Projets de Réformes - western armenia

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Enfin, le ior septembre, interrogatoire des prisonniers de Talori à Sémal, en!présence du Muchir
Zekki Pacha :, indication donnée par la Commission d'après des sources officielles.
. L'un des compagnons de Mourad dit qu'ils restèrent au campement à Talori pendant cinq jours,
«t il résulte ,de la déposition du nommé Attam que c'est le cinquième jour de leur séjour à Semai
qu'ils furent interrogés.
Enfin, le Colonel dit que c'est le troisième jour après l'arrivée des troupes à fut capturé.
Talori que Mourad
Toutes ces indications rapprochées les unes des autres permettent de dresser le tableau suivant :
1k août. Arrivée du détachement k Gueléguzan.
i5, 16, 17 et 18 août. Cinq jours de séjour à Gueléguzan.
19 août. Départ du détachement de Gueléguzan.
20 août. Halte a Afkart.
21 août. Arrivée k Talori.
23 août. Capture de Mourad.
24, 25, 26 et 27 août. Pendant ces cinq jours, Mourad et ses compagnons restent à Talori.
28 août. Arrivée de Mourad et de ses compagnons à Sémal, les détachements restant à Talori.
29, 3o et 3i août. Quatre jours à Sémal avant l'interrogatoire des prisonniers.
ier septembre. Interrogatoire des prisonniers à Sémal.
Ce tableau, s'il est exact, démontre que le détachement n'a pas pu rester moins de cinq jours
à Talori, et, en admettant que l'arrêt à Afkart d'une journée ne soit pas sérieusement démontré,
Medjid Effendi disant que les troupes n'y passèrent qu'une nuit, le séjour total des troupes à Gue-
léguzan ne sera pas inférieur k 6 jours.
Il est nécessaire d'ajouter que ce comput est en contradiction avec les dépositions des muletiers
musulmans, disant que les troupes sont restées à Talori sept jours.
D'autre part, ce dernier laps de temps ne concorde pas avec les déclarations de Tewfik Bey et
de Moustapha Effendi, d'après lesquelles le séjour des troupes à Talori semble n'avoir pas duré
moins de neuf jours, ce qui ressort également du même tableau.
Les soussignés s'empressent d'ajouter que, s'ils ont cru devoir insister sur le détail de cette
question de date, c'est qu'elle présente une importance capitale pour la question de reddition des
Arméniens au camp de Gueléguzan et qu'elle donne, en même temps, une preuve du caractère
•confus et embarrassé des dépositions émanant des agents de l'autorité, dont les déclarations ne
présentent pas plus de garanties que celles des autres témoins.
En résumé, les événements, tels qu'ils se dégagent avec difficulté des données très approximatives
de l'enquête, se présentent de la façon suivante :
Dans ces dernières années, les relations entre les Arméniens de Kavar et de Talori et les Kurdes
«'étaient sensiblement altérées; un agitateur politique, Hamparsoun Boyadjian, dit Mourad, en
profite pour former une bande qui se livre k quelques méfaits sur les Kurdes; ceux-ci excités se
rassemblent, tombent sur les Arméniens et les combats commencent.
Le Gouvernement, considérant la conduite des Arméniens comme une révolte ouverte, envoie
des troupes qui les dispersent et s'emparent de Mourad.
La question de la résistance que les Arméniens auraient opposée aux troupes à Gueléguzan et
à Gueliésan n'a pas été suffisamment éclaircie : dans le premier de ces deux endroits, comme on
l'a expliqué plus haut, il est probable que les Arméniens avaient évacué le village avant l'arrivée
du détachement; dans le second, il n'est pas possible de dire s'il y a eu résistance en masse ou
quelques cas de résistance isolée.
Le fait que les Kurdes se trouvaient avec les troupes et que ceux-ci n'ont rien fait pour les éloi-
gner peut être considéré comme prouvé.
Il reste à examiner si les Arméniens étaient en réalité en révolte contre le Gouvernement, si la
répression a été proportionnée à la gravité du mouvement et, dans le cas où elle aurait dépassé
les bornes de l'humanité : k qui incombent les responsabilités?
Les preuves citées à l'appui de l'existence d'une révolte sont les suivantes :
La propagande de gens, tels que Damadian et Mourad;
DOCUMENTS DIPLOMATIQUES.'—Arménie.
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