Projets de Réformes - western armenia

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racinerait dans une'Europe qui, jusqu'ici,
n'osait pas
croire a ces choses, plus
les
Gouvernements seraient forcés de se demander où était le remède.
Le langage
du Doyen
du Corps diplomatique
était bien de circonstance, car la
journée
du lendemain 29 demeurait encore très troublée. Des khans voisins des
quais
et remplis d'Arméniens réfugiés étaient attaqués par la pofice
et la troupe, et
la fusElade s'étendait de tous côtés.
Quelques bombes ayant éclaté encore, la Porte nous faisait part de son désir
d'opérer
des perquisitions
dans les maisons étrangères. Du reste, E n'était pas question
de
perquisitionner
des Français et jamais
aucun de nos nationaux n'a été soupçonné
de faire partie de comités révolutionnaires.
Pendant les journées
du 3o et du 31, la panique augmentait parmi les étrangers
et, bien que la Colonie française fût calme, le trouble pouvait
la
gagner aussi.
Le bruit s'était accrédité partout que
la journée
du 31, jour anniversaire de la
fête du Sultan, les Arméniens se livreraient à de nouveEes provocations, suivies des
inévitables représaEles de la populace musulmane.
Je fis dire aux membres de la Colonie, par M. Gazay et par
le Premier
Député
la Nation, de ne pas sortir de chez eux ce soir-là et de s'abstenir d'Eluminer.
Je passai
moi-même la journée
à Péra, laissant en vEle un des secrétaires de l'Ambassade
jusqu'au
milieu de la nuit, afin de parer à toute éventualité.
La vEle demeura absolument déserte; seules les patrouEles la sElonnaient à la
lueur d'iEuminations plus lugubres que l'obscurité. Nous nous sommes d'aEleurs
abstenus de toute iEumination dans les Ambassades.
Aujourd'hui
le calme
paraît revenu, mais pour combien de temps?
En parlant
à Votre ExceEence de plus
de 6,000 victimes, j'ai la conscience de demeurer
fort au-dessous
'
tière arménien.
de la réalité. 4,5 0,0 inhumations ont été faites dans le cime-
.
D'après l'aveu d'un haut fonctionnaire de la Police, 75o Arméniens ont été tués
dans la
prison
de Galata-Séraï, en pleine
rue de Péra, et nombre de cadavres ont été
chargés
sur des mahones et jetés à la mer.
Je remercie vivement Votre ExceEence du
prompt envoi du Léger; sa présence
fait le meilleur effet. Je conserve la Flèche à Thérapia et le commandant du Léger
demeure à Constantinople, où son équipage assure la
garde
de l'Ambassade, les cavas
étant en nombre insuffisant et constamment en service dehors.
Ire ANNEXEÀ LA DÉPÊCHEDE CONSTANTINOPLE DU 3 SEPTEMBRE 1896.
Note collective à la Sublime Porte, présentée le 27 août 1896 par
mier Drogman
de l'Ambassade
sentants des Grandes Puissances.
le Pre-
d'Autriche-Hongrie au nom des Repré-
Les événements sanglants dont la viEe de Constantinople a été le théâtre dans la
journée
et la nuit d'hier, à la suite d'une tentative crimineEe des révolutionnaires arméniens,
ont mis en lumière avec la dernière évidence l'absence totale de sécurité
de