these - Université de Franche-Comté
these - Université de Franche-Comté these - Université de Franche-Comté
3.3 – HYPOTHESES ETIOLOGIQUES Les objectifs de cette étude, outre la description des cas, consistent en la recherche étiologique de survenue de l’épidémie au travers de l’élaboration de diverses hypothèses. 3.3.1 Définitions a - Infection nosocomiale : Une infection est nosocomiale si elle est contractée dans un établissement de soins et n’est ni en incubation, ni présente à l’admission du patient. Le délai entre l’admission et le début de l’infection doit être de 48 heures pour les infections bactériennes, et selon la période d’incubation, il peut être plus long dans les infections virales. b - Epidémie : Une épidémie se définit comme toute augmentation significative de la fréquence d'une maladie au-delà de ce qui est observé habituellement. Le concept d'épidémie ne repose donc pas sur des critères microbiologiques mais sur des critères épidémiologiques. Dans le cas des infections nosocomiales, l'épidémie peut correspondre à une augmentation globale de la fréquence des infections dans un établissement ou un service, ou à l'augmentation de la fréquence d'une infection spécifique. La survenue d'au moins deux cas groupés dans le temps et dans l'espace d'une infection nosocomiale remarquable par sa rareté, par sa gravité, ou par le fait que le micro-organisme responsable soit identique dans chaque cas, répond également aux critères de définition d'une épidémie. c - Cas : Un cas est un patient hospitalisé dans le service des prématurés et qui a présenté, au cours de son hospitalisation, une bactériémie à S. bovis. 50
3.3.2 Hypothèses étiologiques Nous étudierons toutes les étiologies possibles concernant la survenue des cas d’infection à S. bovis, aussi probable ou improbables soit-elles. Pour cela, plusieurs hypothèses sont avancées. 3.3.2.1 L’infection materno-fœtale 1) Infection précoce : La période néonatale précoce est définie comme étant les 72 premières heures de vie. Les infections bactériennes de cette période sont presque exclusivement d’origine materno-foetale. Au niveau national, le germe le plus fréquent est S. agalactiae ou streptocoque du groupe B, suivi d’Escherichia coli. Les autres streptocoques, les autres bactéries à gram négatif, les anaérobies et autres germes sont plus rares. Listeria monocytogenes se raréfie avec 66 cas déclarés en 1999 en France. L’incidence du sepsis, défini comme étant des signes cliniques associés à la présence de germes dans le sang et/ou le liquide céphalo-rachidien (LCR), est de 1 à 4‰ naissances vivantes. L’incidence des sepsis et des infections probables (anomalie clinique et/ou biologique et isolement d’un germe dans un prélèvement périphérique) est de 3 à 8‰ naissances [13]. Une étude locale a été réalisée au sein du CHU de Besançon [14] entre le 1 er juillet 1999 et le 30 juin 2003 sur l’ensemble des prélèvements bactériens superficiels (liquide gastrique et oreilles) et profonds (hémoculture et liquide céphalo-rachidien) de nouveau-nés admis en néonatologie (unité de réanimation néonatale, soins intensifs des prématurés et unité des prématurés) à propos de 246 nouveau-nés inclus parmi 8 525 naissances vivantes. La population incluse se répartit en 142 prématurés de moins de 35 SA et 144 nouveau-nés de 35 SA ou plus. 51
- Page 29: I N T R O D U C T I O N 3
- Page 33: M I C R O B I O L O G I E D U S T R
- Page 36 and 37: 2.1.3 Structure Le streptocoque est
- Page 38 and 39: totale, claire et bien limitée (β
- Page 40 and 41: 2.1.6 Milieu de culture Pour leur m
- Page 42 and 43: 2.2 - LES STREPTOCOQUES DU GROUPE D
- Page 44 and 45: La nouvelle classification fait app
- Page 47 and 48: 3 - L E S B A C T E R I E M I E S A
- Page 49 and 50: Une dose de charge de caféine est
- Page 51 and 52: Le bilan paraclinique effectué ret
- Page 53 and 54: Le 10 août, devant la normalité d
- Page 55 and 56: La radiographie thoracique retrouve
- Page 57 and 58: Une coproculture, hémoculture, exa
- Page 59 and 60: 3.1.3 Observation n°3 C. né le 22
- Page 61 and 62: L’évolution est progressivement
- Page 63 and 64: Le 17 août, C. présente des malai
- Page 65 and 66: Au 5 ème jour de traitement, le c
- Page 67 and 68: Après la réalisation de prélève
- Page 69 and 70: Le lendemain, l’état général s
- Page 71 and 72: 3.1.5 Observation n°5 E. née le 6
- Page 73 and 74: Une biologie de contrôle réalisé
- Page 75 and 76: Dans le service des prématurés :
- Page 77 and 78: Tableau 3 (1/3) : Comparaison des c
- Page 79: Tableau 3 (3/3) : Comparaison des c
- Page 83 and 84: Cependant, cela implique, puisqu’
- Page 85 and 86: • Origine post-natale Les staphyl
- Page 87 and 88: Figure 1 : Colonisation bactérienn
- Page 89 and 90: 4. La modification de la flore inte
- Page 91 and 92: c) Selon l’environnement [15, 30]
- Page 93 and 94: Lors de l’administration d’anti
- Page 95 and 96: Cette période s’étend de la nai
- Page 97 and 98: Cependant, nous conviendrons, devan
- Page 99 and 100: Par ailleurs, si la chaîne du froi
- Page 101 and 102: Figure 4 : Profils d’électrophor
- Page 103 and 104: e - Critère d’éligibilité des
- Page 105 and 106: juillet aout septembre 19 20 21 22
- Page 107 and 108: Tableau 4 : Caractéristiques des c
- Page 109 and 110: Ratio soignant/soigné Figure 7 : R
- Page 111 and 112: 3.5 - SYNTHESE Cinq cas d’infecti
- Page 113 and 114: ci étant le parent des deux dernie
- Page 115 and 116: Mode de contamination du premier ca
- Page 117 and 118: Concernant la contamination intesti
- Page 119: Dans notre série, l’usage de l
- Page 123 and 124: [43] [44] [44] [45] [46] [47] [48]
- Page 125 and 126: Tableau 7 : Infections néonatales
- Page 127: En 1972, Facklam [64] montre que pr
3.3.2 Hypothèses étiologiques<br />
Nous étudierons toutes les étiologies possibles concernant la survenue<br />
<strong>de</strong>s cas d’infection à S. bovis, aussi probable ou improbables soit-elles.<br />
Pour cela, plusieurs hypothèses sont avancées.<br />
3.3.2.1 L’infection materno-fœtale<br />
1) Infection précoce :<br />
La pério<strong>de</strong> néonatale précoce est définie comme étant les 72 premières<br />
heures <strong>de</strong> vie. Les infections bactériennes <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> sont<br />
presque exclusivement d’origine materno-foetale.<br />
Au niveau national, le germe le plus fréquent est S. agalactiae ou<br />
streptocoque du groupe B, suivi d’Escherichia coli. Les autres<br />
streptocoques, les autres bactéries à gram négatif, les anaérobies et<br />
autres germes sont plus rares. Listeria monocytogenes se raréfie avec<br />
66 cas déclarés en 1999 en France.<br />
L’inci<strong>de</strong>nce du sepsis, défini comme étant <strong>de</strong>s signes cliniques<br />
associés à la présence <strong>de</strong> germes dans le sang et/ou le liqui<strong>de</strong><br />
céphalo-rachidien (LCR), est <strong>de</strong> 1 à 4‰ naissances vivantes.<br />
L’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s sepsis et <strong>de</strong>s infections probables (anomalie clinique<br />
et/ou biologique et isolement d’un germe dans un prélèvement<br />
périphérique) est <strong>de</strong> 3 à 8‰ naissances [13].<br />
Une étu<strong>de</strong> locale a été réalisée au sein du CHU <strong>de</strong> Besançon [14] entre<br />
le 1 er juillet 1999 et le 30 juin 2003 sur l’ensemble <strong>de</strong>s prélèvements<br />
bactériens superficiels (liqui<strong>de</strong> gastrique et oreilles) et profonds<br />
(hémoculture et liqui<strong>de</strong> céphalo-rachidien) <strong>de</strong> nouveau-nés admis en<br />
néonatologie (unité <strong>de</strong> réanimation néonatale, soins intensifs <strong>de</strong>s<br />
prématurés et unité <strong>de</strong>s prématurés) à propos <strong>de</strong> 246 nouveau-nés<br />
inclus parmi 8 525 naissances vivantes. La population incluse se<br />
répartit en 142 prématurés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 35 SA et 144 nouveau-nés <strong>de</strong><br />
35 SA ou plus.<br />
51