Projets de Réformes - western armenia

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: 3° Cette déclaration de Testez Oglou Nazareth faite à Zéitoun, le 20 février 1896,
qu'il
ne peut
tenir que d'un témoin oculaire : «
Quelques jours après je traversais le
« camp, quand
le même soldat Topai m'appela et me conduisit à sa tente. Là il
y
« avait aussi le sergent
mentionné
plus haut. Pendant la conversation, ce même soldat
«
parla
de la guerre
de Yénidjé-Kalé où nous trouvâmes un joli établissement habité
«par
un moine Kendirli (à corde) et 2 3 individus arméniens. Notre officier dit
i au moine que nous voulions le conduire à Marache. Le moine demanda une monture
«et l'officier lui répondit
: « Allons un peu en avant et
puis je vous donnerai une mon-
« ture. »Nous fîmes alors sortir du monastère le Père et les Arméniens et quand nous
« fûmes à une petite distance nous cernâmes, par ordre de l'officier, toute la com-
«
pagnie que nous perçâmes de nos baïonnettes et que nous brûlâmes
après. Pendant
rque le moine brûlait, il tressaillit en
gémissant. R y avait au Couvent beaucoup de
« choses et du vin; mais nous brûlâmes tout sans en donner rien à
personne.
En
1
réponse
à cette narration du sergent, je lui demandai comment les soldats avaient
« osé commettre une semblable action contre ce Père qui n'était pas Ottoman. Il
« répondit qu'il avait l'ordre du Gouvernement de tuer tous les Chrétiens, mais qu'en
« tout cas l'amnistie était à présent accordée et que nous l'avons échappé belle ».
En février 1896, Testez nVvait pas bougé et n'avait pu bouger dé Zéitoun. Il ne
peut donc avoir inventé ce récit
qui
se trouve comme les autres confirmé
par
les faits.'
H ne peut le tenir
que d'un témoin oculaire. On ne dira
pas qu'il l'a appris
des
réfugiés
chrétiens de Mudjuk-Deressi. Ceux-ci, trompés par l'agression dirigée contre le
P. Salvatore dans son couvent, n'avaient apporté à Zéitoun qu'une fausse nouvelle,
celle de la mort du P. Salvatore à Mudjuk-Deressi
même. Nous savons bien que le
sergent et les soldats ont nié plus tard cet entretien, mais comment, nous le répétons,
Testez aurait-il inventé cette histoire confirmée plus tard ? Comment aurait-il su
également qu'il y avait dans la tente un soldat malade s'il n'y était entré ? (Voir dépositions
nos 12, 58, 5g et 60.)
4.° Cette déclaration de Terfende (n° i5) :
D. — Avez-vous cherché l'endroit où a été tué votre mari ?
R. — Dans notre crainte, je n'ai pu sortir dehors, c'est pour
n'ai pas cherché.
D. — Depuis lors n'avez-vous pas
cette raison
cherché à avoir des renseignements ?
R. — Nous avons demandé, on nous a dit qu'ils les ont tués à Gheudjek.
D. —— Où l'ont-ils enterré ?
R. — Ils ont donné le signal du clairon et les brûlèrent.
5° Celle de Ohan Oglou Manouk (n° 1 7 ) :
que je
« J'ai appris après deux jours que le P. Salvatore a été conduit par les soldats et
qu'ils l'avaient invité à embrasser l'islamisme et
que,
celui-ci n'ayant pas accepté,
ils
l'ont tué à
coups
de baïonnettes et l'ont brûlé. »
D. — Dans quel endroit avez-vous entendu dire que le P. Salvatore avait été
tué ?
R. — D'après ce que j'ai entendu, c'est entre le Kersoulou et le Gheudjek.
6° Celle de la nommée Aimas (n° 21) :
«Le soir où les soldats ont emmené le Père et divers individus, un villageois de
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