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2.2 – LES STREPTOCOQUES DU GROUPE D [2] 2.2.1 Habitat Ils sont commensaux de l'intestin de l'homme et de certains animaux. Ils sont parfois isolés de produits laitiers ou d'autres produits agroalimentaires. 2.2.2 Classification Ils constituent un ensemble hétérogène, appelé complexe « Streptococcus bovis/Streptococcus equinus ». La distinction entre S. bovis et S. equinus repose sur la positivité d’un faible nombre de réactions biochimiques telle la production d’α-galactosidase et une différence de quelques paires de base au niveau du gène codant pour l’ARNr 16S [5]. 2.2.3 Identification Les streptocoques du groupe D donnent de petites colonies, non pigmentées ou légèrement crème, qui sont α- ou non hémolytique sur gélose au sang frais. En plus de l’antigène du groupe D, les espèces du complexe S. bovis/S. equinus partagent avec les entérocoques la capacité de croissance sur milieu bile-esculine avec noircissement de la gélose. Cependant, les streptocoques du groupe D stricto sensu s’en distinguent par quelques particularités, notamment par l’absence de croissance sur milieu ordinaire, en bouillon hypersalé, ou aux températures de 10 °C et de 45 °C. L’identification définitive des différentes espèces repose sur la détermination de leur profil biochimique et/ou génomique. 13

2.3 – STREPTOCOCCUS BOVIS 2.3.1 Historique [6] En 1919, Orla-Jensen décrit des streptocoques aux caractéristiques physiologiques uniques, prélevés dans des selles de bovins. Il leur donne le nom de Streptococcus bovis. En 1937, Sherman dissocie sur des critères biochimiques les entérocoques des S. bovis et S. equinus. En 1962, Shattock inclus S. bovis et S. equinus parmi les streptocoques du groupe D. 2.3.2 Classification et pouvoir pathogène L’ancienne classification des souches de S. bovis était établie selon leur capacité à fermenter le mannitol, les séparant ainsi en deux biotypes : I et II. S. bovis de biotype I, nouvellement appelé Streptococcus gallolyticus. Les endocardites sont essentiellement dues à cette espèce et sont alors fréquemment en relation avec des pathologies digestives chroniques, souvent malignes, principalement au niveau colique. S. bovis de biotype II.1, isolé comme étant Streptococcus infantarius, souche isolée de selles d'enfants, S. bovis de biotype II.2, nommé Streptococcus pasteurianus par l’équipe de l’institut Pasteur en 2002. Ces deux dernières espèces sont également responsables d’endocardites mais dans une moindre mesure que S. gallalyticus ; S. pasteurianus étant moins fréquemment isolé que S. infantarius lors des endocardites. 14

2.2 – LES STREPTOCOQUES DU GROUPE D [2]<br />

2.2.1 Habitat<br />

Ils sont commensaux <strong>de</strong> l'intestin <strong>de</strong> l'homme et <strong>de</strong> certains animaux. Ils sont<br />

parfois isolés <strong>de</strong> produits laitiers ou d'autres produits agroalimentaires.<br />

2.2.2 Classification<br />

Ils constituent un ensemble hétérogène, appelé complexe « Streptococcus<br />

bovis/Streptococcus equinus ».<br />

La distinction entre S. bovis et S. equinus repose sur la positivité d’un faible<br />

nombre <strong>de</strong> réactions biochimiques telle la production d’α-galactosidase et<br />

une différence <strong>de</strong> quelques paires <strong>de</strong> base au niveau du gène codant pour<br />

l’ARNr 16S [5].<br />

2.2.3 I<strong>de</strong>ntification<br />

Les streptocoques du groupe D donnent <strong>de</strong> petites colonies, non pigmentées<br />

ou légèrement crème, qui sont α- ou non hémolytique sur gélose au sang<br />

frais. En plus <strong>de</strong> l’antigène du groupe D, les espèces du complexe S.<br />

bovis/S. equinus partagent avec les entérocoques la capacité <strong>de</strong> croissance<br />

sur milieu bile-esculine avec noircissement <strong>de</strong> la gélose. Cependant, les<br />

streptocoques du groupe D stricto sensu s’en distinguent par quelques<br />

particularités, notamment par l’absence <strong>de</strong> croissance sur milieu ordinaire,<br />

en bouillon hypersalé, ou aux températures <strong>de</strong> 10 °C et <strong>de</strong> 45 °C.<br />

L’i<strong>de</strong>ntification définitive <strong>de</strong>s différentes espèces repose sur la détermination<br />

<strong>de</strong> leur profil biochimique et/ou génomique.<br />

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