Projets de Réformes - western armenia

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Les nombreuses dépositions à ce sujet, tant arméniennes que kurdes, établissent le fait d'une
telle attaque de la -part des gens de Chenik et accompagnée de la mort de trois Kurdes, et ne dif-
fèrent que sur les motifs : les Arméniens les trouvent dans un vol de bétail commis d'abord par
les Kurdes tandis que les autres dépositions attribuent l'attaque aux excitations de Mourad et à
l'état de révolte où se trouvaient alors les Arméniens. Mais le fait qu'elles restituèrent par égard
pour le Gouvernement le bétail enlevé à cette occasion en se bornant à se plaindre des Velikauli
aux agents des autorités venus k Chenik, ainsi que leur attitude k l'égard de ces mêmes agents
montrent bien que cette attaque n'avait pas le caractère révolutionnaire qu'on lui a prêtée et
n'était que le résultat d'une dispute entre les deux parties intéressées.
Quant à l'accusation de viol de femmes k cette occasion portée contre les Arméniens, elle
émane du seul Simonen Oglou (p. v. 78) qui en aurait fait part k Fevzi Effendi, mais n'a pas
été confirmée par celui-ci, envoyé spécialement pour examiner l'incident et ne sauraitêtre acceptée
sur l'affirmation unique dudit. Simonen Oglou.
z') Les paroles injurieuses proférées par les bandes arméniennes contre la religion musulmane.
Ce fait a été signalé dans beaucoup de dépositions, les témoins ajoutant qu'en même temps les
Arméniens criaient le nom de Mourad, comme celui de leur chef, et Mourad lui-même n'a pas
nié que la chose fût possible, vu les habitudes du pays.
Quoique les témoignages relatifs à cette accusation émanent d'un seul côté, on peut admettre
que des injures aient été proférées par les Arméniens au cours de leurs rixes avec les Kurdes.
B. — Actes d'insoumission des Arméniens à l'égard du Gouvernement
et autres agissements considérés par celui-ci comme préparatoires à la révolte.
a) Attaque sur le caïmakani de Koulp au village d'Aktchesser, environ le 20 juin (v. s.)
1894.
Le récit fait k ce sujet par le caïmakam lui-même, et confirmé par la déposition des gens de
sa suite, (p. v. 66-67), ne paraît que peu vraisemblable, attendu qu'une réunion de plusieurs cen-
taines d'Arméniens armés de Kavar et de Talori joints k ceux d'Aktchesser même, attaquant un
agent du Gouvernement du rang de caïmakam, n'aurait pas pu ne pas être considérée comme un
acte de révolte ouverte. Cependant, malgré la gravité du cas, on ne voit pas qu'une mesure quel-
conque ait été prise k la suite de ce grave incident, ce qui permet de penser qu'il était de proportions.beaucoup
plus modestes que celles qui lui ontété attribuées par le caïmakam.
D'autre part, comme il ressort du commencement d'une lettre prise sur Mourad qu'il y eut une
opposition réelle de la part des villageois k l'arrestation de leurs chefs, le fait en question ne peut
être regardé autrement que comme un acte d'insoumission envers les agents du Gouvernement.
Aucun des habitants d'Aktchesser n'ayant été appelé devant la Commission, l'enquête ne pré-
sente qu'un côté de la question.
6) Attaque affirmée par le caïmakam de Sassoun comme ayant été méditée contre sa personne
k Kiagashin (p. v. 52).
L'enquête ne présente aucune déposition indépendante de celle du caïmakam lui-même et
aucun habitant du village de Kiaghashin n'ayant été produit devant la Commission malgré la
demande des délégués, ceux-ci ne peuvent regarder ce fait comme établi, d'autant plus que le
caïmakam ne posait ses propres affirmations que sur la simple information d'un de ses agents.
c) Expulsion de Chenik de Fevzi Effendi, commandant de gendarmerie, envoyé à l'occasion
de la rixe entre les habitants de ce village et les Kurdes Telikauli et allégué par Auton Effendi
vicaire de l'évêque catholique de Mouch (p.-v. 43).
Cette accusation n'a pas été confirmée par Fevzi Effendi même. Les déclarations du prêtre
Parsegh disant que des agents du Gouvernement tels qu'Ali Effendi, Taleb Effendi et autres