Projets de Réformes - western armenia

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A ce moment, Tirade en question n'avait
point
encore été
communiqué àla Porte.
Ce n'est que ces jours derniers qu'elle a reçu du Palais le texte, approuvé en Conseil
des Ministres, d'une série dé mesures «
applicables à tous les vilayets, le
Hedjaz
«
excepté
».
Inspiré par
le plan des réformes arméniennes de l'an
passé, ce
projet néglige cependant
plusieurs
des points importants prévus par ce dernier. En le déclarant applicable
à tous les vilayets, le Sultan a-t-il en vue de le substituer, même dans les six
vilayets orientaux, au plan de réforme qu'il s'est, par un accord avec la France, la
Russie et l'Angleterre, engagé à y introduire? Le Ministre des affaires étrangères,
interrogé
sur ce point, s'est dérobé à toute réponse, et nous sommes en droit de conserver
des soupçons que ne justifie que.trop l'inapplication dans ces six
vilayets
de
réformes édictées depuis plus
d'une année.
N° 275.
P. CAMBON.
M. P. CAMBON, Ambassadeur de la République française à Constantinople,
; à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères.
Thérapia, le 19 octobre 1896.
La recherche des meurtriers du Père Salvatore n'a pas fait un pas. Il est donc
établi qu'un religieux
latin de nationalité italienne, placé sous notre protection, a
été arrêté publiquement sans raison par un détachement militaire sous la conduite
d'un colonel, pour
être conduit à Marache, qu'il a été tué en route et
qu'il nous a
été impossible d'obtenir la
poursuite
des auteurs de ce meurtre.
La Commission d'enquête
à laquelle était adjoint notre attaché militaire a fait,
malgré les protestations
de ce dernier, un rapport de complaisance dont les termes lui
avaient été dictés à l'avance par le Palais.
Sur la communication du rapport séparé
du lieutenant-colonel de Vialar, le Sultan
a constitué à Constantinople une seconde commission
chargée d'examiner le
rapport
de la première avec l'ordre secret d'en adopter les conclusions.
Un
exemplaire
du rapport
de notre attaché militaire a été remis au Président de
cette îKHivelle commission. Je lui ai fait connaître en même
temps que je ne pouvais
entrer en discussion avec une commission administrative
dépourvue de mandat
judiciaire,
que je tenais pour avérés les faits établis à la charge du colonel
Mazhar-bey,
et que je réclamais la poursuite
de
cet*^
officier.
Depuis lors, et bien qu'à
toute occasion je l'aie rappelée au Gouvernement ottoman,
l'affaire est restée en suspens.
A mon retour de congé, j'en
ai de nouveau entretenu le Sultan. Il a fait l'étonné,
DOCUMENTS DIPLOMATIQUES. — Arménie. 38