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Le vecteur environnemental Les prélèvements à visée bactériologique de produits dermo-cosmétiques, alimentaires (lait maternel, lait pour prématuré, lait à base d’hydrolysat de protéines et compléments nutritionnels) et antiseptiques n’ont pas mis en évidence de S. bovis. Ces prélèvements n’excluent pas irrémédiablement le facteur environnemental. Certaines lacunes subsistent, à savoir entre autres, la traçabilité des couveuses et l’étude bactériologique du lait poolé utilisé par les trois premiers cas. Le vecteur humain Dans le service des prématurés, les patients sont isolés dans des couveuses. On compte de deux à quatre couveuses par chambre (voir annexe 1). Les soins aux patients leur sont prodigués dans leur chambre « au lit du malade », au mieux dans les incubateurs. Les patients issus de la même fratrie ont fréquemment des contacts étroits par partage de couveuse. La sœur triplée de D. et E. n’a pourtant pas présenté de bactériémie, mais a eu volontiers des troubles digestifs concomitants de ceux de leur soeur. L’antibiothérapie prophylactique lui a probablement été bénéfique. La bactériémie a eu lieu de 5 à 14 jours après l’ablation des voies veineuses périphériques. Elles ont été changées tous les trois jours maximum chez chacun des quatre patients qui en ont eu l’usage. Aucun signe inflammatoire local n’est apparu. Cette transmission horizontale définit donc une faute d’asepsie de la part du personnel soignant. Les éventuels visiteurs, les parents en l’occurrence, n’ont pas accès aux chambres où ne résident pas leurs nouveau-nés, la propagation de l’infection ne peut donc pas leur être imputée. De même, un des parents de nouveau-nés infectés est ouvrier agricole, donc est possiblement en contact étroit avec des animaux porteurs de S. bovis ; celui- 82
ci étant le parent des deux derniers cas infectés, les cas D. et E. étant nés un mois après la bactériémie initiale, celui-ci n’est pas en cause. L’audit réalisé lors de l’enquête environnementale a montré des défauts d’asepsie lors de deux des trois phases évaluées, à savoir la préparation des biberons ainsi que le lavage des mains. Celui-ci est un élément essentiel dans la prévention et la maîtrise de l’infection nosocomiale. En effet, Ng [31] démontre que l’adoption de la friction alcoolique des mains et de l’usage de gants dans un service de très grands prématurés suffit à faire chuter la fréquence des infections nosocomiales et des ECUN des deux tiers. De même, Borderon et coll. [32] ont réalisé une étude très intéressante au sein d’un service de prématurés : une recherche d’entérobactéries sur les mains du personnel soignant est pratiquée à l’entrée et à la sortie du service. Aucune entérobactérie n’a été décelée sur les mains lors de l’examen fait à l’entrée du service. Lors de l’examen de sortie, sur 16 recherches d’entérobactéries, 9 sont positives. Ces résultats ont été comparés aux résultats de coprocultures de vingt patients hospitalisés : • Certains antibiotypes sont identiques, dont certains sont multirésistants, • Deux nouveaux-nés dans deux chambres différentes possèdent un même antibiotype. Les mains du personnel ont acquis dans le service des entérobactéries qu’elles transmettent aux autres enfants. La transmission nosocomiale manuportée a pu avoir lieu à partir de soins quelconques : soins du cordon, change des prématurés, bains, mise en route de la nutrition entérale… Concernant cette dernière, nous avons vu précédemment que la température ambiante des chambres pouvait favoriser la pullulation microbienne du lait présent dans les tubulures si celui-ci contient des micro-organismes. 83
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ci étant le parent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers cas infectés, les cas D. et E. étant nés un<br />
mois après la bactériémie initiale, celui-ci n’est pas en cause.<br />
L’audit réalisé lors <strong>de</strong> l’enquête environnementale a montré <strong>de</strong>s défauts<br />
d’asepsie lors <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s trois phases évaluées, à savoir la préparation <strong>de</strong>s<br />
biberons ainsi que le lavage <strong>de</strong>s mains.<br />
Celui-ci est un élément essentiel dans la prévention et la maîtrise <strong>de</strong><br />
l’infection nosocomiale.<br />
En effet, Ng [31] démontre que l’adoption <strong>de</strong> la friction alcoolique <strong>de</strong>s mains<br />
et <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong> gants dans un service <strong>de</strong> très grands prématurés suffit à<br />
faire chuter la fréquence <strong>de</strong>s infections nosocomiales et <strong>de</strong>s ECUN <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
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De même, Bor<strong>de</strong>ron et coll. [32] ont réalisé une étu<strong>de</strong> très intéressante au<br />
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Aucune entérobactérie n’a été décelée sur les mains lors <strong>de</strong> l’examen fait à<br />
l’entrée du service.<br />
Lors <strong>de</strong> l’examen <strong>de</strong> sortie, sur 16 recherches d’entérobactéries, 9 sont<br />
positives.<br />
Ces résultats ont été comparés aux résultats <strong>de</strong> coprocultures <strong>de</strong> vingt<br />
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• Certains antibiotypes sont i<strong>de</strong>ntiques, dont certains sont<br />
multirésistants,<br />
• Deux nouveaux-nés dans <strong>de</strong>ux chambres différentes possè<strong>de</strong>nt un<br />
même antibiotype.<br />
Les mains du personnel ont acquis dans le service <strong>de</strong>s entérobactéries<br />
qu’elles transmettent aux autres enfants.<br />
La transmission nosocomiale manuportée a pu avoir lieu à partir <strong>de</strong> soins<br />
quelconques : soins du cordon, change <strong>de</strong>s prématurés, bains, mise en route<br />
<strong>de</strong> la nutrition entérale…<br />
Concernant cette <strong>de</strong>rnière, nous avons vu précé<strong>de</strong>mment que la température<br />
ambiante <strong>de</strong>s chambres pouvait favoriser la pullulation microbienne du lait<br />
présent dans les tubulures si celui-ci contient <strong>de</strong>s micro-organismes.<br />
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