Projets de Réformes - western armenia

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La formation de bandes armées depuis le commencement du mois de mai 1894;
L'état d'hostilité ouverte contre les agents du Gouvernement se traduisant par l'incident d'Aktchesser,
l'attentat sur le Caïmàkan de Sassoun k Kiagashin, l'expulsion des Zaptiés par les habitants
d'Agpi et de Hetink; le refus, datant de quinze ou vingt ans, opposé par les gens de Talori,
d'admettre des employés sur leur territoire et de payer leurs impôts;
La préparation de la poudre et sa distribution, ainsi que celle du plomb ;
Le rassemblement des Arméniens sur l'Antok-Dagh, d'où ils descendaient pour
attaquer les Kurdes, l'incendie mis par eux-mêmes k leurs propres villages;
La résolution d'exterminer les soldats campés k Merguemouzan,
Et enfin leur attaque sur les troupes impériales k Gueléguzan et à Gueliésan.
molester et
On ne peut nier l'existence d'une propagande, ni la présence de Mourad avec ses compagnons
parmi les gens de Kavar et de Talori et la participation des premiers aux combats soutenus par
les Arméniens.
Quant k l'hostilité des agents contre les agents du Gouvernement, l'incident d'Aktchesser peut
être regardé comme prouvé, mais non pas dans les conditions où il a été présente.
Le refus opposé par 7 ou 8 quartiers de Talori, de 70 ou 80 maisons, d'après les sources offi-
cielles, de payer leurs impôts au Gouvernement, ne fait, en admettant qu'il soit établi, que démontrer
l'insouciance des autorités locales où leur faiblesse dans ces régions où la population est kurde
en majorité,
Kurdes.
et ne prouve pas l'esprit révolutionnaire des habitants qui versaient un tribu aux
En ce qui concerne la question des munitions, l'obligation dans ces pays pour les bergers d'être
armés, la crainte de voir se renouveler une attaque semblable à celle opérée par les Kurdes en
masse en i8g3, et où les Arméniens ne devaient compter que sur eux-mêmes, expliquent et la
présence des armes que les Arméniens portaient toujours sur eux, et la possibilité d'un approvisionnement
plus considérable de poudre.
Leur rassemblement sur l'Antok-Dagh avait eu pour motif les attaques des Kurdes comme cela
a été mentionné plus haut : les méfaits commis contre eux doivent être attribués k la bande de
Mourad et le principal, l'incident avec les Telikauli du 28 juillet, fut provoqué par les Kurdes
eux-mêmes.
Tous ces faits ne démontrent nullement que les Arméniens aient été en révolte ouverte k la fin
de juillet 1894. On a voulu voir dans une des pièces trouvées sur Mourad un programme poli-
tique k l'appui de cette accusation, mais il ressort clairement de son contenu que ces notes présentent
le canevas d'un récit des. événements eux-mêmes et si la révolte avait commencé à se-
faire jour trois mois auparavant, si la situation avait été telle qu'elle ressort du télégramme du
Mutessarif de Gûendj du 3/i5 mai, et des dépositions officielles des Agents du Gouvernement,
quelle explication donner de la conduite des Autorités qui, ni en mai, ni en juin, ni en juilletr
ne prenaient aucune mesure en face d'un état de choses aussi grave et aussi accentué.
L'accusation, ridicule en soi, portée contre les Arméniens d'avoir brûlé leurs propres villages,
leurs bergeries, etc. .., ne s'appuyant que sur des ouï-dire, les dépositions des témoins qui se
disent témoins oculaires sont tellement contradictoires et invraisemblables que les soussignés sont
obligés de la repousser comme ne méritant aucune considération : et en la supposant un seul
instant fondée, est-il possible d'admettre, ce que personne n'a osé prétendre, d'ailleurs, que cette
population de rite arménien-grégorien particulièrement attachée k sa religion, comme tous les
chrétiens du rite orthodoxe, soit allée jusqu'à profaner et saccager ses églises et k les mettre dans
l'état que les soussignés ont constaté eux-mêmes?
Ils doivent donc considérer les accusations des Arméniens comme fondées et voir dans les.
Kurdes et les soldats les auteurs de l'incendie des villages entiers.
Enfin, si pour apprécier la nature des premiers combats des Arméniens avec les Kurdes, on
fait entrer en ligne de compte l'inaction, si ce n'est la participation des troupes de Merguemouzan
k ces combats, l'absence de toute démarche de l'autorité, soit pour les empêcher, soit pour venir
au secours des paysans attaqués, le bruit.qu'il y
avait un ordre de les exterminer dont se seraient