Projets de Réformes - western armenia

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au! ravin de Gheudjek, c'est bien vers le milieu de la journée que le crime a été
commis.)
D. -—Y avait-il du soleil?
R. — H y en avait.
D. 7-^ Le vent soufflait-il?
R. — Le vent soufflait. , . .(
D.—-Est-ce qu'il pleuvait? (Question insidieuse.) .....
R. -— Il y avait du soleil, il ne pleuvait pas. ,
D. — Les soldats, après avoir tué votre oncle, qu'ont-ils fait?
R. — Ils l'ont tué à coups de baïonnettes.
D. — Je vous demande qu'est-ce qu'ils ont fait
R. — Après l'avoir tué ils l'ont brûlé. ,
D. — D'où ont-ils pu trouver du feu.
R. — H. y avait des allumettes avec des broussailles.
D. — Ont-ils tué d'autres personnes que votre oncle?
R. — Ils en ont tué et il y avait le Père.
D. — Outre le Père, qui y avait-il?
R. — Il y avait Erémia, domestique du Père.
après l'avoir tué?
D. -— Encore
qui?
R. — Il y avait Ziroun; ils étaient liés tous ensemble par le bras.
D. — Comment avez-vous vu?
R. — J'étais à côté d'eux.
D. — Avez-vous pleuré?
R. — J'ai pleuré; ils m'ont bouché la bouche.
D. — En quel endroit ont-ils piqué les baïonnettes à votre oncle ?
R. — Ils leslui ont enfoncées dans le dos
D. — Connaissez-vous d'autres choses? dites-les.
R. — J'ai dit tout ce que je connaissais, c'est tout.
D. — Connaissez-vous le nom du Père ?
R. — Il s'appelle le P. Salvatore.
D. — Ce que vous avez dit est bien vrai ? ou bien sur l'instigation de quelqu'un ?
R. — C'est vrai, personne ne m'a enseigné rien.
Sur cette dernière partie du drame nous avons d'autres
témoignages
i° Cette déclaration de Lucique (n° 3)
: «A mon arrivée à Kaichli j'ai appris des
« Musulmans : Comme le Père était gras ! C'est-à-dire qu'après avoir tué le Père ils
« ont dit qu'ils l'ont brûlé. »
2° Celle duMoucre qui dit au P. Léon
(n° 5), en montrant de la main la région
de Yénidjé-Kalé
: « En venant de ce côté il y avait un beau prêtre qui était mené par
« les soldats. Sur un signal qui
leur fut donné par leur
grand chef, des yeux, ils le
« massacrèrent avec quelques compagnons qui se trouvaient avec lui, ils mirent leurs
« corps en tas les uns sur les autres et les brûlèrent. »
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