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les hommes allaient travailler, les femmes demeuraient
à la maison pour cuisiner et prendre soins
des enfants. […] Alors non, je ne crois pas que les
hommes que je photographie sont hyper masculins,
je les prends en photo pour ce qu’ils sont
et pour ce que j’aime en eux, c’est-à-dire ce côté
brut, sensuel, sexuel et extrême que l’on retrouve
en chaque homme.
Quelle est la différence majeure entre
Testostérone et J/O ? À quoi peut-on s’attendre?
Eh bien, J/O est consacré aux «Daddies». Ce n’était
pas supposé être ça du tout. À l’origine, il devait
y avoir deux livres, un livre de jeunes
hommes et un autre d’hommes [plus virils]. Mais
l’éditeur est tout simplement tombé en amour
avec la section plus «daddy», il pensait que
l’autre section, celle des jeunes hommes, faisait
plus «mode», alors nous avons repensé le livre et
refait un montage allant dans le sens de la thématique
«Daddies», de vrais gars faisant des
choses cochonnes et dégueulasses entre eux…
C’est comme un livre romanesque mais sur du
crack…
Avec J/O, est-ce que tu pousses la note encore
plus loin que Testosterone ?
C’est une excellente question. Effectivement,
peut-être bien puisque le dernier chapitre raconte
l’histoire d’une homme qui en tue un autre pendant
un acte sexuel… Alors je crois que la réponse
est OUI !
Le fait que tu aimes les hommes masculins et
bruts, est-ce que c’est cela qui t’as mené au
fétichisme et à la photographie fétiche?
Non, pas vraiment… je suis plutôt un garçon un
peu vieux jeu vivant dans un monde matérialiste.
J’aime le fait que les hommes peuvent être ce
qu’ils veulent de nos jours, il semble qu’il n’y ait
pas de limites. J’aime à penser que je contribue à
repousser les limites, comme avec Uncensored,
mon dernier ouvrage. Il est temps que les
hommes se rendent compte qu’ils sont aussi fous
que les gens l’ont toujours imaginé. Les courriels
que je reçois de gens concernant les fétichismes
sont hallucinants. Il y a des queens qui m’écrivent
parce qu’elles ont vu les photos des orteils d’un
certain Joe Sayers, d’autres me demandent si j’ai
des photos de gars en bobettes usées ou sales…
Quoi ? Vraiment? J’adore ça ! J’entreprends des
recherches sur les différents fétichismes, je m’imprègne
de ce style de vie que je trouve sur les
divers sites web afin de comprendre ce qui excite
ces gars ou, plutôt, ce qui les rend bandé bien dûr.
Tu as déjà dit que tu préférais l’érotisme à la
porno, est-ce encore vrai aujourd’hui?
Je trouve la porno très moche.
Est-ce que tu considères que tu as déjà créé ton
ultime fantasme photographique ou est-ce que
tu attends le bon moment pour le faire et qui en
serait les heureux élus?
Eh bien, regardez le livre… Même s’il a subi des
coupures sévères, peut-être que je pourrais
partager avec vous certaines de ces images. Ce
qui menait au dernier tableau du livre était considéré
comme trop dramatique, violent et
dégueulasse à montrer, comme un gars
en train de sucer une super grosse queue
avec un couteau de boucher sous la
gorge. Cela m’est arrivé une fois et cela
m’a fait incroyablement jouir.
Quelle partie du corps masculin
préfères-tu le plus ?
Le cerveau.
Enfin, comment arrives-tu à trouver tous
ces beaux gars-là ? Par des agences, par
des annonces, dans des bars ?
À travers des agences de mannequins, à
travers des amis. Mais je ne leur demande
jamais de faire de la photo pour moi, j’attends
de voir qui, parmi eux, seront les
braves qui m’approcheront et, en sachant
que cela est venu d’eux, je sais que je
pourrais avoir beaucoup de plaisir à les
photographier. l