La rentrée doit être offensive - Le Travailleur Catalan
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TC 3275 16/07/08 21:22 Page 4<br />
4 dans le département<br />
N°3275 - Semaine du 18 au 24 juillet 2008<br />
Cabestany<br />
Chantier éducatif en<br />
plein air<br />
Dans le cadre du dispositif ville vie vacances,<br />
des jeunes cabestanyencs ont participé<br />
à un chantier éducatif dans le Conflent<br />
sur la commune de Fontpédrouse. <strong>Le</strong> but<br />
étant de leur proposer une immersion<br />
totale vers l’autonomie en effectuant toutes<br />
les tâches ménagères : menu, repas, vaisselle,<br />
rangement, nettoyage, que l’on peut<br />
retrouver dans une famille dans une journée,<br />
ainsi que la participation à un chantier<br />
avec différents travaux. <strong>Le</strong>s travaux consistaient<br />
à construire une barrière de sécurité,<br />
et des marches pour accéder aux bains de<br />
Saint Thomas. Ces adolescents ont manié<br />
la scie, la masse, la pioche, la perceuse et<br />
la visseuse, fait du ciment, pour un résultat<br />
convaincant, et satisfaisant les élus de<br />
Fontpédrouse. <strong>Le</strong>s après midi étant consacrés<br />
a des activités de pleine nature.<br />
Vont-ils continuer cette dynamique de participation<br />
une fois retournés à leur domicile<br />
? <strong>Le</strong>s parents sont agréablement surpris de<br />
leurs enfants, et souhaiteraient que cela<br />
continue. Ce chantier encadré par l’équipe<br />
de la maison des quartiers s’inscrit dans<br />
les actions de citoyenneté visant à agir en<br />
prévention, et permettant à chacun de<br />
s’épanouir. <strong>La</strong> prévention de la délinquance<br />
ne consiste pas au tout sécuritaire, il faut<br />
investir la jeunesse, lui donner confiance,<br />
leur démontrer qu’ils sont capable de faire,<br />
avec le soutien des adultes et non pas le<br />
contrôle.<br />
Michel Martinez<br />
Ponteilla - Nyls<br />
Et le débat démocratique?<br />
« <strong>Le</strong> retrait en catimini de la communauté<br />
de communes de l’Aspres a suscité une<br />
réaction des communistes que nous<br />
publions. <strong>Le</strong> conseil municipal de Ponteilla<br />
- Nyls par délibération sans vote à bulletin<br />
secret en date du 7 juillet 2008 a décidé :<br />
que notre commune devait quitter la communauté<br />
des communes de l’Aspres, et<br />
devait adhérer à la communauté d’agglomération.<br />
Délibération prise en catimini en<br />
pleines vacances, pour que cela fasse le<br />
moins de vague possible. Ce n’est pas<br />
comme cela que kes communistes de<br />
Pointella et Nyls voient le fonctionnement<br />
d’une commune bientôt 3500 habitants. <strong>La</strong><br />
démocratie, cela n’est pas mettre un bulletin<br />
dans une urne tous les 6 ans. Cette<br />
décision gravissime a été prises ans q’aucune<br />
étude préalable n’ait été réalisée, sans<br />
consultation préalable, sans écoute ni dialogue<br />
avec la population pourtant concernée.<br />
Or, cet engagement aura de graves conséquences<br />
en terme de développement économique,<br />
et d’orientation urbanistique du<br />
village. Ponteilla s’inscrit dans un territoire:<br />
les Aspres. <strong>Le</strong> Maire par foucade a décidé<br />
de rayer d’un trait de plume, 4 ans de travail<br />
avec la communauté de communes<br />
des Aspres et 40 ans ou plus de coopération<br />
intercommunale avec les communes<br />
du canton de Thuir. <strong>Le</strong>s communistes de<br />
Ponteilla – Nyls exigent une information<br />
préalable de toute la population, un chiffrage<br />
précis des avantages et inconvénients,<br />
un dialogue, un débat public et une<br />
consultation publique par référendum.<br />
Exigez avec nous un vrai débat »<br />
Gorges de la Fou<br />
04 68 39 16 21<br />
O.T. Arles sur Tech<br />
04 68 39 11 99<br />
Corsavy<br />
04 68 39 26 51<br />
Montferrer<br />
04 68 39 12 44<br />
Perpignan<br />
Alduy comme si de rien n'était<br />
Lors du dernier conseil municipal le 10 juillet, Nicole Gaspon au<br />
nom du groupe communiste et citoyen (qu'elle compose avec<br />
Michel Franquesa) est intervenue sur plusieurs dossiers. L'élue<br />
communiste précise pour le TC ses commentaires et propositions.<br />
<strong>Le</strong> Compte Administratif<br />
Jean Paul Alduy n'a rien appris des dernières<br />
élections. <strong>Le</strong> rapport de présentation du<br />
CA 2007 est un copié collé du précédent.<br />
Toujours les cocoricos, les torrents d'autosatisfaction...<br />
Il continue à se gargariser du<br />
"taux zéro" dont on sait bien qu'il est le<br />
fruit d'un tour de passe passe combiné aux<br />
effets d'aubaine induits par l'augmentation<br />
des bases fiscales. L'on peut, comme<br />
les années précédentes, constater le faible<br />
taux de réalisation de l'investissement 88<br />
M€ pour 166 budgétés.<br />
Pas un mot de l'étranglement financier des<br />
collectivités locales grandement lié au désengagement<br />
de l'Etat, à la baisse de la<br />
croissance. De grosses menaces pèsent sur<br />
la Taxe Professionnelle que le gouvernement,<br />
chaleureusement appuyé par le<br />
MEDEF, entend progressivement supprimer.<br />
Que deviendra alors l'attribution de<br />
compensation de l'agglo dont JP Alduy est<br />
si content aujourd'hui? <strong>Le</strong> contribuable<br />
perpignanais, lui, comprendra vite.<br />
<strong>Le</strong> Théâtre de l'Archipel<br />
Comme pour le reste, JP Alduy s'attache à<br />
l'emballage, beaucoup de poudre aux<br />
yeux, il parle de l'architecture, du montage<br />
financier...alors que le projet artistique<br />
reste flou. On est passé d'un Centre<br />
Dramatique National à un Centre<br />
Européen de Création et de Diffusion, oui<br />
mais quoi? On a peut <strong>être</strong> mis la charrue<br />
avant les boeufs. Cette ville a besoin d'un<br />
théâtre, une politique culturelle digne de<br />
ce nom ne peut se faire sans outils. Même<br />
une ville pauvre a besoin de culture, car<br />
celle ci en développant le sens esthétique,<br />
en enrichissant l'imaginaire de la population<br />
contribue à l'émancipation intellectuelle<br />
des citoyens. C'est un besoin<br />
,comme le pain, et une municipalité se<br />
<strong>doit</strong> d'y répondre , en favorisant l'accès de<br />
tous, en évitant l'élitisme. C'est un chemin<br />
contraire qu'a pris JP Alduy en démantelant<br />
l'école des Beaux Arts. Fallait-il ce<br />
Théâtre là, conçu par une star de l'architecture,<br />
avec les honoraires qui vont avec<br />
(20%)? Pas sûr.<br />
Mais le pire c'est le montage financier, ce<br />
partenariat public-privé. Là aussi on touche<br />
du doigt le désengagement de l'Etat<br />
qui contraint les communes à trouver des<br />
biais. En parfait émule du gouvernement<br />
actuel JP Alduy s'engouffre dans un système<br />
qui revient à mettre de l'investissement<br />
privé dans le secteur public.<br />
Rappelons qu'en 2003 le Conseil<br />
Constitutionnel a refusé la généralisation<br />
des PPP, ils devaient garder un caractère<br />
dérogatoire en raison du risque d'inégalité<br />
devant la commande publique. Mesure-ton<br />
dans quoi on s'embarque?Un système<br />
qui a été utilisé pour le métro de Londres!!<br />
De plus c'est le premier équipement culturel<br />
en PPP, on va essuyer les plâtres. <strong>Le</strong> coût<br />
peut <strong>être</strong> intéressant en apparence, mais le<br />
risque est gros de voir le coût à payer aux<br />
opérateurs privés venir entamer les marges<br />
de manoeuvre des acteurs publics au<br />
détriment des contribuables. Et que se<br />
passe-t-il quand l'opérateur<br />
est défaillant? <strong>La</strong><br />
structure privée peut<br />
<strong>être</strong> mise en faillite<br />
par les actionnaires<br />
et les contribuables<br />
mis à contribution.<br />
Question aussi, ces<br />
contrats ont les mêmes<br />
avantages fiscaux que les marchés publics,<br />
entre autres l'octroi de subventions.<br />
Notons aussi que les PME sont pénalisées<br />
car ne sont que de simples sous traitantes.<br />
C'est particulièrement délicat dans un<br />
département comme le nôtre. Enfin, un<br />
loyer sur 32 ans risque d'entraîner un surcoût<br />
considérable. <strong>Le</strong>s élus communistes<br />
sont donc hostiles à ce nouveau pas en<br />
avant vers la libéralisation des services<br />
publics, vers la marchandisation de la culture.<br />
Ce n'est pas ainsi qu'il fallait ficeler le<br />
financement d'un outil nécessaire. Sera-t-il<br />
possible, dans cette configuration, d'instituer<br />
une politique tarifaire démocratique?<br />
de tout mettre en oeuvre pour que ce théâtre<br />
soit ouvert au plus grand nombre.<br />
<strong>Le</strong>s conseils de quartier<br />
Ils se réduisent comme peau de chagrin<br />
(ils passent de 13 à 5) . JP Alduy a tout fait<br />
pour que les précédents restent des enveloppes<br />
vides, là, on passe à la vitesse supérieure.<br />
<strong>La</strong> démocratie, décidément, n'est<br />
pas sa tasse de thé.