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Ces influences nationales n'ont pas manqué d' imprimer 1eu r ma r que cul t ure Ile au mo d è 1e a 1 i me ntair e env i gue u r à Abidjan. Cette situation d'antan, caractérisée par le monopole des allochtones, évoluera jusqu'en 1950; à la faveur du rapa- triement des Dahoméens en 1958, les Ivoiriennes récupéreront presque totalement le secteur, faisant des restaurateurs sénégalais les survivants du système alimentaire extra-domestique d'avant l'Indépendance. A cette récupération du secteur par les femmes autochtones, correspond un renversement des habitudes a 1 i me n ta iresindu i t par 1areval 0 ris a t ion du mo d è 1e a 1 i me nt air e akan qui ma r que jusqu'à ce j 0 url ' a 1 i me n ta t ion ex té rieure. Dans les structures de l'informel alimentaire, nous avons distingué cinq types de restaurant qui se complètent et se font concurrence. Le recensement des plats et produits offerts à la clientèle, quant à lui, met en relief l'éventail des possibilités de con somma t ion; i 1 mo n t r e égal eme n t 1api ace f aiteau x produ i t s vivriers locaux comme le manioc, la banane plantain, les légumes, les viandes de brousse et d'élevage dans la préparation des mets les plus consommés et le rôle dominant des structures telles que les maquis et les espaces-restaurants dans le maintien des habitudes locales de consommation. L'a n a 1ys e nousa ré vé 1é que 1es mo d è 1es a 1 i me n t air e s observés dans le secteur informel, contrai rement aux thèses de mimé t i sme , son t plu tôt une con f r 0 n ta t ion cul i na ire i nt é gr an t aussi bien des modèles occidentaux réinterprétés ("café complet", 275
pâtes al imentai res •.•. ), des modèles sous-régionaux (r iz gras, akassa, sauce légume.•. ) que des modèles traditionnels autoch tones (sauce aubergine, djoungbé, alloko, kédjénou etc ... ) avec une large prédominance de ces derniers. Néanmoins, ce retour aux modèles autochtones qu'a en- t r a Î né l ' i v 0 i ris a t ion dei' i n forme 1 a 1 i me n t air e ne do i t pas pour autant entretenir l' illusion d'une couverture des besoins extra-domestiques par la production nationale. Si l' I.A. est un vecteur de maintien des habitudes al imentaires autochtones, il n'est pas forcément créateur d'indépendance alimentaire puisque le contenu en importation des menus semble en constante croissance. Ce maintien des habitudes autochtones dans l'alimentation hors domici le semble s'appuyer sur des apports extérieurs. La crois sance de la consommation du riz importé - que les consommateurs urbains préfèrent de plus en plus au riz local et aux produits comme l' a t t i é k é ( pou r son r a p po r t quan t i t é / qua 1 i t é / p r i x ) - con - juguée à celle du poisson de la viande dont la Côte-d'Ivoire n'assure que 40 % de la consommation, en est une preuve. La plupart des maquis et des UPV des espaces-restaurants enquêtés qui préparent du riz se ravitaillent essentiellement par l'im portation. De même la viande bovine est, de loin, la protéine animale la plus consommée. Nous pensons que cette croissance des consommations de riz et de viande importés - conséquence d'une articulation entre préférence des consommateurs et intérêts éco nom i que s des a rt i san s , rel è ve d' une i n f 1uen c e deI a pol i t i que a 1 i me n t air e con j 0 net ure Ile na t ionale sur 1es hab i t udes de con s om ma t ion . Le Il dis po s i tif Il mis en placeparie s pou v 0 i r s pub 1 i c s 276
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Abidjan.<br />
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Dans les structures de l'informel alimentaire, nous<br />
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clientèle, quant à lui, met en relief l'éventail des possibilités<br />
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vivriers locaux comme le manioc, la banane plantain, les légumes,<br />
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observés dans le secteur informel, contrai rement aux thèses de<br />
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