CS_02759.pdf

CS_02759.pdf CS_02759.pdf

vmauf8.refer.org
from vmauf8.refer.org More from this publisher
13.07.2013 Views

maux, la viande, le lait et le poisson (1). Le phénomène le plus remarquable est l'envolée des quantités de riz importées depuis 1976 et celles massives des produits animaux (viande et poisson congelés). En raison des capacités de production rizicole des pays d'Asie du Sud-Est surtout et celle de production de viande et lait de la CEE, de l'océanie, de l'Amérique du Sud et des Etats Unis d'Amérique, il était illusoire de continuer à envisager la résorption des pro­ blèmes de sécurité alimentaire sous l'angle de l'autosuffisance alimentaire, compte tenu notamment des exigences de la crise économique. Il s'agissait d'abord et avant tout de profiter de la vente des surplus de ces pays à des prix de "braderie". La politique de vérité des prix n'est pas systématique­ ment recherchée. La politique macro-économique réduisant déjà les revenus privés, pour ne pas provoquer des crises sociales, il fallait continuer à abaisser les prix de consommation des pro­ duits alimentaires de première nécesité tout en contractant les dépenses de subvention. Au-delà du souci des pouvoirs publics du soutien du pouvoir d'achat en baisse des consommateurs, on pour- rait signaler le soutien de la production locale financé à partir des péréquations positives. Ce choix en faveur des importations ne manquera pas de bouleverser non seulement la physionomie du marché mais aussi les habitudes de consommation. La dynamique de l'artisanat alimen- taire a été également éprouvée par cette option. La preuve en est (1) La liste des produits qui apparaissent dans la nomenclature des statistiques douanières est longue. Mais pour la plupart, soit ils n'y figurent que pour des valeurs minimes ou insignifiantes, soit ils ne participent pas au modèle de consommation standard des ivoiriens. 179

le renversement des tendances de consommation. Au niveau de l'informel alimentaire, ce retournement de situation se traduit par une expansion de la consommation, - de préférence - du riz importé pour "consommat ion de masse" dans près de 60 % des structures commercial isant du riz préparé. La quantité vendue quotidiennement dans les espaces-restaurants et les maquis a été évaluée par nous à environ 12,8 kg/UPV. D'une façon générale, pour la seu le vi Ile d'Abidjan, nous avons estimé à 17.010 tonnes la consommation annuelle de riz en al imentation extérieure informelle. La part du riz importé s'élève à envi ron 10.746 tonnes soit 63 % de la consommation ex té rieure i n for me Ile. Ce n ivea u an nue 1 t 0 t a 1 de con somma t ion ex t é rieure r eprésen t e 3 % dei a con somma t ion t 0 t ale a n nue Ile ivoirienne de riz en 1985 pour la seule ville d'Abidjan. Disons que cet avantage de consommation au moindre coût offert à la population est la conséquence de la pol itique d'im­ po r ta t ion a 1 i me n t air e mis e en placeparie s pou v 0 i r s pub 1 i c sen vue de tirer profit des disponibilités en riz sur le marché international. J. Roch (1) nous en explique le fonctionnement plus en détai 1 - L'Etat, par le biais de la caisse de Péréquation, fixe un prix unique à la consommation, quelle que soit l'origine du produit. Il garantit le prix d'achat (unique également sur tout le territoire) aux producteurs qui veulent bien vendre aux riz e riesie pad d Y qu' e Iles t r ans forme n t en riz b 1a nc . (1) Cf. J. Roch .••. op. cit. p. 17. 180

le renversement des tendances de consommation.<br />

Au niveau de l'informel alimentaire, ce retournement de<br />

situation se traduit par une expansion de la consommation, - de<br />

préférence - du riz importé pour "consommat ion de masse" dans<br />

près de 60 % des structures commercial isant du riz préparé. La<br />

quantité vendue quotidiennement dans les espaces-restaurants et<br />

les maquis a été évaluée par nous à environ 12,8 kg/UPV.<br />

D'une façon générale, pour la seu le vi Ile d'Abidjan,<br />

nous avons estimé à 17.010 tonnes la consommation annuelle de riz<br />

en al imentation extérieure informelle. La part du riz importé<br />

s'élève à envi ron 10.746 tonnes soit 63 % de la consommation<br />

ex té rieure i n for me Ile. Ce n ivea u an nue 1 t 0 t a 1 de con somma t ion<br />

ex t é rieure r eprésen t e 3 % dei a con somma t ion t 0 t ale a n nue Ile<br />

ivoirienne de riz en 1985 pour la seule ville d'Abidjan.<br />

Disons que cet avantage de consommation au moindre coût<br />

offert à la population est la conséquence de la pol itique d'im­<br />

po r ta t ion a 1 i me n t air e mis e en placeparie s pou v 0 i r s pub 1 i c sen<br />

vue de tirer profit des disponibilités en riz sur le marché<br />

international. J. Roch (1) nous en explique le fonctionnement<br />

plus en détai 1<br />

- L'Etat, par le biais de la caisse de Péréquation,<br />

fixe un prix unique à la consommation, quelle que soit l'origine<br />

du produit.<br />

Il garantit le prix d'achat (unique également sur<br />

tout le territoire) aux producteurs qui veulent bien vendre aux<br />

riz e riesie pad d Y qu' e Iles t r ans forme n t en riz b 1a nc .<br />

(1) Cf. J. Roch .••. op. cit. p. 17.<br />

180

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!