Projets de Réformes - western armenia

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la conviction que, sans de
grandes
améliorations dans l'administration générale du
Gouvernement et dans l'administration de la justice, il ne saurait y avoir de satisfaction
réelle, et
que, en présence de populations
de nationalités différentes et de
religions diverses, comme celles qui habitent les provinces asiatiques de l'Empire, le
maintien de l'ordre est rendu doublement difficile
par
une déplorable administration
et l'absence de toute justice.
En fait, l'état actuel de l'Asie Mineure est tel que les
vexations qu'endurent ses habitants peuvent,
à tout moment, provoquer une insurrection
de nature à amener une intervention étrangère.
Il ne s'agirait
donc
plus seulement
de l'éventualité d'une nouvelle perte de territoire en Asie, mais ce serait l'exis-
tence même de
l'Empire
du Sultan qui serait en jeu.
De nouveau, en 1886, une dépêche a été adressée par le Comte de Rosebery à
l'ambassadeur de Sa Majesté près la Porte, dont la substance a été communiquée, au
mois d'août de la même année, au Ministre des Affaires étrangères de Turquie. Cette
dépèche exprimait l'espoir que l'attention du Sultan et de ses Ministres fût
appelée
sur les questions de réforme intérieure, et que, dans ce but, l'amélioration de l'état
des provinces asiatiques de la Turquie ne fût point négligée-
Lord Rosebery poursuivait :
Le. Gouvernement de Sa Majesté a, à diverses reprises,
fait ressortir la nécessité
de mesures semblables. Il a recommandé, d'urgence,
à la Porte, l'introduction de réformes
dans la
perception des impôts et dans l'administration de la
justice;
un choix
et une surveillance plus séArères des fonctionnaires locaux ; des mesures plus efficaces
pour garantir
la vie et la
propriété, pour l'observation des lois et le maintien de
l'ordre, et pour
la
protection de la partie industrieuse et paisible
des habitants des
provinces orientales contre les déprédations des Kurdes. Toutes ces réformes, outre
l'effet qu'elles produiraient sur l'opinion publique, seraient encore avantageuses pour
le rendement des impôts de l'Empire et tout progrès ramenant les tribus kurdes sous
un contrôle
plus efficace tendrait également
à faire
disparaître
des motifs d'irritation
et de dangers constants sur la frontière persane. Les efforts déployés par le Gouver-
nement de Sa Majesté pendant les récents troubles ont eu pour but de maintenir
l'arrangement conclu en vertu du traité de Berlin, dans le sens le plus
favorable à la
paix et à la tranquillité de
l'Empire
Ottoman. Sa
politique,
sous ce rapport,
lui était
dictée par des sentiments d'amitié sincère pour la Turquie, et par son respect
des
obligations du traité. C'est pour les mêmes motifs qu'il croit devoir insister aussi
souvent que l'occasion s'en présente, sur
l'impérieuse
nécessité d'exécuter les obligations
contractées en vertu de l'article LXI du traité de Berlin. L'absence de toute
tentative sérieuse en vue d'introduire les réformes promises dans cet article est, de
l'avis du Gouvernement Britannique, une source de danger pour l'intégrité
future de
la Turquie, et pourrait, à un moment critique, contribuer à troubler, et même à pa-
ralyser les sympathies amicales des Puissances signataires.
Le massacre des Arméniens survenu dans le district de Sassoun, au cours de l'été
de 189/i a, de nouveau, mis ce sujet en évidence et démontré l'urgente
nécessité de
prendre des mesures tendant à
l'accomplissement des promesses
faites il y a dix-sept
ans- Le résultat dune
longue négociation fut l'acceptation, par
le Sultan, d'un projet
destiné à garantir aux provinces où les Arméniens constituent une proportion
consi-