Projets de Réformes - western armenia

en La
priant
de vouloir bien l'examiner et l'approuver,
.si.les termes Lui en conviennent;
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Ce document comprend
un mémorandum et un projet
de règlement proprement
dit. Ainsi que vous le verrez, dans le mémorandum sont exposés certains principes
dont l'adoption
nous à paru indispensable pour
remédier tout d'abord, par une
série de mesures transitoires, à toutes les injustices et vexations dont les Arméniens
ont été les victimes, notamment depuis quelque temps, et pour essayer ensuite d'as-
surer à leurs Provinces une administration régulière.
Le projet
de règlement proprement
dit contient le détail de l'organisation administrative,
judiciaire
et financière dont le bon fonctionnement, s'il est obtenu, sera
susceptible
arménienne.
d'apporter une grande
amélioration à l'état actuel de la population
Les diverses prescriptions qui y sont inscrites découlent, pour la plupart, des
principes
établis dans la législation ottomane, dont un grand nombre est demeuré
lettre morte ou dont
l'application
a été faussée. Le projet s'abstient, autant que possible,
des innovations qui auraient pu soulever de trop grandes objections
de la part
des Turcs; affermissement du pouvoir
central dans les vilayets, développement
delà
vie communale, simplification
de la justice
et des finances, admission des Chrétiens
aux hautes fonctions civiles dont ils sont systématiquement exclus, ainsi crue dans la
gendarmerie
et la police, protection des Chrétiens contre les.Kurdes, telles sont les
grandes.lignes
du
projet.
Ce mémorandum, avec le projet de règlement qui lui est annexé, constitue à nos
yeux
le minimum des mesures et réformes
qu'il
nous paraît nécessaire d'appliquer
clans les Provinces troublées par les récents événements, en vue d'y
rétablir l'ordre et
la sécurité et d'y garantir
la population contre le retour des désordres de ces derniers
temps.
.
Nous comptons, en les remettant au Sultan, lui tenir ce langage,
et nous nous
efforcerons de les lui faire accepter
en entier.
Dès qu'il
les aura reçus, nous les communiquerons à nos Collègues, en leur
demandant de les porter
à la connaissance de leurs Gouvernements et de se joindre
à
nous pour les faire adopter par le Sultan.
Le Baron cle Galice nous sollicite déjà, M. de Nelidôff et moi, de lui communiquer
notre projet.
« J'ai rendu compte—m'a-t-il
dit — ces fours derniers au Comte Kalnoky
« cle la conversation que j'ai eue avec vous. Il vient de me répondre que
le Gouverne-
« ment Austro-Hongrois,
désireux d'éviter que la Question Arménienne ne prenne trop
« d'extension et ne soit le signal ou le prétexte
du réveil des autres questions orien-
« taies, s'associerait pleinement
« ment de l'affaire et l'application
aux démarches que vous feriez pour amener le règledes
réformes nécessaires. »
L'Ambassadeur d'Italie, de son côté, demande le texte de nos projets.
Après
en avoir délibéré, nous avons décidé que nous ne pouvions communiquer
ces projets
à nos Collègues
avant
qu'ils
aient été approuvés par nos Gouvernements et
présentés
au Sultan. Il serait, en effet, très fâcheux que Sa Majesté
en connût le contenu-soit
par des indiscrétions, soit par les publications
de la presse avant qu'EUe en
ait reçu le texte par
nos soins. Il convient d'éviter des complications qui 'en compromettraient
sûrement le résultat.