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13.07.2013 Views

des plats comme le riz-gras sénégalais, le yassa, le tiep-djen, l'akassa-sauce légume et l'ablo-sauce graine. Parmi ces plats les plus populaires, les 3 premiers relevaient de la logique culi­ naire sénégalaise tandis que les 2 derniers étaient des spécialités togolo-dahoméennes. Les plats ivoiriens n'étaient presque pas représentés, ce qui confirmerait l'absence des femmes Baoulé dans la restauration à ces premières heures de la gesta­ tion d'Abidjan. La prégnance de ces spécialités togolo­ dahoméennes et sénégalaises nous a relancé sur la piste dahoméenne que nous suggérait A.M ... , une de nos informatrices, ancienne restauratrice. A Treichville et plus précisément dans le quartier Appolo, nous avons rencontré deux autres anciennes restauratrices des années 25 dont les témoignages ont éclairci ce problème d'origine de l'alimentation informelle à Abidjan. De l'aveu de ces dernières, les toutes premières structures informelles d'ali­ mentation extra-domestique étaient le fait de femmes dahoméennes et togolaises qui servaient des plats de riz ou pâtes de maïs sauce autour des administrations et des factoreries comme celles de la CFCI (Compagnie Française de Côte-d'Ivoire) et de la CFAO (Compagnie Française de l'Afrique de l'Ouest) en 1904-1905. Con­ traints par la distance qui séparait leur domicile de leur lieu de travail, ces fonctionnaires, de surcroit célibataires pour la plupart, s'alimentaient auprès des gargotières. Restées pendant longtemps seules dans la pratique de cette activité, les femmes dahoméennes et togolaises seront re­ jointes par des restaurateurs sénégalais autour des années 30. 79

des plats comme le riz-gras sénégalais, le yassa, le tiep-djen,<br />

l'akassa-sauce légume et l'ablo-sauce graine. Parmi ces plats les<br />

plus populaires, les 3 premiers relevaient de la logique culi­<br />

naire sénégalaise tandis que les 2 derniers étaient des<br />

spécialités togolo-dahoméennes. Les plats ivoiriens n'étaient<br />

presque pas représentés, ce qui confirmerait l'absence des femmes<br />

Baoulé dans la restauration à ces premières heures de la gesta­<br />

tion d'Abidjan. La prégnance de ces spécialités togolo­<br />

dahoméennes et sénégalaises nous a relancé sur la piste<br />

dahoméenne que nous suggérait A.M ... , une de nos informatrices,<br />

ancienne restauratrice.<br />

A Treichville et plus précisément dans le quartier<br />

Appolo, nous avons rencontré deux autres anciennes restauratrices<br />

des années 25 dont les témoignages ont éclairci ce problème<br />

d'origine de l'alimentation informelle à Abidjan. De l'aveu de<br />

ces dernières, les toutes premières structures informelles d'ali­<br />

mentation extra-domestique étaient le fait de femmes dahoméennes<br />

et togolaises qui servaient des plats de riz ou pâtes de maïs<br />

sauce autour des administrations et des factoreries comme celles<br />

de la CFCI (Compagnie Française de Côte-d'Ivoire) et de la CFAO<br />

(Compagnie Française de l'Afrique de l'Ouest) en 1904-1905. Con­<br />

traints par la distance qui séparait leur domicile de leur lieu<br />

de travail, ces fonctionnaires, de surcroit célibataires pour la<br />

plupart, s'alimentaient auprès des gargotières.<br />

Restées pendant longtemps seules dans la pratique de<br />

cette activité, les femmes dahoméennes et togolaises seront re­<br />

jointes par des restaurateurs sénégalais autour des années 30.<br />

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