Projets de Réformes - western armenia

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Une des plus graves accusations portées contre les troupes régulières est celle dû massacre par
elles, et de l'enfouissement au camp de Gueléguzan d'une partie des habitants^de:Sémal:qui
seraient venus pour s'y rendre, conduits par leurs prêtres^ et du viol des femmes qui y aurait été
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Les soussignés n'ont rencontré; au cours de l'enquêleyde la part de la Commission, que la
plus visible répugnance k élucider, cette question, une; des plus importantes de toutes.
Seules,.quatre,femmes de Semai ont été entendues, l'une même ne voulait plus répondre le
second jour de son interrogatoire. ; .!'
La Commission a refusé d'écouter, à ce sujet, soit la femme Anna de,Ghenik, soit les mule-
tiers arméniens qui se sont trouvés au camp et, avant même d'être alîéeTrueléguzan et d'y avoir
examiné les fosses , qu'on disait renfermer des restes de victimes, elle se prononçait sur leur ori^-
gine en déclarant que si ces fosses étaient trouvées avec des ossements, il était très probable queceux-ci
avaient été réunis et apportés par les Arméniens eux-mêmes. '' *
Dans ces conditions, l'enquêté ne dispose que de peu de témoignages oculaires, ceux-ci éma-
nant; pour la plupart, de gens s'étànt présentés d'eux-mêmes ou de leurs parents et qu'il sera
toujours facile d'accuser d'un accord ou d'une préparation antérieure; mais, dans ce cas, le premier
devoir de la Commission eût 'été'de ne rien négliger pour faire la lumière et de s'ëntoûrer
de plus grand nombre de témoignages possibles. Les soussignés doivent déclarer qu'elle n'a pas
agi ainsi/Comme cela a été dit plus haut, là lettre signée par le prêtre Ohannès prouve, qu'après
l'abandon de Gueléguzan par les Arriiéniens qu'il est permis de fixer au 12 bu 13 août et par
conséquent' avant l'arrivée dû détachement, la situation
sespérée
des Arméniens sur l'Antok-Dagh était dé-
et que leur dispersion avait déjà commencé.
'
Dés dépositions des nommés Tavo, Simo, Égho, Ossep, des deux femmes nommées Mariant
et Dilo, tous de Semai, il résulte que leur dit prêtre, avec une partie de ses villageois, gagna
Gueléguzan pour s'y rendre aux troupes, quelques jours après être restés en fuite.
Tavo, dont la présence parmi les gens allant au camp est d'ailleurs très douteuse et Marian,.
femme de Cherko, disent le lendemain.
Les autres témoins, au contraire, disent approximativement cinq ou six jours.
Ce dernier chiffre concordé dû reste avec les datés fournies par les muletiers arméniens qui
fixent la reddition des fuyards à là fin de leur séjour k Gueléguzan lequel, d'après eux, dura six
jours.
Maintenant, il apparaît Clairement que si les troupes n'étaient restées k Gueléguzan que trois
jours, toutes les accusations portées contre elles a l'occasion des excès dont elles s'y seraient rendues
coupables s'écrouleraient d'elles-mêmes. Seulement l'enquête n'établit pas qu'elles n'y aient
séjourné que ce laps de temps, mais au contraire cinq ou six jours cùhime les soussignés pensent
l'avoir démontré plus haut.
D'autre part, la: mort du prêtre Ohannès n'a reçu aucune explication satisfaisante. Le prêtre
Parsegli le dit tué par des Kurdes au moment où il feignait d'aller faire, sa soumission aux troupes
à Merguemouzau, mais cette information n'émanait pas de Tavo, ce que celui-ci a déclaré lui-
même. Tous les efforts du prêtre Parsegli pour prouver ses relations avec ledit Tavo ayant échoué,
l'affirmation Jde Rechid de Gueléguzan et Girbo fils de Manouk de"Chenik, le disant tué dans lecombat
de Gueléguzan trouve son démenti dans la lettre même signée par. le prêtre Ohannès et
postérieure au combat. De plus, le colonel Tewfik Bey lui-même n'a pu nier l'existence de bruits
relatifs à ce qui s'était passé à Gueléguzan.
Or, les gens de Mouch et des villages d'alentour déclarent n'en avoir aucune connaissance +
quelques-uns des gens de Sémal sont allés jusqu'à dire ne pas connaître le nom du prêtre de leur
leur propre village et ignorer son sort.
Ces explications contradictoires et mensongères, d'une part, ces dénégations, de l'autre, viennent
à l'appui de l'accusation au lieu de servir k la détruire. Enfin, elle trouve sa pleine confirmation
dans la découverte de fosses k Gueléguzan, existant: effectivement derrière la maison de Bedo,
l'une, en particulier, entourée d'ossements humains : l'état actuel des fosses s'explique par lès
détails très vraisemblables que contiennent les dépositions arméniennes k ce sujet et relatifs aux