Projets de Réformes - western armenia

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N° 37.
M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères,
à M. P. CAMBON, Ambassadeur de la République française à Constan-
tinople.
Paris, le 22 février i8g5.
Votre lettre du 6 de ce mois m'a fait savoir que la Commission d'enquête poulies
affaires Arméniennes poursuit son oeuvre, et que, pour en assurer le fonction-
nement régulier, le Sultan a consenti, sur les instances des Délégués et à la suite de
votre intervention personnelle, à écarter Tahsin Pacha de l'administration du vilayet
de Bitlis.
J'approuve les démarches que
vous avez faites à ce
sujet auprès
de Sa Majesté
Impériale et la fermeté avec laquelle vous. avez fait sentir à Abdul Hamid quels
étaient, dans cette circonstance, ses véritables intérêts.
N° 38.
G. HANOTAUX.
M. P. CAMBON, Ambassadeur de la République française à Constantinople,
à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères.
Péra, le 6 mars, 1895.
Les télégrammes que nous avons reçus d'Erzeroum, mes Collègues et moi, depuis
le 1er février, date du dernier
rapport
des Délégués, prouvent que les Commissaires
Ottomans cherchent à détourner l'enquête de sa voie normale. Inquiets de la gravité
des déclarations d'Erko, ils admettent bien qu'il y a eu action de la part des troupes;
que cette action a pu être poussée trop vivement, mais ils soutiennent que c'était
une
répression
nécessaire infligée à des Arméniens rebelles. Sous des apparences
d'impartialité,
ils cherchent donc à établir qu'il y a eu révolte et que l'intervention
meurtrière des troupes était parfaitement justifiée.
Aussi nos Délégués
nous ont-ils
signalé
hier la nécessité de leur adjoindre
un interprète
qui inspirerait confiance aux témoins et dont la collaboration serait très
utile
pour
la découverte de la vérité.
Après en avoir délibéré avec M. de Nélidoff et sir Philip Ciurie, nous avons télé-
graphié à nos Consuls de choisir parmi leurs drogmans un fonctionnaire sachant
l'arménien et le kurde et de l'envoyer sans retard à Mouch ; s'il ignore le kurde, il