CS_02759.pdf
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- Il subventionne les rizeries quel que soit leur coût de production, dans les bornes définies qui sont le prix d'achat garanti au producteur et également fixé par l'Etat. le prix de vente aux grossistes Il est le seul importateur de riz et calcule chaque année les besoins d'importation à partir des prévisions de consorrmat i on et de niveau de 1a product ion (1). A travers un prix suffisarrment bas à l'importation, l'Etat, grâce au contrôle des variables à tous les niveaux (prix- quantité), se procure les ressources financières dont il a (1) Le système fonctionnait bien jusqu'à la baisse inexpliquée des recettes de la Caisse de Péréquation en 1987. En effet, la Caisse aurait dû disposer en 1987 de 32 mi 1 1iards de F . CFA, a 10 r s qu' e Ile a sig na 1é un r eve nu de 9,8 mil 1 i a rd s de f r a nc s CFA. Lad i f f é r e nceen t r e , e r ev e n u qu' e Ile a u rai t d û percevoir et ses dépenses était donc d'environ 20 mi 1 1iards de F.CFA en 1987. Confronté à une absence de justification de cette faiblesse des recettes, la Banque Mondiale fortement i mp 1 i q ué e dan s 1a pol i t i que dere d r e s seme n t dei' é con om i e i v 0 i rie n n e mo r i bon de, qua 1 i fia&.t d' i nef fic ace 1age s t ion de la Caisse et proposait une réforme de fond en comble du système d'importation de riz et de blé. Selon les recorrmandations de la BIRD, la Caisse devrait instituer un système donnant à l'entrepreneur le plus offrant le droit d'importer du riz pour le revendre au prix fixé. Pourrait alors soumettre une offre, tout commerçant qui serait en mesure de démontrer sa capacité financière et technique d'importer des céréales de la qualité et dans les quantités spécifiées. Les b es 0 i n s d ' i mp 0 r ta t ion se rai en t répar t i sen lot s , et pou r chaque lot, les commerçants qualifiés soumettraient des offres indiquant uniquement combien ils paieraient au Gouvernement le droit dl importer les céréales pour les revendre au p r i x f i x é par 1u i. Le gouve r n ement tir e rai t a 10 r s ses r e cet - tes des paiements versés par les corrmerçants. Au cas où le prix fixé par le gouvernement serait inférieur au prix d'équivalence à l'importation, la même procédure pourrait être appliquée; la seule différence serait que les offres indiqueraient le paiement que devraient verser le Gouvernement au lieu du droit qui devrait lui être versé. Il s'agit donc pour la Banque Mondiale d'éliminer par le nouveau dispositif le monopde bureaucratique de la Caisse de Péréquation tout en conservant les avantages fiscaux 1 iés à l'importation al imentaire par le privatisation des transactions cf. Banque Mondiale, Côte-d' Ivoi r e : La mobil i s a t ion des ressources i n ternes en vue d'une croissance stable vol. Il op. ciL p. 96. 181
esoin. Cette politique favorable au riz s'est traduite, à partir de 1977, par un accroissement des importations et de la consomma tion du riz en alimentation extérieure. A cette croissance de la consommation du riz importé sont donc liés des intérêts politiques et de finances publiques. Le contrôle du marché du riz profite aux consommateurs urbains comme aux pouvoirs publics pour lesquls l'autosuffisance complète en riz local entraînerait, dans le contexte actuel, des charges financières insupportables (coût de maintenance des aménagements charges d'exploitation etc... ). Encore faudrait-il voir derrière les pouvoirs publics, les "profits de monopole" des détenteurs de quotas d'importation, qui, tout comme dans les cas camerounais et nigérian, bénéficient du parapluie politique (1). Ajouté aux cas de la viande de boeuf et du poisson dont la politique d'importation semble respecter les mêmes principes, nous voyons comment dans sa stratégie nourricière, l'informel alimentaire s'appuie fortement sur des relations extérieures contractées par les pouvoirs publics implicitement surtout en faveur de la pauvreté urbaine. Cette tendance à vouloir alléger l'impact des récessions économiques sur la pauvreté urbaine par l'entretien de l'importation des produits de grande consommation, pourrait s'expliquer par deux raisons - Dans les villes, les pauvres achètent en général la majorité des aliments qu'ils consomment tandis que la pauvreté (1) J. Coussy, Coûts et conflits d'une politique d'autosuffisance alimentaire en période d'urbanisation rapide, in Nourrir les villes ... op. cit., p. 374. 182
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esoin. Cette politique favorable au riz s'est traduite, à partir<br />
de 1977, par un accroissement des importations et de la consomma<br />
tion du riz en alimentation extérieure.<br />
A cette croissance de la consommation du riz importé<br />
sont donc liés des intérêts politiques et de finances publiques.<br />
Le contrôle du marché du riz profite aux consommateurs urbains<br />
comme aux pouvoirs publics pour lesquls l'autosuffisance complète<br />
en riz local entraînerait, dans le contexte actuel, des charges<br />
financières insupportables (coût de maintenance des aménagements<br />
charges d'exploitation etc... ). Encore faudrait-il voir derrière<br />
les pouvoirs publics, les "profits de monopole" des détenteurs de<br />
quotas d'importation, qui, tout comme dans les cas camerounais et<br />
nigérian, bénéficient du parapluie politique (1).<br />
Ajouté aux cas de la viande de boeuf et du poisson dont<br />
la politique d'importation semble respecter les mêmes principes,<br />
nous voyons comment dans sa stratégie nourricière, l'informel<br />
alimentaire s'appuie fortement sur des relations extérieures<br />
contractées par les pouvoirs publics implicitement surtout en<br />
faveur de la pauvreté urbaine.<br />
Cette tendance à vouloir alléger l'impact des<br />
récessions économiques sur la pauvreté urbaine par l'entretien de<br />
l'importation des produits de grande consommation, pourrait<br />
s'expliquer par deux raisons<br />
- Dans les villes, les pauvres achètent en général la<br />
majorité des aliments qu'ils consomment tandis que la pauvreté<br />
(1) J. Coussy, Coûts et conflits d'une politique d'autosuffisance<br />
alimentaire en période d'urbanisation rapide, in Nourrir les<br />
villes ... op. cit., p. 374.<br />
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