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L’OURS<br />
2 E PARTIE<br />
FAITS VÉCUS V PAR S. REAL<br />
NDLR : Dans <strong>le</strong> dernier numéro, un jeune homme, SlaveCub, vient de découvrir que <strong>le</strong> type<br />
masculin «ours» répond entièrement à ses fantasmes. Il fait la connaissance de l’Ours et ne<br />
rêve que de se faire baiser par lui<br />
Slavecub n’avait pas dormi de la nuit.<br />
Sa rencontre avec l’ours la veil<strong>le</strong> <strong>le</strong><br />
hantait. Le retour au travail fut des plus<br />
diffici<strong>le</strong> et assez improductif. L’endorphine<br />
envahissait son cerveau chaque<br />
fois qu’il revoyait la scène dans la pièce<br />
sombre où l’Ours labourait cet homme<br />
bien installé dans <strong>le</strong> sling. Il se voyait<br />
dans ce sling, il se voyait se faire pincer<br />
<strong>le</strong>s seins, il se voyait bâillonné et<br />
ligoté en tota<strong>le</strong> perte de contrô<strong>le</strong>.<br />
La semaine passa et dès <strong>le</strong> vendredi venu, il<br />
se dit qu’il devait <strong>le</strong> retrouver. Il retourna à<br />
ce bar de la semaine dernière et revu <strong>le</strong><br />
barman toujours à son poste. Ce dernier sembla<br />
<strong>le</strong> reconnaître et <strong>le</strong> salua. Slavecub fouillait<br />
l’espace et ne trouvant pas l’Ours, il demanda<br />
au barman« Est-ce qu’il est revenu? Pense-tu<br />
qu’il sera là ce soir? »<br />
« Qui? » lui répondit <strong>le</strong> Barman.<br />
« Mais l’ours de la semaine dernière, tu te souviens,<br />
il est allé dans la pièce arrière! »<br />
« Mon homme, des ours il en passe pas mal par ici<br />
et moi je suis au bar, pas dans la backroom » dit-il<br />
en riant. « Mais notre clientè<strong>le</strong> est fidè<strong>le</strong>, si c’est<br />
un régulier il va revenir ».<br />
Slavecub se commanda une bière et attendit. Il vit<br />
quelques ours, des beaux, mais sans comparaison<br />
avec l’Ours qu’il avait vu la semaine dernière. Il<br />
portait un jean et un t-shirt, peu habitué au code<br />
vestimentaire de la place. Il se dit qu’un jour il devrait<br />
investir dans quelques artic<strong>le</strong>s de cuir ou du<br />
moins quelque chose de plus sexy. Ça doit bien<br />
être intéressant si tant de monde en portent! Regardant<br />
<strong>le</strong>s ours qui traversaient la place, il se fit<br />
une bonne idée de ce qu’il aimait. Il y en avait de<br />
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tous <strong>le</strong>s genres, grand, gros, musclés, poilus, barbus,<br />
gris, noirs, gris et noir, durs, tendres, mais<br />
aucun comme l’Ours, ce dernier était un amalgame<br />
comp<strong>le</strong>xe de ce qu’il aimait mais il n’était<br />
pas là. Déçu, il retourna chez lui.<br />
Sortant du bar, il marchait sur la rue et il <strong>le</strong> vit. Il<br />
était assis sur une terrasse, face à la rue. Il semblait<br />
seul, buvait une bière et regardait la faune<br />
passer sur la rue piétonnière. Slavecub <strong>le</strong> regarda<br />
de loin ne sachant pas trop comment l’aborder.<br />
Tous <strong>le</strong>s scénarios qu’il avait prévu se déroulaient<br />
au bar. Pas sur une terrasse!<br />
Au diab<strong>le</strong> <strong>le</strong>s scénarios, il se lança et se planta devant<br />
lui.<br />
« Bonjour… ou plutôt Bonsoir » lui lança-t-il confus<br />
de s’enfarger avec sa première phrase<br />
« Salut Cub, je te connais toi… »<br />
Dit-il de sa voix viri<strong>le</strong> et posée. Slavecub sentait<br />
déjà la dominance de ce mâ<strong>le</strong> juste à ces<br />
quelques paro<strong>le</strong>s.<br />
« Oui, monsieur, on s’est vu la semaine passée au<br />
bar là-bas, dans la backroom. Heuuu.. Je pinçais<br />
<strong>le</strong>s seins de votre ami… » La cha<strong>le</strong>ur lui montait<br />
au visage et il se sentait devenir rouge. Comment<br />
puis-je être si stupide!<br />
« Ah ah ah.. Monsieur??? Tu connais ta place toi<br />
mon beau, j’aime ça qu’on m’appel<strong>le</strong> Monsieur. Tu<br />
te cherches un Maitre toi? »<br />
« Un Maître? Je ne vois pas de quoi vous par<strong>le</strong>z?»<br />
« Vous? Oui tu connais ta place toi. Même si tu ne<br />
semb<strong>le</strong>s pas vraiment <strong>le</strong> savoir » L’Ours se <strong>le</strong>va.<br />
Dans toute sa sp<strong>le</strong>ndeur, Slavecub ne savait pas<br />
quoi faire. Il devait peser au moins 50 à 70 livres<br />
de plus que lui et <strong>le</strong> dominait de sa grandeur et<br />
du fait qu’il était sur une terrasse. Il aurait voulu