Projets de Réformes - western armenia

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N° 39.
Le Baron DE COURCEL, Ambassadeur de la République française à Londres,
à M. HANOTAUX Ministre des Affaires étrangères.
Londres, le 20 mars 1895.
Au cours d'une visite
que je
lui ai faite
aujourd'hui,
le Secrétaire d'Etat des
Affaires étrangères m'a
parlé
des affaires d'Arménie. Il s'est
beaucoup loué du bon
accord persistant qui règne entre les trois Ambassadeurs deTYance; d'Angleterre et de
Russie à Constantinople ; mais il s'est
Porte Ottomane.
plaint
avec amertume du mauvais vouloir de la
Lord Kimberley m'a rapporté que le Prince Lobanow, dans un entretien avec Sir
F. Lasceïles, avait reconnu la nécessité de faire
quelque chose pour l'Arménie
après
la conclusion de l'enquête. Le nouveau Ministre des Affaires
étrangères
de Russie,
sans préciser davantage le plan ni la portée des réformes qu'il jugeait indispensable
d'introduire dans l'Administration turque de cette
province,
avait déclaré qu'on pouvait
s'en remettre à cet égard à l'initiative des Ambassadeurs des trois Puissances à
Constantinople dont la vigilance et le bon esprit lui semblaient devoir donner satisfaction
à leurs Gouvernements.
Je dis à Lord Kimberley qu'il paraissait bien que des choses horribles s'étaient
passées en Arménie ; que les embarras du Sultan étaient grands, et que, pour notre
part, nous attachions beaucoup d'intérêt à ce qu'aucun
trouble
profond,
de nature à
soulever des complications sérieuses, ne se produisît
dans les Etats de ce Prince. Nous
étions donc portés
à concourir à une politique pacificatrice. Cette disposition de
notre part était le mobile de notre coopération cordiale avec l'Angleterre et avec la
Russie dans les conjonctures
actuelles.
N° 40.
Alph. DE COURCEL.
M. P. CAMBON, Ambassadeur de la République française à Constantinople,
à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires
étrangères.
Péra, le 21 mars i8g'5.
Nous avions prescrit, M. de Nelidoff, Sir Ph. Currie et moi à nos Consuls, à Erze-
roum, de choisir un de leurs drogmans pour assister nos Délégués, et nous avions
'intention d'en faire
Mouch.
part
à la Sublime Porte dès qu'il serait en mesure de partir pour