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comme nous... ". Effectivement comme l'explique Damayé, le principe même de la coopérative d'approvisionnement se fonde sur des liens ethniques. Les six autres coopératives rencontrées toujours dans le secteur de Treichville, ont toutes moins de 18 mois d'âge et sont organisées sur les mêmes bases ethniques. Comment fonctionnent donc ces coopératives? D'avance, chaque chef d'UPV détermine ses besoins, généralement hebdoma daires, en protéine animale (viande de boeuf, viande de brousse, poisson, volailles), en produits agro-industriels (huile alimen taire, boîtes de conserve etc.. ) et en denrées périssables (aubergine, graîne, tomate, piment, attiéké, etc... ). Pour chaque produit ou groupe de produits, un contrat de livraison est passé avec un fournisseur qui livre à période déterminée et régulière les produits demandés à des prix fixés d'avance. Pour les denrées périssables, nous avons relevé quelques cas de "monopole" consis tant à exiger des fournisseurs la totalité de leurs produits. Parmi ces fournisseurs, urbains. figurent nombre d'agriculteurs péri- Cette stratégie d'approvisionnement, que nous mettons au compte d'un processus de "self-reliance", comporte des avan tages certains pour les deux partenaires: - Pour le fournisseur en denrées périssables par exemple, elle réduit les risques de non-écoulement des produits le plus souvent dû à une saturation du marché. - Les tenanciers de restaurants se protègent quant à eux, contre les variations saisonnières, les crises et les tensions et, par voie de conséquence, contre les fluctuations des prix qui en résultent. 187
CONCLUSION PARTIELLE Au terme de cette analyse du système d'approvisionne- ment de l'informel alimentaire, s'imposent. deux conclusions majeures - L'efficacité du système traditionnel de commerciali- sation qui n'est qu'un autre niveau de participation communau taire à l'effort de production informelle alimentaire. - La place de l'I.A. dans la consommation de la produc tion vivrière locale et surtout le de la croissance des importa tions dans l'alimentation des villes. n'une façon générale, on constate que les acteurs de l'informel alimentaire, dans leur stratégie de production à bas prix, ont su adapter leur comportement économique aux moyens limités dont ils disposent. Ils ont trouvé dans le circuit "infé rieur" (circuit traditionnel) de ravitaillement un partenariat adapté aux contraintes du milieu informel. Au regard des pra tiques sociales et de la dépendance de l'informel alimentaire vis à vis du système traditionnel de commercialisation, nous ne pouvons conclure avec certains auteurs qu'à l'efficacité de ce dernier, tout au moins dans le cas du ravitaillement des structures d'alimentation extérieure. L'informel alimentaire reste donc un maillon non moins important de la chaîne de production-consommation en produits vivriers locaux. Le cas de l'attiéké consommé à plus de 50 % en alimentation extérieure, en est un bon exemple. Mais ceci ne doit pas masquer la question du contenu en importation des plats offerts. 188
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Effectivement comme l'explique Damayé, le principe même<br />
de la coopérative d'approvisionnement se fonde sur des liens<br />
ethniques. Les six autres coopératives rencontrées toujours dans<br />
le secteur de Treichville, ont toutes moins de 18 mois d'âge et<br />
sont organisées sur les mêmes bases ethniques.<br />
Comment fonctionnent donc ces coopératives? D'avance,<br />
chaque chef d'UPV détermine ses besoins, généralement hebdoma<br />
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poisson, volailles), en produits agro-industriels (huile alimen<br />
taire, boîtes de conserve etc.. ) et en denrées périssables<br />
(aubergine, graîne, tomate, piment, attiéké, etc... ). Pour chaque<br />
produit ou groupe de produits, un contrat de livraison est passé<br />
avec un fournisseur qui livre à période déterminée et régulière<br />
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périssables, nous avons relevé quelques cas de "monopole" consis<br />
tant à exiger des fournisseurs la totalité de leurs produits.<br />
Parmi ces fournisseurs,<br />
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Cette stratégie d'approvisionnement, que nous mettons<br />
au compte d'un processus de "self-reliance", comporte des avan<br />
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en denrées périssables par exemple, elle réduit les risques de<br />
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du marché. - Les tenanciers de restaurants se protègent quant à<br />
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