Projets de Réformes - western armenia

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gue'nim, une bande d'Arméniens armés ayant à leur tête, Kirko, Moukhtar, de Chenik. Ils virent,
en même temps, des bêtes de somme chargées d'effets et le même jour ils apprirent à Guelié-
mansour que lesdits effets qui appartenaient aux kurdes Badikauli, Meho et Temo, avaient été
enlevés de la maison de Girbo, de Chenik.
Il convient de faire observer que, de tous les Badikauli et les habitants de Gueliémansour
entendus devant la Commission, pas un seul n'a mentionné ce vol et que le susdit Péto, fils de
Tako, des témoins ci-dessus mentionnés, a donné k ce sujet des dépositions contradictoires. Girbot
fils de Manouk (procès-verbal 65) qui, ainsi qu'on peut en conclure dans la déposition du Caï-
makam de Koulp (procès-verbal 66), est le Girbo dans la maison duquel le vol a été commis, n'y
a fait aucune allusion, quoiqu'il ait montré beaucoup d'empressement k attribuer d'autres méfaits
aux Arméniens.
Dans ces conditions, le fait même du vol d'effets de Temo çt de Meho ne peut pas être regardé
comme prouvé.
Quant k la rencontre près de Gueliéguénim d'une bande composée de 4o Arméniens en armes
ayant Kirko k leur tête, l'enquête ne donne pas d'indices directs qui appuient ou qui infirment
les déclarations k ce sujet de trois habitants de Kouhrislam : elles pourraient trouver une confir-
mation indirecte dans l'attaque k laquelle cette même bande se serait portée k cette même place
cinq jours plus tard, soit le 10 mai, sur une caravane se rendant k Mouch, mais, comme il sera
démontré, ci-dessous cette attaque elle-même paraît douteuse.
L'apparition d'une bande armée ayant le Moukhtar de Chenik k sa tête, api'ès l'annonce que
disent en avoir fait à Gueliémansour par Youssouf, Mehemet et Péto, devait infailliblement attirer
l'attention des habitants de ce village, cependant treize d'entre eux entendus devant la Commis-
sion n'en ayant fait aucune mention, l'existence même de cette bande ne doit pas être considérée
comme démontrée.
6) Attaque sur une caravane de porteurs se rendant à Mouch.
D'après les déclarations de cinq Kurdes interrogés par la Commission (p. v. 58) une attaque
aurait eu lieu le 10 mai à Gueliéguénim sur une caravane de porteurs se rendant à Mouch,
4o charges de blé enlevées, 4 Musulmans blessés dont l'un serait mort quelques jours après.
Plainte à ce sujet fut portée à Mouch le n mai (p. v. 59).
Quoique des dispositions aient été prises sur le papier pour la poursuite des gens accusés, l'absence
de suites effectives données à l'affaire, malgré la gravité des déclarations des plaignants, ten-
drait k démontrer que les renseignements pris par les autorités locales ne vinrent pas à l'appui des
accusations formulées dans la plainte et que l'attaque en question n'eut pas lieu dans les condi-
tions exposées, pas plus qu'elle n'eut les conséquences alléguées par les requérants.
Une plainte datée aussi du 11 mai 1894 et lue dans la séance du 5 février 1895 confirme cette
supposition : elle parle également d'une attaque par les Arméniens de Chenik au nombre de 15,
parmi lesquels Kirko, sur les habitants des mêmes villages de Djaks et Tiaks, auxquels appartiennent
les cinq témoins ci-dessus mentionnés ; 15 charges de blé auraient été enlevées. Deux des
signataires de cette seconde requête portent le même nom que ceux de deux des cinq témoins en
questions, l'un des individus présents ayant éprouvé à donner son vrai nom un embarras qui fut
partagé par ses compagnons.
La Commission n'a pas fait d'enquête au sujet de cette attaque, se bornant à entendre les plaignants,
et sans nier la réalité du fait lui-même que démontre la plainte portée en son temps, il y
a lieu de considérer comme restées obscures les conditions dans lesquelles cette attaque aurait eu
lieu.
c) L'enlèvement_ des moutons de Dervich Agha de Khochekan et la blessure faite alors k son
fils Ibrahim qui en serait mort ensuite.
L'enquête à ce sujet ne possède que la déclaration de Dervich Agha lui-même (p. v. 27). Cette
attaque, si elle s'est produite, ne pouvait pas rester ignorée, d'autant plus qu'elle aurait pu être re-
gardée comme un acte de vengeance des Arméniens contre Dervich Agha qui avait pris une part
directe à l'arrestation de Damadian; cependant Omer ben Pourto seul (p. v. 3o) qui en aurait en-
DOCUMENTS DIPLOMATIQUES. — Arménie. 15