Projets de Réformes - western armenia

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Ce n'est
plus le moment d'étudier des programmes et de formuler des propositions.
Tous les Ambassadeurs tiennent le même langage et conseillent les mêmes mesures.
Le Sultan serait
Il
trop
s'agit aujourd'hui
heureux de voir
de lui donner
dégénérer
l'impression
en
procédure
l'action
européenne.
nette et forte de la lassitude de
l'Europe, de sa volonté de protéger ses nationaux, de sauvegarder les intérêts
chrétiens et de maintenir l'intégrité de l'Empire ottoman en l'arrêtant sur la pente
d'une ruine
complète.
Le temps presse,
car il est probable que nous serons témoins de nouvelles
manifestations révolutionnaires; et, si nous laissons les choses suivre leur cours, il
est certain que
nous assisterons à des événements
qui soulèveront l'opinion contre
les Gouvernements qui n'auront pas su le prévenir.
J'estime qu'il importerait
de déclarer d'abord que
les six Gouvernements se sont
entendus pour envoyer chacun un cuirassé à
Constantinople
en cas de troubles. On
donnerait ainsi au Sultan la véritable
impression d'un concert européen.
N° 272.
P. CAMBON.
M. P. CAMBON, Ambassadeur de la République française à Constantinople,
à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères.
Thérapia, le ier octobre 1896.
Les nouvelles qui m'arrivent de l'intérieur montrent que l'état de l'Empire est
toujours fort troublé.
Dans le vilayet de Kharpout, un massacre d'Arméniens a eu lieu à
Eghin.
La
Porte donne le chiffre de 500 morts environ parmi les Arméniens, pour une
soixantaine de Turcs tués ou blessés.
Dans la
province voisine de Sivas, la région de Divrighé, déjà éprouvée
l'an
passé, a été de nouveau le théâtre de faits sanglants. Trois
villages
ont été brûlés et
on parle de plus de cent Arméniens tués.
Des centaines d'Arméniens, expédiés de Constantinople, arrivent à Trébizonde
par chaque
bateau. On renvoie ainsi dans leurs
provinces tous ceux qui ne sont pas
originaires de la Capitale; mais les mesures prises parles autorités sont si insuffisantes
que ces bandes de malheureux n'ont ni asile ni nourriture.
De Diarbékir., M. Lafont me signale le
passage de la Commission
chargée
de faire
une enquête sur les conversions forcées et de rendre au culte les églises transformées
en mosquées. Après un court séjour, elle est partie pour Van sans avoir rien fait.
De Marache, un télégramme
'du
gérant de notre Vice-Consulat m'annonce
que
21 chrétiens, emprisonnés depuis huit mois sans aucun motif, viennent d'être
libérés. Bien qu'il n'y eût aucune raison pour les considérer comme coupables, le
Sultan les a graciés.r>