Projets de Réformes - western armenia

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tantinople de voir l'indice d'un affaiblissement de l'accord si utilement maintenu
jusqu'ici
entre les Puissances.
Le Gouvernement de Sa
Majesté Rritannique, qui a eu connaissance de l'avis que
M. de Nélidoff et M. P. Cambon ont exprimé à Sir Philip Currie, m'a fait remettre
un mémorandum à ce sujet par son Chargé d'affaires. Il y est dit que, pour main-
tenir l'unanimité, le Cabinet de Londres est prêt
à renoncer aux modifications qu'il
avait proposées. Il compte toutefois que les Ambassadeurs de France et de Russie à
Constantinople seront autorisés à inscrire dans le projet que le choix du Haut Commissaire
, qui sera chargé de surveiller l'exécution des réformes déjà admises par les
Ambassadeurs
personnellement, devrait être approuvé par les Puissances.
Aussitôt que le Gouvernement anglais aura appris que cette addition est acceptée,
Sir
Philip
Currie sera autorisé à s'entendre avec ses collègues pour
la remise du
projet au Sultan et à la Porte.
J'ai
répondu
à M. Howard que je transmettrais à M. P. Cambon ce mémorandum
et lui laissais le soin de traiter toute cette affaire; mais que je ne doutais
pas qu'en
présence des dispositions nouvelles de
l'Angleterre, une entente n'intervînt entre les
Ambassadeurs.
Le Gouvernement russe, d'ailleurs, jugera sans doute comme nous nécessaire que
les
pourparlers auxquels
il
y
aurait lieu de
procéder encore soient suivis entre les
trois Ambassadeurs à Constantinople, sans prendre davantage le caractère d'une con-
versation entre les Gouvernements eux-mêmes.
N° 54.
G. HANOTAUX.
Le Baron DE COURCEL, Ambassadeur de la République française à Londres,
à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères.
Londres, le 7 mai i8g5.
Sir Thomas Sanderson m'a dit que l'Ambassadeur anglais à Constantinople était
autorisé à soumettre immédiatement au Sultan notre projet de réformes et de se
concerter avec ses deux collègues, sans avoir besoin d'en référer davantage à
Londres.
ALPH. DE COURCEL.