le Sahel - Nigerdiaspora

Cette campagne financée par
OXFAM Québec est organisée
en partenariat avec les organisations
nigériennes qui interviennent
dans la lutte contre les violences
faites aux femmes, notamment
l’ANDDH, l’ONG, SOS-FEVV,
Timidria, et plusieurs autres institutions
étatiques qui oeuvrent en faveur
de la mise en place des normes
sociales. Dans son allocution de
lancement, le ministre de la
Population, de la Promotion de la
Femme et de la Protection de l’Enfant
par intérim, M. Souleymane
Mamadou Abba, a d’abord rappelé
aux participants que, le 24 avril 2009,
Oxfam Québec en collaboration avec
le Cadre de Concertation des
Intervenants en matière de lutte
contre les violences faites aux
femmes et aux enfants, avait organisé
l'atelier de la présentation de la
campagne «Nous pouvons», qui est
une nouvelle approche de lutte contre
les violences faites aux femmes. «Un
an après, jour pour jour, nous voilà
tous réunis pour célébrer le lancement
officiel de cette campagne »,
a-t-il poursuivi. Soulignant que les
violences contre les femmes sont une
réalité dans notre société, le ministre
de la Population, de la Promotion de
la Femme et de la Protection de
l’Enfant par intérim a indiqué que des
études ont en effet permis de
constater que «les femmes étaient et
sont toujours soumises à de rudes
épreuves de violences physiques,
psychologiques, sexuelles,
économiques, institutionnelles et
sociales, dont les conséquences sont
énormes tant sur les femmes elles-
Jeudi 29 avril 2010
mêmes, sur les enfants que sur la
société de façon générale ». Aussi, at-il
estimé, ces violences faites aux
femmes constituent une violation des
droits humains la plus répandue dans
le monde. Mieux, a ajouté le ministre,
en tant que phénomène de société,
les violences faites aux femmes
constituent aujourd'hui un problème
de développement. « Elles ont une
incidence, non seulement sur la santé
et le bien-être des femmes, mais
surtout font obstacle à leur participation
active au processus de
développement économique et
social. Et, c'est pour montrer la corrélation
entre les violences faites aux
femmes et la santé que nous avons
voulu organiser le lancement de cette
importante campagne en cette date
commémorative de la journée internationale
de la santé et de la sécurité
au travail», a expliqué M.
Souleymane Mamadou Abba.
Auparavant, le Gouverneur de la
région de Niamey, le Colonel
Soumana Djibo, a souhaité la
chaleureuse bienvenue aux participants
à cette cérémonie. « C'est avec
un immense plaisir que l'honneur m'échoit
d'être parmi vous en ce jour
mémorable qu'est celui du lancement
de la campagne; « Nous Pouvons »
mettre fin à toutes les violences faites
aux femmes. La région de Niamey se
réjouit par ma voix d'être choisie à l'instar
de Zinder et de Tillabéri pour l'expérimentation
de cette nouvelle
approche de lutte contre les violences
faites aux femmes», a affirmé le
Colonel Soumana Djibo.
Quant au président de l’ANDDH, M.
Khaled Ikiri, intervenant en tant que
NATION
Lancement officiel de la campagne « Nous pouvons »
Une nouvelle approche pour relever le défi d’éradiquer les violences faites aux femmes
Une cérémonie consacrée au lancement officiel d’une campagne
dénommée « Nous pouvons » mettre fin à toutes les violences
faites aux femmes s’est déroulée, hier au Palais des Sports de
Niamey, sous la présidence du ministre des Mines et de l’Energie,
M. Souleymane Mamadou Abba, assurant l’intérim de son homologue
de la Population, de la Promotion de la Femme et de la
Protection de l’Enfant. C’était en présence des plusieurs membres
du gouvernement, du Gouverneur de la CUN, des administrateurs
délégués des différentes communes de Niamey, des représentants
des partenaires techniques et financiers et de plusieurs autres
invités.
président de la structure porteuse de
la campagne, il a exprimé sa satisfaction
pour le choix de son association
pour porter cette campagne jusqu’à
son lancement. « Aujourd'hui, nous
ne pouvons que nous réjouir et nous
féliciter au regard des progrès accomplis.
L'alliance de Niamey compte
plus de 80 structures et regroupe
environ 300 agents de changements»,
a-t-il précisé. Il a enfin
espéré que cette campagne entame
une autre phase, à savoir celle de son
développement et de son ancrage au
sein de la société nigérienne. « Nous
devrons œuvrer tous ensemble dans
ce sens afin d'atteindre l'objectif des
10 000 agents de changements d'ici
novembre 2011 », a-t-il dit.
A son tour, la présidente du Cadre de
Concertation dans la lutte contre les
violences faites aux femmes, Mme
Mariama Moussa, a exprimé toute sa
gratitude aux PTF, notamment
OXFAM International pour leur appui
indispensable à la mise en œuvre des
actions entreprises en matière de
Lancement de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme à Tahoua
Vaincre la maladie par un changement de comportement en matière d’hygiène et assainissement
Le Gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel Sani Issa Kaché,
a procédé, hier, au lancement régional de la Journée mondiale de
lutte contre le paludisme. L’événement a eu lieu devant la cour du
chef de canton de Tahoua en présence du Secrétaire général de la
région, de l’administrateur délégué de la communauté urbaine et
les maires des deux communes de Tahoua, des responsables des
Forces de Défense et Sécurité, des chefs coutumiers ainsi que de
plusieurs autres invités.
Avant le discours de lancement
du Gouverneur et le mot de
bienvenue du chef de canton,
des troupes artistiques ont été mises
à contribution pour véhiculer à travers
une chanson et un sketch, des
messages de sensibilisation sur la
lutte contre le paludisme par l’utilisation
des moustiquaires imprégnées et
l’hygiène. Ces messages ont été
repris sous forme de conseil aux populations
par le chef de canton de
Tahoua Elhadj Mahamadou Moussa
dans son mot de bienvenue. Le
Gouverneur de la région de Tahoua,
le Colonel Sani Issa Kaché, s’est,
quant à lui, réjoui de la mobilisation
de la population pour la cérémonie.
Le paludisme, a-t-il rappelé, est l’une
des premières cause de morbidité
tant au niveau national que régional.
En 2009, la région de Tahoua a
enregistré 361993 cas. Pour les 16
premières semaines de l’année
2010, le bilan est de 75759 cas avec
19 décès. Le paludisme continue
donc de faire des victimes. Le combat
lancé par l’OMS à travers l’initiative
« Roll back malaria » ou « faire
reculer le paludisme » est toujours
d’actualité, a indiqué le Gouverneur
qui a rappelé également les efforts
des autorités du Niger dans ce sens.
Le Colonel Sani Issa Kaché a cité la
gratuité des soins pour les enfants de
0 à 5 ans et les femmes enceintes, la
distribution des moustiquaires
imprégnées, la mise en place des
antipaludéens. Pour le Gouverneur,
l’accent doit être mis sur la consolidation
des résultats obtenus dans le
cadre de la lutte contre le
paludisme. Aussi, il a appelé les
autorités coutumières, les leaders
d’opinions à s’investir davantage
pour un éveil de conscience et une
mobilisation effective des populations
en vue d’un changement de comportement,
de l’hygiène de l’environnement
et la fréquentation des centres
de santé. Le Colonel Sani Issa
Kaché a conclu son discours en
remerciant le Fonds mondial, l’OMS,
l’Unicef, pour leur appui à l’Etat dans
ce combat contre la maladie.
Une vue des participants à la cérémonie de lancement, hier
Moutari Souley
Onep, Tahoua/Agadez
lutte contre les violences faites aux
femmes. Elle a saisi l’opportunité de
cette cérémonie pour présenter le
cadre de concertation qui, a-t-elle
expliqué, est un groupement de 18
ONGs et Associations et de quatre (4)
ministères qui oeuvrent dans la lutte
contre les violences basées sur le
genre. En outre, a-t-elle précisé, tous
les intervenants au cour de ce lancement,
sont unanimes que « Nous
pouvons » promouvoir des changements
d'attitude et de comportement
et au delà, générer un large mouvement
collectif qui fera de notre pays
une Nation sans violence. Elle a enfin
exprimé sa conviction quant au sou-
A MEDITER
(Suite de la page 1)
3
tien du Président du Conseil Suprême
pour la Restauration de la
Démocratie, Chef de l'Etat, le Chef
d'Escadron Djibo Salou, et du gouvernement
de transition pour accompagner
dans ce processus, les
acteurs et actrices intervenant en permanence
sur le terrain, notamment
avec l'appui d'Oxfam Québec et bien
d'autres partenaires, pour relever le
défi d’éradiquer les violences faites
aux femmes dans notre pays.
Wata N. Fassouma
Moustapha
Selon M. John Holmes ce sont ces facteurs qui le rendent
confiant et qui l’assurent que tous les acteurs sont capables de
faire face à cette situation pour éviter le pire. « Nous avons
besoin de ressources financières nécessaires. Nous avons déjà
lancé un appel d’urgence il y a 3 semaines à Genève. Nous
avons demandé 130 millions de dollars supplémentaires pour
essayer de faire face à cette situation pour le reste de l’année
2010. Je pense que les contributions commencent à arriver,
mais il y a beaucoup de chose qu’il faut renforcer. Je vais me
transformer en agent de plaidoyer auprès des bailleurs de
fonds, et de la communauté internationale pour que les fonds
puissent arriver à temps. C’est urgent, et il faut agir maintenant.
J’espère que la communauté internationale va réagir favorablement
à cet appel », a indiqué John Holmes. Selon le Secrétaire
général adjoint des Nations Unies chargé des Affaires
Humanitaires, la récurrence de cette situation de crise alimentaire
dans ces zones, fait qu’il faut s’attaquer aux problèmes
structurels sous-jacents. Aussi, a-t-il estimé, il faut investir plus
dans l’agriculture et l’irrigation, tout en essayant d’analyser les
facteurs qui conduisent à cette situation. A l’issue de son
exposé, M. John Holmes a répondu à plusieurs questions des
journalistes.
Oumarou Moussa
Au Niger, la solidarité est sacrée. Nos compatriotes ont
toujours manifesté et étalé les vertus de la solidarité à chaque
fois que des situations difficiles se présentent dans notre pays.
C’était le cas avec les inondations intervenues, il y a
quelques mois dans la région d’Agadez, c’est aussi le cas
aujourd’hui avec la famine qui frappe plusieurs localités de
notre pays. Il reste à consolider davantage cet acquis dont
l’importance n’est plus à démontrer.
Kader Amadou Stagiaire/ONEP