Projets de Réformes - western armenia

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tendu parler, Taleb Effendi (p. v. 12) qui donnait sa déposition en se rapportant à des notes
écrites ne citent pas cette affaire parmi la longue série de crimes qu'il impute aux Arméniens.
L'absence de plainte en son temps de la part de Dervich Agha qui, il le déclare lui-même, con-
naissait les agresseurs et possédait des témoins de l'incident, ne permet pas d'accorder foi à son
récit, car, malgré l'explication qu'il donne de son silence, il pouvait toujours espérer que
rités, ou ses services, donneraient toutes les suites voulues k sa plainte.
L'enquête k ce sujet n'a pas été poursuivie par la Commission»
les auto-
d) Le viol et le meurtre barbare, environ le 10 juin 1894, de Hedo, femme dé Moussa Abdoullah,
de Molla-Meleki.
Ce crime forme le sujet des dépositions du mari de la victime (p. v. 65) et d'Ahmet ben Recho
(p. v. 67). Le caïmakan de Koulp (p. v. 66) confirme le fait de la remise d'une enquête y ayant
trait et Ali de Gueléguzan (p. v. 68), parent de la victime, a entendu parler de ce meurtre
quelques jours avant les événements de l'Antok-Dagh.
Taleb Effendi (p. v. 12) dans sa déposition cite également le meurtre barbare de Hedo, femme
de Moussa, mais il ajoute que le mari lui-même fut tué, et il place ce double assassinat parmi les
événements de l'année i8g3, le regardant comme une cause des combats qui se produisirent
cette même année entre Kurdes et Arméniens.
Ni Réchid (p. v. 24), ni Mehmed (p. v. 69), les parents de la femme tuée, en énumérant les
actes de violence dont les Arméniens se seraient rendus coupables k l'égard des Kurdes, ne font
aucune mention de cet incident qui, s'il avait eu vraiment lieu, ne pouvait échapper à leur attention.
De plus, il est difficile d'admettre que le vol de deux boeufs chez le nommé Ahmo ben
Ahmé de Nederan ait pu provoquer une plus grande impression sur les Kurdes qu'un meurtre qui
aurait été commis dans des circonstances aussi barbares. Cependant le vol de ces boeufs a trouvé
une mention dans presque chaque déposition faite par un Kurde ou Arménien de Khian ou
Koulj> devant la Commission, tandis que pour le meurtre en question les seules dépositions sont
celles ci-dessus mentionnées.
L'absence d'enquête à ce sujet et en son temps, reconnue par le caïmakam de Koulp lui-
même, est avec le récit, invraisemblable en soi, que fait le mari de la victime, une raison sérieuse
qui donne k douter que cette accusation contre les Arméniens soit fondée.
En conséquence, les soussignés ne sauraient regarder cet incident comme un des faits acquis
devant la Commission.
e) La déclaration unique et très indéterminée de Nadir Agha (p. v. i3), au sujet de l'enlèvement
par les Arméniens d'une femme kurde qui après avoir subi de mauvais traitements au-
rait été relâchée au bout de deux jours, ne présente pas les données voulues pour arriver à une
conclusion quelconque.
f) Meurtre barbare, près de Gueliéguénim, d'un Kurde, dont le cadavre aurait été apporté au
camp de Merguemouzan, entre les 14 et 17 juillet (p. v. 5).
Cette allégation n'a pas été confirmée, ni par les dépositions du capitaine Moustapha Effendi,
(p". v. 9), ni par celle de Medjid ou Bachi (p. v. 5) dont la conversation avec un soldat et niée
ensuite par Medjid lui-même, aurait fourni l'occasion du rapport qui a trait à cet incident.
g) Le meurtre par les Arméniens du fils d'Amo, Kurde de Khochekan, et dont le cadavre
écorché, d'après le capitaine Moustapha Effendi, aurait été amené au camp, n'a pas été mentionné
dans une seule déposition devant la Commission, qui cependant a entendu un très grand nombre
de Kurdes, Badikauli et autres. Seul Serkis, fils de Hamza (p. v. 42), du village de Haptk près
Talori, dit d'une façon indéterminée que les Arméniens non seulement tuaient les Kurdes mais
encore écorchaient les victimes.
Dans ces circonstances, l'accusation dont il s'agit ne peut pas être considérée comme prouvée.
h) Le meurtre, au commencement du mois de juin, du Kurde Temich ben Mehemet et mutilation
du cadavre.