Projets de Réformes - western armenia

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Le nommé Ressoul ben Merdjo (p. v. 20) est venu de lui-même devant la Commission porter
plainte k ce sujet, mais, se bornant à de simples dénonciations, n'afourni aucune preuve à l'appui
des accusations qu'il a jetées sur les Arméniens.
Aucun des trois Kurdes de Guelieguzan (p. v. 24, 68, 69) ne fait allusion k ce meurtre,
quoique, d'après Ressoul lui-même, ce seraient les Kurdes de Guelieguzan qui, les premiers, lui
en auraient fait part.
Les dépositions des trois Kurdes de Djadjas, voisins du village où demeurait la victime, accusent
le fait seul du meurtre, mais ne désignent pas les auteurs (p. v. 69).
De plus, k en croire Ressoul, il résiderait de façon permanente à Djadjas et par conséquent
aurait vu lui-même le cadavre mutilé. Mais il résulte des dépositions de Dervich Agha (p. v. 27)
que ledit Ressoul habite Mouch depuis longtemps et qu'il a participé avec son frère Némo k la
prise de Damadian.
•Dans ces circonstances, en admettant le fait même d'un meurtre dont l'existence d'ailleurs n'a
pas été suffisamment démontrée, aucune preuve n'est avancée que ce meurtre ait été commis par
les Arméniens.
i) Le meurtre de Sélim (p. v. 20) qui, d'après les dépositions de son fils Abdullah, aurait eu lieu
au mois de juillet i8g4 a été commis en réalité en i8g3 pendant les événements de Talori, ce
qui résulte de la déposition dudit Abdullah lui-même rapprochée de celle de Taleb Effendi
(p. v. 12).
La Commission n'a pas poursuivi l'enquête sur cet incident.
j) L'attaque sur le Kurde Mehemed de Tapik.
h) L'enlèvement des bestiaux chez Akoben Abro.
I) L'attaque sur Moussa, ben Sado.
m) Le meurtre d'un Kurde dont environ i5o moutons furent enlevés (p. v. 5, 69, 72, 24).
Chacune de ces quatre accusations ne repose que sur des dépositions uniques et indéterminées
qui ne permettent de formuler une conclusion.
n) L'enlèvement, par une bande d'Arméniens armés, de deux boeufs appartenant à Ahmo ben
Ahmé, du village de Nederan, forme le sujet de dépositions nombreuses, indépendantes les unes
des autres, parmi lesquelles les principales sont celles d'Osman ben Talo» Arakel, fils de Tavo,
Ali ben Abdo (p. v. 59), Julave ben Abdo (p. v. 60), Tato et Serko (p. v. 62, 63).
Il en ressort de façon incontestable que ce vol a eu lieu et qu'il était le fait d'une bande armée
d'Arméniens qui se retirèrent ensuite vers l'Antok-Dagh. Mais il est à noter que lesdites dépositions
relatives à la poursuite par les Kurdes des Arméniens ravisseurs démontrent que les Arméniens
de Chenik, Semai et Guelieguzan n'étaient ni au moment de l'enlèvement même, ni immédiatement
après réunis sur l'Antok-Dagh.
0) Le meurtre barbare de Hussein ben Kalo du village d'Inekan.
D'après le récit du capitaine Moustafa Effendi (p. v. 9), ce fut le cadavre mutilé d'un homme
de Kian habitant dans le voisinage de Merguemouzan qui fut apporté au camp; la victime qui
était allée sur l'Antok-Dagh chercher deux boeufs qu'elle avait perdus y fut assassinée.
Arakel fils de Yavo (p. v. 5g), Tato (p. v. 62), disent avoir entendu parler par les Kurdes,
partis à la recherche des boeufs d'Ahmo Ahmé du meurtre d'un Kurde d'Inekan. Osman ben
Talo, Ali ben Abdo, Gulavé ben Abdo, Maksoud ben Hassan, Salih ben Orner, Mamo ben Temo,
(p. v. 5g,
mouzan.
60, 65) confirment le fait du meurtre et du transport du cadavre mutilé à Mergue-
En examinant toutes ces dispositions, on voit que tous ces témoins
Sako (p. v. 17) a entendu dire par les Zaptiés, au temps des événements
parlent
mêmes,
du même fait;
qu'un cadavre
mutilé avait été emmené au camp. Dans ces circonstances, le fait doit être considéré comme prouvé;
attendu qu'il résulte des dépositions précitées que c'était au moment de la poursuite par les
Kurdes de la bande d'Arméniens qui avaient enlevé les boeufs d'Ahmo-Ahmé, il est possible que
cet homme ait été tué par elle.
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