br />

1 er Novembre :<br />

USMH - MCEE<br />

Constantine : CSC –<br />

CRB<br />

A 18h<br />

Chlef : ASO - MCO<br />

O. Hamadi : MCA -<br />

WAT<br />

Sétif : ESS - MCS<br />

■ Ligue 2 - 13 e j<br />

Demain (15h)<br />

USMAn - MSPB<br />

USMB - MOB<br />

SAM - JSS<br />

ASMO - ESM<br />

USB - ABM<br />

PAC - MOC<br />

USMBA - CABBA<br />

OM - RCK<br />

Sur votre écran<br />

Samedi (15h)<br />

ENTV et Canal Algérie<br />

JSMB – USMA<br />

A3 et A4 (18h)<br />

ASO - MCO<br />

■ DNA -11 e j<br />

Groupe Est<br />

Demain (15h)<br />

NRBTou - USMAB<br />

CRBAFak. - ASBG<br />

Hamra - WARD<br />

USC - NCM<br />

USMS - ASAM<br />

EC - USMK<br />

JSMS - JSD<br />

Groupe Ouest<br />

Demain (15h)<br />

ISTi - CCS<br />

RCR - WAM (h-c)<br />

ZSATém. - CRBAT<br />

Samedi (15h)<br />

USR - RCBOR (h-c)<br />

JSAEAbK. - CRT<br />

OMA - GCM<br />

MB Hassasna - IRBMa<br />

Groupe Centre<br />

Demain (15h)<br />

WRBM - ESG<br />

NARBR -ABS<br />

Samedi (15h)<br />

USMMH - RCA (h-c)<br />

MCM - JSMC<br />

IBLakh. - ESMK<br />

WAB - IBKEK<br />

USMC - SCAD<br />

■ Cham. Féminin - 5 e j<br />

Samedi (9h)<br />

FC Béjaïa - JF Khroub<br />

FC Constantine -USF<br />

Bejaia<br />

CLT Bel. - FC Russicada<br />

UM Djelfa - ASN Wahran<br />

COTS Tiaret - ASEAC<br />

AS Oran Centre - A.<br />

Relizane (11h)<br />

L<br />

El Watan - Jeudi 8 décembre 2011 - 27<br />

SPORTS<br />

ÉQUIPE NATIONALE<br />

Abeid, Belamri<br />

et Chelali sur les<br />

tablettes du coach<br />

Abeid Belamri Chelali<br />

e sélectionneur national, Vahid<br />

Halilhodzic, a repris son bâton<br />

de pèlerin en prévision du<br />

prochain match face à la Gambie,<br />

fin février 2012, comptant pour le<br />

premier tour des éliminatoires de<br />

la CAN 2013. Après son voyage au<br />

Qatar, où il s’est entretenu avec les<br />

joueurs qui évoluent dans ce pays<br />

du Golfe et enquis de leur forme et<br />

des conditions dans lesquelles ils<br />

évoluent, il a fait un saut au Maroc<br />

où il a assisté à deux matches de<br />

la sélection olympique (face au<br />

Maroc et au Nigeria), Il est rentré<br />

à Alger pour établir la feuille de<br />

route en prévision du rendez-vous<br />

contre la Gambie. Selon des sources<br />

proches du staff technique, le<br />

Bosnien compte faire appel à trois<br />

(03) joueurs olympiques, à savoir<br />

Chelali, Belamri et Abeid. A priori,<br />

ce sont les seuls éléments qui ont<br />

trouvé grâce à ses yeux. Si tel était<br />

le cas, son voyage au pays du roi<br />

Mohamed VI n’aura pas été vain.<br />

Il faut attendre la publication de la<br />

liste des joueurs convoqués pour<br />

le déplacement à Banjul pour être<br />

définitivement fixés sur le proche<br />

avenir international du trio cité.<br />

La rencontre Gambie-Algérie sera<br />

la première sortie officielle des<br />

Verts après leur parcours raté et<br />

sanctionné par une élimination sans<br />

gloire de la CAN 2012. Cette fois,<br />

les Verts n’ont plus droit à l’erreur<br />

sous peine de rater la grande fête du<br />

football continental, pour la seconde<br />

fois consécutive. Une élimination<br />

contre la Gambie serait synonyme<br />

de faillite. L’équipe nationale n’en<br />

est pas encore là, heureusement,<br />

mais on ne sait jamais avec cette sélection<br />

qui alterne le moins bon plus<br />

que le bon depuis l’été 2010.<br />

La tenue de route des Verts dépend<br />

exclusivement de l’état de forme<br />

des éléments que le coach bosnien<br />

convoquera le mois prochain. La<br />

période du banc d’essai est largement<br />

entamée et il ne reste plus de<br />

temps pour superviser de nouveaux<br />

joueurs. Il est indispensable de<br />

tabler uniquement sur les joueurs<br />

compétitifs et qui comptent un<br />

temps de jeu assez conséquent.<br />

Les intermittents, ceux qui jouent<br />

peu, ceux qui chauffent le banc en<br />

club, doivent être laissés à la disposition<br />

de leur club pour gagner<br />

plus de temps de jeu et retrouver la<br />

sélection. Y. O.<br />

YOUCEF DJEBBARI. PDT DU MC ORAN<br />

«Le championnat d’abord,<br />

la coupe après»<br />

résent avant-hier à l’hôtel Sheraton pour assister au<br />

P tirage au sort des 32es et 16es de finale de la coupe<br />

d’Algérie, le PDG de la société du Mouloudia d’Oran<br />

pense que son équipe n’a pas été gâtée par ce tirage qui<br />

lui a procuré l’un des spécialistes de la compétition, à<br />

savoir l’Entente de Sétif, une équipe qui a déjà battu le<br />

MCO en championnat à Zabana même, d’où les appréhensions<br />

du président en question : «Le hasard du tirage<br />

a voulu qu’on affronte un spécialiste de la coupe. Ce<br />

sont les caprices de Dame coupe. Pour le moment, on<br />

n’est pas focalisé sur cette compétition, car, comme tout<br />

le monde le sait, on est beaucoup plus préoccupés par<br />

notre situation au classement général. Notre souci primordial<br />

est de gérer comme il se doit les trois matches<br />

qui restent de la phase aller et entamer le recrutement<br />

du mercato. Cela ne veut absolument pas dire que nous<br />

allons négliger la coupe. Le MCO possède aussi ses<br />

traditions et voudra, par son standing et son histoire,<br />

aller le plus loin possible dans cette compétition», affirme<br />

Youssef Djebbari. Les Hamraoua continuent par<br />

ailleurs à préparer leur derby de samedi qui va les mener<br />

à Chlef. Ils devront récupérer les services du duo international,<br />

Belaïli-Aouedj. En revanche, Fellah expulsé<br />

face à la JSMB, Bengorine et Boussaâda traduits en<br />

conseil de discipline, ainsi que Tahar Mohamed, encore<br />

convalescent, seront absents sur l’aire de jeu du stade<br />

Boumerzeg. A signaler que Fellah est passible d’une<br />

sanction suite à son absence inexpliquée aux entraînements,<br />

lui qui n’a pas donné signe de vie depuis le match<br />

contre la JSMB. Dans un autre registre, la commission<br />

de recrutement composée du président de section Abdelilah,<br />

le manager général, Haddou Moulay et le staff<br />

technique commencent à dresser le plan de recrutement.<br />

Bien que ces derniers veulent faire cela dans le secret,<br />

plusieurs noms commencent à résonner derrière les<br />

murs de la direction. On parle avec insistance de Mezaïr,<br />

Boumechra, Megherbi, Feham et Amir Bourahli, ce<br />

dernier libéré dernièrement par l’ASO. En tous les cas,<br />

c’est dimanche prochain, autour d’une réunion, qu’on<br />

arrêtera définitivement les noms de joueurs que le MCO<br />

veut engager à l’ouverture du marché des transferts hivernal.<br />

Aymen M.<br />

PHOTOS : EL WATAN<br />

L<br />

NA HUSSEIN <strong>DE</strong>Y<br />

Le Nasria songe<br />

déjà au mercato<br />

a position peu enviable qu’occupe le Nasria<br />

dans cette première partie du championnat a<br />

mis la direction en alerte dans le but de sauver<br />

le club. Une réunion entre les responsables du club<br />

et l’entraîneur en chef, Saïd Hamouche, a eu lieu<br />

mardi pour préparer dans de bonnes conditions<br />

la prochaine journée contre la JSK, mais aussi<br />

pour discuter de l’opération recrutement durant la<br />

trêve hivernale et les moyens à mettre pour sauver<br />

le club de la relégation. En effet, selon notre source,<br />

le coach Hamouche a demandé le renforcement<br />

de l’effectif par au moins quatre éléments : deux<br />

milieux de terrain et deux attaquants. Le coach<br />

husseindéen veut tester la piste étrangère pour le<br />

recrutement des attaquants dans l’espoir de donner<br />

un nouvel élan au compartiment offensif qui a brillé<br />

par une inefficacité lors de cette première moitié<br />

du championnat (7 buts marqués en 12 matches).<br />

Dans l’entrejeu, on parle du recrutement d’un<br />

récupérateur et d’un meneur de jeu. Cependant, le<br />

joueur Fayçal Moundji qui a été prêté à l’US Biskra<br />

pourrait fort probablement être récupéré durant le<br />

mercato. Par ailleurs, en prévision du match contre<br />

la JS Kabylie, samedi prochain, le NA Hussein Dey<br />

récupère trois de ses joueurs qui étaient suspendus<br />

(Madi, Abbas et Khiter), en plus de l’attaquant<br />

Hichem Souakir qui n’a pas joué contre l’USMA,<br />

après avoir raté plusieurs séances d’entraînement<br />

en guise de protestation contre certains pseudo supporters<br />

qui l’ont traité de tous les noms face au MC<br />

Oran. En revanche, l’international espoir, Djamel<br />

Benlamri, risque de déclarer forfait. Blessé contre<br />

le Nigeria avec les U23 au Maroc, on lui a conseillé<br />

de rester inactif pendant deux semaines avant de<br />

reprendre la compétition. S. M.<br />

JSM BÉJAÏA<br />

Une reprise<br />

mouvementée<br />

a reprise des entraînements de la JSM Béjaïa,<br />

L mardi, s’est déroulée sous tension, et ce, suite à<br />

la réaction d’un groupe de supporters qui se sont déplacés<br />

au stade de l’Unité maghrébine pour demander<br />

des explications après la défaite face au MCO. La<br />

réaction pour le moins violente de ces ultras a causé<br />

la blessure du jeune attaquant, Rafik Boulaïncer, qui<br />

a été agressé devant le portail d’accès aux vestiaires.<br />

Fort heureusement pour lui, il s’en est sorti sain et<br />

sauf suite à l’intervention des dirigeants et de ses<br />

camarades. A cause de cet incident, la séance a été<br />

annulée et remplacée par une réunion entre le staff<br />

technique et les joueurs. Par ailleurs, le groupe s’est<br />

entraîné le plus normalement du monde hier, mercredi,<br />

selon le programme mis en place par le coach<br />

Bouali. Cependant, nombreux sont ceux qui n’ont<br />

pas apprécié le geste de ces ultras, au moment où<br />

le club a plutôt besoin du soutien de ses supporters<br />

durant ces moments difficiles, surtout que l’équipe<br />

est appelée à disputer un match très important ce<br />

week-end face à l’USM Alger. Les Béjaouis sont<br />

plus que jamais décidés à réussir une belle victoire<br />

pour éviter de se laisser distancer davantage. L. H.<br />

HANDBALL<br />

Tournoi à Harcha<br />

’Amicale des anciens handballeurs algériens<br />

L organise, samedi à la salle Harcha Hacène, un<br />

tournoi de handball à l’occasion de la célébration<br />

de la journée nationale du 11 décembre 1960. Ce<br />

tournoi verra la participation d’anciens handballeurs<br />

qui ont fait le bonheur du jeu à sept durant<br />

plusieurs années. Au programme, deux rencontres<br />

auront lieu à la salle Harcha. La première entre<br />

l’ancienne équipe du CRB et une sélection d’anciens<br />

internationaux. La seconde opposera le GS<br />

Pétroliers à la formation de handball d’El Biar à<br />

17h. Les amateurs de handball sont conviés à y<br />

assister et seront sans doute gratifiés du beau jeu<br />

avec la présence d’anciennes vedettes. Au menu, il<br />

y aura aussi un match entre deux sélections féminines<br />

(vétérans). K. G.


El Watan<br />

LE CONSUL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> FRANCE L’A DIT HIER<br />

«Les refus de visas<br />

Le taux de refus de visas pour la<br />

France a baissé de 6% cette année.<br />

Seulement 21,77% des demandes<br />

de visa formulées par les Algériens<br />

ont reçu des réponses négatives depuis le<br />

début de l’année, contre 27,84% en 2010,<br />

à la même période. «Une avancée due à la<br />

simplifi cation des procédures pour faciliter<br />

la circulation des Algériens entre l’Algérie<br />

et la France», dont s’est félicité, hier, le<br />

consul général de France à Alger, Michel<br />

Dejaegher, en présence de l’ambassadeur<br />

de France, Xavier Driencourt, lors d’une<br />

conférence de presse tenue à la résidence<br />

du consul à Alger. A l’ordre du jour, le bilan<br />

des dix premiers mois d’activité du consulat<br />

général de France à Alger qui a traité 140<br />

751 dossiers de demandes de visa. Ainsi,<br />

80 746 visas ont été délivrés depuis le 1er<br />

janvier 2011, dont 73 000 visas court séjour,<br />

contre 72 956 visas à la même période de l’an<br />

dernier. Le nombre de ces dossiers traités à<br />

Alger additionnés à ceux d’Oran (23 300<br />

visas délivrés) et ceux de Annaba (24 000<br />

visas délivrés) ont sensiblement amélioré le<br />

taux de délivrance de visa pour la France.<br />

«Une hausse de 19% cette année», précise le<br />

consul général de France à Alger. Comment<br />

expliquer cette hausse ? «Les dernières<br />

dispositions prises indépendamment du<br />

consulat – communication des motifs de<br />

refus et introduction de la biométrie dans la<br />

procédure de traitement – et celles initiées<br />

AFFAIRE<br />

SONATRACH ORAN<br />

■ L’ex-PDG du groupe public<br />

Sonatrach, Mohamed Meziane,<br />

a vu sa peine confi rmée,<br />

hier, en appel, par la justice<br />

à deux ans de prison, dont un<br />

ferme, pour «malversations»,<br />

selon un journaliste local. La<br />

décision prise par le tribunal<br />

d’Oran, qui statuait sur cette<br />

aff aire qui remonte à octobre<br />

2007, a été contestée par le<br />

en baisse»<br />

Michel Dejaegher,<br />

consul général de France à Alger<br />

par le consulat général de France à Alger<br />

– simplifi cation de la liste des justifi catifs –<br />

ont permis d’avoir une meilleure qualité de<br />

dossiers déposés, ce qui a permis de baisser<br />

le taux de refus», explique Michel Dejaegher.<br />

Si une avancée a donc été clairement notée<br />

sur le taux de délivrance, il n’en est pas de<br />

même pour les délais de traitement des<br />

dossiers.<br />

LENTEURS DANS LE TRAITEMENT<br />

<strong>DE</strong>S DOSSIERS<br />

«L’introduction de la biométrie rallonge<br />

effectivement la durée de traitement des<br />

dossiers, car elle comporte des problèmes<br />

logistiques», souligne le conférencier. En<br />

moyenne, chaque mois, 8000 dossiers sont<br />

parquet et la défense. Les<br />

deux parties ont annoncé<br />

leur intention de déposer un<br />

recours auprès de la Cour<br />

suprême. La défense conteste<br />

cette condamnation, mais le<br />

parquet la juge trop légère.<br />

M. Meziane, qui a dirigé<br />

Sonatrach durant sept ans, a<br />

vu aussi son amende de<br />

500 000 DA confi rmée.<br />

ALGER 10° ORAN 7°<br />

20°<br />

CONSTANTINE 6°<br />

19°<br />

18°<br />

OUARG<strong>LA</strong> 7°<br />

20°<br />

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 8 décembre 2011<br />

CONFIRMATION D’UN AN<br />

<strong>DE</strong> PRISON FERME CONTRE L’EX-PDG<br />

D’autres responsables de<br />

cette compagnie, également<br />

jugés en appel, ont vu leur<br />

peine confi rmée. Abdelhafi d<br />

Feghouli, qui occupait la<br />

vice-présidence du groupe et<br />

avait succédé à M. Meziane<br />

comme PDG par intérim, a<br />

été condamné en appel à<br />

la même peine, soit un an<br />

de prison dont huit mois<br />

traités, atteignant un pic de 14 000 à certaines<br />

périodes de l’année. Les nouvelles cabines<br />

biométriques ne pouvant traiter que 400<br />

demandes par jour, la durée de l’étude des<br />

dossiers de demandes de visa se voit donc<br />

rallongée. Autre élément, la communication<br />

des motifs de refus qui intensifi e les activités<br />

du consulat. Près de 3000 recours ont été<br />

formulés depuis le 1er janvier. Le taux de<br />

refus de délivrance a certes baissé, mais<br />

reste la lancinante question des motifs de<br />

ces refus. «La majorité des refus de visa sont<br />

motivés par le risque de détournement de<br />

l’objet du visa à court séjour à d’autres fi ns»,<br />

explique le conférencier. Cette mesure entre<br />

évidemment dans le cadre de la lutte contre<br />

l’immigration clandestine. «En traitant le<br />

dossier de demande de visa de circulation,<br />

nous évaluons toujours le risque de voir la<br />

personne détourner l’objet du visa pour<br />

aller s’établir en France illégalement.» C’est<br />

d’ailleurs pour cette raison, peut-être, que<br />

le nombre de visas long séjour pour études<br />

a baissé cette année, contrairement aux<br />

visas court séjour. Seulement 3567 visas ont<br />

été délivrés cette année, contre 3823 l’an<br />

dernier. Sur cette même question épineuse<br />

de la diffi culté d’obtenir un visa d’entrée en<br />

France, le consul n’a pas manqué de rappeler,<br />

au passage, que nombre de ressortissants<br />

français ont également des diffi cultés à venir<br />

s’établir en Algérie.<br />

Fella Bouredji<br />

avec sursis et 200 000 DA<br />

d’amende. Trois autres accusés<br />

avaient écopé de la même<br />

peine d’un an de prison, dont<br />

quatre mois ferme. En octobre<br />

2007, un contrat avait été<br />

signé de gré à gré selon une<br />

procédure illégale entre Cogiz<br />

et Safi r pour la réalisation<br />

d’un centre de stockage<br />

d’azote liquide.<br />

COMMENTAIRE<br />

Examen concluant<br />

Par Hassan Moali<br />

Notre ministre des Affaires étrangères a fait, hier,<br />

son grand oral devant la commission éponyme de<br />

l’Assemblée nationale française. Et comme il<br />

fallait bien s’y attendre, l’épreuve s’est bien<br />

déroulée et Mourad Medelci s’est bien débrouillé. La face<br />

est donc sauve pour le régime, qui s’en sort à bon compte.<br />

L’Algérie est un pays stable où il fait bon vivre. Elle est aussi<br />

l’exception démocratique parmi tous les pays de la région.<br />

Quel beau discours. Si seulement ce qu’a raconté le ministre<br />

était vrai…<br />

Mais on l’aura compris, l’objet de l’exercice n’est pas tant de<br />

convaincre des députés français, si bien informés à l’heure des<br />

réseaux sociaux sur l’état du pays et de sa population.<br />

L’objectif est à chercher dans le souci du régime de rassurer<br />

qu’il garde le cap du bateau Algérie et qu’il était vital pour la<br />

France de lui donner quelques «gilets de sauvetage» si jamais<br />

la météo sociale et politique venait à changer. Un peu comme<br />

ce cadeau trop gentil de Claude Guéant qui s’est déclaré,<br />

faussement convaincu, qu’il était «impressionné» par les<br />

réformes politiques en Algérie. Un constat indigne, voire<br />

risible de la part d’un responsable au pays de Montesquieu.<br />

A Paris, on s’en doute, personne n’a pris au sérieux Claude<br />

Guéant, y compris dans son propre camp. Mais la diplomatie,<br />

c’est aussi un art qui consiste à titiller l’ego de son interlocuteur<br />

pour mieux négocier un retour sur investissement… verbal.<br />

Mais au-delà, le fait que le ministre des Affaires étrangères<br />

algérien soit soumis à la question prouve au moins une<br />

chose : l’Algérie manque terriblement de visibilité et de<br />

lisibilité vue de l’étranger. Les députés français voulaient<br />

surtout comprendre comment le régime tient encore, contre<br />

vents et marées, sans lâcher une once de pouvoir au peuple.<br />

Un grand mérite, faut-il le reconnaître. A côté d’une expérience<br />

dans la lutte contre le terrorisme, l’Algérie officielle est en<br />

train de réussir une prouesse dans la lutte contre le changement<br />

démocratique… Et avec grand succès et à moindres frais. Les<br />

Algériens savent désormais, grâce à l’incroyable travail<br />

d’investigation de nos honorables députés dix mois durant,<br />

que les événements de janvier dernier étaient des émeutes du<br />

ventre. Il fallait le faire…<br />

Pour le reste, la police fait bien son boulot et le peuple obéit,<br />

tranquillement, au doigt et à l’œil. Le deuxième flic du pays,<br />

le DGSN, est d’ailleurs à Beyrouth pour exposer «l’expérience<br />

algérienne» en la matière, à l’occasion du 35e Congrès de la<br />

police et de la sûreté arabe.<br />

Les députés français ont dû prendre acte de cette gestion<br />

«originale» des affaires algériennes en pleine tempête arabe.<br />

C’est rassurant donc, côté cour. Côté jardin, notre ministre des<br />

Affaires étrangères a fait montre d’une grande préciosité dans<br />

ses réponses. Il a évoqué une possible adhésion de l’Algérie à<br />

la politique européenne de voisinage (PEV), qu’il a trouvée<br />

«plus sympathique et plus souple» dans sa nouvelle version. Il<br />

a surtout promis aux députés français que la célébration du<br />

50e anniversaire se fera «dans un esprit qui n’est pas du tout<br />

revanchard». Exit donc les sujets qui fâchent. Bravo M. le<br />

ministre, l’examen est concluant. Pour le régime.<br />

SCANDALE<br />

Neuf mois après le transfert d’eau<br />

d’In Salah, les habitants de Tam<br />

toujours sans eau potable<br />

POLÉMIQUE<br />

Salah Goudjil répond<br />

à Abdelaziz Belkhadem<br />

ARGENT<br />

650 000 personnes<br />

concernées par la nouvelle<br />

cagnotte des œuvres sociales<br />

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